Cybersécurité : Mame Ndiaye Savon convoquée demain à 10h

Selon des informations obtenues par Ledakarois, Mame Ndiaye Savon, figure controversée du commerce de produits de dépigmentation et influenceuse très suivie sur les réseaux sociaux, a été convoquée par les enquêteurs spécialisés en cybersécurité. Elle devra se présenter demain, jeudi à 10 heures, devant les autorités compétentes.

Cette convocation intervient dans un climat marqué par la lutte contre les pratiques commerciales douteuses sur les réseaux sociaux, notamment après l’affaire Alima Sow, alias Alima Suppo. Cette dernière s’est retrouvée dans le viseur des autorités en raison de la vente de suppositoires destinés à l’embellissement des fesses, communément appelés « boulettes ».

Mame Ndiaye Savon, bien connue pour ses activités de vente de produits éclaircissants, fait depuis longtemps l’objet de critiques, notamment de la part des professionnels de la santé, qui dénoncent les risques liés à l’usage de ces substances. Plusieurs médecins et dermatologues ont alerté sur les dangers de ces pratiques, qui exposent les consommateurs à des problèmes de peau, des affections graves et parfois même des complications irréversibles.

Avec cette convocation, les autorités semblent vouloir intensifier leur contrôle sur les influenceurs et commerçants utilisant les réseaux sociaux pour promouvoir des produits potentiellement dangereux pour la santé. Cette action pourrait marquer un tournant dans la régulation du marché des cosmétiques non homologués au Sénégal.

Il reste à voir si cette convocation débouchera sur des poursuites judiciaires ou si Mame Ndiaye Savon sera simplement entendue dans le cadre d’une enquête préliminaire. Quoi qu’il en soit, cette affaire ne manquera pas de susciter des réactions, notamment au sein de sa large communauté de followers et de clientes.

Kaolack : Les étudiants de l’Ussein dénoncent les promesses non tenues du Mesri et durcissent le ton

Les étudiants de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (Ussein) de Kaolack ont exprimé, ce mercredi 28 janvier 2025, leur mécontentement face aux promesses non tenues des autorités, en particulier celles du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), Dr Abdourahmane Diouf. Lors d’une conférence de presse, ils ont dénoncé leurs conditions d’apprentissage qu’ils jugent inacceptables et ont interpellé directement le régime du Président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko.

Ces étudiants dénoncent le retard persistant des travaux de leur université, en construction depuis 2015. « Nous sommes en 2025 et aucun des travaux n’a été achevé, cette situation est inacceptable », a déclaré Mouhamadou Lamine Diagne, l’un des porte-paroles du mouvement étudiant. Selon lui, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, Dr Abdourahmane Diouf, avait promis en juin 2024 que les étudiants rejoindraient enfin leurs campus au plus tard en octobre de la même année, une promesse qui, jusqu’à présent, n’a pas été tenue.

La tension monte encore d’un cran avec l’annonce de l’inscription de la Promotion 7 à l’Ussein. Les étudiants, déjà confrontés à des conditions d’étude difficiles dans des locaux provisoires, refusent catégoriquement d’accueillir cette nouvelle vague d’inscrits dans un cadre qu’ils estiment déjà saturé. « Nous sommes déjà en surcharge et nous n’accepterons jamais au grand jamais la présence de cette promotion ici dans les locaux provisoires », a martelé Mouhamadou Lamine Diagne.

Le silence des autorités face à ces revendications alimente la frustration des étudiants, qui menacent de passer à l’action si leurs doléances ne sont pas prises en compte. Ousmane Niang, un autre leader du mouvement, a averti : « Nous faisons appel au Président Bassirou Diomaye Faye, au Premier ministre Ousmane Sonko et au MESRI Dr Abdourahmane Diouf. Nous leur demandons de réagir le plus rapidement possible, sinon ils verront de quoi nous sommes capables. »

Cette contestation à Kaolack s’inscrit dans un mouvement plus large de protestation des étudiants de l’Ussein à travers le pays. La veille, le mardi 27 janvier, ceux du campus de Fatick ont bloqué la route nationale et brûlé des pneus pour exiger l’achèvement des travaux de leur campus. Plusieurs manifestants, dont le président de la commission sociale, ont été interpellés par la police avant d’être relâchés aux alentours de 17 heures.

Affaire Farba Ngom : ses partisans dénoncent un « acharnement injustifié » à travers une pétition

Les partisans de Farba Ngom, figure politique influente du Fouta, ont décidé de monter au créneau pour défendre leur leader. Face à ce qu’ils qualifient de « campagne de dénigrement systématique et d’accusations infondées », ils ont lancé une pétition qui a déjà récolté plus de 1 000 signatures.

Dans leur démarche, ces militants dénoncent un « acharnement médiatique et judiciaire » qu’ils attribuent à des motivations politiques et personnelles visant à entraver les engagements et les actions de Farba Ngom. Ils perçoivent cette situation comme une atteinte grave aux principes fondamentaux de justice et d’équité.

Les revendications des pétitionnaires

La pétition s’articule autour de quatre principales revendications :

1. La fin immédiate de l’acharnement contre Farba Ngom, qu’ils considèrent comme ciblé et injustifié.

2. Le respect de la présomption d’innocence, en exigeant que toute accusation soit traitée dans le respect des règles de droit, sans parti pris.

3. Une enquête impartiale et transparente, menée par les autorités compétentes pour faire toute la lumière sur les faits reprochés.

4. La garantie des droits fondamentaux de Farba Ngom, afin qu’il puisse exercer pleinement ses droits de citoyen, sans intimidation ni pression.

Les initiateurs de la pétition appellent à une mobilisation large, impliquant non seulement les autorités et les organisations de la société civile, mais également les leaders d’opinion et les citoyens engagés. Ils souhaitent que cette affaire soit traitée avec équité et transparence pour éviter toute dérive judiciaire ou médiatique.

Cette pétition intervient dans un climat de fortes tensions politiques, où les rivalités et les accusations entre acteurs politiques sont monnaie courante. Les partisans de Farba Ngom estiment que leur leader est victime d’une tentative de déstabilisation visant à ternir son image et à freiner ses ambitions politiques.

Pour eux, cette pétition n’est qu’une étape dans leur combat pour défendre leur leader face à ce qu’ils considèrent comme une injustice flagrante. Affaire à suivre.

https://www.change.org/p/p%C3%A9tition-contre-l-injustice-et-l-acharnement-sur-farba-ngom

Migration circulaire : L’ADHA lance un appel urgent sur les risques sociaux et économiques

Dans un communiqué adressé à Ledakarois.sn, l’organisation Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) exprime sa profonde inquiétude face à l’afflux massif de jeunes Sénégalais se dirigeant vers les guichets des Bureaux d’Accueil et d’Orientation (BOAS) pour participer au programme de migration circulaire en Espagne. Bien que cette migration soit un droit légitime, l’ADHA souligne qu’elle révèle des problèmes structurels et systémiques graves liés aux droits économiques et sociaux des populations.

L’ADHA pointe des carences au niveau des politiques publiques, un désespoir socio-économique grandissant, ainsi qu’une fracture sociale de plus en plus marquée. Selon l’organisation, si la migration circulaire est encadrée et légale, elle demeure cependant une solution temporaire et partielle qui pourrait aggraver les inégalités, surtout en l’absence de mesures d’accompagnement appropriées et de perspectives de réinsertion productives pour les migrants de retour.

Adama Mbengue, président de l’ADHA, insiste sur les dangers d’une migration sans soutien. « Sans un accompagnement adéquat et sans garanties pour un retour productif, cette initiative risque de consolider les inégalités et de vider le pays de sa ressource humaine la plus dynamique », déclare-t-il. Il alerte également sur le risque d’un exode massif, ce qui pourrait fragiliser davantage l’économie locale et aggraver le déséquilibre entre les zones urbaines et rurales.

Dans ses recommandations, l’ADHA appelle à des réformes profondes visant à garantir un accès équitable aux droits économiques et sociaux pour tous. L’organisation plaide également pour la création d’opportunités locales durables et attractives, afin de décourager la migration forcée par le désespoir. Il est crucial, selon l’ADHA, de respecter les engagements internationaux et de mettre en place des politiques inclusives qui permettent à chaque citoyen de choisir librement son avenir sans avoir à fuir les conditions socio-économiques du pays.

Pour l’ADHA, la migration devrait être un choix éclairé, un moyen d’épanouissement et non une solution de fuite face à des conditions de vie insoutenables. L’organisation rappelle qu’il est impératif de donner aux jeunes la possibilité de prospérer dans leur pays d’origine en créant un environnement favorable à leur développement personnel et professionnel.

Migration circulaire en Espagne : Kolda en effervescence, les jeunes en quête de l’Eldorado européen

Ce lundi 27 janvier marque le début des dépôts pour le programme de migration circulaire entre le Sénégal et l’Espagne, et Kolda n’a pas échappé à l’effervescence. Depuis les premières heures de la matinée, des jeunes venus de la ville et des zones environnantes ont envahi le tribunal, le Bureau d’Accueil, d’Orientation et de Suivi (BAOS) de l’Agence Régionale de Développement (ARD), ainsi que les hôpitaux. Tous cherchent à réunir les documents nécessaires pour candidater à cette opportunité de travail saisonnier en Espagne.

L’accès au tribunal de Kolda était presque impossible ce matin. Des centaines de jeunes étaient amassés devant l’entrée, attendant avec impatience d’obtenir leur casier judiciaire, indispensable pour compléter leur dossier. « Je suis arrivé à 6 heures du matin, et je ne sais toujours pas si je serai servi avant la fermeture », confie Mamadou, un jeune diplômé en quête d’une meilleure vie.

Non loin de là, le BAOS a également été pris d’assaut. L’enceinte de l’ARD, qui abrite ce bureau, déborde de candidats venus déposer leurs dossiers ou se renseigner sur les exigences. Les agents sur place, débordés par l’afflux massif, peinent à gérer la situation.

Dans les hôpitaux, la situation est similaire. Les visites médicales et contre-visites obligatoires pour les candidats se multiplient, provoquant de longues files d’attente. Certains n’hésitent pas à parcourir plusieurs kilomètres depuis leur village pour s’assurer qu’ils remplissent toutes les conditions nécessaires.

Le programme de migration circulaire, annoncé par le gouvernement, offre aux jeunes âgés de 25 à 55 ans des contrats de travail saisonniers de trois mois en Espagne, notamment pour des emplois dans l’agriculture. Pour beaucoup, cette initiative est perçue comme une planche de salut face au chômage qui sévit dans la région.

Bocar, un jeune artisan de Dioulacolon, a quitté son atelier pour se rendre à Kolda. « J’ai appris la nouvelle la semaine dernière. Depuis, je prépare mes papiers. Je suis prêt à tout laisser derrière moi si cela me permet de soutenir ma famille », déclare-t-il avec détermination.

Cette situation n’est pas isolée. Le programme attire un large éventail de profils, allant des jeunes diplômés aux ouvriers qualifiés. Certains candidats ont même abandonné leurs activités professionnelles pour tenter leur chance, convaincus que cette opportunité pourrait changer leur destin.

L’engouement pour ce programme révèle une réalité préoccupante : le manque d’opportunités locales pousse les jeunes à envisager l’émigration comme unique solution. À Kolda, où les taux de chômage et de précarité restent élevés, l’annonce de ces contrats saisonniers a créé un véritable espoir.

Pourtant, cette ruée met également en lumière les défis auxquels les autorités doivent faire face. La pression exercée sur les infrastructures administratives, médicales et judiciaires reflète un système débordé, incapable de répondre efficacement à la demande.

La forte mobilisation des jeunes autour de ce programme interpelle sur la nécessité d’une politique d’emploi plus ambitieuse au Sénégal. La dépendance à des initiatives ponctuelles comme la migration circulaire ne peut être une solution durable à la précarité.

Alors que les dépôts de dossiers se poursuivent jusqu’au 29 janvier, les autorités doivent réfléchir à des solutions à long terme pour offrir aux jeunes des opportunités d’emploi locales. « Il est temps d’investir dans des projets structurants capables de retenir nos jeunes talents », souligne un observateur de la scène locale.

USSEIN : Les étudiants en grève de 48 heures pour dénoncer leurs conditions d’apprentissage

La Coordination des amicales de l’Université du Sine Saloum Elhadji Ibrahima Niass (CAE-USSEIN) a décrété une grève de deux jours, ce lundi 27 et mardi 28 janvier 2025, pour protester contre leurs conditions d’étude jugées inacceptables. Ce mouvement vise à interpeller les autorités sur les promesses non tenues concernant les infrastructures et à exiger des actions concrètes face à une situation qu’ils qualifient de critique.

Dans un communiqué publié ce matin, la CAE-USSEIN a exprimé son ras-le-bol face à une décennie de précarité. Les étudiants dénoncent l’absence de livraison des nouveaux locaux répartis entre Kaolack, Kaffrine et Fatick, alors qu’ils devaient être prêts depuis octobre 2024, selon les engagements du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Une nouvelle échéance fixée à janvier 2025 n’a pas davantage été respectée, laissant les étudiants dans l’incertitude et la frustration.

Le chevauchement des années académiques constitue un autre point de tension majeur. Les retards accumulés perturbent l’organisation des études et compliquent l’attribution des bourses, plongeant de nombreux étudiants dans une précarité insupportable. Selon la CAE-USSEIN, ces retards traduisent un mépris inacceptable pour leur droit fondamental à une éducation de qualité.

Les étudiants réclament notamment l’annulation des inscriptions pédagogiques pour la Promotion 7, la finalisation et la livraison des chantiers des locaux de l’USSEIN, ainsi que la réhabilitation du campus de Fatick pour une reprise effective des cours dans des conditions dignes.

Face à ce silence des autorités, les étudiants rappellent au ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Abdourahamane Diouf, ses engagements et exigent des réponses concrètes et rapides. « Nous refusons d’être abandonnés », affirment-ils dans leur communiqué. « L’avenir des étudiants n’est pas négociable. »

Cette grève, qui intervient dans un contexte d’exaspération généralisée, traduit l’urgence d’agir pour répondre aux besoins des étudiants et garantir une reprise sereine des activités académiques. Les prochaines heures seront déterminantes pour évaluer la capacité des autorités à répondre aux attentes légitimes des étudiants de l’USSEIN.

La Jeunesse Sénégalaise : La Grande Trahison de Pastef.

Les images de milliers de jeunes Sénégalais devant la structure qui accueille le dépôt de leurs dossiers leur permettant d’aller travailler en Espagne, sont saisissantes de réalisme quant à leur déconvenue d’avoir du travail dans leur pays, comme il leur avait été promis par leur gourou Ousmane Sonko lors de ses saillies populistes, dénuées du principe de réalité. PROS, comme l’appelaient les jeunes du Sénégal, a promis à ces jeunes garçons et ces jeunes filles monts et merveilles, les assurant qu’ils allaient recevoir chacun 150.000 frs, pour arrêter l’émigration clandestine, dont il faisait alors du régime de Macky Sall le principal responsable de cet exode meurtrier. Aujourd’hui, force est de constater que les jeunes meurent encore plus dans les océans, dans l’indifférence du pouvoir qui ne peut offrir comme palliatif à leur désœuvrement, qu’une opération « setal sa gokh », mensuelle et fortement télévisée par la RTS.

Jeunesse impatiente et déterminée à se prendre en charge.

Ce que les responsables de Pastef aujourd’hui au pouvoir, semblent oublier, c’est qu’ils ont été élus par les jeunes, qui ne sont même plus en état de leur rappeler toutes leurs promesses, en première desquelles ils avaient vendu leur sacro-saint- ⁠souverainisme, leur jurant alors que leur salut demeurait au Sénégal. La fuite des jeunes vers l’Espagne ou vers les structures de « Green Cards » qui pullulent dans le pays, sonne comme un aveu d’échec et surtout d’impuissance.

Même si la course aux coupables de leur reddition des comptes, n’est que poudre de perlimpinpin, ayant pour objet de poser les bases d’un état de la terreur, qui vise à installer un Etat policier, ils savent que cette jeunesse est insensible à ces gesticulations, et attend de pied ferme la réalisation de leurs nombreuses promesses populistes. Emprisonner tous les dignitaires de l’APR ne donnera point satisfaction aux jeunes Sénégalais exaspérés. Ils sont donc déterminés pour exécuter leur forfaiture politicienne, de tout mettre en œuvre pour exiler les jeunes de ce pays qui depuis bientôt une année, sont plutôt témoins de pertes d’emplois plus que de création d’emplois, et demeurent abasourdis par les restrictions de travailler qui sont faites aux jeunes « jakartamen », qui menacent de mettre le feu comme ils leur ont appris lors de leurs conquêtes et exactions populistes d’avant Mars 2024. « Arroseur arrosé » comme dit l’adage.

Les jeunes Sénégalais sont certains d’une chose à présent, c’est de l’incapacité à prendre en charge leur désespoir, et leur envie de travailler à changer leurs destinées. Tout ce qui leur est proposé est l’exil, notamment vers des pays que leur lexique faussement souverainiste et « révolutionnaire, ne cesse pour autant d’insulter.

Quelle honte de voir ces milliers de candidats à l’exode, désemparés par l’absence de capacités à trouver des solutions à leurs inquiétudes !!! C’est parce qu’ils ont honte, que nos dirigeants ont décidé d’installer la terreur, si possible sans témoins. Alors il convient d’exiler cette jeunesse trompée et désespérée.

Du grand « naxébaye » !!!!

Député Abdou MBOW
Groupe Takku Wallu Sénégal

Magal de Kazu Rajab : Sens et portée de la commémoration

La communauté mouride du Sénégal a célèbré ce lundi 27 janvier le magal de Kazu Rajab commémorant la naissance du deuxième khalife de Serigne Touba, Serigne Fallou Mbacké. Communément appelé Magalou Serigne Fallou, le Kazu Rajab est un événement très connu, où se pressent des centaines de milliers de talibés fervents chaque année dans la ville sainte de Touba. Le saint homme, Mohamed Fadel Mbacké vit le jour le 27 du 7ème mois lunaire de Rajab, appelé « ndeyi koor » dans le calendrier wolof. On dit aussi dans la religion musulmane que cette date que correspond à l’anniversaire du voyage nocturne du Sceau des Prophètes Mouhamed (Psl), en compagnie de l’Ange Gabriel d’où il ramena le rituel des cinq prières, si fondamental en Islam.

Le khalifat de Serigne Fallou a traversé plusieurs générations à cause de son ouverture. Il était un homme monde, un homme ouvert au monde connu de partout et de tous. Nombreux de ses descendants portent des noms d’illustres érudits de l’Islam. La sainteté de El Hadj Fallou Mbacké était incontestable. Puis qu’il était aussi un homme d’une grande magnanimité envers tous les créatures de DIEU. C’est lui qui a parachevé la construction et l’extension de la grande mosquée de Touba et procédé à son inauguration le vendredi 07 juin 1963 en présence de son ami, le premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor qu’il a accompagné.
La tradition de la célébration du Kazu Rajab, remonte aux années 60, précisément à l’an 1963. Cette année-là, son anniversaire venu, Serigne Fallou a quitté Touba quelques temps avant le coucher du soleil pour se rendre à Darou Salam, son lieu de naissance en 1888, pour y passer la nuit en prières. Il en fut ainsi pendant des années avant qu’une réelle rupture dans le cérémonial de la célébration ne soit marquée.
A cette occasion, Serigne Fallou fut accompagné d’une délégation de dignitaires religieux entre autres, Serigne Modou Khary Niang, Serigne Modou Faty Khary et quelques membres de sa propre famille comme Serigne Modou Bousso Dieng et Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké.

Sens et portée

Un jour, s’adressant à Serigne Modou Mamoune Niang, Serigne Fallou aborda son sujet par ces termes : « Je sais que ce jour vous tient beaucoup à cœur. Je vais donc vous expliquer ce qu’est sa signification profonde et, par conséquent, les motivations qui m’ont conduit à le prendre en considération, afin que vous puissiez maîtriser les modalités de sa célébration. Dans sa grande miséricorde, DIEU m’a accordé une grâce infinie. Il a fait coïncider ma naissance avec la date d’anniversaire de ces événements miraculeux. Il a plu à notre Seigneur que je sois né un vendredi, 27ème jour du mois lunaire de Rajab, de l’an 1306 de l’Hégire (1886).
Ce jour est donc pour moi un prétexte de lui rendre grâce et d’exprimer ma reconnaissance à l’endroit de Cheikhoul Khadim. Depuis, j’ai pris l’habitude, à cette date, de me rendre à Darou Salam, où je suis né, afin de m’y consacrer, toute la nuit durant, à la lecture du Coran et des Panégyriques du Prophète (PSL), en guise de témoignage de grâces au Cheikh. Pourquoi dès ma sortie de ma retraite je viens ici, chez Serigne Affia ? C’est pour réaffirmer et raffermir les liens de fraternité qui me lient à cette maison où vécut ma mère Sokhna Awa Bousso ».

Après cette mise au point, Serigne Modou Mamoune Niang, au nom de toute la famille, prit l’engagement de perpétuer cette célébration, tant qu’il restera en vie. Serigne Fallou fut rappelé à DIEU cette même année. Mais pendant les deux années qui suivirent, fidèle à sa parole, Serigne Modou Mamoune Niang s’est employé à donner à la célébration du Kazu Rajab l’éclat qui lui convient. Serigne Fallou Mbacké a été rappelé à Dieu le 6 août 1968 à Touba à l’âge de 80 ans.

A. Saleh

RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ ET AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL : Tournée de l’Inspecteur Général de Police

L’Inspecteur Général de Police, Mame Seydou Ndour, Directeur Général de la Police Nationale, a effectué une visite de travail dans plusieurs unités de police à travers le pays, notamment à Thiès, Tivaouane, Kébémer, Saint-Louis, Rosso et Richard Toll, dans le cadre de sa démarche de prise de contact et de renforcement de la sécurité. Sa tournée a débuté à Thiès, où il a visité divers commissariats, dont celui du 1er arrondissement et le commissariat central, ainsi que l’état-major du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) et le camp Michel Le Grand. Au cours de ses entretiens avec les agents, il a pris note des défis rencontrés par les services opérationnels et a promis de trouver des solutions adaptées pour améliorer leurs conditions de travail et renforcer le maillage sécuritaire. Le gouverneur de la région, présent lors de cette visite, a salué le travail remarquable des policiers locaux. Avant de quitter Thiès, Mame Seydou Ndour a exprimé sa reconnaissance envers les agents pour leur dévouement et les a encouragés à maintenir leurs efforts.

L’Inspecteur Général de Police a ensuite poursuivi sa visite à Tivaouane et Kébémer, où il a échangé avec les fonctionnaires de Police pour recueillir leurs préoccupations et discuter des défis auxquels ils sont confrontés quotidiennement. Il a souligné la noblesse de leur mission et les a incités à redoubler d’efforts pour répondre aux exigences sécuritaires croissantes, tout en mettant en avant leur professionnalisme et leur abnégation.

Le mercredi 22 janvier, l’Inspecteur Général de Police a pris la direction de Saint-Louis, où il a été chaleureusement accueilli par les responsables locaux, notamment le commissaire central et le commandant du Groupe Opérationnel du GMI. Lors de sa visite, il a inspecté plusieurs installations, dont le camp Amadou Moustapha Sarr à Leybar, les commissariats des arrondissements de Pikine et de l’île de Saint-Louis, ainsi que l’antenne de la DNLT de la Direction de la Police de l’Air et des Frontières à Gokhou Mbacc. Lors de ces échanges, le DGPN a rappelé les enjeux sécuritaires actuels et a encouragé les agents à maintenir leur professionnalisme tout en soulignant l’importance de leur rôle dans la protection des populations. Le gouverneur de la région de Saint-Louis a, quant à lui, salué la coopération exemplaire entre la police nationale et les autorités locales.

Le vendredi 23 janvier 2025, l’Inspecteur Général de Police a poursuivi sa tournée en visitant le commissariat spécial à Rosso avant de se rendre à Richard Toll. Sur place, il a été accueilli chaleureusement par les responsables en charge du commissariat, avec lesquels il a échangé pour comprendre les défis opérationnels et identifier des solutions pour améliorer les conditions de travail des agents et renforcer leur efficacité dans la protection des biens et des personnes.

Cette tournée de l’Inspecteur Général de Police reflète sa volonté de maintenir un dialogue de proximité avec les unités opérationnelles, de renforcer la sécurité à l’échelle nationale et d’améliorer les conditions de travail des fonctionnaires de police. À chaque étape, Mame Seydou Ndour a tenu à féliciter les policiers pour leur professionnalisme et leur dévouement, les incitant à redoubler d’efforts pour continuer à assurer la sécurité des citoyens.

SOUTIEN A FARBA NGOM : Marième Faye Sall, un pilier silencieux de l’unité au sein de l’Apr ( par Dieguy Diop Fall)

Marième Faye Sall, la Première Dame du Sénégal, a toujours été un pilier discret mais puissant des causes sociales, une figure de soutien inébranlable dans les domaines de la santé, de l’éducation, et de l’autonomisation des femmes. Toutefois, malgré ses actions concrètes et son engagement auprès des couches sociales les plus vulnérables, certaines polémiques, alimentées par des rumeurs et des interprétations malveillantes, ont souvent jeté une ombre sur sa position politique, notamment son soutien à Farba Ngom. Il est crucial de remettre cette situation en perspective et de rappeler le véritable rôle de la Première Dame dans la sphère publique.

Les accusations récurrentes concernant un manque de soutien de Marième Faye Sall à Farba Ngom sont souvent dénuées de fondement. Farba Ngom, militant historique du parti présidentiel, a toujours été aux côtés du Président Macky Sall dans ses combats politiques. Leur soutien mutuel est indéniable, et l’engagement de la Première Dame envers lui ne peut être remis en question. Ce soutien s’inscrit dans un objectif commun : la réussite de la mission historique de Macky Sall pour le bien-être du Sénégal.

La polémique qui a enflé autour de cette question relève plus de la mauvaise foi que de la réalité des faits. En effet, ceux qui cherchent à critiquer Marième Faye Sall, que ce soit pour son soutien à Farba Ngom ou pour d’autres actions, trouveraient toujours une manière de la dénigrer, indépendamment de la vérité. Comme le dit le dicton populaire : « Qui veut tuer son chien l’accuse de rage. » Dans ce contexte, il serait plus judicieux de ne pas céder aux rumeurs, mais de voir les faits tels qu’ils sont.

Si la polémique a une valeur, elle permet de souligner le vide laissé par l’absence de Marième Faye Sall dans certaines fonctions. Sa nature réservée et son choix de privilégier des causes sociales au lieu de se lancer dans une politique de visibilité médiatique ont, par moments, créé une impression de retrait. Cependant, ce vide ne doit pas masquer le véritable héritage de la Première Dame, celui d’une femme de sacrifice, de générosité et d’humilité.

Marième Faye Sall n’a jamais cherché à briller sur la scène politique, mais à soutenir discrètement son mari et à contribuer à l’élévation de la condition sociale des plus démunis. Ses actions, bien que souvent dans l’ombre, ont eu un impact considérable dans de nombreux domaines, et son soutien à Farba Ngom ne doit pas être minimisé.

Loin de la polarisation et des querelles stériles, Marième Faye Sall incarne un modèle de résilience et de médiation dans un contexte politique souvent conflictuel. Elle peut jouer un rôle crucial dans la cohésion sociale, non seulement en étant un lien solide entre les différentes forces politiques, mais aussi en continuant d’œuvrer pour le bien-être des populations les plus vulnérables.

Il est important de rappeler qu’en tant que Première Dame, Marième Faye Sall n’a jamais cherché à s’impliquer dans des débats politiques de bas étage, mais a toujours mis en avant les valeurs humaines et sociales qui sont les fondements de son engagement. À cet égard, sa gestion de son rôle dans l’ombre de son mari est une véritable leçon d’engagement désintéressé.

Au-delà de la polémique, il est essentiel de rappeler que la Première Dame mérite respect et reconnaissance. Ses choix personnels, ses alliances, et son soutien à ceux qui œuvrent pour la stabilité politique et sociale du Sénégal ne devraient pas faire l’objet de jugements hâtifs. Il est impératif de laisser de côté les attaques gratuites et de se concentrer sur l’essentiel : le bien-être du peuple sénégalais.

Marième Faye Sall a toujours été fidèle à son rôle, et ses actions continueront à marquer l’histoire de notre pays, sans l’ombre de doute. Pour ceux qui la critiquent aujourd’hui, il est crucial de regarder ses actions concrètes et de comprendre qu’elle incarne bien plus que la Première Dame d’un Président, elle représente une force tranquille au service du peuple sénégalais. Et comme le dit l’adage, « Ceux qui bâtissent notre Sénégal méritent d’être célébrés. »

Ministère de la Communication : Abass Fall dénonce un scandale de salaires excessifs

Lors d’une interview accordée à Radio Sénégal International (RSI) ce dimanche 26 janvier 2025, le ministre du Travail, Abass Fall, a fait des révélations troublantes sur des pratiques qu’il qualifie de népotiques et politisées sous l’ancien régime. Ces pratiques concerneraient des recrutements et des avantages indus au sein de plusieurs ministères et directions.

Abass Fall a particulièrement pointé du doigt le ministère des Télécommunications et de la Communication, anciennement dirigé par Moussa Bocar Thiam sous le régime de Macky Sall. Selon lui, des décrets auraient été modifiés pour permettre l’attribution de salaires exorbitants allant de 2 à 3 millions de francs CFA à des assistantes. Ces rémunérations dépasseraient même le salaire de base d’un ministre, qui, selon ses précisions, s’élève à 2,9 millions de francs CFA, hors indemnités de logement d’un million.

Le ministre du Travail n’a pas mâché ses mots, dénonçant une gestion financière marquée par des abus et une mauvaise utilisation des ressources publiques. Cette situation, d’après lui, reflète une gouvernance où les intérêts personnels et partisans prenaient le pas sur l’intérêt général.

Ces révélations mettent en lumière la nécessité d’une réforme approfondie des pratiques administratives et financières au sein des ministères. Abass Fall a réaffirmé l’engagement du gouvernement actuel à promouvoir une gestion rigoureuse, fondée sur la transparence et l’équité dans l’attribution des postes et des avantages financiers.

Ces accusations risquent de raviver le débat sur la gestion des ressources publiques sous l’ancien régime. Pour l’instant, aucune réaction officielle de Moussa Bocar Thiam ou d’autres responsables de l’exécutif passé n’a été enregistrée.

Sénégal : Le MESRI met en garde contre une société privée proposant des services non autorisés pour la signature des diplômes

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) a émis une alerte ce week-end concernant une société dénommée MAS Consilium Solutions (MCS). Cette entreprise, qui se présente comme un prestataire d’accompagnement pour la gestion des procédures de signature des diplômes, n’est pas reconnue par les autorités compétentes.

Dans une circulaire adressée aux établissements privés d’enseignement supérieur (EPES) et aux étudiants, le ministère, dirigé par Abdourahmane Diouf, a tenu à préciser qu’il n’entretient aucun lien avec MCS. Il décline ainsi toute responsabilité en cas de litiges éventuels impliquant cette société, que ce soit avec les EPES, les étudiants ou leurs parents.

Le MESRI dénonce la promotion des services de MCS via les réseaux sociaux et rappelle que la signature des diplômes obéit à des procédures bien définies, telles que décrites dans les communiqués officiels n°001266 du 18 juin 2019 et n°00533 de l’année 2020. Ces directives ont été communiquées aux acteurs de l’enseignement supérieur privé pour garantir leur application correcte.

Le ministère a également réitéré que les demandes de signature de diplômes, y compris ceux de Doctorat, ne peuvent être adressées qu’à la Direction de l’Enseignement supérieur privé, conformément aux procédures officielles.

Cette mise en garde s’inscrit dans une démarche visant à protéger les étudiants sénégalais contre d’éventuelles arnaques ou complications administratives dues à l’intervention de structures non habilitées. Le MESRI invite ainsi tous les acteurs à se conformer strictement aux procédures officielles afin de garantir la transparence et d’éviter tout abus.

Face à ces pratiques, le MESRI exhorte les EPES et les étudiants à la prudence et à vérifier la légitimité des prestataires avant toute collaboration. Ce rappel à l’ordre met en lumière l’importance d’un cadre réglementaire rigoureux pour préserver l’intégrité du système éducatif et assurer la crédibilité des diplômes délivrés au Sénégal.

La Journée internationale de la Douane 2025 célébrée à Ziguinchor

Ce dimanche 26 janvier 2025, la ville de Ziguinchor a accueilli les célébrations de la Journée internationale de la Douane (JID). Cet événement, marquant pour la région de la Casamance, a réuni les autorités administratives et locales, ainsi que de nombreuses personnalités et forces vives de la région.

La cérémonie officielle s’est déroulée sous la présidence de Monsieur Mor Talla Tine, Gouverneur de la Région de Ziguinchor, accompagné du Coordonnateur de la Direction générale des Douanes représentant le Directeur général. Une délégation de haut niveau en provenance de Dakar a également pris part à cette célébration, aux côtés des agents et responsables locaux sous la direction de Malang Diédhiou, Directeur régional des Douanes du Sud.

L’événement a été marqué par une mobilisation exceptionnelle, rassemblant les opérateurs économiques, les forces de défense et de sécurité (FDS), les membres du Comité régional de développement (CRD) et des associations locales.

Les festivités ont été enrichies par une série d’activités, notamment des discours officiels, des projections de films, ainsi qu’une présentation suivie de débats autour du thème de l’année. Ce fut également l’occasion pour les autorités présentes de dresser le bilan de l’année écoulée, tout en mettant en lumière les objectifs et perspectives pour l’exercice 2025.

Ziguinchor : Drogue, billets noirs et médicaments incinérés par les forces de défense

Les forces de défense et de sécurité (FDS) de la région de Ziguinchor ont procédé, ce 25 janvier 2024, à une opération majeure d’incinération de produits prohibés. Sous la supervision de la subdivision des douanes de Ziguinchor, plus de trois tonnes de marchandises illicites ont été détruites. Parmi elles figurent de la drogue, des médicaments de contrebande et des billets noirs, pour une valeur totale estimée à 445 millions de francs CFA.

Selon le colonel Malang Diédhiou, chef de la subdivision des douanes dans la zone Sud, l’opération illustre l’ampleur du trafic dans cette région. « Nous avons détruit 22 kg de graines de chanvre indien ainsi que d’autres produits prohibés. Ces résultats montrent l’importance de la lutte contre ce fléau, et seule une synergie dans nos actions permettra d’en venir à bout », a-t-il souligné.

La cérémonie d’incinération a été présidée par le gouverneur de la région, Mor Talla Tine, qui a salué l’engagement des FDS. Il a exprimé sa reconnaissance pour les efforts déployés : « Ce qui est incinéré aujourd’hui dépasse l’entendement, mais avec une unité opérationnelle aussi déterminée, nous sommes confiants quant à l’atteinte des objectifs. »

Cette opération intervient dans la continuité des actions menées par les forces de défense dans le nord de la région, notamment à Bignona, où cinq hectares de champs de chanvre indien ont récemment été détruits par les éléments du commandement de la zone militaire 05.

POLITIQUE : Le SG Cheikh Tidiane Youm persona non grata au PUR

Les Secrétaires Généraux de Fédération (SGF) et Secrétaires Nationaux (SN) du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) réclament la tête du Secrétaire général du parti de Serigne Moustapha Sy, Cheikh Tidiane Youm. En effet, ces cadres du PUR, au sortir d’une rencontre tenue ce samedi 25 janvier 2025 au siège du parti, ont fait face à la presse pour « définir les bases d’une nouvelle organisation politique « plus solide et plus adéquate » mais surtout déclarer « indésirable » le Secrétaire général au sein du PUR. Ces responsables qui accusent Cheikh Omar Youm de semer la zizanie et d’approfondir le désaccord entre la base et la direction du parti, ont ainsi décidé de le démettre de tous ses postes de responsabilité. « Les responsables, militants et sympathisants du Parti de l’Unité et du
Rassemblement (PUR), réunis au sein de ce collectif, souhaitent exprimer leur
désaccord avec certaines initiatives politiques et organisationnelles entreprises par
Cheikh Tidiane Youm au nom du parti.
Après une longue période de réflexion, d’introspection et d’évaluation des
activités menées, il est ressorti de ce diagnostic que le sieur Cheikh Tidiane Youm
n’a pas varié dans ses actes de sabotage ; d’insubordination et de manipulation pour casser la volonté des militants et sympathisants du parti lors de rendez-vous
politiques importants », lit-on dans un communiqué du secrétariat national du mouvement de la jeunesse du PUR rendu public. Selon Babacar Lo, Sg du mouvement des jeunes du parti, « par rapport à toutes les échéances qui se sont passées, Cheikh Tidiane Youm n’a pas respecté les orientations du parti. Par conséquent, il a été demandé par l’Assemblée de le défénestrer de toutes ses responsabilités nationales et périphériques au sein du PUR ».
Lors de ce face à face avec les journalistes, les secrétaires nationaux et les secrétaires généraux des fédérations du PUR ont rappelé que leur unique leader reste le responsable moral du parti, Serigne Moustapha Sy.
Ainsi, le secrétariat national qui estime que Cheikh Tidiane Youm n’a pas respecté les orientations du PUR par rapport à toutes les échéances électorales passées, a pris la décision majeur de mettre en place un comité ad hoc qui devra conduire à la tenue d’une Assemblée générale dans les tous prochains jours. D’après ce Collectif des Secrétaires Nationaux, Secrétaires Généraux de Fédérations et
Responsables Nationaux, militants et sympathisants du PUR, un calendrier préparatoire du congrès extraordinaire devant se faire dans les meilleurs délais sera établi et soumis à l’appréciation du président du parti, pour ensuite être partagé partout et pour tous.

A. Saleh

Accusations infondées : deux destins brisés par des injustices

Dans une société où les fausses accusations de viol deviennent une arme de manipulation, les cas d’Amadou Mbaye et de Fallou révèlent l’impact dévastateur de telles calomnies sur des vies innocentes. Ces affaires appellent à une réforme urgente du système judiciaire et à un renforcement des contrôles sur les preuves médicales.

Amadou Mbaye, surnommé Eumeu, âgé de 21 ans, est en prison depuis 2023 à cause d’une accusation mensongère de viol portée par sa tante maternelle. Selon les informations rapportées par « Stop agression Sénégal », cette dernière aurait orchestré cette machination pour obtenir des visas pour ses deux filles. Elle aurait sollicité un médecin complice pour produire un faux certificat médical attestant d’un viol, tandis que les cousines d’Amadou ont été contraintes de corroborer ces accusations sous la pression de leur mère.

Le jeune homme a été brutalement arrêté à son école, ce qui l’a empêché de passer son baccalauréat. Depuis son incarcération, sa famille, démunie financièrement, a tout sacrifié pour prouver son innocence. Pire encore, l’avocat désigné pour défendre Amadou aurait négligé de s’investir pleinement dans cette affaire.

Un espoir demeure cependant, avec le procès prévu pour le 4 février 2025. Pour cette audience cruciale, des fonds sont nécessaires afin de convoquer les témoins et couvrir les frais judiciaires. La famille espère que cette opportunité permettra de dévoiler la vérité et de tenir la tante et ses complices responsables de leurs actes.

Fallou, un jeune homme orphelin, est lui aussi victime d’une accusation de viol montée de toutes pièces. En 2020, sa belle-mère a utilisé un faux certificat médical pour l’accuser d’avoir agressé sexuellement sa demi-sœur. Malgré l’absence de preuves solides, Fallou a été condamné à 15 ans de prison, dont il a déjà purgé cinq.

Cette condamnation repose sur des accusations orchestrées par sa belle-mère pour des raisons personnelles encore non élucidées. Face à cette injustice, les habitants de son quartier ont décidé de se mobiliser pour dénoncer cette condamnation et financer la défense du jeune homme. Grâce à leur soutien, deux avocats ont été engagés pour rouvrir le dossier, tandis qu’une campagne médiatique est en cours pour sensibiliser l’opinion publique et attirer l’attention sur cette affaire.

Dans ces deux affaires, un élément clé a joué un rôle déterminant dans les condamnations injustes : les certificats médicaux. Ces documents, supposés être des preuves fiables, ont été falsifiés par des médecins complices, faussant ainsi le processus judiciaire.

Les médecins impliqués dans ces falsifications portent une lourde responsabilité. Ils sont censés mener des examens rigoureux avant de produire un rapport médical, collaborer avec la justice en toute impartialité et s’abstenir de toute complaisance envers des plaignants mal intentionnés. De tels manquements détruisent des vies et compromettent la crédibilité du système judiciaire.

Ces cas révèlent des failles profondes dans le système judiciaire et médical sénégalais. La vérification des preuves doit être renforcée, notamment par des contrôles rigoureux sur les certificats médicaux. Les auteurs de fausses accusations et leurs complices doivent être sévèrement sanctionnés, tandis que les accusés doivent bénéficier d’une défense compétente et équitable.

Régulation des médias : vers une nouvelle autorité pour encadrer le numérique et la presse

Le Sénégal s’engage dans une réforme majeure pour adapter son cadre législatif aux réalités du numérique et des médias modernes. Ce 24 janvier 2025, le Ministère de la Communication, de la Télécommunication et du Numérique (MCTN), en collaboration avec le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), a tenu une journée de partage autour d’un avant-projet de loi ambitieux. Celui-ci propose la création d’une nouvelle autorité administrative indépendante chargée de réguler aussi bien les médias traditionnels que les réseaux sociaux.

Depuis l’adoption de la loi n° 2006-04 du 4 janvier 2006, qui a donné naissance au CNRA, le paysage médiatique sénégalais a considérablement évolué. Cependant, cette loi se limite à la régulation de l’audiovisuel, excluant la presse écrite, la presse en ligne et les plateformes numériques, sauf en période électorale. L’explosion des réseaux sociaux et des outils numériques a accentué ces insuffisances, exposant le pays aux défis de la désinformation et des discours haineux.

Lors de la rencontre, Alioune Sall, expert des médias, a mis en lumière les dangers que représentent l’absence de régulation sur les réseaux sociaux et les plateformes numériques. « Sans cadre clair, ces espaces deviennent des outils de désinformation et de propagation de discours haineux, mettant en péril la cohésion sociale », a-t-il alerté.

Le ministre de la Communication a, pour sa part, souligné la nécessité d’une approche consensuelle. « Nous devons garantir un équilibre entre la liberté d’expression et la responsabilité des acteurs médiatiques, tout en offrant au public des contenus éthiques et de qualité », a-t-il déclaré.

Mamadou Oumar Ndiaye, président du CNRA, a salué cette initiative, estimant qu’elle marque une avancée notable pour le secteur. « Aucun média, qu’il soit traditionnel ou numérique, ne doit échapper à la régulation », a-t-il affirmé. Il a également exprimé son espoir que cette nouvelle autorité permettra d’instaurer une meilleure discipline et une plus grande responsabilité dans la production et la diffusion des contenus.

Ce projet de loi vise à élargir la régulation aux réseaux sociaux, à la presse écrite et en ligne, dans un souci de mieux encadrer l’écosystème médiatique. Il prévoit également des mécanismes pour lutter contre les abus, tout en préservant la liberté d’expression.

La création de cette nouvelle autorité témoigne de l’engagement du Sénégal à relever les défis de l’ère numérique et à garantir un espace médiatique responsable et respectueux des droits des citoyens. Les consultations se poursuivront pour affiner les contours de cette réforme et s’assurer de son adoption dans les meilleurs délais.

Escroquerie : « Thioune Boutique » déféré au parquet de Diourbel pour une affaire de 15 millions de FCFA

L’influenceur connu sous le pseudonyme de « Thioune Boutique », star des réseaux sociaux grâce à ses vidéos humoristiques sur TikTok et YouTube, se retrouve aujourd’hui au cœur d’une affaire judiciaire. Accusé d’avoir escroqué 15 millions de FCFA à un pharmacien, il a été déféré au parquet de Diourbel après son arrestation par la brigade de recherches de Kaolack.

Selon le plaignant, un pharmacien, l’affaire remonte à une transaction supposée concernant trois terrains, dont deux situés à Thiès. Malheureusement, les parcelles présentées par « Thioune Boutique » appartenaient en réalité à d’autres propriétaires. Entre-temps, l’influenceur aurait quitté le pays, se rendant en Italie et au Maroc, probablement pour échapper à la justice.

C’est finalement à Kaolack que l’influenceur a été appréhendé. D’après les informations rapportées, il était revenu discrètement au Sénégal et avait été attiré dans un guet-apens sous forme d’une demande de publicité fictive. Transféré à la gendarmerie de Darou Marnane, il a ensuite été déféré au parquet de Diourbel pour répondre de ces accusations.

Cette affaire met en lumière les dérives potentielles des figures publiques et des influenceurs, rappelant les risques associés à la confiance placée en certaines personnalités médiatiques. Si les faits sont avérés, cette situation pourrait ternir l’image de « Thioune Boutique », jusqu’alors apprécié pour son humour et sa créativité en ligne.

Moustapha Diakhaté, après sa sortie de prison : « Plus que jamais déterminé à défendre le Sénégal et les Sénégalais »

De retour après son incarcération à Rebeuss, Moustapha Diakhaté, ancien parlementaire et figure politique sénégalaise, s’est exprimé sur son expérience et ses aspirations renouvelées pour le Sénégal. Lors d’un entretien sur la RFM, il a partagé ses réflexions sur son séjour en prison et affirmé son engagement intact pour les valeurs démocratiques.

« Je suis en très bonne santé. Et, comme avant mon entrée en prison, je reste convaincu que le combat pour le respect du pluralisme et de la liberté d’expression reste mon crédo », a déclaré Moustapha Diakhaté, déterminé et serein.

Qualifiant son passage à Rebeuss de véritable leçon de vie, il a décrit la prison comme une expérience enrichissante. « Rebeuss, c’est le plus grand livre que tout Sénégalais doit lire. C’est une vraie université : quand on y entre, on apprend davantage sur le Sénégalais et ses problèmes. Un séjour à Rebeuss, même s’il faut payer pour y aller, il faut le faire. J’ai beaucoup appris là-bas », a-t-il affirmé.

Moustapha Diakhaté a réitéré son engagement politique, qu’il estime aujourd’hui encore plus fort. « Mon combat reste un combat pour la défense du pluralisme et de la liberté d’expression, autrement dit, pour la démocratie, l’État de droit et la bonne gouvernance. Je suis plus que jamais déterminé à consacrer ma vie à la défense du Sénégal et des Sénégalais », a-t-il insisté.

L’ancien parlementaire a promis de revenir plus en détail sur ces différents aspects lors d’une prise de parole prévue mardi, sans donner davantage de précisions sur le contenu ou le cadre de cette intervention.

LEVÉE DE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE FARBA NGOM : Amadou Ba (Jamm Ak Jariñ), Tafsir Thioye et Mbaye Dione s’abstiennent

Lors du vote à l’Assemblée nationale pour la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom, des abstentions notables ont marqué les esprits. Amadou Ba (Jamm Ak Jariñ), Tafsir Thioye et Mbaye Dione, tous anciens membres de l’Alliance pour la République (APR) avant les élections de 2024, ont décidé de ne pas prendre position en votant ni pour, ni contre.
Ces trois figures politiques, autrefois alliées au sein du même camp que le maire des Agnams, étaient des soutiens actifs de l’APR avant la recomposition du paysage politique sénégalais après les dernières échéances électorales. C’est pourquoi leur choix de s’abstenir a suscité des interrogations, notamment sur leurs motivations et leur position actuelle vis-à-vis de leur ancien parti.
Si une majorité écrasante de députés a voté en faveur de la levée de l’immunité de Farba Ngom, cette abstention collective d’anciens alliés de l’APR reflète une certaine réserve ou désaccord face à la procédure en cours.

Air Sénégal : scandale autour des billets “Staff Travel”, 200 millions de FCFA détournés

La compagnie nationale Air Sénégal se retrouve au cœur d’un scandale de grande envergure. Un audit interne, initié par le nouveau directeur général El Hadji Tidiane Ndiaye, a dévoilé un réseau frauduleux gravitant autour des billets « Staff Travel » – des billets à tarif réduit réservés aux employés. Selon les révélations du quotidien Libération, près de 200 millions de FCFA auraient été détournés, mettant en lumière une mafia bien organisée qui a exploité les failles du système.

L’affaire a pris une tournure judiciaire avec l’entrée en scène de la Division des investigations criminelles (Dic). La cheffe du service « Staff Travel » a été arrêtée discrètement à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) et placée en garde à vue. Lors de son audition, elle aurait reconnu une partie des faits et désigné un ancien haut responsable de la compagnie comme complice. Ces révélations promettent d’élargir l’enquête et d’exposer un réseau encore plus vaste.

Le mode opératoire du réseau était sophistiqué : des billets « Staff Travel » destinés aux employés étaient illégalement revendus à des tiers, tandis que des billets commerciaux suivaient des circuits parallèles pour échapper à la comptabilité officielle. Les fonds générés par ces pratiques n’ont jamais rejoint les caisses de la compagnie, aggravant une situation financière déjà préoccupante.

El Hadji Tidiane Ndiaye, déterminé à assainir la gestion de la compagnie, a déposé une plainte après les résultats de l’audit interne. Ce scandale pourrait servir de tremplin pour revoir les processus internes et réduire les risques de nouvelles malversations. La direction générale s’engage à aller jusqu’au bout pour rétablir la crédibilité d’Air Sénégal, qui aspire à représenter un Sénégal moderne et compétitif.

Alors que la Dic poursuit ses investigations, plusieurs questions demeurent : combien de personnes sont impliquées dans ce réseau ? Quelle est l’étendue réelle du préjudice financier ? L’arrestation de la cheffe du service n’est probablement que le début d’une série d’interpellations visant à démanteler complètement cette organisation criminelle.

Ce scandale met en lumière les défis auxquels Air Sénégal est confrontée. Alors qu’elle ambitionne de s’imposer comme un fleuron du transport aérien en Afrique de l’Ouest, cette crise menace de ternir son image et de saper la confiance des investisseurs et des passagers. La transparence et la rigueur seront essentielles pour regagner la crédibilité nécessaire à son développement.

Braquage à l’hôtel Riu Baobab : un ancien indicateur de la gendarmerie à la tête d’un réseau criminel

Un coup de théâtre a secoué la Petite-Côte ce week-end, avec le braquage spectaculaire de l’hôtel Riu Baobab, joyau touristique de Pointe Sarène. Le butin s’élève à plus de 12 millions de FCFA, mais l’identité du cerveau de l’opération défraie davantage la chronique. Il s’agit d’un ancien indicateur de la gendarmerie de Popenguine, passé de l’ombre à la lumière dans une trahison glaçante.

Les forces de sécurité, notamment les brigades de recherches de Saly Portudal, Joal et Nianing, ont mené une traque éclair qui a permis d’arrêter six des vingt membres de cette bande armée. L’enquête, pilotée par le colonel de la Section de recherches de Thiès, s’est appuyée sur les images de vidéosurveillance pour localiser les suspects. Ces derniers, croyant pouvoir se cacher dans des hameaux reculés du département de Mbour, ont été pris de court.

Jeudi à l’aube, sous la direction du commandant Ousmane Ndiaye, les gendarmes de Saly Portudal ont surpris plusieurs malfaiteurs, endormis, dans des caches improvisées. Parmi les arrestations les plus notables figure celle d’un homme de 45 ans, intercepté lors d’une descente spectaculaire sur la plage de Ngazobil.

Le cerveau présumé, un ancien indicateur de la gendarmerie, avait gagné la confiance des autorités en jouant le rôle d’un repenti. Cependant, il n’avait jamais coupé les ponts avec le monde du crime. Récemment libéré de prison, il a orchestré l’attaque en réunissant une vingtaine d’hommes armés. Cette trahison a profondément marqué les forces de sécurité, mais son arrestation est une victoire majeure contre les réseaux criminels de la région.

Bien que six suspects soient sous les verrous, quatorze membres de la bande sont encore en fuite. Les forces de sécurité, notamment à Joal et Nianing, redoublent d’efforts pour démanteler entièrement ce réseau. Les individus arrêtés devront répondre aux questions des enquêteurs dans les prochains jours.

Pour l’hôtel Riu Baobab et l’industrie touristique de la Petite-Côte, ce braquage est un sérieux avertissement. Bien que les responsables de l’établissement saluent l’efficacité des forces de l’ordre, cet incident souligne la nécessité de renforcer les dispositifs de sécurité.

Cette affaire met en lumière les défis auxquels les forces de sécurité sont confrontées, notamment l’infiltration d’éléments déloyaux dans leurs rangs. Les enquêtes à venir pourraient dévoiler des ramifications encore plus étendues de ce réseau criminel. Ce braquage spectaculaire marque sans doute un tournant dans la lutte contre la criminalité organisée sur la Petite-Côte.

Immatriculation des deux-roues : plus de 18 000 demandes enregistrées, lancement de la plateforme Bindou.Mitta

Le processus d’immatriculation des motos de cylindrée supérieure à 49 cc non enregistrées, lancé il y a deux semaines, connaît un franc succès. Plus de 18 000 demandes ont été enregistrées auprès des services des mines. Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, s’est félicité de ces résultats lors de la clôture d’un atelier de diagnostic et de formulation de la stratégie de la Lettre de politique sectorielle de développement.

Selon le ministre, ces chiffres représentent une avancée significative, équivalant au total des cartes grises émises en 2024. Il a attribué cette mobilisation à la volonté du gouvernement de réduire les accidents de la route. « Nous avons agi sur instruction du Premier ministre pour anticiper sur les recommandations des états généraux des transports. Dakar reste hors classement, mais des régions comme Ziguinchor et Kaolack, où des manifestations ont eu lieu, se démarquent par des taux d’immatriculation quasi-totaux », a expliqué M. Diémé.

Cependant, un défi persiste : le faible taux de retrait des cartes grises, malgré les nombreuses demandes enregistrées. « Sur 18 000 demandes, seules 11 000 cartes grises ont été émises. J’encourage tout le monde à finaliser les formalités nécessaires au retrait », a insisté le ministre.

Depuis le lancement de cette opération le 6 janvier 2025, Yankhoba Diémé a rencontré les représentants des motocyclistes à deux reprises pour aborder leurs préoccupations. Parmi les cinq griefs soulevés, quatre ont été immédiatement résolus. La question de la prolongation des délais a cependant suscité des débats, le ministre estimant que l’opération devait respecter les 90 jours initialement prévus. « Le recensement national a été réalisé en trois mois, et nous devons garder cette même ambition », a-t-il défendu.

Pour répondre aux besoins croissants, des sites supplémentaires ont été envisagés à Rufisque, Guédiawaye, Pikine et même au CICES, bien que ce dernier soit en attente d’une validation pour éviter de perturber la circulation. Une commission itinérante a également été déployée pour faciliter les enregistrements dans les régions éloignées des chefs-lieux.

Le ministre a également annoncé le lancement de la plateforme numérique Bindou.Mitta, conçue pour simplifier le processus de réservation des rendez-vous. « Cette application gratuite permet aux jeunes propriétaires de motos de réserver une date directement depuis leur téléphone portable. Elle est intuitive, digitale et répond aux attentes de notre jeunesse connectée », a expliqué Yankhoba Diémé. Un tutoriel vidéo accompagne cette initiative pour en garantir l’utilisation efficace.

Le ministre a conclu en rappelant l’importance de cette opération d’immatriculation pour la sécurité publique. « Se faire identifier et immatriculer est un impératif. Cette démarche ne relève pas d’un choix individuel mais d’une responsabilité collective », a-t-il affirmé, soulignant l’engagement du gouvernement à résoudre toutes les difficultés liées au processus.

Migration circulaire : ADHA exige transparence et équité pour les jeunes Sénégalais

L’ONG Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) a appelé les autorités sénégalaises à garantir une gestion transparente et équitable du Programme de Migration Circulaire Espagne-Sénégal. Ce projet, orchestré par la Direction Générale d’Appui aux Sénégalais de l’Extérieur (DGAE), sous la supervision du Secrétariat d’État aux Sénégalais de l’Extérieur et du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères, vise à recruter des ouvriers agricoles pour des contrats saisonniers en Espagne.

Le programme offre à de jeunes Sénégalais une chance de travailler légalement en Espagne, dans un contexte où la migration représente une aspiration pour de nombreux jeunes en quête de meilleures opportunités. ADHA considère ce programme comme une initiative prometteuse, mais insiste sur la nécessité de conditions de sélection transparentes et inclusives.

L’ONG encourage les jeunes remplissant les critères à soumettre leurs candidatures dans les Bureaux d’Accueil, d’Orientation et de Suivi (BAOS) entre le 27 et le 29 janvier 2025. Adama Mbengue, président de l’ADHA, a souligné que ce programme pourrait transformer la vie de nombreux candidats, à condition que le processus soit conduit avec rigueur et impartialité.

Malgré le potentiel du programme, ADHA a exprimé des préoccupations concernant la gestion et la communication autour de ces initiatives. Elle déplore le manque de transparence dans la gestion des projets liés à la migration circulaire. Un exemple frappant est l’aide publique au développement de 128 millions d’euros (environ 85 milliards de FCFA) destinée à financer les projets migratoires entre le Sénégal et l’Espagne pour la période 2019-2023. À ce jour, aucun rapport public n’a été partagé sur l’utilisation de ces fonds, ce qui suscite des interrogations sur leur gestion.

L’ONG appelle également à une meilleure gestion des contrats saisonniers, souvent coordonnés par les BAOS et l’ANPEJ (Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes). Elle plaide pour une accessibilité accrue aux informations nécessaires pour garantir à tous les jeunes une chance égale de participer.

Dans ce contexte, ADHA demande une réforme dans la gestion des programmes migratoires, afin d’assurer une gouvernance plus transparente et respectueuse des droits humains. Selon l’organisation, cette approche permettrait non seulement de garantir des conditions de travail dignes pour les migrants, mais aussi de renforcer la confiance des jeunes envers ces initiatives.

Pour ADHA, une gestion inclusive et équitable des projets migratoires constitue un impératif pour répondre aux aspirations des jeunes Sénégalais tout en respectant leurs droits fondamentaux. Une telle démarche contribuerait à établir une base solide pour des relations bilatérales efficaces et bénéfiques entre le Sénégal et ses partenaires internationaux.

Affaire Tabaski Ngom : Momath Ba placé sous contrôle judiciaire

Dans le cadre de l’enquête sur le détournement présumé de 700 millions de francs CFA, Momath Ba, ancien directeur général de l’Agence d’Aménagement et de Promotion des Sites Industriels (Aprosi), a été placé sous contrôle judiciaire ce jeudi 23 janvier. Cette décision du juge d’instruction financier intervient après que l’accusé a versé une consignation de 90 millions de francs CFA, un geste perçu comme un engagement de sa part en attendant la suite des procédures judiciaires.

Momath Ba est inculpé aux côtés de Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor, déjà placée sous mandat de dépôt. Les deux prévenus font face à des accusations graves, notamment de détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux et association de malfaiteurs.

Selon des sources proches du dossier, l’enquête cherche à établir les mécanismes utilisés pour détourner les fonds publics et à identifier le rôle précis de chaque acteur dans ce scandale financier. L’affaire suscite une vive indignation, en raison des montants impliqués et de la responsabilité publique des mis en cause.

Le placement sous contrôle judiciaire impose à Momath Ba des restrictions strictes, telles que l’interdiction de quitter le territoire national et l’obligation de se présenter régulièrement devant les autorités judiciaires. Pendant ce temps, Tabaski Ngom reste en détention provisoire, tandis que les investigations se poursuivent pour élucider cette affaire qui a secoué le secteur public.

Ce dossier souligne l’importance de la lutte contre la corruption et de la préservation des ressources publiques, un enjeu clé pour la justice sénégalaise dans sa quête de transparence et de responsabilité.

Détournement et blanchiment : Tabaski Ngom placée sous mandat de dépôt

Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor, a été placée sous mandat de dépôt ce jeudi 23 janvier par le juge d’instruction financier. Elle fait face à de lourdes accusations dans le cadre d’une enquête portant sur des irrégularités dans la gestion des finances publiques.

Les chefs d’inculpation retenus contre elle incluent : association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, détournement de deniers publics, accès frauduleux à un système informatique, et entrave à un système informatique. Ces charges révèlent l’ampleur des soupçons qui pèsent sur elle et d’éventuelles ramifications dans le milieu de la gestion publique.

Dans cette affaire, Tabaski Ngom n’est pas seule. Deux autres personnes, Momath Ba et Mor Guéye, sont également impliquées et ont été entendues par le juge d’instruction. Selon des informations relayées par Seneweb, le parquet financier aurait requis un mandat de dépôt à leur encontre également, montrant ainsi la volonté des autorités judiciaires de traiter ce dossier avec rigueur.

Les investigations en cours mettent en lumière des pratiques qui, si elles sont avérées, pourraient sérieusement entacher la gestion des fonds publics et renforcer la nécessité d’une réforme dans les mécanismes de contrôle.

Ce placement sous mandat de dépôt marque une étape importante dans cette affaire, qui suscite une vive réaction dans l’opinion publique. La justice devra désormais faire toute la lumière sur ces accusations graves afin de déterminer les responsabilités et rétablir la confiance dans la gestion des ressources publiques.

Amadou Tidiane Gaye à la tête du Trésor : une réorganisation stratégique pour les finances publiques

Le dernier Conseil des ministres a marqué un tournant majeur pour la gestion des finances publiques au Sénégal avec une série de nominations clés au sein des structures stratégiques. Ces changements visent à renforcer la gouvernance et l’efficacité dans la gestion des ressources financières de l’État.

Amadou Tidiane Gaye, nouveau Directeur général du Trésor

Amadou Tidiane Gaye, Inspecteur général d’État, matricule de solde n° 602562/G, a été nommé Directeur général du Trésor, succédant à Cheikh Tidiane Diop. Cette désignation reflète une volonté de dynamiser le leadership au sein de l’administration financière. M. Gaye, auparavant Directeur du Contrôle interne (DCI), est reconnu pour son expertise et sa rigueur dans le domaine des finances publiques.

Changements stratégiques au sein des directions

D’autres nominations ont également été actées, parmi lesquelles :

  • Direction du Contrôle interne (DCI) : Ndéye Dieynaba Ndiaye, Inspecteur principal du Trésor, remplace Amadou Tidiane Gaye.
  • Direction de l’Administration et du Personnel (DAP) : Amath Aw, Inspecteur principal du Trésor, succède à Sokhna Mbaye Diop.
  • Payeur général du Trésor : Kor Faye, Inspecteur principal du Trésor, remplace Mame Diama Diouf.
  • Trésorier payeur pour l’étranger (TPE) : Coumba Awa Odette Ngom succède à Amath Aw.
  • Trésorier général : Souleymane Sène prend la place d’Abdoulaye Fall.
  • Direction de la Comptabilité publique (DCP) : Mor Cissé succède à Pape Sidy Ndoye.
  • Direction de la Dette publique (DDP) : Alioune Diouf remplace Babacar Cissé.
  • Coordonnateur de la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) : Amadou Oury Ba succède à Cheikh Ndiaye.

Ces nominations traduisent la volonté des autorités d’améliorer la transparence, la performance et la responsabilité dans la gestion des finances publiques. Elles s’inscrivent dans une démarche globale pour moderniser le système financier et répondre aux besoins croissants de la gestion des ressources de l’État.

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 22 Janvier 2025.

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre de la Présidence de la République

 Monsieur Thialy FAYE, titulaire d’un diplôme d’études approfondies en droit de l’environnement et d’un master 2 en politique et administrations fiscales est nommé Président de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives, en remplacement de Madame Oulimata SARR.

Au titre de la primature

•       Monsieur Arona TOURE, Ingénieur statisticien, Conseiller technique à la Primature, est nommé Directeur de la Coopération technique, en remplacement de Monsieur Papa Birama THIAM, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
•       Monsieur Amadou CISSE, Agroéconomiste, expert en suivi-évaluation, est nommé Président du Conseil d’Orientation du Bureau Opérationnel de Coordination et de Suivi (BOCS) ;

Au titre du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires étrangères

•       Monsieur Aboubacar Sadikh Barry, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 604 133/I, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Ghana, est nommé Ambassadeur, Extraordinaire et Plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Madame Karin Keller-Sutter, Présidente de la Confédération Suisse, en remplacement de Monsieur Coly SECK, appelé à d’autres fonctions ;

•       Madame Adama FALL, Chancelier des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 616 059/G, précédemment Vice-consul au Consulat général du Sénégal à Lyon, est nommée Consul général du Sénégal à Paris, en remplacement de Monsieur Amadou DIALLO ;

•       Monsieur Mansor CISS, Chancelier des Affaires étrangères Principal, matricule de Solde 616 050/P, précédemment Deuxième Conseiller à l’Ambassade du Sénégal au Japon, est nommé Consul général du Sénégal à Abidjan, en remplacement de Monsieur Mouctar Belal BA ;

•       Monsieur Youssoupha NDIAYE, Chancelier des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 616 053/M, précédemment Deuxième Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Lisbonne, est nommé Consul général du Sénégal à Lyon, en remplacement de Monsieur Ibrahima MBODJI ;

•       Monsieur Maguette SOW, Chancelier des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 616 054/L, précédemment Vice-consul au Consulat général du Sénégal à Lusaka, est nommé Consul général du Sénégal à Lusaka, en remplacement de Monsieur Habibou TALL.

Au titre du Ministère des Finances et du Budget Direction générale du Trésor :
•       Monsieur Amadou Tidiane GAYE, Inspecteur général d’Etat, matricule de solde n° 602562/G, précédemment Directeur du Contrôle interne (DCI), est nommé Directeur général du Trésor, en remplacement de Monsieur Cheikh Tidiane DIOP, appelé à d’autres fonctions ;

•       Madame Ndéye Dieynaba NDIAYE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 616260/O, précédemment Chef de la Division des Vérifications et du Suivi de la Direction du Contrôle interne, est nommée Directeur du Contrôle interne (DCI), en remplacement de Monsieur Amadou Tidiane GAYE, appelé à d’autres fonctions ;


•       Monsieur Amath AW, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 624535/A, précédemment Trésorier Payeur pour l’Etranger (TPE), est nommé Directeur de l’Administration et du Personnel (DAP), en remplacement de Madame Sokhna Mbaye DIOP, appelée à d’autres fonctions ;

•       Madame Coumba Awa Odette NGOM, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 616239/C, précédemment Fondé de pouvoir du Trésorier Payeur pour l’Etranger, est nommée Trésorier payeur pour l’étranger (TPE), en remplacement de Monsieur Amath AW appelé à d’autres fonctions ;


•       Monsieur Kor FAYE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 611524/A, précédemment Fondé de pouvoir du Payeur général du Trésor, est nommé Payeur général du Trésor, en remplacement de Madame Mame Diama DIOUF appelée à d’autres fonctions ;
•       Monsieur Amadou Oury BA, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 606905/B, précédemment Conseiller technique du Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor est nommé Coordonnateur de la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor (DGCPT), en remplacement de Monsieur Cheikh NDIAYE appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Souleymane SENE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 608863/I, précédemment Fondé de pouvoir du Trésorier général, est nommé Trésorier général, en remplacement de Monsieur Abdoulaye FALL appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Mor CISSE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 653008/D, précédemment Chef de la Division des Requêtes et du Contentieux de la Direction de la Comptabilité publique, est nommé Directeur de la Comptabilité publique (DCP), en remplacement de Monsieur Pape Sidy NDOYE appelé à d’autres fonctions ;


•       Monsieur Serigne FALL, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 624465/E, précédemment Conseiller technique au Ministère des Finances et du Budget, est nommé Directeur du Secteur parapublic (DSP), en remplacement de Monsieur
Amadou Birahim GUEYE appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Alioune DIOUF, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 624522/E, précédemment Chef de la Division des Etudes économiques et des Statistiques, est nommé Directeur de la Dette publique (DDP), en remplacement de
Monsieur Babacar CISSE appelé à d’autres fonctions ;

Direction générale du Budget (DGB)

 Monsieur Abdou DIOUF, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 616194/O, précédemment Coordonnateur de la Direction générale du Budget, est nommé Directeur général du Budget (DGB), en remplacement de Monsieur Maguette NIANG admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID)

 Monsieur André Pierre DIOKH, Inspecteur principal des impôts et domaines, matricule de solde n° 606895/H, précédemment Adjoint au Directeur du renseignement et des Stratégies du Contrôle fiscal, est nommé Directeur des Services fiscaux (DSF), en remplacement de Monsieur Ibrahima BARRY appelé à d’autres fonctions.

Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique

•       Monsieur Babacar BA, Administrateur civil, matricule de solde 624.582/I, en service à la DGAT, est nommée Directeur des Ressources humaines et du Matériel, poste vacant.
•       Monsieur Amadou Bèye NDIAYE Administrateur civil, matricule de solde 515 766/B, est nommée Directeur du Partenariat et les Organisation Non gouvernementales (ONG), en remplacement de Monsieur Doune Pathé MBENGUE, appelé à d’autres fonctions.

Au titre du Ministère des infrastructures et des transports terrestres et aériens 

 Monsieur Boubacar SADIO, Commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle, est nommé Président du Conseil de Surveillance (PCS) de l’Agence nationale de Sécurité routière (ANASER).

Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce 

 Monsieur Ibrahima SENE, Titulaire d’un master en Gestion des entreprises, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME), en remplacement de Monsieur Oumar DIA.

Au titre du Ministère de la Formation professionnelle et technique

•       Monsieur Mor PADANE, Professeur de l’Enseignement Secondaire de classe exceptionnelle (PES CEX), matricule de solde n°518147/H, est nommé Directeur du Centre de Formation professionnelle et technique Sénégal/Japon (CFPT S/J) au Ministère de la Formation professionnelle et technique, poste vacant.

•       Monsieur Mbaye SECK, Professeur de l’Enseignement Secondaire de troisième classe et deuxième échelon (PES 3/2), matricule de solde n°701369/B, est nommé Directeur du Centre national de Formation des maitres d’Enseignement technique professionnel (CNFMETP) de Kaffrine au Ministère de la Formation professionnelle et technique, en remplacement de Monsieur Serigne Cheikh KASSE appeler à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

•       Monsieur Seny SAMBOU, Professeur de l’Enseignement Moyen, de première classe et première échelon (PEM 1/1), matricule de solde n°627932/C, est nommé Directeur du Centre national de Formation des maitres d’Enseignement technique professionnel (CNFMETP) de Guérina au Ministère de la Formation professionnelle et technique, poste vacant.

•       Monsieur Ibrahima DIOP, Inspecteur de Spécialité de première classe et deuxième échelon (IS 1/2), matricule de solde n°518136/H, est nommé Coordonnateur de la Direction générale de la Formation professionnelle et Technique, au Ministère de la Formation professionnelle et technique, poste vacant.

•       Monsieur Khady Abdallahi Faiz NDOYE, Inspecteur de Spécialité de deuxième classe et deuxième échelon (IS 2/2), matricule de solde n°518130/N, est nommé Directeur des curricula et des innovation pédagogiques (DCIP) à la Direction générale de la Formation professionnelle et Technique, au Ministère de la Formation professionnelle et technique, poste vacant.

Au titre du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

•       Monsieur Massamba DIOUF, Professeur titulaire des universités, agrégé en santé publique, expert ANAQ-Sup, est nommé Secrétaire exécutif de l’Autorité nationale de l’Assurance Qualité dans l’Enseignement supérieur (ANAQ-SUP), en remplacement de Monsieur Lamine GUEYE admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

•       Monsieur Diégane DIOUF, Professeur titulaire des universités, est nommé Recteur de l’Université El hadji Ibrahima NIASSE du Sine Saloum en remplacement de Madame Ndèye Coumba TOURE ;

•       Monsieur Boubacar CAMARA, Docteur en Sciences agronomiques et environnementales, est nommé Directeur de l’Institut supérieur d’Enseignement professionnel (ISEP) de Bignona, en remplacement de Monsieur Victor Fansou DIATTA ;

•       Monsieur Cheikh DIOP, expert des Sciences de l’Education, matricule de solde n° 514 074/K, est nommé Inspecteur technique, poste vacant ;

•       Monsieur     Khadim      MBODJI,   juriste-conseiller,   est     nommé       INSPECTEUR
TECHNIQUE au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de
l’Innovation, poste vacant ;

•       Monsieur El Hadj Samba NDIAYE, Professeur assimilé agrégé en droit privé, est nommé DIRECTEUR DES AFFAIRES ACADÉMIQUES ET JURIDIQUES-DAAJ à la Direction générale de l’Enseignement Supérieur du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en remplacement du Pr Aminata NDIAYE, appelée à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Babou DIENE, Professeur titulaire en lettres, en nommé DIRECTEUR DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR PUBLIC, au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en remplacement de monsieur Chérif Daha BA, appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur El Hadji Omar THIAM, professeur assimilé en lettres est nommé DIRECTEUR DES ETUDES ET DE LA COOPERATION au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en remplacement de Pr Olivier SAGNA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

•       Monsieur Arfang DABO, Professeur d’Anglais, Matricule de solde n 511 699/A, est nommé DIRECTEUR de l’Institut Sénégalo-Britannique d’Enseignement de l’Anglais
(ISBEA) au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, en remplacement du Pr Ousseynou SECK, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités

•         Monsieur Djibril FAYE, Titulaire d’un Master 2 en Géographie de la santé, est nommé
Président du Conseil de Surveillance de l’Agence Sénégalaise de la Couverture Sanitaire Universelle (SEN-CSU), en remplacement du Professeur Mamadou BA.
•         Madame Ndèye Gnilane FAYE, Ingénieur en gestion de la Formation, Matricule de solde N° 687139/B, est nommée Directrice du Centre national d’Assistance et de Formation pour la Femme (CENAF) au Ministère de la Famille et des Solidarités, en remplacement de Madame Fatoumata Bintou DIALLO.
•         Madame Aminata Déthié SECK, Titulaire d’un Master I en développement communautaire et formation, est nommée Présidente du Conseil d’Orientation du Fonds de Solidarité Nationale (FSN), en remplacement de Monsieur Amadou DIARRA.
•         Monsieur Serigne Mor Bousso, d’un titulaire master en Banque-Finances, est nommé Directeur de l’Equité Territoriale au ministère de la famille et des solidarités poste vacant
;

Au titre du Ministère de l’Education nationale

•       Monsieur Ahmadou Sakhir Mbaye, Inspecteur de l’enseignement élémentaire, de classe exceptionnelle, actuellement Secrétaire général de l’Institut islamique de Dakar, matricule de solde n° 514961/D, est nommé Directeur Général de l’Institut islamique de
Dakar au Ministère de l’éducation nationale en remplacement de Monsieur Thierno Ka ;
•       Monsieur Daouda GUEYE, titulaire d’une maitrise en Philosophie, est nommé Directeur de la Communication au Ministère de l’Education nationale, en remplacement de Monsieur Lamane MBAYE.

Au titre du Ministère de la Santé et de l’Action sociale

•       Madame Awa NDOYE, titulaire d’un Doctorat en Médecine, est nommée Directeur de la Qualité, de la Sécurité et de l’Hygiène hospitalières au Ministère de la Santé et de l’Action sociale, en remplacement du Docteur Ndella KONATE ;

•       Madame Marieme Siré DIALLO TOURE, Psychologue Conseillère, matricule de solde n° 613.109/B, est nommée Directeur du Fonds d’Action sociale au Ministère de la Santé et de l’Action sociale.
•       Monsieur Cheikh Talibouya NDIAYE, Conseiller en Travail social, matricule de solde
605.949/C, est nommé Directeur l’Ecole nationale des Travailleurs sociaux spécialisés au Ministère de la Santé et de l’Action sociale, en remplacement du Docteur Amadou NDOYE, admis à faire valoir ses droits à la retraite ;

•       Monsieur Abdoul Hamady BA, Conseiller en Travail social, matricule de solde n°
603.411/E, est nommé Directeur de l’Action médico-sociale, en remplacement de
Monsieur Mamadou Moustapha FALL ;

•       Monsieur Souleymane DIA, Conseiller en Travail social, matricule de solde 602.082/N, est nommé Directeur de la Promotion et de la Protection des Groupes vulnérables, en remplacement de Madame Coumba WADE.

Au titre du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat 

 Madame Seynabou NIANG, Administrateur civil, matricule de solde n° 607 623/ F, est nommée Secrétaire Général du Ministère du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat, en remplacement de Monsieur Mouhamadou Moustapha THIOUNE.

Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage 

 Monsieur Malick DIAKHATE, Ingénieur agronome spécialisé en Economie rurale, matricule de solde n° 624535/A, est nommé Président du Conseil d’Administration
(PCA) de l’ANIDA ;

Au titre du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture

•       Monsieur Mamadou Macina Diarra CAMARA, Professeur d’arts plastiques, matricule de solde n°633136/B, est nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’École nationale des Arts et Métiers de la Culture (ENAMC), au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Mouhamadou Samsoudine SADIO, appelé à d’autres fonctions ;  

•       Monsieur Salif DIEDHIOU, Docteur en Histoire des Sciences et des Techniques, matricule de solde n°516899/B, est nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) des Manufactures sénégalaises des Arts décoratifs (MSAD), au Ministère de la
Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement du Colonel Momar GUEYE (cr) ;

•       Monsieur Ibrahima WANE, Professeur titulaire de Littérature africaine orale et de
Civilisations africaines à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, matricule de solde n°104943/D, est nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) du Musée des Civilisations noires, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Abdoulaye Racine SENGHOR, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ; 
•       Madame Coumba DIALLO, artiste et titulaire d’un Master II en Sciences Politiques, Relations Internationales et Diplomatie, est nommée Présidente du Conseil d’Administration (PCA) du Théâtre national Daniel SORANO, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Keyssi BOUSSO ;

•       Monsieur Amady Ahmadou DIOP, titulaire d’un Master en Innovation, Marché et Sciences des Données, spécialiste de marketing sportif, est nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’Office de Gestion des Infrastructures sportives, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ;

•       Monsieur Abdou Simbandy DIATTA, Enseignant en Art et Culture à l’Académie Européenne des Beaux-Arts de Trêves (Allemagne), est nommé Directeur général de la Culture ; 

•       Monsieur Aboubekr THIAM, Professeur d’arts plastiques, titulaire d’un Master en Infographie et d’un Diplôme de fin d’études supérieures en Éducation artistique à l’École Nationale des Arts de Dakar, matricule de solde n°611608/H, est nommé Directeur général de l’École nationale des Arts et Métiers de la Culture (ENAMC), au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Mamadou
Lamine DIOMBERA, appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Mama Laye MBAYE, Inspecteur de l’Éducation populaire, de la Jeunesse et des Sports, matricule de solde n°632053/G, est nommé Directeur général des Sports, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ; 

•       Monsieur Babacar NDIAYE, Titulaire d’un Master en lettres, arts et communication, est nommé Directeur général de l’Office de Gestion des Infrastructures sportives, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ; 

•       Monsieur Théodore Adrien Sadio NDIAYE, Inspecteur de l’Éducation populaire de la Jeunesse et des Sports, titulaire d’un Diplôme d’Études Approfondies en Lettres modernes, matricule de solde n° 632058/B, est nommé Secrétaire général du Musée des
Civilisations noires, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Christian Fernand Johnson Tiburce DIATTA, appelé à d’autres fonctions. 
•       Monsieur Bassirou THIAM, Professeur d’Arts et de Musique, est nommé Directeur des Manufactures des Arts décoratifs de Thiès.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 22 Janvier 2025.

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 22 janvier 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République est revenu sur la première édition de la Conférence des Administrateurs et Managers publics (CAMP) tenue le lundi 20 janvier 2025. Il a salué le succès remarquable de ce grand rendez-vous de l’agenda de la République. Il a félicité le Premier Ministre et le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République pour la parfaite organisation de la rencontre. Cette conférence inédite engage les administrations sur de nouvelles voies de responsabilisation, de modernisation et de transformation en parfaite convergence avec les axes, orientations, priorités et objectifs de la Vision Sénégal 2050.
 
   Le Président de la République a demandé au Premier Ministre de prendre toutes les mesures requises pour vulgariser les recommandations de la conférence, en particulier les bonnes pratiques édictées par les organes et corps de contrôle notamment l’amélioration de la gestion publique dans toutes ses dimensions. Il a, en outre, appelé à l’accélération des réformes de la fonction publique et à la finalisation du cadre d’application intégrale de la loi de 2022 sur le secteur parapublic et la gestion du portefeuille de l’Etat. A ce sujet, il a indiqué au Premier Ministre de veiller à l’instauration d’une bonne gouvernance renforcée au sein des entités du secteur parapublic et des entreprises stratégiques. Ce qui implique la généralisation accélérée des contrats de performances et la maitrise de leurs risques sur les finances publiques. 
 
  Par ailleurs, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’accélérer la mise en place progressive des pôles territoires afin de marquer davantage l’option résolue et soutenue de territorialisation des politiques publiques dans la solidarité et l’équité.  Il a également demandé au Premier Ministre de promouvoir une administration de rupture avec la montée en puissance de la transformation digitale des services, l’actualisation des textes de la fonction publique et l’impératif d’asseoir une culture de résultat basée sur un changement systémique dans tous les compartiments de la sphère publique.
 
            La Vision Sénégal 2050 fait le pari du renforcement du rôle de premier plan du secteur privé dans le développement économique et social national. A cet effet, le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’engager des concertations pragmatiques avec les industriels et les opérateurs économiques afin de déterminer les modalités consensuelles de pilotage du développement du secteur privé national en tenant compte de toutes les contraintes et opportunités liées au contexte international. Ces consultations sont indispensables pour accélérer la finalisation du projet de loi sur la souveraineté économique qui sera la traduction politique de notre volonté collective et résolue de bâtir une économie endogène, force motrice de la transformation systémique du Sénégal.
   Dans cette perspective, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de superviser la restructuration efficace du cadre global de promotion de l’attractivité du Sénégal et de la compétitivité de l’économie nationale en consolidant et en engageant les réformes prioritaires relevant de chaque secteur et chaque ministère. Il a souligné la nécessité de renforcer le positionnement institutionnel de l’Agence pour la Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX) sur le segment des incitations et du suivi opérationnel de l’environnement des affaires par la définition d’une nouvelle doctrine de promotion des investissements et de l’attractivité du Sénégal. Il a aussi requis la réactivation de l’Observatoire national des Investissements (ONI) désormais logé à la Primature. Sur cette lancée, il a demandé au Premier Ministre, en relation notamment avec les Ministres en charge de l’Economie, des Finances, du Commerce, de l’Industrie et du Numérique, de coordonner l’organisation, sous la conduite opérationnelle de l’APIX, du Forum invest in Sénégal les 24 et 25 avril 2025. Cet évènement économique sera un moment exceptionnel de promotion de la destination Sénégal en termes de partenariats et d’investissements directs étrangers. 
 
            Le tourisme représente un secteur stratégique dans le déploiement de la vision Sénégal
2050 et la création d’emplois. A ce titre le Président de la République a demandé au Premier Ministre et au Ministre du Tourisme et de l’Artisanat de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de consolider, en concertation permanente avec les acteurs, la relance du secteur et la promotion des sites et potentialités touristiques du Sénégal. Il a souligné l’urgence de renforcer les dispositifs de sécurisation de toutes les zones et de tous les sites et établissements touristiques du Sénégal en réorganisant notamment la police touristique. Il a demandé au Premier Ministre de tenir dans les prochains jours un Conseil interministériel sur le tourisme qui devra traiter de toutes les mesures urgentes et adéquates à prendre pour affermir le développement hardi du secteur.          
            Face à la récurrence des incendies et des problèmes de sécurité signalés dans plusieurs marchés du pays et qui appellent à la prise de mesures urgentes de la part du Gouvernement, le Président de la République a demandé aux Ministres en charge du Commerce et des Collectivités territoriales de veiller, en relation avec toutes les parties prenantes, au renforcement de la sécurisation et de la mise aux normes des marchés et espaces commerciaux sur l’étendue du territoire national. Dans ce sens, il a invité le Ministre en charge du Commerce à accélérer l’évaluation ainsi que la restructuration du Programme de Modernisation et de Gestion des Marchés (PROMOGEM) selon les nouvelles priorités de l’Etat en termes d’aménagements et de réalisations de sites et de projets commerciaux.
Dans sa communication, le Premier Ministre a tout d’abord évoqué les travaux en cours relatifs à la mise en œuvre opérationnelle de la Stratégie nationale de Développement (SND) 20252029, notamment la finalisation des fiches de projets, programmes et réformes ainsi que leur priorisation, en vue de la soumission du dossier en Conseil des Ministres, au plus tard à la mifévrier 2025. 
Le Premier Ministre a ensuite fait part de l’importance et de l’urgence attachées à la restructuration du secteur de l’énergie. À cet égard, il a indiqué la mise en place, sous la coordination du Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, d’un Comité interministériel chargé d’élaborer une feuille de route et un plan d’actions en vue de la résolution des problématiques conjoncturelles et structurelles du secteur. Le Comité devra également proposer des solutions pérennes, sous réserve des contraintes budgétaires, pour une diminution de la facture énergétique. Les conclusions du Comité devront être prises en compte dans les orientations devant guider la finalisation du projet de loi portant restructuration de la SENELEC et du projet de décret fixant les modalités de participation des investisseurs sénégalais ainsi que les conditions de détermination du plan de contenu local dans le secteur de l’électricité. L’ensemble de ce dossier devra être soumis au Conseil des Ministres au cours du mois de février 2025. 
Par ailleurs, le Premier Ministre a informé le Conseil de la mise en place d’un Comité ad hoc chargé de lui soumettre des propositions relatives à la stratégie nationale de développement de la filière phosphates-fertilisants, au plus tard à la fin février 2025. 
 Enfin, le Premier Ministre s’est appesanti sur les difficultés financières de « Air Sénégal SA » et de « AIBD SA » et l’urgence attachée à la restructuration globale de ces sociétés. À cet égard, il présidera deux réunions interministérielles consacrées respectivement à la situation de chaque société, au cours de la deuxième décade du mois de février 2025.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
•       Le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires a fait une communication sur le Programme national d’Accès au Logement et de Rénovation urbaine (PNALRU) ;
 
•       Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide 2024, le suivi de la commercialisation et le Sommet de KAMPALA.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 
Le Conseil a examiné et adopté : 
•       Le projet de décret autorisant le Président de la République à ratifier la Convention entre le Gouvernement de la République du Sénégal et le Gouvernement du Royaume du Maroc sur l’assistance aux personnes détenues et sur le transfèrement des personnes condamnées, signée le 17 décembre 2004 à Rabat (Maroc) ;
 
•       Le projet de décret fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité de suivi du secteur parapublic.

Affaire Farba Ngom : « Cela dépasse la question ethnique », selon Djimo Souaré

Invité de l’émission Midi Keng sur PressAfrik, le député Djimo Souaré, membre de la coalition d’opposition Takku Wallu et de la commission ad hoc chargée d’examiner la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, a affirmé que cette affaire va bien au-delà des interprétations ethniques qui y sont associées.

« L’affaire Farba dépasse la question ethnique. Cette problématique ne se pose pas au Sénégal, mais nous devons rester vigilants pour éviter qu’elle ne devienne un enjeu », a déclaré Djimo Souaré, en rejetant les lectures communautaires liées à la polémique.

Le député a cependant reconnu le soutien massif que Farba Ngom reçoit de la part des populations de Matam et d’autres régions du pays. Il a appelé à encadrer les manifestations pour éviter tout débordement. « Il est normal que la population soutienne Farba, mais cela doit se faire dans le respect des lois et de l’ordre public », a-t-il souligné.

Pour Djimo Souaré, cette procédure est avant tout une attaque politique dirigée contre l’Alliance pour la République (APR). « Ce dossier est une commande politique, visant à fragiliser l’opposition et à saper l’autorité d’un acteur clé de notre parti », a-t-il déclaré, tout en assurant que la coalition d’opposition restera solidaire de Farba Ngom.

« Nous allons utiliser tous les moyens légaux pour défendre Farba et exprimer notre soutien. Il est crucial de démontrer que cette affaire est un stratagème pour affaiblir notre camp », a insisté Souaré.

Pour rappel, la procédure de levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom a été initiée suite à une demande du ministre de la Justice, motivée par une saisine du parquet financier. Les accusations à l’encontre du député concernent notamment des faits présumés de blanchiment de capitaux.

Plainte contre le général Moussa Fall : le plaignant sera entendu ce jeudi

L’affaire opposant l’ancien gendarme auxiliaire Malick Niang au général Moussa Fall connaît un nouveau développement. Déposée le lundi 23 décembre 2024, la plainte pour abus d’autorité, arrestation arbitraire, torture, falsification de documents officiels et radiation abusive, a conduit à la convocation de Malick Niang.

Le plaignant sera auditionné ce jeudi 25 janvier 2025 au commissariat de Grand-Dakar, conformément aux instructions du procureur de la République. Cette audition marque une étape importante dans le traitement de ce dossier sensible. Une source proche du dossier, citée par Seneweb, a confirmé la diligence avec laquelle la justice sénégalaise traite cette affaire.

Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, Malick Niang a exprimé sa satisfaction face à l’avancement de la procédure. « Je remercie la justice sénégalaise d’avoir instruit cette affaire avec rigueur et transparence. Cela prouve qu’aujourd’hui, plus personne n’est au-dessus de nos lois. La vérité triomphera et justice sera faite. »

Ce dossier, qui touche un haut gradé de la gendarmerie sénégalaise, suscite un grand intérêt dans l’opinion publique. L’audition de Malick Niang devrait permettre de faire la lumière sur les faits allégués et de déterminer la suite judiciaire de cette affaire.

Cumul d’enquêtes : Me Oumar Youm dénonce l’acharnement contre Farba Ngom

Lors d’une conférence de presse, Me Oumar Youm, avocat de Farba Ngom, a exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme une série de manœuvres dirigées contre le député-maire des Agnams. Selon lui, Farba Ngom fait l’objet d’une double enquête, à la fois pénale et fiscale, visant à « étouffer » ses activités.

« Il s’agit d’une tentative manifeste d’asphyxie fiscale, foncière et financière », a déclaré Me Youm. L’avocat a précisé que trois sociétés appartenant au député sont actuellement soumises à des investigations approfondies.

Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime du Président Macky Sall, n’a pas manqué de critiquer la méthode employée, qu’il qualifie de « cumul injustifié et arbitraire ». Il estime que ces enquêtes s’inscrivent dans une logique d’acharnement, visant à affaiblir son client sur plusieurs fronts.

Alors que les enquêtes se poursuivent, cette affaire soulève des interrogations sur l’utilisation simultanée de procédures pénales et fiscales dans le cadre des investigations visant des figures politiques. Farba Ngom n’a pour l’instant pas réagi publiquement à ces accusations.

Justice : Abou Diallo et Oumar Sow placés sous mandat de dépôt

Le chroniqueur de la SenTv, Abou Diallo, ainsi que l’ancien ministre conseiller de Macky Sall, Oumar Sow, ont été placés sous mandat de dépôt ce mercredi par le procureur. Cette décision intervient à la suite de leur déferrement pour des accusations liées à des propos jugés susceptibles d’inciter à la discrimination ethnique.

Ces déclarations controversées, largement relayées sur les réseaux sociaux et dans les médias, ont suscité une vive indignation et des appels à des sanctions exemplaires pour lutter contre de tels discours.

Les deux prévenus devront répondre de leurs actes devant le tribunal lors d’un procès en flagrant délit programmé pour lundi prochain. Cette affaire met en lumière les responsabilités des figures publiques dans la préservation de la cohésion sociale et le respect des lois relatives à la communication publique.

Division spéciale de la cybersécurité : Oumar Sow placé en garde à vue pour incitation à la discrimination ethnique

Oumar Sow, ancien ministre conseiller sous le mandat de Macky Sall et membre influent de l’Alliance pour la République (APR), a été placé en garde à vue par la division spéciale de la cybersécurité. Cette mesure fait suite à un interrogatoire portant sur un post controversé publié sur Facebook, accusé d’incitation à la discrimination ethnique.

L’affaire a éclaté lorsque Oumar Sow a accusé publiquement le Premier ministre Ousmane Sonko d’alimenter des tensions contre la communauté Hal Pulaar. Bien que la publication ait rapidement été supprimée, elle a suscité une vive polémique et attiré l’attention des autorités. Le procureur, s’autosaisissant de l’affaire, a ordonné l’ouverture d’une enquête approfondie.

Selon les premières informations rapportées par nos confrères de Kawtef, cette enquête a conduit à la convocation et à l’interpellation d’Oumar Sow. Lors de son audition, il a affirmé que ses propos avaient été mal interprétés et qu’il n’avait aucune intention d’inciter à la haine ou à la division. Ses avocats, Maîtres Aboubacry Barro et Alassane Cissé, plaident en sa faveur, arguant qu’il s’agit d’un malentendu regrettable.

Oumar Sow doit être présenté au procureur de la République demain, mercredi, afin d’expliquer les circonstances de cette publication et répondre aux accusations qui pèsent sur lui. Cette affaire intervient dans un contexte sensible où les discours susceptibles d’attiser des tensions ethniques ou sociales sont scrutés avec une attention particulière par les autorités sénégalaises.

L’issue de cette affaire pourrait marquer un tournant dans la lutte contre l’utilisation des réseaux sociaux pour diffuser des messages potentiellement nuisibles, tout en soulevant des débats sur la liberté d’expression et ses limites dans un cadre démocratique.

TGI Kaolack : L’affaire du maire Serigne Mboup et ses coaccusés renvoyée au 18 mars

Le procès très attendu opposant l’Alliance Adik au maire de Kaolack, Serigne Mboup, a été une fois de plus reporté. La session prévue ce mardi 21 janvier 2025 au Tribunal de grande instance (TGI) de Kaolack a été renvoyée au 18 mars prochain. Cette affaire, qui secoue la ville de Kaolack, implique le maire et plusieurs coaccusés poursuivis pour escroquerie, faux et usage de faux, ainsi que vol en réunion.

Tout a commencé par une opération de décaissement de fonds en lien avec des associations sportives et culturelles (ASC) de la ville. Les plaignants allèguent que des irrégularités graves ont été commises, justifiant ainsi l’ouverture d’une procédure judiciaire contre Serigne Mboup et ses collaborateurs.

Cependant, Maître Baboucar Cissé, avocat du maire, a vivement dénoncé cette procédure, qu’il qualifie de « vexatoire et abusive ». Selon lui, les plaignants n’auraient ni arguments solides ni preuves pour étayer leurs accusations. L’avocat soutient que cette affaire est motivée par des intentions politiques visant à ternir l’image du maire de Kaolack.

« Nous avons demandé 500 millions de francs CFA de dommages et intérêts pour compenser le préjudice subi par le maire. Si cette somme est accordée, elle sera intégralement reversée aux œuvres sociales de Kaolack et aux écoles coraniques. Ce sera un signal fort, car il est inconcevable de permettre que des accusations infondées perturbent le fonctionnement de la mairie », a déclaré Me Cissé.

Le report du procès allonge encore la liste des délais dans cette affaire qui polarise l’attention des Kaolackois. D’un côté, les plaignants réclament justice pour ce qu’ils considèrent comme des actes répréhensibles. De l’autre, les défenseurs du maire dénoncent une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

La prochaine audience prévue le 18 mars 2025 pourrait être décisive. Elle devra clarifier les responsabilités de chaque partie et trancher sur le fond des accusations portées contre Serigne Mboup et ses coaccusés. D’ici là, les débats autour de cette affaire continuent de susciter des divisions dans l’opinion publique locale.

Levée de l’immunité parlementaire : Farba Ngom convoqué devant la Commission Ad Hoc

La situation se précise pour Farba Ngom, député du groupe Takku Wallu, impliqué dans une procédure de levée de son immunité parlementaire. Selon une note officielle datée de ce lundi 20 janvier 2025, le parlementaire devra se présenter ce mardi 21 janvier à 16h devant la Commission Ad Hoc, mise en place pour examiner la demande formulée par le Procureur de la République financier.

Cette audition s’inscrit dans le cadre de l’article 52 alinéa 2 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qui régit les procédures de levée de l’immunité parlementaire des députés. La demande du procureur fait suite à des soupçons d’implication de Farba Ngom dans des activités présumées illicites, bien que les détails exacts des accusations n’aient pas encore été rendus publics.

La Commission Ad Hoc, composée de membres issus des différents groupes parlementaires, a pour mission d’entendre le député et de formuler des recommandations sur la levée ou non de son immunité parlementaire. Si cette levée est approuvée, Farba Ngom pourra alors être poursuivi ou entendu par la justice dans le cadre des charges qui pèsent contre lui.

L’affaire suscite une vive attention, tant parmi les parlementaires que dans l’opinion publique, où certains dénoncent une instrumentalisation politique, tandis que d’autres appellent à une transparence totale pour garantir l’exemplarité des élus.

Ziguinchor : Le MFDC réclame la libération des prisonniers pour apaiser la crise casamançaise

Lors de la commémoration de la 18ᵉ édition de la disparition de l’abbé Diamacoune Senghor, ce 20 janvier 2025, à Mangocro, dans la commune de Ziguinchor, Amidou Djiba, porte-parole du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), a tenu un discours poignant appelant à des mesures concrètes pour apaiser les tensions persistantes dans la région. Parmi ces demandes figurent la libération des prisonniers accusés d’appartenance au MFDC et le retrait des forces militaires.

Amidou Djiba a réitéré la disposition du MFDC à engager des négociations avec l’État sénégalais, mais il a insisté sur le fait que certaines mesures préalables doivent être prises pour instaurer un climat de confiance. « Nous avons toujours tendu la main, car cette guerre est inutile et n’a fait que causer des souffrances inutiles. Nous n’avons jamais voulu de ce conflit, mais il nous a été imposé », a-t-il affirmé.

Selon lui, la militarisation de certaines zones de la Casamance, notamment dans le Fogny, contribue à entretenir un climat de méfiance. « Les troupes doivent partir. Nous n’avons pas besoin d’elles ici. Cette présence est une provocation permanente pour les populations locales », a-t-il martelé.

La principale revendication exprimée par Amidou Djiba concerne la libération des prisonniers qu’il qualifie de « détenus politiques ». Il a dénoncé leur maintien en détention comme un frein à la décrispation de la situation. « Ces hommes et femmes, arrêtés uniquement parce qu’ils sont associés à la lutte pour la Casamance, doivent être libérés. C’est une étape indispensable pour avancer vers la paix », a-t-il insisté.

Parmi les prisonniers mentionnés, René Capin Bassène, journaliste et figure notable de la région, a fait l’objet d’un plaidoyer particulier. Selon Djiba, Bassène serait victime d’un « complot » et subit des conditions de détention inhumaines. « Lors de ma dernière visite, j’ai constaté qu’il a été anesthésié sans intervention chirurgicale, puis laissé à l’abandon. Il souffre et bave constamment. C’est inacceptable », a-t-il déclaré, appelant à sa libération immédiate.

Le porte-parole a également dénoncé les restrictions imposées aux habitants de certaines zones de la Casamance, en particulier dans le Fogny, où les contrôles fréquents compliquent la mobilité. « Dans ces zones, les gens sont traités comme des étrangers. Sans papiers, on est arrêté ou harcelé. C’est une atteinte à la liberté de circulation dans un pays qui prétend garantir ce droit à tous », a-t-il dénoncé.

Amidou Djiba a par ailleurs rejeté les rumeurs de scission au sein du MFDC. « Il n’existe qu’un seul MFDC, celui de 1947, réaffirmé en 1982. Ceux qui prétendent qu’il y a plusieurs branches ou factions doivent revoir leur position », a-t-il déclaré.

Il a également évoqué une « dette morale » que la France et le Sénégal auraient envers la Casamance, en raison, selon lui, de décisions historiques ayant marginalisé la région.

Le MFDC affirme qu’il est prêt à œuvrer pour une paix durable, mais demande des gestes forts de la part des autorités sénégalaises. « Il est temps d’entamer une véritable réconciliation, mais cela passe par des actions concrètes. Libérez les prisonniers, respectez les droits des populations et cessez de militariser nos villages », a conclu Djiba.

La conférence de presse du CDEPS reportée : la Maison de la Presse rappelle les règles

La Maison de la Presse Babacar Touré a annoncé, dans un communiqué publié ce lundi 20 janvier 2025, que la conférence de presse initialement prévue par le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de la Presse du Sénégal (CDEPS) n’a pas pu se tenir dans ses locaux. Cette annulation est due au non-respect des procédures administratives requises pour l’utilisation des salles.

Selon le communiqué, il est demandé à toutes les associations et organisations, regroupant des professionnels ou des membres du patronat, de soumettre une demande écrite au Directeur Général pour accéder aux salles de conférence, et ce, sans frais. Cette formalité permet aux services de la Maison de la Presse de planifier les activités en fonction de la disponibilité des espaces.

La Maison de la Presse a tenu à rappeler sa mission principale : offrir un cadre fédérateur et un appui aux professionnels des médias au Sénégal. Elle agit également comme un centre de ressources, répondant aux besoins en termes d’autonomie, d’échanges et de renforcement des capacités des acteurs de la presse.

Le CDEPS a, depuis, régularisé la situation en soumettant une demande écrite datée du 20 janvier et signée par son président. En conséquence, la conférence de presse initialement prévue ce lundi a été reportée au mercredi 22 janvier à 11h00. Elle se tiendra dans la salle de conférence située au rez-de-chaussée de la Maison de la Presse.

La détresse des étudiants sénégalais au Canada doit être entendue (Par Khady Samb)

Ce matin, j’ai appris une nouvelle bouleversante une jeune étudiante sénégalaise de Moncton serait en proie à une profonde dépression. Et elle n’est pas la seule dans ce cas. Ils sont nombreux, trop nombreux, à souffrir en silence, accablés par un mélange de solitude, de pression sociale et de stress financier.
Loin de chez soi, la solitude est un fardeau supplémentaire. Pour beaucoup d’entre nous, le Canada est un rêve : poursuivre ses études, chercher un avenir meilleur. Mais la réalité est tout autre. La vie ici est marquée par une solitude déconcertante, loin de l’affection de nos familles et de notre communauté. On se retrouve seul face à des défis que l’on n’a jamais eu à affronter auparavant. La pression est écrasante. Les attentes sont immenses.
Nos familles au Sénégal comptent sur nous : réussir à tout prix, envoyer de l’argent, être à la hauteur du « rêve canadien ». À cela s’ajoutent les défis auxquels nous sommes confrontés ici : payer des frais de scolarité exorbitants, gérer la hausse du coût de la vie, respecter des lois qui changent constamment, travailler pour survivre tout en maintenant de bons résultats académiques. Cette pression nous épuise, nous éloigne de nos rêves et parfois, elle nous brise. Pourquoi agir maintenant ? Nous ne pouvons plus ignorer cette souffrance silencieuse.
La dépression et l’anxiété ne doivent plus être des tabous pour les étudiants étrangers. Nous devons parler, sensibiliser et surtout soutenir. Que pouvons-nous faire ?
– Briser l’isolement : créons des espaces pour nous retrouver, partager nos expériences et nous épauler mutuellement.
• Utiliser les ressources disponibles : les universités proposent souvent des services d’aide psychologique. Ne restons pas seuls face à nos difficultés.
• Éduquer nos familles et notre entourage : la vie à l’étranger n’est pas toujours aussi simple qu’elle en a l’air. Nos familles doivent comprendre cette réalité pour réduire la pression qu’elles nous imposent.
Un appel à l’unité et au soutien. Ce message est un cri du cœur, un appel à tous étudiants, familles, communautés. Soutenons-nous les uns les autres. Écoutons ceux qui souffrent. Aidez-les à trouver des solutions.
Nous sommes loin de chez nous, mais nous ne devons pas nous sentir seuls. À tous ceux qui liront ce message, souvenons-nous : demander de l’aide n’est pas un signe de faiblesse. C’est une preuve de force. Ensemble, brisons ce cercle de solitude et redonnons espoir à ceux qui en ont le plus besoin.

Khady SAMB
Journaliste et étudiante chercheuse au doctorat en

anthropologie médicale à l’université Laval Québec city, Canada

Keur Massar et Almadies 2 : L’OCRTIS interpelle 5 individus en possession de 82,5 kg de drogue

Des éléments de la Division Opérationnelle de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite de Stupéfiants (OCRTIS) ont démantelé un réseau de trafic de drogue entre les quartiers Almadies 2 et Keur Massar. L’opération policière, qui a eu lieu le dimanche 19 janvier 2025, entre 5 heures et 6 heures du matin, a permis d’appréhender cinq personnes suspectes et de mettre la main sur 82,5 kg de chanvre indien, un véhicule et sept téléphones portables.

« Les éléments de la Division Opérationnelle de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite de Stupéfiants (OCRTIS) ont interpellé cinq (05) individus à Almadies 2 et à Keur Massar, à la date du 19 janvier 2025, entre 05h00 et 06h00. Il s’agit des nommés I. YATASSAYE, M. A. SANE, A. T. DIOP, A. NDIAYE et M. SALL », lit-on dans un communiqué de la Division de la communication de la Police nationale, ajoutant que « ces interpellations font suite à un renseignement opérationnel impliquant M. A. SANE, alias ADA, qui avait participé au débarquement de la drogue saisie dans la nuit du 29 au 30 décembre 2024 à la plage de Mbao ».

Par ailleurs, le document indique que « deux (02) colis de chanvre indien d’un poids total de 82,5 kg, un véhicule de type 4×4 SUZUKI VITARA et sept (07) téléphones portables ont été saisis ».

Le Commissaire Mamadou Diouf, Chef de la Div/Com de la Police, informe que l’ensemble de la drogue et des objets saisis a été consigné provisoirement au siège du service en vue de leur mise sous scellés. Les individus interpellés ont été placés en garde à vue.

Dans sa note, la Police nationale indique qu’elle entend poursuivre davantage les recherches et invite ainsi la population à contacter le 17 ou le 800 00 12 12 pour toute information utile allant dans ce sens.

A. Saleh

Interdiction d’une conférence de presse du CDEPS : La CAP condamne fermement Sambou Biagui

La Coordination des Associations de Presse (CAP) exprime son indignation face à l’interdiction imposée au Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) de tenir une conférence de presse à la Maison de la Presse Babacar Touré. Cette mesure, qualifiée d’inédite, marque une première depuis l’inauguration de cette institution en 2014, qui se veut un sanctuaire de la liberté de la presse au Sénégal.

La Maison de la Presse est historiquement considérée comme un refuge pour les journalistes et les professionnels des médias. Elle incarne un espace neutre, exempt de clivages partisans, où la profession peut se réunir et s’exprimer librement. Dans un contexte où la liberté de la presse est régulièrement mise à mal, elle a souvent servi de cadre pour des activités visant à dénoncer les atteintes aux droits des journalistes, notamment entre 2022 et 2023, lorsque de nombreuses initiatives contre les restrictions imposées à la presse ont été organisées en son sein.

L’interdiction de l’événement du CDEPS par Sambou Biagui, administrateur de la Maison de la Presse, a suscité une levée de boucliers parmi les organisations membres de la CAP. Elles dénoncent cette décision qu’elles considèrent comme une tentative d’oppression et une politisation dangereuse de cet espace symbolique.

Dans leur déclaration, les membres de la CAP soulignent l’importance des missions de la Maison de la Presse, qui ne se limitent pas à offrir un cadre pour les activités des médias, mais incluent également la médiation pour résoudre les différends au sein de la profession. Selon eux, cette interdiction représente un manquement grave à ces responsabilités fondamentales.

La CAP interpelle Sambou Biagui sur le rôle qu’il doit jouer en tant qu’administrateur et journaliste. Elle lui rappelle que cette décision l’inscrit tristement dans l’histoire de la presse sénégalaise comme étant le premier à interdire une activité d’une association faîtière dans cet espace symbolique.

Face à cette situation, la CAP appelle les acteurs de la presse à résister collectivement à toute tentative visant à restreindre leurs libertés. Elle réitère son engagement à défendre la Maison de la Presse comme un sanctuaire de la liberté et un lieu au service de l’ensemble des journalistes et professionnels des médias.

Guédiawaye : Mobilisation massive pour la libération de Lat Diop

Le week-end dernier, Guédiawaye a été le théâtre d’une mobilisation impressionnante en soutien à Lat Diop, ancien ministre et ex-directeur général de la Lonase, incarcéré depuis plus de quatre mois. Des centaines de sympathisants et habitants de la localité se sont rassemblés pour exiger sa libération immédiate et sans condition, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une injustice flagrante.

Armés de pancartes et de vuvuzelas, les manifestants ont scandé le nom de Lat Diop tout en parcourant les rues de Guédiawaye. Selon eux, leur leader est victime d’un acharnement politique lié à sa popularité et à sa générosité, qui ont fait de lui une figure incontournable dans la ville. Les manifestants ont dénoncé une longue détention injustifiée et ont exprimé leur ras-le-bol face au silence des autorités compétentes.
Par ailleurs, les manifestants n’ont pas manqué de pointer du doigt certains responsables politiques locaux affiliés à l’Alliance pour la République (APR). Ils ont notamment critiqué le silence de figures telles qu’Aliou Sall, Racine Talla, Néné Fatoumata Tall et Beydy Ba. Ces derniers, accusés de rester passifs face à la situation, sont vus comme complices d’une injustice infligée à un homme qui, selon ses sympathisants, a toujours œuvré pour le bien-être de la communauté.
L’ancien Premier ministre Amadou Ba n’a pas non plus été épargné par les critiques. Les manifestants estiment qu’il évite de s’impliquer dans ce dossier, par peur de s’assumer face à une affaire politiquement sensible.
Lat Diop reste une personnalité influente à Guédiawaye, où il jouit d’un fort capital de sympathie. Sa détention, perçue comme un acte politique visant à freiner son ascension, a exacerbé les tensions dans la localité. Les manifestants promettent de maintenir la pression jusqu’à obtenir sa libération.
Cette mobilisation populaire marque une nouvelle étape dans la contestation des populations de Guédiawaye. Elle met en lumière des tensions persistantes entre les nouvelles autorités et les partisans de Lat Diop. Pour l’heure, aucune réponse officielle n’a été apportée par les autorités judiciaires ou les responsables politiques visés par les critiques. L’avenir de Lat Diop reste incertain, mais une chose est sûre : le soutien des populations de Guédiawaye ne faiblit pas.

Une fraîcheur marquée s’installe sur le Sénégal : Des températures entre 10 et 15°C prévues jusqu’à lundi (ANACIM)

Le Sénégal connaît une baisse significative des températures, avec une fraîcheur plus intense attendue entre le 18 et le 20 janvier 2025. Selon un communiqué de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), cette vague de froid affectera l’ensemble du pays, avec une intensité variable selon les régions.

Dans les zones du nord, notamment Saint-Louis, Podor, Matam, Louga et Linguère, les températures minimales oscilleront entre 10 et 15°C, créant une ambiance particulièrement froide, surtout pendant la nuit et au petit matin. Ces conditions sont dues à une intrusion d’air froid accompagnée de vents secs en provenance du continent.

Les régions du centre, incluant Dakar, Thiès, Diourbel, Fatick et Kaolack, seront également touchées par cette baisse des températures, bien que de manière moins prononcée, avec des minimales comprises entre 16 et 18°C.

Dans le sud du pays, qui bénéficie généralement d’un climat plus clément, les localités comme Kolda, Ziguinchor, Sédhiou et Kédougou ressentiront aussi cette fraîcheur inhabituelle. Les températures nocturnes dans ces zones varieront entre 18 et 20°C, offrant une légère accalmie par rapport à la chaleur habituelle.

L’ANACIM recommande aux populations, en particulier celles vivant dans les régions les plus touchées, de se préparer à cette baisse des températures en adoptant des mesures adaptées, notamment pour se protéger contre le froid durant la nuit. Les personnes vulnérables, telles que les enfants et les personnes âgées, sont invitées à faire preuve de prudence.

Farba Ngom : Ses partisans lancent « la Résistance des Foutanké » pour défendre leur leader

Les soutiens de Farba Ngom, député-maire des Agnam et chargé de la mobilisation au sein de l’Alliance pour la République (APR), intensifient leur mobilisation face à la tourmente judiciaire qui menace leur leader. Alors que la justice sénégalaise demande la levée de son immunité parlementaire, ses partisans dénoncent une manœuvre politique destinée, selon eux, à l’écarter du paysage politique.

Baptisée « La Résistance des Foutanké », cette offensive se veut une riposte coordonnée pour soutenir Farba Ngom et exprimer leur rejet de ce qu’ils qualifient d’« acharnement judiciaire et politique ». L’initiative se matérialisera par une série d’actions, dont une marche prévue ce jeudi à Agnam, fief du député. Lors de cet événement, une collecte de fonds sera organisée afin de soutenir leur cause et montrer leur solidarité avec leur leader.

Dans le cadre des préparatifs, une rencontre stratégique est prévue ce dimanche 19 janvier 2025, au siège national de l’APR. Cette réunion, qui rassemblera des militants, des responsables politiques et des sympathisants, vise à affiner les détails de la mobilisation et à sensibiliser davantage les populations locales et les soutiens du parti à travers le pays.

Selon des membres de la coalition en soutien à Farba Ngom, cette mobilisation n’est pas seulement une réaction à une procédure judiciaire, mais également un moyen de réaffirmer leur attachement à un homme qu’ils considèrent comme un pilier de la politique de développement local dans la région du Fouta. « Nous sommes témoins des avancées significatives qu’il a réalisées pour sa communauté. Cet acharnement n’a pour objectif que de freiner cette dynamique », a déclaré l’un des organisateurs.

Toutefois, cette affaire suscite de nombreuses réactions dans le paysage politique sénégalais, certains y voyant une opportunité de renforcer les institutions démocratiques et de démontrer l’indépendance de la justice, tandis que d’autres dénoncent une politisation de la procédure judiciaire.

Pour Farba Ngom et ses partisans, la bataille semble désormais se jouer sur plusieurs fronts : juridique, politique et populaire. La mobilisation de ce jeudi sera donc un test pour évaluer le poids de son soutien populaire dans cette épreuve.

USSEIN : Les enseignants décrètent une grève de 48 heures pour dénoncer des crises multiples

Le Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES) de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) a décidé de cesser ses activités pendant deux jours, les 20 et 21 janvier 2025. Cette grève, qualifiée d’avertissement, survient après plusieurs tentatives infructueuses pour alerter les autorités compétentes sur la situation alarmante dans laquelle se trouve cette jeune université publique.

Depuis son inauguration en 2019, l’USSEIN fait face à des difficultés croissantes, qui compromettent son fonctionnement et sa mission éducative. L’un des problèmes majeurs demeure le retard prolongé dans la livraison des infrastructures promises. La plupart des chantiers restent inachevés ou à l’arrêt, obligeant l’université à organiser ses cours dans des locaux d’emprunt inadaptés. Ces installations, devenues vétustes, ne peuvent plus répondre à l’afflux annuel d’étudiants.

La situation est particulièrement critique sur le campus de Fatick, où seules trois salles de classe sont disponibles pour accueillir 1 490 étudiants inscrits dans quatre départements et douze licences. Ce nombre insuffisant résulte de la fermeture de la majorité des salles de cours en octobre 2024, après qu’elles ont été jugées dangereuses par la commission de la protection civile. Les campus de Kaolack et de Kaffrine rencontrent également des difficultés similaires, fragilisant davantage l’ensemble de l’université.

À ces problèmes structurels s’ajoute une crise financière persistante. Depuis trois ans, la subvention allouée par l’État reste figée à un montant qui ne permet pas de couvrir les besoins essentiels, tels que les salaires, les dépenses pédagogiques et les projets de recherche. Cette inadéquation financière a conduit à un rejet unanime du budget 2025 par le Conseil d’administration de l’USSEIN, une première dans l’histoire de l’établissement. Les enseignants dénoncent également l’impossibilité d’intégrer des vacataires, pourtant indispensables pour combler le manque criant de personnel. Actuellement, l’université ne dispose que de 48 enseignants permanents pour environ 7 000 étudiants, un ratio qui compromet la qualité de l’enseignement.

Face à ces défis, le SAES-USSEIN exige une réponse immédiate des autorités. Les enseignants réclament la livraison rapide des infrastructures en cours de construction, conformément aux engagements pris par le ministère lors de sa visite en octobre 2024. Ils demandent également une augmentation de la subvention annuelle pour faire face à l’accroissement continu du nombre d’étudiants et assurer un fonctionnement adéquat.

Dans un communiqué, les membres du syndicat ont mis en garde contre les conséquences pédagogiques et sociales imprévisibles de cette situation, tout en se dégageant de toute responsabilité face à une aggravation des perturbations. Ils appellent à une mobilisation renforcée pour sauver cette université, qu’ils considèrent comme un modèle prometteur pour l’enseignement supérieur dans les régions.

L’avenir de l’USSEIN, née pour répondre aux besoins éducatifs et professionnels d’un Sénégal en pleine mutation, semble aujourd’hui compromis par un manque de moyens et de vision. Ce mouvement de grève pourrait marquer un tournant décisif, appelant à une prise de conscience collective sur la nécessité d’un investissement conséquent pour préserver cette institution.

Bilan financier de Touba Ca Kanam : Plus de 12 milliards collectés en 8 ans

Après huit années d’existence, l’association Touba Ca Kanam a dévoilé son bilan financier lors de son assemblée générale annuelle. Selon les chiffres présentés par Serigne Abdou Lahad Mbacké Ibn Serigne Djily, président de la commission des finances, l’association a collecté plus de 12,6 milliards de francs CFA depuis sa création.

Pour l’année 2024, l’association a enregistré des contributions totalisant 1,967 milliard de francs CFA, atteignant 85 % des objectifs fixés pour les projets prévus cette année. Touba, la ville fondatrice du mouvement, a joué un rôle central en contribuant à hauteur de 886 millions de francs CFA, soit la plus importante participation.

Les fonds proviennent également des autres régions du Sénégal et des Sénégalais vivant à l’étranger. L’implication de collecteurs et collectrices dynamiques a été saluée pour leur efficacité dans la mobilisation des ressources.

Des réalisations notables

Grâce aux sommes collectées, plusieurs projets ont été menés à bien, notamment :

  • L’installation de 20 000 lampadaires dans la ville de Touba, avec une commande supplémentaire de 5 000 unités en cours.
  • La réalisation de divers travaux structurants pour améliorer les conditions de vie des habitants.

Les dépenses liées à ces initiatives sont détaillées dans un rapport financier publié par l’association.

Une gestion rigoureuse

Touba Ca Kanam a dépensé 12,160 milliards de francs CFA sur un total de 12,643 milliards collectés depuis 2016, laissant un solde de 482 millions dans les caisses. Cette rigueur dans la gestion des fonds a été soulignée par les responsables, qui assurent que les dépenses sont strictement ordonnées en fonction des priorités identifiées pour le développement de Touba.

Ce bilan confirme l’engagement des habitants de Touba et des Sénégalais dans leur ensemble à soutenir des projets communautaires ambitieux. L’association a également souligné l’importance de maintenir cette dynamique pour poursuivre les réalisations dans les années à venir.

Accident tragique entre Kidira et Goudiry : deux agents du ministère de l’Énergie perdent la vie, Birame Souleye Diop attristé

Le Sénégal est en deuil après un accident tragique survenu sur l’axe Kidira-Goudiry, impliquant des agents en mission du Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines. Cet incident, qui s’est produit lors d’une collision entre leur véhicule et un camion, a coûté la vie à deux d’entre eux : Mlle Anna Badiane Badji, ingénieure topographe, et Moustapha Sow, chauffeur à la Direction du Contrôle et de la Surveillance des Opérations Minières (DCSOM). Les dépouilles des victimes sont actuellement acheminées à Dakar pour être remises à leurs familles.

Deux autres agents blessés, M. Modou Diop, ingénieur géologue, et M. Abdoulaye Diouf, environnementaliste, ont été pris en charge à l’hôpital régional de Tambacounda. Selon les autorités médicales, leur état a été stabilisé grâce à des interventions rapides et efficaces. Le ministère a exprimé sa reconnaissance envers les équipes administratives et sanitaires locales pour leur diligence dans la gestion de cette tragédie.

Les victimes étaient engagées dans une mission de contrôle des activités minières dans la région de Falémé, reflétant leur professionnalisme et leur dévouement envers la République. Cet accident met en lumière les risques auxquels sont exposés les agents sur le terrain dans l’exercice de leurs fonctions.

Le ministre de l’Énergie, Birame Souleye Diop, profondément attristé par cet événement, a présenté ses condoléances au nom du Président de la République et du Premier ministre. Il a salué le sens du devoir et la responsabilité des agents décédés, tout en assurant le soutien du ministère aux familles endeuillées et aux agents blessés.

Me Aïssata Tall Sall prévient : « Nous serons sur le terrain politique pour mener la résistance ! Soyez courageux. »

L’Alliance pour la République (APR) a tenu un point de presse ce jeudi, à la veille de la plénière destinée à mettre en place une commission ad hoc pour statuer sur la levée de l’immunité parlementaire du député-maire Farba Ngom. Prenant la parole après Modou Diagne Fada, Me Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, a tenu à adresser un message clair à l’actuel régime.

« Ils ont trouvé dans ce pays une nation unie et solidaire, une république. Pour ce combat-là, ils n’ont qu’à être courageux, car nous le serons plus qu’eux », a-t-elle déclaré avec fermeté.

Me Aïssata Tall Sall a dénoncé ce qu’elle considère comme une tentative de fragilisation des piliers de la démocratie sénégalaise. Selon elle, les décisions prises par le régime en place menacent l’équilibre national. Elle a assuré que l’opposition continuera à se battre non seulement au sein de l’Assemblée nationale, mais également sur le terrain politique.

« Nous ne serons jamais pour la compromission », a-t-elle ajouté, soulignant que l’APR et ses alliés entendent faire face aux défis politiques et judiciaires avec détermination.

Ces déclarations interviennent dans un climat de tensions accrues entre l’opposition et le régime de Diomaye Faye. L’affaire de Farba Ngom, accusé dans une affaire de détournement de 125 milliards de francs CFA, a cristallisé les frustrations de l’opposition, qui y voit une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

En appelant à la résistance et au courage, Me Aïssata Tall Sall a réaffirmé la volonté de son groupe parlementaire de maintenir la pression et de défendre leurs principes face à ce qu’ils perçoivent comme une dérive autoritaire.

Avec ce point de presse, l’opposition montre qu’elle est déterminée à ne pas céder de terrain dans le débat politique, tout en appelant à une mobilisation sur tous les fronts.

Crise dans le secteur de la boulangerie : la FNBS et le RBS alertent et interpellent les autorités

La Fédération Nationale des Boulangers du Sénégal (FNBS) et le Regroupement des Boulangers du Sénégal (RBS) ont lancé un cri d’alarme ce jeudi à Dakar face aux graves défis qui minent leur secteur. Ils pointent du doigt la décision des autorités de baisser le prix du pain le 21 juin 2024, qu’ils qualifient de facteur aggravant ayant entraîné la fermeture de plusieurs boulangeries dans tout le pays.

Selon Amadou Gaye, président de la FNBS, « depuis cette décision, plusieurs boulangeries ont dû mettre la clé sous la porte ». Il cite notamment les fermetures à Touba (28 boulangeries), Dakar (37), Fatick (7) et Louga (4). Pour lui, « l’industrie de la boulangerie sénégalaise, qui emploie directement plus de 30 000 personnes, génère 40 000 emplois indirects et représente 3 % du PIB, est en crise profonde ».

Les boulangers dénoncent la non-application des réglementations en vigueur, notamment sur le prix et le poids du pain, et le manque de coordination entre le Ministère du Commerce et les autres ministères concernés. Amadou Gaye regrette également que des dérogations d’ouverture soient accordées sans motivation, aggravant la concurrence déloyale.

Les coûts de production, en hausse constante, exacerbent la situation. Le prix du gasoil, par exemple, reste un problème crucial : alors que les boulangeries équipées de certificats d’éligibilité devraient bénéficier de diesel à 425 FCFA par litre, elles achètent à la pompe au tarif de 755 FCFA. De plus, le coût des intrants comme la levure a explosé, passant de 20 000 FCFA par carton en 2019 à 26 000 voire 31 000 FCFA aujourd’hui.

Lors d’une rencontre le 14 janvier 2025 avec le Ministre du Commerce et de l’Industrie, la FNBS et le RBS ont exposé leurs préoccupations et proposé des solutions. Le ministre aurait exprimé sa volonté de les soutenir, mais les boulangers jugent insuffisant l’engagement actuel des autorités.

Ils appellent désormais à une action urgente du Premier ministre, qu’ils considèrent comme le mieux placé pour coordonner une réponse gouvernementale globale. « Les solutions doivent provenir du plus haut niveau », insiste Amadou Gaye.

Sans une application stricte des réglementations et une intervention décisive des autorités, les boulangers préviennent que le secteur risque une faillite généralisée. Ils exhortent les ministères concernés à collaborer pour assurer la survie d’un pan essentiel de l’économie sénégalaise.

Pour la FNBS et le RBS, il ne s’agit pas seulement de préserver les emplois et l’économie, mais également de garantir aux populations un accès à un produit de première nécessité dans des conditions conformes aux normes d’hygiène et de sécurité.

Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux : le Premier Président clarifie les conditions du droit de grève

Lors de la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, ce 16 janvier 2025, Mamadou Mansour Mbaye, Premier Président de la Cour suprême, a livré un discours détaillé sur le thème « Droit de grève et préservation de l’ordre public ». Cet événement, tenu en présence du Président de la République Bassirou Diomaye Faye, a été l’occasion de rappeler les principes encadrant ce droit constitutionnel au Sénégal, tout en insistant sur ses limites et les équilibres nécessaires pour protéger l’intérêt général.

Le Premier Président a souligné que le droit de grève, reconnu par l’article 25 de la Constitution, est un acquis fondamental pour les travailleurs. Cependant, il a insisté sur le fait que ce droit ne doit pas compromettre la liberté de travail, mettre en péril les entreprises ou perturber les services publics essentiels. Ce droit, fruit des luttes ouvrières historiques, est reconnu au niveau international par les conventions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), mais il reste encadré pour prévenir les abus et maintenir l’ordre public.

Pour être légitime, l’exercice du droit de grève doit respecter trois conditions principales. Tout d’abord, il doit s’agir d’un mouvement collectif et concerté de cessation de travail, en conformité avec les lois en vigueur. Une grève non autorisée ou ne respectant pas les procédures prévues peut justifier des sanctions disciplinaires, comme l’a confirmé un jugement du tribunal du travail hors classe de Dakar en 2021. Ensuite, les revendications doivent avoir un caractère professionnel, visant l’amélioration des conditions de travail ou le respect des droits des travailleurs. Les revendications à caractère politique ou fantaisiste ne relèvent pas de ce droit, comme l’a rappelé la Cour suprême dans une décision de 2013. Enfin, la grève ne doit pas entraîner une paralysie totale des services ou des entreprises. Pour garantir la continuité des activités essentielles, des mesures comme le service minimum ou les réquisitions peuvent être nécessaires.

Certaines professions, notamment celles qui assurent des services publics essentiels, comme les forces armées, la police, les douanes, la magistrature ou les services d’hygiène, sont soumises à des restrictions spécifiques concernant le droit de grève. Ces limitations visent à préserver l’impartialité, la neutralité et le bon fonctionnement des institutions, tout en garantissant la sécurité des citoyens.

Le Premier Président a également abordé les dispositifs mis en place pour encadrer les grèves dans des secteurs sensibles. Les mesures de service minimum, indispensables pour maintenir la sécurité et la santé publiques, ainsi que les réquisitions administratives, doivent être appliquées avec discernement. Il a rappelé que ces réquisitions doivent respecter le principe de proportionnalité, comme l’a précisé la Cour suprême dans un arrêt de 2023.

Mamadou Mansour Mbaye a conclu en réaffirmant que le droit de grève, bien qu’essentiel, doit être exercé de manière responsable. Il a insisté sur l’importance d’un dialogue social renforcé pour prévenir les conflits et sur la nécessité de respecter les principes de l’OIT, qui concilient défense des droits des travailleurs et préservation de l’ordre public. Cette rentrée solennelle a été l’occasion de réaffirmer l’engagement des institutions judiciaires sénégalaises à promouvoir un équilibre entre les droits constitutionnels et les impératifs collectifs, dans un contexte où les défis socio-économiques exigent une gestion rigoureuse et concertée des conflits sociaux.

Saly : Saisie record de 100 kg de haschisch estimés à 120 millions de F CFA

La brigade de recherches de Saly, dirigée par l’adjudant Ousmane Ndiaye, a frappé un grand coup dans la lutte contre le trafic de drogue. Mercredi, aux environs de 19 heures, les gendarmes ont saisi 100 kg de haschisch d’une contrevaleur de 120 millions de francs CFA, dans le quartier de Saly Niakh Niakhal.

L’opération a débuté suite à une information confidentielle concernant un véhicule suspect immatriculé à l’étranger et impliqué dans un trafic présumé de drogue dure. Alertée, la brigade de recherches a immédiatement organisé une patrouille dans la zone indiquée.

Sur place, les gendarmes ont retrouvé la voiture suspecte, abandonnée par ses occupants. Une fouille minutieuse du véhicule a permis de découvrir une cargaison de 100 paquets de haschisch soigneusement dissimulés, totalisant un poids de 100 kg.

Cette saisie, estimée à 120 millions de F CFA, représente un coup dur pour les trafiquants de drogue opérant dans cette région touristique du Sénégal. Elle témoigne également de l’efficacité des forces de sécurité dans leur lutte incessante contre les réseaux criminels.

Les autorités locales n’ont pas encore révélé si des suspects ont été identifiés ou appréhendés dans le cadre de cette affaire. Une enquête a été ouverte pour remonter la filière et identifier les responsables de ce trafic.

La région de Saly, connue pour son attrait touristique, fait face à des défis croissants en matière de sécurité, notamment liés au trafic de drogue. Ce dernier coup de filet souligne l’importance d’une vigilance accrue et d’une coopération renforcée entre les forces de l’ordre et les populations locales.

Ledakarois.sn continuera de suivre cette affaire et d’informer sur les développements liés à ce dossier.

APOLOGIE DU VIOL : L’imam Bamba Sall choque tout un pays

Les sorties médiatiques de certains membres du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (PASTEF) sont souvent controversées, mais celle de l’Imam Bamba Sall, se revendiquant comme « Patriote », a particulièrement choqué. Ses propos, jugés graves et inappropriés, ont particulièrement heurté la communauté féminine et révélé un discours qui semble en contradiction avec les principes de dignité humaine et de respect des femmes.
L’Imam s’est exprimé à propos d’une marche organisée par des féministes sénégalaises, qui avaient prévu une manifestation nudiste, intitulée « Freedom Day », le 31 décembre. L’objectif de cette marche était de dénoncer la culture du viol et de revendiquer des réformes pour les droits des femmes au Sénégal. Bien que l’événement visait seulement à heurter les sensibilité et non à passer à l’action pour attirer l’attention, il semble que l’Imam Bamba Sall n’ait pas compris l’essence de cette action. Dans une déclaration faite dans un média local, il a exprimé une position choquante. Selon lui, le gouvernement aurait dû autoriser cette marche et, une fois les manifestantes nues, les faire emprisonner et les livrer aux prisonniers pour qu’ils « s’occupent d’elles pendant une semaine ». Pour l’Imam, cette expérience aurait permis aux militantes « de s’assagir ». Ces propos ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, nombreux étant ceux à dénoncer ce qu’ils perçoivent comme une véritable « apologie du viol ».
Les critiques ont fusé sur les plateformes telles que Facebook et X (anciennement Twitter), où des internautes ont exprimé leur indignation face à ces paroles violentes, jugées irrespectueuses et contraires aux enseignements de l’Islam, qui prône le respect, la dignité humaine et la valorisation des femmes. En effet, l’Islam condamne fermement le viol et la violence sous toutes ses formes, des valeurs qui semblent avoir été ignorées dans cette intervention.
Ce n’est pas la première fois que l’Imam Bamba Sall suscite la controverse. Dans une vidéo précédente, il avait encouragé les militants de « PASTEF » à créer des « comités de défense » pour protéger ce qu’il appelle la « révolution » et avait même justifié l’usage d’insultes pour défendre cette cause.

Modernisation des cités religieuses : Le président Faye veut une accélération des travaux et une Délégation aux Affaires religieuses

Lors du Conseil des ministres de ce mercredi 15 janvier 2025, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a donné des instructions fermes au Premier ministre afin d’accélérer les travaux de modernisation des cités religieuses du Sénégal. Le Chef de l’État a également souligné l’importance de développer le tourisme religieux, un secteur clé qui contribue au rayonnement culturel et spirituel du pays.

Le président Faye a insisté sur l’urgence de finaliser les projets d’infrastructures dans les principales cités religieuses du Sénégal, notamment Touba, Tivaouane, Médina Baye, Ndiassane, Thiénaba, et Yoff Layène. Ces travaux incluent la réhabilitation des routes d’accès, la construction d’infrastructures sanitaires, ainsi que le renforcement des réseaux d’eau et d’électricité.

Le Chef de l’État a rappelé que la modernisation des cités religieuses ne se limite pas aux infrastructures, mais doit également inclure des actions sociales et économiques pour améliorer les conditions de vie des populations locales.

Dans un souci de renforcement des relations entre l’État et les communautés religieuses, le président Faye a annoncé la création prochaine d’une Délégation générale aux Affaires religieuses. Cette institution sera chargée de coordonner les relations entre l’État et les foyers religieux, d’assurer le suivi des projets de modernisation et de promouvoir le dialogue interreligieux.

Cette nouvelle structure vise à institutionnaliser les relations entre l’État et les confréries religieuses, qui jouent un rôle essentiel dans la préservation de l’unité nationale et la stabilité sociale du pays. Le président a souligné que cette création se fera après consultation des leaders religieux, afin de garantir une représentation équitable et un consensus national.

Le président de la République a réitéré son attachement au rôle fondamental des foyers religieux dans la construction du vivre-ensemble et le maintien de la paix sociale au Sénégal. Il a invité le Gouvernement à renforcer les partenariats avec les familles religieuses, en soutenant leurs initiatives dans les domaines de l’éducation, de la santé, et du développement local.

En somme, le président Bassirou Diomaye Faye entend faire des cités religieuses des pôles de développement à travers un programme de modernisation ambitieux et une relation institutionnalisée avec les leaders religieux, qui occupent une place centrale dans la stabilité sociale et politique du Sénégal.

Infrastructures maritimes : Le président Faye fixe la nouvelle politique maritime et portuaire pour mars 2025

Dans le cadre de la « Vision Sénégal 2050 », le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a réitéré son ambition de faire du secteur maritime un levier stratégique pour le développement économique du pays. Lors du Conseil des ministres de ce mercredi, il a demandé au Premier ministre et au Ministre des Infrastructures maritimes et portuaires de finaliser avant fin mars 2025 la nouvelle politique maritime et portuaire du Sénégal.

Le Chef de l’État a insisté sur la nécessité d’actualiser le cadre de gouvernance des ports publics et privés pour mieux répondre aux enjeux économiques et stratégiques du pays. Il a également souligné l’importance de renforcer l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM), face aux nouveaux défis liés à la navigation maritime, notamment la gestion des flux croissants de marchandises et le développement du commerce maritime international.

Pour répondre aux besoins des communautés locales, le président Faye a ordonné l’accélération de la modernisation des ports et des quais de pêche, afin de soutenir les activités économiques des pêcheurs à travers le territoire national.

Parmi les réformes prioritaires, le président a demandé une révision du partenariat entre l’État et le Consortium sénégalais d’Activités maritimes (COSAMA), en charge de la gestion des liaisons maritimes nationales. L’objectif est de renforcer la souveraineté nationale sur la gestion des chantiers navals de Dakar, actuellement sous la responsabilité de la Société des Infrastructures de Réparation Navale (SIRN).

Cette réforme devra être accompagnée du renforcement des capacités de la Marine nationale, qui jouera un rôle clé dans la modernisation et la gestion des infrastructures navales.

Le président Faye a également chargé le Ministre des Pêches, le Ministre des Finances et du Budget, ainsi que le Ministre de l’Industrie et du Commerce, de procéder à une évaluation approfondie du Conseil sénégalais des Chargeurs (COSEC). Cette institution, responsable de l’accompagnement logistique des exportateurs et importateurs, devra revoir ses missions et activités afin d’être plus efficace dans un contexte maritime en pleine évolution.

À travers ces réformes, le Président Faye ambitionne de renforcer la souveraineté maritime du Sénégal, en dotant le pays d’infrastructures portuaires modernes et compétitives. Cette nouvelle politique maritime et portuaire doit répondre aux défis de la mondialisation, tout en soutenant les communautés locales, en particulier les acteurs du secteur de la pêche artisanale.

Le Colonel Babacar Mbaye, nouveau Directeur des Douanes

Les Douanes sénégalaises ont un nouveau patron en la personne du Colonel Babacar Mbaye. Il succède à Mbaye Ndiaye, qui avait pris ses fonctions en novembre 2023.

Lors de son mandat, Mbaye Ndiaye a enregistré un bilan remarquable. Les liquidations douanières ont atteint 1.613 milliards de francs CFA, soit une augmentation de 13 % par rapport à l’année précédente, où elles s’établissaient à 1.426,6 milliards de francs CFA.

Cette nomination s’inscrit dans la continuité des réformes visant à moderniser l’administration douanière et à renforcer sa contribution à l’économie nationale. Le Colonel Babacar Mbaye est attendu pour poursuivre cette dynamique en optimisant les performances des Douanes sénégalaises et en veillant à la sécurisation des recettes de l’État.

Modernisation des transports et sécurité routière : Le Président Diomaye initie un dispositif spécial

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a insisté ce mercredi, lors du Conseil des ministres, sur la nécessité d’accélérer la modernisation des transports terrestres. Cette décision intervient à la suite des recommandations issues des États généraux du secteur, visant à rendre les routes sénégalaises plus sûres et à renforcer la qualité des infrastructures.

Le Chef de l’État a chargé le Premier ministre et le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens de finaliser un Plan d’Action du Gouvernement. Ce plan doit prendre en compte toutes les contraintes juridiques, logistiques, administratives, fiscales et financières afin d’assurer une mise en œuvre efficace des objectifs fixés.

Parmi les priorités, la sécurité routière occupe une place centrale. Le Président Diomaye a rappelé la nécessité d’adopter un dispositif spécial pour réglementer la circulation des cyclomoteurs, conformément au code de la route. Cette mesure vise à limiter les risques d’accidents, notamment dans les zones rurales et périurbaines.

Le Chef de l’État a également insisté sur le renouvellement du parc automobile, notamment les gros porteurs et les véhicules de transport urbain et interurbain. Cette modernisation permettra d’améliorer le confort et la sécurité des usagers tout en réduisant les risques liés aux véhicules vétustes.

Pour répondre aux besoins d’employabilité dans le secteur des transports, le Président Diomaye a demandé au gouvernement d’intégrer ce domaine comme une priorité dans les politiques d’incitation à l’emploi des jeunes. Cela passe par le développement d’instruments de formation professionnelle, ciblant les chauffeurs, les mécaniciens et autres acteurs clés du secteur.

La sécurisation des emplois informels figure également parmi les priorités. Le gouvernement est invité à organiser les acteurs du secteur, leur offrir un financement adéquat, et promouvoir la conclusion de contrats de travail assortis d’une couverture sociale. Le Chef de l’État souhaite que les dispositifs de la Convention nationale État-Employeur et de la Couverture sanitaire universelle soient mobilisés à cet effet.

Avec ces mesures, le gouvernement sénégalais entend renforcer la sécurité routière, moderniser le secteur des transports, et promouvoir un emploi décent pour les jeunes dans un secteur vital pour l’économie nationale.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 15 Janvier 2025.

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 15 janvier 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

En introduction de sa communication, le Président de la République a mis l’accent sur l’urgence d’accélérer la modernisation des transports dans tous ses compartiments suite aux conclusions des Etats généraux du secteur. Il a demandé au Premier Ministre et au Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, de finaliser le Plan d’Action du Gouvernement pour la modernisation des transports terrestres, en tenant compte, dans l’agenda d’exécution, de toutes les contraintes juridiques, logistiques, administratives, fiscales et financières liées à l’atteinte des objectifs collectifs définis. Il a rappelé au Gouvernement, dans le cadre de l’exécution des mesures d’amélioration de la sécurité routière, la nécessité d’adopter un dispositif spécial de réglementation de la circulation des cyclomoteurs, conformément au code de la route et aux mesures prescrites pour le transport des personnes dans des zones et localités bien ciblées.

Par ailleurs, le Chef de l’Etat a invité le Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens à intensifier le processus de renouvellement des gros porteurs, des véhicules de transports urbains et interurbains de toutes les catégories. Il a demandé au Gouvernement d’intégrer le secteur des transports comme domaine prioritaire dans le déploiement des incitations devant promouvoir l’employabilité et l’emploi décent des jeunes. A ce sujet, le Gouvernement devra accentuer le développement des instruments de formation professionnelle (des chauffeurs, des mécaniciens, etc.) et une meilleure sécurisation « des emplois informels » du secteur à travers l’organisation des acteurs, leur financement adéquat, mais également la conclusion progressive de contrats de travail réguliers, assortis d’une couverture sociale systématique. Les dispositifs de la Convention nationale Etat-Employeur et de la Couverture sanitaire universelle doivent être mis à contribution dans ce sens.

           Revenant sur le Programme « Xeyu ndaw ñi », mis en œuvre depuis 2021 et qui connaît des manquements majeurs, le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’engager avec les Ministres impliqués toutes les diligences nécessaires à l’évaluation et au recadrage avant fin mars 2025 dudit programme. Ce dernier doit évoluer vers un nouveau concept « Emploi des jeunes » plus efficient et fortement intégrateur de toutes les cibles. Cette revue pragmatique du Programme, devra permettre un recadrage rapide de ses composantes et de ses objectifs sectoriels en termes de création d’emplois et de promotion de l’entreprenariat à travers l’optimisation des financements alloués et les différentes activités génératrices de revenus. 

       La mise en œuvre de la «Vision Sénégal 2050 » doit accorder une priorité spéciale au développement des infrastructures maritimes et portuaires. A ce sujet, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre en charge des Infrastructures maritimes et portuaires de finaliser, avant fin mars 2025, la nouvelle politique maritime et portuaire du Sénégal, en tenant compte de la vocation maritime de notre pays et des différents projets réceptionnés, en cours ou en perspective. A ce titre, il a souligné la nécessité, en termes de réformes d’actualiser et d’élargir le cadre de gouvernance des ports publics et privés du Sénégal mais également de renforcer l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM), au regard des enjeux nouveaux liés à la navigation maritime. Par ailleurs, il a demandé au Ministre des Infrastructures portuaires et maritimes, d’accentuer la modernisation des ports et quais de pêche. Ces établissements doivent bénéficier d’un programme élargi de modernisation sur l’étendue du territoire national.

       Le Président de la République a indiqué, en outre, l’urgence de réviser le partenariat entre l’Etat et le Consortium sénégalais d’Activités maritimes (COSAMA), ainsi que la nécessité d’asseoir une souveraineté nationale intégrale sur la gestion et le développement des chantiers navals de Dakar, avec le repositionnement stratégique de la Société des Infrastructures de Réparation navale (SIRN), renforcée par la montée en puissance de la Marine nationale. Dans la même lancée, il a invité le Ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires à procéder avec le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de l’Industrie et du Commerce, à l’évaluation et à la réorientation des missions et activités du Conseil sénégalais des Chargeurs (COSEC).

      Evoquant le renforcement des relations entre l’Etat et les religions, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement le rôle central des foyers religieux dans la consolidation de l’unité nationale et la stabilité sociale du Sénégal. Il a réitéré sa volonté de hisser ces relations à un niveau institutionnel élevé avec la création prochaine, après consultation de toutes les parties prenantes, de la Délégation générale aux Affaires religieuses.

       Dans cet esprit, il a demandé au Premier Ministre d’engager davantage le Gouvernement à accélérer la modernisation des cités religieuses et le développement du tourisme religieux. 

       Par ailleurs, le Président de la République a invité le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères à prendre toutes les mesures nécessaires, sous la supervision du Premier ministre, afin d’assurer une bonne organisation de l’édition 2025 du Pèlerinage aux Lieux saints de L’Islam ainsi qu’aux Lieux saints de la Chrétienté. Il a enfin demandé au Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique de veiller à la bonne préparation du Magal « Kazu Rajab », prévu le 27 janvier 2025 et de la 145ème édition de l’Appel de Seydina Limamou LAYE, prévu les 30 et 31 janvier 2025.

        Dans sa communication le Premier Ministre a tout d’abord rendu compte du déroulement et des principales conclusions de sa visite en République islamique de Mauritanie du 12 au 14 janvier 2025. Il a souligné les avancées significatives de la coopération entre les deux pays, en particulier sur les dossiers relatifs au développement du projet gazier GTA et ceux des secteurs de la pêche et du transport terrestre.

         Le Premier Ministre s’est ensuite félicité des conclusions de l’atelier de mise en œuvre opérationnelle de l’Agenda national de Transformation « Vision Sénégal 2050 », en exhortant les membres du Gouvernement à veiller au strict respect du chronogramme arrêté, notamment la validation de la liste des programmes, projets et réformes prioritaires ainsi que les dispositifs de pilotage et de suivi-évaluation. Il a insisté sur la prise en charge structurée de la conduite du changement, de la formation continue ainsi que du renforcement et de la valorisation des Cellules d’Etudes et de Planification.

        Revenant sur la nécessité d’un suivi minutieux des crédits budgétaires affectés aux dépenses d’investissement dans l’attente de la maturation des programmes et projets prioritaires de la Feuille de route 2025 du plan quinquennal 2025-2029, le Premier Ministre a demandé au Ministre des Finances et du Budget, en rapport avec le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de lui soumettre dans les plus brefs délais, la liste des programmes et projets à retenir au titre des dépenses à engager au cours du premier trimestre 2025, en vue de leur approbation par Monsieur le Président de la République.
         Enfin, le Premier Ministre a informé le Conseil, dans le cadre des mesures de réduction du train de vie de l’Etat, des nouvelles modalités qui encadreront désormais l’approbation des missions à l’étranger des agents de l’Etat.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

•       Le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a fait une communication sur la nouvelle stratégie numérique du Sénégal dénommée « le New Deal technologique » ;

•       Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait le point sur les préparatifs des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ Dakar 2026).   

Saint-Louis : La brèche continue de faire des victimes parmi les pêcheurs

La brèche de Saint-Louis, creusée en 2003 pour évacuer les eaux pluviales, reste un danger permanent pour les pêcheurs de la région. Le week-end dernier a été particulièrement meurtrier avec un bilan tragique : deux morts, six disparus et des dégâts matériels importants.

Selon l’Association des pêcheurs de Saint-Louis, les drapeaux rouges, qui signalent une météo défavorable, avaient pourtant été hissés pour avertir les pêcheurs des risques. Malgré cela, plusieurs d’entre eux ont bravé les interdictions, ce qui a conduit à la catastrophe. Le porte-parole de l’association a fait état de six morts, six disparus, vingt-sept rescapés, deux pirogues détruites et de nombreux équipements de pêche endommagés. Face à ce drame, il a exhorté ses collègues à respecter les consignes de sécurité et à éviter les sorties en mer lorsque les conditions météorologiques sont mauvaises.

La brèche, qui s’est considérablement élargie depuis sa création, est passée de deux mètres à plus de six kilomètres aujourd’hui. Cette situation aggrave les risques pour les pêcheurs et menace également les populations vivant sur la Langue de Barbarie. Le journal L’Observateur a récemment évoqué les conséquences dramatiques de cet élargissement, soulignant que la brèche constitue désormais un danger pour l’ensemble de la région.

Le ministre de la Pêche a exprimé ses condoléances aux familles des victimes ainsi qu’à la communauté des pêcheurs de Saint-Louis. Il a rappelé l’importance de respecter les mesures de sécurité pour éviter de nouvelles tragédies. Il a également salué les efforts des autorités administratives, des Sapeurs-pompiers et des pêcheurs qui ont participé aux opérations de secours.

Lors de sa dernière visite à Saint-Louis, le Premier ministre avait reconnu la gravité de la situation et promis des solutions concrètes pour sécuriser la zone. Cependant, les pêcheurs estiment que ces engagements n’ont pas encore été suivis d’effet. Ils demandent des actions rapides et efficaces afin de sécuriser la brèche et de mettre fin aux nombreux drames qui endeuillent chaque année la communauté.

« Chaque sortie en mer est un risque. Nous avons besoin de mesures immédiates pour sécuriser la brèche. Trop de familles ont déjà été frappées par le deuil », a témoigné un pêcheur de Guet Ndar. En attendant des actions concrètes, la brèche continue de représenter un piège mortel pour les pêcheurs de Saint-Louis, qui vivent dans l’angoisse à chaque sortie en mer.

Meurtre de Diary Sow à Malika : une marche citoyenne contre les violences faites aux femmes

La commune de Malika sera le théâtre d’une importante mobilisation citoyenne ce mardi 14 janvier 2025, en réponse au meurtre de Diary Sow, un drame qui a profondément ému la population sénégalaise. La Fédération des Groupements de Femmes de Malika, appuyée par plusieurs organisations de défense des droits des femmes, organise une marche populaire pour dénoncer les violences faites aux femmes et réclamer justice.

La marche débutera à 15 heures, avec un itinéraire symbolique retraçant les lieux clés de la commune. Le cortège partira de la maison familiale de Diary Sow, passera devant la Mairie de Malika, fera une halte à la Sous-préfecture pour un point de presse, avant de se terminer sur la plage de Malika, lieu où la victime avait l’habitude de se rendre.

« Les participantes seront vêtues de blanc, symbole de paix, et porteront un foulard orange, couleur représentant la lutte contre les violences faites aux femmes », précise le communiqué transmis à Ledakarois.sn.

Cet événement vise à interpeller les autorités locales et nationales sur les violences et discriminations que continuent de subir les femmes au Sénégal.

La Fédération des Groupements de Femmes de Malika appelle à une prise de conscience collective face à une situation qu’elle qualifie d’ »alarmante ». « Il est urgent que les violences basées sur le genre soient prises au sérieux par les pouvoirs publics et que des sanctions exemplaires soient appliquées contre les auteurs de ces actes ignobles », déclare une membre de la fédération.

Les organisatrices insistent également sur la nécessité d’une réforme judiciaire, afin de garantir une protection accrue des femmes victimes de violences.

Le meurtre de Diary Sow, survenu il y a quelques jours, s’inscrit dans une série de violences qui secouent le pays. Ce drame a ravivé le débat sur la sécurité des femmes et le manque de dispositifs de protection efficaces pour prévenir ces actes tragiques.

Des voix s’élèvent de plus en plus pour réclamer des actions concrètes de la part des autorités. Parmi les mesures proposées figurent le renforcement des lois sur les violences conjugales et sexuelles, la création de centres d’accueil pour les victimes, et la mise en place de campagnes de sensibilisation à grande échelle.

À travers cette marche, les organisatrices espèrent mobiliser toute la nation pour mettre fin aux violences faites aux femmes. « Nous invitons tout le monde, hommes et femmes, jeunes et vieux, à se joindre à nous pour dire non à la violence. Nous devons être unis pour protéger nos filles, nos sœurs, nos mères », lance une militante engagée.

La marche de Malika se veut également un hommage à Diary Sow, afin que sa mémoire soit honorée et que son cas serve d’exemple pour briser le silence autour des violences faites aux femmes au Sénégal.

« Plus jamais ça ! », conclut le communiqué.

Institution Sainte-Jeanne-d’Arc : 28 cas de gastro-entérite maîtrisés grâce à des mesures sanitaires renforcées

L’Institution Sainte-Jeanne-d’Arc de Dakar a récemment fait face à un incident sanitaire préoccupant. En décembre dernier, 28 élèves ont été touchés par une gastro-entérite qui a nécessité l’intervention rapide des autorités sanitaires et des responsables de l’établissement. Grâce à une gestion proactive de la situation, la propagation de la maladie a été contenue et des mesures strictes ont été mises en place pour garantir la sécurité des élèves.

Selon Olivier Georges, proviseur de l’Institution Sainte-Jeanne-d’Arc, la direction a été alertée après que des parents ont signalé des symptômes sévères chez leurs enfants. Plusieurs d’entre eux ont été conduits dans diverses cliniques, où un diagnostic de gastro-entérite a été établi.

Face à la situation, l’établissement a immédiatement déclaré l’incident aux autorités sanitaires compétentes pour éviter une éventuelle propagation au sein de l’école. « Nous avons été alertés par 28 élèves souffrant de gastro-entérite, ce qui nous a poussés à prendre des mesures d’urgence », a déclaré le proviseur sur les ondes de la RFM.

Dans un premier temps, les regards se sont tournés vers la cantine scolaire, suspectée d’être à l’origine de l’intoxication. Cependant, après une série d’analyses effectuées par l’Institut Pasteur de Dakar, cette hypothèse a été écartée.

« Les résultats des analyses ont révélé que le repas servi à la cantine n’était pas en cause », a précisé Olivier Georges. L’enquête a alors penché vers une contamination maniportée. « Nous pensons qu’un élève porteur du virus a pu contaminer ses camarades en manipulant des objets partagés ou en omettant de se laver les mains », a-t-il ajouté.

Les élèves les plus gravement touchés ont été hospitalisés pour recevoir les soins nécessaires. Pendant ce temps, l’établissement a bénéficié de l’accompagnement du service d’hygiène, qui a pris des mesures strictes pour éviter une recrudescence des cas.

L’une des premières décisions a été l’instauration d’un lavage des mains systématique pour tous les élèves, avant et après les repas. Des dispositifs ont été mis en place pour s’assurer que chaque enfant respecte ces consignes sanitaires.

« Les parents ont été informés de la situation, et nous avons instauré un contrôle strict au sein de l’établissement pour prévenir d’autres cas de contamination », a expliqué le proviseur.

Bien que la situation ait provoqué une certaine inquiétude, notamment parmi les parents d’élèves, l’établissement a su rapidement retrouver son rythme normal. Cependant, certains élèves ont dû manquer des évaluations à cause de leur hospitalisation.

« Nous avons pris des dispositions pour que ces élèves puissent passer leurs examens de manière différée », a rassuré Olivier Georges.

La direction de l’Institution Sainte-Jeanne-d’Arc a tiré des leçons de cet épisode. Désormais, les protocoles sanitaires sont renforcés pour éviter que de telles situations ne se reproduisent.

« Plus de peur que de mal », a conclu le proviseur, tout en soulignant que les contrôles sanitaires sont désormais permanents. L’établissement a également prévu de poursuivre la sensibilisation des élèves sur les bonnes pratiques d’hygiène, notamment le lavage fréquent des mains.

Ainsi, bien que cet incident ait suscité une vive inquiétude au début du mois de décembre, il a permis à l’Institution Sainte-Jeanne-d’Arc de mettre en place des mesures sanitaires solides, assurant un environnement plus sûr pour ses élèves.

Classement 2025 des puissances militaires en Afrique : le Sénégal à la 30e position, l’Égypte en tête

Le Sénégal a gagné du terrain dans le classement des puissances militaires africaines établi par Global Fire Power (GFP), un site américain spécialisé dans la défense. Selon le rapport publié pour l’année 2025, le pays se hisse désormais à la 30e place sur le continent africain et à la 125e position mondiale. Bien que des progrès soient notés, le Sénégal reste loin derrière les grandes puissances militaires africaines telles que l’Égypte, l’Algérie et le Nigeria.

Le classement de GFP repose sur plus de 60 critères visant à évaluer la force militaire des pays, notamment le nombre de soldats actifs, les capacités aériennes, navales et terrestres, la logistique, les ressources naturelles, et le budget consacré à la défense. Cependant, il ne prend pas en compte les armes nucléaires ni ne pénalise les pays sans littoral pour l’absence de flotte navale.

Sans surprise, l’Égypte conserve sa place de première puissance militaire du continent et se classe 19e à l’échelle mondiale. Forte de son armée bien équipée, de ses capacités logistiques impressionnantes et de son budget militaire conséquent, l’Égypte reste un acteur clé dans la région nord-africaine et au-delà.

L’Algérie occupe la deuxième position en Afrique avec un 26e rang mondial, suivie du Nigeria, qui prend la troisième place africaine et se classe 31e au niveau mondial. Ces trois pays dominent le classement grâce à leurs effectifs importants, leur arsenal moderne et leurs infrastructures militaires.

L’Afrique du Sud, un acteur historique dans les classements militaires, occupe la 4e place africaine avec une 40e position mondiale.

Le Sénégal occupe désormais la 30e place en Afrique, ce qui représente une progression par rapport à l’édition précédente de 2024. Cette amélioration est attribuée à l’augmentation du budget militaire et aux efforts déployés pour moderniser les forces de défense.

Cependant, le Sénégal reste devancé par des pays comme le Kenya (11e africain), le Tchad (12e) ou encore le Mozambique (13e). Le pays devra intensifier ses efforts en matière d’équipement militaire, de formation des troupes et de coopération internationale pour espérer rejoindre le Top 20 des armées les plus puissantes d’Afrique dans les prochaines années.

Le Top 10 des puissances militaires africaines en 2025

  1. Égypte – 19e rang mondial
  2. Algérie – 26e
  3. Nigeria – 31e
  4. Afrique du Sud – 40e
  5. Éthiopie – 52e
  6. Angola – 56e
  7. Maroc – 59e
  8. RD Congo – 66e
  9. Soudan – 73e
  10. Libye – 76e

Dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, les puissances militaires peinent à rivaliser avec leurs homologues d’Afrique du Nord et d’Afrique australe. Le Nigeria reste le leader incontesté de la région, mais les autres pays ouest-africains, y compris le Sénégal, n’ont pas encore atteint des niveaux comparables.

Les autres pays ouest-africains dans le classement :

  • Côte d’Ivoire : 17e en Afrique (102e mondial)
  • Mali : 18e (104e)
  • Ghana : 20e (110e)
  • Burkina Faso : 31e (129e)

Le Top 5 mondial

Le classement des armées les plus puissantes du monde reste dominé par les grandes puissances traditionnelles. Voici le Top 5 mondial selon le rapport de Global Fire Power :

  1. États-Unis
  2. Russie
  3. Chine
  4. Inde
  5. Corée du Sud

Le Sénégal a progressé dans le classement des puissances militaires en Afrique, mais il reste du chemin à parcourir pour rivaliser avec les grandes puissances du continent. Le gouvernement devra continuer à investir dans la modernisation de ses forces de défense pour renforcer la sécurité nationale et jouer un rôle plus important sur la scène régionale.

La montée en puissance du Nigeria, de l’Éthiopie et du Maroc montre également que la course à l’armement est loin d’être terminée sur le continent africain. Pour sa part, le Sénégal devra intensifier ses efforts pour ne pas se faire distancer.

Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom : la plénière fixée au vendredi 17 janvier

La levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom, figure influente et proche de l’ancien président Macky Sall, fait l’objet d’une procédure accélérée à l’Assemblée nationale. Une séance plénière décisive est prévue pour ce vendredi 17 janvier 2025, au cours de laquelle les députés seront appelés à voter sur cette question sensible.

Le processus a été enclenché suite à une demande officielle du ministre de la Justice, consécutive aux révélations du rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif). Ce document accablant met en lumière des soupçons de blanchiment de capitaux, de corruption, d’escroquerie sur les deniers publics et de trafic d’influence impliquant plusieurs personnalités, dont Farba Ngom.

Avant la plénière de vendredi, une commission ad hoc sera mise en place dès mercredi 15 janvier. Composée de députés issus des différents groupes parlementaires, cette commission aura pour mission d’étudier le dossier à charge et à décharge afin de garantir un débat équitable. Elle auditionnera également le député mis en cause, qui aura l’occasion de se défendre face aux accusations portées contre lui.

La commission ad hoc remettra son rapport avant la séance plénière. Si le vote est favorable à la levée de l’immunité parlementaire, Farba Ngom pourrait être poursuivi judiciairement et répondre des faits devant le pool judiciaire financier, qui a récemment ouvert une information judiciaire sur l’affaire des 125 milliards F CFA détournés.

Cette procédure intervient dans un contexte de réformes profondes de la gouvernance et de lutte contre la corruption sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye. Le chef de l’État a promis de ne protéger aucun responsable accusé de détournements de fonds publics, quelle que soit son appartenance politique. La levée de l’immunité de Farba Ngom est donc perçue comme un test pour la crédibilité des engagements pris en matière de reddition des comptes.

Cependant, ce dossier est également perçu comme une manœuvre politique par certains proches de l’ancien président Macky Sall, qui dénoncent une chasse aux sorcières ciblant les figures de son régime. Selon eux, le pouvoir actuel cherche à discréditer ses anciens alliés à travers des procédures judiciaires spectaculaires.

La séance plénière de vendredi s’annonce tendue, les débats autour de la levée de l’immunité de Farba Ngom suscitant de vifs échanges au sein de l’opinion publique. Les parlementaires devront trancher sur la question, et leur décision pourrait ouvrir la voie à un procès très médiatisé.

Le député Farba Ngom, connu pour son influence dans le nord du Sénégal et son rôle stratégique dans les campagnes électorales de Macky Sall, est accusé d’avoir profité de sa position pour obtenir des avantages financiers illicites. Il nie fermement les faits qui lui sont reprochés, affirmant être victime d’un acharnement politique.

En attendant la plénière, le Sénégal retient son souffle. L’issue de ce vote pourrait marquer un tournant majeur dans la lutte contre la corruption et la gestion des affaires publiques dans le pays.

TRANFERTS D’ARGENT : Mamadou Djigo souhaite la nationalisation du  secteur

Lors de son passage dans une émission radiophonique ce week-end, Mamadou Djigo, ingénieur aménageur et développeur de territoire, a dressé un tableau critique du système productif sénégalais. Il a mis en lumière les failles structurelles de la politique territoriale depuis les indépendances, qu’il qualifie d’archaïques.

Djigo a insisté sur la nécessité d’adopter une approche territoriale pour stimuler le développement économique et lutter contre le chômage de masse. « Depuis 1960 jusqu’en 2012, aucun gouvernement n’a fait un diagnostic approfondi pour mettre en valeur l’économie des territoires », a-t-il déclaré, en déplorant que les différentes administrations n’aient pas exploité le potentiel économique local. « Même les nouvelles autorités reproduisent les mêmes erreurs », a-t-il ajouté.
Selon lui, le Plan Sénégal Émergent (PSE) présente de nombreuses lacunes, notamment en ce qui concerne l’équilibre territorial et la problématique de l’émigration irrégulière. Il a regretté que ses recommandations visant à combler ces lacunes n’aient pas été prises en compte.
Djigo a également évoqué le caractère obsolète des métiers au Sénégal. Selon lui, la plupart des métiers exercés dans le pays sont restés figés dans des pratiques traditionnelles. « Le métal est le premier pourvoyeur d’emplois, mais ce métier est réservé à une caste particulière, les forgerons, alors que nous importons des produits métalliques qui pourraient être fabriqués localement », a-t-il souligné.
Il a également pointé du doigt d’autres secteurs clés comme l’élevage, la pêche, et l’agriculture, qui restent largement artisanaux. « Nous continuons à cultiver seulement trois mois par an avec des moyens rudimentaires. Les peaux de moutons et de vaches abattus chaque année restent inexploitées, alors qu’elles pourraient servir à développer une industrie du cuir », a-t-il expliqué.
Pour Djigo, cette absence de modernisation des métiers est un frein majeur au développement économique du pays. Il appelle à une industrialisation massive pour rendre ces métiers plus attractifs et générateurs d’emplois.
Un autre point soulevé par Mamadou Djigo est la perte de contrôle de l’économie locale au profit d’étrangers. Il a cité l’exemple du commerce de fruits et légumes, dominé par des commerçants guinéens. « L’économie fruitière au Sénégal génère environ 600 milliards de francs CFA par an, mais les Sénégalais ne contrôlent pas ce secteur clé. Le marché Sandiniéry est aujourd’hui dirigé par des étrangers », a-t-il regretté.
Il a également évoqué le marché du charbon, délaissé par les Sénégalais mais très lucratif. « Les petits métiers considérés comme dévalorisants par les Sénégalais sont en réalité très rentables », a-t-il insisté.
Djigo a proposé des solutions concrètes pour développer certaines filières économiques, notamment celle du coton. « Nous avons 3,3 millions de bébés âgés de 0 à 4 ans. Le coût de leur alimentation et de leurs couches représente des dizaines de milliards chaque année. Pourtant, nous importons ces produits, alors que nous cultivons du coton », a-t-il expliqué.
Selon lui, il est urgent d’investir dans la culture du coton et de développer une industrie locale capable de répondre aux besoins du marché intérieur. « Il faut financer les régions de Kédougou, Tambacounda et Kolda à hauteur de 300 milliards de francs CFA. Avec cet investissement, nous pourrions produire localement des couches pour bébés, des serviettes hygiéniques et du coton médical pour les hôpitaux », a-t-il proposé.
L’un des points les plus marquants de l’intervention de Mamadou Djigo concerne le secteur des transferts d’argent. Il a proposé de retirer les licences des sociétés internationales opérant dans ce domaine et de confier cette activité à la Banque Nationale pour le Développement Économique (BNDE).
« Les sociétés de transfert d’argent réalisent des chiffres d’affaires colossaux. La population sénégalaise effectue quotidiennement des transferts et des recharges de crédit à hauteur de 12 millions d’opérations par jour. C’est une manne financière que nous laissons échapper », a-t-il déclaré.
Selon lui, la BNDE pourrait développer une application pour gérer ces transferts et récupérer jusqu’à 3 milliards de francs CFA par jour. « Ce capital pourrait être utilisé pour financer des projets industriels dans les communes, créant ainsi des emplois et stimulant l’économie locale », a-t-il affirmé.
Djigo a également mis en garde contre les risques liés à la présence de firmes étrangères dans le secteur des transferts d’argent. « Ces entreprises peuvent transférer leurs capitaux à l’étranger du jour au lendemain, mettant en péril notre économie », a-t-il averti.
Pour conclure, Mamadou Djigo a insisté sur la nécessité de moderniser et de classifier les métiers au Sénégal. « Il est impératif d’organiser de grandes assises nationales sur l’économie des territoires et des ressources. Nous devons codifier les métiers et les industrialiser pour créer des emplois durables », a-t-il recommandé.
Il a également souligné l’importance d’une vision à long terme pour le développement économique du pays. « Le Sénégal ne pourra atteindre ses objectifs de développement qu’en adoptant une approche territoriale et en valorisant ses ressources locales », a-t-il conclu.

La Coalition DJONE invite les forces vives de la nation à la préservation de l’autorité de l’Etat et au respect de la fonction présidentielle

Dans un communiqué, le coordonnateur national Mohamed Moustapha Diagne et ses camarades invitent la classe politique au dépassement et à l’élégance comme démarche politique dans l’adversité, afin d’enrayer la rancœur et le règlement de compte du champ politique.
Le bureau exécutif de la Coalition DJONE, réuni le samedi 11 janvier, a abordé plusieurs sujets d’actualité nationale.
« La coalition souligne la nécessité de préserver l’autorité de l’Etat et le respect de la fonction présidentielle, rejetant toute tentative de fragiliser cette institution. Elle affirme que le Sénégal ne saurait être considéré comme un butin politique que peuvent se partager les vainqueurs d’une élection », lit-on dans document rendu public ce lundi.
Concernant la dette, la Coalition DJONE estime que « le débat est mal orienté. Il ne s’agit pas seulement de son volume, mais surtout de ses conditions d’acquisition (taux d’intérêt, bailleur de fonds) et de sa destination. La dette doit être acquise à des taux soutenables et principalement utilisée pour financer des investissements ». Selon le Bureau exécutif de DJONE, « l’Etat doit en outre l’utiliser pour procéder au rachat d’actions d’entreprises à capitaux étrangers majoritaires pour monter en charges et gagner en souveraineté économique. C’est ce qu’on appelle la « bonne dette », pour reprendre le terme de feu Mahammed Boun Abdallah Dionne ».
Dans un autre registre, la coalition salue les efforts du gouvernement pour maîtriser l’inflation et régulariser les activités des vendeurs ambulants et conducteurs de motos Jakarta.
« Elle exhorte dans la foulée l’État à accélérer le processus dans un élan social soutenu et suggère de donner du temps aux jeunes «Jakartamen» et Ambulants afin qu’ils se réorganisent. Pour la Coalition DJONE, cela passe par de larges concertations avec tous les acteurs aux fins d’améliorer la mise en œuvre des décisions », souligne la note.
Les héritiers politiques de Mahammed Dionne proposent également d’accélérer le programme « 100 000 logements » et de prioriser l’industrialisation, les PME, ainsi que le développement du secteur primaire, des ressources minières et énergétiques pour créer des emplois. La formation et le renforcement des capacités de la jeunesse doivent être intensifiés selon le bureau exécutif de la Coalition.
En ce qui concerne le dossier politico-judiciaire Barthélémy Dias, la Coalition DJONE demande au gouvernement de reconsidérer la condamnation disproportionnée de l’ancien député maire de Dakar, soulignant qu’il a déjà purgé une peine de six mois et versé des dommages. La Coalition considère que la perte de son poste de député et de maire serait excessive. « Il faut tenir compte des circonstances atténuantes dont il peut encore bénéficier. En effet, il n’y a pas de préméditation de sa part et il n’est pas à l’initiative des faits qui lui ont valu la condamnation », poursuit la note de la coalition qui rappelle à toute la classe politique leur « obligation de cultiver le dépassement et l’élégance comme démarche politique dans l’adversité, afin d’enrayer la rancœur et le règlement de compte » du champ politique.
Mohamed Moustapha Diagne et ses camarades renouvellent leur appel à travailler à la réalisation d’un Sénégal réconcilié, juste et prospère pour l’intérêt exclusif du peuple.
A.S

Saint-Louis : Deux pêcheurs portés disparus après le chavirement d’une pirogue à l’embouchure

Deux pêcheurs sont portés disparus après le chavirement de leur pirogue dans la nuit de jeudi à vendredi au niveau de la brèche de Saint-Louis. Selon les premières informations rapportées par le journal Le Soleil, l’embarcation transportait trois personnes originaires du village de Ngayna Lebou.

L’accident s’est produit dans des circonstances encore indéterminées. Seul un des trois pêcheurs a réussi à survivre au naufrage. Les deux autres sont toujours portés disparus, plongeant leurs familles et la communauté locale dans une grande inquiétude.

Des recherches sont en cours pour tenter de retrouver les disparus. Toutefois, la dangerosité de la brèche complique sérieusement les opérations de sauvetage. Cette zone maritime, connue pour ses forts courants et ses conditions de navigation périlleuses, a déjà été le théâtre de nombreux drames similaires dans le passé.

Les autorités locales, les pêcheurs de la région et les services de secours collaborent pour tenter de retrouver les deux pêcheurs manquants. La communauté de Ngayna Lebou suit de près les développements de cette tragédie, espérant un dénouement heureux malgré les difficultés des recherches.

La brèche de Saint-Louis reste un sujet de préoccupation majeur pour les pêcheurs locaux. Ces dernières années, elle a causé plusieurs naufrages mortels, suscitant des appels récurrents à renforcer la sécurité maritime dans cette zone particulièrement exposée aux intempéries et aux courants marins imprévisibles. Le chavirement de cette pirogue vient une nouvelle fois rappeler la nécessité de prendre des mesures urgentes pour sécuriser cette voie de navigation.

Le SAES décrète une grève de 48 heures pour exiger la mise en œuvre de l’allocation spéciale de retraite

Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a annoncé un mouvement de grève de 48 heures, prévu pour les lundi 13 et mardi 14 janvier 2025. Cette mobilisation intervient dans un contexte de tensions persistantes avec les autorités, notamment autour de la question de l’allocation spéciale de retraite des enseignants-chercheurs et chercheurs.

Dans un communiqué, le bureau national du SAES a exprimé son indignation face à la non-réversion des pensions de retraite aux ayants droit des enseignants-chercheurs décédés. Le syndicat déplore également l’absence de mise en place d’un régime de retraite complémentaire, pourtant nécessaire pour garantir une meilleure sécurité sociale aux enseignants après leur carrière universitaire.

L’une des principales revendications du SAES concerne l’application du décret modifiant le décret n° 2020-1788 du 23 septembre 2020, qui porte création d’une allocation spéciale de retraite au profit des enseignants et chercheurs titulaires des universités publiques. Ce texte avait été examiné et adopté lors du Conseil des ministres du 28 février 2024, mais sa mise en application tarde à se concrétiser.

Le SAES rappelle que l’élargissement de l’assiette de cotisation pour la retraite a été acté, mais que les enseignants-chercheurs ne voient toujours pas les effets de cette mesure sur leurs pensions. Cette situation alimente un sentiment d’injustice et de frustration au sein de la communauté universitaire.

Par ailleurs, le SAES dénonce une augmentation de la charge statutaire de chaque enseignant-chercheur de 20 %, sans aucune compensation financière. Cette surcharge de travail, imposée sans discussion préalable ni contrepartie, est perçue comme une atteinte aux droits des enseignants et une dévalorisation de leur métier.

Le syndicat estime que cette situation met en péril la qualité de l’enseignement supérieur au Sénégal, tout en fragilisant la condition sociale des enseignants-chercheurs. « Le gouvernement doit respecter ses engagements et garantir un traitement digne aux acteurs de l’enseignement supérieur », martèle le communiqué du SAES.

Face à ce qu’il qualifie de « mauvaise foi » des autorités, le SAES prévient que cette grève de 48 heures pourrait être suivie d’autres actions plus radicales si leurs revendications ne sont pas prises en compte rapidement. Le syndicat appelle les autorités à faire preuve de responsabilité et à respecter les engagements pris dans le cadre du dialogue social.

Pour le SAES, cette grève n’est pas seulement une lutte syndicale, mais une bataille pour la dignité des enseignants-chercheurs et pour la sauvegarde de l’enseignement supérieur sénégalais. Le syndicat appelle ainsi tous les enseignants à se mobiliser massivement les 13 et 14 janvier pour faire entendre leur voix et obtenir la mise en œuvre des mesures promises par le gouvernement.

Cette mobilisation met en lumière les défis auxquels fait face le système universitaire sénégalais. Alors que le gouvernement affiche des ambitions élevées pour le secteur de l’enseignement supérieur, les revendications des enseignants-chercheurs rappellent que les conditions de travail et de retraite doivent être au cœur des priorités.

Le SAES réclame ainsi non seulement la réversion des pensions aux ayants droit, mais aussi l’instauration d’un régime de retraite complémentaire, une revalorisation des salaires, et une meilleure reconnaissance de la charge de travail des enseignants-chercheurs.

Plainte de Madiambal Diagne : Diop Taïf entendu et libéré après son audition à la Sûreté urbaine

Lamine Bara Diop, connu sous le nom de « Diop Taïf », coordonnateur communal de Pastef à Taïf, a répondu à une convocation de la Sûreté urbaine ce vendredi 10 janvier, dans le cadre d’une plainte déposée contre lui par le journaliste et patron du groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne.

Arrivé au commissariat central de Dakar à 15 heures, Diop Taïf a été interrogé sur une accusation de dénonciation calomnieuse formulée par Madiambal Diagne le 16 décembre dernier. Après plusieurs heures d’audition, le responsable politique a quitté les locaux libre, sans placement en garde à vue.

Cette affaire judiciaire s’inscrit dans un contexte de tensions entre les deux hommes. Pour rappel, Diop Taïf avait lui aussi saisi la justice pour poursuivre Madiambal Diagne pour diffamation.

Les deux parties s’accusent mutuellement dans une série de contentieux qui mêlent politique et médias, un dossier qui pourrait connaître d’autres développements dans les prochains jours.

Tranches de vie : Awa Plaisir, la fée du logis de la Diaspora

Traoré Awa, 37 ans, bien plus qu’une entrepreneure accomplie, est une mère épanouie avec des enfants à éduquer . Comment concilier vie de famille et vie d’entreprise ? “J’ai toujours été dynamique. Faire plusieurs choses en même temps, travailler, m’occuper de mes enfants, jongler entre mille responsabilités, c’est ce qui m’anime profondément. C’est ma personnalité et mon moteur”, rétorque-t-elle, le plaisir franc de partager son expérience.

L’énergie infatigable et la détermination sans faille, Awa a su transformer chaque défi en une opportunité de grandir, personnellement comme professionnellement. Après 12 années de labeur aéroportuaire

, desquelles elle sortira outillée en rigueur et sens de l’organisation, une rencontre fortuite avec un vendeur de produits d’entretien ménager marquera un tournant décisif dans sa vie. C’était en 2020.

De l’assistanat à l’entrepreneuriat

Altruiste, portée à l’assistance, elle a commencé par organiser des points de rencontre au profit de ce vendeur, avant, quelques semaines plus tard, de se mettre, elle-même, à la vente. Ainsi, ouvrira-t-elle sa première entreprise dans un domaine qui lui était, à l’époque, inconnu.

Entrepreneure infatigable, Awa Plaisir se distingue par son professionnalisme qui lui permet une prompte structuration de son activité, l’achat d’un camion et de box pour stockage. Chaque semaine, elle rechargeait ses palettes chez son fournisseur pour aller livrer de ville en ville, du lundi au dimanche. “Je pouvais commencer ma journée à 9h et rentrer chez moi à minuit. Je n’arrêtais jamais. J’étais infatigable.” Toutefois, son parcours entrepreneurial n’a pas été un long fleuve tranquille. Un accident avec son camion, lors d’une livraison, la marque encore aujourd’hui. “J’ai cru que tout était fini. J’ai pensé que AwaPlaisir s’arrêtait là. Mais il m’était inconcevable ide baisser les bras. Deux jours après, j’ai fait réparer mon camion et je suis repartie livrer jusqu’à Montpellier, plus de 24 heures de route sans dormir.” Ce sera le déclic. À son retour, elle décida de prendre un bureau qu’elle a baptisé **AwaPlaisir**. 

De la décoration à la construction clé en main 

Mieux, Awa eut une nouvelle idée : associer la construction à la vente de mobilier. “Je voulais offrir quelque chose de complet à mes clients. Je construisais et leur proposais mes meubles.” Ainsi sera lancé son projet de construction clé en main, avec décoration intérieure et ameublement.

“Au départ, je ne réalisais pas que ce que je faisais était aussi grandiose. Mais avec le temps, je me suis rendu compte de l’impact et de la valeur de mes projets.” Aujourd’hui, AwaPlaisir est à la tête d’une entreprise de construction clé en main : du gros œuvre à la décoration finale, en passant par la fourniture de meubles. 

Camion Awa Plaisir

Servir la diaspora

AwaPlaisir se sent investie d’une mission. “Beaucoup d’émigrés veulent construire au pays, mais n’ont pas le bon accompagnement. Avec pour objectif de leur offrir cette possibilité, je veux être cette personne de confiance qui leur permet de réaliser leurs rêves.”

Son expertise et son intégrité en bandoulière, du Sénégal au Mali, avec elle la diaspora concrétise ses projets. “Rien ne me satisfait plus que de voir un client heureux et fier de ce que nous avons accompli ensemble.” 

Opportunes épreuves

Chaque épreuve cache une opportunité. C’est la conviction de AwaPlaisir qui confie : “Chaque difficulté traversée m’a ouvert une nouvelle porte. Après mon accident de camion, j’ai ouvert AwaPlaisir. Chaque épreuve m’a fait grandir et fait passer à une nouvelle étape. Entreprendre, c’est regarder au-delà des obstacles, car derrière chaque difficulté, il y a un bien.”

Aussi, je vous le dis : croyez en vos rêves. Vous êtes capable de réaliser tout ce que vous voulez, il faut juste y croire, foncer sans réfléchir, et vous y arriverez grâce à Dieu.

Par Mamadou LY

Accident des Blowmen causant la mort du jeune mécanicien sur la VDN : le chauffeur écope d’un an de prison ferme, les 6 autres libres

Le verdict est tombé dans l’affaire de l’accident tragique survenu le 28 décembre 2024, sur la VDN 3, ayant causé la mort d’un jeune mécanicien. Le Tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye a rendu sa décision ce vendredi 10 janvier 2025. Ismaël Camara, âgé de 21 ans, a été condamné à un an de prison ferme et à une amende de 500 000 F CFA. Il a été reconnu coupable d’homicide involontaire, de mise en danger de la vie d’autrui, de détention et d’usage de drogue, ainsi que de conduite sous l’emprise de stupéfiants.

Le drame s’est produit sur la VDN 3, entre Tivaouane Peul et les Parcelles Assainies. Pape Conté, un jeune mécanicien, se trouvait sur le trottoir lorsqu’il a été violemment percuté par une Ford Taurus noire conduite par Ismaël Camara. Selon les témoignages recueillis lors de l’audience, le véhicule roulait à vive allure lorsque le choc s’est produit. La victime a été traînée sur près de 300 mètres, une scène insoutenable qui a choqué les témoins présents.

Le tribunal a reconnu Ismaël Camara coupable des infractions graves qui lui étaient reprochées. Le jeune homme, qui se trouvait sous l’emprise de stupéfiants au moment des faits, a admis avoir consommé de la drogue avant de prendre le volant. Cette circonstance aggravante a été déterminante dans le prononcé de sa peine. En plus de la peine d’emprisonnement, il devra s’acquitter d’une amende de 500 000 F CFA.

Les six autres personnes présentes dans le véhicule, trois garçons et trois filles, ont été relaxées. Le tribunal a estimé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour les incriminer. Ils ont donc bénéficié d’une liberté au bénéfice du doute.

Cet accident mortel a ravivé les débats sur la sécurité routière et la responsabilité des conducteurs sous influence. La consommation de substances illicites au volant constitue un danger majeur, et cet incident tragique en est une illustration dramatique.

La famille de Pape Conté, profondément affectée par cette perte, espérait une peine plus sévère pour le principal accusé. Dans une déclaration à la presse, un proche de la victime a exprimé sa déception tout en affirmant que la famille respectait la décision de la justice.

Ce drame relance également la nécessité de renforcer les contrôles sur les routes, notamment en ce qui concerne la consommation de stupéfiants. Plusieurs associations de sécurité routière appellent à une vigilance accrue et à des campagnes de sensibilisation sur les dangers de la conduite sous l’influence de drogues ou d’alcool.

Radié et déclaré déserteur après avoir perdu son œil droit dans une mission, le Caporal Ousseynou Fall adresse une lettre ouverte au Président Diomaye

Dans une lettre ouverte adressée au Président de la République du Sénégal, M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, le Caporal Ousseynou Fall exprime sa profonde indignation après avoir été victime d’une injustice au sein de l’Armée Nationale. Blessé gravement lors d’une mission en 2015, il dit être « faussement déclaré déserteur et radié des effectifs militaires » sans que ses droits ne soient respectés. Dans sa requête, il appelle à une réparation de ce préjudice et à une réévaluation de sa situation, soulignant l’excès de pouvoir et l’absence de justice militaire dans son cas.

Lettre Ouverte à son Excellence, Monsieur Le Président de la République Sénégal, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye  

À Monsieur le Président de la République du Sénégal.

Objet: Victime d’une préjudice

Monsieur le Président de la République,

Incorporé dans l’Armée Nationale le 01 janvier 2005 comme engagé volontaire (EVDA)au titre du service actif vingt quatre mois ,j’ai servi pendant 11ans sans interruption avec loyauté et abnégation la République et sa nation.

L’ objet de ma Requête s’explique par la raison très simple que se sont les circonstances qui dictent les événement. Et si cela se trouve, les circonstance que j’ai vécues sont caractérisées par une blessure grave à l’oeil droit qui m’ a rendu borgne au cour d’ une mission régulière au cour de la quelle  j’ai perdu cet oeil droit.

Sortie de l’hôpital principal de Dakar (HPD)le 07/02/2015 et mis en permission de convalescence de vingt neuf (29)jours renouvelables(voir pièce jointes).J’ai constaté avec amertume que mon chef de corps m’a porté déserteur le 23 Aout 2015 pour motif suivant :absence irrégulière non motivée.

A la fois surpris, confus et sidéré par cette décision et la matière dont j’ai été conduit étant blessé aggravé à la brigade de la gendarmerie sous bonne escorte de militaire armés de fusils d’assaut M16 et de munitions.

Le motif évoqué par mon chef de bataillon a engendré ma radiation du personnel des Armées ,malgré mon inaptitude certifiée par un médecin militaire chef du CMG Nord de saint Louis le 31/12/2015 à la suite de ma visite de libération.

Profondément indigné par l’acte désobligeant et désolant commis par l’autorité militaire qui ne se couvre même plus du manteau de la décence. Pour ces raisons je suis en droit de dénoncer la gestion calamiteuse non fondée dont j’ai été victime.

Asservissement aujourd’hui par mon chef de bataillon: l’excès de pouvoir de juger et de libérer sans ordonnance du tribunal militaire semble justifier un pouvoir absolu à visage masqué s’installant dans l’armée.

Il affecte gravement ma morale entant que subordonné animé par la fibre patriotique Cet excès de pouvoir pèse sur ma carrière et engendre injustement ma libération que je juge prématurée.

Il faut noter que la complaisance a atteint son paroxysme dans le milieu de la hiérarchie ou la justice est pervertie au bénéfice de l’excès de pouvoir et la reconnaissance due aux subordonnées foulée du pied .La fraternité d’armes risque de perdre ses lettres de noblesse pour laisser la place à des relations pas les meilleures faites souvent d’animosité

J’ai du mal à comprendre et à accepter le pourquoi de tel acharnement développé par Lieutenant Colonel Jean SYLVESTRE BIAGUI qui ne cherche qu’à me persécuter.

Monsieur le Président, j’ai été radier le 5 février 2016 sans droit ni conseil d’enquête ,ni conseil de discipline, ni tribunal militaire, ni commission  de reforme, ni pension d’invalidité avec une inaptitude à la  libération certifiée par un médecin militaire.

Soucieux de la réparation du préjudice occasionné par ce Colonel. Mon général avec votre soutien, j’engagerais toutes mes forces pour le réexamen de ma situation .

Je viens très respectueusement soumettre à votre autorité la réparation du préjudice occasionnée par une très mauvaise gestion de ma situation de militaire convalescent ayant accompli onze (11) ans de loyaux services rendus à la République et sa nation.

AMPLIATIONS :

.Monsieur le Premier Ministre du Sénégal 
Monsieur le Ministre des forces forces armées 
.Monsieur le CEMGA
Fait à Thiès le 9 Janvier 2025
Caporal Ousseynou Fall

Propos de Macron sur l’Afrique : Amadou Ba dénonce « le silence assourdissant des leaders de l’opposition »

Lors d’un discours prononcé le 6 janvier 2025 devant les ambassadeurs français réunis à Paris, le président Emmanuel Macron a vivement critiqué les chefs d’État africains. Selon lui, ces derniers auraient « oublié de dire merci » à la France, qui est intervenue militairement au Sahel en 2013 pour combattre la menace terroriste. Ces propos condescendants ont suscité une onde de choc à travers le continent africain, provoquant de vives réactions, notamment de la part de dirigeants tchadiens et sénégalais.

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, n’a pas tardé à réagir, qualifiant les déclarations du président français de « paternalistes » et dénonçant une vision dépassée des relations franco-africaines. Cependant, ce qui attire particulièrement l’attention, c’est l’absence de réponse de la part des leaders de l’opposition sénégalaise. Un silence que le député Amadou Ba, membre du Pastef, n’a pas manqué de pointer du doigt.

Dans une publication sur Facebook, Amadou Ba s’est insurgé contre ce mutisme qu’il considère comme un manquement grave de la part des figures politiques prétendant incarner une alternative au pouvoir en place. « Quelqu’un peut-il me dire, qui des leaders politiques de l’opposition, a sorti un communiqué pour dénoncer et condamner les propos du président français Macron sur le « merci » oublié des Africains à la présence militaire française ? », s’interroge-t-il avec ironie.

Le parlementaire a également critiqué ceux qui, au lieu de se concentrer sur le fond du débat, ont préféré commenter la réponse vigoureuse d’Ousmane Sonko. « Je ne parle pas de ceux qui ont fait un commentaire sur la réaction énergique du Président de Pastef, Ousmane Sonko, pour polluer le débat. Je reviendrai après sur le pourquoi du silence des agneaux de la bergerie coloniale », a-t-il ajouté, suggérant que certains acteurs politiques sénégalais seraient encore sous l’emprise d’une mentalité post-coloniale.

Les propos d’Amadou Ba s’inscrivent dans un contexte plus large de débats sur la place de la France en Afrique. Le discours de Macron a ravivé les tensions sur les relations franco-africaines, souvent perçues comme paternalistes et empreintes de condescendance. Pour beaucoup, la France continue de considérer l’Afrique comme une sphère d’influence où elle pourrait dicter ses volontés sans subir de contestation.

La sortie d’Amadou Ba met également en lumière une fracture au sein de la classe politique sénégalaise. Alors que certains appellent à une rupture définitive avec les anciens schémas coloniaux, d’autres semblent hésiter à adopter des positions tranchées face à la France. Ce manque de clarté peut être perçu comme un manque de courage politique, surtout à un moment où les relations internationales prennent un tournant crucial.

La question soulevée par Amadou Ba mérite réflexion. Le silence des leaders de l’opposition sénégalaise est-il le fruit d’un calcul politique visant à éviter de froisser certains partenaires étrangers, ou témoigne-t-il d’un manque de conviction sur les enjeux de souveraineté nationale ?

Dans un contexte où les populations africaines réclament de plus en plus une autonomie réelle vis-à-vis des anciennes puissances coloniales, la réaction des figures politiques devient un indicateur crucial de leur engagement en faveur d’une souveraineté pleine et entière.

Le Pastef, à travers ses différents cadres, adopte depuis longtemps une posture de rupture vis-à-vis des anciennes relations coloniales. La critique des déclarations de Macron s’inscrit donc dans la continuité de cette ligne idéologique. Ousmane Sonko, en tant que Premier ministre, n’a cessé de dénoncer ce qu’il appelle les « reliquats coloniaux » dans les relations entre le Sénégal et la France.

Reconstruction du Parti Socialiste : l’Unes prône un rajeunissement intégral pour la conquête du pouvoir

L’Union nationale des enseignants socialistes (Unes) a accueilli favorablement l’appel à la reconstruction du Parti Socialiste (PS) lancé par Serigne Mbaye Thiam, secrétaire national chargé des élections. Cet appel, qui vise à redynamiser le parti pour reconquérir le pouvoir, a trouvé un écho positif au sein des enseignants socialistes.

Par la voix de leur coordinateur national, Kory Diouf, l’Unes salue également la réponse favorable d’Alioune Ndoye, secrétaire national à la formation permanente et à l’éducation nationale, ainsi que celle de Yéya Diallo, présidente nationale des Jeunesses Féminines du Parti Socialiste. Dans un communiqué parvenu à ledakarois.sn, Kory Diouf souligne que cette initiative est nécessaire pour moderniser le parti et le préparer aux défis politiques actuels.

L’Unes insiste sur la nécessité d’un rajeunissement intégral des structures du Parti Socialiste, depuis les sections locales jusqu’au secrétariat exécutif national. « Nous devons revoir toutes les composantes du parti : le bureau politique, le comité central, les unions régionales et départementales, sans oublier les 138 coordinations sur l’ensemble du territoire », a déclaré Kory Diouf.

Pour les enseignants socialistes, cette rénovation passe par l’intégration de jeunes cadres dynamiques, techniquement compétents et politiquement engagés. Ils appellent à une solidarité intergénérationnelle afin d’assurer une transition harmonieuse et pérenne. « Nous considérons que la solidarité intergénérationnelle sera essentielle pour la mise en place d’une nouvelle équipe porteuse d’espoir. Le contexte politique actuel nous impose de nous adapter ou de périr. La jeunesse doit porter le flambeau et constituer le fer de lance du Parti Socialiste », a-t-il ajouté.

Le Parti Socialiste, qui fut un pilier de la scène politique sénégalaise, aspire à retrouver son rôle central. Selon l’Unes, cela nécessite une approche innovante et une révision en profondeur des pratiques internes. Les militants souhaitent également un appui des figures historiques du parti afin de garantir une continuité dans la transmission des valeurs.

Le contexte politique actuel exige une adaptation rapide des partis politiques aux nouvelles attentes des électeurs, notamment les jeunes. En prônant une modernisation de ses structures, le PS espère renforcer sa présence dans le débat public et attirer une nouvelle génération de militants engagés dans la vie politique.

Démarrage des cours d’anglais au préscolaire et à l’élémentaire : Les enseignants menacent de boycotter

Les enseignants retenus pour matérialiser le démarrage des apprentissages en anglais dans le préscolaire et l’élémentaire menacent de ne pas débuter les cours prévus à partir de ce mardi 14 janvier. Ces maîtres chargés des cours d’anglais expriment leur mécontentement concernant plusieurs revendications non satisfaites. Parmi ces demandes figurent l’attribution d’indemnités mensuelles, l’allègement des cours de français, la revalorisation de leur statut, ainsi que la mise à disposition du matériel didactique et l’organisation de formations continues.

« Nous n’allons pas démarrer les cours d’anglais mardi prochain parce que les maîtres arabes n’ont pas fait la même chose. Eux, ils ont été recrutés dans les écoles comme maîtres d’arabe uniquement. Au-delà d’être maîtres de français, nous sommes également des maîtres chargés de cours d’anglais. Nous devons exclusivement nous concentrer sur l’enseignement de l’anglais à l’élémentaire », a déclaré El Hadj Thierno Faye, le porte-parole du collectif des enseignants, lors d’une intervention sur la RFM.

Notons que les 649 enseignants admis pour dispenser les cours d’anglais dans le préscolaire et l’élémentaire sont divisés sur la question du boycott. Si certains d’entre eux menacent de ne pas débuter les cours d’anglais à la date retenue, d’autres, en revanche, se disent prêts à assurer les cours dès le jour du démarrage.

Pour rappel, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a procédé le vendredi 13 décembre 2024 à Diamniadio au lancement officiel de l’introduction de l’anglais dans l’enseignement préscolaire et élémentaire au Sénégal. Cette initiative vise à renforcer les compétences linguistiques des élèves dès le plus jeune âge. Dans ce cadre, 649 enseignants maîtres d’anglais ont été recrutés et formés pour accompagner ce projet ambitieux qui intègre désormais le programme éducatif national.

Constructions publiques : L’Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics (ACBEP) va connaître des innovations

Le décret relatif à la création, à l’organisation et au fonctionnement de l’Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics (ACBEP) va être abrogé et remplacé. C’est dans ce cadre que le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement du Territoire, Moussa Balla Fofana, a présidé ce jeudi 9 janvier 2025 un atelier consacré au projet de décret abrogeant et remplaçant le décret n° 2011-657 du 1er juin 2011.

Cette réforme vise une gestion optimale des projets de construction publique grâce aux innovations qui seront apportées à l’agence. « Elle incarne une vision politique ambitieuse et une volonté affirmée de positionner l’ACBEP comme un acteur central dans la gestion des projets de construction de l’État », a affirmé M. Fofana lors de son discours.

L’élaboration de ce projet de décret consiste à concentrer l’ensemble des projets de construction des établissements publics sous la houlette de l’ACBEP. Selon le ministre, cette centralisation permettra de rationaliser les ressources, d’harmoniser les procédures et d’améliorer la qualité des constructions publiques conformément aux normes de sécurité et de qualité requises.

« La centralisation des projets de construction est une mesure nécessaire pour assurer une meilleure gestion des ressources et une exécution plus efficace des projets. Cela permettra également de garantir des infrastructures plus résilientes et adaptées aux besoins des citoyens », a précisé M. Fofana.

Sur la qualité des constructions publiques, le ministre estime que cette réforme permettra d’élever les normes de qualité des infrastructures publiques tout en garantissant leur pérennité face aux défis environnementaux.

« Cette approche contribuera à créer des espaces qui répondent aux besoins des communautés tout en respectant notre patrimoine culturel. Il est essentiel que les constructions publiques soient à la fois fonctionnelles, durables et esthétiques », a ajouté le ministre.

Le succès de cette réforme repose sur l’implication de tous les acteurs concernés, y compris les collectivités territoriales, les entreprises de construction et les citoyens. Des ateliers de sensibilisation et de concertation seront organisés pour assurer une mise en œuvre efficace du nouveau cadre réglementaire.

Cette réforme de l’ACBEP marque une nouvelle étape dans la politique de modernisation des infrastructures publiques du Sénégal. En renforçant les capacités de l’agence, le gouvernement entend garantir des constructions publiques plus sûres, durables et adaptées aux besoins des populations.

Kaolack : Les “Jakartamen” s’opposent fermement aux nouvelles mesures du ministre Yancouba Diémé

Après les manifestations dans les régions du Sud, notamment Ziguinchor et Sédhiou, c’est au tour de la région de Kaolack de voir une vive protestation des conducteurs de motos-taxis, communément appelés “Jakartamen”. Ces derniers ont organisé une marche pacifique pour exprimer leur mécontentement face aux nouvelles mesures annoncées par le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens.

Le ministère a imposé une exigence d’immatriculation des motos dont la cylindrée dépasse 49 centimètres cubes, avec un délai fixé au 13 mars 2025 pour effectuer cette formalité. Passé ce délai, toute moto non immatriculée sera immédiatement placée en fourrière. Cette décision a été mal reçue par les conducteurs de motos, qui estiment qu’elle viendrait alourdir les coûts liés à l’exploitation de leurs véhicules.

Malgré l’annonce d’une immatriculation gratuite pour les motos, les “Jakartamen” dénoncent des frais supplémentaires qui, selon eux, ne sont pas conformes à l’esprit de la mesure. La colère des conducteurs a trouvé un porte-parole en la personne d’Ansoumane Badji, président de l’Union nationale des Associations des conducteurs de Jakarta. Lors de la manifestation, Badji a exprimé son mécontentement, affirmant que l’annonce de l’immatriculation gratuite ne correspondait pas à la réalité sur le terrain, où des frais non prévus ont été imposés.

Pour Badji et ses collègues, cette mesure ne répond pas aux besoins réels des acteurs du secteur. Il a exhorté les autorités à adopter une approche plus inclusive et à chercher un dialogue sincère avec les conducteurs avant d’implémenter de telles décisions. « Si l’État veut réellement soutenir notre secteur, il existe des voies et moyens appropriés pour nous permettre de travailler ensemble à une solution juste et équitable », a-t-il déclaré, précisant que cette décision aurait un impact négatif sur des milliers de jeunes qui font vivre leurs familles grâce à ce métier.

Badji a souligné que le secteur des motos-taxis est crucial pour la mobilité quotidienne de nombreux Sénégalais, notamment dans des zones comme Kaolack, où les infrastructures de transport sont souvent insuffisantes. Selon lui, le gouvernement doit prendre en compte ces réalités avant de prendre des décisions qui risquent de pénaliser une frange importante de la population.

L’Union des conducteurs de Jakarta a également mis en avant l’idée d’un dialogue ouvert avec les autorités, soulignant que le secteur mérite d’être accompagné de manière plus structurée, avec des solutions adaptées aux réalités locales. « Un pays ne peut pas avancer sur cette voie de gouvernance sans prendre en compte les préoccupations des citoyens, en particulier ceux qui participent activement à son économie. La jeunesse de notre secteur a fait beaucoup pour la croissance du pays, et elle mérite d’être entendue », a insisté le président de l’Union.

Les manifestations ont rassemblé des centaines de conducteurs de motos, de Kaolack et des régions avoisinantes. Certains d’entre eux ont exprimé leur désarroi face à des conditions de travail de plus en plus difficiles. Beaucoup estiment que les nouvelles règles sont une tentative de « taxer » un secteur déjà précarisé, sans fournir de solutions alternatives aux défis auxquels ils sont confrontés.

En outre, les conducteurs ont dénoncé l’absence de véritable consultation préalable avant l’introduction de cette mesure. Selon eux, des discussions avec les acteurs du terrain auraient permis d’identifier des solutions plus adaptées et de préserver l’intérêt des travailleurs tout en répondant aux préoccupations de l’État en matière de sécurité et de régulation du secteur.

Face à la mobilisation grandissante, les “Jakartamen” ont appelé à un dialogue immédiat avec le ministre Yancouba Diémé, en soulignant qu’un échec de cette initiative nuirait non seulement à la relation entre les autorités et les conducteurs, mais aussi à l’image du gouvernement vis-à-vis de cette jeunesse dynamique, mais souvent délaissée par les politiques publiques.

Pour les conducteurs, une des solutions serait la mise en place d’une régulation plus flexible qui permette à tous les acteurs de se conformer aux exigences sans être accablés par des frais injustifiés. Ils demandent également que les autorités prennent en compte les spécificités régionales, notamment dans des zones comme Kaolack, où le transport en moto-taxi est une alternative incontournable au manque d’infrastructures de transport en commun.

Alors que le ministre Yancouba Diémé reste sous pression, cette manifestation à Kaolack montre l’ampleur des mécontentements dans tout le pays. Les “Jakartamen” ne comptent pas abandonner leur lutte tant que des solutions concrètes et acceptables ne seront pas proposées par les autorités.

Ziguinchor : La douane régionale sud mobilise plus de 6 milliards de recettes budgétaires en 2024

La direction régionale sud des douanes, couvrant les régions administratives de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, continue d’afficher une progression notable dans la mobilisation des recettes budgétaires. Le directeur régional, Malang Diédhiou, a annoncé que les recettes collectées pour l’année 2024 se chiffrent à 6 milliards 93 millions de francs CFA, marquant ainsi une hausse significative par rapport à l’exercice précédent.

« Par rapport aux recettes cumulées de l’année 2023, qui s’élevaient à 5 milliards 119 millions de francs CFA, nous avons enregistré une augmentation d’un peu plus de 993 millions de francs CFA », a souligné Malang Diédhiou lors d’un point de presse.

Le directeur régional a détaillé les performances réalisées dans les différents types de recettes. Concernant les recettes ordinaires, la douane régionale sud a enregistré une hausse de 495 millions de francs CFA, avec un montant total collecté de 4 milliards 822 millions de francs CFA en 2024.

Sur le volet des recettes contentieuses, les résultats sont tout aussi remarquables. En 2024, 1858 affaires contentieuses ont été enregistrées, générant un montant total de 1 milliard 271 millions 574 mille 612 francs CFA provenant des amendes et des ventes. Ce montant dépasse largement l’objectif initial fixé à 900 millions de francs CFA, soit une hausse de plus de 370 millions de francs CFA.

« En comparant ces résultats avec ceux de 2023, où les recettes contentieuses s’élevaient à 783 millions de francs CFA, nous constatons une progression significative de plus de 487 millions de francs CFA », a précisé Malang Diédhiou.

Outre les performances budgétaires, la direction régionale sud des douanes a également réalisé d’importantes saisies dans la lutte contre le trafic illicite. Parmi les saisies les plus marquantes de l’année 2024 figurent :

  • 108,7 kilogrammes de cocaïne saisis, contre seulement 2 kilogrammes en 2023, soit une hausse spectaculaire ;
  • 2 tonnes 126 kilogrammes de chanvre indien, contre 484,8 kilogrammes en 2023, marquant une augmentation de 1 tonne 636,2 kilogrammes.

Le directeur régional a également annoncé la saisie de billets noirs d’une valeur de 10 milliards 540 millions de francs CFA. À cela s’ajoute la saisie d’un lot de faux médicaments contrefaisants, estimé à une contre-valeur de 83 millions 643 mille francs CFA.

Face à ces performances, Malang Diédhiou s’est réjoui des progrès réalisés par la direction régionale sud des douanes, affirmant que ces résultats sont satisfaisants et témoignent des efforts fournis par ses équipes. « Au vu de tous ces éléments, nous pouvons convenir que les résultats enregistrés au niveau de la direction sud sont satisfaisants comparés aux années précédentes », a-t-il conclu.

Il convient de rappeler que ces données portent sur l’exercice budgétaire 2024. Les efforts de la douane régionale sud contribuent à renforcer les recettes de l’État tout en luttant efficacement contre le trafic illicite et la contrebande dans le sud du pays.

Par Alexis Sagna

BTP : Hausse des Coûts de Construction au Troisième Trimestre 2024

L’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) a publié son rapport trimestriel sur l’Indice des Coûts de Construction des Bâtiments et des Travaux Publics (IBTP) pour le troisième trimestre 2024. Cette publication met en lumière une légère augmentation de 0,2 % des coûts globaux de construction par rapport au trimestre précédent. Cependant, en comparaison annuelle, une baisse de 0,4 % est enregistrée, traduisant des variations contrastées selon les différents segments du secteur.

Les composantes de l’IBTP présentent des évolutions hétérogènes. Les travaux spécialisés enregistrent une hausse significative de 0,6 %, principalement en raison de l’augmentation de la rémunération des manœuvres (+8,6 %) et, dans une moindre mesure, des ouvriers (+0,8 %). Cette dynamique indique une pression sur les coûts de la main-d’œuvre dans les projets de construction spécifiques.

En revanche, les coûts de construction des bâtiments affichent une légère diminution de 0,1 %. Cette baisse est principalement due à la chute des prix des équipements pour le béton (-5,1 %) et des matériaux tels que le fer à béton et l’acier (-3,9 %). Les bâtiments résidentiels et non résidentiels ont subi respectivement des reculs de 0,1 % et 0,2 %, reflétant une tendance baissière sur le marché des matériaux de construction.

Les ouvrages de génie civil, quant à eux, ont progressé de 0,3 %, notamment grâce à l’augmentation des coûts des travaux de chaussées (+0,4 %) et de construction d’ouvrages d’art (+0,4 %). Cette hausse traduit une accélération des investissements dans les infrastructures publiques et les grands projets de construction.

En rythme annuel, l’IBTP affiche une baisse globale de 0,4 %. Cette réduction est principalement due à la chute de 1,5 % des coûts des bâtiments, qui contraste avec la légère progression des coûts des travaux spécialisés (+0,6 %) et de génie civil (+0,2 %). Ces variations traduisent une pression inflationniste modérée dans certains segments du secteur, tandis que les baisses des coûts des matériaux de construction viennent compenser ces hausses.

Cette tendance baissière sur une base annuelle met en évidence les effets conjugués de la stabilisation des prix des matériaux et de la concurrence accrue entre les entreprises du secteur, notamment dans les projets immobiliers résidentiels et non résidentiels.

L’évolution des coûts de construction reflète les dynamiques économiques et structurelles actuelles du secteur du bâtiment et des travaux publics au Sénégal. La hausse des coûts de la main-d’œuvre et des travaux de génie civil pourrait entraîner une augmentation des budgets alloués aux projets d’infrastructures, tandis que la baisse des coûts des matériaux pourrait alléger le fardeau des promoteurs immobiliers.

L’ANSD souligne que les données de l’IBTP, recueillies auprès d’un échantillon représentatif d’entreprises du secteur, sont une référence essentielle pour les acteurs économiques, publics et privés. Elles permettent d’évaluer l’évolution des coûts de construction et d’ajuster les prévisions budgétaires des projets sur l’ensemble du territoire sénégalais.

Transport urbain : Les chauffeurs de taxis en colère contre les plateformes numériques annoncent une grève symbolique

Le secteur du transport urbain au Sénégal est en pleine crise. Les chauffeurs de taxis, regroupés au sein du Mouvement Dolel Transport, dénoncent l’inaction des autorités face à la concurrence qu’ils jugent déloyale des plateformes numériques telles que Yango, Heetch et Yassir. Frustrés par le quatrième report du procès visant à statuer sur la légalité des activités de ces multinationales, les chauffeurs ont décidé de porter des brassards rouges à partir de ce lundi, en signe de protestation.

Malick Diop, secrétaire national du Mouvement Dolel Transport, a exprimé son indignation face à la situation. « C’est inadmissible. Nous sommes dans un désarroi total. Le système de transport est en crise à cause de ces plateformes qui bafouent les lois et règlements du pays », a-t-il déclaré.

Selon lui, les autorités, du président de la République au ministre des Transports Yankhoba Diémé, sont coupables d’un « mutisme complice », en restant silencieuses face aux revendications des chauffeurs.

Les chauffeurs reprochent à ces plateformes numériques d’opérer sans se conformer aux exigences légales du Sénégal, ce qui crée une situation de concurrence déloyale. En effet, les chauffeurs traditionnels doivent s’acquitter de nombreuses taxes, obtenir des licences et respecter des règles strictes, alors que les plateformes ne subiraient pas les mêmes contraintes.

Modou Seck, président du Regroupement des Taxis Urbains, explique que le métier de chauffeur de taxi devient de plus en plus difficile. « Tout le monde sait que le métier de taxi ne rapporte pas beaucoup, mais nous faisons des efforts pour être en règle, avec nos licences et nos permis. Ces plateformes nous empêchent de travailler correctement. Nous ne pouvons plus payer nos assurances ni rembourser nos prêts bancaires. »

Les chauffeurs dénoncent une situation où ils sont poussés à l’endettement et peinent à maintenir leur activité.

Face à ce qu’ils considèrent comme une impasse judiciaire, les chauffeurs de taxis ont décidé de passer à l’action. À partir de lundi 13 janvier, les chauffeurs arboreront des brassards rouges pendant 48 heures, une initiative qu’ils qualifient de « symbole universel de mécontentement ».

Une conférence de presse est également prévue le mercredi 15 janvier pour annoncer de nouvelles mesures de protestation, si les autorités ne prennent pas des décisions concrètes d’ici là.

Les chauffeurs de taxis demandent aux autorités de protéger les acteurs locaux en appliquant strictement les lois en vigueur et en interdisant les activités des plateformes numériques illégales.

« Nous ne sommes pas contre les innovations, mais elles doivent se conformer aux règles du pays. Si rien n’est fait, nous irons jusqu’à bloquer le transport urbain à Dakar et dans les autres régions », a averti Malick Diop.

Cette crise dans le secteur du transport urbain s’inscrit dans un débat plus large sur l’impact des plateformes numériques dans les économies africaines. Ces innovations, qui apportent de nouvelles opportunités aux consommateurs, rencontrent souvent des résistances de la part des acteurs traditionnels qui peinent à s’adapter aux nouvelles réalités du marché.

Dans plusieurs pays africains, les chauffeurs de taxis traditionnels ont mené des mouvements de protestation similaires, dénonçant une absence de régulation des plateformes numériques.

Le prochain rendez-vous judiciaire est prévu le 18 mars 2025. En attendant, la mobilisation des chauffeurs pourrait s’intensifier, mettant la pression sur les autorités sénégalaises pour qu’elles prennent des mesures concrètes afin d’apaiser les tensions.

Secteur primaire : Le syndicat des travailleurs dépose un préavis de grève

Les tensions montent dans le secteur primaire. Le syndicat des travailleurs du secteur des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires (MPIMP) a déposé, ce mercredi 8 janvier 2025, un préavis de grève pour dénoncer le non-respect des engagements pris par le gouvernement lors des négociations de décembre 2022.

Dans un communiqué parvenu à Seneweb, les syndicalistes réclament l’amélioration de leurs conditions de travail et mettent en garde les autorités contre un durcissement de leur mouvement si leurs revendications ne sont pas prises en compte avant le 7 février prochain.

Le syndicat dénonce notamment les disparités salariales entre les agents du secteur des pêches et les autres fonctionnaires de la Fonction publique, ainsi que l’absence de perspectives de carrière pour les agents contractuels. Parmi les principales revendications figurent :

  • La mise en place d’un fonds commun destiné à améliorer les revenus des agents.
  • La généralisation de l’indemnité de logement à l’ensemble des fonctionnaires du secteur primaire.
  • L’octroi d’une indemnité de risque à tous les agents du ministère des Pêches, compte tenu des dangers auxquels ils sont exposés dans l’exercice de leurs fonctions.
  • L’intégration des contractuels dans la Fonction publique pour assurer la stabilité de leur emploi.

Les travailleurs déplorent également l’insuffisance des moyens logistiques dans tout le département, ce qui handicape leurs activités sur le terrain.

Les revendications du syndicat s’inscrivent dans le cadre d’un protocole d’accord signé le 1er décembre 2022 entre le ministère de la Fonction publique et les syndicats du secteur primaire. Cet accord portait sur l’octroi de 60% du montant initial des indemnités réclamées par les agents, avec la promesse de créer un comité technique chargé d’étudier la faisabilité d’un fonds commun dans le secteur.

Cependant, selon le syndicat, aucune avancée concrète n’a été enregistrée depuis la signature de cet accord. Le gouvernement est accusé de ne pas tenir ses promesses, malgré l’engagement pris devant les partenaires sociaux.

Si leurs demandes ne sont pas satisfaites d’ici au 7 février prochain, les travailleurs du secteur primaire menacent d’entrer en grève illimitée.

Selon un responsable syndical joint par téléphone, « les agents du secteur des pêches jouent un rôle crucial dans l’économie nationale, notamment en matière de sécurité maritime, de contrôle des ressources halieutiques et d’encadrement des activités portuaires. Il est inadmissible que ces professionnels soient laissés-pour-compte, malgré les risques qu’ils encourent au quotidien ».

La menace de grève inquiète les acteurs économiques, notamment les professionnels de la pêche artisanale et industrielle, qui craignent un blocage des activités portuaires en cas de paralysie des services.

Le secteur primaire, notamment les pêches, occupe une place stratégique dans l’économie sénégalaise, avec une contribution significative au PIB national et à l’emploi des jeunes. Toute perturbation pourrait avoir de graves conséquences sur l’approvisionnement du marché local en produits halieutiques, ainsi que sur les exportations vers les marchés internationaux.

Face à cette situation, le gouvernement est attendu sur sa capacité à désamorcer la crise. Des négociations avec le syndicat pourraient être entamées dans les prochains jours pour éviter une grève qui risque de perturber durablement les activités du secteur.

Santé : Hawa Ly limogée de son poste de Coordinatrice de la cellule de communication du ministère

Moins d’un an après sa prise de fonction, Hawa Ly a été déchargée de ses responsabilités en tant que Coordinatrice de la Cellule de Communication du Ministère de la Santé et de l’Action sociale. La décision a été officialisée ce mardi 7 janvier 2025 par les autorités du ministère.

Hawa Ly, qui avait été nommée à ce poste stratégique dans le cadre du renforcement des relations entre le ministère et les médias, n’aura donc passé que quelques mois à la tête de la cellule de communication. Ce limogeage est intervenu alors que le ministère est en pleine gestion de dossiers sensibles, notamment la campagne nationale de vaccination contre plusieurs maladies et la lutte contre les épidémies saisonnières.

Pour remplacer Hawa Ly, le ministère a porté son choix sur le docteur Amadou Sow, médecin de formation et spécialiste en communication institutionnelle. Diplômé en médecine avec une expertise avérée dans la gestion des stratégies de communication en milieu hospitalier, Amadou Sow apporte un profil technique combinant médecine et communication, un atout majeur dans le contexte actuel où la vulgarisation des messages sanitaires est essentielle.

Aucune explication officielle n’a été donnée sur les raisons précises de ce limogeage. Cependant, des sources internes évoquent des dysfonctionnements dans la coordination de la cellule de communication et une absence de résultats probants dans la gestion de certaines campagnes médiatiques du ministère.

Selon un collaborateur sous couvert d’anonymat, « le ministère souhaite renforcer la cellule avec un profil plus technique, capable de mieux vulgariser les politiques publiques en matière de santé ».

Le limogeage de Hawa Ly intervient dans un contexte de réorganisation interne au sein du Ministère de la Santé et de l’Action sociale. Le ministre, soucieux d’améliorer la gestion de la communication de crise, veut s’entourer de profils plus expérimentés pour répondre aux défis actuels liés à la santé publique, notamment la gestion des épidémies, les campagnes de sensibilisation et la promotion des politiques sanitaires du gouvernement.

Cette décision pourrait également s’inscrire dans une logique de changement stratégique visant à améliorer l’image du ministère auprès des populations et des partenaires techniques et financiers.

Depuis l’annonce de son limogeage, Hawa Ly n’a pas encore réagi publiquement. Connue pour sa discrétion, elle pourrait s’exprimer dans les prochains jours pour clarifier les circonstances de son départ et évoquer ses projets futurs.

Clinique de la Madeleine : Le procès du bébé calciné renvoyé au 14 avril

Le tribunal correctionnel de Dakar a évoqué, ce lundi, le dossier du bébé mort calciné à la clinique de la Madeleine. Mais l’affaire, qui suscite une vive émotion au Sénégal depuis l’éclatement du scandale en 2023, n’a pas été jugée sur le fond. Le juge a décidé de renvoyer le procès en audience spéciale au 14 avril 2025, pour permettre une meilleure organisation des débats.

Cette décision a été prise en raison de la complexité du dossier, qui implique plusieurs prévenus, notamment le directeur de la clinique et certains membres du personnel médical.

Le directeur de la clinique de la Madeleine, ainsi que plusieurs de ses collaborateurs, sont poursuivis pour homicide involontaire, négligence ayant conduit à la mort d’un nourrisson, et complicité. Ces charges font suite à un incident dramatique survenu dans l’établissement de santé de luxe, situé à Dakar, où un bébé aurait été oublié dans une couveuse, entraînant sa mort par calcination.

Après l’ouverture de l’enquête, les mis en cause avaient été placés sous mandat de dépôt. Mais après plusieurs mois de détention préventive, ils ont tous bénéficié d’une liberté provisoire, en attendant leur jugement.

L’affaire du bébé calciné à la clinique de la Madeleine a provoqué une onde de choc dans le pays, soulevant des questions sur les standards de sécurité dans les établissements de santé privés. De nombreux Sénégalais ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une négligence inacceptable de la part de professionnels de santé.

Les parents de la victime, visiblement encore éprouvés, continuent de réclamer justice pour leur enfant. Plusieurs organisations de défense des droits humains et des associations de patients suivent également le dossier de près, exigeant que les responsabilités soient clairement établies.

Le renvoi du procès au 14 avril prochain laisse aux avocats de la défense et aux parties civiles le temps de préparer leurs plaidoiries. Ce procès s’annonce comme un moment clé, non seulement pour les familles des victimes, mais aussi pour le secteur médical au Sénégal.

Le tribunal devra trancher sur plusieurs points sensibles :

  • La responsabilité directe de la clinique et de ses agents dans la mort du bébé.
  • Les normes de sécurité appliquées dans les établissements de santé privés.
  • Les répercussions de cette affaire sur la confiance des Sénégalais envers le système de santé.

Ce procès pourrait également ouvrir la voie à des réformes réglementaires dans le secteur de la santé, notamment en ce qui concerne la surveillance des cliniques privées et le contrôle des équipements médicaux sensibles, tels que les couveuses.

Selon des sources proches du dossier, le juge a préféré renvoyer l’audience pour éviter une précipitation dans le traitement de cette affaire complexe. Le tribunal souhaite garantir que toutes les parties puissent s’exprimer et que le dossier soit examiné dans les moindres détails.

Ziguinchor : Les Jakartamen étalent leur colère

Les conducteurs de motos Jakarta, communément appelés « Jakartamen », ont manifesté leur ras-le-bol dans les rues de Ziguinchor, au sud du Sénégal. Cette colère est dirigée contre les lourdeurs administratives liées à la régularisation de leur activité. Ils dénoncent notamment les exigences d’immatriculation, le port obligatoire du casque, ainsi que la détention d’une assurance, des mesures jugées trop coûteuses et inadaptées à leur réalité socio-économique.

Les Jakartamen ont sillonné les principales artères de la ville de Ziguinchor pour exprimer leur mécontentement. La manifestation a pris d’assaut des lieux stratégiques tels que le service des mines, la perception municipale, la place Bambaya et le rond-point Aline Sitoé Diatta. Le cortège, bruyant et déterminé, a attiré l’attention des riverains et des autorités locales.

Ansoumana Badji, président de l’Association des conducteurs de motos Jakarta, a pris la parole devant les manifestants. Entouré de ses camarades, il a dénoncé les « multiples démarches » exigées pour la formalisation de leur activité. Selon lui, ces procédures sont non seulement fastidieuses, mais aussi financièrement inaccessibles pour la plupart des conducteurs de motos.

Parmi les griefs exprimés par les Jakartamen figure le coût global de la régularisation. Selon les manifestants, les frais d’immatriculation, d’assurance et d’acquisition des casques imposent une charge financière bien trop lourde pour leur pouvoir d’achat.

« Nous ne sommes pas contre la régularisation, mais les autorités doivent prendre en compte nos conditions de vie. La plupart des conducteurs de Jakarta n’ont pas les moyens de supporter ces coûts. Cela risque de mettre beaucoup de personnes au chômage », a déclaré Ansoumana Badji.

Les motos Jakarta jouent un rôle crucial dans le transport urbain et périurbain à Ziguinchor. Elles sont le moyen de transport privilégié des populations locales, en raison de leur rapidité et de leur accessibilité.

Cependant, les autorités locales souhaitent formaliser ce secteur pour améliorer la sécurité routière et garantir une meilleure protection des usagers de la route. Cette formalisation passe par des mesures que les Jakartamen jugent aujourd’hui trop contraignantes.

Face à cette situation, les Jakartamen appellent à l’ouverture d’un dialogue avec les autorités locales. Ils espèrent que les responsables municipaux, le gouverneur et les services des mines pourront prendre en compte leurs doléances afin d’adapter les mesures de formalisation à leur réalité.

« Nous demandons une rencontre avec le maire et le gouverneur pour trouver une solution consensuelle. Nous sommes ouverts au dialogue, mais il faut que cela se fasse dans le respect de nos conditions de vie », a conclu Ansoumana Badji.

Triste virée mortelle : les “Blowmen” de la VDN 3 devant la justice

L’accident tragique survenu le 27 décembre 2023 sur la VDN 3, à Guédiawaye, a plongé le Sénégal dans la stupeur. Ce drame, impliquant un groupe de jeunes surnommé les “Blowmen”, a coûté la vie à Mamadou Konté, un mécanicien de 19 ans. Aujourd’hui, les sept membres de cette bande, dont le conducteur et artiste Ismaila Camara, répondent de leurs actes devant le tribunal de Pikine-Guédiawaye.

La soirée du 27 décembre devait être un moment de fête pour Ismaila Camara, musicien de 21 ans, et ses amis. À bord d’une Ford Taurus louée, le groupe, composé de trois garçons et trois filles, s’était lancé dans une virée nocturne, animée par de la musique forte, des acrobaties dangereuses au volant et la consommation de substances illicites.

Selon L’Observateur, la situation a basculé lorsque, roulant à une vitesse de 80-90 km/h avec un pneu de secours défectueux, Ismaila Camara a perdu le contrôle de son véhicule près du palais de justice de Pikine-Guédiawaye. Mamadou Konté, un piéton présent sur les lieux, a été violemment percuté et traîné sur 300 mètres. L’impact a été fatal, laissant la communauté locale sous le choc.

L’enquête a révélé les circonstances aggravantes entourant l’accident. Ismaila Camara, qui conduisait sous l’emprise de benzodiazépines et d’ecstasy, est accusé d’homicide involontaire et de mise en danger de la vie d’autrui. Les analyses toxicologiques ont confirmé la consommation de drogues par le conducteur et deux de ses complices, Amady Ba et Issa Mballo.

Le tribunal de Pikine-Guédiawaye a requis une peine de cinq ans de prison ferme et une amende de 500 000 FCFA contre Ismaila Camara. Ses deux complices masculins risquent également six mois de prison ferme pour complicité d’homicide involontaire et usage de stupéfiants. Les trois jeunes filles présentes dans le véhicule ont, quant à elles, été relaxées, leur implication directe dans les faits n’ayant pas été établie.

Ce procès, suivi avec attention, met en lumière les dangers liés aux comportements irresponsables et à la consommation de substances illicites parmi une partie de la jeunesse sénégalaise. La famille de Mamadou Konté, absente à l’audience, réclame justice pour leur fils, victime innocente d’une soirée qui aurait dû rester festive.

Le délibéré de cette affaire dramatique est attendu pour le 10 janvier. En attendant, elle reste un rappel brutal des conséquences irréversibles de l’insouciance et de l’irresponsabilité sur la route, interpellant à la fois les jeunes et les autorités sur la nécessité de prévenir de telles tragédies.

Pastef : Tensions internes entre Fadilou Keïta et Ansou Sambou sur fond de divergences politiques

Le parti Pastef-Les Patriotes traverse une nouvelle zone de turbulences marquée par des tensions internes. Fadilou Keïta, directeur de campagne d’Ousmane Sonko lors des élections législatives du 17 novembre dernier, se retrouve au cœur d’une vive controverse. Sa récente déclaration concernant la nomination d’Aoua Bocar Ly Tall à la présidence du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a suscité une riposte cinglante de la part d’Ansou Sambou, cadre influent du parti.

Dans une déclaration publique, Fadilou Keïta a exprimé ses préoccupations quant à l’avenir du « Projet » porté par Pastef-Les Patriotes. Selon lui, ce projet, bien que symbolisé par la figure emblématique d’Ousmane Sonko, ne devrait pas se réduire uniquement à sa personne. « Au-delà de nos erreurs, ce qui s’est passé hier me semble extrêmement grave pour la viabilité du Projet pour lequel nous nous battons. Ce Projet ne peut pas se résumer à la seule personne d’Ousmane Sonko même s’il en est le porte-étendard », a-t-il déclaré, ajoutant que les positions au sein du parti ne sont pas octroyées par mérite personnel mais par une implication collective.

Ces propos n’ont pas manqué de faire réagir Ansou Sambou, qui a vertement critiqué Fadilou Keïta à travers des déclarations relayées par Les Échos. Selon lui, les affirmations de Keïta sur sa légitimité et son engagement au sein du parti sont infondées. « Venir à Pastef en janvier 2019 et dire que ta position ne t’a pas été offerte, c’est faux. Cette position t’a été offerte gracieusement et sans mérite », a rétorqué Sambou.

Poursuivant son attaque, il a ajouté que Keïta n’était pas parmi les plus compétents ni les plus engagés lors de son arrivée dans le parti. « Si c’est la compétence, tu es parmi les moins capés ! Si c’est l’engagement et le mérite, tu es le dernier arrivé. » Sambou a également rappelé que les nominations au sein des instances de Pastef, y compris celle de Keïta au cabinet politique d’Ousmane Sonko en 2022, n’ont pas suivi de processus électoral ou compétitif, mais relevaient plutôt de décisions discrétionnaires du leader du parti.

Cette confrontation publique entre deux figures de Pastef révèle des tensions latentes au sein du parti. Alors que certains membres appellent à une unité autour d’Ousmane Sonko et de son projet politique, d’autres remettent en question les pratiques internes et la gouvernance du parti.

Ces divergences interviennent dans un contexte déjà délicat pour Pastef, marqué par des défis politiques et judiciaires auxquels Ousmane Sonko est confronté. Si ces tensions internes ne sont pas rapidement apaisées, elles pourraient affecter la cohésion du parti et compromettre ses ambitions électorales futures.

Affaire Ndiaga Diouf : Barthélémy Dias solde les 25 millions FCFA de dommages et intérêts avec l’aide de sa famille

L’affaire Ndiaga Diouf, qui a marqué la sphère politico-judiciaire sénégalaise depuis plus d’une décennie, connaît un nouveau tournant. Selon les informations rapportées par L’Observateur, la famille de feu Ndiaga Diouf a récemment reçu un chèque de 25 millions FCFA, correspondant au montant des dommages et intérêts que Barthélémy Dias avait été condamné à verser dans le cadre de cette affaire. Ce règlement met un terme à une longue procédure judiciaire.

Le chèque a été remis par les avocats de Barthélémy Dias à Me Pape Mor Niang, avocat de la famille de la victime. Toutefois, ce processus n’a pas été exempt de tensions. Selon Me Niang, la famille Ndiaga Diouf a accepté ce règlement malgré des doutes initiaux. « C’était un coup de communication, car la famille avait du mal à comprendre le processus », a-t-il déclaré. Ce paiement, bien qu’attendu depuis des années, a été perçu comme une étape nécessaire pour clore un chapitre douloureux.

Pour rappel, Ndiaga Diouf avait perdu la vie en décembre 2011 lors de l’attaque de la mairie de Mermoz/Sacré-Cœur. Barthélémy Dias, alors maire de cette commune, avait été condamné en première instance pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort, une peine confirmée en appel et en cassation. En plus de sa peine d’emprisonnement de deux ans, dont six mois ferme, Barthélémy Dias avait été condamné à verser 25 millions FCFA à la famille de la victime.

Si ce paiement marque une avancée dans l’exécution de la décision judiciaire, il met également en lumière les contraintes financières actuelles de Barthélémy Dias. Toujours selon L’Observateur, c’est sa sœur qui aurait pris en charge ce montant, en raison de l’absence de ressources saisissables sur les comptes de l’ex-maire. L’huissier mandaté pour l’exécution de la décision judiciaire n’avait trouvé ni comptes bancaires actifs ni biens matériels à saisir. Cette situation reflète une réalité financière délicate pour l’ancien maire de Dakar, aujourd’hui sous pression.

L’affaire Ndiaga Diouf demeure l’un des dossiers les plus symboliques des tensions politiques et sociales au Sénégal. La mort de ce jeune homme, intervenue dans un contexte de violence politique, avait suscité une vive indignation. Elle avait également placé Barthélémy Dias au centre des débats, faisant de lui une figure controversée.

Malgré le paiement des dommages et intérêts, cette affaire continue de diviser l’opinion publique. Pour la famille de Ndiaga Diouf, ce règlement financier ne pourra jamais compenser la perte d’un être cher. « C’est un dénouement, mais la douleur reste intacte », aurait confié une source proche de la famille.

Cette étape judiciaire, bien qu’importante, ne met pas totalement fin aux débats autour de l’exécution des décisions de justice et de la responsabilité des acteurs politiques dans ce genre d’affaires. Ce règlement illustre une fois de plus la complexité de cette affaire emblématique, qui continue de résonner au-delà des cercles judiciaires.

Ousmane Sonko répond à Macron : « Le Sénégal est un pays libre et souverain »

Le Président Emanuel Macron a affirmé aujourd’hui que le départ annoncé des bases français aurait été négocié entre les pays africains qui l’ont décrété et la France.

Il poursuit en estimant que c’est par simple commodité et par politesse que la France a consenti la primeur de l’annonce à ces pays africains.

Je tiens à dire que, dans le cas du Sénégal, cette affirmation est totalement erronée.
Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu à ce jour et la décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté , en tant que pays libre, indépendant et souverain.

Il déclare, enfin, « qu’aucun pays africain ne serait aujourd’hui souverain, si la France ne s’était déployée ». Constatons que la France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté.

Bien au contraire, elle a souvent contribué à déstabiliser certains pays africains comme la lybie avec des conséquences désastreuses notées sur la stabilité et la sécurité du Sahel.

C’est enfin le lieu de rappeler au Président Macron que si les soldats Africains, quelquefois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s’étaient pas déployés lors la deuxième guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut être aujourd’hui encore, Allemande.

Vive polémique suscitée par ses positions politiques passées : Raki Kane démissionne pour « mettre à l’aise l’Autorité »

Raki Kane a annoncé sa démission de ses fonctions de Secrétaire Exécutif de la Commission d’Évaluation, d’Appui et de Coordination des Startups au Sénégal (Sénégal Connect Startup), suite à la vive polémique générée par la publication de ses positions politiques passées. Dans une lettre adressée au président de la République, Raki Kane a exprimé sa gratitude envers l’ancien chef de l’État, Macky Sall, pour la confiance qu’il lui avait accordée et a souligné l’honneur qu’il a eu à contribuer au développement de l’entrepreneuriat et de l’innovation au Sénégal.

Madame Kane a précisé que sa décision visait à « mettre à l’aise l’Autorité », tout en alléguant que la situation politique entourant les clarifications publiques faites par le Premier Ministre Ousmane Sonko, concernant ses déclarations passées, a rendu nécessaire cette démission. Selon elle, ce geste était un acte de responsabilité, permettant ainsi à l’Autorité de poursuivre son travail dans de meilleures conditions, sans distraction ni malentendu.

Dans son message, Raki Kane a également mis en avant ses réalisations au sein de la Commission, notamment l’opérationnalisation de la loi « STARTUP ACT ». Elle a salué les avancées réalisées, telles que la mise en place de la plateforme d’enregistrement et de labellisation des startups, qui ont facilité l’essor du secteur au Sénégal. Elle a également remercié les employés de la Commission pour leur engagement et leur contribution au succès de ces initiatives, et a exprimé sa fierté d’avoir été un acteur clé dans ce processus.

La démission de Raki Kane intervient dans un contexte de tensions politiques, et son geste, bien qu’issu d’une démarche de responsabilité, souligne la complexité des relations entre engagement politique et fonction publique dans le cadre du développement du pays.

Présence militaire française en Afrique : une réorganisation sous tension

La France revoit sa présence militaire en Afrique. Le président Emmanuel Macron a annoncé, lors d’un discours devant ses ambassadeurs, une réduction significative des effectifs militaires français sur le continent, une décision qui suscite des réactions variées selon les pays concernés. Si certains États africains ont accueilli favorablement cette mesure, d’autres y voient une opportunité de consolider leur souveraineté en mettant fin à une présence héritée de l’époque coloniale.

De plusieurs milliers de soldats en 2021, le dispositif militaire français en Afrique comptera quelques centaines d’hommes d’ici 2025. Ces effectifs seront essentiellement concentrés sur des missions de formation et d’appui logistique, marquant ainsi une rupture avec les opérations militaires directes menées ces dernières années.

« Nous avons proposé aux chefs d’État africains de réorganiser notre présence. Comme on est très polis, on leur a laissé la primauté de l’annonce. Et parfois, il a fallu pousser », a déclaré Emmanuel Macron.

Cette réorganisation varie toutefois selon les pays. Voici un tour d’horizon des principales évolutions :

Le cas des pays sahéliens : Burkina Faso, Mali et Niger

Dans les pays du Sahel, les relations avec Paris se sont considérablement dégradées. Accueillies comme des forces de libération en 2013 lors de l’opération Serval au Mali, les troupes françaises ont vu leur légitimité contestée à la suite de plusieurs coups d’État militaires.

À Bamako, la junte dirigée par Assimi Goïta a opté pour un partenariat militaire avec le groupe russe Wagner. Le retrait des 2.400 militaires français a été acté en février 2022.

Au Burkina Faso, la dénonciation de l’accord relatif au statut des forces françaises a conduit au départ précipité des troupes en janvier 2023.

Quant au Niger, les militaires français ont été contraints de quitter le pays en décembre 2023, quelques mois après le coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum.

Tchad : fin de soixante ans de coopération militaire

Le Tchad était jusqu’à présent le principal point d’ancrage de la France au Sahel. Cependant, fin novembre 2024, les autorités tchadiennes ont également demandé le retrait des troupes françaises, mettant fin à six décennies de coopération militaire.

Environ 1.000 militaires français étaient stationnés au Tchad. Ce chiffre a rapidement diminué avec le départ des avions de chasse et la rétrocession de la base de Faya-Largeau aux forces armées tchadiennes.

Sénégal : une rupture annoncée

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a surpris de nombreux observateurs en annonçant fin novembre 2024 la fermeture des bases militaires françaises sur le sol sénégalais. Selon lui, cette présence est incompatible avec la souveraineté nationale.

« La fin de toutes les présences militaires étrangères au Sénégal sera effective dès 2025 », a-t-il affirmé lors de ses vœux du Nouvel An.

Les effectifs militaires français au Sénégal sont déjà passés de 500 à un peu plus de 200 hommes en 2024, une réduction qui devrait se poursuivre jusqu’à leur départ total.

Côte d’Ivoire : un retrait concerté

En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a annoncé la rétrocession du camp du 43e BIMA (bataillon d’infanterie de marine) de Port-Bouët à l’armée ivoirienne dès janvier 2025.

Toutefois, les relations entre Paris et Abidjan restent cordiales. Le retrait des troupes se fait de manière concertée, et une capacité d’accueil minimale sera maintenue en cas de déploiement futur.

Gabon : une présence réduite mais maintenue

Au Gabon, malgré le coup d’État qui a renversé Ali Bongo en 2023, les relations avec la France sont restées stables. Le nombre de militaires français a progressivement diminué, passant de 400 à 200 hommes. Leur mission est désormais axée sur la formation des forces locales.

Djibouti : le dernier bastion

Avec 1.500 hommes stationnés, Djibouti reste la plus importante base militaire française à l’étranger. Les accords militaires entre les deux pays ont été renouvelés en juillet 2024, confirmant la volonté de maintenir cette présence stratégique dans la Corne de l’Afrique.

La réorganisation du dispositif militaire français en Afrique marque la fin d’une époque où Paris jouait un rôle prépondérant dans la sécurité du continent. Si certains pays africains saluent cette décision comme un pas vers une pleine souveraineté, d’autres craignent un vide sécuritaire susceptible de profiter aux groupes armés et aux puissances concurrentes comme la Russie.

Thierno Bocoum fustige la gestion des 108 millions F CFA par Ousmane Sonko : « Il confond les comptes de Pastef et ceux de l’État »

Thierno Bocoum, leader du mouvement Agir, est monté au créneau pour dénoncer la gestion des 108 millions F CFA annoncés par le Premier ministre Ousmane Sonko en faveur des militants de Pastef blessés lors des récentes manifestations. Dans une vidéo diffusée par Seneweb, l’opposant a exprimé son désaccord face aux explications fournies par le chef du gouvernement.

Selon Thierno Bocoum, les déclarations d’Ousmane Sonko montrent une confusion inquiétante entre les finances publiques et les comptes du parti Pastef. « Les explications d’Ousmane Sonko révèlent une confusion entre les comptes de son parti et ceux de l’État. L’État ne fonctionne pas ainsi. On ne doit pas prendre l’argent des contribuables et le distribuer à des militants blessés », a-t-il martelé.

Le chef de file d’Agir a rappelé que les ressources publiques doivent être gérées avec rigueur et transparence, conformément aux principes de bonne gouvernance. « Ce n’est pas parce que des militants de votre parti ont été blessés qu’il faut puiser dans les caisses de l’État pour les indemniser », a-t-il critiqué.

L’ancien député a également mis en avant d’autres urgences auxquelles l’État devrait répondre, notamment les difficultés économiques que traverse le pays. « Est-ce que l’État va débloquer de l’argent pour les personnes qui ont perdu leur emploi dans le secteur du BTP, ou pour les Sénégalais affectés par la situation économique ? Il y a des cas urgents parmi eux », s’est-il interrogé.

Thierno Bocoum estime que la démarche du Premier ministre donne l’impression qu’il existe un « État dans l’État », dirigé par Pastef. « Il ne peut pas y avoir d’État Pastef dans ce pays. Nous sommes dans une République, et les règles doivent être les mêmes pour tous », a-t-il déclaré.

Pour le leader d’Agir, une enquête indépendante devrait être ouverte afin de faire la lumière sur les conditions d’attribution des indemnités et d’établir qui sont les bénéficiaires légitimes. « Il faut clarifier cette situation. L’argent du contribuable appartient aux Sénégalais, pas à un parti politique », a-t-il affirmé.

Thierno Bocoum a également pointé du doigt la posture du Premier ministre et de ses alliés, qu’il juge inquiétante. « La gestion des fonds publics ne peut pas se faire de manière opaque. Nous exigeons de la transparence et de la rigueur dans la gestion des deniers publics », a-t-il conclu.

L’affaire des 108 millions F CFA continue de faire des vagues sur la scène politique sénégalaise. Alors que le gouvernement justifie cette enveloppe par la nécessité de prendre en charge les militants blessés lors des manifestations, l’opposition dénonce une gestion partisane des fonds publics.

Violences électorales à Saint-Louis : Me El Hadj Diouf réclame une enquête impartiale sur la mort de Bassirou Diop

Le tribunal de Saint-Louis a rendu son verdict dans le cadre du procès des 81 prévenus arrêtés lors des violences électorales qui ont marqué la campagne des législatives anticipées. Si le délibéré était attendu, l’affaire a pris une tournure dramatique avec la mort en détention de Bassirou Diop, l’un des détenus. Une situation qui suscite une vive indignation chez la défense, représentée par Me El Hadj Diouf, qui exige la tenue d’une enquête indépendante pour faire la lumière sur les circonstances de ce décès.

Bassirou Diop est décédé le 7 décembre dernier alors qu’il était toujours en détention, malgré son jugement. Selon Me El Hadj Diouf, l’arrestation musclée de son client, suivie d’une détention prolongée, constitue une violation flagrante de ses droits fondamentaux.

S’exprimant devant la presse, l’avocat a dénoncé les conditions troubles entourant ce décès. « Nous déplorons profondément cette tragédie. Ce qui s’est passé est inacceptable. Nous demandons aux instances internationales et aux organisations de défense des Droits de l’Homme d’exiger une enquête neutre et impartiale », a martelé Me Diouf.

D’après le certificat de genre de mort, Bassirou Diop présentait des contusions au niveau de la tempe droite. Un détail qui alimente les soupçons de violences subies en détention. « Bien que la mort ait été officiellement qualifiée de ‘naturelle’, nous avons des raisons de penser qu’il y a eu des actes de torture. Peut-on vraiment parler d’une simple maladie cardiaque lorsqu’on observe des traces évidentes de violence ? Un seul coup peut suffire à provoquer une crise cardiaque chez une personne fragile », a souligné l’avocat.

Le procès des 81 individus poursuivis pour violences électorales a été l’un des plus médiatisés dans la région nord du Sénégal. Les violences avaient éclaté au cours de la campagne pour les législatives anticipées, plongeant Saint-Louis dans un climat de tensions politiques extrêmes.

Cependant, la détention prolongée des prévenus après leur jugement a été fortement critiquée par les avocats de la défense, qui y voient une manœuvre politique visant à museler les opposants. « Nous sommes dans un État de droit. Toute personne jugée doit voir sa situation clarifiée dans les meilleurs délais. Maintenir quelqu’un en détention sans justification valable est une atteinte à la liberté individuelle », a rappelé Me El Hadj Diouf.

Le décès de Bassirou Diop en détention ne fait qu’aggraver cette situation. Pour la défense, il est urgent de mener des investigations approfondies pour établir les responsabilités. « Le Sénégal ne peut se permettre de voir son image ternie par des cas de torture ou de mauvais traitements en prison. Nous devons être exemplaires dans la protection des droits humains », a ajouté l’avocat.

Face à la gravité de la situation, Me El Hadj Diouf a appelé les organisations internationales de défense des Droits de l’Homme à intervenir. Il souhaite que des experts neutres soient mobilisés pour enquêter sur les circonstances de la mort de Bassirou Diop.

Plusieurs ONG locales ont déjà exprimé leur préoccupation face aux conditions de détention dans les prisons sénégalaises. Elles dénoncent des traitements dégradants et un manque de suivi médical des détenus.

La mort de Bassirou Diop pourrait devenir un cas emblématique de la lutte pour une réforme des conditions carcérales au Sénégal. Pour Me Diouf, il est impératif que des mesures soient prises pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise. « Il est temps que la lumière soit faite sur cette affaire. Il en va de la crédibilité de notre justice et du respect des droits fondamentaux », a-t-il conclu.

Alors que le verdict du procès des 81 prévenus vient de tomber, la défense ne compte pas baisser les bras. Me El Hadj Diouf envisage de porter l’affaire devant les juridictions internationales si une enquête impartiale n’est pas ouverte rapidement au Sénégal.

Saint-Louis : verdict attendu lundi dans le procès des gardes du corps de « Sam sa Kaddu »

Le tribunal de Grande instance de Saint-Louis rendra, ce lundi 8 janvier 2025, son verdict dans le procès des 80 personnes arrêtées après les violences survenues lors du passage de la caravane de la coalition d’opposition « Sam sa Kaddu » dans la ville, pendant la campagne électorale des législatives de novembre dernier.

Les prévenus, majoritairement des membres du service de sécurité de la caravane, sont poursuivis pour plusieurs infractions, notamment « vol avec violence », « voie de fait », « port illégal d’armes » et « violation des arrêtés ministériels » interdisant certaines manifestations publiques.

Les incidents remontent au 5 novembre 2024, lorsque la caravane de Sam sa Kaddu traversait le marché de Sor, à Saint-Louis. Des échauffourées avaient éclaté entre les gardes du corps de la coalition et des commerçants qui scandaient le nom d’Ousmane Sonko, tête de liste du parti au pouvoir, Union pour la République (UPR). Ces affrontements avaient fait plusieurs blessés graves parmi les commerçants.

Selon les témoignages recueillis par le tribunal, les préposés à la sécurité de Sam sa Kaddu auraient réagi avec violence aux provocations verbales des commerçants. Certains d’entre eux sont accusés d’avoir brandi des armes blanches et de s’être livrés à des actes de vandalisme contre les étals du marché.

Le procureur de la République avait requis des peines allant de deux à cinq ans de prison ferme contre les principaux prévenus. Il avait également demandé la relaxe de certains accusés, estimant que leur implication dans les faits reprochés n’était pas établie.

Ce procès a pris une dimension hautement politique, car la coalition Sam sa Kaddu incarne l’opposition radicale au régime de Bassirou Diomaye Faye. Plusieurs responsables de l’opposition dénoncent une tentative d’intimidation contre leurs militants.

Lors de son passage à Saint-Louis, la caravane de Sam sa Kaddu était conduite par le leader de la coalition, Cheikh Fall, qui avait promis de rétablir les libertés publiques s’il obtenait une majorité à l’Assemblée nationale.

La défense des prévenus, quant à elle, plaide la provocation des commerçants, estimant que les gardes du corps n’ont fait que réagir pour protéger la caravane d’un éventuel débordement.

Le verdict attendu ce lundi pourrait avoir des répercussions importantes, non seulement pour les familles des accusés, mais aussi sur le climat politique à Saint-Louis, où les tensions restent vives depuis les événements.

La coalition Sam sa Kaddu a d’ores et déjà annoncé qu’elle tiendra une conférence de presse après le verdict pour réagir à la décision du tribunal.

Transport : Vers une réforme du permis de conduire et l’introduction du permis à points cette année, selon Yankhoba Diémé

Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, a annoncé de grandes réformes dans le secteur des transports au Sénégal, notamment l’introduction d’un système de permis à points en 2025. Invité de l’émission En Vérité sur Radio Sénégal, il a abordé plusieurs enjeux liés à la sécurité routière, la réglementation des motos et la modernisation du permis de conduire.

Selon le ministre, la réforme du permis de conduire vise à renforcer la discipline et la sécurité sur les routes sénégalaises. Le système de permis à points permettra de sanctionner les infractions routières par un retrait progressif de points jusqu’à l’annulation du permis. Cette réforme, déjà en concertation avec les acteurs du secteur, devrait entrer en vigueur au courant de l’année 2025. Yankhoba Diémé a insisté sur l’importance d’un contrôle rigoureux du processus de délivrance des permis de conduire. Il a notamment évoqué la nécessité de sécuriser chaque étape, depuis l’apprentissage en auto-école jusqu’à l’examen final.

En parallèle, le ministre a annoncé une réglementation des motos, largement utilisées dans le pays, notamment à Dakar et dans les zones urbaines. Bien que les motos représentent un enjeu économique important pour de nombreux jeunes, elles sont responsables d’un nombre préoccupant d’accidents de la circulation. Près de 23 % des décès liés aux accidents de la route sont dus à des motos, selon les chiffres présentés par le ministre.

Pour y remédier, le ministère prévoit l’introduction d’un système d’immatriculation obligatoire pour les motos, ainsi que l’application stricte du code de la route, incluant le port du casque, le respect des feux tricolores et la limitation de vitesse. Le ministre a annoncé que l’immatriculation sera gratuite pendant une période de trois mois pour encourager les propriétaires à se conformer à cette nouvelle mesure. Il a également souligné que les nouvelles règles entreront en vigueur dès la publication d’une circulaire.

Par ailleurs, Yankhoba Diémé a salué l’engagement des syndicats de conducteurs de deux-roues, qui ont exprimé leur volonté de collaborer avec les autorités pour améliorer la sécurité routière. Il a insisté sur la nécessité d’organiser ce mode de transport, qu’il considère comme un transport d’avenir.

En ce qui concerne la lutte contre la corruption dans le secteur des transports, le ministre a évoqué une collaboration étroite avec le ministère de l’Intérieur pour éradiquer ce fléau. Des mesures spécifiques seront bientôt rendues publiques, mais Yankhoba Diémé a déjà annoncé des initiatives visant à renforcer la discipline sur les routes et à promouvoir l’éducation à la sécurité routière dès le plus jeune âge, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale.

Le ministre a également abordé la question des aiguilleurs du ciel, qui ont exprimé leurs préoccupations concernant le manque d’effectifs et les difficultés liées à la gestion des plans de vol. Yankhoba Diémé a assuré que leurs revendications étaient prises en compte et qu’une rencontre serait organisée dans les prochains jours pour trouver des solutions adaptées.

En conclusion, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a réaffirmé la volonté du gouvernement de moderniser le secteur des transports au Sénégal. L’introduction du permis à points et la réglementation des motos s’inscrivent dans une stratégie visant à réduire le nombre d’accidents et à sécuriser les routes, tout en répondant aux préoccupations des acteurs du secteur.

Sédhiou : Le ministre de la Santé en tournée pour renforcer le système sanitaire régional

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, a entamé une tournée dans la région de Sédhiou ce vendredi 3 janvier 2025. Cette visite s’inscrit dans une dynamique de renforcement du système sanitaire régional et vise à apporter des réponses concrètes aux besoins de santé des populations du Sud.

Accompagné du Gouverneur de Sédhiou, des autorités locales et de ses collaborateurs, le ministre a été accueilli par une équipe cadre régionale et des habitants venus témoigner leur adhésion aux efforts gouvernementaux en matière de santé publique.

Lors de cette tournée, Dr Ibrahima Sy a rappelé l’importance d’une implication collective pour bâtir un système de santé résilient et performant. Il a salué le travail des agents de santé, des autorités locales, des partenaires techniques et des communautés dans la lutte pour l’amélioration de la couverture sanitaire.

Le ministre a également pris note des doléances des acteurs locaux, qui ont insisté sur les défis liés à l’accès aux soins de santé, au manque d’équipements médicaux et à l’insuffisance de personnel qualifié.

En réponse, Dr Sy a promis de mettre en œuvre des solutions adaptées aux réalités locales, tout en assurant un accompagnement continu de l’État pour répondre aux attentes des populations.

Dans le cadre de sa tournée, le ministre a procédé à la remise d’équipements destinés à renforcer les capacités des structures sanitaires locales. Parmi ces équipements figurent des tricycles et des motos pour le transport intégré des échantillons biologiques, un besoin crucial pour les centres de santé situés dans les zones enclavées.

Ces moyens de transport permettront de réduire les délais d’analyse et d’améliorer la prise en charge des patients, notamment dans les zones rurales de la région de Sédhiou.

Cette visite ministérielle s’inscrit dans le cadre du Plan Diomaye pour la Casamance, une initiative du président Bassirou Diomaye Faye visant à développer la région sud du Sénégal à travers des projets structurants dans les domaines de la santé, de l’éducation et des infrastructures.

Le ministre a réaffirmé la volonté du gouvernement de réduire les inégalités territoriales en matière d’accès aux services de santé. Le Plan Diomaye met particulièrement l’accent sur la modernisation des infrastructures sanitaires et le recrutement de personnel médical qualifié pour répondre aux besoins spécifiques des populations de la Casamance.

La tournée de Dr Ibrahima Sy à Sédhiou s’inscrit également dans la stratégie nationale Vision 2050, qui vise à faire du Sénégal un pays émergent, doté d’un système de santé performant et accessible à tous.

Le ministre a insisté sur la nécessité de réformer le secteur de la santé pour mieux répondre aux défis démographiques, aux changements climatiques et aux fluctuations économiques. Il a rappelé que le gouvernement entend accélérer les réformes pour garantir à chaque citoyen l’accès à des soins de qualité, quel que soit son lieu de résidence.

Les habitants de Sédhiou, tout en saluant la visite du ministre, ont exprimé leurs attentes concernant l’amélioration des services d’urgence, la disponibilité des médicaments, et le renforcement du personnel médical dans les postes de santé des zones rurales.

Critiques sur les nominations : Abba Mbaye exhorte Diomaye Faye à « réaffirmer son autorité »

Les récentes nominations effectuées par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, continuent de susciter des critiques au sein de PASTEF. Face à cette situation, Ababacar Abba Mbaye, ancien parlementaire et ancien membre du parti Taxawu Sénégal de Khalifa Sall, invite le chef de l’État à réaffirmer son autorité.

Invité de l’émission Grand Jury ce dimanche 5 janvier, Abba Mbaye a pris la défense du président de la République face aux attaques répétées des sympathisants de PASTEF. « Il faut que les patriotes arrêtent de critiquer systématiquement les décisions du président. Il est le président de tous les Sénégalais, pas uniquement celui de PASTEF », a-t-il déclaré au journaliste Georges Déthié Diop.

Parmi les nominations controversées figure celle de Samba Ndiaye, désigné président du Conseil d’administration de la Société nationale des Habitations à Loyer Modéré (SN-HLM). Cette décision a été accueillie avec scepticisme par une partie des militants de PASTEF, qui jugent ce choix incohérent avec les promesses de rupture faites par le président Diomaye Faye.

Plus récemment, la nomination de la sociologue Awa Bocar Ly comme membre du collège du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a également fait couler beaucoup d’encre. Certains sympathisants du régime en place accusent Awa Bocar Ly d’avoir été proche de l’ancien président Macky Sall, ce qui a provoqué un tollé au sein du parti.

Pour Abba Mbaye, les critiques venant de PASTEF sont devenues systématiques et pourraient nuire à la crédibilité du président Diomaye Faye. « Il faut savoir faire la part des choses. Chaque décision du président n’a pas à être remise en question par ses sympathisants. Il doit pouvoir exercer son mandat sans être constamment critiqué par ceux qui l’ont porté au pouvoir », a martelé l’ancien député.

L’ex-parlementaire a également rappelé que la fonction présidentielle implique des choix stratégiques qui ne peuvent satisfaire tout le monde. Il estime que le président Diomaye Faye doit prendre ses distances vis-à-vis des critiques internes pour asseoir son autorité et gouverner efficacement.

Ces critiques internes au sein de PASTEF traduisent une certaine tension entre la base militante et le président Diomaye Faye, notamment sur la question des nominations aux postes stratégiques. Si certains patriotes estiment que ces choix sont contraires aux valeurs du parti, d’autres, comme Abba Mbaye, plaident pour une gouvernance apaisée et un respect des prérogatives présidentielles.

MASAE ET TOUBA CA KANAM : Une entente agricole scellée

Touba Ca Kanam a accepté la main tendue du ministre de l’Agriculture, de la Sécurité Alimentaire et de l’Elevage dans le cadre d’une convention.

Le ministère de l’Agriculture , de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage et Touba Ca Kanam ont paraphé, ce week-end , une convention de partenariat en présence de Mabouba Diagne. Le ministre a rencontré les responsables du bureau exécutif du dahira qui lui ont réservé un bel accueil et expliqué l’organigramme de la structure, ses objectifs et ambitions. Après avoir échangé avec le Président de Touba Ca Kanam Serigne Mame Mor Mbacké, le MASAE a proposé la mise en scelle d’un accord dont l’objectif de promouvoir le développement de l’agriculture et de l’élevage au Sénégal, et en particulier dans les zones rurales.

Cette collaboration devra reposer, confie le ministre , sur plusieurs objectifs clés et engagements mutuels visant à soutenir les politiques de souveraineté alimentaire et de revitalisation rurale. Ainsi , les objectifs principaux déclinés seront : de pourvoir la sécurité alimentaire en boostant la production agricole pour répondre aux besoins locaux, de créer des emplois. Pour ce cas précis , les effort seront déployés pont encourager l’intégration des jeunes et des femmes dans les coopératives agricoles. Mabouba Diagne évoquera aussi la modernisation de l’agriculture par l’introduction des techniques nouvelles comme la mécanisation et la maîtrise de l’eau et par la réduction de l’exode rural qui passe par la multiplication des opportunités d’emploi dans l’agriculture pour permettre un retour vers les terroirs. La collaboration du ministère de l’agriculture et Touba Ca Kanam devra , par ailleurs, aboutir à la mise en place de grands périmètres agricoles et fermes modernes, de projets d’autosuffisance en lait, viande, huile et œufs. Il permettra aussi de promouvoir les cultures comme celles du maïs, du blé, et du soja. Le développement des infrastructures comme les abattoirs, hangars de stockage, et serres agricoles est aussi dans les ambitions . « Cette convention reflète une volonté commune de moderniser le secteur agricole au Sénégal tout en impliquant activement les populations locales pour une meilleure résilience et durabilité face aux défis alimentaires et économiques contemporains » conclura le ministre.

La Nouvelle Loi sur la Publicité : Une réforme nécessaire pour réguler le secteur et protéger les consommateurs

Le secteur de la publicité au Sénégal est sur le point de connaître une transformation majeure. Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a annoncé qu’un projet de loi portant sur le Code de la Publicité sera soumis à l’Assemblée nationale au courant du premier trimestre 2025. Cette réforme vise à réguler un secteur actuellement « dans une totale anarchie », selon les propos du ministre, et à remédier à des déséquilibres persistants.

Depuis l’adoption de la loi n°1983-20 du 28 janvier 1983, le secteur de la publicité au Sénégal n’a cessé de se développer, mais il n’a pas suivi l’évolution rapide des technologies, notamment dans le domaine numérique. Le manque d’un cadre juridique adapté, l’absence d’un organe de régulation, et le non-respect de l’environnement et des droits des consommateurs sont autant de défis qui entravent la bonne marche de ce secteur. De plus, les acteurs du marché se retrouvent souvent dans une situation d’anarchie, sans contrôle ni visibilité.

Pour Alioune Sall, il est devenu indispensable de mettre en place un cadre légal et régulé, afin de garantir un développement harmonieux et durable du secteur. Cette nouvelle loi se veut une réponse à ces défis en structurant l’ensemble du domaine publicitaire et en instaurant des mécanismes pour identifier et encadrer les acteurs, notamment les agences-conseils.

L’objectif principal de cette réforme est de mettre en place un secteur de la publicité qui soit à la fois compétitif, transparent et respectueux des principes éthiques. La première mesure majeure de cette nouvelle législation est la création d’une autorité de régulation. Cet organisme sera chargé de contrôler l’application de la loi et de garantir la conformité des activités publicitaires aux règles établies. Il aura pour rôle d’assurer la transparence et de veiller à ce que les pratiques publicitaires ne soient pas abusives ni nuisibles pour les consommateurs.

Ensuite, cette réforme vise à renforcer la protection des consommateurs. Elle s’assurera que les messages publicitaires ne sont pas trompeurs ou nuisibles et mettra en place des mécanismes pour garantir le respect des droits des consommateurs dans le secteur publicitaire. En parallèle, la régulation apportera également la sécurisation de la contribution économique du secteur. Grâce à un cadre régulé, la publicité pourra participer pleinement à l’économie en matière de fiscalité, tout en permettant une meilleure visibilité des acteurs économiques.

Un autre aspect essentiel de cette loi concerne l’affichage publicitaire. Le gouvernement mettra en place un contrôle strict sur l’affichage publicitaire en collaboration avec les autorités administratives et les collectivités territoriales, afin de protéger l’environnement urbain et de garantir le respect des normes en matière de droits d’auteur. Cette régulation vise à éviter l’encombrement excessif de l’espace public et à favoriser un urbanisme respectueux.

Enfin, un des points forts de la réforme sera l’intégration du numérique. Avec l’essor des nouvelles technologies et la multiplication des supports numériques, il était crucial d’adapter le cadre législatif pour réguler les publicités diffusées sur internet et les réseaux sociaux. Ce domaine, en pleine expansion, nécessitait une attention particulière, et la nouvelle loi prendra en compte l’évolution rapide du secteur numérique.

En plus de ses effets sur l’économie, cette réforme aura des répercussions positives sur l’environnement et les infrastructures. En régulant les pratiques publicitaires, l’État pourra mieux gérer l’urbanisme, en empêchant les affichages publicitaires excessifs et en garantissant la préservation des espaces publics.

En outre, cette nouvelle législation permettra de faire du secteur de la publicité un véritable levier de développement. En réglementant les acteurs, en assurant la transparence des transactions et en garantissant la protection des droits des consommateurs, cette réforme pourrait contribuer à une croissance plus inclusive et durable du marché.

Le projet de loi portant Code de la Publicité est une réponse nécessaire aux défis actuels du secteur. En instaurant une régulation forte et transparente, il permettra de structurer un domaine en pleine expansion, d’assurer une meilleure protection des consommateurs et de favoriser le développement économique. La mise en place de cette loi sera un grand pas vers un secteur de la publicité plus responsable et plus en phase avec les enjeux du 21e siècle. Le Sénégal semble ainsi prêt à entrer dans une nouvelle ère de régulation publicitaire, où transparence et innovation riment avec croissance et développement.

4o mini

Alioune Tine vole au secours de Maïmouna Ndour Faye : « Je soutiens une grande professionnelle, une femme battante »

Face aux difficultés financières qui menacent la patronne de la 7TV, Maïmouna Ndour Faye, Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center et défenseur des droits humains, a exprimé son soutien indéfectible. L’activiste a publié un message poignant, saluant le parcours exceptionnel de cette femme de presse tout en dénonçant les méthodes employées contre elle.

Dans un contexte où les biens de Maïmouna Ndour Faye risquent d’être saisis, Alioune Tine a rappelé l’importance de soutenir les femmes leaders dans le paysage médiatique sénégalais. « Je soutiens la patronne de la 7TV, Maïmouna Ndour Faye, femme patronne de presse. On les compte sur les doigts de la main. C’est précieux aussi de promouvoir le genre dans la presse, comme partout », a-t-il écrit.

Pour Alioune Tine, Maïmouna Ndour Faye incarne le professionnalisme et le courage. « Je la soutiens parce que c’est une grande professionnelle, qui a fait un parcours remarquable, courageuse et battante. Elle tente de cultiver le pluralisme, la diversité et l’équilibre en donnant la parole à tout le monde », a-t-il ajouté.

Cette prise de position intervient alors que la 7TV, connue pour ses émissions engagées et ses débats ouverts, traverse une situation délicate. Les autorités ont déployé un important dispositif sécuritaire devant les locaux de la chaîne, une scène qui a profondément choqué Alioune Tine. « L’image de cinq véhicules de la gendarmerie avec 75 hommes stationnés devant une télévision qu’on s’apprête à dépouiller de son matériel, ce n’est pas très joli en démocratie. On devrait éviter ces formes d’intimidation, c’est dépassé », a-t-il déploré.

Le défenseur des droits humains espère que cette affaire connaîtra une issue favorable pour Maïmouna Ndour Faye et ses collaborateurs. « Il faut souhaiter que cette affaire se termine pour le mieux pour la brave Maïmouna et pour tout le personnel de la 7TV », a conclu Alioune Tine, manifestant ainsi son souhait de voir cette femme de médias poursuivre son combat pour un journalisme libre et impartial.

Ce message de soutien est une marque de reconnaissance pour le travail accompli par Maïmouna Ndour Faye, dans un secteur où les femmes leaders restent encore rares. En prenant la parole, Alioune Tine appelle à une prise de conscience sur la nécessité de préserver la liberté d’expression et de protéger les acteurs médiatiques, pilier de toute démocratie saine.

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