Îles Canaries : une première pirogue en 2025 accoste à Tenerife avec 60 migrants, dont deux morts

Le mercredi 1er janvier 2025, une embarcation transportant 60 migrants a accosté sur les côtes de Tenerife, dans les Îles Canaries. Ce tragique voyage a coûté la vie à deux des passagers, selon les informations rapportées par les services d’urgence locaux.

Cette arrivée marque un début d’année douloureux, faisant écho aux événements des derniers jours de 2024, où les Canaries ont enregistré un nombre record de migrants. Durant la dernière semaine de décembre, 1 933 migrants, à bord de 34 embarcations, ont atteint les îles, avec un décès signalé. Le nombre élevé de traversées montre que la crise migratoire vers cet archipel, porte d’entrée vers l’Europe, reste alarmante.

L’embarcation arrivée à Las Galletas, dans le sud de Tenerife, a accosté par ses propres moyens. Les autorités ont été alertées peu après 10 h, selon les informations du 112 Canarias. Ce débarquement est le premier signalé depuis lundi 30 décembre 2024, date à laquelle deux pirogues transportant environ 150 migrants avaient accosté à Gran Canaria, dont l’une avait été secourue à 20 km des côtes.

Ces voyages périlleux, souvent effectués dans des conditions précaires, témoignent du désespoir des candidats à l’exil. Les embarcations surchargées et mal équipées ne garantissent pas la sécurité des passagers, exposés aux intempéries et à la faim durant de longues journées en mer.

L’année 2024 s’est terminée avec des chiffres record pour les Îles Canaries. Plus de 30 000 migrants ont été enregistrés sur l’archipel au cours de l’année, une augmentation significative par rapport à 2023. Ces chiffres illustrent l’ampleur de la crise migratoire qui affecte la région et mettent en lumière les défis humanitaires et logistiques auxquels sont confrontées les autorités locales.

Les opérations de secours, bien que cruciales, peinent à répondre aux besoins croissants. De nombreux migrants arrivent dans un état de santé précaire, nécessitant des soins médicaux d’urgence et une prise en charge immédiate. Les ressources des autorités locales, des ONG et des organisations internationales sont constamment mises à rude épreuve face à l’ampleur de cette crise.

L’arrivée de cette première embarcation en 2025 rappelle que les causes profondes de cette migration – pauvreté, conflits, instabilité politique et changements climatiques – restent non résolues. Les trajets maritimes périlleux à destination des Canaries continueront tant que ces facteurs pousseront des milliers de personnes à quitter leur pays dans l’espoir d’une vie meilleure.

Alors que l’Europe est appelée à intensifier ses efforts pour une gestion globale et humanitaire de cette crise, les Îles Canaries se préparent à une année 2025 qui s’annonce tout aussi éprouvante que l’année écoulée.

Naufrage de bateaux pneumatiques vers les Îles Canaries : Une cinquantaine de morts en 48 heures

Les tentatives d’émigration vers les Îles Canaries se sont de nouveau soldées par une tragédie ce week-end. Selon des sources espagnoles, environ 50 migrants ont perdu la vie au cours des dernières 48 heures, victimes de naufrages successifs de bateaux pneumatiques en route vers l’archipel. Ce dimanche, cinq migrants sont morts à 90 kilomètres à l’est de Lanzarote lorsque leur embarcation a sombré, tandis que 17 autres ont été sauvés grâce à un radeau de secours largué depuis un avion de sauvetage maritime.

Dans la même opération, un autre groupe de 80 personnes en détresse a été secouru d’un second canot pneumatique situé à proximité du premier, a précisé un porte-parole de l’agence de sauvetage espagnole, Rescue.

Les équipages des navires de secours basés à Lanzarote et El Hierro ont dû intervenir sans répit. C’est un vol de reconnaissance de l’avion Sasemar 103 qui a repéré les embarcations en détresse, à environ 93 kilomètres au nord-est de Lanzarote. Le premier bateau, dont l’un des flotteurs était dégonflé, avait déjà plusieurs passagers à la mer. Pour tenter de les sauver, l’avion a largué un second radeau de secours.

L’hélicoptère Helimer 204, le navire de sauvetage Salvamar Al Nair, ainsi que plusieurs navires marchands qui traversaient cette zone de l’Atlantique ont été mobilisés pour secourir les migrants. En arrivant, l’hélicoptère a secouru un survivant dans l’eau et a repéré cinq corps flottants, mais a dû se détourner vers une autre embarcation en danger.

Les cinq décès de ce dimanche s’ajoutent aux tragédies survenues plus tôt dans le week-end. Samedi soir, les autorités de sauvetage espagnoles ont porté secours à une embarcation de fortune avec seulement 10 survivants sur les 58 personnes ayant entrepris la traversée depuis l’Afrique, dans une traversée qui a duré trois semaines. En outre, une femme a été retrouvée morte dans l’épave d’un autre bateau, et au moins cinq autres personnes ont perdu la vie dans un autre naufrage.

Par ailleurs, parmi les 180 occupants d’une pirogue en provenance du Sénégal arrivée samedi à El Hierro, un homme est décédé à l’hôpital de l’île le dimanche, accentuant encore le bilan déjà alarmant de cette route migratoire.

Ces tragédies soulignent une fois de plus les dangers extrêmes auxquels sont confrontés les candidats à l’émigration, embarquant dans des conditions précaires dans l’espoir d’atteindre l’Europe. La route des Canaries reste l’une des plus périlleuses, souvent marquée par des naufrages en raison des conditions maritimes difficiles et de la surcharge des embarcations.

Les autorités espagnoles, tout en intensifiant leurs opérations de sauvetage, insistent sur la nécessité d’une solution plus globale impliquant les pays d’origine et les partenaires européens pour freiner ces départs risqués et offrir des alternatives aux populations locales en quête de meilleures perspectives.

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