Nawali Immobilier : De l’Ascension à la Tourmente

Depuis sa création en 2018 par Aita Magassa, Nawali Immobilier s’est imposée comme une entreprise prometteuse, proposant une gamme de services alléchants dans le secteur immobilier en Afrique de l’Ouest. Cependant, des scandales récents ont ébranlé l’image de la société et sapé la confiance de sa clientèle, mettant en lumière des retards, des litiges et des accusations d’escroquerie.

L’entreprise, fondée par une Franco-Mauritanienne, s’est fixée pour mission de faciliter les investissements immobiliers en mettant l’accent sur la transparence, la qualité et la sécurité. À travers des campagnes de communication d’envergure, Nawali a rapidement attiré l’attention de la diaspora africaine, mettant en avant son expertise dans le domaine immobilier et la fiabilité de ses investissements.

Cependant, les récents scandales ont ébranlé cette image de marque. Des clients ont fait état de retards dans la réalisation de projets immobiliers, de problèmes de communication et de litiges liés aux contrats. Un cas emblématique est celui de Hawa Diakité, qui a accusé l’entreprise de ne pas avoir respecté les termes d’un contrat de construction de villa en Gambie.

Face à ces accusations, Nawali a tenté de se défendre en mettant en avant des avancées dans les travaux et en proposant des remboursements aux clients mécontents. Cependant, les plaintes se sont multipliées, mettant à mal la réputation de l’entreprise.

Malgré ces défis, Nawali tente de se relever. Des actions en justice ont été engagées contre les accusateurs, et l’entreprise cherche à renouer le dialogue avec sa clientèle. Cependant, le chemin vers la rédemption s’annonce long et difficile.

Au-delà des aspects financiers, ces événements soulignent les défis auxquels sont confrontées les entreprises immobilières en Afrique, notamment en matière de transparence et de régulation. Pour Nawali, la route vers la restauration de la confiance passe par une communication transparente, des actions concrètes pour régler les litiges en suspens et un engagement renouvelé envers la qualité et la fiabilité de ses services.

En fin de compte, l’avenir de Nawali reste incertain. La société pourrait soit se relever de ces épreuves, renforcée par l’adversité, soit succomber sous le poids des scandales et des litiges. Seul le temps dira si Nawali réussira à retrouver sa place sur le marché immobilier africain, ou si elle devra faire face à sa chute.

30% des acheteurs de maisons Dakar sont étrangers : Pourquoi les Sénégalais peinent à devenir propriétaires


L’article met en lumière les défis auxquels sont confrontés les Sénégalais pour devenir propriétaires à Dakar en raison de la hausse des prix de l’immobilier. Voici un résumé des points clés :

  1. Boom de l’immobilier à Dakar : Ces dernières années, Dakar a connu un boom immobilier, avec de plus en plus de constructions d’immeubles remplaçant les maisons basses.
  2. Inaccessibilité pour les classes populaires : Les prix de l’immobilier, en particulier dans les quartiers centraux, ont atteint des niveaux élevés, rendant l’accession à la propriété difficile pour les classes populaires.
  3. Prix élevés des propriétés : Dans les quartiers centraux comme le Plateau, les Almadies et Sacré-Cœur, le prix d’un appartement F4 (4 pièces) varie de 150 millions à 273 millions de francs CFA.
  4. Conditions économiques des habitants : 97% des habitants de Dakar n’ont pas de revenu fixe, évoluant souvent dans le secteur informel. Seuls 18% disposent d’un compte bancaire, limitant leur capacité à obtenir des prêts immobiliers.
  5. Prix du foncier et inflation des coûts : La principale raison de la hausse des prix de l’immobilier réside dans le coût élevé du foncier. Depuis les années 2000, le prix du mètre carré de terrain à Dakar a triplé.
  6. Propriété des terrains dans la périphérie : Dans la périphérie de Dakar, 95% des terrains appartiennent au Domaine national et sont inconstructibles. L’État n’accorde que peu de titres de propriété.
  7. Achats par des étrangers : Environ 30% des acheteurs de propriétés à Dakar sont des étrangers, dont des Ivoiriens, Nigérians, Maliens, Guinéens, cherchant des opportunités d’investissement. Les Sénégalais de la diaspora représentent également une part significative (10-15%) des acheteurs.

Cette situation crée des inégalités en matière de logement à Dakar, avec une majorité de la population incapable de se permettre des propriétés dans le contexte du marché immobilier actuel.

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