JOURNÉE SANS PRESSE : Sadibou Marong de RSF appelle au dialogue et à la réforme

En réponse aux pressions croissantes exercées par le gouvernement, plusieurs médias sénégalais ont observé une journée sans presse ce mardi, marquant une pause inédite dans leurs activités. Cette réaction a attiré l’attention de Reporters sans frontières (RSF), dont le directeur pour l’Afrique subsaharienne, Sadibou Marong, a exprimé ses préoccupations et appelé à un dialogue urgent entre les médias et les autorités publiques.

Invité sur les ondes de Radio Sénégal, Sadibou Marong a dénoncé la situation actuelle, soulignant qu’une telle réaction ne devrait pas se produire dans une démocratie comme celle du Sénégal, où des élections régulières et une alternance politique sont des réalités établies. Marong a noté que l’arrivée de nouvelles autorités aurait dû être l’occasion de rectifier les dérives observées, mais les faits indiquent une tendance inquiétante à la détérioration de l’indépendance des médias.
Selon Marong, les périodes électorales au Sénégal ont vu une pression croissante sur les médias, caractérisée par une ingérence éditoriale et la création de publications à vocation propagandiste. « L’indépendance éditoriale est cruciale pour garantir une information libre et impartiale », a-t-il affirmé. Il insiste sur la nécessité de renforcer cette indépendance pour préserver la qualité et l’intégrité de l’information.
Pour aborder ces problèmes, Marong recommande un dialogue constructif entre les acteurs des médias et les autorités publiques. Il plaide pour des propositions concrètes visant à surmonter les défis actuels et à rétablir un climat de confiance. Selon lui, un modèle économique durable pour la presse est essentiel, notamment à travers l’innovation digitale, afin de garantir une indépendance financière tout en préservant l’intégrité éditoriale.
Marong a également souligné l’importance de ne pas laisser la publicité influencer la ligne éditoriale des médias, afin de maintenir une séparation claire entre les intérêts commerciaux et les préoccupations politiques. « La publicité est cruciale pour la survie économique des médias, mais elle ne doit en aucun cas compromettre leur indépendance », a-t-il précisé.
L’appel de Sadibou Marong à la sérénité et à une réflexion collective vise à protéger la liberté de la presse au Sénégal, qu’il considère comme un pilier indispensable pour la démocratie et le développement du pays. Il a exprimé ses inquiétudes quant à la détérioration de la situation, notant que RSF a toujours considéré le Sénégal comme un modèle de liberté de la presse en Afrique de l’Ouest. Cependant, il fait état d’une détérioration préoccupante ces dernières années.
Un rapport publié par RSF en juin a révélé que le Sénégal avait enregistré 70 cas d’entraves à la liberté de la presse, incluant des arrestations, des emprisonnements et des attaques contre des journalistes. Cette situation souligne la nécessité urgente de réformes et de dialogue pour restaurer un environnement propice à une presse libre et indépendante.

Kaolack : Les maîtres contractuels en sit-in pour réclamer le paiement de leurs allocations familiales

Le lundi 12 août 2024, les maîtres contractuels et les décisionnaires de l’Inspection de l’Éducation et de la Formation (IEF) de Kaolack ont organisé un sit-in devant les locaux de la perception. Leur objectif était de dénoncer les retards récurrents dans le paiement de leurs allocations familiales et de demander des mesures urgentes au gouvernement sénégalais.

Les manifestants ont exprimé leur frustration face aux retards chroniques dans la perception de leurs allocations familiales, qui auraient dû être versées depuis le mois de juin. Selon Alboury Thiam, enseignant à l’IEF de Kaolack, ces retards sont devenus une routine chaque trimestre. Il a critiqué la justification apportée par la caisse de sécurité sociale concernant la numérisation des dossiers des bénéficiaires. Pour lui, ces procédures digitales ne devraient pas prendre autant de temps et les problèmes techniques devraient être résolus en une semaine au plus.
« On nous explique que l’enrôlement digital des bénéficiaires prend du temps, mais cela ne devrait pas durer aussi longtemps. Nous entendons toujours des excuses comme le manque de versement intégral des fonds par l’État, ce qui est inacceptable. Il reste encore deux IEF à payer, ce qui est loin d’être normal », a déploré M. Thiam.
Face à cette situation qui perdure depuis presque quatre ans, les enseignants ont appelé les nouvelles autorités à intervenir. Ils demandent au Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, de prendre des mesures pour intégrer les allocations familiales directement dans les bulletins de salaire des décisionnaires afin de garantir des paiements en temps voulu. De plus, ils exhortent le Premier ministre à ordonner au Directeur Général de la caisse de sécurité sociale de vérifier les retards de paiement à Kaolack et de faire le nécessaire pour résoudre ce problème.
« Nous avons déjà entrepris de nombreuses démarches au niveau local, mais jusqu’à présent, rien n’a été réglé. Nous demandons aux nouvelles autorités de prendre des mesures pour mettre fin à ces retards qui nous affectent gravement », a conclu Alboury Thiam.

Mariama MASSALY
Correspondante à Kaolack

Grève de 48 Heures à l’Hôpital de la Paix de Ziguinchor : L’intersyndicale réclame le respect des accords

L’Hôpital de la Paix de Ziguinchor se prépare à une grève de 48 heures, décrétée par l’intersyndicale qui regroupe le Syndicat Autonome des Médecins du Sénégal (SAMES), le Syndicat National des Techniciens de la Santé (SYNTRAS) et le Syndicat Unitaire des Travailleurs de la Santé (SUTSAS). Ce mouvement de protestation débute ce mardi et est motivé par le non-respect par la direction des engagements pris dans le protocole d’accord signé le 16 octobre 2023.

Dans un communiqué publié ce lundi, les leaders syndicaux ont exprimé leur mécontentement face à la situation actuelle au sein de l’hôpital. Les trois syndicats déplorent le fait que plusieurs des 17 points de revendication, qui avaient été abordés lors de la signature du protocole, restent non résolus. Ces points incluent des demandes d’améliorations significatives dans les conditions de travail, des revalorisations salariales, ainsi que des mesures de sécurité et de protection pour le personnel.
Selon les syndicats, les promesses faites par la direction en octobre dernier n’ont pas été tenues, ce qui a conduit à un climat de frustration croissante parmi les employés. L’intersyndicale souligne que la situation continue de se détériorer, affectant non seulement les conditions de travail du personnel mais aussi la qualité des soins dispensés aux patients.

REVENDICATIONS

Les syndicats réclament une amélioration des
conditions de travail et des
infrastructures, des augmentations salariales pour le personnel, une meilleure sécurité et protection pour les employés, face à des incidents
de violence et de menace
dans l’hôpital, la mise en place de moyens adéquats pour le
bon fonctionnement des
services, entre autres.

L’intersyndicale accuse la direction de ne pas avoir respecté les engagements pris, malgré plusieurs réunions et tentatives de résolution amiable des problèmes. Cette situation a conduit à une décision ferme de la part des syndicats de décréter une grève pour faire entendre leurs revendications.
Bien que la grève affecte les opérations normales de l’hôpital, l’intersyndicale a assuré que les services d’urgence continueront de fonctionner. Cette décision vise à garantir que les patients ayant des besoins urgents reçoivent les soins nécessaires sans interruption. Les syndicats se sont engagés à assurer la continuité des soins urgents tout en mettant en avant les préoccupations du personnel.
Les syndicats ont lancé un appel pressant aux autorités sanitaires et au gouvernement pour intervenir rapidement et résoudre les problèmes en suspens. Ils demandent une action concrète pour honorer les engagements pris dans le protocole d’accord et améliorer les conditions au sein de l’hôpital.
L’intersyndicale espère que ce mouvement de grève provoquera une prise de conscience au niveau des autorités et des décideurs, afin d’éviter une escalade de la situation. Ils insistent sur le fait que le respect des accords est essentiel pour restaurer la confiance et garantir un environnement de travail propice à la prestation de soins de qualité.
La grève annoncée reflète les tensions croissantes dans le secteur de la santé au Sénégal et souligne les défis persistants auxquels sont confrontés les établissements de soins dans le pays. Les développements futurs dans ce dossier seront suivis de près, notamment pour évaluer l’impact sur les services de santé et les conditions de travail des professionnels concernés.

DOMAINE PUBLIC MARITIME DE DAKAR : Le rapport de la commission ad hoc remis au président de la République

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a reçu ce matin le rapport tant attendu de la commission ad hoc chargée de contrôler les titres et occupations du Domaine Public Maritime dans la région de Dakar. La remise du rapport s’est déroulée en présence du Premier ministre, Ousmane Sonko, et d’autres hauts responsables.

Selon une source présidentielle, le rapport de la commission révèle plusieurs irrégularités préoccupantes dans la gestion du Domaine Public Maritime. Ces irrégularités concernent principalement les aspects environnementaux et socioéconomiques liés à l’occupation et à l’exploitation de ces terres.
Le rapport souligne des problèmes significatifs, notamment des impacts environnementaux négatifs dus à une gestion inadéquate et des perturbations dans les communautés locales affectées par ces occupations. Ces révélations ont conduit le Président de la République à réitérer son engagement à mener une rectification rigoureuse de la situation.
“Le Chef de l’État a réaffirmé son engagement à procéder à une rectification rigoureuse, sans acharnement mais avec fermeté, afin de restaurer l’orthodoxie et garantir un accès libre au Domaine Public Maritime pour tous,” a déclaré la source présidentielle.
En réponse aux constats faits par la commission, des recommandations ont été formulées pour renforcer le cadre législatif et institutionnel régissant le Domaine Public Maritime. Ces recommandations visent à améliorer la transparence dans l’attribution des titres et à renforcer les contrôles pour éviter de futures irrégularités.
Le Président Faye et le Premier ministre Sonko ont souligné l’importance de prendre des mesures appropriées pour garantir que le Domaine Public Maritime soit géré de manière équitable et durable. Les autorités ont exprimé leur volonté de suivre les recommandations du rapport et de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour assurer une meilleure gestion de ces espaces cruciaux.

Déclaration de Patrimoine : L’OFNAC déclare la conformité des membres du gouvernement et des directeurs généraux

Serigne Bassirou Guèye, président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), a confirmé ce mardi que tous les membres du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko, ainsi que plusieurs directeurs généraux, ont respecté leurs obligations en matière de déclaration de patrimoine. Cette annonce a été faite lors d’un atelier de vulgarisation des réformes législatives récentes, organisé pour les professionnels des médias.

Le président Guèye a souligné que cette déclaration de patrimoine est une exigence légale et éthique, visant à garantir une gestion transparente et responsable des affaires publiques. Il a rappelé que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, avait également rempli cette obligation, et que sa déclaration avait été rendue publique récemment, affirmant l’engagement de l’État en faveur de la transparence.
“Le Premier ministre et l’ensemble des ministres ont fait leur déclaration de patrimoine ainsi que certains directeurs généraux,” a affirmé Serigne Bassirou Guèye. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des réformes introduites par les nouveaux textes législatifs modifiant la loi portant création de l’Ofnac et la loi sur la déclaration de patrimoine. Ces modifications ont pour objectif de renforcer la confiance des citoyens envers leurs institutions en promouvant une culture de responsabilité et de probité parmi les responsables publics.
L’atelier de vulgarisation a permis de présenter en détail les changements apportés aux lois régissant l’Ofnac et la déclaration de patrimoine. Les modifications incluent l’élargissement du champ d’application des lois, le renforcement des mécanismes de contrôle, et une amélioration générale de la transparence dans la déclaration des biens des acteurs publics.
Serigne Bassirou Guèye a souligné l’importance du rôle des médias dans cette dynamique. Il a encouragé les journalistes à diffuser largement les informations relatives à la déclaration de patrimoine et à sensibiliser le public sur l’importance de la lutte contre la corruption. “Les médias ont un rôle crucial à jouer dans la promotion de la transparence et de l’intégrité au sein de la société,” a conclu M. Guèye.
L’Ofnac continue de collaborer étroitement avec tous les acteurs concernés pour veiller au respect des nouvelles dispositions légales et à la prévention de la corruption.

Basketball: Les Lions du Sénégal renversent la Tunisie à Marius Ndiaye (66-64)

Lundi, au stade Marius Ndiaye, les Lions du Sénégal ont signé une victoire spectaculaire face à la Tunisie lors d’un match amical. Les hommes de Desagana Diop ont su s’imposer 66-64 après un match intense qui s’est joué dans les dernières secondes.

Dès le début de la rencontre, les Lions ont affiché une domination apparente, mais les Tunisiens ont rapidement comblé l’écart. Le premier quart-temps a été remporté par les Lions avec un score de 19-15. Cependant, une série d’erreurs techniques et de maladresses des deux côtés a conduit les Sénégalais à rentrer aux vestiaires avec trois points de retard, le score étant de 32-35 en faveur des Tunisiens.

À la reprise, Brancou a inscrit deux paniers consécutifs, redonnant l’avantage aux Lions. Le troisième quart-temps a vu les Sénégalais creuser un écart de 4 points, avec un score de 49-45. Les Lions ont étendu leur avance à 10 points grâce aux performances de Abdou Karim Mané et Makhtar Gueye. Toutefois, une défense insuffisante a permis aux Tunisiens de revenir à seulement 4 points.

Dans un stade peu rempli, les Lions ont finalement remporté la rencontre sur le fil avec un score de 66-64.

Réactions des joueurs après la victoire

Abdou Karim Mané, meneur de jeu des Lions et auteur de sa première apparition avec l’équipe A, a déclaré : « Dans l’ensemble, c’était bon, on a gagné et c’est ce qu’on voulait. Il y a beaucoup de choses à améliorer avant le prochain match et les fenêtres de l’Afrobasket. Je suis fier de débuter ma carrière en équipe nationale avec une victoire. Je remercie Dieu et ma famille. L’intégration a été bien passée, les gars et les coachs m’ont bien accueilli. »

Baye Ndongo, ailier des Lions, a ajouté : « C’est une fierté de jouer avec l’équipe nationale. Nous avons voulu gagner ce match et c’est ce que nous avons fait. Malgré les erreurs, nous avons joué ensemble et nous apprendrons de ces erreurs pour le prochain match. Le jeu collectif était bon, et l’intégration s’est très bien passée. »

Babacar Sané, ailier, a commenté : « Nous avons mené de 10 points, mais ils nous ont rattrapés. Nous allons revoir les vidéos pour éviter les mêmes erreurs la prochaine fois. Bien que le match ait été serré, c’est une bonne impression. L’équipe est jeune, mais nous nous entraidons et nous croyons en notre force collective. »

Cette victoire difficile est un bon présage pour les coéquipiers d’Abdou Karim Mané avant les fenêtres des éliminatoires de l’Afrobasket. Les Lions affronteront à nouveau les Tunisiens ce mercredi à 19h30 au Marius Ndiaye.

Ndeye Camara

Consensus sur le parrainage : Les Organisations de la Société Civile appellent à des réformes pour les élections législatives

À l’approche d’éventuelles élections législatives anticipées au Sénégal, seize organisations de la société civile ont exprimé leurs préoccupations concernant le système de parrainage en vigueur. Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi à Dakar, elles ont appelé les acteurs politiques à parvenir à un consensus pour corriger les lacunes identifiées dans le code électoral.

Les organisations ont proposé plusieurs réformes visant à simplifier et rendre plus équitable le processus de parrainage. Parmi les suggestions avancées :

  • Réduire le nombre de parrainages requis pour la candidature.
  • Simplifier le système de collecte et de contrôle des parrainages.
  • Permettre aux candidats de présenter le quitus attestant du dépôt de la caution lors du retrait des documents relatifs à la collecte des parrainages.

Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D, a souligné l’inadéquation entre les dispositions du code électoral et celles de la Constitution en cas de dissolution de l’Assemblée nationale. Selon l’article 87 de la Constitution, « en cas de dissolution, le scrutin a lieu soixante jours au moins et quatre-vingt-dix jours au plus après la date de publication du décret de dissolution ». M. Cissé a noté que ces délais pourraient être insuffisants pour collecter et valider le nombre requis de parrains, compromettant ainsi la participation de certains candidats.

« Il est évident que le code électoral n’a pas prévu la gestion des parrainages en cas de dissolution de l’Assemblée nationale », a-t-il déclaré.

L’ONG 3D a également rappelé que, selon la loi électorale, le modèle de fiche de collecte des parrainages doit être fixé au plus tard 150 jours avant la date du scrutin. Les entités politiques et indépendantes doivent déposer des listes de parrainages représentant au moins 0,5% des électeurs, conformément à l’article L. 149 du code électoral.

Les organisations de la société civile ont lancé un appel pressant aux entités politiques représentées à l’Assemblée nationale pour entreprendre les réformes nécessaires afin d’assurer la paix et la sérénité des prochaines élections.

Ndiaga Sylla, expert électoral, a souligné l’importance d’automatiser le système d’enregistrement et de collecte des parrainages, citant le Mexique comme exemple de réussite dans un système similaire. Selon lui, la loi ne prévoit pas le parrainage des élus dans le cadre des élections législatives. « Avec l’état actuel du fichier électoral, il va falloir mobiliser 36 000 électeurs, même s’il est possible de réduire ce nombre », a-t-il précisé.

Les appels à réformer le système de parrainage mettent en lumière l’urgence d’adapter le cadre législatif pour garantir des élections inclusives et transparentes. Les organisations de la société civile espèrent que ces recommandations seront prises en compte pour éviter toute entrave à la participation démocratique.

ZLECAF : Un boost potentiel de 1,3 % au PIB du Sénégal sur dix ans

L’introduction de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) pourrait offrir une augmentation significative de 1,3 % du produit intérieur brut (PIB) du Sénégal au cours de la première décennie suivant son implémentation. C’est ce que révèle une étude approfondie réalisée par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE). Ce projet ambitieux de l’Union africaine vise à établir un marché unique pour les biens et services à travers le continent, et ses impacts sur l’économie sénégalaise sont largement analysés dans ce document.

L’étude de la DPEE indique que plusieurs secteurs de l’économie sénégalaise pourraient bénéficier considérablement de la ZLECAF. Par exemple, la production dans le secteur des raffineries pourrait augmenter de 27,3 %, tandis que les activités extractives et le secteur de la construction pourraient voir des croissances de 3,2 % et 1,5 % respectivement. Ces prévisions sont en grande partie attribuables à une croissance projetée de 8,1 % des exportations sénégalaises vers les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de 1,4 % vers d’autres États africains.

Malgré ces perspectives positives, des défis sont également identifiés. L’étude prévoit une diminution de 1,3 % dans la production des autres produits manufacturiers. Les exportations pourraient également enregistrer une baisse moyenne de 3,3 % à long terme, possiblement en raison d’une réorientation vers les partenaires africains au détriment des échanges avec d’autres continents.

L’augmentation moyenne des importations sénégalaises pourrait atteindre 4,2 % à long terme, avec une hausse notable de 11,8 % des importations en provenance des pays africains. Cette dynamique pourrait influencer les équilibres commerciaux du pays et nécessiter des ajustements stratégiques pour gérer ces nouvelles réalités économiques.

Pour maximiser les bénéfices de la ZLECAF, les experts de la DPEE recommandent une accélération des réformes prévues dans la Stratégie nationale de mise en œuvre de la ZLECAF ainsi que dans le plan national de développement. Ces mesures sont cruciales pour permettre au Sénégal de profiter pleinement des opportunités offertes par cette zone de libre-échange et d’atteindre son objectif ambitieux d’augmenter ses exportations vers les pays africains de 46 %.

L’étude suggère également que la ZLECAF pourrait avoir des effets positifs sur le bien-être des ménages sénégalais. Une légère augmentation de 0,7 % du niveau général des prix à la consommation est prévue, accompagnée d’une hausse de 1,3 % des salaires et de 1,1 % de la consommation privée. Ces changements pourraient contribuer à une amélioration modeste du bien-être des ménages, soulignant les avantages économiques globaux de cette intégration accrue dans le marché africain.

En résumé, la ZLECAF représente une opportunité stratégique pour le Sénégal, avec des prévisions de croissance économique significative. Toutefois, pour pleinement tirer parti de cette initiative, il sera essentiel de gérer les défis identifiés et de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour optimiser les bénéfices de cette zone de libre-échange.

Ousmane Sonko en visite à Bamako : Un soutien Inébranlable au Mali

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, est en visite officielle au Mali, où il a été chaleureusement accueilli par son homologue, Choguel Maiga, et le président malien, Assimi Goita. Cette visite marque un moment significatif dans les relations entre les deux pays, soulignant l’engagement du Sénégal envers son voisin malien.

Lors de cette visite, Ousmane Sonko a exprimé son soutien indéfectible au Mali et a abordé plusieurs sujets d’actualité concernant la politique régionale. « Je remercie le Premier ministre Choguel Maiga et les membres de son gouvernement pour leur accueil chaleureux. Cette rencontre a été très enrichissante et nous a permis de discuter ouvertement des questions actuelles en toute fraternité, » a déclaré Sonko. Il a également souligné le caractère familial de sa visite, en affirmant : « Lorsque je viens ici, je me sens chez moi et je parle à des frères. »

Sonko a pris position contre l’embargo imposé au Mali par certains pays, y compris le Sénégal, dans le passé. « En tant qu’opposants, nous avons été les premiers à dénoncer cet embargo. J’ai toujours été critique à l’égard de cette pratique, et sous notre régime, elle ne pourra jamais prospérer. Personne ne pourra passer par le Sénégal pour déstabiliser le Mali ou imposer des sanctions de cette nature, » a-t-il affirmé.

La question de la CEDEAO a également été abordée lors de cette visite. Sonko a soutenu le respect des choix souverains des pays, en indiquant : « Nous respectons les choix souverains de chaque nation, y compris ceux du Mali et du Burkina Faso. Travailler pour la cohésion et l’unité de l’Afrique ne devrait pas être critiqué pour un panafricaniste. Quelle que soit la décision prise, elle n’affectera pas nos relations avec le Mali et les autres pays frères. »

La visite de Sonko au Mali s’inscrit dans un contexte de renforcement des relations diplomatiques et de coopération régionale. Elle reflète l’engagement du Sénégal à soutenir ses voisins dans un environnement politique complexe, tout en affirmant son rôle dans la consolidation des liens africains.

JO 2024 : Le message de félicitations de Bassirou Diomaye Faye aux athlètes sénégalais

La compétition des Jeux Olympiques de Paris 2024 s’est achevée, et malgré une absence de médailles pour la délégation sénégalaise, le soutien du président Bassirou Diomaye Faye envers ses athlètes est indéfectible.

Sur son compte X, le chef de l’État a adressé un message de félicitations à tous les membres de l’équipe sénégalaise. « Nos athlètes aux Jeux Olympiques de Paris 2024 ont fait preuve de courage et de détermination pour défendre les couleurs nationales », a-t-il écrit. En dépit des résultats, Bassirou Diomaye Faye a souligné la valeur de leur engagement et leur persévérance.

Il a également assuré le soutien continu du gouvernement : « Mon soutien et celui du gouvernement vous sont acquis, avec la conviction que les efforts d’aujourd’hui mèneront aux succès de demain ». Ce message souligne la reconnaissance de l’État pour les efforts fournis par les athlètes et exprime l’espoir que ces efforts porteront leurs fruits lors des futures compétitions.

Le président a ainsi réaffirmé son engagement en faveur du développement du sport au Sénégal, promettant un soutien constant aux athlètes pour les préparer aux prochains défis et objectifs sportifs.

Incidents de vandalisme à Thiaroye Tally Diallo : Un bus de la ligne 16 endommagé par un caillassage

Ce dimanche 11 août 2024, la ligne 16 de Dakar Dem Dikk a été victime d’un acte de vandalisme à Thiaroye Tally Diallo. Un bus de la société, identifié comme le n°6140, a été ciblé par un individu circulant à moto, qui a brisé le pare-brise arrière du véhicule en lançant des pierres. L’auteur de cet acte a rapidement pris la fuite après avoir commis les dommages.

La direction de Dakar Dem Dikk a réagi avec fermeté face à cet incident. Dans une déclaration officielle, elle a qualifié cet acte de « sabotage » et a exprimé sa préoccupation pour la sécurité des usagers, du personnel et du matériel de la société. L’incident met en lumière les défis croissants liés à la sécurité des transports publics dans la capitale sénégalaise.

« Ce comportement ne saurait rester impuni », a souligné la direction. « Nous nous réservons le droit de saisir la justice afin que les auteurs de telles forfaitures soient tenus responsables de leurs actes. » La société met un point d’honneur à protéger ses infrastructures et assure que des mesures seront prises pour renforcer la sécurité et éviter de futurs incidents.

Ce vandalisme survient dans un contexte où la sécurité des transports publics devient une préoccupation majeure pour les autorités et les entreprises de transport. Dakar Dem Dikk, qui gère une grande partie des lignes de bus de la ville, reste déterminée à assurer un service sûr et fiable malgré ces défis.

La société appelle également à la vigilance des citoyens et à la coopération avec les forces de l’ordre pour prévenir de tels actes qui mettent en péril non seulement la sécurité des passagers mais aussi l’intégrité des biens publics.

Transport : Le Ministre El Malick Ndiaye annonce un projet de Vidéo-Verbalisation pour moderniser le contrôle routier

Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a révélé un ambitieux projet de vidéo-verbalisation visant à moderniser et dématérialiser le système de contrôle routier au Sénégal. Cette annonce a été faite lors de la cérémonie officielle du Magal de Mbacké Barry.

Selon Malick Ndiaye, le projet de vidéo-verbalisation marque une étape significative dans la transformation numérique du contrôle routier. « Le gouvernement du Sénégal a élaboré un projet de vidéo-verbalisation, qui consiste à dématérialiser tout le système du contrôle routier », a-t-il précisé.

Cette initiative vise à moderniser la réglementation autour des permis de conduire, des cartes grises, et des assurances, afin de renforcer la sécurité routière. Le projet s’inscrit dans une démarche plus large de modernisation des infrastructures de transport et de lutte contre les accidents de la route.

Malick Ndiaye a souligné que les accidents de la route représentent un problème majeur au Sénégal, principalement attribué à trois facteurs : l’état des routes, les véhicules (y compris les motos et les charrettes), et le comportement des conducteurs. « Cette initiative vise à lutter contre les accidents de la route, un fléau attribué à ces trois principaux facteurs », a-t-il expliqué.

Le système de vidéo-verbalisation permettra d’améliorer la surveillance des routes et d’encourager une conduite plus responsable. En intégrant des technologies modernes, les autorités espèrent réduire le nombre d’accidents et promouvoir un comportement plus sûr parmi les usagers de la route.

En parallèle, Malick Ndiaye a abordé la question de la corruption au sein de certains services de l’État. Lors du dernier Conseil interministériel, le Premier ministre a dénoncé ce phénomène, soulignant qu’il est présent dans tous les pays. « Lors du dernier Conseil interministériel, le Premier ministre a dénoncé la corruption au sein de certains services de l’État », a affirmé le ministre.

Pour contrer ce fléau, Malick Ndiaye a assuré que des mécanismes seront intégrés dans le système de vidéo-verbalisation afin d’améliorer la transparence et de lutter contre la corruption. Des outils de contrôle seront mis en place pour garantir que le nouveau système fonctionne de manière éthique et efficace.

Le projet de vidéo-verbalisation s’inscrit dans une stratégie globale de modernisation des infrastructures et des services publics au Sénégal. Il vise à non seulement améliorer la sécurité routière, mais aussi à renforcer la confiance des citoyens dans les institutions publiques en menant une lutte efficace contre la corruption.

En mettant en œuvre ces réformes, le gouvernement espère créer un système de transport plus sûr et plus transparent, tout en améliorant la qualité des services offerts aux Sénégalais.

Affectations de magistrats à Tambacounda : Olivier Boucal défend l’équité régionale et réfute les accusations de sanction

Les récentes affectations de magistrats à Tambacounda, notamment Abdou Karim Diop, Oumar Maham Diallo, et Mamadou Seck, ont suscité des interrogations et des critiques. Ces magistrats, dont les décisions ont parfois été perçues comme défavorables aux responsables et militants de Pastef, sont considérés par certains comme ayant été « sanctionnés » par les nouvelles autorités.

Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public, a pris la parole pour clarifier la situation. Invité du « Grand Jury » de la Rfm, il a exprimé son désaccord avec la perception selon laquelle ces affectations seraient des sanctions. Selon lui, la gestion des ressources humaines dans la fonction publique doit être fondée sur le principe de rotation des postes, pour éviter une concentration excessive des responsabilités dans un seul lieu.

« Le problème est souvent mal posé au Sénégal. Au lieu de voir une affectation dans une autre région comme une punition, il est crucial de considérer cela comme une opportunité pour faire bénéficier les populations locales de l’expertise des magistrats », a-t-il affirmé. Boucal a insisté sur le fait que chaque région, y compris les périphéries comme Tambacounda, mérite un traitement de dignité égale et ne doit pas être perçue comme une zone périphérique non intégrée à l’État.

Boucal a souligné que les affectations doivent être comprises dans un cadre plus large, visant à assurer que les services publics, y compris la justice, sont équitablement répartis sur l’ensemble du territoire national. Il a averti contre les interprétations qui pourraient mener à une stigmatisation des régions éloignées, ce qui pourrait aggraver les tensions et les divisions régionales.

« Affecter un commis de l’État dans une autre région n’est pas une sanction. C’est un moyen de promouvoir une meilleure couverture des besoins des populations à travers le pays. Les Tambacoundois, comme tous les Sénégalais, ont droit à des services de haute qualité, fournis par des professionnels expérimentés », a-t-il précisé.

En conclusion, Olivier Boucal a appelé à un respect mutuel et à une compréhension plus profonde des dynamiques régionales. L’affectation des magistrats à Tambacounda devrait être perçue comme un geste positif visant à renforcer l’accès à une justice de qualité dans toutes les régions, et non comme une mesure punitive.

Ce discours vise à apaiser les tensions et à promouvoir une vision plus inclusive de la gestion des ressources humaines dans le service public sénégalais, tout en soulignant l’importance de l’équité et du respect pour toutes les zones du pays.

Kaolack : La mauvaise qualité de l’eau expose 80% de la population aux risques sanitaires

Les habitants de Kaolack, ville emblématique du Sénégal, sont confrontés à une crise de l’eau qui menace gravement leur santé. La qualité de l’eau fournie par la Sen’Eau, le principal fournisseur d’eau potable dans la région, suscite de vives inquiétudes et expose une large partie de la population à des maladies liées à une eau contaminée.

Les habitants de Kaolack, en particulier dans les quartiers tels que Médina Baye, Darou Rahmaty, et Sam, font face à des difficultés majeures pour obtenir de l’eau potable de qualité. Cette crise touche environ 80% de la population locale, créant une insécurité hydrique importante qui pourrait avoir des répercussions graves sur la santé publique.
La mauvaise qualité de l’eau, caractérisée par des niveaux élevés de chlorure et de sodium, est responsable de divers problèmes de santé. Selon le coordonnateur national des Cavaliers de la Sécurité Routière, Cheikh Tidiane Sarr, cette situation pourrait entraîner une augmentation des maladies contagieuses telles que la diarrhée et d’autres affections liées à l’eau de mauvaise qualité.
Des prélèvements d’eau ont été effectués dans plusieurs quartiers de Kaolack pour évaluer la conformité de l’eau distribuée aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et aux standards nationaux. Les résultats des analyses révèlent une présence élevée de chlorure et de sodium, indiquant une non-conformité avec les normes sanitaires.
Elhadji Abdou Badio, président régional de l’ASCOSEN (Association des Consommateurs du Sénégal) pour Kaolack, a exprimé son inquiétude face à l’absence d’explications claires concernant ces résultats. Il a demandé à la Sen’Eau et au service régional de l’hydraulique de fournir des éclaircissements sur les causes de cette dégradation de la qualité de l’eau et d’améliorer la situation.
L’eau riche en chlorure et en sodium pose des risques significatifs pour la santé, en particulier pour les personnes souffrant d’hypertension artérielle, d’insuffisance rénale, et celles astreintes à un régime pauvre en sel. De plus, cette qualité d’eau pourrait être associée à des problèmes de santé plus graves, tels que le cancer de la vessie, des fausses couches, ainsi que des douleurs d’estomac et des maux de ventre.
Mouhamed Omar Diop, professeur de SVT, souligne que cette eau de mauvaise qualité expose une grande partie de la population aux maladies infectieuses. Il appelle à une intervention rapide pour remédier à cette situation et protéger la santé des habitants.
Face à cette crise, plusieurs initiatives citoyennes ont été lancées pour pousser les autorités et la Sen’Eau à respecter leurs obligations contractuelles et à améliorer la qualité de l’eau distribuée. Les efforts de Cheikh Tidiane Sarr et d’autres défenseurs des consommateurs visent à garantir que des mesures correctives soient mises en place rapidement pour résoudre ce problème de manière efficace.
La crise de l’eau à Kaolack met en évidence l’urgence de renforcer la surveillance et la régulation des services de distribution d’eau pour garantir la fourniture d’eau potable conforme aux normes de sécurité. Une réponse rapide et appropriée est essentielle pour protéger la santé publique et améliorer les conditions de vie des habitants de cette région.


Mariama MASSALY
Correspondante à Kaolack

LA TRIBUNE DU WEEK-END Par Abdoul Aziz DIOP : La CSU de Diomaye, c’est la CMU sans Macky

Présidant, le mercredi 7 août 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, le président Bassirou D. D. Faye invite le ministre de la Santé et de l’Action sociale «à veiller en permanence à l’accès des populations à des soins essentiels de qualité». En Conseil des ministres le 1er juin 2022, son prédécesseur Macky Sall invite «le ministre de la Santé et de l’Action sociale à engager, sans délai, la généralisation des processus de management qualité, dans toutes les structures sanitaires du pays, en vue d’améliorer l’accueil des patients, les offres de soins et la gouvernance sanitaire». «L’évaluation prospective de la réforme hospitalière de 1998» demandée, le 7 août 2024,  par l’actuel chef de l’État revient à jeter les  «bases stratégiques d’une réforme hospitalière intégrale et de grande envergure» voulue par l’ancien président Sall.

En campagne électorale en mars 2024, le candidat Bassirou D. D. Faye avait promis «de mettre en place la Couverture sanitaire universelle (CSU) en lieu et place de la Couverture maladie universelle (CMU)». L’opposant qui parle avant le 24 mars 2024, date de son élection à la magistrature suprême, tenait déjà à sa CSU pour se démarquer de la CMU de son prédécesseur Macky Sall. Le 07 août dernier, le président Faye réaffirme son engagement de campagne à promouvoir la CSU considérée comme le nouveau système de santé innovant grâce notamment à «la mise en place d’un financement participatif» dudit système.

Bien antérieure à l’arrivée de Macky Sall au pouvoir en mars 2012, la CMU est, elle, assez parlante à travers son histoire, son contenu et son mode de financement pour qu’on lui substitue la CSU au prétexte qu’elle est obsolète et insolvable.

La longue marche vers la CMU

La loi n° 62-29 du 26 mars 1962 relative aux certificats d’indigence permet aux personnes qui en sont munies de bénéficier gratuitement de soins dans les formations sanitaires publiques. Depuis l’adoption de cette loi, les autorités compétentes délivrent des certificats d’indigence (voir image ci-dessous).

Ainsi se présente l’ancêtre de l’actuel «régime d’assistance médicale» de la Couverture maladie universelle (CMU). Mais, écrivent les rédacteurs de la «Stratégie nationale d’extension de la couverture du risque maladie des Sénégalais» (MSP/USAID, 2008), «l’état des lieux de la couverture du risque maladie des indigents a montré que les dispositifs existants (…) sont tous confrontés à des difficultés liées, entre autres, aux lourdeurs administratives et à l’absence de critères claires d’attribution»  de certificats d’indigence.

L’estimation (chiffres de 2003 actualisés) du nombre de personnes couvertes contre le risque maladie montre la distance qui sépare le présent redoutable – seuls 2 Sénégalais sur 10 bénéficient d’une assurance maladie – au futur souhaitable (plus de 7 Sénégalais sur 10 couverts dès 2017).

La loi n° 61-33 du 15 juin 1961 relative au statut général des fonctionnaires institue la sécurité sociale des fonctionnaires, des agents (fonctionnaires) des collectivités locales et leurs ayants droit (conjoints et enfants).

Le système de sécurité sociale des agents de l’État non  fonctionnaires est régi par le décret n° 74-347 du 12 avril 1974. Le centre médico-social de l’État fournit des consultations médicales gratuites aux fonctionnaires et à leurs familles. Les étudiants sont pris en charge par les centres des œuvres universitaires.

Le plan SESAME, en faveur des personnes âgées de 60 ans et plus, a démarré le 1er septembre 2006 et concernait 555 690 personnes éligibles.

Les Institutions de prévoyance maladie (IPM) ont été créées par la loi n° 75-50 du 3 avril 1975 au bénéfice des travailleurs du secteur privé et des membres de leurs familles. Leurs règles de fonctionnement sont régies par le décret n° 75-895 du 14 août 1975.

Les mutuelles de santé couvrent le risque maladie, au premier franc ou de façon complémentaire, pour tous leurs membres.

Les assurances privées à but lucratif sont, elles, régies par le code CIMA (Conférence interafricaine du marché des assurances). Certaines IPM délèguent la gestion de leurs activités à ces compagnies d’assurances privées.

Les entreprises de plus de 400 salariés sont tenues d’assurer des prestations médicales. Quant aux entreprises de moins de 400 salariés, elles peuvent créer un service médical inter-entreprises.

La Caisse de sécurité sociale prend en charge les accidentés du travail et les maladies professionnelles dont sont victimes les travailleurs. Elle dispose aussi de centres de protection maternelle et infantile.

Le 12 février 1998, l’Assemblée nationale adopte la Réforme hospitalière (deux lois votées et deux décrets d’application pris dans la foulée). Visant l’amélioration de la gestion et de la qualité des soins dans les hôpitaux, la Réforme dota chaque hôpital d’un Conseil d’administration (CA), d’une Commission médicale d’établissement (CME) – « consultée sur toutes les questions relatives aux soins» – et d’une Commission technique d’établissement (CTE), appelée à «faire participer le personnel technique des hôpitaux à la résolution des problèmes d’hygiène, de sécurité, de formation, etc.» Dans le souci de répondre aux exigences d’une politique orientée vers la santé pour tous, la Réforme disait garantir à tout citoyen – quelle que soit sa catégorie sociale – la possibilité de fréquenter l’hôpital public. Du coup, l’égalité pour tous, dans l’accès aux soins essentiels, devint un principe fondamental sur lequel repose – à côté de la continuité du service et la disponibilité des meilleurs soins possibles –  la mission de service public des hôpitaux. En mettant l’accent sur l’accessibilité financière des soins à la très grande majorité de la population, la Réforme récusa fermement l’exclusion en ces termes : «les personnes démunies devront être soignées si leur état d’indigence est établi». Et l’article 8 de la loi 98-08 portant Réforme hospitalière de stipuler très clairement : «Le service public hospitalier garantit pour tous un accès équitable aux soins. Il est tenu d’accueillir toute personne, de jour comme de nuit, en urgence si l’état du malade ou du blessé le justifie.» (Alinéa 1). Quant à l’alinéa 5 du même article, il dispose que «le service public hospitalier ne peut établir aucune discrimination entre les malades en ce qui concerne les soins»..

Au Sénégal, le droit (constitutionnel) à la santé et à un environnement sain (Article 8) et le devoir de l’Etat et des collectivités publiques de veiller à la santé physique et morale de la famille, des personnes handicapées et des personnes âgées (Article 17) sont autant d’incitations nationales à la promotion de la CMU.

On voit parfaitement comment le législateur sénégalais se montra – toutes les autres lois relatives à la santé publique vont l’attester par la suite – attaché à la santé pour tous.

Les progrès réalisés par des pays africains en développement comme le Rwanda et le Ghana montrent que la CMU est possible dans les pays à faibles revenus. Aussi le Sénégal s’est-il joint au mouvement international pour la promotion de la CMU et approprié les résolutions de la 58ème Assemblée mondiale de la santé de l’OMS et la 67ème session de l’Assemblée générale des Nations unies pour l’accès de l’ensemble de la population à des services de santé de qualité. Quelques mois seulement après sa formation, le gouvernement du Premier ministre Macky Sall fit adopter par l’Assemblée nationale, en sa séance du mardi 19 juillet 2005, la loi n° 2005-18 du 5 août 2005 relative à la santé de la reproduction. Ladite loi stipule en son article premier (Alinéa 3) que «la femme a le droit d’accéder à des services de santé qui lui permettent de mener à terme une grossesse et d’accoucher sans mettre sa vie en danger». Un pas décisif vers l’assistance médicale universelle. Le 20 septembre 2013, le président Macky Sall procéda lui-même au lancement de la Couverture maladie universelle (CMU) caractérisée par trois régimes complémentaires.

Il ressort des concertations nationales sur la santé et l’action sociale, organisées les 18 et 19 janvier 2013, que la CMU repose sur les régimes d’assurance obligatoire (RAO), d’assistance médicale (RAM) et  d’assurance volontaire (RAV) sur laquelle nous mettons ici l’accent.

L’assurance volontaire dans la CMU

La toute première expérience mutualiste en milieu urbain remonte à 1973 avec la création d’une mutuelle de santé par les travailleurs de la Société ouest africaine des ciments (SOCOCIM). En 1985, la mutuelle de l’Armée Sénégalaise est créée.

Avec l’appui de l’hôpital Saint Jean de Dieu, le diocèse de Thiès initie en 1989 la mutuelle de santé de Fandène, première du genre en milieu rural. A l’époque, la cotisation des membres s’élevait à 100 francs CFA par mois et par personne, donnant « droit à une prise en charge à 70 % du coût des soins primaires et 100 % des frais d’hospitalisation », pour un taux d’adhésion des habitants de 90 %. Le 1er janvier 1994, l’Association des jeunes de Lalane (AJL) crée la mutuelle de santé villageoise de Lalane Diassap qui démarre, en février 1996, ses activités d’assurance – 82 % de taux d’adhésion – des habitants de Lalane, Diassap et Médina Fall.

A la suite des premières expériences urbaines, les taux élevés d’adhésion en milieu rural attestent de la crédibilité des mutuelles de santé et de l’efficacité des campagnes de sensibilisation menées pour la participation de tous.

D’après les résultats provisoires des comptes nationaux de la santé (CAFSP, 2008), de 1997 à 2007, l’évolution du nombre de mutuelles de santé au Sénégal montre une accélération des implantations

Mais comme dans d’autres secteurs de la vie économique et sociale, les forts taux de croissance des implantations mutualistes en 2003 et en 2007 attestent d’un dynamisme qui ne profite pas à toutes les régions, celles de l’Est étant les moins loties.

L’approche générale de la Cellule d’appui à la CMU montre que la stratégie nationale d’extension de la couverture du risque maladie et du PNDS (2009-2018) comprend trois piliers :

  1. Pérennisation des initiatives de gratuité grâce aux Fonds national de solidarité santé (FNSS) ;
  2. Réforme des IPM ;
  3. Extension de la couverture du risque maladie grâce aux mutuelles de santé dans le contexte de la décentralisation.

Les piliers 1 et 3 constituent la trame stratégique du projet Décentralisation de l’assurance maladie (DECAM). Le pari de la DECAM est naturellement un pari sur un système de santé rénové et performant dont on connaît les différents niveaux.

La stratégie générale de la DECAM consiste à mettre en place un partenariat entre les mutuelles de santé communautaires, les collectivités locales et l’Etat pour étendre la couverture du risque maladie aux secteurs informel et rural. La « population cible des mutuelles de santé communautaires », le « paquet minimum de bénéfices », l’« organisation des mutuelles de santé », les « relations avec les prestataires de soins », les « mécanismes de financement » et les « mesures d’accompagnement  » en constituent les six volets.

Il s’agit de toutes les personnes résidentes de la collectivité locale d’implantation non éligibles aux régimes obligatoires. Peuvent adhérer à une mutuelle de santé communautaire les familles, les groupes organisés comme les coopératives et les groupements féminins. En cas d’adhésion d’une famille ou d’un groupe, ce sont tous les membres de la famille ou du groupe qui sont concernés. Lorsqu’une personne bénéficie des initiatives de gratuité du Ministère de la Santé et l’Action sociale (MSAS), son adhésion à la mutuelle de santé de sa collectivité locale intervient à la suite d’un arrangement contractuel entre ladite mutuelle et le Fonds national de solidarité santé (FNSS).

Le MSAS détermine, en coopération avec les parties prenantes, un Paquet minimum de bénéfices (PMB) garantissant aux membres d’une mutuelle de santé des services de santé de qualité quels que soient leur statut social et leurs niveaux de contribution.

Le PMB est composé d’un paquet de base qui inclut les services offerts par les postes de santé et les centres de santé et d’un paquet complémentaire incluant les services offerts par les hôpitaux. Le paquet complémentaire est conditionné par la référence obligatoire d’un poste de santé ou d’un centre de santé.

Les bénéficiaires des mutuelles de santé communautaires doivent s’acquitter d’un ticket modérateur du fait des risques de surconsommation des soins liée à l’accessibilité.

Le Paquet minimum de bénéfices (PMB), comprenant un paquet de base et un paquet complémentaire, permet de comprendre l’organisation et le rôle des mutuelles de santé communautaires dans les communes, les départements et les régions du Sénégal.

Implantée dans chaque commune, la mutuelle de santé de base prend en charge le paquet de base en partenariat avec les postes et centres de santé de la commune tout en s’acquittant de ses tâches de sensibilisation, d’inscription des adhérents, de collecte des cotisations, de ciblage des indigents et des groupes vulnérables, de plaidoyer auprès des collectivités locales (communes et départements) et de financement du Fonds départemental de solidarité (FDS) proportionnellement aux nombres de membres inscrits.

Dans chacun des départements du Sénégal, l’Union départementale des mutuelles de santé (UDMS) prend en charge le paquet complémentaire en partenariat avec les hôpitaux de niveau 1. L’UDMS collabore avec l’Unité départementale d’appui technique (UDAT) pour l’administration, la gestion et le suivi-évaluation des mutuelles de santé.

L’Union régionale des mutuelles de santé (URMS) assure, en partenariat avec l’Office nationale de la mutuelle sociale (ONAMS), le Fonds national de garantie (FNG), le Fonds national de solidarité santé (FNSS), le Fonds national de la mutuelle sociale (FNMS), etc., l’harmonisation des contrats avec les prestataires de soins et l’assistance technique des mutuelles de santé de base (formation, appui-conseil, etc.)

Responsable de la gestion du paquet de base, l’Union départementale des mutuelles de santé (UDMS) signe une convention cadre avec chacun des districts de santé pour harmoniser les contrats, entre les mutuelles de santé, les postes de santé et les centres de santé du district, et les dispositions sur la référence obligatoire. Cette dernière explique les relations contractuelles qu’entretient l’Union départementale avec les hôpitaux de niveau 1 qui desservent le département.

Sur la base de la convention cadre, chaque mutuelle de santé adapte ses relations contractuelles aux spécificités des postes et centres de santé de la commune où elle est implantée.

Responsable de la gestion du paquet complémentaire au niveau des hôpitaux régionaux et départementaux, l’Union régionale des mutuelles de santé (URMS) met en place les conventions cadre entre les unions départementales et les hôpitaux de niveau 1 pour harmoniser les contrats avec les prestataires de soins.

Mécanismes de financement

L’absence de synergie entre les mécanismes de financement public et la contribution des ménages est le principal défi à relever en matière de financement de la santé au Sénégal. Pour relever ce défi, le Fonds national de solidarité santé (FNSS) soutient la mise en place d’un Fonds départemental de solidarité (FDS) dont les fonctions sont les suivantes :

  • Subvention partielle pour l’extension des paquets de bénéfices et mise en commun des gros risques des mutuelles de santé ;
  • Subventions ciblées pour la prise en charge des indigents et des groupes vulnérables ;
  • Garanties pour l’adhésion des groupes organisés en partenariat avec les institutions décentralisées de financement.

Si rien n’est fait, l’Etat continuera de financer 65 % des services et soins de santé, les ménages assurant, par paiements directs, le reste du financement (35 %). L’intervention attendue du Fonds national de solidarité santé (FNSS) devrait permettre de subventionner à hauteur de 50 % les cotisations des ménages dans les mutuelles de santé, de pallier la faiblesse du ciblage des indigents et des groupes vulnérables, facteur d’exclusion et d’exposition de la majorité de la population au risque financier.

Quid du crowdfunding, ou financement participatif, invoqué par le président Faye en Conseil des ministres le 7 août 2024 ? Dans ce type de financement, les «contributeurs apportent leur soutien financier à un projet sans attendre de retour financier». Mais qui sont-ils dans la CSU qui pour l’instant n’est ni plus ni moins que la CMU sans le M auquel s’est substitué le S de la CSU.

A.A.DIOP

Ziguinchor : Le projet de développement économique de la Casamance annonce la construction de 250 km de pistes

La composante 2 du Projet de Développement Économique de la Casamance (PDEC) a été officiellement présentée ce vendredi 09 août 2024. L’événement, qui s’est tenu en présence du ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement du Territoire, Bala Moussa Fofana, a réuni des autorités administratives, des élus locaux, et divers partenaires pour discuter des aspects et des contours du projet.

Le PDEC, qui prévoit la construction de 250 kilomètres de pistes dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, a été conçu pour répondre à plusieurs besoins essentiels. Le projet, qui couvre soixante communes, représente un investissement global de 15 millions de dollars et sera exécuté par l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public (Agetip).
Bala Moussa Fofana a souligné que l’objectif principal de cette rencontre était de recueillir les avis des maires bénéficiaires afin d’identifier les ajustements nécessaires pour améliorer l’exécution du programme. Le ministre a exprimé sa satisfaction quant aux avancées réalisées jusqu’à présent, bien que le taux d’avancement soit à moins de 40% à Ziguinchor et environ 60% dans les autres communes bénéficiaires.
Dans ses commentaires, le ministre Fofana a mis l’accent sur le rôle crucial des maires dans la mise en œuvre de ces projets. Il a également annoncé des mesures pour renforcer les capacités de gestion des projets au niveau municipal, notamment par le recrutement de profils gestionnaires de projet pour soutenir les maires dans le suivi et la gestion des initiatives.
Le retour des populations déplacées en raison de la crise casamançaise a également été évoqué. Le ministre a souligné la nécessité de soutenir les zones d’accueil en matière d’infrastructures essentielles telles que les points d’eau, les structures de santé et d’éducation, ainsi que les pistes.
Le Projet de Développement Économique de la Casamance vise à promouvoir le développement socio-économique dans la région, lutter contre la pauvreté, et renforcer la paix tout en faisant face aux défis du changement climatique. Il a pour but d’améliorer l’accès aux marchés et aux services de base, et de valoriser les opportunités socio-économiques pour les populations locales.
Dans l’après-midi, le ministre Fofana s’est rendu dans le département de Bignona pour constater l’état dégradé du bâtiment municipal. Il a posé la première pierre de la construction d’un nouveau bureau pour alléger le bâtiment en attendant sa réhabilitation. Le maire de Bignona, Bacary Diatta, a exprimé sa satisfaction quant à l’engagement du ministre.
Le ministre a également visité le chantier de construction du stade municipal de Bignona. Face aux pressions des populations, le maire a exprimé le souhait que le stade soit terminé d’ici la fin du mois de décembre.
Le Projet de Développement Économique de la Casamance est une initiative majeure pour la région, visant à améliorer les infrastructures, soutenir le développement économique, et renforcer la gouvernance locale. Les discussions et les actions entreprises visent à garantir la réussite de ce projet ambitieux, tout en répondant aux besoins urgents des communautés locales.


AS – Le Dakarois Ziguinchor

Mansour Faye réagit à la Reddition des Comptes : « Je n’ai jamais été épinglé par un rapport »

Alors que le processus de réédition des comptes est sur le point de débuter avec la constitution complète du Pool judiciaire financier ce vendredi, lors du Conseil supérieur de la magistrature (CMS), Mansour Faye, ancien ministre et actuel maire de Saint-Louis, a tenu à faire une déclaration importante sur sa page Facebook.

Dans son message, Faye exprime sa gratitude envers ceux qui suivent sa page et souhaite clarifier sa position vis-à-vis des rapports de contrôle de l’État. « Je voudrais d’abord remercier tous ceux et celles qui suivent quotidiennement cette page. Et ensuite, leur dire que je n’ai jamais été épinglé par un quelconque rapport des corps de contrôle de l’État (ni de l’IGE, ni de la Cour des comptes, ni de l’OFNAC ou autres) dans le cadre de mes missions régaliennes », a-t-il affirmé.
La réédition des comptes, une étape cruciale pour assurer la transparence et la responsabilité des gestionnaires publics, commence avec la mise en place du Pool judiciaire financier, un organe chargé de superviser et d’évaluer les comptes publics. Dans ce contexte, les déclarations de Mansour Faye semblent viser à se démarquer des éventuelles préoccupations ou accusations qui pourraient émerger.
Faye, qui a occupé plusieurs postes clés, dont celui de ministre et de délégué général, se veut rassurant. Il insiste sur le fait qu’aucun rapport des organes de contrôle ne l’a jamais mis en cause. « Aussi bien en tant que délégué général, ministre ou maire. Je ne le serai jamais », ajoute-t-il.
Cette déclaration intervient dans un contexte de vigilance accrue autour de la gestion des fonds publics. Alors que le Pool judiciaire financier s’apprête à entamer ses travaux, les attentes de transparence et de rigueur sont particulièrement élevées. L’engagement de Mansour Faye à démontrer son intégrité est susceptible d’être examiné de près par les observateurs et les citoyens.
Il est important de suivre de près l’évolution des activités du Pool judiciaire financier pour comprendre comment les comptes des différents gestionnaires publics seront révisés et validés. La déclaration de Mansour Faye marque une tentative claire de préparer le terrain pour la vérification à venir et de se prémunir contre d’éventuelles critiques.
En somme, Mansour Faye se positionne en défenseur de son propre bilan, tout en mettant en avant l’absence de récriminations contre lui dans les rapports des organes de contrôle. Les semaines à venir devraient permettre de mieux évaluer la véracité et l’impact de cette déclaration dans le cadre de la réédition des comptes publics.

La guerre en Ukraine : les véritables raisons du conflit.

PARTIE 1/5

Il est facile et particulièrement commode pour les représentants de la société occidentale de se rassembler derrière les narratifs de l’OTAN sur les raisons du conflit armé en Ukraine et de ne pas se mettre dans l’inconfort du doute et de la remise en question des postulats préétablis et dominant l’opinion public.

Pourtant, la sortie de cette zone de confort intellectuel qui n’est, en réalité, psychologiquement, qu’une zone de peur, est un exercice incontournable pour tous ceux qui privilégient la recherche de la vérité, qui, parfois, peut être bien différente des narratifs préétablis.

Dans cette analyse je n’entrerai pas dans les éléments historiques de chacun des belligérants, certes importants, qui ont mené vers la confrontation dans laquelle le monde se retrouve aujourd’hui, mais je parlerai du rôle réel sous-jacent et majeur de l’acteur-clé dans ce conflit : les Etats-Unis d’Amérique.

L’histoire nous démontre que, malgré les apparences, aucune guerre du passé n’a jamais eu une seule raison pour être déclenchée.

Chaque conflit majeur est basé sur un projet constitué de toute une multitude de raisons et de sous-objectifs à attendre dans le cadre d’un grand but ultime qui dépasse grandement, en général, le cadre de la guerre elle-même.

Les raisons-déclencheurs annoncées par les parties en confrontation ne sont que le reflet du point culminant, du haut de l’iceberg des divergences profondes qui, non seulement, ne peuvent plus être résolues par la voie diplomatique, mais, même au contraire, une solution diplomatique serait un obstacle à la réalisation des objectifs préétablis et soigneusement dissimulés.

L’instauration des démocraties

En terme général, les Etats-Unis d’Amérique et, auxiliairement, le monde dit occidental affirment que les conflits armés menés directement ou « orchestrés » par le monde de leur initiative ont pour raison l’instauration des états de droit, des libertés individuelles et collectives et de la lumière de la démocratie sur les territoires visés par la lutte face à la tyrannie, la dictature et la barbarie sanguinaires qui y résident.

En analysant l’intégralité de plus de cinquante guerres et intervenions armées menées depuis la fin de la seconde guerre mondiale, directement ou indirectement, par le bras armé des USA et/ou par procuration, via les pays satellites, et en analysant les résultats ultimes des hostilités on ne peut que faire un constat majeur :   

soit les Etats-Unis d’Amérique sont incroyablement mauvais dans la réalisation de leurs objectifs préétablis, car ils ne sont jamais atteints – pas une seule fois;

soit, et pour être plus sérieux, les véritables raisons de la mise à feux et en cendres de parties du monde d’une manière discontinue ne sont pas tout à fait, ou, pour être plus précis, n’ont rien à avoir avec celles affichées.

Nul doute sur l’objectivité de ce constat, car il y a beaucoup trop de précédents de « réalisations », dont on connait les résultats finaux. En mentionnant que les majeurs parmi elles, on peut citer les guerres en Corée et en Chine, au Guatemala, au Vietnam et au Cambodge, en Irak, en Bosnie et en Serbie, en Afghanistan, en Libye et en Syrie.

Sans parler de tant d’autres interventions américaines dans l’histoire contemporaine, y compris avec des bombardements directs de civils, comme à Cuba, au Congo, au Laos, à Grenade, au Liban, au Salvador, au Nicaragua, en Iran, au Panama, au Koweït, en Somalie, au Soudan, au Yémen et au Pakistan.

Et même cette liste n’est nullement exhaustive, car elle ne prend pas en compte tant d’opérations confidentielles menées de par le monde dans le but de « l’instauration des valeurs démocratiques et des droits de l’homme ».

L’observation de l’état général acquis par les sociétés visées, de leur qualité de vie avant et après les processus subis de la « démocratisation » ne peut laisser le spectateur que très perplexe.

La survie des Etats-Unis d’Amérique

En ne négligeant pas le fait que le peuple américain est un peuple fort sympathique et parfaitement amical en soi – ce qui ne peut nullement être nié par tous ceux qui ont eu l’expérience de relations et d’échange interpersonnel avec ses représentants et dont, pour ma part, j’ai la chance et l’honneur de côtoyer plus d’un de grand valeur humaine et vers qui j’éprouve de l’amitié et du respect profond – on ne peut, néanmoins, nier le fait que la liberté de pensée du peuple américain, dans sa majorité, est profondément soumise à la puissance de la propagande étatique, exercée depuis tant de décennies, via quasi l’intégralité des canaux de communication qui sont directement contrôlés par « l’état profond » américain et ses lobbies qui poursuivent les objectifs qui leur sont propres et ceci au nom de la nation américaine.

Les raisons tellement nobles des interventions armées des USA dans le monde, affichées auprès de la population américaine ne diffèrent, d’ailleurs, guère de celles affichées sur la scène internationale.

Comme le disait en 1981 l’ancien directeur de la CIA William Casey : « Notre programme de désinformation aura atteint son but lorsque tout ce que le public américain croira sera faux ».

Contrairement à des narratifs développés par les antagonistes des Etats-Unis, pour cet « état profond » américain les véritables raisons des massacres répétés à grande échelle – il est difficile de nommer autrement le mode opératoire qui leur est propre – n’ont pas pour objectif ultime et fondamental la domination du monde, appropriement dit.

Cette qualification n’est pas tout à fait précise. L’objectif final visé est bien plus pragmatique : la survie des Etats-Unis d’Amérique.

Non pas la survie toute courte, en tant qu’une entité étatique, mais la survie des constructions permettant de réaliser des superprofits à des élites, d’une part, et, d’autre part, la survie de la mode et du niveau de vie acquis par le pays depuis la fin de la Grande dépression qui est arrivée à terme avec le déclenchement de la seconde guerre mondiale et la relance de l’économie américaine par l’industrie de guerre.

Cette survie n’est, tout simplement, pas envisageable sans la domination militaro-économique, ou, pour être plus précis, militaro-monétaire du monde.

Et ce n’est nullement un hasard de l’histoire que le budget de guerre, dit de défense des Etats-Unis à lui seul est supérieur à 1/3 des dépenses mondiales dédiées à la défense – l’élément crucial dans le maintien de la domination monétaire à l’échelle mondiale.

Le concept de la survie par la domination mondiale a été clairement formulé à la fin de la guerre froide par Paul Wolfowitz, le sous-secrétaire américain à la Défense dans sa doctrine dit « de Wolfowitz » – qui considérait les USA comme la seule superpuissance restante au monde et dont l’objectif principal est de conserver ce statut: « empêcher la réémergence d’un nouveau rival, soit sur le territoire de l’ex-Union Soviétique, soit ailleurs, qui représente une menace de l’ordre de celle posée autrefois par l’Union Soviétique ».

Les principaux piliers-porteurs sous-jacents de la guerre en Ukraine

En mettant de côté les nobles narratifs adressés à la sensibilité psychologique des masses qui doivent exécuter le rôle qui leur est prescrit – l’approbation – voyons les réelles raisons, les principaux piliers-porteurs sous-jacents de la nouvelle guerre dans le cadre global de la survie des Etats-Unis d’Amérique – de la guerre en Ukraine.

Ses piliers-porteurs sont interdépendants et sont en nombre de trois :

le maintien de la domination mondiale par le système monétaire américain,

l’affaiblissement de l’économie de l’Union Européenne par le biais de la détérioration maximale des relations entre la Russie et l’Union Européenne

et l’affaiblissement significatif de la position de la Russie dans le cadre du futur conflit face à la Chine.

Tout autre élément de la guerre actuelle en Ukraine du côté américain, comme le lobbyisme de l’industrie de l’armement américain, la récupération des marchés énergétiques, la protection des importants acquis économiques américains sur le sol ukrainien, les schémas de corruption, le revanchisme personnel des « élites » américaines russophobes issues de l’immigration de l’Europe de l’Est et tant d’autres – ne sont que les compléments, les dérivés secondaires et les conséquences des trois raisons clés énumérées.

PARTIE 2/5

La guerre en Ukraine : les véritables raisons.

Le premier des trois piliers-porteurs sous-jacents de la guerre en Ukraine est le maintien de la domination mondiale par le système monétaire américain. 

Cette domination repose sur plusieurs éléments, dont les principaux sont l’extraterritorialité du droit américain, les bons du Trésor américain et le Pétrodollar.

Il est totalement impossible ni de connaitre, ni de comprendre les véritables raisons non seulement de la guerre en Ukraine, mais de la quasi-intégralité des guerres orchestrées ou menées directement pas les Etats-Unis d’Amérique, sans une vision précise des éléments mentionnés. Voyons-les donc en détail.

Le dollar et l’extraterritorialité du droit américain comme une arme de guerre économique

Le concept de l’extraterritorialité du droit américain est l’application du droit américain en-dehors des frontières des USA, ce qui permet à des juges américains d’engager des poursuites judiciaires pour des faits qui ont eu lieu dans n’importe quel point dans le monde. 

L’élément principal qui est utilisé comme prétexte aux engagements des poursuites est le fait de l’utilisation du dollar américain dans des transactions.

Ainsi, les mécanismes juridiques de l’extraterritorialité du droit américain procurent aux entreprises américaines un avantage concurrentiel majeur et totalement illégal, selon le droit international des affaires, mais bien légal selon le droit américain.

Car, l’extraterritorialité du droit oblige les entreprises étrangères utilisant dans leurs transactions le dollar américain à se conformer aux standards américains, à se soumettre à la surveillance et au contrôle de l’état américain – ce qui rend possible l’espionnage « légalisé » de leur savoir-faire et de mener des actions d’entrave au développement des concurrents des entreprises américaines.

Dans les procédures de poursuite par le Département de Justice américain, les entreprises étrangères sont soumises à l’obligation de la régularisation de leur situation par l’acceptation d’une surveillance durant plusieurs années d’affilée, dans le cadre d’un « programme de conformité ».

En outre, en mettant artificiellement les entreprises étrangères, qui intéressent les groupes américains, en danger de paiement de très grosses amendes – on les mets en position de ne pas être hostile au rachat par les américains, afin de les éviter.

Afin d’asseoir sa domination mondiale, un nombre incalculable de poursuites est lancé sans aucun véritable fondement, dont le réel but est l’accès à l’information des concurrents et l’ingérence économique.

Les bons du Trésor américain et les Pétrodollars

Dans la comptabilité il existe un terme comme les créances douteuses.

Les bons du Trésor américain sont des titres obligataires qui s’achètent et se remboursent en dollars américains et qui sont, factuellement, les créances douteuses.

Pourquoi ?

Aujourd’hui, la dette de l’état américain a dépassé les 31.000 milliards USD et continue à s’accroitre au quotidien à la hauteur de plusieurs milliards par jour. Ce chiffre dépasse largement celui du PIB annuel des USA et fait de la quasi-globalité des bons émis par le Trésor américain les titres à la solvabilité et valeur plus que douteuses, car remboursables par la monnaie nationale, dont pour la majorité émise il n’y a rien derrière. Rien de tangible.

Sa solvabilité n’est garantie que par l’émission monétaire et la confiance accordée au dollar américain qui se base non pas sur sa valeur réelle, mais sur la domination militaire du monde par les USA. 

Et la Russie avec l’Ukraine dans tout cela ?

Depuis l’arrivée de Poutine au pouvoir, la Fédération de Russie a commencé le processus progressif de séparation des bons du Trésor américain. Depuis le 2014, le début du conflit instauré par les USA en Ukraine par le coup d’état, la Russie s’est débarrassée de la quasi-intégralité de la dette américaine. Si en 2010 la Russie faisait partie des dix plus gros détenteurs de bons du Trésor américain, avec plus de 176 milliards USD, en 2015 elle en a détenu qu’à la hauteur d’environ 90 milliards, soit sa masse totale pratiquement divisée par deux en 5 ans. Aujourd’hui, la Russie ne détient que 2 milliards de cette dette, ce qui est une quantité dérisoire.

En tandem avec la Russie, la Chine de même, se débarrasse progressivement de ce dangereux débiteur. Si en 2015 elle a détenu des bons outre-Atlantique pour plus de 1270 milliards USD, aujourd’hui, c’est à la hauteur inférieure de 970 milliards, soit une baisse de ¼ en 7 ans. Aujourd’hui, la quantité de dette américaine détenue par la Chine est au plus bas depuis 12 ans.

Parallèlement au débarras des bons du Trésor américain, la Fédération de Russie a déclenché le processus progressif de la libération du monde du système des pétrodollars. 

Une spirale vicieuse est déclenchée : l’ébranlement du système des pétrodollars porterait un coup significatif au marché des bons du Trésor américain. En effet, la baisse de la demande du dollar sur la scène internationale enclenchera automatiquement une dévaluation de la monnaie et, de fait, la baisse de la demande de bons du Trésor qui mènera, mécaniquement, à une augmentation de leur taux d’intérêt, en rendant tout simplement impossible le financement de la dette publique américaine au niveau que l’on connait aujourd’hui. 

Les détracteurs du postulat que la chute du dollar contre bon nombre de devises causera de très importants dommages à l’économie américaine stipulent qu’un dollar plus faible mènera vers une augmentation significative des exportations américaines, fera profiter les fabricants américains et, de fait, diminuera le déficit commercial des États-Unis.

S’ils ont tout-à-fait raison sur l’effet bénéfique de la dévaluation du dollar vis-à-vis des exportations américaines – ils ont parfaitement tort sur l’effet final inévitablement dévastateur sur l’économie américaine, car ils ne prennent pas en compte l’élément majeur :

les USA sont un pays qui se trouve depuis des décennies sur la voie de la désindustrialisation et l’effet positif sur les exportations ne sera que relativement négligeable face au déficit commercial gigantesque. Le déficit qui a déjà atteint en 2021 le niveau record de l’histoire des Etats-Unis et qu’avec une dévaluation du dollar, et donc l’augmentation du coût des importations à tous les niveaux, aura un effet destructeur.

Ainsi, régler le compte des deux fautifs de la situation – de la Russie et de la Chine – est donc l’élément clé dans la stratégie de survie des Etats-Unis d’Amérique.

Les pétrodollars

Avec l’effondrement, en 1971, des accords de Bretton Woods qui ont perduré depuis 1944, la dépendance mondiale vis-à-vis du dollar américain a commencé à diminuer très dangereusement pour l’économie des Etats-Unis et il leur fallait trouver un autre moyen pour augmenter la demande de la monnaie nationale.

Et c’est en 1979 que le « pétrodollar » est né dans le cadre de l’accord américano-saoudien de la coopération économique : « pétrole contre dollars ». Dans le cadre de cet accord l’Arabie Saoudite a pris des obligations de vendre son pétrole au reste du monde uniquement en dollar américain, ainsi que réinvestir ses réserves excédentaires en dollars dans des bons du Trésor américain et des entreprises américaines.

En contrepartie, les Etats-Unis ont pris des obligations militaires de garantir la sécurité de l’Arabie Saoudite.

Par la suite, cet accord « pétrole contre dollars » a été étendu à d’autres pays de l’OPEP et ceci est, d’ailleurs, sans aucune contrepartie de la part des américains, et a mené vers une émission exponentielle du billet vert. Progressivement, le dollar américain est devenu la monnaie d’échange de référence pour d’autres matières premières et, de ce fait, la monnaie de réserve mondiale – ce qui a procuré aux Etats-Unis une suprématie sans égale et des privilèges exorbitants.

Aujourd’hui, on observe une rupture stratégique entre les USA et l’Arabie Saoudite qui est due à plusieurs facteurs majeurs. On peut citer une très importante réduction des importations de pétrole brut par les USA, dont l’Arabie était le plus grand fournisseur ; le retrait du soutien américain à l’Arabie Saoudite dans la guerre du Yémen et l’intention du président américain Joe Biden de sauver l’accord nucléaire avec les mollahs chiites d’Iran – ennemi juré des saoudites sunnites.

Le Royaume a très mal vécu cette triple « trahison » des américains. Le grand désaccord entre les deux pays est arrivé au point culminant avec le déclanchement de la guerre en Ukraine, quand le pouvoir saoudite été mis devant un choix existentiel : continuer à évoluer dans le sciage des USA ou rejoindre le camp de leurs adversaires majeurs qui sont la Chine et la Russie. C’est la seconde solution qui a été retenue.    

Face à l’Amérique qui a négligé les intérêts stratégiques des saoudites, la Chine, tout au contraire, n’a fait que croître sa coopération avec l’Arabie Saoudite. Et cette relation bilatérale ne se limite pas qu’au secteur des énergies fossiles, mais s’élargit grandement dans le domaine des infrastructures, de commerce et d’investissement. Non seulement les importants investissements chinois en Arabie sont en croissance constante et la Chine rachète aujourd’hui près d’un quart des exportations mondiales de pétrole du Royaume, mais, en contrepartie, le Fonds Souverain du Royaume envisage de commencer à réaliser d’importants investissements dans des entreprises chinoises de secteurs stratégiques.

Parallèlement, un accord de coopération militaire entre le Royaume saoudien et la Fédération de Russie a été signé au mois d’août 2021.

De même qu’entre la Russie et la Chine, l’Arabie Saoudite a pris le chemin de la dédollarisation des échanges et des investissements dans ses relations avec les Chinois.

Les actions conjointes et synchronisées de la Russie, de la Chine et des pays de l’OPEP sur le chemin de la dédollarisation progressive ont pris de l’ampleur avec le déclanchement de la guerre en Ukraine qui a fait sauter les masques et auront, à terme, un effet d’avalanche quasi inévitable vis-à-vis de la domination monétaire américaine, car les banques centrales de nombreux pays sont incitées à repenser la logique de l’accumulation de réserves, ainsi que du bien-fondé d’investissement dans des obligations du Trésor américain.

Déclaration de guerre

La guerre sur le territoire de l’Ukraine contre la Russie et la future guerre imminente qui se prépare dans l’Asie Pacifique contre la Chine ne sont rien d’autre qu’une partie de la réaction des USA qui considèrent l’action de la Russie et de la Chine contre la domination mondiale de la monnaie américaine comme une véritable déclaration de guerre.

Et les Etats-Unis ont parfaitement raison de prendre cette déclaration plus qu’au sérieux, car la revente massive des bons de trésor américain jumelée avec la destitution progressive du système des pétrodollars par les puissances telles que la Russie et la Chine n’est rien d’autre que le début de la fin de l’économie américaine, telle qu’on la connait depuis la fin de la seconde guerre mondiale – début de la fin des Etats-Unis, tels qu’on les connait aujourd’hui. 

Les pays qui ont osé par le passé mettre en danger la domination mondiale par le système monétaire américain ont payé leur audace avec un prix on ne peut plus radical.  

Sauf que la Fédération de Russie, de même que la République Populaire de Chine, sont des puissances militaires qui ne peuvent, en aucun cas, être attaquées directement – ce qui vaut le suicide. Seules les guerres par procuration et les guerres hybrides peuvent être menées contre la puissance russe et la puissance chinoise.

Aujourd’hui nous sommes dans la « phase russe », demain nous serons dans la « phase chinoise ».

Il est important de souligner que la guerre en Ukraine n’est nullement la première, mais la troisième grande guerre du dollar américain, sans compter deux guerres « froides » de la monnaie américaine.

Quelles sont ces guerres, hormis celle qu’on connait aujourd’hui ?

Ce sont la guerre d’Irak et la guerre de Libye. Et les deux guerres « froides » du dollar sont les guerres contre l’Iran et contre le Venezuela.

La première grande guerre du dollar

En parlant de la première guerre du dollar qui est la guerre d’Irak, il faut mettre de côté la fameuse fiole d’anthrax imaginaire que le secrétaire d’État américain Colin Powell a brandi à l’ONU, le 5 février 2003, afin de détruire le pays et de massacrer le peuple irakien, et de rappeler les faits. Les faits qui sont très éloignés de la fantaisie américaine.

Au mois d’octobre de l’an 2000, le président irakien Saddam Hussein a fait une déclaration qu’il ne souhaite plus vendre son pétrole contre les dollars américains, mais uniquement contre les euros.

Une telle déclaration valait la signature de son arrêt de mort.

Selon une étude poussée de American Civil Liberties Union et du Fond américain de l’Independence du journalisme, qu’entre 2001 et 2003 le gouvernement américain a fait 935 déclarations mensongères concernant l’Irak, dont 260 directement par George W. Bush. Et parmi les 260 déclarations du mensonge prémédité du président américain, 232 ont été sur la présence en Irak d’armes de destruction massive inexistantes.

La fiole de Colin Powell, après 254 déclarations mensongères de ce dernier du même propos, n’a été que le point culminant d’une longue et laboureuse préparation de l’opinion publique nationale et internationale en vue d’un imminant déclanchement de l’extermination de la menace irakienne portée à la monnaie américaine.

Et, lorsqu’en février 2003, Saddam Hussein met sa « menace » à exécution en vendant plus de 3 milliards de barils de pétrole brut pour le montant de 26 milliards d’euros – un mois plus tard, les États-Unis procèdent à l’invasion et la destruction totale de l’Irak, dont on connait les conséquences tragiques avec l’anéantissement de l’intégralité de l’infrastructure du pays et tant de morts parmi la population civile.

Même à ce jour, les USA affirment fermement que cette guerre n’a strictement rien à avoir avec la volonté de l’Irak de s’affranchir du système des pétrodollars. Vu l’impunité judiciaire la plus totale des crimes contre l’humanité commis par les gouvernements successifs des Etats-Unis, ils ne se donnent même pas la peine de les couvrir par des récits ne serait-ce que peu crédibles aux yeux de la communauté internationale.  

Les faits sont parfaitement connus et on pourrait s’en arrêter là. Mais, pour que le procédé de « défense » des intérêts américains, dont l’actuelle guerre en Ukraine soit encore plus claire, parlons également de l’avantdernière – seconde grande guerre du dollar qui est la guerre de Libye.    

La seconde grande guerre du dollar

Six années se sont écoulées depuis l’anéantissement de la menace irakienne – une nouvelle menace existentielle pour le dollar américain est apparu en la personne de celui qui a refusé de tirer la leçon du destin tragique de Saddam Hossein : Mouammar Kadafi.

En 2009, alors à la présidence de l’Union Africaine, Mouammar Kadafi propose aux États du continent africain une véritable révolution monétaire qui avait toutes les chances de réussir pour changer le destin du continent et qui été accueilli avec un grand enthousiasme : se soustraire de la domination du dollar américain en créant une union monétaire africaine dans laquelle les exportations du pétrole et autres ressources naturelles africaines soient payées principalement par le dinar-or – une nouvelle monnaie à créer et qui serait fondée sur les actifs financiers et les réserves d’or des fonds souverains du continent.

Suivant l’exemple des pays arabes de l’OPEP ayant leurs propres fonds souverains pétroliers, d’autres pays   africains producteurs de pétrole, commençant par les géants pétroliers et gaziers l’Angola et le Nigeria, ont lancé des processus de la création de leurs propres fonds nationaux constitués des revenus tirés des exportations pétrolières. En tout, 28 nations productrices de pétrole et de gaz africains étaient parties prenantes du projet.

Kadafi, pourtant, a commis une erreur stratégique de calcul qui a non seulement « enterré » le dinar-or, mais également lui a coûté la vie.

Il a sous-estimé le fait qu’il était totalement exclu que ce projet se réalise, d’une part, pour l’Etat américain et, d’autre part, pour « l’état profond » de Wall Street et de la City de Londres.

Car, non seulement il mettait en danger existentiel la monnaie américaine, mais, en plus, privait les banques new-yorkaises et de la City du brossage habituel de trillions de dollars provenant des exportations de matières premières du continent africain. Le Royaume-Uni était donc en parfaite symbiose avec les USA dans sa volonté de destruction du pouvoir-auteur de la menace.

Dès la prise de décision par des « alliés » sur la neutralisation de la nouvelle menace – ils ne se soucièrent guère du drôle de timing pour être une coïncidence aux yeux des observateurs : plus de 40 ans d’inaction face à Kadafi, arrivé au pouvoir en 1969, et, dès qu’il expose à l’Union Africaine le projet de cette révolution monétaire – une nouvelle guerre civile orchestrée par les USA se déclenche de suite.

En ayant déjà dans le passif l’invasion criminelle et la destruction de l’Irak basées sur de grossiers mensonges prémédités que l’état américain a proliféré à l’ONU en 2003 via Colin Powell sur les soi-disant armes de destruction massive détenues par Saddam Hussein, les Etats-Unis ne pouvaient plus se permettre de réutiliser la même technique et ont été obligés de diversifier la mise en place de l’invasion, afin de ne pas se mettre, une fois de plus, en position de criminels de guerre.

Soit, au moment quand ce nouveau « printemps arabe » est arrivé au point d’être écrasé par le pouvoir de l’état libyen – les américains, en restant dans l’ombre, utilisent les pays satellites et vassaux – la France, le Royaume-Uni et le Liban – pour déterrer de l’oubli une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies contre la Libye datée de 1973 – vieille de plus de 35 ans – pour attaquer et détruire le pays.

La réalisation été faite en violant même leur propre résolution nouvellement adoptée : au lieu de l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye prévue par la résolution, ce sont les bombardements directs des objectifs militaires au sol qui ont eu lieu. Ces bombardements ont été totalement illicites et en totale violation du droit international, car ceux qui ont voté pour l’adaptation de la résolution l’ont fait étant rassurés par les auteurs que l’objectif de l’action n’est que l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne protégeant les civils et nullement la défaite de Kadhafi, ni la destruction de son armée.

C’est-à-dire que les USA, sous la couverture de ses pays-satellites, ont directement menti à l’ONU, une fois de plus, afin d’avoir une moindre base légale pour déclencher les hostilités et de faire par la suite ce qui était prévu d’avance : anéantir la nouvelle menace au dollar américain.

Que ce sont les USA et personne d’autre qui sont les réels auteurs de la destruction de la Libye en 2011 était un secret de polichinelle.

Et, à partir de la publication par Wikileaks de la correspondance du 2 avril 2011 entre l’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton et son conseiller Sid Blumenthal sur le sujet, le « secret » est sorti de l’ombre : Clinton était l’élément-clé de la conspiration occidentale contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et, plus précisément, contre la nouvelle monnaie panafricaine – menace directe au dollar américain.

Blumenthal écrit à Clinton : « Selon les informations sensibles disponibles par cette source, le gouvernement de Kadhafi détient 143 tonnes d’or, et un montant similaire en argent… Cet or a été accumulé avant le courant de rébellion et était destiné à être utilisé pour établir une monnaie panafricaine basée sur le dinar-or libyen ».

Comme je l’ai mentionné auparavant, aucune guerre n’a jamais une seule raison pour être lancée. Dans le cas de la guerre contre Kadhafi cela a été de même : une des raisons-clés complémentaires était l’intérêt personnel de Hillary Rodham Clinton de jouer le rôle de « dame de fer » dans le milieu politique américain, en vue des futures élections présidentielles. Ceci était comme dire à son parti politique : « regardez : j’ai été capable d’écraser tout un pays. Ne doutez donc pas que je suis bien en capacité de mener le combat électoral ». En avril 2015 elle annonce sa candidature à la présidence et, en juillet 2016, elle est officiellement désignée comme candidate du Parti démocrate.

Dans la seconde grande guerre du dollar ce n’est pas que l’avenir de la Libye, mais l’avenir de tout le continent africain qui était mis sur l’hôtel du sacrifice pour le bien-être de l’économie américaine

Tous ceux qui essaient de mettre en danger le système monétaire américain – doivent disparaitre, s’ils ne sont pas de taille à résister.

Néanmoins, si c’est un pays puissant qui est en cause et que l’on n’est pas en mesure de l’écraser directement, comme l’Irak et la Libye, ce sont des attaques indirectes multimodales d’envergure qui sont élaborées et lancées, restant toujours dans l’ombre, faisant passer l’agressé pour l’agresseur, dans le but d’affaiblir l’adversaire au point qu’il abandonne ses projets de « destitution » du dollar et soit obligé de se concentrer sur la résolution de problèmes nouvellement apparus.

Après la fin de la guerre en Ukraine – la troisième grande guerre du dollar américain, c’est inévitablement la quatrième grande guerre du dollar – la guerre de Chine – qui aura lieu et dont on ignore encore quelle forme précise elle prendra.

PARTIE 3/5

La guerre en Ukraine : les véritables raisons.

Le second des trois piliers-porteurs sous-jacents de la guerre en Ukraine est l’affaiblissement de l’économie de l’Union Européenne par le biais de la détérioration maximale des relations entre la Russie et l’Union Européenne

Les coups d’état en Ukraine

La détérioration maximale et à long terme vise les relations entre la Russie et l’Europe, surtout avec l’Allemagne qui est le point de gravité de la puissance économique européenne, dans le but de l’affaiblissement du principal concurrent direct des américains sur les marchés mondiaux qui n’est personne d’autre que l’Union Européenne.

J’aimerais souligner de nullement affirmer que les zones visées par les « intérêts » américains ne présentent pas un manque de démocratie ou des libertés personnelles, en particulier celles du format occidental. Mon affirmation : la présence ou l’absence de ces nobles principes ne font guère partie des raisons des agressions américaines et ne sont que des prétextes affichés les justifiant. Il existe toute une série d’exemples plus que parlant de véritables dictatures, voir sanguinaires et porteuses de législations moyenâgeuses, qui ne sont nullement dérangées par l’occident collectif gravitant autour des USA, voir même soutenues d’une manière active pour une raison simple de leur soumission à la politique étrangère américaine.   

Après avoir organisé et réalisé des coups d’état sous la couverture de « révolutions de couleur » : en Yougoslavie en l’an 2000 et en Géorgie en 2003 – la révolution « orange » a été orchestrée par les USA en Ukraine, en 2004, afin d’y faire tomber le pouvoir de la droite modérée majoritairement pro-russe et d’y créer « l’anti-Russie », d’instaurer un nouveau pouvoir de l’extrême droite russophobe permettant d’y mener une politique répondant aux intérêts stratégiques américains.

Avec l’arrivée au pouvoir en Ukraine de Viktor Ianoukovytch, en 2010, et de sa politique globalement pro-russe, il était nécessaire de se débarrasser de ce dernier. En profitant des mouvements sociaux en 2014, les Etats-Unis organisent le coup d’état et remettent en place un pouvoir ultra-nationaliste foncièrement russophobe.

En parlant d’un coup d’état organisé par les USA il ne s’agit nullement d’une spéculation, mais d’un fait prouvé. Non seulement depuis le déclenchement de la guerre que nous vivons aujourd’hui plusieurs déclarations de hauts responsables américains dans ce sens ont eu lieu, mais, en revenant en 2014, nous y trouvons une preuve directe. La preuve qui est un enregistrement d’une conversation téléphonique interceptée et diffusée par les services des renseignements russes : conversation entre Victoria Nuland, sous-secrétaire d’Etat américaine pour l’Europe et l’Eurasie, et Geoffrey Ross Pyatt, l’ambassadeur américain en poste en Ukraine à l’époque. L’enregistrement dans lequel Nuland et Pyatt décident et distribuent les sièges au nouveau gouvernement ukrainien et qui accable directement les autorités américaines dans le coup d’état perpétré.

Les adversaires de la Russie auraient bien aimé mettre en doute l’authenticité de l’enregistrement, mais cela n’était guère possible, car Victoria Nuland a commis une très grave erreur : au lieu de nier en bloc la véracité de l’enregistrement dans lequel, entre autres, elle a insulté l’Union Européenne – elle a fait des excuses officielles pour les injures qu’elle a prononcé à l’encontre de l’UE et, de ce fait, a authentifié la réalité de cette conversation.

En outre, du côté non-gouvernemental, le très controversé George Soros a déclaré, fin mai 2014, dans une interview à CNN, que la filiale de sa fondation en Ukraine « avait joué un rôle important dans les événements qui ont lieu actuellement en Ukraine ».

Les coups d’état et l’instauration en Ukraine de « l’anti-Russie », réalisés par les Etats-Unis, ne pouvaient ne pas déclencher des contre-mesures stratégiques par la Russie. Les contre-mesures que l’on connait depuis 2014 et dont on arrive à l’apogée en février 2022.

Le sabotage du spectacle des accords de Minsk

Le respect des accords de Minsk qui aurait instauré une paix durable en Ukraine serait pour les États-Unis d’Amérique une véritable catastrophe géopolitique avec des effets économiques néfastes majeur qui en découleraient. Il était donc vital de les faire échouer.

De 2015 à 2022, ni Paris, ni Berlin n’ont réussi à faire pression sur Kiev dans le format de Normandie pour que l’Ukraine accorde l’autonomie et l’amnistie au Donbass, comme ils auraient pu le faire, pour une raison simple : en la personne du nouveau président de l’Ukraine, l’oligarque Petro Porochenko, venu au pouvoir par le coup d’état de 2014, ce sont les intérêts sous-jacents des Etats-Unis qui y ont été représentés. Les intérêts qui se sont bien mariés avec ceux des nouvelles élites ukrainiennes.

Il était clair que si les accords de Minsk devaient être respectés, les réseaux ultra-nationalistes et néo-nazis de l’Ukraine – le « bras armé » du coup d’état piloté par les Etats-Unis en personne de Victoria Nuland – devait être immédiatement démantelés. Au même instant, le chef de l’organisation paramilitaire ultra-nationaliste « Secteur droit », Dmytro Yarosh, a clairement déclaré qu’il rejetait l’accord qu’il considère être une violation de la constitution ukrainienne et qu’il comptait poursuivre le combat.

Cette position des forces en croissance exponentielle des ultra-nationalistes convenait parfaitement et aux Etats-Unis et au président Porochenko.

Il existe un enregistrement vidéo très récent, daté du 17 novembre 2022, sur lequel l’ancien président de l’Ukraine, Petro Porochenko parle (en anglais) des accords de Minsk qui ont eu lieu en 2015. Il y avoue directement :

« Je considère que le document des accords de Minsk était un document écrit avec talent. Il me fallait les accords de Minsk, afin d’avoir au moins 4 ans et demi pour former les forces armées ukrainiennes, construire l’économie ukrainienne et entrainer les militaires ukrainiens ensemble avec l’OTAN pour créer les meilleures forces armées de l’Europe de l’Est qui seraient formées avec les standards de l’OTAN ».

Порошенко о Минских соглашениях и Путине 17.11.2022г.

Selon cette déclaration de la personne-clé des accords de Minsk, les réels objectifs des pourparlers n’ont rien eu à avoir avec ceux affichés – recherche d’un modus vivendi – mais ont été uniquement de gagner le temps nécessaire à la préparation d’une grande guerre.

En ce qu’il concerne le récent interview sensationnelle accordée à Die Zeit par l’ex-chancelière allemande Angela Merkel – ceci n’est qu’un écho de la vérité annoncée par Porochenko. Et il serait un gage de myopie politique de dissocier les révélations de Merkel de ses propres « garanties » données au président Ianoukovitch en 2014 et qui ont été l’un des facteurs fondamentaux du succès du coup d’État en Ukraine.

Les accords de Minsk ont été, en réalité, qu’un spectacle, une mise en scène – et donc sabotés, de facto, avant même leur initiation.     

Le sabotage des Nord Stream 

Actuellement, les spéculations sur l’auteur des explosions sur les gazoducs russes Nord Stream dans la mer Baltique circulent. Sans même prendre en compte les déclarations non réfléchies des derniers mois émanant de divers responsables américains qui les incriminent grandement,

il faut remonter à des années auparavant, afin de constater que le sabotage de l’approvisionnement de l’Union Européenne par la Russie ne fait nullement partie des opérations hâtives « dans le feu de l’action » de la guerre en cours, mais entre bien dans les objectifs stratégiques calculés de la géopolitique américaine de long terme.

C’est déjà en 2014, que dans une interview télévisée Condoleezza Rice, la secrétaire d’état américaine de l’époque, a avoué l’importance stratégique de faire réorienter les approvisionnements en gaz et en pétrole de l’Europe vers l’Amérique du Nord en coupant les gazoducs russes : « … à long terme, on veut simplement changer la structure de la dépendance énergétique. Faire dépendre davantage de la plateforme énergétique nord-américaine, de la formidable abondance de pétrole et de gaz que nous trouvons en Amérique du Nord … ».

https://www.youtube.com/watch?v=7a0s_RWudjM

Avec l’explosion des gazoducs Nord Stream I et Nord Stream II l’objectif est, enfin, atteint.

Je laisse à votre jugement si c’est une coïncidence ou pas, le fait que cette déclaration de la responsable de la politique étrangère américaine a eu lieu l’année même du coup d’état en Ukraine organisé par les Etats-Unis – l’année de la prise du contrôle du pouvoir ukrainien par Washington D.C. – qui a mené vers la réorientation totale de la politique ukrainienne, dont on accuse aujourd’hui les conséquences. 

Il est clair que, d’une part, une telle destruction n’était pas envisageable en temps de paix, quand aucune communication et conditionnement de l’opinion des masses ne pouvait permettre le moindre doute sur l’unique auteur et bénéficiaire possible d’un tel événement sans précèdent ;

d’autre part, que la mise hors service des gazoducs russes change immédiatement la structure de la dépendance énergétique européenne et la fait réorienter directement vers la plateforme énergétique nord-américaine, vu la saturation au niveau de la demande auprès des producteurs du golfe Persique.

Le pouvoir corporatif américain accède, enfin, au grand marché énergétique européen et, en même temps, décide des prix de vente qui font réguler les coûts de revient dans les industries du concurrent du vieux continent.

Une balle dans le pied 

Les faits de la réalité économique sont têtus : l’un des fondements de la concurrentialité des entreprises européennes sur le marché mondial face à ses concurrents direct était, depuis des décennies, l’énergie à des prix bas livrée par la Russie et sécurisée par des contrats à long terme.

L’auto-privation, assumée par les responsables actuels des pays européens, de l’accès à cette énergie rend le sens de l’expression « se tirer une balle dans le pied » bien propre à la situation que les industries de l’UE subiront à court et moyen terme, voir à long terme, si la politique dans ce sens ne connait pas de changement radical de son vecteur.

Comme un des « effets secondaires » obtenus par les Etats-Unis sera la désindustrialisation partielle de l’UE qui va directement contribuer au nouveau rêve américain de la réindustrialisation du pays, en déclin depuis les années 1970, et dont la contribution sera apportée par des entreprises européennes énergivores qui ne seront plus en mesure de maintenir leurs activités au niveau habituel sur le continent européen et chercheront de nouveaux débouchés pour le développement sur le continent américain qui préservera les prix de l’accès à des énergies à des niveaux relativement modérés.   

En septembre 2022, les prix à la production industrielle en Allemagne ont bondi de 45,8 %, soit un record historique absolu depuis 1949, année du début des enquêtes statistiques par l’Office fédéral allemand de la statistique. Ce qu’il fallait démontrer.

Par ailleurs, le freinage constant entrepris dans les dernières années par les allemands au niveau de la quasi intégralité des accords dans le domaine de la coopération des industries de l’armement entre la France et l’Allemagne qui pourraient mener au développement significatif de l’industrie de défense européenne autonome, démontre sans nul doute possible la domination politique de l’Allemagne par les Etats-Unis. L’annonce faite par les allemands au déclenchement de la guerre en Ukraine d’une commande de niveau sans précèdent d’armements américains ne fait que reconfirmer la certitude.

Cette domination a mené vers plusieurs succès majeurs supplémentaires américains qui sont l’affaiblissement significatif du concurrent européen dans le domaine de l’armement ; l’élargissement du marché pour l’industrie américaine de l’armement et, surtout, la neutralisation du danger de la création d’un véritable bloc de défense européenne autonome.     

Néanmoins, malgré le succès considérable dans le processus de l’affaiblissement de l’économie européenne, le parti démocrate américain, qui est historiquement un pouvoir belliqueux, a commis une erreur stratégique de refuser de suivre les préconisations de Donald Trump, disant qu’il fallait redresser les relations, faire la paix avec l’adversaire traditionnel qui est la Russie, afin que cette dernière ne soit pas un soutien significatif – énergétique et alimentaire – vis-à-vis de l’ennemi majeur des USA qui est la Chine, quand la grande confrontation aura lieu.

PARTIE 4/5

La guerre en Ukraine : les véritables raisons.

La quatrième grande guerre du dollar

Le troisième pilier-porteur sous-jacent de la guerre en Ukraine est l’affaiblissement significatif de la position de la Russie dans le cadre du futur conflit face à la Chine, qui sera la quatrième grande guerre du dollar.

Objectif : l’affaiblissement de la Russie qui est le partenaire stratégique de la Chine tant dans le domaine économique, dont les deux pays ont une véritable complémentarité, tant dans le domaine politico-diplomatique et militaro-technologique. Et, malgré le maintien par la Chine du statut quo vis-à-vis de la guerre en Ukraine, à la suite de menaces directes de graves sanctions émanant de l’occident collectif dirigé par les USA, ce dernier fait un constat amer : l’alliance sino-russe n’a nullement été ébranlée.

De même que pour la guerre en Ukraine et les guerres précédemment mentionnées, il est important de faire le constat des faits qui indiquent que, d’une part, la guerre des Etats-Unis face à la Chine est inévitable et que, d’autre part, les véritables raisons de la future guerre sont, une fois de plus, et en grande partie dans la volonté de la RPC à se soustraire du système des pétrodollars, ce qui est un véritable casus belli « classique » du point de vue du pouvoir américain.

Plusieurs faits majeurs mettent les américains dans la nécessité d’agir d’une manière ferme, dont je peux en citer les principaux :

En 2012, la Chine commence à acheter le pétrole brut à l’Iran, en payant en yuan. À l’Iran qui déjà, depuis 2016, fait libeller ses contrats pétroliers en euro, en rejetant le dollar américain.

En 2015, la Chine lance les futures – contrats à terme sur le pétrole auprès de Shanghai Futures Exchange, qui ont pour objectif principal la réalisation des transactions via des swaps en yuan entre la Russie et la Chine et entre l’Iran et la Chine – ce qui est un nouvel élément stratégique de la géopolitique chinoise.

En 2017, la Chine avec ses importations de 8,4 millions de barils du pétrole brut par jour, devient le premier importateur mondial de pétrole brut et, parallèlement, signe un accord avec la Banque centrale de Russie, visant à acheter le pétrole russe avec la monnaie chinoise.

En 2022, comme on l’a vu précédemment, la RPC entre en accord avec l’Arabie Saoudite pour les achats du pétrole en yuan.

Et ces processus, rappelons-nous, se déroulent parallèlement à la séparation lente, mais progressive des bons du Trésor américain, dont la masse détenue par la Chine a été diminuée de ¼ dans les 7 dernières années.  

L’analyse des initiatives entreprises par l’Empire du Milieu dans leur politique économique étrangère de la dernière décennie démontre nettement le danger en croissance exponentielle vis-à-vis de la viabilité du modèle contemporain de l’économie américaine. Seules les mesures radicales à entreprendre par le pouvoir outre-Atlantique face à l’adversaire chinois peuvent enrayer ou, au moins, essayer d’enrayer, le processus de la fragilisation des fondations de l’économie mondiale construites par l’Amérique depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Dans cette logique, l’attaque militaire de Taïwan par la Chine est une nécessité absolue pour les États-Unis d’Amérique. Tout sera donc fait pour que cela arrive.

Néanmoins, restons réalistes : l’état américain est conscient qu’à court terme, dans les années à venir, la Chine ne représente pas de grand danger pour leur économie car,

d’une part, l’internationalisation de la monnaie chinoise est très lente : son poids dans les paiements mondiaux est inférieur à 4%, ce qui est négligeable, en vue du poids du PIB chinois. De même pour la part du yuan dans les réserves officielles mondiales qui reste très faible, inférieure à 3%, avec une progression non significative. 

D’autre part, vu les quantités gigantesques des bons de Trésor américain accumulées par la banque centrale de Chine, il lui faudra un temps considérable pour s’en débarrasser.

Sans parler qu’à court et moyen terme les marchés ne présentent aucun produit de substitution crédible aux bons du Trésor américain quant à la liquidité.

Un danger existentiel

Ceci étant, les américains sont parfaitement conscients qu’à long terme, les processus en marche représentent bien un danger existentiel et, vu l’expérience des dernières décennies, il est inconcevable que les Etats-Unis n’entreprennent pas une frappe ou des frappes préventives stratégiques contre les auteurs de la nouvelle menace. 

Le travail de longue haleine réalisé par les américains en Ukraine, afin d’y instaurer le régime politique ultra-nationaliste russophobe et d’y développer l’intégralité des éléments nécessaires à la mise de la Russie en situation de l’impossibilité de ne pas entrer en guerre, est le même travail de provocation que les USA sont en train de réaliser en Asie du sud-est vis-à-vis de Taïwan, en sabotant les espoirs d’une réunification pacifique dans le cadre de la politique de Pékin d’une seule Chine, afin que les chinois l’attaque militairement – ce qui sera en soi la réalisation d’une frappe stratégique américaine.

Le scénario est globalement similaire à celui du sabotage des accords de Minsk-II, ce qui a été l’élément clé du déclenchement de « l’agression » russe.

Avec Taïwan comme l’outil, la provocation d’une « agression injustifiée » des chinois aurait pour l’objectif primaire le déclenchement des sanctions massives de l’occident collectif qui devront faire écrouler l’économie du principal concurrent américain. Ceci est de même avec l’Ukraine comme l’outil qui a déjà fait ébranler l’économie de son second grand concurrent – l’Union Européenne – par la privation de son industrie de l’alimentation en énergie russe.

L’un des éléments clés des sanctions prévues ne sera, certainement pas, une « contre-attaque » synchronisée de la coalition transatlantique, vu une réticence croissante de la vielle Europe trop éprouvée par le conflit ukrainien et trop dépendante des échanges économiques sino-européens, mais, fort probablement, le blocus énergétique de la Chine mené directement par les américains en bloquant le détroit de Malacca, dont la Chine dépend à 2/3 au niveau de ses importation de pétrole et de GNL.

Avec la guerre en Ukraine, les sanctions collectives occidentales contre la Russie ont dû jouer un rôle clé pour faire effondrer l’économie russe, afin qu’au moment du conflit futur face à la Chine elle ne pourra pas se permettre le soutien significatif de son partenaire stratégique chinois : fournir à la Chine l’énergie par la voie terrestre sous la menace de nouvelles sanctions que le pays, dont l’économie est sensée être mise à genoux, ne serait pas en mesure de supporter davantage.

Le plan primaire qui a dû fonctionner contre la Russie en quelques mois a totalement échoué à cause des éléments que les premiers mois de la guerre en Ukraine ont démontrés. L’action américaine a été donc fondamentalement revue et se base, dorénavant, sur la stratégie de l’usure à long terme.

La guerre des Etats-Unis contre la Chine, est-elle pour demain ?

Ayant aujourd’hui la guerre contre la « base arrière » énergétique, militaire et alimentaire de la Chine qui est la Russie, les importantes hostilités contre la Chine devraient être déclenchées à court ou moyen terme, avant que les Russes ne soient rétablis de l’affaiblissement prévu causé par le conflit ukrainien.   

Mais, sans même la prise en compte de l’élément imprévu de la persistance de la résistance de l’économie russe au choc des sanctions, malgré la rhétorique belliqueuse de Washington sur la concentration des efforts pour mener les hostilités contre la Russie et la Chine simultanément, l’analyse de la planification de la défense américaine démontre qu’elle ne le permet, tout simplement pas, pour des raisons structurelles.

En 2015, la Pentagone a revu sa doctrine sur la capacité à mener deux grandes guerres simultanément, qui a dominé durant la guerre froide et jusqu’à l’année en question, au bénéfice de la concentration des moyens, afin d’assurer sa victoire dans un seul conflit majeur.

Par ailleurs, depuis le début de la guerre en Ukraine, les Etats-Unis ont déjà investi plus de 20 milliards de dollars pour la faire perdurer et ont envoyé vers l’Europe un supplément de 20.000 soldats, en plus du contingent déjà présent sur le vieux continent.

De l’autre côté, en ce qui concerne le soutien de Taiwan face à la Chine, les sénateurs américains sont seulement en train de discuter les aides à hauteur de 10 milliards de dollars pour les 5 années à venir. C’est-à-dire des aides 2 fois inférieures à celles que l’Ukraine a perçu en 8 mois de guerre. 

Il est donc très hautement improbable que le déclenchement du conflit armé en Asie du Pacifique, du côté américain, ait lieu avant la cessation complète de la guerre en Ukraine. Sauf si c’est la Chine qui prend des initiatives, étant consciente de l’affaiblissement militaire ponctuel de son rival.

En attendant, vu la synergie sino-russe qui se reflète dans la formule chinoise « le partenariat avec la Russie n’a aucune limite », la grande volonté de « neutraliser » la Russie avant la guerre de Chine fait partie intégrante de la nouvelle doctrine qui domine les forces armées américaines depuis sept ans.

PARTIE 5/5

La guerre en Ukraine : les véritables raisons.

Seule la politique étrangère américaine très agressive appuyée par la domination militaire et monétaire mondiale permettent aux États-Unis d’Amérique d’occuper aujourd’hui les positions qui sont les siennes. 

Tout autre état ayant perpétré ne serait-ce qu’une partie infime des exactions énumérées, non exhaustive, sur ces pages – serait classé par la « communauté internationale » réunie autour des USA en tant qu’un état criminel, un paria, et serait soumis à des embargos « légitimes » bien plus graves que ceux de la Corée du Nord, de l’Iran et de Cuba réunis.

L’Ukraine en tant qu’outil périssable

Une des raisons principales pourquoi le cours des événements n’a pas été orienté au déclenchement des hostilités russo-ukrainiennes des années auparavant, encore sous la présidence de Barak Obama, dans la période de 2014-2017, réside dans la ligne conductrice de la Maison Blanche de cette époque qui était basée sur le postulat : la domination de l’Ukraine face à la Russie n’est pas un élément existentiel pour les USA.

Depuis Obama, la politique américaine a connu des mutations, mais, malgré les diverses déclarations, sa ligne conductrice vis-à-vis de l’Ukraine n’a nullement changé. 

L’Ukraine n’est utilisé qu’en tant qu’outil périssable de l’affaiblissement de la puissance russe, comme un pays-mercenaire de l’Otan, au moins pour la période de la confrontation future avec la Chine et, parallèlement, de la réduction au minimum des relations économiques entre la Russie et l’Europe.

Au moment venu quand le pouvoir américain considérera que le « retour sur investissement » dans la guerre en Ukraine est suffisant ou bien quand il fera le constat que la probabilité à attendre le seuil de satisfaction est trop faible – le régime de Kiev sera abandonné par les américains. Abandonné de la même manière qu’est le régime afghan de Ghani a été abandonné et les kurdes en Irak et en Syrie ont été abandonnés après avoir accomplis, partiellement, les missions qui leurs ont été attribuées par l’Amérique, contre la promesse de la création d’un état kurde. La promesse qui n’engageait que ceux qui l’écoutaient.

De ce fait, et vu que malgré la pression des sanctions occidentales sans précèdent la Russie dispose toujours de finances publiques saines, dette négligeable, balance commerciale excédentaire et aucun déficit budgétaire – le conflit en Ukraine ne peut ne pas être importé par les russes, dans une forme ou une autre.

De plus que, élément fondamental : pour la Fédération de Russie ceci est un élément existentiel ; pour les Etats-Unis d’Amérique, comme déjà mentionné, il ne l’est pas.

Post-scriptum

Les actions des Etats-Unis des dernières décennies, et celles qui auront, inévitablement, lieu dans les décennies à venir, sont l’expression du capitalisme dans son état pur et donc nécessairement malsain, car pour effet la provocation de dangereux mouvements tectoniques, d’un grave dérèglement, voire de la mise en péril de l’économie du marché mondial qui a pour objectif majeur la recherche de l’équilibre ; le capitalisme étant très éloigné des postulats libéraux d’Adam Smith et de ses idées quelque peu naïves sur la régulation du système capitaliste par le marché.

Les gouvernements américains successifs, étant le bras armé de « l’état profond », du pouvoir corporatif, donnent non seulement raison à Karl Marx, l’ennemi tant détesté par ces derniers, mais également et entièrement à Fernand Braudel pour qui le capitalisme est la recherche de l’affranchissement des contraintes de la concurrence, la limitation de la transparence et l’établissement des monopoles qui ne peuvent être atteints qu’avec la complicité directe de l’Etat.

N’étant pas un partisan des théories socialistes, encore moins communistes, en constatant le modèle économique américain d’aujourd’hui il m’est difficile, néanmoins, de ne pas leur accorder le bienfondé de leur approche du capitalisme.     

La guerre en Ukraine n’est que la démonstration d’une étape intermédiaire de la lutte des Etats-Unis d’Amérique pour sa survie dans son état actuel qui est inconcevable sans la sauvegarde et l’élargissement des monopoles, de la domination unipolaire à l’échelle mondiale.

A ce stade de la confrontation on peut faire plusieurs constats majeurs.

La détérioration maximale des relations entre la Russie et l’Union Européenne et, de ce fait, l’affaiblissement économique significatif de son concurrent direct qui est cette dernière, sont une grande réussite des Etats-Unis.

Pourtant, la stratégie américaine a été totalement ébranlée par deux imprévus fondamentaux interdépendants qui sont en train de changer la face du monde d’une manière irréversible :

Premièrement, la Fédération de Russie s’est montrée, d’une manière inattendue, incomparablement plus résistante qu’il était prévu à la pression économique de l’occident collectif et n’a nullement connu une très grave récession économique planifiée et même hâtivement annoncée par les responsables de ce dernier.

De ce fait, la Russie n’a pas été neutralisée dans le cadre du futur conflit des USA face à la Chine – ce qui est une défaite majeure qui a mené vers le deuxièmeimprévu cardinal :

les Etats-Unis d’Amérique se sont retrouvés dans l’incapacité de fédérer autour d’eux le monde non occidental dans son projet anti russe et ceci malgré la réalisation de pression sans précèdent.

Les événements depuis le 24 février 2022 ont produit un effet opposé : l’accélération de la décomposition du modèle du monde unipolaire de l’histoire contemporaine par la réussite de la Russie à faire face à l’occident collectif, ainsi que la génération des grandes différenciations et prises de positions, ouvertes ou dissimulées, des acteurs majeurs non occidentaux de l’économie mondiale, hormis le Japon et la Corée du Sud qui sont les satellites traditionnels de la politique américaine. Les différenciations et les positions qui sont la consolidation des fondations d’un nouveau monde multipolaire.     

Ceci est la seconde défaite majeure qui, en ce qui la concerne, est une menace existentielle pour les Etats-Unis, car, à long terme, met en danger imminant le maintien de la domination mondiale du système monétaire américain.

L’irréversibilité du processus rend inutile une éventuelle remise à jour de la stratégie américaine vis-à-vis de l’Ukraine qui pourrait se traduire par un renforcement très significatif de l’aide militaire, de plus qu’une telle action augmentera proportionnellement les risques de frappes nucléaires sur le sol américain.

Le futur proche nous montrera quelle sera la riposte de Washington.

Polémique sur le port du voile : Amadou Bâ affiche sa position avec un appel au dialogue

Ce jeudi, l’ancien Premier ministre Amadou Bâ a pris la parole sur la question du port du voile, sujet de débat intense ces derniers jours. Sa déclaration est survenue à l’issue de sa visite chez l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye.

Dans un contexte marqué par des tensions autour de cette question, Amadou Bâ a choisi une approche apaisante. Le candidat arrivé en deuxième position lors de la dernière élection présidentielle a souligné l’importance de la liberté individuelle qui caractérise le Sénégal. Il a appelé à cultiver le dialogue et la discussion, affirmant que le pays, en tant qu’État laïc, est régi par des lois et règlements qui doivent guider les comportements et les pratiques dans la société.

Amadou Bâ a insisté sur le fait que le Sénégal est un pays où la liberté de conscience et d’expression est primordiale. Il a souligné que, malgré les divergences d’opinion sur des questions comme le port du voile, il est essentiel de favoriser un débat constructif et respectueux. « Nous devons discuter et débattre dans un esprit de compréhension mutuelle, tout en respectant les lois de notre pays », a-t-il déclaré.

Il a également mentionné que la laïcité du Sénégal permet une diversité d’expressions et de pratiques, tout en imposant un cadre légal pour garantir l’harmonie et le respect entre les différentes communautés. Selon lui, le respect des règlements et des lois est crucial pour maintenir l’ordre et la paix sociale dans un contexte de diversité religieuse et culturelle.

La déclaration d’Amadou Bâ intervient alors que le débat sur le port du voile continue de diviser l’opinion publique et politique. Sa prise de position vise à apaiser les tensions et à rappeler l’importance d’un dialogue ouvert pour résoudre les différends.

En appelant à une réflexion collective et à un respect mutuel des lois, Amadou Bâ espère contribuer à une meilleure compréhension des enjeux et à une gestion plus harmonieuse des questions sensibles au Sénégal.

L’intervention d’Amadou Bâ met en lumière la nécessité d’un débat équilibré et respectueux sur les questions de société. En affirmant son soutien à la liberté individuelle tout en respectant les lois en vigueur, l’ancien Premier ministre cherche à promouvoir une approche constructive pour aborder les enjeux de la laïcité et de la diversité religieuse au Sénégal. Sa déclaration rappelle l’importance d’une discussion ouverte et d’un engagement commun pour préserver la cohésion sociale dans un cadre respectueux des valeurs démocratiques et des règles établies.

Changement à la tête de la sous-préfecture de Dakar-Plateau : Khadidiatou Sène remplace Djiby Diallo

Le sous-préfet de Dakar-Plateau, Djiby Diallo, a été remplacé. La décision a été prise ce mercredi 7 août 2024 lors du Conseil des Ministres, présidé par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye. Madame Khadidiatou Sène, Secrétaire d’administration, matricule de solde 609 866/G, en service au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, a été nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Dakar-Plateau en remplacement de Monsieur Djiby Diallo, qui a été appelé à d’autres fonctions.

Cette nomination marque un changement significatif dans l’administration locale, avec l’arrivée de Madame Sène à un poste stratégique au cœur de la capitale sénégalaise.

Woodside Conteste un redressement fiscal de 41,467 milliards de francs CFA au Sénégal

La compagnie australienne Woodside, exploitante du champ pétrolier Sangomar au large du Sénégal, se trouve actuellement en litige avec la Direction générale des impôts et des domaines (DGID) du Sénégal. Ce différend porte sur un redressement fiscal d’un montant colossal de 41,467 milliards de francs CFA, réclamé par les autorités fiscales sénégalaises. L’information, initialement révélée par le journal Libération, a été confirmée par un porte-parole de Woodside à l’agence Reuters.

Face à cette réclamation, Woodside a immédiatement déposé une opposition-assignation devant le tribunal de grande instance de Dakar, contestant ainsi la décision de la DGID. Selon les déclarations du porte-parole, bien que la société n’ait pas explicitement confirmé le montant réclamé, elle a entrepris les démarches judiciaires nécessaires pour exprimer son désaccord avec cette imposition.

L’affaire est particulièrement suivie, car elle concerne un acteur majeur du secteur pétrolier au Sénégal. Le champ pétrolier de Sangomar est en effet l’un des projets les plus prometteurs pour le pays, avec des retombées économiques importantes attendues. Cependant, ce litige fiscal pourrait compliquer les relations entre Woodside et les autorités sénégalaises, voire impacter l’exploitation future du champ.

Il est à noter que les autorités fiscales sénégalaises n’ont pas encore réagi aux sollicitations de l’agence Reuters pour commenter cette affaire, selon le quotidien sénégalais Bés Bi dans son édition du jeudi.

Ce contentieux met en lumière les tensions potentielles entre les multinationales et les États dans le cadre de l’exploitation des ressources naturelles, où les enjeux financiers sont considérables. Les prochains développements de ce dossier seront déterminants pour l’avenir des opérations de Woodside au Sénégal.

Nomination : Kilifeu Nommé PCA du Grand Théâtre National

Le rappeur Landing Mbessane Seck, mieux connu sous le nom de scène « Kilifeu », a été nommé Président du Conseil d’Administration du Grand Théâtre national. La décision a été officialisée ce mercredi lors du conseil des ministres, sous la présidence du chef de l’État.

Kilifeu, figure emblématique du rap sénégalais et membre du groupe de musique populaire « Keur Gui », apporte avec lui une richesse d’expérience et une connaissance approfondie du monde culturel. Sa nomination au Grand Théâtre national, un pilier central de la culture sénégalaise, est perçue comme un gage de renouvellement et de dynamisme pour cette institution.

En tant que Président du Conseil d’Administration, Kilifeu sera chargé de superviser la gestion et le développement du Grand Théâtre national, ainsi que de promouvoir ses activités culturelles. Le Grand Théâtre, situé au cœur de Dakar, est un lieu de référence pour les arts du spectacle et la culture au Sénégal, accueillant des événements variés allant des spectacles de musique aux pièces de théâtre.

Kilifeu succède à Ahmet Ndiaye, qui a été nommé à d’autres fonctions. Ce changement intervient dans un contexte où le Grand Théâtre national cherche à renforcer son rôle en tant que centre culturel majeur et à diversifier ses offres artistiques.

La nomination de Kilifeu est attendue avec intérêt par les acteurs du monde de la culture. Avec son parcours artistique et son implication dans la scène musicale, il est espéré qu’il apportera une nouvelle vision et dynamisme au Grand Théâtre national, en renforçant ses liens avec la communauté artistique et en enrichissant ses programmes culturels.

Cette nomination, aux côtés de celle de Mor Talla Guèye à la tête du Fonds de Développement des Cultures Urbaines, marque un tournant significatif pour la gestion des institutions culturelles sénégalaises, mettant en avant des figures du milieu artistique à des postes clés.

Mor Talla Guèye, alias Nit Doff, nommé PCA du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (FDCU)

Le rappeur Mor Talla Guèye, connu dans le monde de la musique sous le nom d’artiste « Nit Doff », a été officiellement nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (FDCU). La décision a été annoncée lors du conseil des ministres de ce mercredi, sous l’autorité du président de la République.

Mor Talla Guèye n’est pas étranger au monde des cultures urbaines et de la musique. Sa carrière dans le rap et son influence dans le milieu culturel font de lui un choix pertinent pour ce poste. Sa nomination est perçue comme une reconnaissance de son engagement et de son expertise dans le domaine artistique.

En tant que Président du Conseil d’Administration du FDCU, Nit Doff aura pour mission de guider et de promouvoir le développement des cultures urbaines au Sénégal. Le FDCU, relevant du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, joue un rôle crucial dans la valorisation des pratiques culturelles urbaines et l’accompagnement des artistes.

Cette nomination pourrait marquer un tournant significatif pour le FDCU, avec la possibilité d’introduire de nouvelles perspectives et initiatives sous la direction de Mor Talla Guèye. Les acteurs du milieu culturel attendent avec impatience les projets et les orientations que le nouveau président apportera à cette institution.

Le parcours artistique de Nit Doff et son engagement dans le développement des cultures urbaines pourraient bien insuffler une dynamique nouvelle au Fonds et contribuer à la promotion et à l’épanouissement des artistes et des pratiques culturelles urbaines au Sénégal.

Rufisque : Le préfet Abdou Khadr Diop affecté à Diourbel

Dans un récent communiqué du conseil des ministres, Abdou Khadr Diop a été nommé Préfet du Département de Diourbel, succédant à Monsieur Maguette Diouck, appelé à d’autres fonctions. Précédemment en poste à Rufisque, M. Diop, administrateur civil de matricule 653 031/F, est reconnu pour sa rigueur et son efficacité dans l’exécution de ses fonctions.

Abdou Khadr Diop s’est fait remarquer lors des récentes opérations de déguerpissement menées à Rufisque, où il a démontré une gestion déterminée et respectée. Son approche rigoureuse et son art de convaincre les citoyens à se conformer aux décisions administratives lui ont valu une réputation de respect et d’admiration parmi les résidents.

Avec sa nomination à Diourbel, M. Diop commence un nouveau chapitre de sa carrière administrative. Sa gestion à Rufisque a été marquée par un engagement fort envers l’application des directives de l’autorité administrative, ce qui augure bien pour sa nouvelle mission. Les attentes sont élevées quant à sa capacité à s’attaquer aux défis spécifiques de Diourbel et à continuer de servir avec la même efficacité et détermination.

Le remplacement de Monsieur Maguette Diouck, qui se voit confier d’autres responsabilités, marque un tournant important dans la gestion administrative des départements sénégalais. Les autorités locales et les citoyens de Diourbel attendent avec impatience le début de cette nouvelle collaboration sous la direction d’Abdou Khadr Diop.

Magal de Touba 2024 : 119 agents mobilisés pour une grande opération de désinfection et de saupoudrage

À l’approche du Grand Magal de Touba, prévu pour le 23 août 2024, les autorités locales se préparent activement pour accueillir les millions de pèlerins attendus dans des conditions optimales de propreté et de sécurité. Le service d’hygiène de la région de Diourbel a déployé des ressources considérables pour garantir le bon déroulement de cette célébration religieuse d’envergure.

Pour assurer un environnement sain, 119 agents sont mobilisés pour les opérations de désinfection et de saupoudrage. Ces interventions concernent principalement les lieux de culte, les sites d’hébergement et les artères de la ville. Selon le Capitaine El Hadj Niass, chef de service de la brigade régionale de Diourbel, les équipes ont déjà traité 450 concessions et sites d’hébergement.

Les opérations ont débuté avec un accent particulier sur les lieux de culte et les zones résidentielles. Elles se poursuivront avec le saupoudrage des principales artères de Touba, après les opérations d’aspersion intra-domiciliaires. Le Capitaine Niass précise que les mesures visent à minimiser les risques sanitaires pour les visiteurs comme pour les résidents, afin d’assurer une célébration dans les meilleures conditions possibles.

Sous la supervision du chef de service national de l’hygiène, le Colonel Maodo Malick Diop, l’équipe dispose d’une logistique impressionnante : 19 pickups, 3 camions, un bus, ainsi que divers appareils motorisés et manuels. Cette logistique est essentielle pour mener à bien les opérations de nettoyage et de désinfection sur le terrain.

Le Capitaine Niass a souligné l’importance de ces mesures, en notant que la propreté et l’hygiène sont cruciales pour offrir un cadre sécurisé et agréable aux pèlerins. Les autorités mettent tout en œuvre pour que le Magal se déroule sans incidents sanitaires, en assurant un environnement propice à la célébration et au recueillement.

Le Magal de Touba est l’un des plus grands rassemblements religieux du Sénégal, commémorant le départ en exil du fondateur de la confrérie mouride, Serigne Touba. Chaque année, des millions de fidèles convergent vers Touba pour participer aux cérémonies et rendre hommage au Saint homme.

Cette année, la mobilisation des services d’hygiène souligne l’importance accordée à la sécurité sanitaire des participants. Les autorités locales s’engagent à offrir un accueil de qualité aux pèlerins, en veillant à ce que toutes les mesures nécessaires soient en place pour assurer leur bien-être tout au long de l’événement.

Les préparatifs se poursuivent avec détermination, dans l’objectif de garantir une célébration réussie et respectueuse des traditions religieuses, tout en préservant la santé publique.

Communiqué du conseil des ministres du Mercredi 07 Août 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 07 août 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République est revenu sur la cérémonie marquant la Journée nationale de l’Arbre qu’il a présidée, le dimanche 04 août 2024, à Touba. Il a remercié le Khalif général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou MBACKE, pour l’accueil chaleureux qu’il lui a réservé, son soutien renouvelé et ses prières abondantes pour la réussite de sa mission à la tête du Sénégal. Il a félicité le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, les membres du Gouvernement, les autorités territoriales, les populations de Touba, les personnels des Eaux et Forêts, les associations citoyennes et l’ensemble des parties prenantes qui se sont mobilisés pour cette journée qui a connu un franc succès.
 
Le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement l’impératif de promouvoir un « SENEGAL VERT » à travers l’appropriation citoyenne des campagnes nationales de reboisement et l’ancrage d’une économie durable autour du développement des pépinières, des aménagements paysagers, de la reforestation et des sites naturels à protéger. Pour ce faire, il a souligné la nécessité d’impliquer davantage les Collectivités territoriales et de renforcer les personnels techniques des Eaux et Forêts avec des recrutements spéciaux ou le redéploiement d’éléments volontaires de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale.
 
Abordant la question de l’accélération du processus de transformation du système sanitaire national, le Président de la République a rappelé que la santé est un secteur prioritaire de l’action de l’Etat coïncidant avec une demande sociale de premier ordre de nos concitoyens qui réclament, avec insistance, l’amélioration de la gouvernance sanitaire dans tous ses aspects.
 
Le Chef de l’Etat a invité le Ministre de la Santé et de l’Action sociale à veiller en permanence à l’accès des populations à des soins essentiels de qualité dans une dynamique de promotion de la prévention sanitaire et de renforcement continu de la surveillance épidémiologique.
 
        Le Président de la République a demandé l’évaluation prospective de la réforme hospitalière de 1998, l’actualisation de la carte sanitaire et la maitrise de l’agenda des réalisations de nouveaux projets d’hôpitaux et d’établissements de santé selon les différents niveaux de la pyramide sanitaire. Il a aussi prôné la digitalisation intégrale des services de santé et de l’information sanitaire, le contrôle des activités des établissements privés de santé, l’amélioration de la prise en charge de la santé communautaire et la stabilité sociale à la faveur d’un dialogue social responsable avec les syndicats du secteur de la santé.
 
Le Chef de l’Etat a aussi souligné la nécessité de la généralisation du management de la qualité dans les établissements de santé, particulièrement la certification de la qualité des soins prodigués dans les Services d’Accueil et d’Urgence (SAU) mais également la régulation soutenue des activités relatives à la pharmacie et au médicament. A ce titre, il a appelé le Gouvernement à renforcer la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) et de repositionner l’entité publique dans la mise en œuvre de la stratégie de souveraineté pharmaceutique.
 
Le Président de la République a, dès lors, exhorté le Premier Ministre, en relation avec les Ministres impliqués, à travailler pour la mise en place d’un financement participatif et innovant du système de santé, avec une refonte globale de l’actuelle politique de Couverture Sanitaire Universelle (CSU) qui amplifie la dette hospitalière et menace la stabilité et la viabilité du système sanitaire national.
 
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, évoqué la question de la consolidation de la paix et du développement durable de la Casamance, notamment le retour massif de familles déplacées noté ces derniers mois. Il a indiqué que ce processus marque un tournant majeur dans la consolidation de la paix et la relance des activités économiques et sociales dans les régions administratives de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou.
 
Le Président de la République a demandé au Premier Ministre et à l’ensemble des Ministres impliqués d’accompagner les populations concernées dans leur réinstallation adéquate.
 
Enfin, le Chef de l’Etat a rappelé au Premier Ministre l’urgence de finaliser, pour la prochaine Loi de Finances, le Programme intégré de Développement durable de la Casamance (PIDEC). Ce programme ambitieux et multisectoriel va matérialiser, dans le cadre du PROJET, la volonté soutenue de l’Etat d’assurer la stabilité économique et sociale de cette région naturelle au potentiel exceptionnel. 
 
        Dans sa communication, le Premier Ministre s’est tout d’abord appesanti sur la problématique de l’inclusion, dans notre système éducatif, des enfants vivant avec un handicap. À cet égard, il a engagé les Ministres de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle à accorder la priorité qui sied à la construction de nouveaux instituts spécialisés, au renforcement du système des Assistants de Vie scolaire et à la facilitation de l’obtention de la carte d’égalité des chances. Il a également relevé l’urgence attachée à l’intégration de la langue des signes dans la formation des instituteurs et professeurs ainsi qu’à l’amélioration de l’environnement pédagogique et logistique des enfants scolarisés vivant avec un handicap. 
      Abordant la question de la prise en charge de la période de soudure durant l’hivernage, le Premier Ministre a souligné la vigilance particulière à exercer au niveau de certaines zones du pays pour garantir la sécurité alimentaire. Dans ce cadre, il a informé le Conseil de la tenue, sous sa présidence, la semaine prochaine, d’une réunion avec les départements ministériels et les structures concernés, en vue d’apprécier la situation exacte sur la base des données de terrain les plus récentes et d’arrêter les mesures idoines de riposte et d’atténuation.
      Par ailleurs, le Premier Ministre a demandé au Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Secteur public, de prendre les dispositions appropriées afin de soumettre au Conseil des Ministres, au cours du mois de septembre 2024, les projets de décrets d’application de la loi d’orientation relative au secteur public, au suivi du portefeuille de l’Etat et au contrôle des personnes morales de droit privé bénéficiant du concours financier de l’Etat. Il s’agit notamment des projets de décrets relatifs à l’appel à candidatures pour le recrutement des chefs d’organes exécutifs des entités du secteur parapublic, au fonctionnement de l’organe délibérant des entités du secteur parapublic, aux statuts-types applicables aux sociétés nationales ainsi qu’à l’organisation et au fonctionnement du Comité de suivi du secteur parapublic.
      Le Premier Ministre est également revenu sur l’urgence qu’il attache à la formalisation des exigences en matière d’exercice de fonctions publiques dans le sillage de la lettre adressée par Monsieur le Président de la République, dès sa prise de fonction, aux fonctionnaires et agents de l’Administration. Dans ce cadre, il a demandé aux Ministres concernés de soumettre au Conseil, au mois de septembre 2024, le projet de loi portant Code général d’éthique et de déontologie des agents du secteur public.
     Enfin, en perspective de la prochaine rentrée scolaire, le Premier Ministre a invité le Ministre de l’Education nationale à revoir le dispositif de commande d’uniformes scolaires, en privilégiant la proximité, par le recours aux tailleurs des quartiers où se situent les écoles.
Cette initiative devra toutefois s’adosser à des mesures incitatives à formaliser leurs activités.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
 
•       Le Ministre des Finances et du Budget a fait le point sur la visite sur site des experts du Groupe d’Action financière (GAFI) ;
•       Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a présenté la situation hebdomadaire de la gestion des inondations :
•       Le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires a fait une communication portant sur les bâtiments menaçant ruine ;  
•       Le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a fait le point sur la situation du Groupe La Poste.
 
         AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 
Le Conseil a examiné et adopté : 
 
•       Le Projet de décret portant organisation du Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines ;
•       Le Projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Fonds de Développement géologique et minier ;
•       Le Projet de décret portant organisation du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.

Kaffrine : Un prestataire de la Senelec décède par électrocution à Keur Laye

À Kaffrine, un technicien de la Senelec, El Hadji Malick Badiane, a tragiquement perdu la vie suite à une électrocution survenue à Keur Laye.

Selon les informations fournies par Radio Sénégal, la victime, âgée d’une trentaine d’années, effectuait des travaux d’entretien dans la commune de Missirah, située dans le département de Koungheul.

Après l’accident, les agents de santé du poste de Missirah Wadene ont rapidement pris en charge le corps sans vie de El Hadji Malick Badiane. Celui-ci a été transféré au poste de santé de Missirah avant d’être conduit à la morgue du centre de santé de Koungheul.

Ziar à Thiénaba : Amadou Ba présente ses condoléances au Khalife Baye Serigne Assane Seck

Ce mercredi après-midi, l’ancien Premier ministre Amadou Ba a effectué une visite de condoléances à Thiénaba, dans la région de Thiès, suite au décès de Serigne Ousmane Seck Borom Khass. Accompagné d’une délégation de haut niveau, dont les anciens ministres Cheikh Oumar Anne, Zahra Iyane Thiam, l’ex-maire de Guédiawaye Aliou Sall, le maire de Sakal Ousmane Dieng, et Mamadou Ibra Kane, Amadou Ba est venu exprimer sa sympathie et son soutien au Khalife de Thiénaba, Baye Serigne Assane Seck, ainsi qu’à toute la communauté religieuse de la localité.

À son arrivée, la délégation a été accueillie par le maire de la cité religieuse, Talla Diagne, qui a souligné les liens forts entre la famille d’Amadou Ba et Thiénaba, remontant à l’époque où ce dernier était élève dans la région. Talla Diagne a décrit cette visite comme un acte de reconnaissance et de respect pour la communauté locale.

Lors de la cérémonie, Amadou Ba a pris la parole pour adresser ses salutations et ses condoléances au Khalife ainsi qu’à la famille de Serigne Souleymane Seck, dont la perte a touché profondément la communauté. Malgré la tristesse de l’événement, l’ancien Premier ministre a exprimé sa gratitude envers le Khalife pour ses prières et son soutien.

« J’avais prévu cette visite depuis longtemps. Même dans ce moment difficile, il était important pour moi de venir solliciter des prières et présenter mes condoléances, » a déclaré Amadou Ba. Il a également salué l’engagement du maire Talla Diagne en faveur de la communauté et a appelé à des prières pour un Sénégal en paix.

Le Khalife, touché par la visite, a remercié Amadou Ba pour sa présence et ses paroles réconfortantes. En signe de bénédiction, il a offert à son hôte un chapelet, en exprimant le souhait que toutes ses demandes soient exaucées.

« Je me réjouis de votre visite. Elle n’est pas d’ordre politique mais témoigne d’une profonde marque de reconnaissance et de respect, » a déclaré le Khalife, ajoutant une bénédiction pour que la démarche de l’ancien Premier ministre soit récompensée par Dieu.

Cette visite à Thiénaba, marquée par la solennité et la chaleur humaine, a été l’occasion pour Amadou Ba de réaffirmer ses liens avec la communauté religieuse et de rendre hommage à la mémoire du défunt tout en sollicitant des prières pour la paix et la prospérité du Sénégal.

Des officiels du Tchad, reçus par le ministre Malick Ndiaye, disent vouloir s’inspirer du modèle de transport sénégalais

Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Monsieur Malick Ndiaye, a reçu ce mardi 6 août la ministre des Transports et de l’Aviation civile du Tchad, Madame Fatime Goukouni Weddeye.

Accompagnée d’une forte délégation, dont le Ministre des Affaires étrangères du Tchad, Monsieur Abderaman, et l’ancien ambassadeur, Adoum Younousmi, Madame Fatime Goukouni Weddeye, qui effectue actuellement une visite au Sénégal pour solliciter le soutien de Dakar à la candidature du Tchad au poste de directeur général de l’ASECNA, a déclaré qu’elle est venue pour “s’inspirer” de la politique nationale des transports du Sénégal.

Dans son discours, elle a salué les efforts du Sénégal dans la modernisation de ses infrastructures et de son système de transport.

“Nous voulons développer un partenariat d’échange et de partage d’expérience avec le Sénégal, qui a bâti un système de transport moderne à travers son aéroport international (AIBD), son TER, son BRT et sa compagnie aérienne Air Sénégal”, a expliqué Madame Fatime Goukouni Weddeye.

“Nous voulons nous inspirer des textes et des procédures du Sénégal. Nous voulons savoir ce qui se fait ici dans le domaine des transports”, a-t-elle conclu.

Prenant la parole, le Ministre Malick Ndiaye, dans un discours aux accents panafricanistes, a exprimé à sa collègue tchadienne sa satisfaction et ses remerciements pour l’intérêt que son pays porte au système de transport sénégalais.

“Le Tchad est un pays frère du Sénégal et peut compter sur l’expérience, l’expertise, la volonté et la générosité du Sénégal pour bâtir son système de transport”, a-t-il déclaré.

“Le Sénégal mettra à la disposition du Tchad ses différents experts dans le domaine du transport”, a-t-il ajouté. C’est dans ce sens qu’il a invité sa collègue à faire venir au Sénégal une mission d’experts pour s’imprégner des bonnes pratiques en matière de transport.

“Les États africains doivent, entre eux, être en mesure de partager leurs expériences en matière de transport. Plus nous sommes unis, plus nous sommes forts”, a-t-il estimé.

“L’Afrique, malgré sa diversité culturelle, constitue un même peuple”, a-t-il affirmé.

Le ministre n’a pas manqué de souligner les projets de désenclavement du gouvernement du Sénégal. Pour lui, le désenclavement reste un grand défi pour les gouvernements africains.

Mais ce défi est réalisable, selon les deux jeunes ministres, qui estiment que grâce à leur jeunesse et leur dynamisme, ils réussiront à réaliser les projets de leurs gouvernements.

PROJETS DE TÉLÉPHONIE ET DE LARGE BANDE À FIBRES OPTIQUES PILOTÉS PAR L’EX ADIE : Le RESTIC exige un audit sur les 200 milliards F CFA alloués

Le RESTIC (Réseau des Entreprises de Services et de Technologies de l’Information et de la Communication) a publié un communiqué, ce lundi, appelant à un audit global des projets de téléphonie en mode CDMA et de large bande à fibres optiqued initiés par l’ex-Agence de l’Informatique de l’État (ADIE), aujourd’hui renommée SENUM (Sénégal Numérique SA).

Selon la note reçue par Le Dakarois, le RESTIC « attend toujours avec impatience les audits de l’ex-ADIE concernant deux projets majeurs ». Le premier, lancé en 2013 avec un budget de 60 milliards de francs CFA, en partenariat avec la Chine, visait à « introduire la technologie cryptée CDMA » pour optimiser les coûts de téléphonie de l’administration. Cependant, « la téléphonie a été abandonnée », ainsi que les services continuent de recourir aux trois opérateurs pour leurs besoins en téléphonie et en connectivité.

Le second projet concernait l’« extension de l’intranet gouvernemental et l’interconnexion à large bande par fibres optiques », financé par des prêts coréens et chinois pour un montant dépassant les 120 milliards de francs CFA. Dix ans après le lancement, le RESTIC note que « nous n’avons aucune évaluation de ces deux projets » et déplore leur « absence d’impact sur la productivité de l’administration ». Les administrations continuent ainsi de dépendre des services de télécommunication existants sans bénéficier des améliorations attendues.

Le RESTIC précise que ces deux projets, totalisant 200 milliards de francs CFA d’endettement auprès de partenaires extérieurs, doivent être audités en urgence pour évaluer leur efficacité et leur impact. « Le RESTIC lance un appel pressant au Président de la République et au Premier Ministre pour un audit urgent de ces deux projets publics dans les TIC et les télécoms à fort impact d’endettement mais sans aucun résultat. »

Le communiqué se conclut par un rappel de la nécessité de « restructurer le collège de régulation de l’ARTP et de remplacer les mandats expirés », mentionnant que le Président du Collège est actuellement à son troisième mandat.

Ainsi, le RESTIC plaide pour une révision approfondie des projets de téléphonie et de fibre optique pour garantir une gestion transparente et efficace des fonds publics.

Le Dakarois

Vol de bijoux chez la mère de Marième Faye Sall : Un cambrioleur toujours en fuite

Il y a quelques semaines, un vol de bijoux a été signalé dans un appartement situé sur la Corniche, où logeait la mère de Marième Faye Sall. Les bijoux volés appartenaient à la mère de la Première Dame et étaient des objets de valeur souvent détenus à domicile par de nombreuses femmes sénégalaises.

Le cambriolage a eu lieu alors que la victime, une personne d’âge avancé, était absente pour se rendre à La Mecque. Le cambrioleur a profité de son absence pour pénétrer dans l’appartement et s’emparer des bijoux précieux. Selon les informations disponibles, aucun autre objet n’a été volé et l’appartement n’a été touché que par le vol de ces bijoux spécifiques.

À ce jour, le cambrioleur reste introuvable et les enquêteurs continuent de rechercher des pistes pour retrouver le suspect. La police est activement engagée dans l’enquête pour résoudre ce vol et retrouver les objets dérobés.

Suspension de projet à Mbour : Le FERA dément les rumeurs

Le Fonds d’Entretien Routier Autonome (FERA) a publié un communiqué de presse pour démentir les informations récentes selon lesquelles un projet de construction de 3 km de voie urbaine dans la commune de Mbour aurait été supprimé. Le FERA affirme que ces informations sont fausses et proviennent de la mauvaise foi de leurs auteurs.

Contrairement aux rumeurs, aucune convention de financement pour un tel projet n’a été signée ou paraphée avec la commune de Mbour.

Les allégations de suspension ou de transfert de projets sont totalement infondées. Le FERA regrette la confusion et l’inquiétude causées parmi les citoyens et les parties prenantes par ces fausses informations.

Le FERA réitère son engagement à maintenir une communication transparente et invite toute personne ou entité à contacter directement l’organisme pour obtenir des informations vérifiées et fiables.

    Le FERA poursuit ses efforts pour améliorer les infrastructures routières du pays et encourage le public à se référer aux communications officielles pour toute information concernant ses activités et projets.

    Pour toute question ou clarification, le FERA peut être contacté au +221 33 859 29 49 ou à leur adresse à Dakar.

    Ce démenti vise à rassurer la population et à clarifier la situation concernant les projets de construction routière à Mbour.

    PORT DU VOILE DANS LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES : Abbé André Latyr NDIAYE Membre du Clergé Catholique Écrit à Ousmane Sonko

    LETTRE OUVERTE ET CONSEILS Á UN JEUNE POLITICIEN NOUVELLEMENT PROMU Á UN HAUT POSTE DE RESPONSABILITÉ

    Mon cher jeune politicien nouvellement promu ,

    Les latins disaient :  » qui bene amat , bene castigat  » : qui aime bien , châtie bien ! »

     » La politesse est l´apanage , le langage des rois et des princes . Elle est une clef en or qui ouvre toutes les portes  » ( proverbe tunisien )

     » Soyez polis , écrivez diplomatiquement , parlez poliment . Même une déclaration de guerre doit observer les règles de la politesse  » ( Otto von Bismarck )
    Satan ne me fait pas peur . Pourquoi aurai-je peur d´un voile !

    L´école privée catholique éduque au respect de l´autre , à
    `l´amour , á la paix , à l´ouverture d´esprit . Pourquoi et comment aurait-elle peur d´un voile ?

    Mon cher jeune politicien , tout nouvellement promu ,

    Je viens tremper ma plume dans l´encre de ma citoyenneté sénégalaise , dans l´encre de l´éthique du  » Jub , Jubal , Jubanti  » , dans l´encre de mon éducation familiale et surtout dans l´encre épaisse et non diluée de ma foi inébranlable en Jésus Christ mort et ressuscité , le Souverain des rois de la terre , pour apporter mon point de vue et surtout pour des conseils si toutefois vous daignez bien les accepter !

     » ON N´ACCEPTERA PLUS L´ INTERDICTION DU VOILE DANS LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES ! « 

    Dans la salle du Grand Théatre de Dakar où l´excellence était fêtée avec gravité , solennité et magnanimité , ces paroles ont résonné au dehors , dans l´espace public comme des grondements de tonnerre . A l´évidence nous n´avons pas besoin d´être des  » salitigués  » pour savoir et décoder qu un orage se prépare à l´horizon , dans le ciel de la rentrée scolaire prochaine 2024-2025 .

    Ces propos sont-ils des menaces ou une déclaration de guerre ?Je ne saurai répondre . Seul vous qui êtes l´auteur de ses propos pouvez répondre .

    J´ose seulement espérer pour ma part que ce n´est pas là , le résumé ou la synthèse du Projet ou de la Déclaration de Politique Générale que tout le monde attend comme le retour de Godot !

    La politesse est la grâce de l´esprit  » ( Henri Bergson ) .Quand on s´adresse à une institution ou à une minorité fut-elle négligeable insignifiante , dérisoir pour certains religieux pharisiens , la politesse et le respect doivent être de mise .

    Un langage contient non seulement une forme d´éducation , de culture , mais aussi des éléments constitutifs d´une société : gestion des émotions et code de politesse .

     » La politesse coûte peu et achète tout selon Michel Montaigne
     » Soyez polis . Ecrivez diplomatiquement , parlez poliment . Même une déclaration de guerre doit observer les règles de la politesse  » ( Otto von Bismarck )

    L´ÉCOLE PRIVÉE CATHOLIQUE EST POLIE : ELLE FORME ET PRODUIT POUR LA SOCIÉTÉ SÉNÉGALAISE ET POUR LE MONDE ENTIER DES CADRES , DES ÉLITES TRÈS POLIES ET TRÉS CULTIVÉES ! VOUS EN AVEZ LA PREUVE AU QUOTIDIEN : VOTRE BINÔME ET CERTAINS DE VOS MINISTRES OU DIRECTEURS GÉNÉREAUX !

    L´ÉCOLE PRIVÉE CATHOLIQUE COMME TOUTES LES AUTRES ÉCOLES PRIVÉES EST UNE INSTITUTION . ON NE TANCE PAS UNE INSTITUTION EN PUBLIC ; ON NE PARLE PARLE PAS Á UNE INSTITUTION SUR LE TON DE LA MENACE ! ALLEZ APPRENDRE CE QUE SIGNIFIE DIALOGUER AVEC LES INSTITUTIONS !

    Mon cher jeune politicien nouvellement promu !
    Un jour et un lieu de célébration de l´Excellence et du Savoir tel que le Concours général , ne devraient pas servir de prétexte pour faire une pareille déclaration , comme si on voulait déverser une bile longtemps accumulée dans son ventre .

    Il y a un temps et un lieu pour tout dit Quohelet dans la Bible : une temps pour rire , un temps pour pleurer , un temps pour chanter , pour fêstoyer , un temps pour fulminer , un temps pour faire des déclarations intempestives etc…

    L´ortographe , la grammaire et la conjugaison sont aussi une sorte de politesse .
    Notre Maître au CM2 nous avait demandé d´utiliser rarement  » On  » : pronom personnel indéfini ,( qui qualifie celui qui l´emploi) . Pourquoi n´avoir pas dit  » je  » , vous dont le courage est légendaire ? Pourquoi subitement se cacher derrière  » on « ?

    La politique est une affaire aussi de politesse , de sagesse de courage , de prudence et d´audace , d´élégance et non d´arrongance ni d´inélegance , de précipitation . La politesse est comme le zéro , qui sans avoir de la valeur en soi , en ajoute ` toutes les autres .

    L´EGLISE N´A PAS PEUR DU VOILE ! LE VOILE FAIT PARTIE DE SON PATRIMOINE , DE SA LITURGIE , DE SA PARAMENTIQUE ( de son habillement ) . ELLE A CONNU LE VOILE , IL Y A DE CELA PLUS DE 2000 ANS , BIEN AVANT BEAUCOUP DE RELIGIONS ( cf première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens : 1Cor 11, 2-16)

    Je fais partie des 2 milliards et quelques des diciples de Jésus Christ crucifié sur une croix , mort et ressuscité et non un disciple d´ un Jésus Christ qu´on aurait echangé avant la crucifixion avec un autre . Ce Jésus Christ n´est pas le mien . Je ne crois pas en un fuyard qui aurait échappé à la souffrance et à la mort .

    Jésus Christ nous a vacciné contre la peur . Tous les jours de
    l´année , 365 fois dans la Bible , il nous dit :  » N´ayez pas peur  » . Le Seigneur est ma lumière et mon salut , de qui aurai-je crainte .chante le psalmiste .
    Satan ne nous fait pas peur , pourquoi aurions-nous peur d´un voile ?

    Mon cher jeune politicien , nouvellement promu !

    La politique c´est l´art de gouverner la cité , l´art de savoir parler aux gens  » ci njek ak Terranga  » .

    Vous vous targuez bien d´être un panafricaniste ! Un vrai panafricaniste n´ignore pas et ne foule pas aux pieds l´art oratoire , les règles et les vertus du dialogue sous l´arbre á palabre . Les grands sujets et les sujets sensibles se traitent sous l´arbre á palabre entre autorités et sages du village et non sur la place publique .

    Mon cher jeune politicien nouvellement promu !
    Sortez de votre bulle d´opposant , sortez maintenant du  » Gatsa -Gatsa ,riez , détendez-vous , éclatez-vous , libérez-vous de votre scaphandre d´opposant . Marchez librement comme le jeune David et non en  » Dandy  » en guerrier comme Goliath suffocant et étouffant dans son armure de guerre en bronze ! La guerre est finie , une autre commence : la bataille contre la vie chère , contre le chômage , la pauvreté etc..

    Mon cher jeune politicien nouvellemet promu

    NE VOUS TROMPEZ PAS DE COMBAT ! LE COMBAT POLITIQUE N´EST PAS LE COMBAT DE DIEU NI LE COMBAT POUR DIEU !

    Arrêtons de prendre Dieu comme un éternel mineur , qui compterait sur nos forces pour brandir partout son étendard et engager son combat et ses guerres sur tous les terrains du monde .

    Le bras du Seigneur est puissant , qui redonne vie ! Dieu n´a pas besoin de notre force de fourmi ! Nos chants de rossignol et notre force de fourmi n´ajoutent rien à ce qu´il est !

    Vous avez été élu pour le combat contre la vie chère , contre la pauvreté , contre le chômage des jeunes mais pas pour le combat pour Dieu , le combat pour un signe religieux !

    Dieu est Dieu ! Et n´ importe qui ne peut pas s´improviser pou être son Général de guerre , constituer son État- Major , encore moins former ses troupes ou sa milice .

    Dieu est Dieu ! Aucune des trois religions révélées et monothéistes ne peut le contenir , ni prétendre défendre sa cause .

    Il faut une probité morale et une idonéité pour mener les combats religieux et moraux .
    Certaine langues , certaines mains et certains pantalons sont disqualifiés pour mener les combats de Dieu , les combats pour les symboles religieux .

    Que d´autres mènent ce combat du voile et Dieu qui voit tout saura reconnaître les siens .
     » Ces hommes m´honorent des lèvres , mais leurs coeurs sont loin de moi  » dit Dieu à travers le prophète Isaie

    Mon cher jeune politicien récemment promu !

     » Qui bene amat , bene castigat ! » :  » qui aime bien , châtie bien ! »
    Cela fait partie du  » Jub, Jubal , Jubanti ! « 
     » Fabricando fit Faber ! C´est en forgeant qu´on devient forgeron ! »
    Evitez la vitesse et la précipitation , les déclarations va-t-en guerre . C´est encore un conseil !
    Changez votre réthorique de guerre sinon elle risque de vous perdre !
    Le roi de Babylonne : Nabuchodonosore a vu en plein festin , un doigt géant écrire sur le mur :  » MÉNÉ TÉKÉ OU PHARSI ! « 
    Allez comprendre ce que ces mots signifient .

    Abbé André Latyr NDIAYE
    Membre du Clergé Catholique

    CENTRE DE SANTE DE YEUMBEUL : 1500 patients de la cataracte à opérer en 5 jours

    Au Sénégal, la cécité et les déficiences visuelles sont des problèmes majeurs de santé. Ainsi, pour réduire de façon drastique cette pathologie, le ministère de la santé et de l’action sociale multiplie les partenariats. Et avec celui noué avec l’ONG koweïtienne Direct Aid Society, les camps de chirurgie de la cataracte s’étendent à travers le Sénégal. D’ailleurs, un programme de chirurgie de la cataracte de 5 jours, initié ce 31 aout, va prendre fin ce week-end au centre de santé de Yeumbeul.
    Dr Mokhtar Dieng Badiane, médecin ophtalmologiste, coordonnateur du programme national de promotion de la santé oculaire au ministère de la santé, revient sur les causes de la cécité au Sénégal:

    « Nous en sommes à notre deuxième semaine de campagne de chirurgie de la cataracte. La première semaine s’est déroulée au centre hospitalier regional de Kolda où nous avons pris en charge 900 malades et nous sommes là au centre de santé de Yeumbeul depuis le 31 juillet pour encore deux jours c’est à dire jusqu’au 4 août », fait-il savoir.
    « Ces campagnes de cataracte sont menées habituellement pour essayer de prendre en charge nos compatriotes qui n’ont pas eu la possibilité ou la chance de se prendre en charge dans les structures de routine », a-t-il ajouté.
    Dr Badiane de préciser que la cataracte constitue la première cause de cécité au Sénégal avec entre 35000 et 50000 cas recensés par an et les personnes qui sont opérées sont à peu près 25000, mais il relève « un gap qui est là » et, poursuit-il,  » c’est lors de ces campagnes de chirurgie que l’on prend en charges ces personnes là pour améliorer les indicateurs de la chirurgie de la cataracte ».
    Les personnes du troisième âge constituent plus de 80% de la cible, mais le médecin rappelle que les enfants également peuvent être atteints par la cataracte: « c’est une pathologie liée à la sénilité, mais elle peut atteindre aussi les enfants et les jeunes. Nous avons eu à prendre en charge un enfant qui a 3 ans et qui est atteint de cataracte congénitale », informe Dr Badiane.

    Abondant dans le même sens, le nouveau directeur général de l’ONG Direct Aid Society, Mohamed Hamadi, dira que ce camp entre dans le cadre du programme de lutte contre la cécité en collaboration avec le ministère de la santé: « nous avons beaucoup d’activités mais celle là est particulière. La semaine passée, nous étions à Kolda et nous comptons faire d’autres campagnes dans d’autres régions d’ici la fin de l’année. Chaque année nous avons un objectif de 15000 patients mais vu le nombre de patients nous dépassons notre objectif », a-t-il expliqué avant de remercier le ministère de la santé pour l’accompagnement et la collaboration.
    Pour sa part, Mohamed Hindi, directeur général de l’ONG l’Oeil du monde, structure chargée de l’exécution des programmes liés à la santé occulaire au Sénégal, dira: « c’est la cinquième année que nous travaillons au Sénégal et nous intervenons très souvent ici à Yeumbeul. Nous bénéficions de la conférence des habitants de cette localité et celà nous fait plaisir », a-t-il indiqué avant de préciser que la formation fait également partie de leur domaine de compétence.

    Cette campagne de chirurgie de la la cataracte à été appréciée à sa juste valeur par les bénéficiaires qui n’ont pas manqué de remercier les initiateurs mais aussi de solliciter sa pérennisation.

    « Je viens de Ziguinchor après avoir manqué le camp tenu la semaine dernière à Kolda. C’est pourquoi j’ai fait le déplacement à Yeumbeul pour ma prise en charge dans ce camp gratuit d’opération de la cataracte. Là, je viens de subir une opération avec succès. Aujourd’hui, je suis revenu pour un contrôle. Macha ALLAH, nous rendons grâce au Tout puissant de nous avoir envoyé ces gens qui viennent nous soigner gracieusement alors que ce sont des opérations qui peuvent coûter jusqu’à 500 mille francs et même plus. Nous ne les remercierons jamais assez pour ces gestes et nous espérons surtout qu’ils vont revenir au Sénégal bientôt pour aider les populations qui n’ont pas les moyens de se faire opérer », a témoigné Ismaïla Goudiaby, la soixantaine révolue, le sourire aux lèvres.

    A.Saleh

    Le Ministre de l’intérieur déplore l’hécatombe routière : « Les services de contrôle et les forces de sécurité peuvent faire mieux »

    Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean-Baptiste Tine, a exprimé son indignation face à l’accident tragique survenu à Bandia, sur la route de Mbour, qui a coûté la vie à trois personnes et blessé quatre autres. En visite dans la région de Thiès, le ministre a pris le temps de se rendre sur les lieux de l’accident et a présenté ses condoléances aux familles des victimes. Il a également annoncé que les blessés ont été évacués à l’hôpital de Mbour pour y recevoir les soins nécessaires, avec l’espoir que le bilan ne s’aggrave pas.

    L’accident, un carambolage impliquant quatre véhicules, a mis en lumière la gravité de la situation routière au Sénégal. Le ministre Tine a déploré l’ampleur des accidents sur les routes du pays et a critiqué le manque d’efficacité des services de contrôle routier. « Il est malheureux de constater que c’est l’hécatombe sur nos routes, » a-t-il déclaré, soulignant que les conducteurs et les usagers ne respectent pas toujours les règles de conduite, mais que les services techniques, y compris la police et la gendarmerie, ne font pas suffisamment bien leur travail.

    Pour remédier à cette situation, un conseil interministériel sur les transports est prévu pour très prochainement. Le ministre a révélé qu’il travaille avec son collègue des Transports pour introduire des équipements techniques de dernière génération destinés à détecter les comportements illicites en temps réel. Par ailleurs, il a évoqué la création d’un fonds commun avec le ministre des Finances pour encourager les agents de contrôle à être plus rigoureux et à lutter contre la corruption.

    Cette visite à Thiès ne se limitait pas à l’accident. Le ministre a également inauguré le cantonnement des sapeurs-pompiers et la piscine olympique de l’École nationale des sapeurs-pompiers, des infrastructures importantes pour améliorer les capacités de réponse aux urgences et renforcer la sécurité civile du pays.

    Tragédie routière à Bandia : Trois morts et quatre blessés dans un carambolage

    Un grave accident de la route s’est produit ce matin à Bandia, sur la route de Mbour, entraînant un lourd bilan humain. Trois personnes ont perdu la vie et quatre autres ont été blessées, dont deux se trouvent dans un état critique.

    L’accident, impliquant deux camions et un véhicule particulier, a provoqué un carambolage spectaculaire qui a immédiatement mobilisé les services de secours. Les sapeurs-pompiers de Saly sont rapidement intervenus sur les lieux pour porter assistance aux victimes et sécuriser la zone.

    Les causes exactes de la collision restent encore à déterminer, mais les autorités ont déjà lancé une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de ce drame. Des témoins oculaires ont rapporté que la visibilité réduite et une vitesse excessive pourraient être en cause, bien que ces informations n’aient pas encore été confirmées par les enquêteurs.

    Cet accident rappelle tragiquement les dangers permanents sur les routes et souligne l’importance de la prudence et du respect des règles de conduite. Les autorités locales appellent les usagers de la route à redoubler de vigilance, surtout dans des conditions de circulation difficiles.

    Les blessés ont été transportés d’urgence à l’hôpital le plus proche, où ils reçoivent actuellement des soins intensifs. Les familles des victimes décédées ont été informées, et un soutien psychologique leur est proposé pour les aider à traverser cette épreuve difficile.

    Cette nouvelle tragédie routière relance le débat sur la sécurité des routes au Sénégal, et il est à espérer que des mesures concrètes seront prises pour éviter de tels drames à l’avenir.

    Sabodala Gold Operations : La réaction surprenante de la direction face à la grève des employés

    La Direction de Sabodala Gold Operations (SGO) a réagi de manière inattendue à la décision des employés de faire grève. «Malgré la qualité du dialogue social et les efforts de toutes les parties pour trouver une issue favorable au préavis de grève transmis par vos délégués du personnel le 30 juin, la direction de Sabodala Gold Opérations prend acte avec regret de la décision des employés d’exercer leur droit de grève en ce jour 1er août 2024», a déclaré d’emblée Lawrence Manjengwa, vice-président et chef des opérations Sénégal.

    Cette décision survient à un moment crucial pour le développement de la mine, peu de temps après la mise en service de l’usine BIOX, indispensable pour l’avenir et la performance de l’outil de travail. Une grève compromettrait gravement la production du deuxième trimestre 2024, pourtant essentielle pour atteindre les objectifs annuels.

    En réaction à ce mouvement décrété hier vers 20 heures, des mesures ont été prises contre les travailleurs grévistes. «En ma qualité de vice-président chef des opérations, je vous rappelle la sensibilité de la nouvelle usine BIOX qui requiert une attention particulière et une surveillance constante. Même si cette grève était de courte durée, tout arrêt de notre usine affecterait les équipements mais surtout les bactéries clés dans le processus d’extraction de l’or, et il nous faudra des mois avant d’espérer un retour à l’activité normale. Tel que prévu par la réglementation en vigueur, toute participation au mouvement de grève suspend temporairement le contrat de travail et, par conséquent, les avantages associés, y compris le logement et les repas fournis par les camps de Sabodala et Massawa», a déclaré Lawrence Manjengwa dans un document.

    Il précise également que l’exercice du droit de grève ne peut s’accompagner d’une occupation des lieux de travail ou de leurs abords immédiats. «Par conséquent, j’appelle tous les travailleurs grévistes à quitter leurs chambres attribuées pendant la durée de la grève, ceci en application des dispositions prévues par le Code du Travail. Afin d’assurer la sécurité des travailleurs, des bus seront mis à disposition pour transporter le personnel gréviste vers leur lieu de résidence à partir de 07h00 (matin) le 02 août. Nous vous prions de bien vouloir libérer vos chambres et retourner les clés au bureau de votre superviseur de bloc/quad.»

    Le vice-président chargé des opérations au Sénégal soutient également que «les prochains jours seront décisifs pour envisager une reprise rapide des activités». «Je crois fermement en notre capacité collective à trouver des solutions pérennes et satisfaisantes pour tous en poursuivant notre dialogue social. Je vous tiendrai informés de l’évolution de la situation et vous rappelle que ma porte reste toujours ouverte», a-t-il déclaré à l’endroit des grévistes.

    La FAO Alerte : La Lucilie Bouchère menace les animaux et les humains au Sénégal

    Les agriculteurs et les vétérinaires du Sénégal n’avaient jamais rien vu de tel. La lucilie bouchère a infesté le pays, provoquant une myiase, une invasion parasitaire des plaies par des larves. Tous les mammifères, y compris les humains, peuvent être touchés. Il n’est donc pas surprenant que la soudaineté et la gravité de l’infestation causée par la lucilie bouchère aient déclenché un signal d’alarme.

    « Le caractère inédit et violent des cas a été l’élément déclencheur » qui a poussé le pays à demander une mission de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), d’après Frédéric Poudevigne, vétérinaire principal à la FAO et membre de l’équipe du Centre de gestion des urgences chargée de la mission.

    La lucilie bouchère dépose ses œufs sur les plaies d’animaux ou d’êtres humains vivants. Au Sénégal, des milliers d’animaux ont été infestés durant la saison des pluies, entre juillet et décembre 2023. Certains ont été traités avec des larvicides ou des remèdes plus artisanaux, tandis que d’autres ont été si gravement atteints qu’ils n’ont pas survécu. Le temps passé à inspecter les bêtes et le coût des consultations et des produits vétérinaires ont accru l’impact de l’infestation sur les moyens de subsistance des agriculteurs.

    Dans le cadre de leur mission commune, la FAO, le Centre mixte FAO/Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et les autorités sénégalaises ont visité sept des quatorze départements du pays, recueillant près de 2 000 signalements de cas auprès d’agriculteurs et de vétérinaires. Seuls 16 cas avaient été portés à la connaissance des autorités chargées de la santé animale jusqu’alors. Bien que la lucilie bouchère puisse infecter les êtres humains, aucun cas confirmé n’a été détecté au Sénégal.

    En plus d’aider le pays à planifier sa réponse, l’une des tâches principales des experts consistait à déterminer le type de lucilie responsable de l’épidémie, puisque cela aurait des répercussions majeures sur la riposte et la façon d’aborder les futures épidémies.

    Un diagnostic préliminaire de deux échantillons envoyés au laboratoire vétérinaire national de Dakar incriminait la lucilie bouchère du Nouveau Monde (Cochlyomyia hominivorax). Il se serait agi du premier cas d’introduction d’une espèce invasive et hautement agressive d’Amérique en Afrique subsaharienne.

    Au début des années 1990, une grave épidémie de lucilie bouchère du Nouveau Monde a été stoppée en Lybie en moins de trois ans, grâce à un programme d’urgence piloté par la FAO et l’AIEA. La réponse s’appuyait principalement sur la technique de l’insecte stérile (TIS), qui a montré son efficacité. La TIS consiste à élever des insectes en captivité et à les exposer à un rayonnement gamma lorsqu’ils sont à l’état de pupe afin de les stériliser. Les mouches stériles sont ensuite dispersées. Leur accouplement avec des mouches sauvages fertiles ne produisant pas de nymphes, cela concourt à réduire et, in fine, à éradiquer la population parasitaire.

    Confirmant les tests ADN excluant la présence de la lucilie bouchère du Nouveau Monde, la mission du Sénégal a analysé les échantillons disponibles, avec le concours d’un expert principal de l’AIEA, et mis en évidence la responsabilité de la lucilie bouchère de l’Ancien Monde (Chrysomya bezziana).

    La lucilie bouchère de l’Ancien Monde est endémique dans une grande partie du continent africain, ce qui signifie que son impact écologique est bien inférieur à celui d’une espèce invasive. Malheureusement, il n’est pas possible d’utiliser la TIS pour éradiquer la lucilie bouchère de l’Ancien Monde. Les autorités doivent donc recourir à des mesures préventives, comme l’utilisation d’insecticides et de larvicides.

    L’apparition soudaine de la lucilie bouchère au Sénégal reste un mystère, étant donné qu’aucun cas n’avait été signalé dans le pays depuis plus de 60 ans. De plus, aussi mystérieusement qu’elle était apparue, la vague de myiases imputable à la lucilie bouchère a reflué au Sénégal en janvier 2024, à la fin de la saison des pluies. Cependant, on ne peut exclure la possibilité d’une recrudescence de cas à l’arrivée de la prochaine saison des pluies. L’humidité pourrait faire réapparaître les mouches enfouies dans le sol, une fois leur cycle de développement achevé et après être restées en état de dormance au stade de pupe.

    Consciente de ce risque et en l’absence de données probantes sur l’évolution de l’infestation, l’équipe « Une seule santé » de la FAO s’est longuement entretenue avec des agriculteurs, des vétérinaires et des membres du personnel hospitalier. À la lumière de ces évaluations de terrain, ainsi que des analyses de laboratoire et des données recueillies, les experts ont formulé une série de recommandations visant à atténuer l’impact d’une éventuelle récurrence.

    Ces recommandations prévoient notamment des mesures au niveau national visant à renforcer la surveillance des importations de cheptel en provenance de pays où la lucilie bouchère est endémique, à mettre le meilleur traitement à la disposition de tous et à constituer des stocks, si nécessaire, à sensibiliser les populations, y compris les agriculteurs, les vétérinaires et les agents de santé publique à la nécessité d’un diagnostic et, le cas échéant, d’un traitement systématiques de la lucilie bouchère chez les animaux et les humains.

    Heureusement, les professionnels de terrain, les vétérinaires et les agriculteurs disposent d’un réseau national de messagerie efficace qui permet de surveiller et de signaler de manière précoce les cas d’épidémie. La plateforme officielle « Une seule santé » du Sénégal, sous supervision présidentielle, permet aux divers acteurs concernés de rester en contact et de coordonner les échanges entre les secteurs de la santé animale et de la santé publique.

    Le Sénégal fait partie des pays où le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontières de la FAO aide depuis longtemps à la gestion des situations d’urgence en matière de santé animale, et serait en mesure d’apporter son concours à la gestion des échantillons provenant d’animaux touchés, si nécessaire.

    Comme le résume Frédéric Poudevigne, « ce n’est pas aussi dramatique qu’une maladie infectieuse, mais en l’absence de TIS, tout est question de prévention et de communication ».

    La mission FAO/AIEA a montré qu’il était extrêmement important d’intervenir rapidement et de faire en sorte que les échantillons soient envoyés immédiatement aux laboratoires aux fins de leur analyse. De telles mesures permettront au Sénégal de mieux faire face à une future infestation de lucilie bouchère et seront certainement porteuses d’enseignements pour les autres pays susceptibles d’être confrontés à une situation similaire.

    COMMUNE DE TIVAOUANE PEULH : Ibrahima Cissokho dénonce une gestion chaotique de la mairie

    Le mouvement « Mon pays, mon avenir » crache du venin sur la gestion du maire de Tivaouane Peulh à qui il reproche d’une gestion calamiteuse de LA mairie. En outre, le Président de ce mouvement se dit en phase avec les nouvelles autorités dans leurs nouvelles politiques publiques. Il se dit prêt à travailler avec elles au cas où les deux parties auraient la même vision des choses.

    Le mouvement « Mon pays, mon avenir » a dénoncé la gestion chaotique du maire Papis Diop de la commune de Tivaouane Peulh. Son Président Ibrahima Cissokho en veut pour preuve, le manque d’infrastructures de base, de plateaux médicaux de qualité et d’absence de la maison de la femme. Par ailleurs, il se dit en phase avec la vision de la coalition Diomaye Président. En tant que membre de la conférence des leaders de « Jub Jubbel Jubbenti », Ibrahima Cissokho a tenu à expliquer que le pouvoir est sur la bonne voie du respect de ses promesses électorales. En guise d’exemple, il a évoqué la diminution des prix des denrées de première consommation, la régulation du domaine foncier, la révision de certains contrats pétroliers etc. Mr Cissokho est d’avis que cent (100) jours ne suffisent pas pour apporter les solutions attendues des sénégalais face à l’ampleur des dégâts que le régime a trouvés sur place. A l’en croire, la bonne intention est certes là, mais y remédier efficacement nécessite la prise en compte de certains paramètres. A ses yeux, il est impératif de reconnaître les dures réalités du pouvoir pour mieux décliner une vraie ambition par rapport à l’emploi des jeunes.Par ailleurs, Ibrahima Cissokho considère que la rupture dans la démarche politique ne signifie pas rompre avec les partenaires bilatéraux traditionnels du Sénégal. Car, d’après lui, les nouvelles autorités doivent se rendre partout où il est possible de défendre les intérêts supérieurs de la nation. « La position du mouvement « Mon pays, mon avenir » est que le Sénégal doit rompre avec toute politique de compromis héritée dès le lendemain des indépendances. Notre politique doit aller dans le sens de la libération définitive des masses populaires » a indiqué Ibrahima Cissokho. Il a rappelé que son ambition politique est de construire un Sénégal nouveau avec comme objectif, développer le pays de la Téranga. « Oui, nous sommes prêts à travailler avec les nouvelles autorités au cas où nos aspirations seraient les mêmes » a-t-il avancé. Ibrahima Cissokho a enfin invité les jeunes à être de vrais patriotes. « Être patriote, c’est d’abord payer le prix du sacrifice, en reconnaissant que le développement c’est d’abord à l’échelle locale et au niveau national. Cette prise de conscience doit être inculquée dans les écoles et même à l’université. C’est une nouvelle structuration du tissu de la jeunesse qu’il faut engager. Ce qui suppose une qualification de la jeunesse dans tous les corps de métier. La preuve, la majeure partie des candidats à l’émigration est constituée de jeunes en manque de qualification professionnelle.


    Ibrahima FALL

    CAMPAGNE AGRICOLE À ZIGUINCHOR : Le DG de la SONACOS dénonce la présence des opérateurs chinois

    Elhadj Ndane Diagne, directeur général de Sonacos S.A, a dénoncé ce jeudi la présence d’opérateurs chinois dans la campagne agricole de Ziguinchor, soulignant leur impact négatif sur l’économie locale. Lors d’une visite de travail dans la région, il a également présenté un plan stratégique pour relancer et optimiser la production de l’usine de Sonacos à Ziguinchor.

    El Hadji Ndane Diagne a exprimé ses préoccupations concernant l’implication des opérateurs chinois dans la campagne agricole locale. Selon lui, ces opérateurs ne créent pas d’emplois locaux et exportent la production sans ajouter de valeur. « Il est inadmissible et inacceptable qu’un pays finance et subventionne une production et que cette production se retrouve exportée sans valeur ajoutée ni création d’emplois. Ces Chinois ne créent aucun emploi dans ce pays, » a-t-il déclaré. « Ils transfèrent les subventions de l’État que nous avons déjà mises dans ce secteur. Aujourd’hui, l’État du Sénégal a relevé le niveau de subvention de 100 à 120 milliards de francs CFA, ce qui n’a jamais été fait auparavant, mais où va cette valeur l’État ne devrait pas accepter ça. »
    Le directeur général a indiqué qu’il bénéficie du soutien des ministres de l’Industrie, du Commerce et de l’Agriculture. « Le ministre de l’industrie que j’ai rencontré il y a trois jours à Kaolack m’a bien confirmé qu’il me recevra pour parler de ces difficultés et de ces problèmes, » a-t-il affirmé. Ce soutien est crucial pour trouver des solutions aux défis auxquels la Sonacos est confrontée. « Nous avons aussi l’accompagnement total et le soutien absolu du ministre de l’Agriculture. »
    El Hadji Ndane Diagne a élaboré un plan stratégique visant à relancer et moderniser la Sonacos. Ce plan, approuvé par le conseil d’administration le 24 juillet dernier, met l’accent sur le retour aux sources de la société, en couvrant toute la chaîne de valeur de la production, de l’agriculture à l’industrie et à la commercialisation. « La Sonacos est la seule société au Sénégal qui est sur toute la chaîne de valeur de production, » a-t-il souligné. « Cela fait de notre société un leader non seulement dans son domaine, mais en termes d’impact dans le pays. Nous avons un impact dans le monde agricole, industriel et commercial. »
    Malgré l’âge avancé des machines de l’usine de Ziguinchor, construite en 1932, El Hadji Ndane Diagne reste optimiste quant à leur productivité. Il envisage une modernisation progressive du parc industriel, tout en maintenant une rentabilité accrue des machines. « Si on a des machines qui sont vieilles et qui sont productives, pourquoi pas, » a-t-il déclaré. « Cela ne nous a pas empêché de nous projeter sur un avenir mieux construit autour d’une réfection, mais aussi autour d’un renouvellement du parc industriel. Ce renouvellement du parc industriel se fera de façon progressive en considérant aussi non seulement les capacités que nous avons, mais le plus important pour nous, c’est la modernisation vers de nouvelles technologies et une réduction des coûts. »
    El Hadji Ndane Diagne a également mentionné que l’usine a la capacité de triturer jusqu’à 300 000 tonnes de graines coques, ce qui démontre son potentiel opérationnel malgré son ancienneté. « Aujourd’hui, de dehors, ça peut sembler très vieux, mais à l’intérieur, ce sont des machines qui peuvent faire le boulot, » a-t-il ajouté.
    L’usine de Ziguinchor emploie environ 7 000 personnes en période normale, ce qui en fait un acteur économique majeur dans la région. La relance de la production et la modernisation de l’usine devraient contribuer à la création d’emplois et à l’amélioration des conditions de vie des habitants de Ziguinchor.
    En conclusion, El Hadji Ndane Diagne, directeur général de Sonacos S.A, s’engage à surmonter les défis posés par la présence d’opérateurs chinois et à revitaliser la production de l’usine de Ziguinchor grâce à un plan stratégique bien élaboré et au soutien des autorités gouvernementales. Cette démarche vise à assurer une croissance durable et à renforcer l’impact économique de la Sonacos sur la région de Ziguinchor. Le directeur général a réitéré son engagement envers la modernisation de l’usine et l’amélioration de la rentabilité, tout en insistant sur la nécessité de protéger les intérêts nationaux contre la concurrence déloyale des opérateurs étrangers. Avec une vision claire et un soutien gouvernemental solide, Sonacos S.A est bien positionnée pour jouer un rôle clé dans le développement économique et industriel du Sénégal.

    AS – Le Dakarois Ziguinchor

    Kaolack : Lancement de la deuxième phase de la campagne de prévention du paludisme saisonnière pour les enfants

    Ce vendredi marque le début de la deuxième phase de la campagne de prévention du paludisme saisonnier (CPS) à Kaolack. Cette initiative vise à protéger les enfants âgés de trois mois à cinq ans contre le paludisme, une maladie endémique qui profite des conditions climatiques favorables à son développement. La campagne, dirigée par Seydina Alioune Kébé, coordonnateur du programme paludisme dans le district sanitaire de Kaolack, se déroulera jusqu’au lundi 5 août.
    Selon Seydina Alioune Kébé, la nouvelle phase de la CPS concerne un total de 83 419 enfants.

    La campagne est divisée en deux groupes d’âge spécifiques :
    Enfants de 3 à 11 mois : 7 889 enfants
    Enfants de 1 à 5 ans : 41 565 enfants


    La campagne de cette année intervient dans un contexte où l’environnement et le climat de Kaolack sont particulièrement propices à la propagation du paludisme. La première phase de cette campagne s’est tenue en juillet dans 21 postes de santé du district. Cette deuxième phase, qui commence aujourd’hui, s’étendra à l’ensemble des postes de santé du district sanitaire, incluant le centre de santé de Kaznack.
    Le paludisme est une maladie transmise par les moustiques et représente une menace significative pour la santé publique, surtout chez les jeunes enfants dont le système immunitaire est encore en développement. La prévention du paludisme saisonnier est cruciale pour réduire l’incidence de la maladie pendant les périodes de forte transmission.


    Le Programme national de lutte contre le paludisme supervise la campagne pour assurer une couverture efficace et garantir que les médicaments préventifs soient administrés correctement. La campagne vise à protéger les enfants vulnérables et à diminuer le nombre de cas de paludisme dans la région.
    Seydina Alioune Kébé a souligné que le climat de Kaolack, qui favorise la reproduction des moustiques, rend cette campagne particulièrement importante. Il a également exprimé sa gratitude envers les équipes de santé et les partenaires impliqués dans la mise en œuvre de la CPS, en soulignant l’importance de leur contribution pour atteindre les objectifs de santé publique.


    La campagne de prévention du paludisme saisonnier est une mesure essentielle dans la lutte contre cette maladie endémique. Avec le démarrage de cette deuxième phase, les autorités sanitaires de Kaolack espèrent renforcer la protection des enfants contre le paludisme et améliorer les conditions de santé dans le district. Les résultats de cette campagne seront cruciaux pour évaluer son efficacité et planifier les futures interventions dans la lutte contre le paludisme.

    Mariama MASSALY
    Correspondante à Kaolack

    COOPÉRATION SÉNÉGALO-RUSSE : Le maire de Thiès scelle un partenariat sur 5 ans avec le gouverneur de Sébastopol

    Le 31 juillet 2024, la ville de Thiès au Sénégal et Sébastopol en Russie ont signé un partenariat historique sous la direction du maire Babacar Diop et du gouverneur Mikhaïl Razvojaev. Cet accord, qui vise à renforcer les liens commerciaux, culturels et humanitaires entre les deux villes, marque un nouveau chapitre de coopération internationale, mettant en lumière la vision de Babacar Diop pour une collaboration basée sur le respect mutuel et les bénéfices réciproques.

    La signature de cet accord marque un tournant historique dans les relations internationales entre Thiès et Sébastopol. Lors de la cérémonie, Babacar Diop a souligné l’importance de cette collaboration, affirmant que Thiès, avec sa position stratégique et son essor économique, aspire à une coopération fondée sur le respect mutuel et les avantages réciproques, rompant ainsi avec les modèles néocoloniaux du passé.
    L’accord signé repose sur plusieurs principes clés :

    Égalité et bénéfices mutuels : Les deux parties s’engagent à développer leurs relations dans un esprit d’amitié et de confiance, basées sur des principes d’égalité et de partenariat bénéfique pour tous.
    Coopération économique et commerciale : L’accord vise à renforcer la coopération économique et commerciale, facilitant ainsi le développement des activités entrepreneuriales et la production de biens compétitifs.
    Échanges culturels et éducatifs : L’un des axes majeurs de cet accord est l’encouragement des échanges culturels, éducatifs, et sportifs. Cela inclut des échanges de productions théâtrales, des expositions artistiques, et des délégations sportives, favorisant ainsi une meilleure compréhension mutuelle et un enrichissement culturel.
    Projets communautaires et environnementaux : Les deux villes ont convenu de collaborer sur des projets communs dans les domaines de la protection de l’environnement, de l’éducation, et de la politique de la jeunesse, entre autres.

    Cet accord est valable pour une période initiale de cinq ans, avec une possibilité de renouvellement automatique, démontrant ainsi l’engagement à long terme des deux villes envers cette coopération. Ce partenariat ne se limite pas aux relations diplomatiques, mais vise à créer des opportunités concrètes pour les citoyens de Thiès et de Sébastopol, améliorant leur qualité de vie et renforçant les liens entre leurs communautés.
    En conclusion, le partenariat entre Thiès et Sébastopol marque le début d’une collaboration prometteuse et novatrice, basée sur des valeurs de respect mutuel, d’égalité, et de bénéfice réciproque. Ce modèle de coopération pourrait bien inspirer d’autres villes à travers le monde à embrasser des relations internationales plus équilibrées et justes.

    Ziguinchor : Les membres du Collectif des Mécontents de la Mutuelle de Santé des Agents de l’État dénoncent une gestion nébuluse

    Face à la presse ce mercredi 31 juillet 2024, le collectif des agents de l’État de Ziguinchor, mécontents de la mutuelle de santé, a dénoncé avec détermination ce qu’ils appellent un « crime financier ». Ils se disent déterminés à mener le combat pour obtenir gain de cause.

    Adama Diouf, fonctionnaire de l’État et membre du collectif, a expliqué que le rapport d’audit réalisé entre 2016 et 2020 contient des preuves accablantes de mauvaise gestion. « Le rapport que j’ai ici est un rapport d’audit qui a été fait de 2016 à 2020, et des plaintes ont été déposées sur la table du procureur de la République depuis 2020. Nous avons des personnes très averties dans la mutuelle qui ont de bonnes informations et qui ont tenté d’alerter les autorités, notamment l’ancien ministre Samba Diobène Ka, qui avait promis de régler le problème, mais qui n’a finalement rien fait. »
    Le rapport révèle des dépenses non justifiées pour des montants colossaux : 135 362 500 FCFA en 2018, 395 206 913 FCFA en 2019, et 249 682 000 FCFA en 2020, soit un total de 780 261 413 FCFA de dépenses non justifiées sur cette période. Adama Diouf accuse les responsables de la mutuelle de « grands bandits financiers » et exprime son indignation face à l’inaction des autorités.
    Le collectif critique également les récentes déclarations des dirigeants de la mutuelle, qui ont admis des difficultés de paiement et une activité limitée à seulement 16 des 45 départements. Selon Diouf, les dirigeants tentent de faire croire à l’opinion publique que les problèmes sont dus à des fraudes locales, alors qu’ils seraient eux-mêmes responsables de la situation. « Le MSAE compte 50 000 adhérents fonctionnaires, avec une cotisation mensuelle de 4 000 FCFA par membre, soit 200 millions par mois et 2,4 milliards par an. Pourtant, les membres ne peuvent pas se soigner ni obtenir des médicaments. »
    Diouf cite également des cas d’intelligence, comme l’achat de trois hectares à Djibélor pour 300 millions FCFA sans constatation d’huissier en 2017, et la construction d’un bâtiment à deux étages à Liberté Extension pour près de 500 millions FCFA.
    Félicien Ndiaye, un autre membre du collectif, évoque les souffrances quotidiennes des agents de l’État et de leurs familles. « Nous n’allons pas quitter cette mutuelle parce qu’elle est mal gérée. Nous allons nous battre pour obtenir justice. Nous envisageons des marches départementales et régionales, et nous irons jusqu’à Dakar si nécessaire. Nous comptons rencontrer les syndicats et les centrales syndicales pour faire de cette affaire une cause nationale. »
    Oulimata Sané, agent de l’État et membre du collectif, déplore la situation qui perdure depuis trop longtemps. « Le président de la mutuelle, Babacar Ngom, est un magistrat, mais il n’applique pas la loi. Il a pris le contrôle de la mutuelle avec son groupe, au détriment des membres. Nous payons nos cotisations, mais nous ne bénéficions plus des prestations. »
    Le collectif souligne que des points de presse similaires se tiennent simultanément dans différentes localités du pays, montrant l’ampleur du mécontentement.

    AS – Le Dakarois, Ziguinchor

    TRAVAUX DE L’ESPLANADE À MÉDINA BAYE : Contentieux sur 800 millions F CFA entre l’Agence des grands travaux de la Faydatidianiya et Ansaroud-Dîne

    Les « Jeunes Espoirs de Médina Baye », dirigés par Cheikh Macky Seck, petit-fils de Baye Niass, ont exprimé leur mécontentement concernant la gestion et la communication autour du projet de construction de l’esplanade de la grande mosquée. Selon eux, l’Agence des Grands Travaux de la Faydha Tidianya (AGTFT) a manqué de transparence et d’efficacité, ce qui suscite de vives critiques.

    Cheikh Macky Seck a dénoncé la manière dont l’AGTFT a critiqué publiquement la Jamhiyatu Ansaarud Dîne, l’entité reconnue par le fondateur de la ville sainte Baye Niass. Lors d’une émission diffusée sur la radio Al Fayda, l’AGTFT a affirmé que cette structure n’était pas compétente pour gérer des événements comme le Mawlid, ce qui a provoqué l’indignation des « Jeunes Espoirs de Médina Baye ».
    De plus, Macky Seck a remis en question les déclarations financières de l’AGTFT, contestant notamment les 800 millions de francs CFA déclarés investis dans le chantier. Il a précisé que l’agence avait affirmé que les fondations seules avaient coûté plus de 500 millions de francs CFA, ce qu’il conteste fermement. « Nous les avons entendus dire à la radio que les fondations seulement ont coûté plus de 500 millions de francs CFA. Cette somme, nous la contestons car elle est loin de refléter la vérité des investissements effectués dans ce chantier », a-t-il expliqué.
    Selon Cheikh Macky Seck, l’AGTFT a montré son incompétence et son manque de transparence dans la gestion de ce projet. Il a souligné que l’agence avait assuré devant le président Macky Sall qu’elle pourrait terminer les travaux avec 300 millions de francs CFA. Malgré la remise de cette somme et les contributions supplémentaires des disciples de Baye Niass, les travaux ne sont toujours pas achevés. « Cette agence a montré son incompétence et son opacité dans ce chantier. Il est impensable de lui redonner la gestion de la grande mosquée de Médina Baye », a-t-il déclaré.
    Cheikh Macky Seck a rappelé les projets réussis par d’autres promoteurs, tels que le poste de santé de Médina Baye et le mausolée de Mame El Hadj Abdoulaye Niass de Léona, qui ont été achevés et livrés dans les délais. Ces exemples illustrent, selon lui, la différence de gestion et d’efficacité entre ces promoteurs et l’AGTFT. « Ceux qui ont prolongé un chantier de 8 mois en 2 ans et transformé un budget initial de 300 millions de francs CFA en gouffre de milliards ne pourront pas assurer de futurs travaux d’envergure », a-t-il mis en garde.
    Cheikh Macky Seck a conseillé aux guides religieux de la cité sainte de ne pas confier la grande mosquée à l’AGTFT. Il a également appelé le président de la République Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko à lancer un nouveau programme de modernisation pour Médina Baye, notamment en vue du Maouloud et des problèmes récurrents d’eau dans la cité. « Le Maouloud va bientôt arriver, et nous connaissons tous les problèmes d’eau de la cité. Nous les appelons à plus de considération pour la ville de Baye Niass car toute sa jeunesse s’était mobilisée pour leur donner une large victoire lors de la présidentielle », a conclu Cheikh Macky Seck.
    En somme, les « Jeunes Espoirs de Médina Baye » demandent une gestion plus transparente et compétente des projets de construction dans leur ville sainte, tout en appelant les autorités à intervenir pour assurer le bon déroulement des travaux et répondre aux besoins urgents de la communauté.

    Mariama MASSALY
    Correspondante à Kaolack

    Communiqué du conseil des ministres du Mercredi 31 Juillet 2024

    Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 31 juillet 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République s’est incliné devant la mémoire des victimes des accidents de la circulation survenus ces derniers jours au Sénégal. Il a présenté les condoléances de la Nation aux familles éplorées et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés qui doivent bénéficier comme les familles attristées du soutien de l’Etat. 
     
    Face à la recrudescence constatée des accidents de la route, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de tenir, dans les meilleurs délais, une réunion interministérielle restreinte d’évaluation des mesures de prévention et de sécurité routières en perspective des prochains évènements religieux : Grand Magal de Touba, Maouloud, etc.
     
    Le Président de la République est revenu sur la cérémonie de remise de prix aux lauréats du Concours général qu’il a présidée le mardi 30 juillet 2024, placée cette année sous le thème : « Enjeux, défis et perspectives pour une Ecole au service de la Souveraineté nationale ». Il a félicité les lauréates et lauréats, élèves de nos différents lycées et établissements scolaires, pour les résultats remarquables obtenus à l’issue de ce concours prestigieux qui entretient l’excellence de notre système éducatif. 
     
    Le Chef de l’Etat a félicité le Ministre de l’Education nationale et toute la communauté éducative pour la parfaite organisation de la cérémonie de cette année qui marque un tournant majeur dans la refondation de l’Ecole. Il a appelé à un consensus académique et social consolidé pour que le Gouvernement et les acteurs de l’Ecole puissent promouvoir et faciliter l’accès de tous à une éducation de qualité en adéquation avec les besoins du marché du travail.
     
            S’appuyant sur les données démographiques officielles issues du 5ème Recensement général de la Population et de l’Habitat, le Président de la République a demandé au Premier Ministre et aux Ministres en charge de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et du Plan, d’accélérer l’actualisation convergente des lettres de politique sectorielle en matière d’éducation et de formation. Cette revue prospective, indispensable et urgente permettra d’améliorer la gouvernance et les performances du système éducatif national en termes de résultats scolaires, d’efficacité, d’efficience, de qualité et de carrière des agents mais également de rationaliser ses mécanismes de financement endogènes. Dans cette perspective, il a rappelé au Premier Ministre et aux Ministres concernés, la nécessité d’une maitrise stratégique des projets de construction et d’équipement scolaires dans des localités bien ciblées ainsi que des recrutements d’enseignants dans les différentes matières afin de promouvoir un Sénégal juste dans la répartition de l’offre éducative.
     
    Sur le même chapitre, le Chef de l’Etat a indiqué l’importance de la montée en puissance de la digitalisation du système éducatif, des disciplines scientifiques et technologiques ainsi que de la formation professionnelle adaptée pour renforcer la qualité et la valorisation du capital humain national sur le marché du travail. Il a rappelé que notre souveraineté repose notamment sur le renforcement de l’éducation civique, le développement de nos langues nationales, la connaissance véritable de notre histoire et de nos valeurs de civilisation ainsi que la valorisation de notre culture dans le système éducatif. 
     
    Le Président de la République a demandé dans le même esprit au Ministre de l’Education nationale de relancer, avec tous les acteurs impliqués, les politiques d’alphabétisation et de promotion de nos langues nationales codifiées à travers une organisation réformée de la semaine nationale de l’Alphabétisation et de l’Ecole de base qui devrait évoluer vers un mois dédié. Enfin, il a indiqué au Ministre de l’Education nationale l’impératif de renforcer, avec toutes les parties prenantes, l’éducation religieuse dans le système scolaire et d’accentuer la mise en œuvre du programme de modernisation des Daaras. 
     
    Evoquant la question de la préservation de nos massifs forestiers et l’amélioration de la conservation de nos sites naturels, le Chef de l’Etat a tenu à saluer la décision du Comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO, réuni le 24 juillet 2024 à New Dehli, de retirer le Parc national du Niokolo-Koba de la liste du patrimoine mondial en péril. Il a félicité le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, l’Ambassadeur du Sénégal auprès de l’UNESCO, les agents des Eaux et Forêts, des parcs nationaux, les Forces de Défense et de Sécurité pour le travail remarquable accompli pour préserver le patrimoine naturel du Sénégal. 
     
    Le Président de la République a demandé, à cet égard, au Premier Ministre et aux Ministres en charge de l’Environnement et des Finances de veiller au renforcement de l’organisation et des moyens des Services nationaux de gestion des Parcs nationaux et des Eaux et Forêts, Chasses et Conservation des Sols. Il a invité le Ministre de l’Environnement à faire un rapport exhaustif sur le classement des forêts, des parcs, réserves naturelles et aires marines protégées sur l’étendue du territoire national. Par ailleurs, il a souligné la nécessité d’une étude approfondie sur les perspectives de gouvernance du littoral au regard des occupations anarchiques révélées par les rapports déjà disponibles.
     
     Le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de l’Environnement de présenter les perspectives de développement des activités de l’Agence sénégalaise de Reforestation et de la Grande Muraille verte dans le contexte de la célébration de la Journée nationale de l’Arbre prévue les 3 et 4 août 2024. 
     
    Abordant la question de l’amélioration de la surveillance des lieux de privation de liberté, le Président de la République s’est félicité du rapport de l’Observateur national des Lieux de Privation de Liberté qu’il a reçu le vendredi 19 juillet 2024 au Palais, une première dans les annales de la République. Il l’a félicité pour la richesse du document et la pertinence des recommandations formulées. Il a demandé au Premier Ministre et au Ministre de la Justice d’exploiter les informations, enseignements et recommandations dudit rapport en vue de leur application adéquate. 
     
    Au regard des violences exceptionnelles relevées ces dernières années au Sénégal, le
    Chef de l’Etat a rappelé l’urgence d’accentuer l’application de mesures de prévention et de lutte contre la torture et de veiller à l’amélioration continue de la situation carcérale. Il a indiqué à ce sujet au Ministre de la Justice de veiller à l’accélération du programme de modernisation de l’administration pénitentiaire en termes d’infrastructures à édifier et /ou à réhabiliter, de personnels à former et à recruter, et de préparation à la réinsertion sociale des détenus.
     
     Le Président de la République a demandé au Premier Ministre et au Ministre de la
    Justice d’engager l’actualisation du cadre législatif et réglementaire, notamment la loi n° 200913 du 02 mars 2009, instituant l’Observateur national des Lieux de Privation de Liberté pour tenir compte de certaines recommandations des Assises de la Justice. La réforme indiquée devra notamment améliorer les dotations budgétaires allouées à l’Observateur et assurer son ancrage institutionnel à la Primature. 
     
    Au chapitre de son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat est revenu sur sa participation au Sommet sur « Sport et Développement durable » ainsi qu’à la cérémonie d’ouverture des 33ème Jeux Olympiques à Paris. Le Président de la République a aussi fait part des audiences qu’il a accordées à Paris au Président du CIO, Monsieur Thomas BACH et au Président de la République de Singapour, Monsieur Tharman SHANMUGARATNAM.
     
              À l’entame de sa communication, le Premier Ministre a adressé ses vives félicitations à Monsieur le Président de la République pour la profondeur du message délivré à la communauté internationale en général, celle sportive en particulier, lors de son discours prononcé au Sommet sur le sport et le développement durable, tenu à Paris le jeudi 25 juillet
    2024. Il a exprimé la fierté ressentie notamment par le Sénégal et l’Afrique, relativement au langage de vérité martelé pour un changement des règles du jeu d’un ordre mondial historiquement dépassé. 
     
           Abordant les thèmes de sa communication, le Premier Ministre est revenu sur la préoccupation majeure liée à la recrudescence des accidents de la route. Il a informé le Conseil de l’organisation, la semaine prochaine, d’une réunion du Comité interministériel sur la sécurité routière. Elle sera consacrée, d’une part, à l’évaluation de l’état de mise en œuvre des mesures maintes fois arrêtées à chaque succession d’accidents meurtriers et, d’autre part, aux résolutions fermes à prendre pour mettre un terme au laxisme noté en la matière, alors que les facteurs à l’origine de ces accidents sont suffisamment documentés et maîtrisables. 
     
           Le Premier Ministre a, ensuite, rendu compte au Conseil de l’évaluation de l’état d’exécution des plans d’actions d’urgence pour le trimestre avril-juin 2024 marqué par le démarrage de la quasi-totalité des actions et la finalisation de certaines d’entre-elles. Il a invité les Ministres à assurer un suivi rapproché de la planification des actions à finaliser au cours du troisième trimestre et à prendre les dispositions appropriées en vue de la levée des contraintes rencontrées, notamment sur le plan budgétaire. 
            Dans ce sillage, le Premier Ministre a évoqué le calendrier des Conseils et Réunions interministériels prévus aux mois d’août et de septembre 2024. Outre la réunion portant sur l’évaluation de la préparation de l’organisation des Jeux olympiques de la Jeunesse au Sénégal en 2026, ces rencontres seront respectivement consacrées à la sécurité routière, aux infrastructures maritimes et portuaires, à l’approvisionnement en eau potable, à la problématique de l’état civil, à la coupe du bois et à la déforestation, à la facilitation de l’accès au logement social, au retour des déplacés de Casamance ainsi qu’au Plan de relance de la Compagnie Air Sénégal. 
     
           Par ailleurs, le Premier Ministre a rappelé la nécessité de garantir, à travers une communication gouvernementale cohérente, une information crédible en direction des citoyens afin de vulgariser les politiques définies par le Président de la République, d’expliciter les décisions mises en œuvre par le Gouvernement sur les dossiers majeurs de la vie nationale et d’assurer la mobilisation citoyenne autour des défis de développement. 
     
          Enfin, le Premier Ministre a porté à la connaissance du Conseil la signature, suite aux instructions de Monsieur le Président de la République, de l’arrêté portant création, organisation et fonctionnement du Comité de Commémoration du 80ème anniversaire du massacre des Tirailleurs sénégalais à Thiaroye. L’arrêté portant désignation des membres du Comité, dont des personnes-ressources sénégalaises, africaines et étrangères, sera publié au cours de la présente semaine.
     
    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
     
    •       Le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines a fait le point sur les opérations de contrôle, de production et d’enlèvement du pétrole brut de Sangomar ; 
     
    •       Le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a fait le point sur la préparation de la Journée nationale de l’Arbre prévue les 3 et 4 août 2024 ;
     
    •       Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a présenté la situation hebdomadaire de la gestion des inondations ;
     
    •       Le Ministre de la Famille et des Solidarités a fait le point sur les propositions d’assistance du Gouvernement aux ex-détenus et autres victimes de la période préélectorale.

    Emigration clandestine : La Marine Nationale Sénégalaise arraisonne une pirogue avec 111 personnes au large de Dakar

    Le 29 juillet 2024, la Marine nationale sénégalaise a réussi une opération importante dans sa lutte contre l’émigration clandestine. Selon une publication sur le compte Facebook de la Marine nationale, une pirogue transportant 111 personnes a été arraisonnée au large de Dakar.

    L’intervention a eu lieu à environ 140 kilomètres de la côte dakaroise, lorsqu’une unité de la Marine, le PHM NIANI, a intercepté la pirogue en question. Les passagers étaient répartis comme suit : 62 Sénégalais, 22 Gambians et 20 Guinéens.
    Cette opération s’inscrit dans le cadre des efforts continus des autorités sénégalaises pour contrôler les flux migratoires illégaux et garantir la sécurité en mer. La marine a souligné l’importance de telles actions pour contrer les dangers associés aux traversées périlleuses souvent entreprises par des migrants en quête d’une vie meilleure.
    Les autorités ont également rappelé que ces interventions visent non seulement à prévenir les risques auxquels sont confrontés les migrants, mais aussi à lutter contre les réseaux de passeurs qui exploitent la détresse des personnes cherchant à fuir des conditions de vie difficiles.
    La Marine nationale a exprimé sa détermination à poursuivre ses efforts pour assurer la sécurité maritime et soutenir les initiatives nationales et internationales visant à gérer les migrations de manière humaine et efficace. Cette interception s’ajoute à une série d’actions visant à renforcer le contrôle des frontières et à protéger les vies humaines en mer.

    Concours Général 2024 : Le Président annonce un programme de recrutement d’enseignants

    Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a présidé la cérémonie de remise des prix aux lauréats du Concours général 2024 au Grand Théâtre National Doudou Ndiaye Coumba Rose. Lors de son discours, le chef de l’État a félicité les lauréats et remercié les partenaires, avant de dévoiler une initiative significative pour le secteur de l’éducation.

    En effet, le président Faye a annoncé un programme spécial de recrutement d’enseignants, prévu d’ici 2030, visant à combler le déficit d’enseignants et à éliminer les classes multigrades. Cette initiative répond à une demande croissante pour une meilleure qualité d’éducation et à la nécessité d’offrir des conditions d’apprentissage optimales pour tous les élèves.

    Le président Diomaye Faye a souligné la pertinence du thème de cette édition, « Enjeux, défis et perspectives pour une école au service de la souveraineté nationale », qui incite à repenser en profondeur le système éducatif sénégalais. Il a notamment évoqué l’importance du développement du numérique et l’introduction des langues nationales dans les écoles, afin de mieux adapter l’éducation aux réalités locales et de renforcer la souveraineté nationale.

    Ce programme de recrutement et les réformes annoncées témoignent de l’engagement du gouvernement à améliorer le système éducatif et à préparer les jeunes Sénégalais à relever les défis de demain.

    AVIATION : L’Aéroport Ousmane Masseck Ndiaye de Saint-Louis rejoint l’ASECNA après une décennie de tentatives

    L’aéroport international Ousmane-Masseck-Ndiaye de Saint-Louis a rejoint l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), après une décennie de tentatives infructueuses. Le ministère sénégalais des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a annoncé cette avancée significative.

    « Après une décennie de tentatives infructueuses, le ministre El Malick Ndiaye et ses équipes ont travaillé d’arrache-pied pour corriger les impairs et échanger intensément avec les autorités pendant trois mois, réussissant ainsi à intégrer l’aéroport de Saint-Louis à l’ASECNA », rapporte un communiqué officiel.

    La décision a été officialisée lors de la 73ème session du Comité des ministres de l’ASECNA, tenue le 26 juillet 2024 à Ouagadougou, avec la participation de quinze ministres. L’intégration de l’aéroport de Saint-Louis à l’ASECNA a été un point clé de l’ordre du jour. Le ministre sénégalais a convaincu ses pairs grâce au niveau satisfaisant de la mise aux normes de l’OACI de l’aéroport, condition indispensable pour son admission aux activités communautaires de l’ASECNA.

    Le comité des ministres a adopté une résolution pour inscrire l’aéroport de Saint-Louis au titre des activités communautaires de l’ASECNA à partir du 1er janvier 2025. Cette décision majeure permettra au Sénégal de réaliser des économies annuelles de près de deux milliards de francs CFA, couvrant les charges de personnel, la maintenance et le calibrage des équipements de navigation aérienne, de météorologie et de sécurité incendie.

    « À partir du 1er janvier 2025, l’ASECNA prendra en charge la gestion des services de navigation aérienne, tandis que AIBD SA continuera à s’occuper de la gestion commerciale de l’aérogare de Saint-Louis, en se concentrant sur sa croissance et le développement des activités connexes pour la réalisation des aéropoles », rapporte la source.

    Le ministre a également donné son accord de principe pour l’intégration prochaine de la Gambie, une fois les conditions remplies. L’ASECNA, créée à Saint-Louis le 12 décembre 1959, compte aujourd’hui 19 États membres.

    La cérémonie d’ouverture de cette session s’est tenue en présence du Premier Ministre du Burkina Faso. Monsieur Anûuyirtole Roland Somba, ministre burkinabé chargé des Transports aériens, a été officiellement installé en tant que nouveau Président du Comité des Ministres, succédant à son homologue congolais. Avant le début des travaux, les ministres ont été reçus par le Président burkinabé, le Capitaine Ibrahim Traoré, Chef de l’État du Faso, et se sont recueillis au mémorial Thomas Sankara.

    L’examen et l’approbation des rapports du comité des experts, réunis le 25 juillet 2024 en prélude à la session, ainsi que ceux du Président du Conseil d’administration et du Directeur général, ont permis des discussions approfondies sur des questions cruciales telles que la sécurité, la gestion financière, les ressources humaines, les investissements, et le projet de ciel unique pour l’Afrique.

    Me Aly Fall élu nouveau bâtonnier de l’ordre des avocats du Sénégal

    Dans une élection très attendue, Me Aly Fall a été élu nouveau Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Sénégal, succédant à Me Mamadou Seck. Cette victoire a été obtenue avec une majorité claire de 175 voix contre 78 pour son adversaire, Me Papa Samba Bitèye.

    Le scrutin, tenu jeudi, n’a pas été exempt de controverses. Me Mbaye Guèye, ancien Bâtonnier, avait été écarté de la course et avait déposé une plainte, alléguant un complot visant à l’empêcher de participer. Sa contestation portait sur la validation des candidatures par l’Ordre, qui n’avait retenu que celles de Me Samba Bitèye et Me Aly Fall. Me Guèye avait saisi la chambre mixte paritaire de la Cour d’appel pour annuler cette décision.

    Cependant, la Cour d’appel a rejeté la demande de Me Guèye, permettant aux élections de se dérouler comme prévu. Ce verdict a ouvert la voie à une compétition entre Me Aly Fall et Me Papa Samba Bitèye, où Me Fall a émergé victorieux.

    Le nouveau Bâtonnier, Me Aly Fall, est désormais chargé de diriger l’Ordre des avocats du Sénégal. Ses premières initiatives et priorités pour son mandat seront observées avec attention, alors qu’il prend la relève de Me Mamadou Seck, dont le mandat a été marqué par plusieurs réformes significatives visant à moderniser la profession juridique au Sénégal. Les défis à venir incluent la défense des droits des avocats, l’amélioration des conditions de travail, et l’adaptation aux évolutions législatives et technologiques.

    Touba : L’ancien PM Amadou BA reçu par Serigne Mountakha et Serigne Bass Abdou Khadre 

    Après la Présidentielle du 24 mars 2024, l’ancien Premier Ministre Amadou BA a repris ses activités.
    Ainsi, il a effectué ce samedi 27 juillet 2024 une visite de courtoisie chez le Khalife général des mourides Serigne Mountakha Bassirou MBACKÉ ainsi que chez les dignitaires religieux de la localité en l’occurrence le porte-parole du Khalife Serigne Bass Abdou Khadre MBACKÉ.
    Accompagné par une forte délégation, le Chef de l’opposition sénégalaise a été chaleureusement accueilli par le Patriarche de Darou Miname qui a lui toujours réservé un accueil chaleureux. « Yaw sama woleuré nga té damako fonk téyéko, and bou rafet bou Matt seuk té ndiarigne la yemoul fène « ( Vous êtes un proche pour moi je continue de garder cette amitié), a indiqué le saint homme à l’endroit de Amadou BA.
    Dans une atmosphère de ferveur et de piété l’ancien Chef du Gouvernement a réitéré ses ziars au Khalife de Cheikh Ahmadou BAMBA .
    Ensuite, le ziar s’est terminé par les prières du
    Khalife qui a magnifié cette visite de l’ancien PM et a prié pour lui dans sa nouvelle mission. Le Khalife a également eu un long tête à tête avec l’ancien PM Amadou BA.
    Après cette visite au Khalife, l’ancien Premier Ministre et sa délégation ont fait cap vers le domicile de Serigne Bass Abdou Khadre MBACKÉ, porte-parole du Khalife.
    Accueilli chaleureusement, Amadou BA a rappelé ses amitiés avec Serigne Bass qui durent depuis plus de 20 ans, du temps de Serigne Saliou MBACKÉ. « C’est le mouton que vous m’avez donné pour la Tabaski que j’ai égorgé », a confié Amadou BA à l’assistance.
    Prenant la parole, Serigne Bass a adressé des mots forts à l’endroit de Amadou BA. « Ngour douniou bolé ak nitt ….Serigne Touba diokhnaniou lepp » (C’est pas le pouvoir qui nous lie à quelqu’un …Serigne Touba nous a tout donné).
    Des paroles pleines de sens qui ont ému l’assistance. Après ce ziar chez Serigne Bass, Amadou BA et sa délégation ont été gâtés par le « Berndé » de Sokhna Baly Mountakha comme à l’accoutumée.
    Après ces visites ponctuées de ferveur, avec des Khassidas, l’ancien PM Amadou BA et sa délégation ont fait cap vers Dakar.

     » Sénégal de mes rêves  » : panacée de réformes socio-économiques pour un renouveau du pays.

    Dans une interview accordée au «  Quotidien le Dakarois », M. Omar Diop, spécialiste en intelligence économique et en stratégie, est revenu sur son ouvrage  » Sénégal de mes rêves « . Citant le président américain John Fitzgerald Kennedy qui disait :  » ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour ton pays « , il veut mettre la main à la pâte. Pour lui, la consultation citoyenne doit être en amont dans l’élaboration des politiques publiques car l’acceptation de celles-ci repose en grande partie sur l’appréciation de la légitimité de la décision par les citoyens car :  » tout ce qui se fait pour nous, sans nous, se fait contre nous » argumente-t-il. Il va plus loin en martelant que :  » celui qui voit un problème, et qui ne fait rien pour résoudre ce problème fait partie du problème », pour expliquer l’écriture de son livre qui est une offre programmatique de référence mise à la disposition des décideurs politiques autrement dit sa modique participation à la quête des solutions pour un futur radieux. 

               » Un diagnostic sans complaisance de la situation socio-économique du Sénégal « 

    Dans la première partie de l’ouvrage  » Sénégal de mes rêves « , l’auteur Omar Diop a fait un constat synoptique de la situation sociale et économique du pays. Secteur par secteur, il n’a occulté aucun domaine. De la santé où il a noté un plateau médical défaillant et un déficit de ressources humaines et financières, au secteur primaire comme la pêche, l’agriculture et l’élevage où l’absence d’une politique agricole répondant aux aspirations d’un pays voulant atteindre l’autosuffisance alimentaire prévaut, l’auteur n’a rien omis.

    Pour lui, l’absence de capitaines d’industrie sénégalais dans le domaine de l’agro-alimentaire, l’octroi de terres arables à  l’agro-business qui n’a que l’exportation comme modèle économique, les licences de pêches données à des bateaux étrangers, ont créé la raréfaction des ressources halieutiques et muté nos vaillants pêcheurs en convoyeurs de voyageurs par l’immigration clandestine. Pour le spécialiste en intelligence économique et en stratégie, l’échec du secteur primaire est plus flagrant dans le domaine de l’élevage avec l’importation de milliers de moutons du Mali et de la Mauritanie à chaque veille de Tabaski.

    L’auteur de  » Sénégal de mes rêves  » dénonce les 5 mille abris provisoires dénombrés en 2024 dans un pays qui aspire à l’émergence. En plus, les intrants pédagogiques sont devenus obsolètes dans un monde tourné inexorablement vers les technologies de l’information et de la communication. Toujours dans son diagnostic, il a noté un déficit criard d’enseignants qualifiés dans tous les cycles, de la préscolaire en passant par l’élémentaire jusqu’au supérieur. Ce qui peut se comprendre dit-il,  avec le traitement salarial dérisoire de nos enseignants, le métier qui n’attire plus les meilleurs mais aussi le manque de motivation des acteurs. 

    Le secteur industriel, non diversifiée toujours dans la transformation des produits alimentaires, l’habillement et les BTP, non compétitif car tributaire des matières premières importées et des aléas du marché, est passé à la loupe de M. Omar Diop. Pour corroborer son argumentaire, il rappelle l’inflation sans précédent connu sur les marchés avec la covid-19 et la guerre en Ukraine. Avec un taux de chômage qui est passé de 10 à 24% en 2022, une 34e place sur 53 pays d’Afrique dans l’indice de développement humain, un nombre de 30 individus sur 1000 qui n’ont pas mille francs par jour, et une corruption qui gangrène tous les secteurs, l’auteur de  » Sénégal de mes rêves  » alerte sur la gravité de l’heure.

                  » Une thérapie de choc avec des réformes inédites  » 

    Pour solutionner tous ces problèmes, M. Omar Diop propose un plan de développement stratégique porté par les 46 départements du Sénégal. D’après lui, un diagnostic méticuleux des forces et faiblesses, des opportunités de chaque département doit être fait. Avec le PESTEL, les politiques publiques, la situation socio-économique, technologique, écologique, les lois et règlements appliqués dans chaque entité départementale, seront étudiés. Le tout va aboutir à une cartographie des besoins qui va s’inspirer de la pyramide de Maslow.

    Ne s’arrêtant pas dans ses propositions révolutionnaires, l’auteur du livre  » Sénégal de mes rêves  » propose une assemblée nationale de 55 députés dont 46 présidents de conseils départementaux et 9 issus des syndicats les plus représentatifs et de la société civile. Ainsi, les préoccupations des départements issues de la cartographie vont être portées directement à l’hémicycle pour une utilisation efficiente du budget de l’Etat. Au lieu d’être des stations de politique politicienne, les conseils départementaux vont être de vraies entités d’orientation des politiques publiques avec des cabinets composés de juristes, d’économistes et d’ingénieurs. 

    Ainsi, les maires vont continuer d’être élus au suffrage universel direct mais les délégués de quartier vont occuper les postes de conseillers municipaux. Celà va garantir la connaissance des aspirations des populations ainsi qu’un contrôle effectif des actions municipales prévues pour chaque quartier dans le budget communal. En plus, ce modèle de proximité va faciliter le développement du financement communautaire et participatif semblable au modèle  » Touba Ca Kanam ». Par le biais d’une plate-forme, les contribuables volontaires vont cotiser mille francs CFA chaque mois pour favoriser les investissements communaux et optimiser les dépenses de l’Etat. 

    Au delà de la dissolution des institutions budgétivores comme le CESE, le HCCT et le HCDS, M. Diop propose le respect d’un gouvernement de 15 ministres qui va être inscrit dans la Constitution. Mais pour éviter la lourdeur administrative, des agences seront mises sur pied. Un service civique national obligatoire pour tout citoyen est indispensable pour le spécialiste en intelligence économique et en stratégie. Selon lui, durant cette session, les citoyens vont bénéficier d’une initiation au civisme, au patriotisme et à la foi selon leurs croyances car il demeure convaincu qu’un bon croyant fera toujours un bon citoyen. 

    Dans l’ouvrage  » Sénégal de mes rêves », M. Diop prône une économie solidaire dont le financement est basé sur l’entraide citoyen, inspiré du modèle de la Zakat House avec un prélèvement de 25 francs CFA pour chaque 1000 francs CFA épargnés par les citoyens après leur autorisation. Ce mécanisme va permettre le financement de projets et l’incubation des porteurs de ceux-ci. Ainsi, des périmètres de 5 hectares vont être octroyés à des groupements d’intérêt économique ( GIE) de 5 à 10 jeunes au niveau des communes. Une autre manière de ressusciter les domaines agricoles communautaires ( DAC) avec le développement de l’agriculture, de l’élevage et de la pisciculture assurant ainsi l’approvisionnement alimentaire des centres urbains.

    Toujours dans la dynamique de booster l’économie sénégalaise, l’auteur a préconisé le démantèlement des monopoles dans l’agro-alimentaire notamment avec l’exemple de la compagnie sucrière sénégalaise ( CSS). Dans le domaine de l’énergie, l’Etat doit favoriser la concurrence avec la société nationale d’électricité ( Senelec) en promouvant des start-up qui vont s’activer dans la fourniture de l’électricité. Avec la multiplication des sociétés, la responsabilité sociétale d’entreprise ( RSE) va connaître un bond et constituer une bouffée d’oxygène pour les finances des collectivités territoriales. 

    Citant l’exemple du Rwanda, M. Omar Diop propose la création d’une agence de régulation multisectorielle en fusionnant l’Agence de régulation des  télécommunications et des postes (ARTP), la Commission de Régulation du Secteur de l’Energie ( CRSE), le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), et l’Agence de Régulation des Marchés ( ARM). En plus de la régulation, il a proposé la mise sur pied d’un grand corps de contrôle qui va englober l’inspection Générale d’Etat ( IGE), la Cour des comptes, l’Office National de lutte contre la Fraude ( OFNAC) et la Direction centrale Des Marchés publics ( DCMP) pour plus d’efficacité.

    Avec les technologies de l’information et de la communication ( TIC), le spécialiste en intelligence économique et en stratégie prône une refonte du système éducatif où l’enseignant omniscient au centre des apprentissages va devenir un facilitateur qui va mettre l’élève au centre. Un système éducatif où le papier et les tableaux noirs vont faire la place à des contenus digitaux et interactifs. Ainsi, les apprentissages à l’école seront une exercice d’appréhension de connaissances, une interaction collective, un échange d’expériences. 

    Pour M. Omar Diop, les 3 milliards de barils de pétrole et les 450 milliards de m3 de gaz doivent favoriser une transformation structurelle de l’économie du Sénégal. Prenant l’exemple de la Lybie de Kadhafi, il propose la subvention de l’électricité, de l’eau, de la santé et la diminution des taux d’intérêt bancaire avec les retombées des hydrocarbures. Pour l’accès au logement et l’érection d’un filet social solide, il ajoute à la liste des actions l’octroi d’un terrain de 150 m2 à tout citoyen atteignant 18 ans, l’octroi d’un bon alimentaire de 150 mille francs CFA à chaque famille à la fin de chaque mois et une allocution au chômage.

                    » Le benchmarking ou la vulgarisation des modèles de réussite économique  » 

    Dans la troisième partie de l’ouvrage  » Sénégal de mes rêves  » l’auteur M. Omar Diop donne en exemple des pays qui ont su inverser la tendance et construire un développement économique endogène solide. En tête de liste vient la Corée du Sud dont le PIB était de 92 dollars par habitant en 1953 mais qui, aujourd’hui est de 33 mille 719 dollars par habitant. Avec des investissements dans l’électronique, la pétrochimie, l’automobile et la valorisation du capital humain, les coréens ont su mettre sur pied des géants comme Samsung, Hyundai, Kya et LG.

    En seconde lieu, il cite les Émirats Arabes Unis qui ont fait de Dubaï un centre névralgique. Avec leur programme dénommé 3T autrement dit travel, tourisme et technologies, ils ont construit une économie solide dont la vitrine est la puissante compagnie aérienne Emirates. Et enfin, vient le Singapour dont le modèle économique est basé sur une forte ouverture au commerce international et aux investissements étrangers, avec un environnement des affaires et une fiscalité attractive. Pour M.Omar Diop,  » les sénégalais doivent être des rois et non des esclaves chez eux. »

    Procès en Appel pour la Tuerie de Boffa-Bayotte : Verdict attendu le 29 Août

    Le verdict tant attendu du procès en appel concernant l’affaire Boffa-Bayotte sera rendu le 29 août prochain, après deux jours d’audience intense. Cette affaire, qui a secoué le Sénégal, est sur le point de connaître un nouveau tournant avec des développements significatifs dans les accusations portées contre René Capain Bassène et Oumar Ampoye Bodian.

    Les deux détenus, René Capain Bassène et Oumar Ampoye Bodian, ont été acquittés des charges de participation à un mouvement insurrectionnel. De plus, pour René Capain Bassène, l’accusation de sortie irrégulière de correspondances a également été levée. Le procureur a en effet demandé leur acquittement pour ces chefs d’inculpation.
    Malgré cet acquittement partiel, René Capain Bassène et Oumar Ampoye Bodian restent sous le coup d’accusations graves : association de malfaiteurs et participation à un assassinat. Ces accusations font référence à leur implication présumée dans le meurtre des 14 coupeurs de bois, survenu le 6 janvier 2018.
    Il y a deux ans, les deux hommes avaient été condamnés en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour leur rôle présumé dans ce massacre. Vingt-six personnes avaient été arrêtées dans le cadre de cette affaire. Les accusations portées contre Bassène et Bodian incluaient association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel, complicité d’assassinat, complicité de vol en réunion avec usage d’arme, violence et complicité de détention d’arme sans autorisation administrative préalable.
    René Capain Bassène et Oumar Ampoye Bodian ont toujours clamé leur innocence. Leur condamnation à perpétuité le 13 juin 2022, après quatre années de détention, n’a pas entamé leur détermination à prouver leur non-culpabilité. Le procès en appel représente une nouvelle chance pour eux de renverser le jugement initial.
    Le 29 août prochain, René Capain Bassène et Oumar Ampoye Bodian seront fixés sur leur sort. Ce verdict est crucial non seulement pour les accusés, mais aussi pour les familles des victimes et pour l’ensemble de la communauté, qui attend de la justice une décision équitable et transparente.


    AS – Le Dakarois Ziguinchor

    Tragédie des Migrants : Bougane Gueye Dany dénonce l’indifférence du gouvernement

    Dans un communiqué acerbe intitulé « Indifférence et Mépris », Bougane Gueye Dany, président du Mouvement Gueum Sa Bopp et PDG du groupe D-média, exprime son profond désarroi face à la situation actuelle au Sénégal. Le journaliste et homme politique n’a pas hésité à critiquer sévèrement le président Bassirou Diomaye Faye et son gouvernement, déplorant ce qu’il considère comme une gestion désastreuse des crises nationales.
    Bougane Gueye Dany dénonce le fait que, selon lui, le président Diomaye Faye ait parcouru plus de 35.000 km en seulement trois mois, alors que les jeunes Sénégalais continuent de risquer leur vie en traversant l’Atlantique. Il souligne que ce voyage présidentiel semble inapproprié face à l’urgence de la situation des migrants sénégalais.
    Le communiqué met en lumière les tragédies récentes en mer, notamment le naufrage près de Nouakchott ayant causé la mort de 45 personnes, avec 185 disparus, 103 sauvés et 25 repêchés. Bougane Gueye Dany accuse le président et son gouvernement de snober les victimes et de ne pas exprimer suffisamment d’indignation face à ces drames.
    Le président du Mouvement Gueum Sa Bopp critique également les politiques publiques en place, qu’il qualifie de « projet mort-né ». Il exprime son désarroi face à ce qu’il considère comme l’incapacité du gouvernement à satisfaire les doléances des jeunes Sénégalais. Il fait référence à la décision de la seconde épouse du président de s’afficher avec un sac à main de luxe, en contradiction avec la souffrance des familles de migrants et des populations touchées par les inondations.
    Bougane Gueye Dany accuse les nouvelles autorités d’avoir perdu toute crédibilité et ne pas être en mesure de restaurer la confiance des jeunes Sénégalais. Il évoque le contraste entre la richesse affichée par le président, avec un avion présidentiel acquis à plus de 60 milliards de FCFA, et les difficultés rencontrées par les migrants et les populations vulnérables.
    Le communiqué se termine par un appel fort à la fin de ce qu’il décrit comme une « folie meurtrière ». Bougane Gueye Dany suggère que la vente de l’avion présidentiel pourrait contribuer à résoudre les difficultés des migrants naufragés et demande un deuil national en hommage aux victimes.
    En conclusion, Bougane Gueye Dany appelle à une prise de conscience et à des actions concrètes pour répondre aux crises humanitaires actuelles et rétablir la confiance dans les institutions nationales.

    Renforcement des relations entre le Cameroun et Médina Baye : Le Khalife Cheikh Mouhamadou Mahi Ibrahima Niass en tournée

    Le Khalife de la Fayda Tidjaniya, Cheikh Mouhamadou Mahi Ibrahima Niass, a été reçu en audience ce mercredi 24 juillet par le Premier ministre camerounais, Chief Docteur Joseph Dion Ngute, au nom du chef de l’État, le Président Paul Biya. Cette rencontre intervient après les efforts diplomatiques fructueux du Khalife en matière de paix religieuse, notamment son rôle clé dans l’accord de paix au Darfour, entre autres initiatives.

    Au cours de l’audience, le fils de Mame Baye Niasse a formulé des prières pour le Cameroun, invoquant le développement, la croissance et l’expansion du pays. Le Premier ministre, représentant le Président Paul Biya, a exprimé sa gratitude pour ces prières et pour l’engagement du Khalife en faveur de la paix et du dialogue interreligieux. Il a souligné l’importance de la collaboration entre les dirigeants religieux et politiques pour promouvoir la stabilité et la prospérité dans la région.

    Cette audience symbolise une étape importante dans les relations entre le Cameroun et la communauté Tidjaniya, renforçant les liens de coopération et de respect mutuel. Le Khalife a également profité de l’occasion pour discuter des perspectives de collaboration future visant à soutenir les initiatives de développement communautaire et à renforcer la cohésion sociale. La discussion a couvert divers domaines, y compris les projets éducatifs et de santé, qui sont essentiels pour le bien-être des communautés locales.

    Cette rencontre entre le Khalife de la Fayda Tidjaniya et le Premier ministre camerounais marque un moment significatif dans la diplomatie religieuse et témoigne de l’impact positif des actions spirituelles sur le développement des nations. Le rôle des leaders religieux comme le Khalife est crucial dans la promotion de la paix et de l’harmonie sociale, en particulier dans des régions souvent marquées par des conflits et des tensions.

    Le Khalife a mis en avant la nécessité d’une coopération continue pour assurer un avenir prospère pour le Cameroun et ses citoyens. Il a souligné que la paix durable et le développement ne peuvent être atteints que par une collaboration étroite entre les différentes parties prenantes, y compris les leaders religieux, les gouvernements et la société civile.

    Le Premier ministre a réitéré l’engagement du gouvernement camerounais à travailler en partenariat avec les leaders religieux pour atteindre ces objectifs. Il a reconnu l’importance des contributions du Khalife et de la communauté Tidjaniya dans la promotion de la paix et du développement durable.

    La tournée du Khalife Cheikh Mouhamadou Mahi Ibrahima Niass au Cameroun et son audience avec le Premier ministre Joseph Dion Ngute représentent une avancée significative dans les relations entre le Cameroun et Médina Baye. Cette rencontre illustre l’importance de la diplomatie religieuse et son potentiel pour favoriser la paix et le développement dans la région. Les prières et les bénédictions du Khalife, ainsi que son engagement en faveur du dialogue interreligieux, sont des éléments essentiels pour renforcer la cohésion sociale et promouvoir un avenir harmonieux pour le Cameroun.

    ‘’Oubbi Deuk’’ : Moussa Balla Fofana promet des mesures strictes contre l’occupation illégale des logements

    Lors d’une visite de terrain sur le site de la forêt déclassée de filaos de Guédiawaye, où le Plan d’urbanisme de détails (PUD) suscite une vive polémique, le ministre de l’Urbanisme et des Collectivités territoriales, Moussa Balla Fofana, a pris position sur le phénomène « Oubbi Deuk ».

    Face aux élus et au collectif des impactés de Jaxaay, venus exprimer leurs plaintes, le ministre a promis des mesures strictes contre les familles occupant illégalement des logements au Lac Rose et à Jaxaay. Ces logements sont destinés à être livrés à leurs acquéreurs légitimes.

    « Je profite de cette occasion pour lancer un message très clair. J’ai découvert le phénomène ‘Oubbi Deuk’. Dernièrement, nous avons eu à gérer ce phénomène. Je voudrais dire à ceux qui s’y adonnent qu’on est un État de droit. Des gens ne peuvent pas se lever et aller occuper illégalement des biens publics ou privés. Quand on lance un programme de logement, il y a des promoteurs privés qui investissent leurs fonds pour le compte de l’État et pour le compte de Sénégalais qui sont allés s’endetter au niveau des banques pour acquérir leurs maisons », a expliqué le ministre.

    Le ministre a ajouté : « Alors un autre Sénégalais ne peut pas se lever et venir occuper des maisons qu’on doit livrer à leurs acquéreurs. Ce n’est plus du ‘Oubbi Deuk’, c’est du ‘Dadji Deuk’. Ça, on ne va pas l’accepter dans ce pays. Nous serons intransigeants. On ne va pas tolérer ces comportements. »

    Le ministre Moussa Balla Fofana a clairement exprimé la position du gouvernement sur l’occupation illégale de logements, promettant des mesures fermes pour protéger les droits des acquéreurs légitimes et maintenir l’État de droit.

    Ziguinchor : Découverte des corps sans vie de deux jeunes garçons dans des eaux de ruissellement

    Les corps sans vie de deux jeunes garçons ont été retrouvés dans des eaux de ruissellement au quartier Goumel de Ziguinchor. Cette triste découverte a été rapportée par nos confrères du Groupe Médias Sud (GMS). Les deux garçons, âgés respectivement de 9 et 3 ans, avaient été portés disparus depuis mardi dernier, le 23 juillet.

    Le premier corps, celui du garçon de 9 ans, a été retrouvé hier, selon les informations rapportées par GMS. Le second corps, celui de l’enfant de 3 ans, a été découvert aujourd’hui à 13 heures.

    Les deux corps sans vie ont été transportés au Centre hospitalier régional de Ziguinchor (CHRZ) pour les examens nécessaires.

    Cette découverte a plongé la communauté locale dans la consternation et le deuil. Les circonstances exactes de cette tragédie restent à élucider, et les autorités locales devraient probablement mener une enquête pour comprendre comment ces enfants ont pu se retrouver dans une telle situation.

    Moderniser la Gestion des Carrières : Collaboration stratégique entre le MEN et le MFPRSP

    En réponse à l’appel du Président de la République, Monsieur Bassirou Diomaye Faye, le Ministre de l’Éducation Nationale (MEN) et son collègue de la Fonction Publique et de la Réforme du Service Public (MFPRSP) ont signé une déclaration d’intentions historique. Cette collaboration marque une étape cruciale dans la création d’un environnement éducatif plus efficace et harmonieux, répondant aux préoccupations des enseignants et améliorant la qualité de l’enseignement au Sénégal.

    Reconnaissant l’importance d’une éducation de qualité et d’un climat social stable, les deux ministères s’engagent à travailler main dans la main pour relever les défis du secteur. Cette déclaration d’intentions témoigne de leur volonté de renforcer le dialogue, d’améliorer les conditions de travail des enseignants et de simplifier les processus administratifs.
    Le MEN et le MFPRSP ont défini des objectifs clairs et des actions concrètes pour atteindre leurs ambitions communes. Parmi les initiatives clés figurent :

    1. Accélération des Procédures Administratives : Les deux ministères s’engagent à réduire les délais de traitement des dossiers des enseignants, tels que l’intégration, la validation, l’avancement, etc., afin de garantir une gestion plus efficace de leur carrière. Ce processus implique la mise en place de mécanismes agiles pour traiter les demandes et répondre aux besoins des enseignants dans les plus brefs délais.
    2. Digitalisation et Interopérabilité : La mise en place d’un système intégré et numérique permettra de simplifier les processus, d’améliorer la transparence et de faciliter la communication entre les différentes parties prenantes. Ce système permettra également une meilleure gestion des ressources humaines et une réactivité accrue face aux évolutions du secteur.
    3. Dialogue Social Renforcé et Permanent : Un mécanisme de dialogue permanent avec les organisations syndicales sera établi pour assurer une meilleure prise en compte des préoccupations des enseignants et favoriser un climat social apaisé. Ce dialogue constant vise à anticiper et résoudre les conflits potentiels, garantissant ainsi une atmosphère de travail sereine et collaborative.
    4. Projet de Création d’un Guichet Unique : Conscients de la complexité des circuits administratifs pour les enseignants, les ministères ont entamé des démarches pour la mise en place d’un guichet unique, centralisant et simplifiant la gestion de leurs dossiers. Ce guichet unique sera un point de référence pour toutes les démarches administratives, offrant un service rapide et efficace.
    5. Mise en Place d’un Comité de Gestion : Un comité de gestion conjoint sera créé pour superviser et coordonner les actions menées dans le cadre de cette déclaration d’intentions, garantissant ainsi une mise en œuvre efficace et efficiente des mesures prévues. Ce comité aura pour mission de suivre l’évolution des projets, d’évaluer leur impact et d’apporter les ajustements nécessaires pour atteindre les objectifs fixés.
      Cette collaboration entre le MEN et le MFPRSP, soutenue par la vision du Président de la République, ouvre la voie à une nouvelle ère de progrès dans le secteur de l’éducation. En travaillant ensemble, les deux ministères sont convaincus qu’ils peuvent créer un environnement propice à l’épanouissement des enseignants et des élèves, contribuant ainsi à l’essor du Sénégal.
      Irama Djiba, président de la Ligue Régionale de Football, s’est également exprimé sur la nécessité d’améliorer les infrastructures sportives dans la région de Ziguinchor, soulignant que la région mérite mieux. Cette déclaration renforce la nécessité de collaboration et d’amélioration continue pour le développement du Sénégal.

    Mariama MASSALY
    Correspondante à Kaolack

    Révision du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale : Vers une transparence renforcée

    L’Assemblée nationale du Sénégal est en pleine révision de son règlement intérieur, une démarche attendue et réclamée par les citoyens sénégalais. Cette révision permettra notamment au Premier ministre Ousmane Sonko de présenter sa déclaration de politique générale (DPG).

    Cheikh Omar Sy, ancien député, voit cette opportunité comme un moment crucial pour introduire des sous-commissions parlementaires, visant à mieux traiter les problèmes des populations. Il a exprimé son avis sur iRadio, suggérant que le budget de l’Assemblée nationale, voté en plénière, soit rendu public : « Les parlementaires doivent profiter de cette occasion pour créer des sous-commissions, ce qui devrait aider à mieux prendre en compte les problèmes des populations. Le budget de l’Assemblée nationale doit être transparent et accessible à tous. »

    Pour Sy, la révision du règlement intérieur est essentielle non seulement pour la déclaration de politique générale du Premier ministre, mais aussi pour renforcer les commissions parlementaires et améliorer leur rendement.

    « Un des points forts de la proposition est la création de sous-commissions dédiées. Actuellement, certaines commissions, comme celles de l’éducation, des sports et des loisirs, comptent jusqu’à 30 parlementaires. Cependant, cette organisation peut être inefficace. Je pense qu’il faut subdiviser ces grandes commissions en sous-commissions spécialisées, chacune composée de dix députés, pour une meilleure gestion et une plus grande efficacité », préconise-t-il.

    Il ajoute que la mise en place de ces sous-commissions permettrait à chaque commission d’avoir un vice-président chargé de faire des rapports pour le président de la commission. Cette nouvelle structure, avec des assistants, pourrait rendre le travail plus performant et les députés plus accessibles aux populations.

    Cheikh Omar Sy insiste également sur la transparence du budget de l’Assemblée nationale. « Les parlementaires ne peuvent pas être ceux qui contrôlent le budget des institutions et des dépenses publiques sans être transparents sur leur propre budget. Dès l’ouverture de la session parlementaire, le premier budget à examiner devrait être celui de l’Assemblée nationale, pour que les Sénégalais sachent exactement comment sont dépensés les fonds. D’ailleurs, j’estime que l’augmentation du budget de l’Assemblée nationale pourrait renforcer l’équilibre entre l’Exécutif et le Législatif. Car cette voie est essentielle pour une gouvernance plus transparente et efficace au Sénégal », a détaillé l’ancien député.

    Cette révision du règlement intérieur est donc perçue comme une étape cruciale pour renforcer l’efficacité et la transparence du travail parlementaire au Sénégal. Elle pourrait offrir des solutions à de nombreux problèmes en rendant l’Assemblée nationale plus responsable et plus en phase avec les besoins des citoyens.

    La Diplomatie Religieuse : Une alternative pour stopper la saignée dans la CEDEAO, selon Cheikh Ibrahima Diallo

    Créée en 1975, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a récemment traversé des crises sans précédent, avec la sortie de trois pays membres, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Pour le guide religieux Cheikh Ibrahima Diallo, l’échec de l’intégration dans la région est dû en grande partie à la non-implication de la diplomatie religieuse et à l’absence de foi, un ciment crucial pour les peuples subsahariens.

    « Les pays membres de l’organisation ont des problèmes de santé. Les états n’arrivent pas à nourrir leurs populations, tous les pays membres de l’organisation ont des problèmes d’éducation de leurs enfants, le taux de chômage des jeunes a augmenté dans tous les pays, les jeunes et les diplômés de tous les pays s’expatrient, » a déclaré M. Diallo.

    En plus de ces défis, la signature des accords de partenariat avec l’Union Européenne prive les États africains membres de la CEDEAO des droits de douane que doivent verser les sociétés et entreprises européennes. De plus, la présence de bases militaires françaises dans certains pays aggrave l’insécurité au lieu de la résoudre, selon le guide religieux.

    « Pour conjurer ce sort, la CEDEAO des chefs d’État doit faire place à la CEDEAO des peuples à travers une refondation et une transformation profonde avec de véritables changements. Sinon, nous assisterons à sa mort si ce n’est déjà fait. Le levier de la diplomatie religieuse doit être utilisé, sinon l’organisation continuera à échouer, » avertit le natif de Médina Baye.

    Le secrétaire général du parti Justice et Développement cite les avancées des pays arabes en matière de diplomatie religieuse, tout en soulignant leur incapacité à surmonter les influences du sionisme et du capitalisme, qui ont des bases solides dans les enseignements judéo-chrétiens.

    « Comment comprendre que l’enseignement et les études scientifiques sur les prouesses d’un guide religieux comme Cheikh Ibrahima Niass, qui a réussi à fédérer des dizaines de millions de disciples à travers les peuples de la CEDEAO, ne soient pas vulgarisés? Tant que ces leviers qui transcendent les considérations d’appartenance étatique ne sont pas utilisés, le panafricanisme restera limité aux discours, » a-t-il prévenu.


    Mariama MASSALY
    Correspondante à Kaolack

    Résolution de la crise sous-régionale : Ne zappez pas Médina Baye ! ( Dr Samba Faye) 

    Le Sénégal assure la médiation entre l’AES et la CEDEAO. Toutefois, il est curieux de voir que le Président et son PM se refusent de recourir à un atout majeur en la personne du Khalife de Médina Baye. Sinon comment expliquer que les nouvelles autorités ne daignent même pas s’y rendre après plus de 3 mois de gouvernance.
    Pourtant, le Khalife Mahi Niasse est actuellement Président de l’union islamique africaine, Membre permanent de la ligue islamique mondial et a sous son égide une communauté estimée 300 millions à travers le monde dont les « Moufti » de Mauritanie Mahamadoul Hafiz Ould Nahwi, du Nigeria Cheikh Ibrahim Salih et l’Émir de Kano Cheikh Mouhamad Sanoussi … 
    Il dispose d’une influence certaine dans tous les pays de L’AES et de la CEDEAO héritée de Baye Niasse. Effet, Baye Niasse a lancé  la rampe d’une diplomatie religieuse sous le sceau de « L’Afrique aux Africains » en créant la « Jamhiyatu Ansaarud Dîne »,  reconnue le 31 octobre  1960 par le Gouvernement du Sénégal sous le Récépissé 1333. Ainsi il sillonnait le Mali, Nigéria, Niger, Ghana, Cameroun, Tchad, Burkina Faso … pour matérialiser la paix entre les peuples.
    A cela s’ajoute le fait que Baye Niasse a de la famille très influente dans toute la sous-région. Sa fille Sayda Oumoul Khairy Ibrahima Niass, mariée au défunt Cheikh Aboubacar Hassoumi, une figure de l’Islam au Niger ; fondatrice de plusieurs complexes scolaires et des groupements féminins à Niamey et au niveau de la ville de Kiota. Sans oublier Seyda Oumou Kalsoum Niasse au Mali auprès de son mari, un célèbre chérif.
    Au Nigeria (plus forte économie de la CEDEAO), la communauté « Niassene » est estimée à plusieurs dizaines de millions.  On se rappelle du match Sénégal vs Nigeria de la CAN 2000 à Kano durant lequel des nigérians talibés de Baye Niasse supportaient le Sénégal. L’actuel khalife perpétue ce legs partout en Afrique.
    Lorsque la CEADEAO avait menacé d’intervenir militairement au Niger , le député THIERNO ALASSANE SALL (Président du parti La République des Valeurs) avait saisi le Saint Homme (11 août 2023) qui s’était engagé à éteindre ce feu fratricide. Par la suite  la question à été résolue. En février 2023, il a été reçu par Assimi Goïta alors que la tension entre le Mali et le Sénégal était au summum  ; cela a contribué à  désamorcer la situation.  Bien avant cela il a été au Burkina où la Fondation Cheikh Al Islam de Bobo-Dioulasso avec Cheikh El Hadj Boubacar Sawadogo fait un excellent travail de pacification.  Mieux encore, on se rappelle tous de son rôle majeur dans l’apaisement des tensions au Darfour. 
    En plus de son rôle de pompier, le Khalife Mahi Niasse préside l’événement religieux le plus important de la CEDEAO et de L’Afrique au Nigeria (au moins une dizaine de millions de fidèles présents) pour disséminer le culte de la tolérance. D’ailleurs, ce mercredi 17 juillet 2024, Yaoundé vibre de la présence de Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niasse.Fort de ces Constats, le journal LeQuotidien titrait déjà en octobre 2022 « Baye Niasse, un modèle de paix et de démocratie ».
    Comment un gouvernement disposant d’un citoyen aussi influent décide de le boycotter ? 

    Dr Samba FAYE
    Enseignant-chercheur 
    Porte-parole de la République 
    des Valeurs 

    Détournement de 1,8 Milliard FCFA à la Caisse de Sécurité Sociale : Pression et division subies par les travailleurs

    Les travailleurs de la Caisse de Sécurité Sociale affiliés à la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS) ont tenu une conférence de presse le 22 juillet pour aborder la crise financière de 1,8 milliard FCFA qui secoue leur institution. Cette affaire, impliquant des détournements de fonds, a engendré une forte pression sur les employés et divisé les travailleurs.

    Mahmoud Niang, secrétaire général du Syndicat National des Travailleurs de la Caisse de Sécurité Sociale (CSS), a exprimé son regret concernant l’incident survenu à l’agence Wiltord. « Le Bureau a appris avec beaucoup de regret ce qui s’est passé au niveau de l’agence Wiltord. Cependant, vu que l’affaire est pendante devant la justice, il ne peut se prononcer sur le sujet. Le Bureau espère que cela ne se reproduira plus jamais », a-t-il déclaré.

    Niang a dénoncé la pression subie par les travailleurs de la CSS depuis la divulgation de cette affaire. Les employés font face à des demandes accrues de la part des allocataires inquiets. Il a rassuré ces derniers en soulignant que le nouveau système d’information mis en place vise à améliorer la qualité du service. Ce système repose désormais sur des rendez-vous, remplaçant le paiement en temps réel, jugé risqué et inadapté.

    Le secrétaire général a également abordé la nécessité de réviser l’accord d’établissement de 2006, qu’il juge obsolète et responsable de nombreuses difficultés rencontrées par les travailleurs de la CSS. « Pour pallier les insuffisances constatées dans l’accord d’établissement, des démarches avaient été entamées par l’intersyndicale pour organiser un séminaire sur la révision de l’accord d’établissement », a-t-il expliqué. Ce séminaire, initialement prévu pour juillet, a été reporté à août en raison du décès du Président du Conseil d’Administration, Mademba Sock.

    Une division interne est également apparue avec la création d’un nouveau syndicat au sein de la CSS, une initiative rejetée par Mahmoud Niang et ses collègues. « Nous avons suivi avec beaucoup d’amertume la conférence de presse tenue le 11 juillet 2024 par l’ex-camarade Oumar Foutah Badiane se disant secrétaire général d’un nouveau syndicat créé au sein de l’Institution », a déclaré Niang. En réponse, le bureau a décidé d’exclure M. Badiane des instances de la CNTS, section CSS, et de lui retirer son statut de délégué du personnel.

    Cette affaire de détournement de fonds à la Caisse de Sécurité Sociale a non seulement créé une pression considérable sur les travailleurs mais a aussi révélé des fractures internes. Le syndicat appelle à une révision urgente des accords d’établissement et à une meilleure gestion des ressources pour éviter de tels incidents à l’avenir.

    POUR ÉVITER LE « RETOUR DE BÂTON : « Pape Alé Niang exhorte les nouvelles autorités à être transparentes

    Le nouveau Directeur général de la Radiodiffusion Télévision du Sénégal (RTS), Pape Alé Niang, n’a pas tardé à faire entendre sa voix depuis sa récente nomination par les nouvelles autorités, suite à l’élection présidentielle remportée par Bassirou Djomaye Faye. Bien qu’installé à la tête de l’une des plus importantes institutions médiatiques du pays, Niang conserve son rôle de critique et de défenseur de la vérité.

    Dans un message publié sur les réseaux sociaux le lundi 22 juillet, Pape Alé Niang a adressé un appel pressant aux autorités sénégalaises, soulignant les défis immédiats auxquels elles sont confrontées. En seulement trois mois de pouvoir, il constate que les questions les plus élémentaires se révèlent être des urgences à résoudre.

    Niang a insisté sur la nécessité d’une communication transparente avec le peuple sénégalais. Selon lui, la clé pour avancer est d’« dire la vérité au peuple » et de procéder à des ruptures nécessaires pour affronter la réalité complexe de la situation actuelle. Il met en garde contre les conséquences d’un manque de transparence, affirmant que cela pourrait entraîner un « retour de bâton ».

    Cet appel à la vérité et à la transparence se veut également une mise en garde contre les risques de mécontentement populaire si les attentes des citoyens ne sont pas satisfaites. En tant que dirigeant de la RTS, Pape Alé Niang se positionne comme un acteur clé dans la diffusion d’une information claire et honnête, essentielle pour le bon fonctionnement de la démocratie et la confiance du public.
    Le message de Niang souligne non seulement les défis auxquels sont confrontées les nouvelles autorités, mais également la responsabilité des médias publics dans la gestion de ces défis et la communication avec la population. En mettant en avant l’importance de la transparence, Pape Alé Niang appelle à une gouvernance plus ouverte et réactive, afin d’éviter les pièges d’une crise de confiance qui pourrait fragiliser la stabilité du pays.

    Arrestation pour blanchiment de capitaux à Kaolack : Un Nigérien tente de corrompre les gendarmes avec 5 millions de FCFA

    La brigade territoriale de Kaolack a récemment déféré au parquet un ressortissant nigérien, Moussa Abubakr, arrêté par les hommes du commandant Adama Mbaye. Pour tenter d’échapper aux griffes des forces de l’ordre, Abubakr a tenté de les corrompre avec la somme de cinq millions de francs CFA. Malgré cette tentative, il a été placé en garde à vue pour association de malfaiteurs, blanchiment d’argent, transfert de fonds de l’extérieur vers l’intérieur du pays, exercice illégal de la profession sans autorisation préalable de l’autorité administrative, et tentative de corruption des enquêteurs.

    Moussa Abubakr est soupçonné de recevoir des financements provenant d’une source criminelle basée au Niger. Les transactions financières qu’il effectuait étaient suspectes et ne passaient pas par les circuits bancaires traditionnels. Son arrestation fait suite à la découverte de l’implantation clandestine de l’agence de transfert d’argent dénommée Nita, dissimulée au sein d’une autre agence de voyages appelée Rimbo. Selon les investigations de la gendarmerie, ces deux agences percevaient de l’argent provenant de l’extérieur vers l’intérieur du pays.

    L’enquête a révélé que Moussa Abubakr menait ces activités sans les autorisations nécessaires de l’autorité administrative, ce qui constitue une infraction grave. La tentative de corruption des gendarmes démontre l’implication et la détermination de l’individu à échapper aux poursuites judiciaires.

    Cette affaire met en lumière les défis auxquels les autorités sont confrontées dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et les activités criminelles transfrontalières. Elle souligne également l’importance de la vigilance et de la rigueur des forces de l’ordre dans la lutte contre la corruption et les pratiques illégales.

    Le commandant Adama Mbaye et son équipe ont été félicités pour leur professionnalisme et leur intégrité, ayant refusé la tentative de corruption et poursuivi l’enquête avec détermination. Les autorités appellent à une coopération internationale renforcée pour lutter efficacement contre ces réseaux criminels et protéger l’intégrité financière du pays.

    Fin de la grève de la faim des détenus du Camp pénal après la visite du DG de l’administration pénitentiaire

    Dans le cadre de ses visites de prise de contact avec les services relevant de son département, le Directeur général de l’administration pénitentiaire, Alioune Ciss, s’est rendu à la Maison d’arrêt et de correction du Cap Manuel ainsi qu’au Camp pénal de Liberté 6.

    Lors de ces visites, l’Inspecteur Alioune Ciss a pris le temps de s’entretenir avec les détenus et le personnel de ces établissements, afin de mieux comprendre leurs préoccupations et de renforcer les liens de communication.

    À la suite de l’entretien avec les détenus du Camp pénal de Liberté 6, ceux-ci ont décidé de mettre fin à leur grève de la faim. Cette grève avait été déclenchée en réaction à une mesure de cloisonnement mise en place pour renforcer la sécurité après l’incident du 19 juin dernier.

    L’initiative de l’Inspecteur Ciss a permis de rétablir un climat de dialogue et de confiance entre les détenus et l’administration pénitentiaire. Il a pu répondre aux préoccupations des détenus tout en assurant que les mesures de sécurité nécessaires seraient maintenues pour garantir le bon fonctionnement des établissements pénitentiaires.

    Cette démarche proactive du Directeur général de l’administration pénitentiaire souligne l’importance d’un leadership engagé et à l’écoute, capable de concilier sécurité et bien-être des détenus dans le respect des droits humains.

    Retards de Paiement : Le Collectif des Concessionnaires du nettoyage menace de paralysie

    Le collectif des concessionnaires du nettoiement du Sénégal a lancé un avertissement sévère : ils menacent de suspendre les services de collecte des déchets à l’échelle nationale à partir du jeudi 25 juillet 2024.

    Dans un communiqué, les concessionnaires dénoncent les retards persistants dans le règlement de leurs factures par les autorités compétentes. Cette situation avait déjà conduit à un arrêt de travail le 11 juin 2024.

    « À la suite de concertations avec les autorités en charge du secteur et en raison de la proximité de la fête de l’Aid à l’époque, nous avions décidé de suspendre cet arrêt de travail et de continuer à négocier avec les autorités. Cependant, nous sommes au regret de constater que malgré l’audience que le ministre en charge du secteur nous a accordée, nous n’avons eu aucune avancée concrète concernant le règlement de nos dettes de 2023. De plus, les factures de 2024 continuent de s’accumuler. Nous avons également saisi la Direction générale de la Sonaged, mais nous n’avons reçu aucune réaction à ce jour », déplore le communiqué.

    Les concessionnaires, en tant que dirigeants d’entreprises responsables et soucieux du bien-être et de la santé des populations, avertissent que sans solution pour apurer la dette, ils seront techniquement incapables de poursuivre leur travail.

    Inondations à Touba : Le ministre Cheikh Tidiane Dièye annonce des mesures d’urgence

    Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a effectué une visite à Touba ce samedi pour apporter le soutien du gouvernement aux populations touchées par les récentes inondations. Lors de cette visite, il a rencontré le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, le maire de Touba, Abdou Lahat Ka, et d’autres responsables locaux afin de constater les dégâts causés par les fortes pluies.

    Cheikh Tidiane Dièye a exprimé la solidarité du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et du gouvernement envers les habitants affectés, assurant que des mesures seront prises pour atténuer les difficultés. Parmi ces mesures, les travaux en cours devant la mairie de Touba seront accélérés pour libérer les voies d’accès à la ville. De plus, la station de pompage de Keur Niang verra sa capacité augmenter de 2800 m³ à 6000 m³ dans les jours à venir pour mieux gérer les inondations.

    Le ministre a également visité le bassin de Nguélémou, où les travaux avaient été interrompus en raison de retards de paiement. Les fonds ont été débloqués, et les travaux sont désormais en cours d’accélération.

    Cheikh Tidiane Dièye a souligné que le nouveau gouvernement ne pourrait pas résoudre tous les problèmes liés aux inondations en quelques mois. Il a insisté sur la nécessité d’une approche à long terme, avec des projets structurants pour améliorer de manière durable l’assainissement et la gestion des eaux. Un audit des dépenses passées sera réalisé pour évaluer l’efficacité des fonds investis et identifier les domaines nécessitant des améliorations.

    Le ministre a exprimé sa volonté de transformer le système d’assainissement du pays et d’éviter la répétition des problèmes d’inondation année après année. Un grand plan directeur sera élaboré pour répondre aux besoins en matière d’assainissement de manière plus efficace.

    Cheikh Tidiane Dièye a également salué la résilience des habitants de Touba et leur mobilisation pour aider la communauté. Il a annoncé un don de matériel de pompage et d’équipement pour soutenir ces efforts. Une rencontre avec des associations locales sera organisée pour élaborer un plan d’action complémentaire.

    Il a réaffirmé l’engagement de l’État à soutenir les populations touchées et à travailler sur des solutions durables pour améliorer les conditions de vie à Touba et ailleurs.

    Le Ministre de l’intérieur condamne les violences d’après – combat et renforce les mesures de sécurité

    Le général Jean-Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur, a fermement condamné les actes de violence survenus après les combats de lutte, et a annoncé des mesures de sécurité renforcées pour protéger les amateurs et maintenir l’ordre public. Voici le communiqué officiel partagé par ledakarois.

    Message spécial du Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique

    « La lutte sénégalaise est un vecteur de paix et de cohésion. Toutefois, force est de constater les indicibles désagréments d’après-combat. Ces actes de violence doivent cesser pour maintenir la paix publique, gage d’une nation soucieuse d’un avenir radieux pour ses enfants et promouvoir le respect des lois et des valeurs de notre République. Il est de notre devoir de préserver cet héritage précieux dans la sportivité.

    Des dispositions exceptionnelles de sécurité ont été prises pour encadrer le combat de lutte et l’après-combat afin de sécuriser les citoyens. Nos forces de l’ordre sont déployées en nombre pour garantir la sécurité de tous et éviter tout débordement. Nous comptons sur la coopération de chacun pour que cet événement se déroule dans le calme et le respect des règles.

    Ensemble, veillons à ce que notre patrimoine culturel continue de briller tout en assurant la sécurité et la tranquillité de tous. »

    Le ministre a également rappelé que la lutte sénégalaise, symbole de paix et de cohésion, doit rester un événement sportif et festif, exempt de violence. La sécurité des citoyens et le respect des valeurs républicaines restent la priorité des autorités.

    Ces mesures renforcées visent à dissuader toute forme de violence et à assurer que les événements de lutte se déroulent dans un environnement sûr et respectueux. Le ministre a appelé à la responsabilité et à la coopération de tous pour préserver la tranquillité publique et la réputation de la lutte sénégalaise.

    Route Koungheul – Kassewo coupée : Les populations isolées par les intempéries

    Dans la commune d’Ida Mouride, plus précisément dans la zone de Kassewo, la situation devient critique en raison des fortes pluies qui ont récemment coupé la route reliant Koungheul à Keur Diouldé, Santhie Aladji, et Nianyène. Cette interruption des voies de communication a provoqué une grande inquiétude parmi les habitants, qui se retrouvent désormais isolés du reste du pays.

    Les pluies torrentielles des mercredi et jeudi ont engendré des inondations sévères, rendant la route impraticable. Abdou Mbaye, coordonnateur du mouvement Kassewo Xam Sa Bopou, a exprimé son désespoir face à cette situation. « Les véhicules, les charrettes sont bloqués. Des personnes malades, ainsi qu’un corps sans vie devant être enterré à Kassewo, se retrouvent bloqués à hauteur de Koungheul », a-t-il déclaré. Cette situation entraîne une paralysie totale dans la région, affectant gravement les déplacements quotidiens et les activités économiques.
    Les habitants de la zone déplorent le fait que la promesse de construction d’un pont entre Keur Diouldé et Campement, faite il y a plus de dix ans, n’ait jamais été concrétisée. Abdou Mbaye a souligné que cette promesse avait été réitérée chaque année par les autorités locales sans jamais se réaliser. « Nous avons épuisé toute forme de patience. La situation est extrêmement grave. La zone est en péril, car elle est complètement coupée du reste du Sénégal à cause des eaux de pluie », a-t-il ajouté.
    L’impraticabilité de cet axe routier a des répercussions économiques majeures. Le commerce local est à l’arrêt, et les paysans se retrouvent dans l’incapacité d’accéder à leurs champs. Cette paralysie économique met en péril les moyens de subsistance des habitants, aggravant encore plus la crise.
    Face à cette situation alarmante, les habitants ont organisé une conférence de presse au quartier Campement pour exprimer leur frustration et renouveler leur appel aux autorités. Ils réclament avec insistance la construction du pont promis pour améliorer leurs conditions de vie et rétablir la connectivité avec le reste du pays.
    Les populations de Kassewo et des environs attendent désormais une réponse rapide de l’État pour résoudre cette crise et mettre en œuvre les infrastructures nécessaires à leur bien-être. Le manque d’infrastructures adéquates continue d’affecter gravement la vie quotidienne et l’économie de cette région, mettant en lumière l’urgence de solutions concrètes et immédiates.


    Mariama MASSALY
    Correspondante à Kaolack

    Affaire Bah Diakhaté contre Me Ousseynou Fall : Jugement imminent devant le tribunal correctionnel

    Après deux renvois successifs par le parquet, l’activiste républicain Bah Diakhaté est désormais fixé sur son sort dans l’affaire qui l’oppose à l’avocat Me Ousseynou Fall. L’affaire sera jugée devant le tribunal correctionnel, une décision qui marque un tournant significatif dans ce dossier très médiatisé.

    Bah Diakhaté, actuellement incarcéré à la Maison d’arrêt de Rebeuss (MAR), a été réintégré dans cette prison après avoir été extrait pour répondre aux accusations portées contre lui. Ces accusations émanent de Me Ousseynou Fall, qui a déposé plainte pour injures publiques et diffamation. L’activiste avait été initialement présenté à la Sûreté Urbaine (SU) pour être interrogé sur les faits qui lui sont reprochés.

    Lors de son interrogatoire devant les policiers, Bah Diakhaté a évoqué la Loi d’amnistie comme ligne de défense. Cette loi, qui permet de pardonner certains délits ou crimes sous des conditions spécifiques, pourrait jouer un rôle crucial dans la stratégie juridique de l’activiste. Cependant, l’efficacité de cet argument sera évaluée par le tribunal correctionnel lors du procès à venir.

    L’origine de cette affaire remonte à des propos tenus par Bah Diakhaté qui ont été jugés offensants par Me Ousseynou Fall. Ce dernier a alors décidé de porter plainte, alléguant que les déclarations de Diakhaté constituaient des injures publiques et de la diffamation. Ces accusations, si elles sont avérées, peuvent entraîner des sanctions sévères selon le Code pénal sénégalais.

    Le dossier de Bah Diakhaté, après avoir été examiné par le parquet, a été classé pour citation directe, ce qui signifie qu’il sera jugé sans enquête préalable devant le tribunal correctionnel. Cette procédure permet de traiter rapidement les affaires où les faits sont considérés comme suffisamment clairs pour justifier un jugement direct.

    Le procès de Bah Diakhaté suscite une attention particulière en raison de son statut d’activiste et de la nature des accusations. Ce cas met en lumière les tensions entre la liberté d’expression et les limites légales posées par les lois sur la diffamation et les injures publiques.

    Le jugement à venir pourrait avoir des répercussions importantes sur la manière dont les activistes et les citoyens expriment leurs opinions publiques au Sénégal. De plus, le recours à la Loi d’amnistie comme défense pourrait ouvrir des débats juridiques sur son application et ses limites dans des affaires de diffamation et d’injures publiques.

    Alors que l’affaire se dirige vers le tribunal correctionnel, toutes les parties impliquées – Bah Diakhaté, Me Ousseynou Fall, et le grand public – attendent avec impatience l’issue du procès. Ce jugement pourrait non seulement déterminer le sort de Diakhaté, mais aussi avoir des implications plus larges sur la pratique de la liberté d’expression et l’application des lois sur la diffamation au Sénégal.

    Le procès, dont la date n’a pas encore été fixée, sera suivi de près, tant par les médias que par les défenseurs des droits de l’homme et les observateurs juridiques. La communauté espère que la justice sera rendue de manière équitable et transparente.

    Réformes financières et relance économique : Directives claires de BDF

    Lors du Conseil des Ministres du 18 Juillet 2024, le Président de la République a donné des directives claires au Premier Ministre, soulignant l’importance de renforcer les réformes visant à assainir les finances publiques et à rationaliser le fonctionnement de l’État. L’accent a été mis sur la nécessité d’adopter des mesures pour protéger et relancer l’économie nationale dans une perspective de prospérité durable et de progrès social inclusif.

    Le Chef de l’État a insisté sur la nécessité d’intensifier la mise en œuvre des réformes pour assainir les finances publiques. Cette initiative vise à établir une gestion financière plus rigoureuse et transparente, essentielle pour maintenir la stabilité économique et renforcer la confiance des investisseurs. Le Premier Ministre a été chargé de veiller à ce que ces réformes soient appliquées de manière efficace, en mettant en place des mécanismes de contrôle renforcés pour éviter les gaspillages et améliorer la gestion des ressources publiques.

    En parallèle, le Président a appelé à une relance endogène de l’économie, soulignant que le développement économique doit reposer sur des initiatives locales et durables. Le Gouvernement est encouragé à promouvoir des politiques favorisant l’innovation, l’entrepreneuriat local, et le soutien aux secteurs clés tels que l’agriculture, l’industrie et les services. Cette approche vise à renforcer l’autonomie économique et à stimuler une croissance inclusive qui bénéficie à l’ensemble de la population.

    Une attention particulière a été portée à la réduction des prix des produits et services de consommation courante. Le Président a ordonné au Gouvernement d’accentuer le suivi de l’application effective des mesures de baisse des prix pour alléger le fardeau économique sur les ménages. En outre, il est crucial d’assurer une maîtrise efficace des approvisionnements en denrées essentielles et en hydrocarbures pour éviter les pénuries et garantir la stabilité des prix.

    Le Président a également insisté sur l’importance de suivre de près l’exploitation des ressources pétrolières et gazières du pays. Il a exhorté le Premier Ministre à travailler en étroite collaboration avec les ministres responsables du Pétrole, des Finances et du Commerce pour garantir l’opérationnalisation des meilleurs mécanismes de contrôle et de commercialisation des productions dans les champs d’hydrocarbures.

    Cette approche vise à optimiser les revenus générés par ces ressources stratégiques, tout en assurant une gestion transparente et efficace. Le suivi quotidien des opérations est essentiel pour maximiser les bénéfices économiques et garantir que les revenus sont investis de manière productive pour soutenir le développement national.

    Les directives émises lors du Conseil des Ministres du 18 Juillet 2024 marquent un engagement clair en faveur d’une gestion plus rigoureuse et d’une relance économique durable. Le Premier Ministre et les ministres concernés sont désormais chargés de mettre en œuvre ces réformes et de veiller à leur application effective, afin de garantir une prospérité durable et un progrès social inclusif pour le pays.

    Régulation des Coûts du Loyer : Les orientations du Président Diomaye Faye

    Lors du conseil des ministres de ce jeudi, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a mis en lumière les nouvelles orientations concernant la politique de promotion de l’accès au logement. Il a rappelé que la gestion des loyers et la construction de logements sociaux sont des priorités sociales urgentes.

    Mesures Annoncées :

    Évaluation des dispositifs de régulation des loyers : Le Président a demandé au Premier Ministre de lancer immédiatement, en collaboration avec les Ministres concernés et les associations de consommateurs, une évaluation des dispositifs de régulation des coûts du loyer, en tenant compte des spécificités de chaque zone. Cette initiative vise à garantir des logements abordables pour toutes les couches sociales.

    Bilan de la loi de 2016 sur l’habitat social : Le Président a souligné l’urgence de réaliser un bilan exhaustif de l’application de la loi 2016-31 du 08 novembre 2016, portant loi d’orientation sur l’habitat social. Il a insisté sur l’importance de réévaluer la gestion des pôles urbains créés et les projets de construction de logements sociaux déjà exécutés sur le territoire national.

    Renforcement des institutions clés : Le Président a indiqué au Ministre de l’Urbanisme et au Secrétaire d’État à l’Urbanisme et au Logement la nécessité de renforcer la SICAP SA et la SN HLM dans leurs missions d’intérêt public. Cela passera par l’établissement d’une nouvelle doctrine pragmatique de promotion du logement social, définie par l’État sur la base d’un Contrat d’Objectifs et de Moyens ambitieux, avec une approche territoriale renforcée.

    L’objectif principal de ces mesures est de rendre les logements plus accessibles et abordables pour les citoyens, tout en s’assurant que les politiques mises en place sont adaptées aux besoins spécifiques de chaque région. Le Président Bassirou Diomaye Faye entend ainsi améliorer les conditions de vie des populations en facilitant l’accès à des logements décents.

    Les nouvelles orientations annoncées par le Président de la République en matière de régulation des coûts du loyer et de promotion du logement social témoignent de l’engagement du gouvernement à répondre aux besoins urgents de la population. La collaboration avec les associations de consommateurs et le renforcement des institutions clés seront déterminants pour la réussite de ces initiatives.

    Conseils des Ministres : Outhmane Diagne, Ngounda Mboup, Mame Gor Ngom et 79 autres fonctionnaires nommés

    Lors du conseil des ministres du jeudi 18 juillet 2024, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a signé plusieurs décrets de nomination. Parmi les nouveaux promus, on compte le journaliste Mame Gor Ngom, le constitutionnaliste Ngouda Mboup et le militant de Pastef, Outhmane Diagne, qui ont tous été nommés à des postes de responsabilité importants.

    Nominations Clés :

    Mame Gor Ngom :
    Titulaire d’une maîtrise en communication, l’ancien Rédacteur en Chef de « La Tribune » et d' »Africa Check » a été nommé Directeur général du Bureau de l’information et de la communication du gouvernement (Bic-Gouv). Cette nomination a été confirmée par le communiqué officiel du conseil des ministres.

    Ngouda Mboup :
    L’enseignant-chercheur en Droit constitutionnel Ngouda Mboup a été désigné président du conseil d’administration du Port autonome de Dakar, remplaçant ainsi l’ex-maire des Parcelles Assainies, Moussa Sy. Cette nomination souligne l’importance de renforcer la gouvernance du port, une infrastructure vitale pour l’économie nationale.

    Outhmane Diagne :
    Militant actif de Pastef, Outhmane Diagne a été nommé président du conseil d’administration du Fonds d’entretien routier autonome (Fera). Ce fonds joue un rôle crucial dans l’entretien des infrastructures routières du pays, et la nomination de Diagne est perçue comme un pas vers une meilleure gestion de ces ressources.

      Impact et Signification :

      En tout, 81 cadres ont été nommés à divers postes de responsabilité au sein du gouvernement et des institutions publiques. Ces nominations reflètent une volonté de renouveler et de dynamiser les équipes dirigeantes pour mieux répondre aux défis actuels du pays.

      Contexte et Perspectives :

      Ces décisions s’inscrivent dans le cadre des efforts continus du gouvernement pour améliorer la gestion publique et renforcer les institutions. En nommant des professionnels qualifiés et expérimentés, le Président Bassirou Diomaye Faye cherche à insuffler une nouvelle dynamique dans l’administration sénégalaise.

      Conclusion

      Le conseil des ministres du 18 juillet 2024 marque une étape importante dans la réorganisation de plusieurs secteurs clés du gouvernement. Les nouvelles nominations, notamment celles de Mame Gor Ngom, Ngouda Mboup, et Outhmane Diagne, sont attendues pour apporter des contributions significatives à leurs domaines respectifs, contribuant ainsi au développement global du pays.

      Communiqué du conseil des ministres du Jeudi 18 Juillet 2024

      Le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce jeudi 18 juillet 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

      A l’entame de sa communication, le Président de la République a renouvelé ses meilleurs vœux à la Oummah islamique et particulièrement à la communauté musulmane du Sénégal à l’occasion de la fête de Tamkharite (Achoura).  
       
      Le Chef de l’Etat a adressé ses vives félicitations et réitéré sa confiance au Premier Ministre et à l’ensemble des Ministres et Secrétaires d’Etat pour le travail exceptionnel accompli, depuis leur installation, dans la prise en charge des urgences économiques et sociales et la mise en œuvre du PROJET de transformation systémique du Sénégal. Il a rappelé au Gouvernement sa détermination constante à ne ménager aucun effort pour la réalisation, avec le soutien du peuple, d’un Sénégal souverain, juste et prospère.                     
       
      Le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’intensifier la mise en œuvre des réformes indispensables pour l’assainissement des finances publiques et la rationalisation du fonctionnement de l’Etat. Il a, sous ce rapport, appelé à la protection et à la relance endogène de l’économie nationale dans une perspective de prospérité et de progrès social durables. A cet égard, il a invité le Gouvernement à accentuer le suivi de l’application effective des mesures de baisse des prix des produits et services de consommation courante mais également d’assurer une bonne maitrise des approvisionnements du pays en denrées essentielles et en hydrocarbures. 
       
      Le Chef de l’Etat a exhorté le Premier Ministre à veiller avec les Ministres impliqués, notamment ceux en charge du Pétrole, des Finances et du Commerce, au suivi quotidien de l’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières à travers l’opérationnalisation des meilleurs mécanismes de contrôle et de commercialisation des productions dans les champs d’hydrocarbures concernés.  
       
                Le Président de la République a indiqué que le second semestre de 2024 doit consolider la phase cruciale, de rectification, d’ajustement, de réforme hardie des politiques publiques et de reddition des comptes. L’objectif est de créer dans tous les secteurs de la vie économique, sociale, environnementale et culturelle, les conditions véritables pour bâtir durablement une souveraineté assumée dans le sillage d’une démocratie exemplaire et d’un Etat de droit de référence. Il a, dès lors, exhorté le Gouvernement d’être davantage à l’écoute des populations, d’anticiper et de travailler dans la solidarité, avec la mise en œuvre d’une stratégie de communication coordonnée, cohérente, persuasive et offensive. C’est dans cet esprit qu’il a demandé au Premier Ministre de prendre toutes les dispositions en vue de la présentation prochaine devant l’Assemblée nationale de la Déclaration de Politique générale du Gouvernement déjà disponible.
       
      Evoquant la nouvelle politique de promotion de l’accès au logement, le Chef de l’Etat a rappelé que la gestion de la problématique des loyers et la construction de logements sociaux demeurent des urgences sociales. Il a demandé au Premier Ministre d’engager, sans délais, avec les Ministres concernés et les associations de consommateurs, l’évaluation des dispositifs de régulation des coûts du loyer selon les spécificités de chaque zone. 
       
      Le Président de la République a souligné l’urgence de faire le bilan exhaustif de l’état d’application de la loi de 2016-31 du 08 novembre 2016 portant loi d’orientation sur l’habitat social, de la gestion des pôles urbains créés, ainsi que des projets de construction de logements sociaux exécutés sur le territoire national. Dans cette perspective, il a indiqué au Ministre de l’Urbanisme et au Secrétaire d’Etat à l’Urbanisme et au Logement, la nécessité de renforcer la SICAP SA et la SN HLM dans leurs missions d’intérêt public à travers l’établissement d’une nouvelle doctrine pragmatique de promotion du logement social définie par l’Etat sur la base d’un Contrat d’Objectifs et de Moyens ambitieux avec une approche territoriale renforcée. 
       
      A cet égard, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de proposer un Programme rénové de développement des logements sociaux aux normes intégrant des mesures fiscales, foncières et financières incitatives et durables pour faciliter l’accès au logement et à la propriété foncière et immobilière. Cette réorientation majeure de la politique du logement doit favoriser la construction de logements décents et adaptés avec la mise à disposition transparente, à partir de cahiers des charges rigoureusement ficelés, du foncier aménagé et la montée en puissance des activités de la Société d’Aménagement foncier et de Rénovation urbaine (SAFRU).
       
      Dans la même lancée, le Président de la République a rappelé aux Ministres en charge des Domaines, de l’Intérieur, des Collectivités territoriales et de l’Urbanisme, et au Secrétaire d’Etat à l’Urbanisme et au Logement, la nécessité d’engager des concertations avec les maires et les chefs de villages en vue d’accélérer la réalisation du cadastre universel, de maitriser l’émergence de nouveaux pôles urbains et de définir des règles consensuelles en matière de restructuration des communes et de rénovation urbaine.  
       
      Le Chef de l’Etat a également indiqué la nécessité de promouvoir et de soutenir les coopératives d’habitat afin de développer la construction de nouveaux logements avec notamment la mise à contribution des bailleurs publics et des fonds dédiés à l’habitat social et une meilleure implication de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), de la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS) et d’autres établissements financiers dans le secteur du logement. 
       
               Le Président de la République a invité le Premier Ministre à prendre toutes les mesures adéquates à l’effet de simplifier davantage le processus d’obtention du permis de construire pour accélérer la relance des constructions de logements mais aussi optimiser les impacts positifs du secteur stratégique du BTP sur l’environnement des affaires et l’emploi des jeunes. Il a ainsi demandé au Premier Ministre de tenir avec l’ensemble des acteurs impliqués un Conseil interministériel sur le logement afin d’assurer une mise en œuvre optimale de la nouvelle politique de régulation des loyers et de promotion du logement social.
       
      Par ailleurs, le Chef de l’Etat a mis en exergue la nécessité d’une réflexion consensuelle sur l’architecture de nos Villes et Communes. A cet effet, il a rappelé l’attention particulière qu’il accorde au respect des règles d’urbanisme, d’architecture et de contrôle des constructions. Il a, enfin, demandé au Ministre des Collectivités territoriales, de l’Urbanisme et de l’Aménagement des Territoires d’engager, dans les meilleurs délais, une réflexion avec l’Ordre des architectes et les autres acteurs impliqués pour la mise en œuvre d’un cadre consensuel d’harmonisation, à terme, de l’architecture de nos Villes et Communes.
       
               À l’entame de sa communication, le Premier Ministre a adressé les vives félicitations du Gouvernement au Président de la République pour sa démarche pédagogique d’explicitation du PROJET lors de l’entrevue, hautement appréciée par le peuple, qu’il a accordée à la presse sénégalaise, le samedi 13 juillet 2024, à l’occasion de ses premiers 100 jours à la tête du pays.
       
              Abordant la problématique de l’orientation des nouveaux bacheliers dans les différentes Universités sénégalaises, le Premier Ministre a jugé indispensable de veiller à la mise en adéquation des décisions d’orientation avec les profils et choix des bacheliers ainsi qu’au renforcement des infrastructures et des campus sociaux dans les régions afin de décongestionner l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il a également soulevé l’exigence de disposer d’une méthodologie à même de garantir la transparence absolue de l’allocation des bourses d’études et des locaux d’hébergement des étudiants dans les campus sociaux.
       
              Évoquant le suivi des directives présidentielles sur la période avril-juin 2024, le Premier Ministre a fait part de la prise en charge satisfaisante, par les départements ministériels, des diligences portant sur l’état des lieux des programmes, projets et capital humain. Ce qui a facilité le démarrage rapide des audits. Il a également relevé, avec satisfaction, les efforts déployés par les départements ministériels pour la résolution de problématiques urgentes dans divers secteurs. Il a engagé les Ministres à s’assurer de la bonne préparation des projets de textes portant notamment sur les lanceurs d’alerte et l’accès à certaines hautes fonctions dans les secteurs publics et parapublics. Il a aussi demandé la finalisation du dossier relatif aux victimes des événements de janvier 2021 à février 2024 et du site internet dédié au recueil des profils de compétences des Sénégalais et des idées de projets. 
       
               Par ailleurs, le Premier Ministre a fait part au Conseil de la réception du pré-rapport ayant sanctionné les travaux de la Commission chargée de passer en revue les occupations du Domaine public maritime de la Région de Dakar, en vue de restituer aux citoyens les rivages protégés de la mer et de préserver ses fonctions écologiques. Le Rapport final sera soumis à la très haute appréciation du Président de la République.
       
               Enfin, le Premier Ministre a évoqué l’organisation du concours d’entrée à l’Ecole nationale d’Administration (ENA) au titre de l’année 2024. Il a demandé au Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, aux Ministres concernés et l’administration de l’ENA à engager des concertations en vue de l’augmentation des effectifs à recruter et de formuler des propositions de modernisation de l’ENA. L’objectif est de renforcer les ressources humaines de l’administration pour la prise en charge satisfaisante des réformes nécessaires à la transformation systémique du Sénégal.
       
           AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 
       
      •       Le Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a fait une communication sur la problématique liée aux processus d’exploitation et de maintenance du TER dans une perspective de renégociation des contrats ; 
       
      •       Le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a fait une communication sur le processus de classement du Lac Rose en réserve naturelle urbaine ;
       
      •       Le Ministre de la Famille et des Solidarités a fait le point sur la situation du Programme national de Bourses de Sécurité familiale et du Registre national unique.  
       
      AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 
      Le Conseil a examiné et adopté :
       
      •       Le Projet de décret portant interdiction des activités minières et d’octroi de permis d’exploitation dans la zone du fleuve Falémé ;
       
      •       Le Projet de décret fixant les conditions d’élaboration et de mise à jour du Plan intégré à moindre coût dans le secteur de l’électricité.

      Appel au Président Diomaye Faye : Les victimes du litige foncier à Mbour-4 demandent la levée de la suspension

      Des milliers d’occupants du site de Mbour-4, victimes d’un litige foncier persistant, appellent à l’intervention du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour lever les mesures de suspension provisoire qui bloquent leurs projets de construction. Cette levée est essentielle pour que ces résidents puissent obtenir les documents nécessaires attestant de leur propriété sur les parcelles destinées à l’habitation. Bien que les nouvelles autorités aient pris certaines mesures, les occupants soulignent l’urgence de résoudre leur situation pour éviter des conséquences socio-économiques graves.

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      La crise foncière à Mbour-4 trouve ses racines dans une série de décisions administratives et de conflits d’intérêts. Une note de service, suspendant les constructions sur plusieurs sites, y compris Mbour-4, avait été signée le 29 avril 2024. Cette décision visait principalement à régulariser et à redistribuer les terres de manière équitable. Cependant, elle a eu pour effet de paralyser les projets de construction de nombreux résidents.

      Aliou Badji, chargé de communication du collectif des victimes, rappelle que le 28 juin 2024, le bureau exécutif du collectif a participé à un comité ad hoc national pour l’établissement des documents administratifs en instance. Cette réunion visait à trouver des solutions pour accélérer le processus de régularisation, mais les résultats tardent à se concrétiser.

      Pape Cissé, président du collectif, explique que les occupants de Mbour-4 possédaient des parcelles sur un site de 135 hectares dans le cadre de la régularisation foncière. Ceux destinés à être relogés sur le site d’extension de 196 hectares vivent une situation particulièrement difficile. Depuis la suspension, ils sont plongés dans le désespoir, ne pouvant ni construire ni obtenir des titres de propriété. Certains habitants, qui avaient déjà commencé leurs travaux de construction, ont dû tout arrêter, subissant ainsi des pertes financières considérables.

      Le site de Mbour-4 comprend 3 643 lots, dont 2 025 ont été régularisés. Cependant, de nombreuses personnes attendent encore les documents de propriété. Ces résidents se retrouvent dans une impasse, incapables de faire valoir leurs droits sur leurs terres et de continuer leurs projets de vie.

      Face à cette situation, le collectif des victimes appelle à une intervention rapide et décisive du Président Diomaye Faye. Ils demandent la levée immédiate des mesures de suspension provisoire pour permettre la reprise des constructions et la délivrance des titres de propriété. Le collectif plaide également pour le dédommagement des personnes qui ont perdu leur maison et subi des dommages financiers à cause de cette suspension.

      Le président du collectif, Pape Cissé, insiste sur l’importance de cette action pour éviter une détérioration sociale et économique de la région. Il rappelle que les familles affectées par ce litige sont nombreuses et que leurs conditions de vie se dégradent chaque jour. « Les occupants de Mbour-4 avaient des parcelles sur un site de 135 hectares dans le cadre de la régularisation », dit-il. « Ceux devant être recasés au site d’extension de 196 hectares sont dans une situation de désespoir depuis que cette mesure a été prise. »

      La suspension des constructions à Mbour-4 a des répercussions économiques significatives. L’arrêt des travaux de construction impacte non seulement les propriétaires des parcelles, mais aussi les travailleurs du bâtiment et les commerces locaux. En outre, la situation crée un climat d’incertitude qui freine les investissements et le développement de la région.

      Le collectif souligne également que la suspension affecte la cohésion sociale. Les familles déplacées ou incapables de terminer leurs maisons se retrouvent dans des conditions précaires, souvent obligées de vivre chez des proches ou dans des logements temporaires inadéquats. Cette situation entraîne des tensions et des conflits au sein des communautés.

      Pour les victimes du litige foncier à Mbour-4, il est impératif que le Président Diomaye Faye prenne des mesures immédiates pour lever la suspension. La régularisation des terres et la délivrance des titres de propriété sont cruciales pour restaurer la confiance des résidents et relancer l’économie locale. Le collectif espère que leur appel sera entendu et que des actions concrètes seront mises en place rapidement pour résoudre cette crise.

      En conclusion, la situation à Mbour-4 nécessite une attention urgente et une intervention décisive des autorités pour garantir les droits des résidents et soutenir le développement durable de la région. Le collectif des victimes, en collaboration avec les nouvelles autorités, est prêt à travailler ensemble pour trouver des solutions durables et équitables pour tous.

      Inondations à Touba : La deuxième pluie de la saison dévaste plusieurs quartiers

      Touba et Mbacké sont confrontées à une situation critique après une pluie qui s’est abattue depuis la nuit dernière, causant de terribles inondations dans plusieurs quartiers de la région. Après une courte accalmie ce matin entre 7 heures et 14 heures, les pluies ont repris de plus belle, exacerbant une situation déjà précaire.

      Les quartiers les plus touchés incluent Darou Khoudoss, Ndamatou, Darou Miname, Sourah, et Guédé. À proximité de la grande mosquée de Touba, le quartier de Touba-Mosquée est également gravement affecté. L’eau a envahi plusieurs maisons, rendant la situation insoutenable pour les résidents.

      Parmi les maisons touchées, on note celle de Serigne Mame Mor Mbacké Ibn Serigne Mourtadha, située à quelques pas de l’un des mausolées de la grande mosquée. Les images montrent les dégâts considérables causés par l’inondation, avec des maisons partiellement submergées.

      Les premières estimations indiquent que plus de 300 concessions devront probablement être abandonnées dans les heures à venir en raison de l’ampleur des inondations. Les habitants se préparent à quitter leurs maisons pour chercher refuge ailleurs, face à une situation qui ne semble pas s’améliorer.

      Les autorités locales et les services de secours sont mobilisés pour évaluer les dommages et organiser les évacuations nécessaires. Les habitants de Touba et Mbacké attendent avec anxiété de voir comment la situation évoluera, espérant une intervention rapide pour limiter les dégâts et assurer leur sécurité.

      La communauté est appelée à faire preuve de solidarité et à soutenir ceux qui sont touchés par cette catastrophe. Les autorités locales et les organisations humanitaires travaillent ensemble pour apporter une aide immédiate aux familles affectées.

      Ces inondations rappellent l’importance d’une infrastructure adéquate pour la gestion des eaux pluviales dans les zones à risque. La situation à Touba et Mbacké nécessite une attention urgente et des mesures à long terme pour prévenir de telles catastrophes à l’avenir. Affaire à suivre…

      Le retour inattendu d’Ibra Diop : Une histoire de résilience et de réunion familiale

      Une histoire incroyable s’est déroulée dans la commune de Diourbel, rapportée par nos confrères du journal « L’AS » dans leur édition du mardi. Ibra Diop, un homme que l’on croyait mort depuis trois ans, est réapparu de manière inattendue, bouleversant la vie de sa famille et de sa communauté.

      En mars 2020, Ibra Diop, un menuisier père de deux enfants, a tenté l’émigration clandestine vers les États-Unis en prenant une pirogue depuis Kayar avec deux de ses amis d’enfance, Alioune Bathily et Modou Mbengue. Ce voyage périlleux a rapidement tourné au cauchemar lorsque leur pirogue a chaviré au large des côtes mauritaniennes. Modou Mbengue, l’un des rares survivants, a été secouru par les gardes-côtes mauritaniens et rapatrié au Sénégal, où il a informé les familles des disparus que ses amis n’avaient pas survécu.

      Après avoir accepté la perte d’Ibra, sa famille a organisé des funérailles pour lui faire leurs adieux. Sokhna Thiam, son épouse, est retournée vivre chez ses parents avec leurs deux enfants. En juin dernier, elle s’est remariée, espérant reconstruire sa vie après cette tragédie.

      Cependant, dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 juillet, Ibra Diop est rentré chez lui, contre toute attente. Sa mère, en entendant quelqu’un frapper à la porte avec insistance, a été choquée de voir son fils, qu’elle croyait mort. Elle a immédiatement perdu connaissance face à ce miracle.

      La nouvelle s’est rapidement propagée, et Sokhna Thiam, désormais remariée, s’est précipitée chez elle avec ses enfants pour constater de ses propres yeux le retour de son mari. La maison familiale est devenue le centre d’attention, remplie de parents, amis, voisins et curieux venus témoigner de cet événement incroyable.

      Dans un geste de compréhension et de générosité, le nouveau mari de Sokhna Thiam a accepté de lui accorder le divorce pour lui permettre de retrouver son premier époux et de reformer leur famille. Cette décision a été accueillie avec soulagement et gratitude par tous ceux impliqués.

      L’histoire d’Ibra Diop est un témoignage poignant de résilience et de retrouvailles. Après avoir survécu à un périple périlleux et à des années de séparation, il a finalement pu rentrer chez lui et retrouver sa famille. Cette histoire, qui semblait vouée à une fin tragique, se termine sur une note positive, illustrant la force des liens familiaux et la capacité humaine à surmonter les épreuves les plus difficiles.

      Baccalauréat 2024 au Sénégal : Taux de réussite de 48,71% et statistiques détaillées

      Les résultats provisoires du Baccalauréat 2024 ont été annoncés par l’Office du Baccalauréat, mettant en lumière un taux de réussite national de 48,71%. Sur les 159.499 candidats inscrits, 75.462 ont obtenu leur diplôme après les épreuves écrites de la session de juillet. Ces résultats reflètent une variété de performances et de succès à travers toutes les régions du pays.

      Répartition des candidats et des réussites par académie

      À travers le pays, les académies ont enregistré des réussites significatives, contribuant à ce taux de réussite global. Voici quelques points saillants :

      Dakar : Sur 15.704 inscrits, 9.052 candidats ont réussi, avec 1.948 mentions. Les séries S et T ont compté 4.365 admis, tandis que les littéraires étaient au nombre de 10.367.

      Kolda : 2019 admis, dont 111 mentions, soulignant une performance notable dans cette région.

      Diourbel : Taux de réussite de 50,84% avec 832 mentions parmi les 7.721 candidats inscrits en séries S et T, série tertiaire et littéraire.

      Fatick : 4.337 admis sur 10.062 inscrits, avec 334 mentions, représentant un taux de réussite de 44,12%.

      Kaffrine : 1.433 nouveaux bacheliers avec 112 mentions parmi les 3.708 inscrits.

      Kédougou : 512 admis, dont 21 mentions, sur 1.413 inscrits.

      Kaolack : 4.745 admis avec 628 mentions parmi les 11.982 candidats.

      Répartition par série et mentions

      Au niveau national, parmi les 75.462 diplômés, 9.450 ont obtenu une mention, dont 169 mentions « Très bien », 1.584 « Bien », et 7.697 « Assez-bien ». Ces distinctions reflètent la diversité des performances des candidats à travers les différentes disciplines académiques.

      Les résultats du Baccalauréat 2024 démontrent non seulement les succès individuels des candidats mais aussi l’engagement continu du système éducatif sénégalais à fournir des opportunités équitables pour tous. Les efforts des enseignants, des administrateurs et des étudiants eux-mêmes ont contribué à cette réussite collective, soulignant l’importance continue de l’éducation pour le développement national.

      Ces résultats provisoires seront confirmés après les épreuves du second tour, illustrant l’impact positif de l’enseignement et de l’apprentissage dans la société sénégalaise contemporaine.

      Sénégal : Vers une révolution écologique avec un cadre réglementaire pour les voitures électriques

      Le lundi 14 juillet, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a annoncé un nouveau cadre réglementaire visant à promouvoir et encadrer l’usage des voitures électriques au Sénégal. Cette initiative marque un tournant significatif dans les efforts du pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et adopter des technologies de transport plus durables.

      Lors d’un atelier dédié à la mise en place de ce cadre réglementaire, M. Ndiaye a souligné l’importance d’inciter les concessionnaires, les importateurs et les usagers à opter pour les véhicules électriques. « Il est nécessaire de mettre en place un cadre réglementaire permettant d’inciter les concessionnaires, les importateurs et les usagers à opter pour les véhicules électriques », a-t-il déclaré.

      Le nouveau cadre vise à favoriser le développement des voitures électriques au Sénégal tout en luttant contre les émissions de gaz à effet de serre. « Le cadre de réglementation examiné aujourd’hui concourt résolument au développement des voitures électriques au Sénégal et à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports », a affirmé le ministre.

      L’introduction des véhicules électriques nécessite une stratégie bien réfléchie et coordonnée en matière de réglementation. M. Ndiaye a annoncé que le Sénégal bénéficie du soutien de l’Angleterre, notamment par le biais de la société Manufacturing Africa, une entreprise anglaise. « Avec l’aide de la société Manufacturing Africa, nous allons chercher les voies et moyens de doter notre pays non seulement d’un cadre réglementaire, mais aussi des dispositifs nécessaires pour pousser les Sénégalais à utiliser davantage les véhicules électriques », a-t-il ajouté.

      En parallèle, le ministre a annoncé l’élaboration d’un « schéma directeur global » des infrastructures et des systèmes de transport au Sénégal. Ce plan vise à assurer une multimodalité et une intermodalité entre les différents types de transport, particulièrement à Dakar. « L’objectif de ce schéma est d’avoir une multimodalité et une certaine intermodalité entre les types de transport afin de reconfigurer les infrastructures et les transports, particulièrement à Dakar », a-t-il expliqué.

      La transition vers la voiture électrique est perçue comme une opportunité de réduire les coûts et d’améliorer le confort des transports publics. « La transition vers la voiture électrique permettra non seulement de réduire les coûts mais aussi d’impacter positivement les populations, parce qu’il y aura des transports de masse très confortables, avec des tarifs préférentiels », a assuré Malick Ndiaye.

      Le ministre a également exhorté le secteur privé national à investir dans les infrastructures de recharge pour voitures électriques. « Je l’invite […] à ne pas être attentiste au risque de laisser le vide actuel aux multinationales et de perdre cette grande opportunité », a-t-il averti. Il a précisé que les offres locales seront étudiées avec diligence par les ministères concernés.

      La mise en place de ce cadre réglementaire pour les voitures électriques au Sénégal représente une étape clé vers un avenir plus vert et plus durable. En combinant le soutien international, une réglementation claire et une invitation ouverte au secteur privé, le Sénégal se positionne comme un pionnier de l’adoption des technologies de transport écologiques en Afrique de l’Ouest.

      Primature : Remise du Pré-rapport sur le contrôle et la vérification des titres et occupations du domaine public maritime

      Le lundi 15 juillet 2024, la Commission ad hoc chargée du contrôle et de la vérification des titres et occupations sur les anciennes et nouvelles dépendances du Domaine Public Maritime (DPM) dans la région de Dakar a officiellement remis son pré-rapport au Premier Ministre, Monsieur Ousmane SONKO. La cérémonie s’est déroulée dans la salle de conférence de la Primature.

      Instituée par arrêté n° 006632 du 13 mai 2024, la commission a travaillé intensivement pendant deux mois pour élaborer ce document. La remise du pré-rapport a eu lieu en présence de plusieurs personnalités, dont le Ministre, Secrétaire Général du Gouvernement et Président de ladite Commission, ainsi que le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, accompagnés des autres membres de la commission.

      Le pré-rapport présenté constitue une étape cruciale avant la finalisation du rapport définitif. Ce dernier sera transmis au Président de la République dans le courant de cette semaine, après son approbation par le Premier Ministre. Ce document est le résultat d’un travail rigoureux visant à clarifier et réguler les titres et occupations sur le DPM, afin d’assurer une gestion transparente et équitable des terres publiques.

      Lors de la cérémonie, le Premier Ministre Ousmane SONKO a exprimé sa satisfaction quant à la qualité du travail accompli et l’engagement démontré par les membres de la commission. Il a souligné l’importance de ce rapport pour la bonne gouvernance et la préservation des ressources publiques. En félicitant les membres de la commission, il a également réaffirmé son soutien à la mise en œuvre des recommandations qui seront formulées dans le rapport final.

      Le Domaine Public Maritime constitue une ressource précieuse et sensible pour le développement économique et environnemental de la région de Dakar. La commission ad hoc a pour mission de vérifier la légitimité des titres et des occupations, qu’ils soient anciens ou nouveaux, afin de prévenir les abus et d’optimiser l’utilisation de ces espaces. Le rapport final, attendu avec impatience, devrait fournir des recommandations claires et applicables pour améliorer la gestion du DPM.

      Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large de réformes administratives et de transparence, prônée par le gouvernement sénégalais. La remise du pré-rapport marque une étape décisive vers une meilleure régulation et une utilisation plus responsable des terres publiques dans la région de Dakar.

      Insolite à la crise à la cité du Lac Rose : Occupations illégales des 100 000 logements

      Depuis vendredi dernier, la tranquillité de la Cité du Lac Rose a été perturbée par un événement inédit. Des groupes de personnes occupent illégalement les habitations du programme des 100 000 logements, un projet du régime du Président sortant Macky Sall. Cette occupation illégale a suscité des réactions et continue d’alimenter des rumeurs.

      Selon certaines informations, ces habitations seraient la propriété de l’ancienne Première Dame, Marième Faye Sall, et que le Président aurait donné son approbation tacite pour que ces maisons soient occupées. Cependant, cette affirmation a été démentie par Ababacar Chimère Diouf, le véritable propriétaire des terrains et des logements en question.

      Dans une déclaration publique, Ababacar Diouf a exprimé son indignation face à cette situation chaotique. « Ces terrains et logements m’appartiennent. Ces occupations sont totalement illégales et doivent cesser « , a-t-il déclaré avec fermeté. Il a également exhorté les autorités compétentes à intervenir pour mettre fin à cette anarchie.

      L’occupation illégale de ces logements soulève de nombreuses questions concernant la sécurisation des projets immobiliers publics. Le programme des 100 000 logements, lancé pour répondre à la demande croissante en habitations, se trouve désormais confronté à un défi majeur. Les autorités locales et nationales sont appelées à prendre des mesures immédiates pour résoudre cette crise et protéger les projets immobiliers publics.

      En plus des préoccupations liées à la légitimité de ces occupations, des résidents locaux et des observateurs craignent que cette situation ne crée un précédent dangereux pour d’autres projets de logements à travers le pays. La capacité des autorités à gérer efficacement ce type de crise sera déterminante pour l’avenir des initiatives immobilières publiques au Sénégal.

      Ababacar Chimère Diouf a également annoncé qu’il entreprendrait des actions légales pour récupérer ses biens et garantir que les occupants illégaux soient évacués. « Nous ne pouvons pas permettre que l’anarchie règne dans nos projets de développement. Il est essentiel que la loi soit respectée pour le bien de tous, » a-t-il affirmé.

      Les résidents de la Cité du Lac Rose, de leur côté, appellent à une solution rapide pour rétablir la paix et la sécurité dans leur communauté. Les autorités locales sont sous pression pour prendre des mesures concrètes et mettre fin à cette occupation illégale, afin de protéger l’intégrité des projets immobiliers publics et de garantir le respect de la propriété privée.

      En attendant une réponse officielle des autorités, les populations locales continuent de se mobiliser pour dénoncer cette situation. Des rassemblements pacifiques et des manifestations sont prévus dans les jours à venir pour attirer l’attention sur ce problème et exiger des actions immédiates.

      Le programme des 100 000 logements, destiné à répondre à une demande croissante en logements abordables, se retrouve ainsi au centre d’une crise sans précédent. La résolution de ce conflit sera cruciale pour la crédibilité et l’avenir des projets de développement immobilier au Sénégal.

      Fin de la subvention des semences écrémées : Mabouba Diagne annonce de nouvelles réformes agricoles

      Mabouba Diagne, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, a annoncé une série de réformes majeures dans le secteur agricole, notamment la fin de la subvention des semences écrémées. Cette décision, qui vise à réorienter les subventions vers des secteurs plus stratégiques, a été communiquée lors de sa visite dans les départements de Diourbel et de Gossas.

      Lors de sa tournée, Mabouba Diagne a souligné la nécessité de réformer le système actuel des subventions agricoles. « Nous allons entamer des réformes sur les subventions, sur les semences. Mais, ce sera dans le bon sens. On va réorienter les subventions. Je ne veux plus subventionner des semences écrémées. Mon département entend se lancer dans la production de semences certifiées pour atteindre l’autosuffisance dans ce domaine, et ainsi avoir une agriculture durable et rentable », a-t-il déclaré devant des producteurs locaux.

      Le ministre a annoncé le lancement du programme Agridiambar, visant à créer des coopératives agricoles communales et intercommunales pour accélérer les objectifs de souveraineté alimentaire. Il a encouragé les maires à former des coopératives et à collaborer pour renforcer la production agricole.

      Mabouba Diagne a exprimé son mécontentement face au faible taux de distribution des semences et des engrais dans la région de Diourbel, signalant un niveau de distribution à seulement 30%. Il a menacé de rompre les contrats des opérateurs défaillants pour améliorer cette situation critique.

      Pour faciliter la mise en œuvre des projets agricoles, le ministre a annoncé la création prochaine d’un portail en ligne destiné à recenser les projets dans chaque région. Cette initiative vise à améliorer la transparence et l’efficacité des interventions dans le secteur agricole.

      Les autorités locales ont exprimé leur soutien aux réformes proposées par Mabouba Diagne. Le maire de Pattar Lia a notamment formulé des doléances pour lutter contre la salinité des terres, tandis que le maire de Tocky Gare a salué la visite du ministre, soulignant l’importance d’identifier les champions agricoles pour atteindre la souveraineté alimentaire.

      Ces réformes et initiatives représentent un tournant décisif dans la politique agricole du Sénégal. En mettant fin à la subvention des semences écrémées et en promouvant la création de coopératives agricoles, Mabouba Diagne vise à instaurer une agriculture plus durable et rentable, contribuant ainsi à l’autosuffisance alimentaire du pays.

      Trump évacué d’un meeting de campagne après des détonations, du sang visible sur son oreille

      L’ex-président américain Donald Trump, candidat républicain à l’élection présidentielle de novembre, a été évacué samedi d’un meeting de campagne en Pennsylvanie après que des détonations ont été entendues. Des journalistes de l’AFP présents sur place ont constaté du sang visible sur son oreille.

      Le porte-parole du Secret Service, chargé de la sécurité des présidents et ex-présidents, a rapidement assuré que Donald Trump « est en sécurité ». Cet incident s’est produit lors du dernier meeting de Donald Trump avant la convention républicaine, où il doit être officiellement investi candidat du Parti républicain pour affronter le président sortant démocrate Joe Biden.

      Donald Trump venait de commencer son discours lorsqu’il a été mis au sol par les agents du Secret Service. Après quelques instants, il s’est relevé, entouré par les agents qui l’ont escorté de l’estrade jusqu’à sa voiture. Il a levé le poing en l’air en signe de défi sous les acclamations de ses partisans.

      « On a vu beaucoup de gens se jeter à terre, l’air confus. J’ai entendu les coups de feu, ça sonnait comme quelque chose entre des pétards et un pistolet de petit calibre », a déclaré à l’AFP John Yeykal, un sympathisant présent sur les lieux.

      La Maison Blanche a annoncé que le président Joe Biden a été informé de la situation.

      Les conséquences de cet événement sur la campagne électorale restent encore incalculables. Ces derniers jours, l’attention était focalisée sur les doutes quant à l’état physique et mental de Joe Biden, 81 ans, et sa capacité à affronter Donald Trump, 78 ans, surtout après leur débat du 27 juin, marqué par une performance jugée calamiteuse du candidat démocrate. Environ 20 parlementaires ont désormais appelé Biden à se retirer.

      La vice-présidente Kamala Harris, envisagée comme une possible alternative, a réaffirmé samedi sa loyauté et sa confiance en Joe Biden lors d’un événement de campagne à Philadelphie, peu avant le meeting de Donald Trump dans le même État clé de Pennsylvanie.

      « Il s’agit de l’élection la plus existentielle, la plus lourde de conséquences et la plus importante de notre vie et nous avons toujours su qu’elle serait difficile », a déclaré Kamala Harris. « Mais si nous savons une chose de notre président, Joe Biden, c’est que c’est un battant. Donc nous allons continuer à nous battre, à nous mobiliser et en novembre nous allons gagner. Nous allons gagner. »

      Joe Biden, lui-même, a répété vendredi dans le Michigan qu’il restait dans la course. « Je suis candidat et nous allons gagner », a-t-il affirmé à ses partisans à Detroit. Il a également reçu le soutien de Bernie Sanders, figure de la gauche américaine.

      Malgré la prestation désastreuse de Biden lors du débat, les sondages indiquent que cette performance n’a pas significativement modifié les préférences électorales. Cependant, Biden continue de montrer un retard persistant dans certains États décisifs, ce qui reste une tendance inquiétante pour les démocrates.

      Avec les récents événements et les incertitudes entourant les deux principaux candidats, l’élection présidentielle de novembre s’annonce comme l’une des plus imprévisibles de l’histoire récente des États-Unis.

      100 jours au pouvoir : Adji Mergane Kanoute évalue le début de mandat du Président Diomay Faye

      À l’occasion de ses 100 premiers jours au pouvoir, le Président Bassirou Diomaye Faye s’est exprimé face à la presse, suscitant de nombreuses réactions, dont celle de la vice-présidente du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), Adji Mergane Kanoute. Sa réaction s’est distinguée par une évaluation équilibrée, comprenant des louanges, des critiques constructives et des suggestions.

      Adji Mergane Kanoute a salué la clarté et la structuration des propos du président, affirmant qu’il a montré « une sérénité et une maîtrise de certains dossiers ». Elle a noté que le président a reconnu les défis posés par « la pandémie de la Covid-19, la guerre russo-ukrainienne et les tensions au Moyen-Orient », héritage du précédent gouvernement de Macky Sall.

      Revenant sur les réalisations modestes de ces premiers mois, Kanoute a indiqué que le président a apporté des éclaircissements sur divers sujets tels que « la fiscalité et l’agriculture ». Cependant, elle a remarqué qu’il a évité de répondre à la question des Eurobonds, laissant un point d’interrogation sur cette question financière cruciale.

      Concernant l’emploi des jeunes, Kanoute a noté que le président semble poursuivre les initiatives de son prédécesseur, notamment dans « la formation professionnelle et l’agriculture », reconnaissant ainsi « la pertinence du PSE et le travail remarquable du Président Macky Sall ». Elle a souligné l’importance de ces programmes pour le développement économique du pays.

      Toutefois, la vice-présidente a exprimé plusieurs préoccupations :

      Transparence sur les Contrats : Kanoute a demandé plus de transparence concernant les contrats évoqués par le président, notamment ceux « avec surfacturations ». Elle a insisté sur la nécessité de clarté pour éviter toute suspicion de mauvaise gestion.

      Respect de l’Assemblée Nationale : Elle a critiqué la déclaration du président sur l’Assemblée nationale, rappelant que « les 165 députés, élus au suffrage universel, représentent le peuple souverain ». Selon elle, la suggestion du président selon laquelle le Premier ministre pourrait s’adresser à un jury populaire est « à condamner ». Elle a insisté sur le fait que « le Président de la République n’est pas élu par tous les Sénégalais mais il est le président de tous les Sénégalais », et que cette déclaration pourrait être mal interprétée, suggérant que n’importe qui pourrait « prendre les prérogatives de son Excellence le Président Bassirou Diomaye Faye ».

      Adji Mergane Kanoute a offert un retour équilibré sur les 100 premiers jours de Bassirou Diomaye Faye au pouvoir. Tout en reconnaissant les réalisations et la clarté des propos du président, elle a souligné l’importance de la transparence et du respect des institutions démocratiques. Ces suggestions et critiques constructives visent à renforcer la gouvernance et à assurer un développement équitable pour tous les Sénégalais.

      ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC MOUSSA KANTÉ : « Mon objectif est de représenter mon pays à la CAN et au Mondial »

      En vacances actuellement, l’international sénégalais Moussa Kanté, footballeur à l’Olympique Lyonnais, a accordé une interview au Dakarois Quotidien au cours de laquelle il a abordé la question de son adaptation lors de sa première saison en France, de ses objectifs de progression vers l’équipe première de Lyon, ainsi que de ses aspirations à jouer dans des championnats renommés comme ceux d’Espagne et d’Angleterre.

      Vous êtes en vacances, comment se déroulent vos journées ? 

      Les vacances se passent bien, je profite de la famille et des amis, car une fois la saison commencée, je n’aurai pas beaucoup de temps pour les voir. Il faut rester en forme pour la prochaine saison.

      Vous êtes aussi passionné d’élevage et d’ailleurs vous éleviez des lapins à Dakar Sacré-Cœur, votre ancien centre de formation

      J’aime beaucoup les lapins, je peux dire. Quand j’étais au DSC, depuis la classe de CE1, il y avait un moment où je ne voulais plus vivre au centre. Tous mes amis étaient sortis de l’internat sauf moi. Comme j’habitais tout près, je pensais que je rentrerais chez moi et que je reviendrais au centre pour les entraînements. Quand les dirigeants m’ont demandé ce que je voulais faire, je leur ai répondu que j’élevais des lapins chez moi et que je désirais m’occuper d’eux. Ils m’ont proposé de les amener au centre. Au début, c’était juste une excuse pour sortir, mais finalement, ils ont accepté que je les ramène au centre. Je n’avais plus d’excuses et j’étais obligé de m’en occuper.

      Qu’est-ce qui vous a le plus affecté dans votre carrière ?

      Je dirais que c’était lorsque nous sommes allés à Linguère et que nous avons perdu 5-0. Cette défaite a été difficile à encaisser, surtout après un long trajet pour y arriver, suivi d’une panne sur la route de retour à Dakar.

      Bilan de la saison 2023 / 2024 ?

      C’était ma première saison en France et j’ai beaucoup appris. L’intégration s’est bien passée, Alhamdoulilah. Malgré quelques hauts et bas, la saison était satisfaisante dans l’ensemble.

      Vos objectifs collectif et individuel pour la saison prochaine ?

      Individuellement, mon objectif est de jouer avec l’équipe première de Lyon en Ligue 1. J’ai été titulaire indiscutable avec l’équipe réserve, mais maintenant, je vise à performer au plus haut niveau. Collectivement, Lyon vise certainement des succès après une saison avec des défis.

      Comment s’est passée votre intégration dans l’équipe lyonnaise ?

      L’intégration a été un peu difficile. En France, c’est différent du Sénégal où l’accueil est plus chaleureux. Il faut être patient, car les joueurs voient souvent les nouveaux comme des concurrents. Mais avec le temps, les relations s’améliorent.

      Peu après la Chan, s’en est suivie la coupe d’Afrique des moins de 20 ans et vous n’étiez pas sélectionné ? Y avait-il des échanges avec Malick Daff ?

      Non. Nous n’avons jamais parlé de ça. Il fait ses choix et je les respecte.

      En tant que footballeur, est-ce que vous avez rencontré des difficultés depuis le début de votre carrière ? Genre des disputes avec des coéquipiers ou un entraîneur ?

      Je ne crois pas que j’ai une fois eu des problèmes avec qui que ce soit. Le football, c’est ma passion. Même si j’y rencontre des difficultés, je me dis que c’est ma passion. C’est moi qui le veux et c’est moi qui veut réussir dans ce métier.

      Très talentueux, mais souvent remplaçant en sélection, comment gérez-vous la concurrence dans l’équipe nationale ?

      Il n’y a pas vraiment de concurrence, le coach me place souvent sur les côtés alors que je me sens plus à l’aise au milieu. C’est une question de rôle tactique.

      Quelle est votre relation avec l’entraîneur de Lyon ? Avez-vous discuté d’une possible promotion en équipe première ?

      Nous avons une relation professionnelle. Nous discutons souvent du travail et il me donne des conseils précieux pour m’améliorer. Nous avons évoqué la possibilité de jouer avec l’équipe première à l’avenir.

      Votre contrat incluait-il spécifiquement de jouer avec l’équipe réserve ?

      Je ne savais pas exactement à quoi m’attendre, mais j’ai joué des matchs amicaux avec l’équipe première pendant la saison. Cela m’a beaucoup aidé à gagner en confiance et à progresser.

      Prévoyez-vous de rester à Lyon longtemps ou envisagez-vous de relever de nouveaux défis ?

      Pour l’instant, je me concentre sur la saison prochaine. Après cela, je verrai quelles opportunités se présentent. J’aimerais relever de nouveaux défis dans des championnats comme l’Espagne ou l’Angleterre.

      En tant que joueur polyvalent, quels aspects de votre jeu personnel cherchez-vous à améliorer ?

      Je dois travailler sur ma patience et mes capacités de récupération de balles. Ce sont des aspects que je souhaite renforcer pour être plus efficace sur le terrain.

      Quels sont vos objectifs pour le reste de votre carrière ?

      Mon objectif est de jouer la Ligue des Champions, de représenter mon pays à la CAN et à la Coupe du Monde. Ce sont des défis qui me motivent et que je souhaite réaliser dans ma carrière.

      Quel est votre passe-temps quand vous n’êtes pas sur le terrain ?

      Quand il n’y a pas de match, mes occupations principales sont de jouer à la playstation et de passer du temps avec mes amis.

      🛑 DIRECT Suivez votre Émission Sport Challenge avec Moussa Kanté international Sénégalais

      Ndèye CAMARA

      Bassirou Diomaye Faye intervient pour reporter la DPG de Ousmane Sonko

      Le président Bassirou Diomaye Faye a révélé son intervention discrète concernant la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, initialement prévue pour lundi. Face à la presse ce samedi, Faye a expliqué ses actions pour régler la situation tendue à l’Assemblée nationale.

      « Je n’ai pas été silencieux sur ce qui se passe à l’Assemblée nationale. Mais je ne l’ai pas fait savoir à la presse », a déclaré Faye. Il a précisé que, bien que le Premier ministre Sonko ait été prêt à faire sa DPG, il a été interpellé par le député Guy Marius Sagna. Cette interpellation a déclenché un débat sur la légalité de la démarche de Sonko.

      Pour résoudre la situation, Faye a convoqué le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, au palais. « J’ai dit à Amadou Mame Diop de rectifier le règlement intérieur le plus rapidement possible pour que le Premier ministre puisse venir faire sa DPG », a-t-il expliqué. Suite à cette discussion, Diop a organisé une réunion pour mettre à jour le règlement intérieur.

      Le président a également parlé directement à Ousmane Sonko, lui demandant de reporter sa déclaration prévue pour lundi. « Ousmane Sonko avait dit vouloir faire sa DPG devant une assemblée populaire lundi, je lui ai dit de sursoir puisque j’ai discuté avec les membres de l’Assemblée », a ajouté Faye. Sonko a accepté cette demande, permettant ainsi de modifier le règlement intérieur avant de procéder à la DPG.

      L’intervention de Bassirou Diomaye Faye a permis de désamorcer une situation potentiellement conflictuelle à l’Assemblée nationale. En agissant en coulisses et en facilitant la mise à jour du règlement intérieur, Faye a assuré que le Premier ministre Ousmane Sonko pourra faire sa déclaration de politique générale dans un cadre légal et ordonné. Cette action démontre la volonté du président de maintenir la stabilité institutionnelle et de respecter les procédures légales.

      Les premières révélations du nouveau président : Bassirou Diomaye Faye accuse Macky Sall de surfacturations inacceptables

      Cent jours après son investiture, le président Bassirou Diomaye Faye a accordé sa première interview à la presse sénégalaise, dressant un tableau préoccupant de la situation économique héritée de son prédécesseur, Macky Sall. Lors de cette entrevue, Faye n’a pas mâché ses mots, révélant des contrats douteux et des surfacturations qu’il juge inacceptables.

      Dès son arrivée au pouvoir, Bassirou Diomaye Faye a pris la mesure des défis économiques auxquels le Sénégal fait face. « Nous avons trouvé des comptes quasiment au rouge, notamment à cause des contrats signés par mon prédécesseur », a-t-il déclaré. Le président a immédiatement ordonné un examen approfondi des secteurs sensibles et a sollicité plusieurs responsables pour faire un état des lieux.

      Pour éviter une crise énergétique, Faye a rapidement pris des décisions cruciales. « Nous avons payé certaines dettes, notamment celle de la Société Africaine de Raffinage (SAR), pour qu’il n’y ait pas de coupure d’électricité », a-t-il expliqué. Il a également découvert qu’un arrêté avait été signé par Macky Sall le 29 mars pour augmenter le prix de l’eau. « Les Sénégalais allaient se lever un jour, constater la hausse et nous accuser », a-t-il ajouté, soulignant ainsi la nécessité d’agir pour prévenir un mécontentement populaire.

      Le président Faye a également révélé l’existence de contrats douteux avec des niveaux de surfacturations qu’il juge inacceptables. « J’ai demandé à ce que ces contrats soient bloqués parce que les intérêts du Sénégal n’étaient plus assurés », a-t-il affirmé. Cette décision vise à protéger les finances publiques et à garantir que les ressources du pays soient utilisées de manière transparente et efficace.

      Les révélations de Bassirou Diomaye Faye mettent en lumière des pratiques de gestion financière douteuses sous l’administration de Macky Sall. En prenant des mesures rapides pour stabiliser l’économie et bloquer les contrats suspectés de surfacturations, Faye cherche à instaurer une gouvernance plus transparente et responsable. Ces premières actions sont cruciales pour restaurer la confiance des citoyens sénégalais dans leurs institutions et assurer un avenir économique plus stable pour le pays.

      Kaolack : L’IIAA brille avec un taux de réussite de 71,96% au baccalauréat 2024

      Les résultats du baccalauréat général 2024 pour la série L-AR de l’Institut « African American Islamic Institute Nasrul Elim » (IIAA) viennent de tomber, confirmant une fois de plus la tradition d’excellence de l’établissement au niveau de la région de Kaolack. Avec un taux de réussite impressionnant de 71,96%, l’IIAA surpasse largement les résultats de l’année précédente, qui étaient de 63,80%.
      Sur les 132 candidats inscrits, 60 ont été admis d’office dès le premier tour, dont 31 avec mentions : 1 mention très bien, 9 mentions bien, et 22 mentions assez bien. De plus, 41 élèves ont été déclarés admissibles au second tour, dont 35 ont finalement réussi, portant le total des admis à 95.
      Ces résultats exceptionnels sont le fruit d’un investissement constant et durable de l’équipe de l’IIAA. Depuis des années, le directeur général Cheikh Mahy Alioune Cissé et son équipe s’efforcent de créer un environnement propice à l’excellence académique. Leur engagement se traduit par des initiatives telles que des journées de synthèse avant le baccalauréat, destinées à mieux préparer les élèves aux épreuves.
      Le succès de l’IIAA repose également sur l’engagement sans faille des équipes pédagogiques et du personnel administratif. Leur dévouement et leur abnégation sont des éléments clés de cette réussite. Les parents jouent également un rôle crucial en assurant un suivi rigoureux des apprentissages à domicile.
      L’IIAA, fondé par feu Imam Assane Cissé (RTA), continue de faire honneur à la région de Kaolack par ses performances académiques remarquables. Ces résultats illustrent une communauté éducative unie et déterminée à offrir le meilleur à ses élèves.
      Avec un taux de réussite de 71,96% au baccalauréat 2024, l’IIAA de Kaolack démontre une fois de plus son engagement envers l’excellence académique. Grâce à une équipe dévouée, des parents impliqués, et une stratégie éducative bien pensée, l’institut continue de briller et de faire la fierté de toute la région.

      Mariama Massaly
      Correspondate à Kaolack

      Mobilisation Communautaire à Thionck Essyl : Objectif – 30 millions pour moderniser le centre de santé

      Dans une démonstration impressionnante de solidarité, les habitants de l’arrondissement de Tandouck, regroupés sous l’association « Buludji », se mobilisent pour collecter 30 millions de francs CFA. Cette somme est destinée à améliorer le plateau technique du centre de santé de Thionck Essyl, réduisant ainsi la nécessité des évacuations médicales coûteuses et pénibles vers Ziguinchor.

      Le Dr Abdel Kader Sarr, médecin chef du district de Thionck Essyl, a mis en lumière les nombreuses difficultés auxquelles le centre de santé est confronté. « On a identifié quelques difficultés, en rapport avec l’absence de radio numérique, l’indisponibilité de l’eau courante et le délabrement du bâtiment du centre de santé. Pendant l’hivernage, l’eau s’infiltre partout, aggravant les conditions déjà précaires, » explique-t-il.
      Face à ces défis, le Buludji, en partenariat avec le district sanitaire, a conçu un projet ciblé pour y remédier. Ce projet prévoit de hiérarchiser les besoins et de mobiliser les fonds nécessaires, espérant ainsi résoudre au moins une partie des problèmes avec un budget estimé à 30 millions de francs CFA.
      Le 11 juillet 2024, l’association Buludji, en collaboration avec le médecin-chef de district, a officiellement lancé la collecte de fonds. « Nous invitons toute la population à participer financièrement pour l’acquisition du matériel dont le district sanitaire a besoin, notamment un appareil électrocardiogramme, une radiographie numérique et des travaux de réfection pour améliorer l’étanchéité et l’approvisionnement en eau, » a déclaré Bourama Diémé, président du Buludji.
      L’importance du centre de santé de Thionck Essyl pour l’arrondissement de Tandouck ne peut être sous-estimée. « Nous faisons cette collecte parce que le centre de santé de Thionck Essyl est le centre de référence du Boulouf. Tous les malades des postes de santé y sont référés, mais sans les équipements nécessaires, ils doivent être envoyés à Ziguinchor, ce qui engendre des coûts et des délais supplémentaires, » ajoute Bourama Diémé.
      Le Dr Abdel Kader Sarr a tenu à remercier l’État pour ses efforts en matière de ressources humaines et d’équipement. « Nous avons reçu beaucoup de personnel, mais nous avons encore des lacunes à combler, notamment au niveau des postes de santé de Diégoune 1 et de la DPC d’Élana, » précise-t-il. Le district attend également l’affectation d’un chirurgien pour démarrer les césariennes, bien que l’anesthésiste réanimateur soit déjà en place.
      Le village de Thionck Essyl, situé à 71 km au nord-est de Ziguinchor, polarise 20 villages, six communes, et 15 postes de santé, en plus de son centre de santé. L’association « Buludji », créée en 1959, continue de fédérer les associations du Boulouf pour soutenir des initiatives communautaires vitales.
      La mobilisation en cours pour le centre de santé de Thionck Essyl représente un exemple éclatant de la force de la communauté dans la résolution des défis locaux, montrant qu’avec une volonté collective, des progrès significatifs peuvent être réalisés.


      AS – Le Dakarois Ziguinchor

      SOS pour Kouthia : Alioune Tine interpelle les autorités pour soutenir l’icône de la comédie sénégalaise

      La célèbre figure de la comédie sénégalaise, Samba Sine, plus connu sous le nom de Kouthia, traverse actuellement une période de santé critique, suscitant une vague d’inquiétude et de soutien parmi ses nombreux admirateurs et collègues artistiques. Alioune Tine, renommé défenseur des droits humains, a récemment lancé un appel pressant aux autorités sénégalaises pour qu’elles interviennent et fournissent à cet artiste national les soins médicaux nécessaires.
      Kouthia, connu pour son humour incisif et sa capacité à satiriser avec finesse les réalités sociales et politiques du Sénégal, a été confronté à des problèmes de santé graves, nécessitant une assistance médicale urgente. Alioune Tine a exprimé sa préoccupation via les réseaux sociaux, appelant spécifiquement la ministre de la Culture et le ministre de la Santé à agir rapidement pour aider « notre Charlot national », comme il l’a affectueusement surnommé.
      Dans un tweet poignant, Alioune Tine a déclaré : « Il faut que les autorités de l’État aident le comédien Kouthia, Samba Sine, notre Charlot national à se soigner. La ministre de la Culture et le ministre de la Santé, merci d’aider Kouthia. »
      Cette initiative survient alors que le Sénégal tout entier exprime sa solidarité envers Kouthia. De nombreux collègues artistiques et fans ont exprimé leur soutien sur les réseaux sociaux et au travers de déclarations publiques, soulignant l’impact culturel et social significatif de Kouthia dans le paysage artistique du Sénégal.
      Mbaye, une figure respectée du milieu artistique, a également pris la parole, soulignant l’urgence de la situation de Kouthia : « Meneulatoul dara bopam NDLR: Il est gravement malade et a besoin d’aide pour se faire soigner ». Ce témoignage renforce l’appel d’Alioune Tine pour une réponse immédiate des autorités.
      L’appel d’Alioune Tine met en lumière la nécessité de soutenir les icônes culturelles du Sénégal, non seulement pour leur contribution artistique mais aussi pour leur rôle essentiel dans le tissu social et identitaire du pays. Alors que Kouthia lutte contre sa maladie, l’espoir demeure que l’État sénégalais répondra efficacement à cet appel pour assurer que Kouthia reçoive les soins appropriés et puisse continuer à enrichir la culture sénégalaise à travers son art unique et inimitable.

      Sadio Mané : Pas de retour en Europe, focus sur l’Arabie Saoudite

      Le retour en Europe de Sadio Mané était au cœur des rumeurs ces derniers jours. Florian Plettenberg, journaliste allemand bien informé, avait révélé l’intérêt du club autrichien du RB Salzbourg pour l’attaquant sénégalais. Cependant, Mané a décidé de rester en Arabie Saoudite, où il semble épanoui.

      Papa Mahmoud Guéye, journaliste sénégalais, a confirmé que Mané n’envisageait pas de quitter l’Arabie Saoudite. « Pas du tout à l’ordre du jour. Il est très heureux en Arabie Saoudite », a-t-il répondu aux spéculations sur un éventuel retour à Salzbourg. Cette réponse ferme vient dissiper les doutes et montrer la satisfaction de Mané dans son club actuel.
      Malgré cette décision, des informations provenant de médias saoudiens suggèrent qu’Al Nassr, le club actuel de Sadio Mané, souhaiterait se séparer de lui. Les dirigeants du club ne seraient pas convaincus par son association avec Cristiano Ronaldo. Toutefois, Mané a déjà entamé la préparation pour la nouvelle saison avec Al Nassr, montrant ainsi son engagement et sa détermination à réussir dans ce club.
      Le champion d’Afrique 2021, qui a rejoint Al Nassr récemment, semble avoir trouvé un environnement qui lui convient en Arabie Saoudite. Sa décision de rester montre sa volonté de s’adapter et de contribuer au succès de son équipe. Les fans d’Al Nassr peuvent donc se réjouir de voir leur star sénégalaise évoluer sous leurs couleurs pour la prochaine saison.
      Pour l’instant, Sadio Mané est déterminé à continuer son aventure en Arabie Saoudite. Sa décision de ne pas retourner en Europe, malgré l’intérêt du RB Salzbourg, souligne son attachement à Al Nassr et son désir de prouver sa valeur dans ce championnat. Les supporters attendent avec impatience de voir ce que la nouvelle saison réserve à leur équipe et à leur joueur vedette.

      DECLARATION DU SECRETARIAT EXECUTIF NATIONAL : 100 jours de confinement d’un Président de la République par un Premier ministre encombrant

      Le 24 mars 2024, les Sénégalais ont opéré un changement en optant pour l’élection de nouvelles autorités à la tête du pays. En réalisant ainsi la troisième alternance démocratique en 24 ans, le peuple sénégalais, en toute souveraineté, a tenu sa place, honoré son rang et ouvert une séquence nouvelle dans le cours politique, économique et social de notre pays.

      En bons démocrates, nous responsables et militants de l’Alliance Pour la République (APR), restons convaincus que lorsque le peuple s’exprime par la voie des urnes, il faut s’incliner, assumer avec fierté et dignité le rôle et la mission que nous confie l’histoire à l’issue de l’élection présidentielle, celui d’être l’alternative, celle de bâtir, dans un esprit d’ouverture et de rassemblement, une opposition intelligente mais ferme, républicaine mais déterminée pour la défense des intérêts supérieurs de la nation. C’est tout le sens qu’il faut donner à notre posture depuis l’installation des nouvelles autorités, en dépit des multiples affabulations, accusations et provocations, affirmations et menaces de toutes sortes.

      Faire face et ne rien lâcher, placer d’abord et toujours la cause et les intérêts de nos compatriotes et du Sénégal au cœur de notre action, tels sont les fondamentaux structurants de notre orientation politique depuis le 1er décembre 2008 marquant la création de notre parti, dans le respect des institutions de la République, de l’État de droit et de la continuité de l’État.

      Incontestablement, entre 2012 et 2024, le Sénégal a été qualitativement transformé à la faveur d’une vision et d’orientations ambitieuses ainsi que d’une méthode de travail cohérente. De même, le Sénégal, sous la période en revue a toujours fait preuve de résilience. Le régime sortant avait très tôt indiqué et mis en œuvre les impératifs à prendre en compte par les politiques publiques pour faire face aux crises, en atténuer les impacts sur l’économie afin de poursuivre la trajectoire d’émergence.

      Parmi ceux-ci, la réduction de la dépendance vis-à-vis de l’extérieur, l’industrialisation durable et inclusive, l’accélération de l’atteinte des souverainetés alimentaire, sanitaire et pharmaceutique, la consolidation de la protection sociale et de l’équité territoriale ainsi que le renforcement du secteur privé national et de la bonne gouvernance.

      Sans verser dans le triomphalisme les politiques publiques conduites par les différents gouvernements du Président Macky Sall ont mis le Sénégal en expansion économique dans tous les territoires et tous les secteurs, permis un rattrapage infrastructurel dans les villes et le monde rural, renforcé le capital humain, la mobilité collective (TER, BRT), la connexion et l’aménagement du territoire, la justice sociale et l’équité territoriale. Au surplus, il convient de consigner la mise en place d’un écosystème cohérent (l’adhésion du Sénégal à l’ITIE, le COS Petrogaz, l’Institut National du Pétrole et du Gaz, la loi sur le contenu local, la loi sur la répartition des ressources tirées de l’exploitation du pétrole et du gaz, la mise à jour des codes pétrolier et minier) favorable à l’épanouissement d’une véritable économie pétrolière et gazière qui nourrit aujourd’hui toutes les espérances. En témoignent les prévisions de croissance et les avis des partenaires techniques et financiers du Sénégal. A l’épreuve du pouvoir nous avons mis en œuvre une vision audacieuse avec des résultats tangibles.

      Il est aujourd’hui aisé de reconnaitre que ce legs constitue un point de confort majeur et incontestable pour les nouvelles autorités que ne manquent pas de saluer nos compatriotes.

      En vérité, le Sénégal à l’instar de beaucoup d’autres pays en Afrique et dans le monde est pris en tenailles, depuis des décennies par des impatiences démocratiques et des urgences sociales qui exigent de tout gouvernant, l’élaboration d’un ordre de priorités et d’un agenda de reformes pour porter le développement et faire face aux mutations de notre époque. De ce point de vue, nos compatriotes, attendent du pouvoir actuel, un nouveau souffle et une nouvelle impulsion.

      Paradoxalement, les actes inauguraux posés par le nouveau pouvoir ont semé le doute et l’incertitude. Les excès du Premier Ministre qui, cherchant à masquer l’insignifiance de l’actif des 100 premiers jours, saturent l’espace public par une parole qui crispe et irrite bon nombre de nos compatriotes. La dernière en date, relative à la Déclaration de Politique Générale est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase au mépris de son obligation de se présenter devant la représentation nationale, conformément aux dispositions de la Constitution. Son refus d’honorer son rang reste à nos yeux une attitude inacceptable mais digne de Ousmane Sonko, dans la droite ligne de son manque de respect pour les institutions de la République et dans la continuité de ses discours clivant et dangereux pour la cohésion sociale.

      Les Sénégalais, qui avaient fondé beaucoup d’espoir sur l’élection du Président Bassirou Diomaye Faye, restent préoccupés par l’inexistence du « Projet » dont la gestation proclamée semble avoir mis fatalement notre pays en mode pause.

      Nous le savons de science certaine, l’économie se fonde sur la confiance. Mais aujourd’hui, après cent jours, la conviction d’une très large frange de l’opinion est que le Président Diomaye et son Premier ministre n’ont pas de direction. Cette perception accentue la déception et le manque de confiance.

      « Il n’y a point de bons vents pour celui qui ne sait pas naviguer ». Les vents n’ont jamais été aussi favorables avec la stabilité politique, le pétrole, les ressources humaines mais le duo Diomaye-Sonko non seulement ne sait pas naviguer, mais n’a ni cap ni direction.

      Notre pays aborde un tournant décisif. Les nouvelles autorités surfent sur la nécessaire reddition des comptes aux relents de chasse aux sorcières pour occulter l’absence de perspectives et le confinement du Président de la République par un Premier ministre de plus en plus encombrant et dont la compétence est sujette à caution.

      A cet égard, l’Alliance Pour la République exige avec fermeté et solennité du premier ministre qu’il respecte la Constitution de République et l’Assemblée nationale, en se rendant sans délai devant la représentation nationale pour sa déclaration de politique générale afin d’édifier nos compatriotes sur les grandes lignes et les orientations des nouvelles politiques publiques ou sur ce qui en tient lieu.

      Pour l’Alliance Pour la République, en vue de construire l’alternative, le temps est à l’unité et à la remobilisation des forces, à la concertation et à la consolidation de la Coalition Bennoo Bokk Yaakaar et à l’ouverture politique, dans une dynamique de consensus, de solidarité afin de préparer dans les meilleures conditions les échéances à venir et tracer ainsi les perspectives porteuses d’espérance pour nos vaillantes populations.

      L’Alliance Pour la République (APR) appelle tous les militants et responsables à l’unité, à la mobilisation, à l’engagement et à la reprise de l’initiative politique à tous les échelons du territoire national et dans la diaspora, pour poursuivre le travail d’évaluation de notre participation aux dernières élections, conformément aux directives de son leader le Président Macky Sall.

      Vive l’APR
      Vive Benno Bokk Yaakaar
      Vive le Sénégal

      Fait à Dakar, le 11 juillet 2024
      Le Secrétariat Exécutif National (SEN)

      Déguerpissement des ambulants à Sandaga : Le maire Alioune Ndoye reste ferme

      À l’heure actuelle, la tension est palpable au marché Sandaga à Dakar. Les affrontements entre les marchands ambulants et les agents municipaux de la mairie de Dakar-Plateau continuent, illustrant une situation conflictuelle qui semble loin de s’apaiser.

      Malgré la pression croissante, le maire Alioune Ndoye ne semble pas fléchir. Dans une conférence de presse, l’ancien ministre de la Pêche a condamné les attaques « inacceptables » dirigées contre les agents municipaux. Il a réaffirmé son engagement à poursuivre les opérations de déguerpissement tant qu’il bénéficiera du soutien des autorités étatiques.

      « Ce qui s’est passé au marché Sandaga est totalement inacceptable. Je rappelle aussi que nous allons assumer nos responsabilités. Nous allons continuer ces opérations de déguerpissement jusqu’à ce que les autorités étatiques qui nous avaient instruit de procéder à ces opérations nous demandent d’arrêter », a-t-il déclaré sur la RFM. Alioune Ndoye a également ajouté : « Ma décision est prise. Nous allons continuer de déguerpir sauf si l’État nous notifie de façon officielle et pour des raisons propres d’arrêter ces opérations ».

      Les affrontements actuels à Sandaga sont symptomatiques de tensions de longue date entre les autorités municipales et les marchands ambulants. Ces derniers occupent une place centrale dans l’économie informelle de Dakar, mais leur présence pose également des défis en matière de gestion de l’espace public et de sécurité.

      Alioune Ndoye, connu pour sa rigueur et sa détermination, a entrepris ces opérations de déguerpissement dans le but de réorganiser l’espace public et de restaurer l’ordre dans une zone souvent perçue comme chaotique. Toutefois, ces mesures sont loin de faire l’unanimité parmi les populations locales.

      Les réactions à cette initiative sont partagées. Certains habitants de Dakar soutiennent les efforts du maire, arguant que les mesures de déguerpissement sont nécessaires pour améliorer la sécurité et la propreté de la ville. D’autres, notamment les marchands ambulants et leurs soutiens, dénoncent ce qu’ils considèrent comme une répression injuste qui menace leurs moyens de subsistance.

      Un marchand ambulant, sous couvert d’anonymat, a exprimé son désarroi : « Nous n’avons nulle part où aller. Nos familles dépendent de ce que nous vendons ici. Nous demandons juste à être traités avec dignité et à avoir un endroit où nous pouvons travailler légalement ».

      Le futur des opérations de déguerpissement reste incertain. La poursuite de ces mesures dépendra en grande partie des directives à venir de l’État. Toutefois, Alioune Ndoye a clairement indiqué qu’il n’entendait pas reculer face à la pression, insistant sur la nécessité de ces actions pour la gestion urbaine de Dakar.

      En attendant, la situation à Sandaga reste tendue, et il est à prévoir que les affrontements se poursuivront tant que les revendications des marchands ambulants et des autorités municipales ne trouveront pas un terrain d’entente. La résolution de ce conflit nécessitera sans doute des négociations approfondies et une réflexion sur des solutions durables pour l’organisation du commerce ambulant dans la capitale sénégalaise.

      Diplomatie Religieuse : L’ambassadeur de l’UE au Sénégal reçu par le khalife de Bambilor, Thierno Amadou Ba

      Accompagné d’une délégation, l’ambassadeur de l’Union européenne, Jean Marc Pisani, a effectué un déplacement à Bambilor où il a rencontré le khalife de la localité qui dit être content de l’accueillir: « Je suis en train de chercher les mots pour vous les délivrer. Je suis comblé de bonheur comme l’est la population de Bambilor d’avoir eu l’honneur de vous recevoir ici. Je me joins à eux pour vous accueillir chez vous », s’est réjoui le khalife Thierno Amadou Ba qui ajoute: « ce qui me fais le plus plaisir c’est l’initiative du maire qui vient de me dire que, durant le Conseil, il va plaider pour vous élever au au rang de citoyen d’honneur de Bambilor. Ceci est un honneur inqualifiable pour moi surtout que l’initiative vient du maire », a-t-il fait savoir.

      « Vous êtes venu dans un environnement plein d’énergie et ce qui nous intéresse ici c’est l’humanisme et les valeurs qui ont été prônées par nos ancêtres, nos grands parents, nos guides spirituels qui ont mis le jalon d’une stabilité qui a permis d’être un carrefour de la diplomatie religieuse. Ceci peut être démontré par les nombreuses crises qui ont été dépassées dernièrement avant les élections. Tout le monde craignait le pire mais, heureusement, les prières de nos guides religieux, ont permis de retrouver la stabilité. Votre présence est une occasion pour nous de remercier pour vos actions à Bambilor. Et la plupart d’entre nous l’ignoraient jusque là. Par exemple, la maison de justice de Bambilor a été financé, entièrement, par l’Union européenne et votre visite nous a permis de le découvrir ainsi que beaucoup d’autres actions », a fait savoir le khalife Thierno Amadou Ba.

      Pour sa part, l’édile de la localité a magnifié la visite de l’ambassadeur de l’UE avant de souhaiter que le partenariat qui lie l’Ong Fawzi Wana Diati dirigée le Khalife et l’UE soit durable.

      « Cette cérémonie qui nous réunit aujourd’hui est comme vous l’avez si bien dit une cérémonie prestigieuse qui revêt un caractère important à plus d’un titre eu égard à son sens mais aussi à sa haute portée solennelle. Parce que c’est un cadre d’échange, de réflexion mais aussi de dialogue puisque les conclusions de ce dialogue seront bénéfiques pour vous l’Union européenne, pour l’Union Africaine et pourquoi pas pour les Nations unies. Thierno Amadou Ba qui a initié cette rencontre s’est toujours engagé à promouvoir la cohésion économique, la cohésion sociale, la cohésion territoriale mais surtout la solidarité. Et ce sont les principes et les valeurs de l’injonction européenne. C’est pourquoi je voudrais souhaiter un partenariat durable à vos deux structures, Ong Fawzi Wana Diaty et l’UE », a indiqué Ndiagne Diop, maire de Bambilor.

      Prenant la parole, le secrétaire général de la communauté chrétienne de Bambilor, s’est dit heureux de revenir chez le khalife où il se sens toujours chez lui.
      « Nous sommes chez nous ici et nous nous sentons chez nous. Le khalife est docteur en diplomatie religieuse ce qui fait qu’aujourd’hui, beaucoup de chercheurs se penchent sur sa méthodologie en matière de diplomatie religieuse. Et nous l’en remercions et tout le monde sait que c’est à travers ses actions qu’il est entrain de rétablir certaines disparités. Nous sommes très content cher Khalife de revenir ici chez nous. Et à travers encore votre diplomatie religieuse, aujourd’hui vous avez affiché la commune de Bambilor telle une cité où il y’a beaucoup à faire. Ceux qui sont là ont déjà entrepris beaucoup de choses de ce que nous avons visité et nous encourageons tout le monde pour les efforts consentis pour réaliser tous ces projets et c’est extraordinaire. C’est pourquoi je voudrais féliciter aussi les femmes et les jeunes qui tiennent ces projets. Et nous disons à son excellence M. L’ambassadeur que la moisson est bonne et abondante malgré qu’il y’a encore du travail à faire. C’est pourquoi nous comptons à sur votre collaboration avec la commune pour que notre commune puisse rayonner », a dit Eugène Allela Badji, le représentant de la communauté chrétienne de la Bambilor.

      A signaler que la délégation a visité le Poste de santé de Bambilor, les deux centres de transformation de fruits et légumes, la maison des jeunes de Bambilor, la maison de justice de Bambilor et le marché de Bambilor.

      Aly Saleh

      Résultats globaux du baccalauréat général 2024 : 23,40% admis au premier tour

      Les résultats du premier tour du Baccalauréat général 2024 montrent une légère amélioration par rapport à l’année précédente. Selon le Directeur de l’Office du Baccalauréat, Pr. Cheikh Ahmadou Bamba Gueye, le taux de réussite cette année est de 23,40%, avec 35.492 candidats admis d’emblée, contre 22,13% en 2023 et 24,05% en 2022.

      Candidats admis au premier tour: 35.492 (23,40%)
      Candidats autorisés à subir les épreuves du second groupe: 49.025 (32,33%)
      Comparaison avec 2023: 33,81%
      Comparaison avec 2022: 33,58%

      Pr. Gueye a également précisé que 8.784 candidats ont été admis avec mention. La répartition des mentions est la suivante :

      Mention « Très bien »: 156 (contre 126 en 2023)
      Mention « Bien »: 1.483 (contre 1.132 en 2023)
      Mention « Assez bien »: 7.145 (contre 5.217 en 2023)

      Les épreuves du second groupe ont démarré ce matin, donnant une chance supplémentaire aux candidats autorisés à participer.

      557 Commerçants interpellés à Dakar pour non-application des nouveaux prix des denrées alimentaires

      La direction du commerce intérieur (DCI) a annoncé l’interpellation de 557 commerçants dans la région de Dakar pour violation de l’arrêté ministériel fixant les nouveaux prix des denrées de consommation courante. En outre, des amendes totalisant 13.210.000 francs CFA ont été encaissées auprès des contrevenants.

      Selon Ahmadou Bamba Ndao, directeur du commerce intérieur, les commerçants ont été interpellés lors d’un contrôle effectué du mercredi 26 juin au samedi 6 juillet par les agents de la DCI sur 2.838 lieux de vente dans la région de Dakar. « Cinq cent cinquante-sept commerçants ont été convoqués pour infraction à la législation économique », a déclaré Ndao.

      Certains contrevenants ont payé des amendes d’un montant global de 13.200.000 francs CFA. Ndao a précisé que la direction du commerce intérieur va demander aux juridictions de mener des poursuites judiciaires contre d’autres commerçants. « À défaut d’un règlement administratif entre la DCI et les contrevenants, une action pénale sera menée », a-t-il ajouté.

      Ahmadou Bamba Ndao espère que les commerçants appliqueront davantage les nouveaux prix des denrées alimentaires de consommation courante et du ciment. « On peut s’attendre à d’autres réductions de prix », a-t-il affirmé, rappelant qu’une campagne d’information a été menée par la DCI.

      Un arrêté publié lundi 24 juillet par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, fixe les prix plafond de l’huile de palme raffinée, du riz brisé ordinaire, du sucre cristallisé, de la farine de blé, du pain et du ciment dans la région de Dakar.

      • Le bidon de 20 litres d’huile de palme est vendu à 18.500 francs CFA à l’usine ou à l’importation, 18.750 francs CFA en gros, 19.000 francs CFA en demi-gros, et 1.000 francs CFA le litre au détail.
      • La tonne de riz brisé ordinaire coûte 375.000 francs CFA à l’usine ou à l’importation, 379.000 en gros, 385.000 en demi-gros, et 410 francs CFA le kilo au détail.
      • La tonne de sucre cristallisé coûte 558.000 francs CFA à l’usine de Richard-Toll, 566.000 francs CFA à l’importation, 571.000 en gros, 577.000 en demi-gros, et 600 francs CFA le kilo au détail.
      • Le sac de 50 kilos de farine boulangère de blé type 55 coûte 15.200 francs CFA, 15.700 francs CFA pour la farine boulangère améliorée.
      • La baguette de pain de 60 grammes coûte 50 francs CFA, celle de 115 grammes 100 francs CFA, celle de 190 grammes 150 francs CFA, et celle de 230 grammes 200 francs CFA.
      • La tonne de ciment à l’usine coûte 65.000 francs CFA, 71.000 francs CFA chez les distributeurs, et le sac de 50 kilos coûte 3.550 francs CFA au détail.

      En dehors de la région de Dakar, tous les prix ci-dessus peuvent être augmentés en raison des frais de transport et fixés à des montants déterminés par les conseils régionaux de la consommation.

      Les commerçants doivent publier les prix de manière visible et lisible par tout moyen approprié, notamment le marquage, l’étiquetage et l’affichage. Les infractions à ces dispositions sont passibles des sanctions prévues par la législation en vigueur, a prévenu Serigne Guèye Diop.

      Communiqué du conseil des ministres du Mercredi 10 Juillet 2024

      Le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 10 juillet 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

      A l’entame de sa communication, le Président de la République a présenté ses meilleurs vœux de santé, de paix et de bonheur à la Oummah Islamique au seuil du nouvel an musulman 1446. Il a saisi cette occasion pour demander au Gouvernement de prendre toutes les mesures requises pour assurer le bon déroulement des évènements religieux à savoir le Grand Magal de Touba, le Maouloud et l’Assomption qui se tiendront dans les prochaines semaines au Sénégal.

      Revenant sur les recommandations des Assises de la justice et des réformes urgentes de ce secteur, le Chef de l’Etat a marqué son accord de principe sur les recommandations consensuelles des Assises de la justice consignées dans le rapport. Il a félicité le Gouvernement, le Ministre de la Justice notamment, les membres de son Cabinet, le facilitateur, les membres du Bureau et le Comité scientifique des Assises, ainsi que toutes les parties prenantes pour leurs contributions remarquables ayant permis l’élaboration et la mise à disposition d’un rapport public de qualité.                          

      Le Président de la République a salué l’esprit participatif et inclusif de l’exercice, soutenu en cela par l’activation de la plateforme JUBBANTI. Cette innovation notable dans la communication de l’Etat consacre la digitalisation de la participation citoyenne à l’action publique mais également le pragmatisme dans le déploiement du PROJET de transformation systémique du Sénégal. Ce qui s’inscrit dans l’engagement primordial à asseoir un Etat de droit, une République exemplaire et une Nation solidaire à travers des institutions fortes et une justice crédible qui agrée le Peuple sénégalais au nom duquel elle est rendue.

      Le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre, au Ministre de la Justice et aux ministres concernés, de lui proposer un calendrier de mise en œuvre des réformes du secteur de la justice en droite ligne du programme législatif du Gouvernement. Cet agenda législatif doit viser notamment la révision de la Constitution et des Codes spécifiques.                          

      Le Président de la République a demandé l’évaluation, sous l’égide du Ministre des Finances et du Budget, des coûts et impacts financiers des réformes proposées en vue d’apprécier l’opportunité de leur priorisation dans la programmation budgétaire. Il a informé le Conseil de sa disponibilité à recevoir encore toute contribution ou proposition pertinente relative à la réforme du Conseil supérieur de la Magistrature concernant notamment l’élargissement de ses membres aux acteurs n’appartenant pas au corps des magistrats et la problématique de la présence dans l’instance du Président de la République et du Ministre de la Justice.  

      Le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre de la Justice de faire une communication mensuelle en Conseil des Ministres sur l’état de mise en œuvre des recommandations et décisions issues des Assises de la justice et de tenir compte, dans cet exercice à leur conformité avec les valeurs de notre société, notre culture et nos croyances.

      Au chapitre de la gestion durable de l’assainissement des Communes du Sénégal, le Chef de l’Etat a fait remarquer que l’urbanisation croissante du Sénégal et les difficultés d’aménagement de nos Communes ont accéléré le phénomène des inondations et augmenté les besoins en infrastructures d’assainissement. Il a demandé au Premier Ministre et au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement d’intensifier, avec la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers et l’ensemble des services de l’Etat mobilisés, le déploiement efficace des dispositifs de prévention et de gestion des inondations dans les localités touchées. Il a souligné, en outre, la nécessité de mobiliser, en mode alerte, les mécanismes publics de solidarité nationale pour assister les populations sinistrées en relation avec les autorités administratives.

      Le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’évaluer les actions de lutte contre les inondations déroulées dans cette dernière décennie pour ensuite engager une réorientation de la stratégie nationale d’assainissement en cohérence avec le renouveau des politiques en matière d’aménagement du territoire, d’urbanisme et d’habitat. Il a, à ce titre, invité le Premier Ministre à procéder à l’actualisation et à la généralisation des Plans directeurs d’Assainissement (PDA) et de lui proposer un nouveau Programme intégré de Développement de l’Assainissement (PIDA).                     

      Le Chef de l’Etat est revenu sur l’ancrage social du concept d’engagement citoyen « Setal Sunu Réew ». Il a félicité le Premier Ministre, le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, les membres du Gouvernement, les Autorités administratives, les Maires, les services de l’Etat, les acteurs privés, les jeunes, les femmes et les forces vives de la Nation en action, pour le succès de la seconde édition de la Journée de mobilisation nationale « Setal
      Sunu Réew » qui s’est déroulée le samedi 06 juillet. Il a, dans le même sillage, demandé au Gouvernement de veiller à la bonne préparation de la 3ème édition qui sera consacrée à la thématique de la Reforestation dans le cadre de la Journée nationale de l’arbre. Celle-ci sera exceptionnellement célébrée les samedi 03 et dimanche 04 août 2024.

      Au titre de son agenda diplomatique, le Président de la République a informé le Conseil de sa participation, le 07 juillet 2024 à Abuja, au 65ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO. 

      Dans sa communication, le Premier Ministre a fait part des visites qu’il a effectuées à Touba et à Tivaoune auprès du Khalife général des Mourides et du Khalife général des Tidianes. Il a saisi l’occasion de ces visites pour entretenir les Khalifes généraux de l’ambition de transformation systémique du Sénégal avec les principes de JUB, JUBAL et JUBBANTI.


      Le Premier Ministre s’est ensuite félicité de l’acquittement par le Président de la République lui-même et l’ensemble du Gouvernement de leurs obligations de déclaration de patrimoine, respectivement au Conseil Constitutionnel et à l’OFNAC, dans les délais impartis, à savoir trois (3) mois après la prise de fonction. Il a demandé aux Ministres de veiller au respect scrupuleux de cette exigence, par les responsables assujettis, placés sous leur tutelle.

       Évoquant le succès des journées de mobilisation citoyenne, le Premier Ministre a recommandé que cette activité puisse se muer en un Programme national de promotion de la citoyenneté et de l’Economie sociale et urbaine. Cette évolution permettrait d’ancrer l’esprit de volontariat et de responsabilité effective dans la gestion de la salubrité publique, aux fins de favoriser l’insertion socioprofessionnelle des jeunes. 

      Revenant sur les enseignements de sa participation à la journée « Setal Sunu Réew » du 6 juillet 2024 à Saint-Louis pour y représenter le Chef de l’Etat, le Premier Ministre a déploré les retards relevés dans l’exécution des chantiers d’assainissement, de gestion des inondations et de lutte contre l’érosion côtière, notamment des différents projets et programmes. Ces constats rendent urgente l’élaboration d’un état des lieux complet de ces projets et programmes. 
      Le Premier Ministre a également insisté, à la suite du Chef de l’Etat, sur l’importance capitale attachée à la gestion préventive des inondations, en engageant le Ministre des Finances et du Budget à accorder une priorité absolue, dans les arbitrages budgétaires, à la prise en charge des dépenses y afférentes. 

      Enfin, le Premier Ministre a informé le Conseil de la mise en place, sur instruction de Monsieur le Président de la République, par arrêté en date du 3 juillet 2024, d’un Comité d’examen des contrats conclus dans les secteurs stratégiques. Le Comité a pour mission principale d’analyser, dans les contrats susvisés, la présence centrale de l’intérêt national ainsi que ses mécanismes de sauvegarde en vue d’assurer, le cas échéant, les objectifs d’équilibre requis. 

      AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

      •       Le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a rendu compte du déroulement de l’édition 2024 du Pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam ;
      •       Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le point sur la journée nationale « Setal Sunu Réew » et sur les inondations ;
      •       Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait le point sur « les vacances agricoles ».

      Disparition de Fulbert Sambou et de Didier Badji : Les proches réclament l’audition d’Ismaïla Madior Fall

      La récente déclaration de l’ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, concernant le décès de Fulbert Sambou et la disparition de Didier Badji, a ravivé le débat autour de cette affaire. Selon Fall, le dossier des deux sous-officiers des forces sénégalaises de sécurité serait « inclus, en principe, dans la loi d’amnistie » de l’ancien régime.

      Cette déclaration a provoqué une réaction immédiate des ressortissants des îles Bliss Kassa (Haère, Hitou, Niomoune, Diogué, Backassouk). Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 9 juillet, les proches des disparus ont exprimé leur désir de voir toute la lumière faite sur cette affaire.

      « Nous espérons que ces nouvelles autorités pourront nous éclairer sur ce qui s’est passé. Nous voulons savoir ce qui a coûté la vie à nos frères, car nous avons confié à l’État du Sénégal des enfants qui étaient en service », a déclaré Alain Diédhiou, secrétaire aux relations avec les organisations de droits de l’homme et les associations de masse du Comité de gestion des ressortissants des îles Bliss Kassa de la Casamance.

      Me Amadou Diallo d’Amnesty International a également pris la parole pour exiger que l’ancien ministre Ismaïla Madior Fall soit entendu par la justice. « Nous espérons que la justice prendra toutes les dispositions nécessaires pour qu’au moins Ismaïla Madior Fall soit entendu et qu’il se rende disponible pour cela. Il le doit aux Sénégalais. On ne peut pas déclarer publiquement que le cas de Didier Badji et de Fulbert Sambou est couvert par la loi d’amnistie, puis revenir le lendemain pour affirmer le contraire. Cela montre que M. Ismaïla Madior Fall sait quelque chose sur cette affaire », a affirmé Me Diallo.

      Pour rappel, Fulbert Sambou et Didier Badji ont été portés disparus le 18 novembre 2022. Officiellement, il s’agirait d’une partie de pêche ayant mal tourné. Sur les rochers du Cap Manuel, les enquêteurs ont retrouvé un filet, des crevettes destinées à servir d’appâts, des chaussures et deux téléphones qui ont permis de localiser leur dernière position.

      Dans un communiqué de presse daté du 29 novembre 2022, le procureur de la République avait annoncé la découverte du corps sans vie du sergent Fulbert Sambou de la Direction du renseignement militaire. Ce dernier a été enterré sans autopsie, tandis que Didier Badji reste introuvable.

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