Inhumation de Mamadou Badio Camara : la Nation rend hommage à un homme de droit

C’est ce vendredi 11 avril 2025 que le Sénégal dira adieu à Mamadou Badio Camara, président du Conseil constitutionnel, décédé en début de semaine. Une figure majeure de la magistrature s’en va, laissant derrière elle un héritage de rigueur, de discrétion et de fidélité aux valeurs républicaines.

La levée du corps est prévue à 10 heures à l’hôpital principal de Dakar. Elle sera suivie de la prière mortuaire à la mosquée Omarienne, immédiatement après la grande prière du Jumuʿa, avant l’inhumation au cimetière musulman de Pikine.

Magistrat chevronné, Mamadou Badio Camara a marqué plusieurs générations de juristes par sa stature, sa sérénité et sa connaissance approfondie du droit. Nommé à la tête du Conseil constitutionnel, il a veillé sur les équilibres démocratiques les plus sensibles du pays, toujours avec une posture empreinte de sobriété et de responsabilité.

Son parcours, jalonné de hautes fonctions dans l’appareil judiciaire, a été salué aussi bien dans les milieux institutionnels que par ses confrères du barreau. Homme de principes, il incarnait une magistrature au-dessus des clivages politiques, tournée vers l’intérêt supérieur de la Nation.

Au-delà de ses fonctions officielles, Mamadou Badio Camara était reconnu pour son humilité et son refus des projecteurs. Il s’est toujours montré loyal envers l’État, tout en défendant l’indépendance de la justice comme pierre angulaire de la démocratie.

Sa disparition plonge la magistrature et l’ensemble du pays dans une profonde tristesse. Les hommages affluent de toutes parts, saluant la mémoire d’un homme intègre, discret et profondément respecté.

Les condoléances peuvent être présentées au domicile du défunt, situé à la cité Biagui à Yoff.

Un consensus recherché pour l’inhumation de Moustapha Bâ : entre Nioro et Dakar

La dépouille de l’ancien ministre des Finances, Moustapha Bâ, décédé le lundi 4 novembre en France, est attendue à Dakar ce jeudi 7 novembre. Cependant, la question de son lieu d’inhumation reste un sujet de discorde au sein de sa famille. Le choix de l’ultime demeure du défunt oppose sa « grande famille » et sa veuve, chacune privilégiant un lieu symbolique différent.

D’après les informations rapportées par Le Témoin, la « grande famille » de Moustapha Bâ souhaite que l’ancien ministre soit inhumé à Nioro, ville où reposent ses parents décédés, dans un geste de respect envers les traditions familiales. Nioro est en effet un lieu empreint d’histoire et de signification pour le défunt, une terre où il a puisé ses racines et qui a marqué son parcours personnel et professionnel.

Toutefois, la veuve de Moustapha Bâ désire que l’inhumation se fasse à Dakar, la capitale où le couple résidait et où il a construit sa vie. Dakar représente pour elle non seulement le foyer de leur vie commune mais aussi un lieu plus accessible pour la famille proche, les amis et les collègues de Moustapha Bâ qui souhaiteraient lui rendre hommage.

Face à cette divergence, une initiative a été prise pour trouver un terrain d’entente. Une délégation, menée par l’ancien préfet et administrateur civil Saër Maty Bâ, un patriarche de la famille, doit rencontrer la mère de l’épouse de Moustapha Bâ ce mercredi. Cette rencontre vise à ouvrir un dialogue apaisé et à aboutir à un consensus qui respecterait la mémoire du défunt tout en honorant les souhaits des proches.

Cette situation met en lumière l’importance des valeurs familiales et des traditions au Sénégal, pays où la solidarité familiale et le respect des coutumes jouent un rôle prépondérant, même dans les moments de deuil. La décision qui sera prise, quelle qu’elle soit, sera sans doute marquée par le souci de concilier tradition et réalités modernes, à l’image de la vie de Moustapha Bâ lui-même, qui a su incarner la transition entre l’héritage de ses aînés et les défis de son temps.

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