Prix Zayed 2025 : Macky Sall dénonce les inégalités dans la gouvernance mondiale

L’ancien président du Sénégal, Macky Sall, a pris part ce lundi 3 février 2025 à un panel organisé à Abu Dhabi en marge de la remise du Prix Zayed sur la fraternité humaine. Lors de son intervention, il a dénoncé les « iniquités et injustices » qui marquent la gouvernance politique, économique et financière mondiale, soulignant leur impact négatif sur les pays en développement.

Dans son discours, Macky Sall a mis en avant les défis auxquels sont confrontées les nations du Sud, notamment en raison d’un système de gouvernance internationale qui, selon lui, perpétue les inégalités et freine leur développement. Il a insisté sur la nécessité d’une réforme plus équitable des instances mondiales afin de garantir une meilleure inclusion des pays africains et émergents dans les décisions qui affectent la planète entière.

Le Prix Zayed, qui récompense les initiatives favorisant la fraternité humaine et le dialogue interculturel, a désigné trois lauréats pour son édition 2025. La Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, a été distinguée pour son engagement en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique. Le jeune inventeur américain Heman Bekele a été récompensé pour ses avancées dans la prévention du cancer, tandis que l’ONG World Central Kitchen a été saluée pour son action humanitaire auprès des populations de Gaza.

La cérémonie de remise du prix se tiendra ce mardi 4 février 2025 à Abu Dhabi, à l’occasion de la Journée internationale de la fraternité humaine, une date instaurée par les Nations unies pour célébrer la solidarité et la coexistence pacifique entre les peuples. Inspiré par la déclaration conjointe signée en 2019 par le Pape François et le grand imam Ahmed el-Tayyeb, le Prix Zayed met chaque année à l’honneur des acteurs engagés dans la promotion du dialogue et de la justice sociale à l’échelle mondiale.

L’intervention de Macky Sall s’inscrit dans un contexte où plusieurs voix africaines appellent à une refonte des règles de la gouvernance mondiale, notamment en matière de financement du développement et de représentation dans les institutions internationales. Son plaidoyer rejoint celui de nombreux dirigeants du Sud qui demandent une plus grande prise en compte des réalités des pays en développement dans la gestion des enjeux globaux.

Bassirou Diomaye Faye face aux attentes des Sénégalais : Réduire la vie chère et lutter contre les inégalités salariales

Depuis son accession à la présidence il y a un peu plus d’un mois, Bassirou Diomaye Faye a été accueilli comme la « solution » à la vie chère qui sévit au Sénégal. Il a promis un plan de lutte pour réduire les prix des denrées de première nécessité d’ici le 15 mai, et cette échéance est attendue avec impatience tant par les centrales syndicales que par les citoyens sénégalais.

Bien conscient des défis à relever, le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), Mody Guiro, exprime l’espoir que les prix connaîtront une baisse significative. Il souligne que les salaires n’ont pas suivi la même trajectoire que l’inflation, ce qui rend la situation encore plus difficile pour les travailleurs. Bien que reconnaissant que toutes les questions ne pourront pas être résolues du jour au lendemain, il insiste sur la nécessité d’actions concrètes pour atténuer l’impact de la vie chère.

De son côté, Amidou Diediou, secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal, met l’accent sur la résolution des inégalités de salaire, notamment dans le secteur de l’éducation. Il rappelle que les syndicats avaient déjà soulevé cette question en 2018, soulignant le niveau d’injustice qui persiste. Pour lui, il est impératif que les ressources de l’État, même limitées, soient redistribuées de manière équitable pour corriger ces disparités.

Que ce soit sur le front de la rémunération, le coût de la vie, la politique monétaire ou les nominations, Bassirou Diomaye Faye et son équipe sont confrontés à d’importants défis. Les attentes sont grandes, et les Sénégalais attendent des actions concrètes pour améliorer leurs conditions de vie et réduire les inégalités sociales.

Accès à la terre à Kaolack : Une plateforme veut corriger les inégalités

La Plateforme régionale de dialogue sur la gouvernance des ressources naturelles et foncières à Kaolack vise à contribuer de manière significative à la correction des inégalités liées à l’accès à la terre dans la région, selon Absa Diakhaté, responsable de l’Association pour la promotion de la femme sénégalaise (APROFES).

Absa Dia : lors d’un atelier de deux jours sur la définition et la validation des activités de la plateforme pour l’exercice 2024, elle a souligné que résoudre les problèmes liés aux questions foncières est essentiel pour parvenir à un développement durable dans la paix.

Absa Diakhaté a plaidé en faveur de conditions plus favorables permettant aux femmes d’accéder à la terre, soulignant que cela contribuerait à lutter contre l’insécurité alimentaire et à atteindre une souveraineté alimentaire durable et endogène.

Elle a rappelé les efforts de l’APROFES en faveur de l’accès des femmes à la terre, mentionnant un exemple à Keur Socé, où quarante groupements de femmes ont obtenu un hectare chacun pour leurs activités de maraîchage. Cependant, elle a souligné que davantage d’organisations de femmes de la région ont besoin d’un accès accru à la terre pour contribuer au développement du pays. Elle a encouragé les femmes à prendre des initiatives et à continuer de faire des demandes pour accéder à la terre.

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