La bande de Gaza est devenue «inhabitable», constate la Cnuced

Un centre-ville ravagé, des tirs près des hôpitaux et une population en fuite vers Rafah, à la frontière de l’Égypte. Khan Younès est encore le théâtre, ce mercredi 31 janvier, de combats acharnés sur fond d’appels répétés de l’ONU à maintenir l’aide à Gaza via son agence pour les réfugiés palestiniens en pleine tourmente, l’Unrwa.

Ce qu’il faut retenir

■ La ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, est bombardée sans relâche depuis des semaines. Les hôpitaux du territoire ravagé, sous pression, sont au centre des préoccupations. Israël poursuit également ses raids meurtriers en Cisjordanie occupée. 

■ Parallèlement, les chefs de plusieurs organisations de l’ONU ont alerté mercredi que la suspension par plusieurs pays de leurs financements à l’Unrwa, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, aura des « conséquences catastrophiques » pour la bande de Gaza.

■ Après bientôt quatre mois de guerre, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, a affirmé mardi que son mouvement avait reçu une proposition de trêve avec Israël, résultat d’une réunion à Paris entre le directeur de la CIA, William Burns, et des responsables égyptiens, israéliens et qatariens.

■ Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, mardi 30 janvier, 26 900 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre dernier. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre 66 000 blessés.

21h30 : « Le monde peut-il se permettre de laisser une crise humanitaire pareille durer des décennies ? »


Près de 27 000 morts et 1,7 million de déplacés sans eau, sans nourriture, sans électricité et sans médicaments. Le bilan humain et humanitaire de la guerre à Gaza est connu. Le bilan économique un peu moins. D’après la Cnuced, la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement, il faudra des décennies pour remettre l’économie palestinienne sur pied. À condition d’y mettre les moyens et que le conflit cesse rapidement.

Avant la guerre, Gaza, c’étaient 2/3 de la population sous le seuil de pauvreté et un taux de chômage qui frôlait les 50%. Aujourd’hui, les seuls Gazaouis qui travaillent encore, ce sont les médecins et le personnel des agences comme l’Urnwa. Et souvent, ils ne sont pas payés. Plus rien ne marche, plus rien ne se vend, explique Rami al-Azzeh, économiste à la Cnuced, qui a publié ce mercredi un rapport (voir à 17h30), interrogé par notre correspondant à Genève, Jérémy Lanche.

« En trois mois de guerre, constate-t-il, les dégâts pour le PIB par habitant à Gaza sont équivalents à ceux provoqués par 16 ans de blocus et les six opérations militaires précédentes. Tout ça cumulé, la situation économique est la pire jamais vue depuis 1967. »

Le statu quo n’est pas une option. Si la guerre cessait demain, et que l’économie repartait sur les mêmes bases qu’avant le conflit, il faudrait attendre 2092 pour voir le PIB de Gaza revenir à son niveau de 2022, selon les données de la Cnuced. « Il faut que la guerre cesse maintenant, plaide M. al-Azzeh. La communauté internationale doit financer la reconstruction jusqu’à ce que l’économie palestinienne soit capable de tenir toute seule. Le blocus doit être levé. Parce que la question, c’est : le monde peut-il se permettre de laisser une crise humanitaire pareille durer pendant des décennies ? »

Mais il y a une autre question : comment reconstruire Gaza avec le Hamas ? Le rapport explique que pour être viable, l’économie de l’enclave doit pouvoir compter sur un port de commerce, un aéroport et l’exploitation offshore de gaz et de pétrole. Inimaginable avec le mouvement islamiste toujours au pouvoir à Gaza.

21h25 : L’hôpital al-Amal de Khan Younès a accueilli « sept martyrs » ce mercredi, « dont un employé du PRCS » (Croissant-Rouge)

21h00 : Benyamin Netanyahu et son gouvernement de plus en plus contestés en Israël


Dans la rue, chaque samedi, et tous les jours devant la résidence de M. Netanyahu à Césarée, les « anti-Bibi » se font entendre en Israël. Certains appellent même à l’organisation de nouvelles élections. En plus de cela, les désaccords au sein de la coalition israélienne se font sentir. Près de quatre mois après les évènements du 7-Octobre, la société israélienne apparait plus que jamais divisée politiquement.

Doit-on pour autant s’attendre à des changements politiques internes en Israël ? Difficile à dire, selon notre envoyée spéciale à Jérusalem, Alice Froussard.

Mais ce qui est certain, c’est que le soutien de l’opinion publique au Premier ministre israélien ne cesse de baisser au fur et à mesure que la guerre s’enlise. De nouveaux sondages d’opinion montrent que seulement 23% des Israéliens interrogés souhaitent qu’il reste au pouvoir, tandis que 41% aimeraient que Benny Gantz prenne sa place.

Surtout, la coalition de Benyamin Netanyahu pourrait ne pas survivre en l’état s’il y avait un nouvel accord de cessez-le-feu. Car toute proposition sérieuse exigera des concessions importantes de la part d’Israël, à savoir la libération de milliers de prisonniers palestiniens dit « de sécurité » et une trêve d’un mois et demi en échange de 35 otages Israéliens.

Or, le Premier ministre semble ne pas vouloir s’engager tout de suite dans cette voie, et ses alliés d’extrême droite en profitent. Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité nationale, a déjà fait savoir son opposition à un accord s’il y avait trop de concessions, et a menacé de faire tomber le gouvernement.

De l’autre côté, les familles d’otages perdent patience et un nouvel échec des négociations, c’est prendre le risque, pour Benyamin Netanyahu, de voir partir les autres membres de sa coalition.

20h50 : Ismaël Haniyeh serait prêt à accepter un accord si des garanties pour un cessez-le-feu permanent sont là

Le Hamas acceptera un accord avec Israël sur la libération des otages qu’il retient, si des garanties pour un cessez-le-feu prolongé sont fournies, selon des sources politiques au sein de l’irganisation interrogées par Haaretz. Le chef du bureau politique du groupe palestinien, Ismaël Haniyeh, serait enclin à en acepter les grandes lignes si ses interlocuteurs lui fournissent des garanties pour un cessez-le-feu global.

20h45 : « Ce qui se passe à Gaza est une cicatrice sur notre conscience commune » (chef de la diplomatie de l’UE)

20h40 : Les États-Unis affirment avoir frappé un site de lancement de missile au Yémen avant qu’il n’entre en action

Selon le commandement central de l’armée américaine dans la région (Centcom), il constituait une « menace imminente » pour les avions américains.

20h20 : « L’Unrwa est totalement infiltrée par le Hamas », accable Benyamin Netanyahu à l’adresse de l’ONU

Le Premier ministre israélien a reçu ce mercredi à Jérusalem des ambassadeurs de l’ONU. « L’Unrwa est totalement infiltrée par le Hamas » et « nous avons besoin d’autres agences des Nations unies et d’autres organisations humanitaires » à sa place, a-t-il martelé. L’Office « a été au service du Hamas, dans ses écoles et de nombreuses autres choses », accuse le chef du gouvernement. « Je le dis avec grand regret, car nous espérions qu’il y aurait un organisme objectif et constructif pour fournir de l’aide. Nous avons besoin d’un tel organisme aujourd’hui à Gaza, mais l’Unrwa n’est pas cette instance », conclut-il.

18h55 : Le mouvement Résistance islamique en Irak à l’origine de l’attaque à la frontière jordanienne selon Kirby

Le porte-parole du conseil américain de sécurité nationale, John Kirby, déclare que les services de renseignement de son pays « sont confiants » dans le fait que l’attaque de dimanche, qui a tué trois soldats américains à la frontère entre la Jordanie, la Syrie et l’Irak, « a été réalisée par un regroupement nommée Résistance islamique en Irak ». Cette nébuleuse de combattants issus des groupes armés pro-Iran « contient notamment », précise-t-il, les Brigades du Hezbollah, un influent groupe armé qui a annoncé hier une pause dans ses opérations contre les Américains.

18h50 : Le conseiller américain à la sécurité nationale et le ministre israélien des Affaires stratégiques se sont rencontrés

Comme annoncé plus tôt, l’Israélien Ron Dermer a rencontré ce mercredi le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan, à la Maison Blanche. « Ils ont discuté de la situation sur le terrain à Gaza, des possibilités d’accroître le flux d’aide humanitaire et des efforts collectifs pour libérer tous les otages et les ramener chez eux avec leurs familles », selon le porte-parole du conseil de sécurité nationale américain, John Kirby.

18h45 : Devant le Conseil de sécurité, le représentant palestinien rappelle qu’un cessez-le-feu est nécessaire

Pour que la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) soit appliquée, a rappelé l’envoyé de l’Autorité palestinienne Riyad Mansour dans son discours à l’ONU, « il doit y avoir un cessez-le-feu à Gaza ». « Bien que la charge incombe à Israël de mettre en œuvre les six mesures provisoires, vous n’assumez pas votre responsabilité en adoptant une résolution appelant à un cessez-le-feu, pour permettre la mise en œuvre du travail et des mesures provisoires ordonnés », a-t-il lancé aux membres du Conseil de sécurité des Nations unies. « Quand allez-vous agir en conséquence si vous êtes vraiment sérieux dans le respect de vos obligations d’honorer la décision du tribunal ? », demande-t-il. « Cela nécessite un cessez-le-feu », insiste-t-il.

Dès le premier jour, nous avons dit que cela ne pouvait s’accomplir qu’avec un cessez-le-feu et nous ne cessons de le répéter.

18h20 : Les États-Unis réitèrent leur opposition « à toute réduction de la taille du territoire de Gaza »

Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a déclaré ce mercredi que son pays était « opposé à toute réduction de la taille du territoire de Gaza » et certifie que les responsables israéliens ont dit à Washington « qu’ils n’avaient pas l’intention d’occuper Gaza ou d’y laisser des forces ». M. Miller ajoute que l’administration Biden « poursuit activement la création d’un État palestinien indépendant avec de réelles garanties de sécurité pour Israël ».

18h15 : Les personnels de l’Unrwa contraints de fuir la ville de Khan Younès, dans le sud de Gaza

L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, qualifiée ce jour de « colonne vertébrale de toute la réponse humanitaire à Gaza » par le numéro un de l’ONU, qui exhorte les donateurs à maintenir leurs financements alors qu’elle se trouve depuis vendredi dans la situation la plus délicate de sa longue histoire, accusé de couvrir les activités du Hamas par Israël, affirme que son personnel a dû quitter la ville de Khan Younès, ravagée. « Nous avons perdu un dispensaire, des abris majeurs – des installations qui soutenaient la population de Khan Younès », explique dans une vidéo partagée sur le réseau social X Thomas White, directeur des affaires gazaouie à l’Unrwa.

18h00 : De fortes indications que des progrès sont enregistrés vers un accord pour la libération des otages

Un haut responsable israélien a déclaré à la chaîne NBC qu’il y avait de fortes indications selon lesquelles des progrès vers un accord pour la libération des otages sont actuellement enregistrés (voir également à 17h10).

17h55 : Israël a perdu un officier dans le nord de la bande de Gaza

Il s’agit du commandant Yitzhar Hofman, 36 ans, major réserviste, de l’unité commando d’élite Shaldag de l’armée, qui ajoute que sa mort porte à 224 le nombre de ses soldats tués depuis le début de l’offensive terrestre à Gaza (voir des photos prises dans le nord de l’enclave à 16h25).

17h45 : Fin de non recevoir du Likoud à la proposition d’alliance du chef de l’opposition israélienne Yair Lapid

Ce dernier proposait de rejoindre la coalition gouvernementale pour y remplacer l’extrême droite. « Lapid fait pression pour une fin immédiate de la guerre, sans une victoire complète – nous n’accepterons pas », lui répond le parti de M. Netanyahu, selon Haaretz.

17h40 : L’ambassadeur d’Israël à Stockholm, en Suède, confirme une « tentative d’attaque »

L’ambassadeur Ziv Kulman explique sur le réseau social X que l’enceinte diplomatique israélienne à Stockholm, ainsi que ses employés, a fait l’objet ce mercredi d’une « tentative d’attaque ». « Nous remercions les autorités suédoises pour leur réponse rapide. Nous ne nous laisserons pas intimider par la terreur », écrit-il (voir aussi à 15h20).

17h30 : Après quatre mois de guerre à Gaza, l’enclave est désormais « inhabitable », constate la Cnuced

Sur le plan purement financier, il faudra des dizaines de milliards de dollars pour rendre la bande de Gaza à nouveau viable, selon un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, la Cnuced, dont les chercheurs ont dressé l’ampleur des dégâts sur la base d’images satellite à haute résolution. Le rapport a été arrêté à fin novembre, un peu moins de deux mois après l’éclatement du conflit entre l’armée israélienne et le Hamas. Depuis, les données indiquent que les destructions ont plus que doublé, rapporte un auteurs du rapport, Rami Alazzeh. Après quatre mois de guerre, mais également 17 ans de blocus et des opérations militaires répétées dès bien avant le 7-Octobre, « Gaza est actuellement inhabitable », confie ce dernier à l’Agence France-Presse. « Même avec la fin de l’opération militaire et le récent taux de croissance moyen de 0,4% à Gaza, il faudrait attendre 2092 pour rétablir les niveaux de PIB de 2022 », écrit la Cnuced.

17h10 : Netanyahu tente de rassurer les familles d’otages et insiste sur la discrétion nécessaire à ses efforts

Le Premier ministre israélien a assuré aux familles des personnes détenues dans la bande de Gaza depuis début octobre, qu’il y avait un « réel effort » de son gouvernement pour les ramener à la maison, sans donner plus de précisions sur la méthode, et alors qu’il a déclaré mardi qu’il n’accepterait aucun accord qui incluerait de libérer des milliers de « terroristes ». « Nous faisons tous les efforts possibles », a déclaré M. Netanyahu lors de la réunion, selon un communiqué de son bureau. Mais « plus cet effort est public, précise-t-il, plus il s’éloigne et plus cet effort est discret, plus il a de chances d’aboutir ».

17h00 : Les Nations unies dressent un constat accablant de la situation dans la bande de Gaza

Martin Griffiths, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, a rendu compte ce mercredi devant le Conseil de sécurité de la situation à Gaza, lors d’une réunion convoquée par l’Algérie. Quatorze des 36 hôpitaux de Gaza sont fonctionnels, dit-il, et seulement partiellement. Ils sont confrontés à de graves pénuries de personnel et de fournitures. Des patients sérieusement blessés, ou malades, ne peuvent plus être soignés à Gaza et doivent être évacués rapidement. M. Griffiths constate que de violents combats se sont poursuivis à proximité des hôpitaux Nasser et al-Amal de Khan Younès, et que les affrontements intenses dans la ville continuent de pousser des milliers de personnes vers Rafah, où déjà plus de la moitié des 2,2 millions d’habitants de Gaza tentent de trouver refuge dans une situation parfaitement délétère. Selon lui, plus de 60% des logements seraient détruits ou endommagés dans toute l’enclave. Ses services estiment que 75% de la population gazaouie a été déplacée. Le secrétaire adjoint rappelle que les fortes pluies inondent les camps de fortune, obligeant les enfants, les parents et les personnes âgées à dormir dans la boue. L’eau potable devient de plus en plus inaccessible, les maladies évitables se développent et continueront à se propager, prévient le dirigeant onusien. Elles deviendront même, prédit-il, la principale cause de mortalité chez les Palestiniens de Gaza si ce n’est déjà le cas. M. Griffith précise par ailleurs que cette situation catastrophique se répercute de manière croissante sur les États limitrophes, en raison des déplacements massifs de Palestiniens vers d’autres pays. « Je tiens également à souligner que toute personne déplacée de Gaza doit avoir le droit de rentrer volontairement, comme l’exige le droit international », conclut le diplomate britannique.

La capacité de la communauté humanitaire à apporter des secours à la population de Gaza reste tout à fait insuffisante, et dire qu’elle est tout à fait insuffisante est tout à fait inadéquat. C’est bien plus difficile que ça (…) Nous continuons d’être confrontés au problème du refus par Israël de laisser entrer des éléments indispensables à Gaza, pour des raisons qui, du moins pour nous, sont floues et incohérentes.

16h45 : Entretien téléphonique entre les ministres des Affaires étrangères d’Iran et d’Arabie saoudite

Le Saoudien Faisal bin Farhan al-Saud s’est entretenu par téléphone avec son homologue iranien Hossein Amirabdollahian, selon ses services. Ils ont discuté « des derniers développements de la situation dans la bande de Gaza et de leurs répercussions sécuritaires et humanitaires », selon Riyad.

16h40 : Situation toujours très tendue entre le Hezbollah et l’armée israélienne à la frontière

Le groupe libanais dit avoir frappé trois sites militaires israéliens près de la frontière sud du Liban. Dans un communiqué, le Hezbollah assure que ses attaques ont touché des bâtiments abritant des soldats israéliens, sans plus de détails sur leur emplacement. Selon Al Jazeera, cela se passe à Kfar Kila. Plus tôt ce mercredi, des attaques israéliennes ont eu lieu en plusieurs points du territoire libanais.

16h35 : Le Trésor américain sanctionne des entités et un individu pour « avoir fourni un soutien financier essentiel » à la Force al-Qods des Gardiens de la révolution iranienne et « au réseau financier du Hezbollah »

« L’action d’aujourd’hui souligne notre détermination à empêcher la FQ-CGRI et ses groupes terroristes mandatés d’exploiter le système commercial international pour financer leurs activités déstabilisatrices », a déclaré le sous-secrétaire au Trésor Brian E. Nelson, cité par Al Jazeera. « Les États-Unis restent déterminés à couper ces groupes des sources de revenus qui soutiennent des activités déstabilisatrices dans la région », commente le porte-parole du département d’État, Matthew Miller.

16h25 : Quelques photos des opérations dans lae nord de Gaza, prises ce mercredi depuis le territoire israélien

16h05 : « J’appelle tous les États membres à garantir la continuité du travail de l’Unrwa qui sauve des vies » (Guterres)

Le secrétaire général de l’ONU s’est exprimé ce mercredi, lors d’une réunion au siège de l’organisation à New York. « J’ai rencontré hier des donateurs pour écouter leurs inquiétudes et pour détailler les démarches entreprises pour les régler », a-t-il confié, avant de réaffirmer que l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens est « la colonne vertébrale de toute réponse humanitaire à Gaza ». « J’appelle tous les États membres à garantir la continuité du travail de l’Unrwa qui sauve des vies », implore Antonio Guterres, déplorant que « tout le système humanitaire à Gaza était en train de s’effondrer ».

15h55 : Le chef de la diplomatie américaine va retourner dans la région dès « les prochans jours »

Antony Blinken va retourner prochainement au Moyen-Orient, alors que les médiateurs tentent actuellement de parvenir à une nouvelle trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas. Le secrétaire d’État américain, qui s’est déjà rendu plusieurs fois dans la région depuis le début de la guerre, partira « dans les prochains jours », a déclaré un responsable à l’Agence France-Presse sous couvert d’anonymat, sans préciser quels pays seraient visités.

15h45 : À Gaza, la population « meurt de faim », se désole un haut responsable de l’OMS

« C’est une population qui meurt de faim. C’est une population qui est poussée au bord du gouffre », a déclaré le directeur du programme des urgences sanitaires de l’Organisation mondiale de la santé, Michael Ryan, lors d’une conférence de presse à Genève. Ses propos sont rapportés par l’Agence France-Presse.

15h40 : Selon le ministère de la Santé de Gaza, les hôpitaux de Khan Younis sont désormais à court de nourriture

La situation dans les hôpitaux Nasser et al-Amal de la ville de Khan Younès, épicentre des combats dans la bande de Gaza, est désastreuse et « empire » encore, prévient le ministère dans un communiqué. Elle « menace de mort de nombreux blessés et malades en raison du ciblage et du manque de capacités médicales », poursuit le communiqué, ajoutant que les deux centres hospitaliers sont à court de nourriture. Le ministère lance un appel à la Croix-Rouge et à l’ONU.

15h30 : L’armée de l’air sraélienne a attaqué des bâtiments du Hezbollah dans le sud du Liban

L’armée israélienne rapporte que l’aviation a bombardé des bâtiments militaires du Hezbollah dans la région du village de Rachaf, dans le sud du Liban. En outre, les forces de l’armée ont effectué des tirs d’artillerie sur des cibles du Hezbollah dans la zone des villages d’Aalma ech Chaab et d’Aitaroun. Un missile antichar a aussi été tiré sur la région de Metula, en Israël. Plusieurs lancements avaient été détectés au préalable par Israël depuis le Liban vers la Haute Galilée et la Galilée occidentale. Aucune victime n’a été signalée.

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