Le départ du pouvoir de l’ancien président du Sénégal, Macky Sall, soulève une fois de plus la question des indemnités accordées aux anciens chefs d’État, suscitant des débats et des interrogations sur le coût pour le contribuable sénégalais.
En effet, dès son accession à la présidence en 2012, Macky Sall avait émis un décret attribuant un traitement spécifique aux anciens présidents, bien que cela ne soit pas requis par la Constitution. Ce décret prévoit notamment un traitement mensuel de 5 millions de francs CFA, une assurance maladie pour le président et son conjoint, ainsi que divers autres avantages tels que des véhicules, un logement et du mobilier d’ameublement.
De plus, l’État s’engage à prendre en charge les frais de déplacement en avion de l’ancien président et de son conjoint à hauteur de 40 millions de francs CFA par an. Ceux qui choisissent de vivre à l’étranger peuvent également bénéficier des services de quatre collaborateurs rémunérés selon les conditions des postes diplomatiques et consulaires du Sénégal.
En tenant compte de ces allocations, Macky Sall, qui a décidé de résider à l’étranger comme ses prédécesseurs, coûtera au contribuable sénégalais plus de 100 millions de francs CFA par an, sans compter les salaires et avantages des personnels mis à sa disposition.
Cependant, cette décision a été contestée par certains, dont Mandiaye Gaye, qui a appelé à l’abrogation du décret présidentiel. Selon lui, cette mesure constitue un excès de pouvoir et un privilège excessif accordé aux anciens présidents. Malgré ces objections, le décret est toujours en vigueur, ce qui signifie que Macky Sall continuera de bénéficier de ces avantages à moins que les nouvelles autorités ne décident de le révoquer.
Cette situation soulève des questions sur la responsabilité fiscale et l’utilisation des ressources publiques, tout en mettant en lumière le besoin éventuel de réformes dans la gestion des allocations accordées aux anciens dirigeants.