Prolongation ou pas de l’immatriculation des deux-roues : Yankoba Diémé donne rendez-vous en début de semaine

Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Yankoba Diémé, a annoncé ce dimanche qu’une décision sera prise en début de semaine concernant une éventuelle prolongation du délai d’immatriculation des deux-roues. Invité de l’émission Point de Vue, il a évoqué plusieurs sujets, notamment l’actualité politique et la problématique des infrastructures et transports.

Interpellé sur la fin du délai d’immatriculation des deux-roues, fixé au 13 mars dernier, le ministre a déclaré : « Demain (lundi), inch’Allah, ou mardi, je leur fixerai sur une éventuelle prolongation ou pas. Mais quoi qu’il en soit, il faut s’arrêter et se féliciter. »

Yankoba Diémé a rappelé que trois mois étaient largement suffisants pour permettre l’immatriculation, soulignant que les Sénégalais ont tendance à agir à la dernière minute. Il a comparé cette opération à l’enrôlement de la population, qui s’est déroulé sur la même période de 90 jours.

Le ministre a insisté sur la réussite de l’opération, qualifiée de « coup de poing », menée à la demande du Premier ministre à travers une circulaire motivée par des impératifs de sécurité publique et routière. Selon lui, les résultats sont impressionnants. À ce jour, 108 000 dossiers ont été déposés dans les services départementaux, dont 88 000 ont été validés, soit un taux de validation de 80%. En comparaison, seulement 18 000 cartes grises avaient été émises en 2024 avant cette opération.

« En moins de deux mois et demi, nous avons fait ce que nous aurions dû faire en quatre ans. Cela prouve que les Sénégalais ont compris l’importance de cette mesure pour leur propre sécurité et celle du pays, en vue notamment des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de 2026 », a souligné Yankoba Diémé.

Le ministre a exhorté les propriétaires de motos dont les dossiers ont été rejetés à les compléter et les ramener. Il a également laissé entendre qu’une prolongation du délai est possible, mais préfère attendre les chiffres définitifs avant d’annoncer une décision officielle.

« Il y a des chances que ça se poursuive, mais je préfère attendre. Si nous devons prolonger, nous nous concerterons avec les acteurs du secteur pour convenir d’un délai final. Cette fois-ci, il faudra que ce soit la dernière. »

Yankoba Diémé a donné rendez-vous ce lundi ou mardi pour une communication officielle sur le prolongement ou non du délai d’immatriculation des motos, y compris les Jakarta et les Tchak Tchak. Les conducteurs de motos et leurs organisations attendent donc avec impatience la décision du ministre, qui pourrait permettre à plusieurs retardataires de se conformer aux nouvelles réglementations en vigueur.

Immatriculation des deux-roues : plus de 18 000 demandes enregistrées, lancement de la plateforme Bindou.Mitta

Le processus d’immatriculation des motos de cylindrée supérieure à 49 cc non enregistrées, lancé il y a deux semaines, connaît un franc succès. Plus de 18 000 demandes ont été enregistrées auprès des services des mines. Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, s’est félicité de ces résultats lors de la clôture d’un atelier de diagnostic et de formulation de la stratégie de la Lettre de politique sectorielle de développement.

Selon le ministre, ces chiffres représentent une avancée significative, équivalant au total des cartes grises émises en 2024. Il a attribué cette mobilisation à la volonté du gouvernement de réduire les accidents de la route. « Nous avons agi sur instruction du Premier ministre pour anticiper sur les recommandations des états généraux des transports. Dakar reste hors classement, mais des régions comme Ziguinchor et Kaolack, où des manifestations ont eu lieu, se démarquent par des taux d’immatriculation quasi-totaux », a expliqué M. Diémé.

Cependant, un défi persiste : le faible taux de retrait des cartes grises, malgré les nombreuses demandes enregistrées. « Sur 18 000 demandes, seules 11 000 cartes grises ont été émises. J’encourage tout le monde à finaliser les formalités nécessaires au retrait », a insisté le ministre.

Depuis le lancement de cette opération le 6 janvier 2025, Yankhoba Diémé a rencontré les représentants des motocyclistes à deux reprises pour aborder leurs préoccupations. Parmi les cinq griefs soulevés, quatre ont été immédiatement résolus. La question de la prolongation des délais a cependant suscité des débats, le ministre estimant que l’opération devait respecter les 90 jours initialement prévus. « Le recensement national a été réalisé en trois mois, et nous devons garder cette même ambition », a-t-il défendu.

Pour répondre aux besoins croissants, des sites supplémentaires ont été envisagés à Rufisque, Guédiawaye, Pikine et même au CICES, bien que ce dernier soit en attente d’une validation pour éviter de perturber la circulation. Une commission itinérante a également été déployée pour faciliter les enregistrements dans les régions éloignées des chefs-lieux.

Le ministre a également annoncé le lancement de la plateforme numérique Bindou.Mitta, conçue pour simplifier le processus de réservation des rendez-vous. « Cette application gratuite permet aux jeunes propriétaires de motos de réserver une date directement depuis leur téléphone portable. Elle est intuitive, digitale et répond aux attentes de notre jeunesse connectée », a expliqué Yankhoba Diémé. Un tutoriel vidéo accompagne cette initiative pour en garantir l’utilisation efficace.

Le ministre a conclu en rappelant l’importance de cette opération d’immatriculation pour la sécurité publique. « Se faire identifier et immatriculer est un impératif. Cette démarche ne relève pas d’un choix individuel mais d’une responsabilité collective », a-t-il affirmé, soulignant l’engagement du gouvernement à résoudre toutes les difficultés liées au processus.

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