Diourbel : Une escroquerie immobilière de grande ampleur déjouée grâce à la vigilance du gouverneur

Diourbel – Une vaste escroquerie immobilière, impliquant plus de 130 victimes potentielles, a été mise en échec grâce à l’intervention rapide du gouverneur Ibrahima Fall. Trois femmes à l’origine d’un faux projet de logements sociaux ont été interpellées.

Dimanche dernier, une foule nombreuse s’était rassemblée devant l’école Algor Dioum, anciennement connue comme une institution scolaire locale. Les participants venaient adhérer à un supposé projet immobilier initié par un groupe se présentant comme une ONG dénommée Omart, prétendument en partenariat avec une organisation américaine. Les frais d’adhésion avaient été fixés à 6 000 francs CFA, attirant des centaines de personnes.

Cependant, le projet était fictif. Aucun avis préalable n’avait été soumis aux autorités administratives, y compris au préfet ou au gouverneur. Alerté par des signaux suspects, le gouverneur de Diourbel, Ibrahima Fall, s’est déplacé sur les lieux en compagnie des forces de l’ordre. Après enquête, il a été confirmé que l’ONG Omart ne possédait aucune convention avec l’État du Sénégal, condition essentielle pour la mise en œuvre de projets sociaux.

Sur instruction du gouverneur, les responsables de l’arnaque ont immédiatement remboursé les sommes collectées auprès des victimes présentes sur place. Les trois organisatrices – deux originaires de Dakar et une de Diourbel – ont été arrêtées et conduites au commissariat central de Diourbel.

Des poursuites judiciaires en cours

Placées en garde à vue sur ordre du procureur près le tribunal de grande instance de Diourbel, les accusées ont passé deux nuits en détention avant d’être relâchées sous contrôle judiciaire. Elles sont poursuivies pour escroquerie et pourraient comparaître prochainement devant le tribunal des flagrants délits pour répondre de leurs actes.

L’affaire a provoqué une vive indignation à Diourbel, où de nombreuses personnes peinent à accéder à des logements sociaux abordables. L’intervention rapide du gouverneur a été saluée par la population, évitant ainsi à des dizaines de familles de tomber dans le piège de cette arnaque bien orchestrée.

En attendant la suite des procédures judiciaires, cette affaire met en lumière la nécessité d’une vigilance accrue face aux initiatives immobilières non vérifiées, ainsi que l’importance de respecter les protocoles administratifs dans le lancement de projets à caractère social.

Nawali Immobilier : De l’Ascension à la Tourmente

Depuis sa création en 2018 par Aita Magassa, Nawali Immobilier s’est imposée comme une entreprise prometteuse, proposant une gamme de services alléchants dans le secteur immobilier en Afrique de l’Ouest. Cependant, des scandales récents ont ébranlé l’image de la société et sapé la confiance de sa clientèle, mettant en lumière des retards, des litiges et des accusations d’escroquerie.

L’entreprise, fondée par une Franco-Mauritanienne, s’est fixée pour mission de faciliter les investissements immobiliers en mettant l’accent sur la transparence, la qualité et la sécurité. À travers des campagnes de communication d’envergure, Nawali a rapidement attiré l’attention de la diaspora africaine, mettant en avant son expertise dans le domaine immobilier et la fiabilité de ses investissements.

Cependant, les récents scandales ont ébranlé cette image de marque. Des clients ont fait état de retards dans la réalisation de projets immobiliers, de problèmes de communication et de litiges liés aux contrats. Un cas emblématique est celui de Hawa Diakité, qui a accusé l’entreprise de ne pas avoir respecté les termes d’un contrat de construction de villa en Gambie.

Face à ces accusations, Nawali a tenté de se défendre en mettant en avant des avancées dans les travaux et en proposant des remboursements aux clients mécontents. Cependant, les plaintes se sont multipliées, mettant à mal la réputation de l’entreprise.

Malgré ces défis, Nawali tente de se relever. Des actions en justice ont été engagées contre les accusateurs, et l’entreprise cherche à renouer le dialogue avec sa clientèle. Cependant, le chemin vers la rédemption s’annonce long et difficile.

Au-delà des aspects financiers, ces événements soulignent les défis auxquels sont confrontées les entreprises immobilières en Afrique, notamment en matière de transparence et de régulation. Pour Nawali, la route vers la restauration de la confiance passe par une communication transparente, des actions concrètes pour régler les litiges en suspens et un engagement renouvelé envers la qualité et la fiabilité de ses services.

En fin de compte, l’avenir de Nawali reste incertain. La société pourrait soit se relever de ces épreuves, renforcée par l’adversité, soit succomber sous le poids des scandales et des litiges. Seul le temps dira si Nawali réussira à retrouver sa place sur le marché immobilier africain, ou si elle devra faire face à sa chute.

30% des acheteurs de maisons Dakar sont étrangers : Pourquoi les Sénégalais peinent à devenir propriétaires


L’article met en lumière les défis auxquels sont confrontés les Sénégalais pour devenir propriétaires à Dakar en raison de la hausse des prix de l’immobilier. Voici un résumé des points clés :

  1. Boom de l’immobilier à Dakar : Ces dernières années, Dakar a connu un boom immobilier, avec de plus en plus de constructions d’immeubles remplaçant les maisons basses.
  2. Inaccessibilité pour les classes populaires : Les prix de l’immobilier, en particulier dans les quartiers centraux, ont atteint des niveaux élevés, rendant l’accession à la propriété difficile pour les classes populaires.
  3. Prix élevés des propriétés : Dans les quartiers centraux comme le Plateau, les Almadies et Sacré-Cœur, le prix d’un appartement F4 (4 pièces) varie de 150 millions à 273 millions de francs CFA.
  4. Conditions économiques des habitants : 97% des habitants de Dakar n’ont pas de revenu fixe, évoluant souvent dans le secteur informel. Seuls 18% disposent d’un compte bancaire, limitant leur capacité à obtenir des prêts immobiliers.
  5. Prix du foncier et inflation des coûts : La principale raison de la hausse des prix de l’immobilier réside dans le coût élevé du foncier. Depuis les années 2000, le prix du mètre carré de terrain à Dakar a triplé.
  6. Propriété des terrains dans la périphérie : Dans la périphérie de Dakar, 95% des terrains appartiennent au Domaine national et sont inconstructibles. L’État n’accorde que peu de titres de propriété.
  7. Achats par des étrangers : Environ 30% des acheteurs de propriétés à Dakar sont des étrangers, dont des Ivoiriens, Nigérians, Maliens, Guinéens, cherchant des opportunités d’investissement. Les Sénégalais de la diaspora représentent également une part significative (10-15%) des acheteurs.

Cette situation crée des inégalités en matière de logement à Dakar, avec une majorité de la population incapable de se permettre des propriétés dans le contexte du marché immobilier actuel.

Quitter la version mobile