Pape Malick Ndour dénonce une « injustice flagrante » et un « acharnement politique honteux » contre Abdou Nguer et Ismaïla Madior Fall

Dans une déclaration ferme publiée sur ses réseaux sociaux, l’homme politique Pape Malick Ndour est monté au créneau pour dénoncer les récentes décisions judiciaires visant Abdou Nguer et l’ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. Il fustige ce qu’il considère comme une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

« Je suis allé voir Abdou Nguer au commissariat : j’y ai trouvé un homme debout, lucide, digne, dont la résilience force le respect », a témoigné Ndour, visiblement touché par la situation de l’ancien directeur du Coud, placé sous mandat de dépôt. Il dénonce des accusations « grotesques » et « fabriquées », pointant du doigt une tentative d’intimidation politique. « Cela relève d’une injustice flagrante et d’un acharnement politique honteux », s’est-il indigné.

Pape Malick Ndour s’est également exprimé sur le sort d’Ismaïla Madior Fall, assigné à résidence sous bracelet électronique. Il décrit un homme « digne, calme, inébranlable, qui marche la tête haute dans la tempête », ajoutant que cette mesure est « une opération d’humiliation orchestrée, qui trahit une volonté de briser symboliquement un adversaire ».

Face à ce qu’il qualifie de « stratégie d’intimidation et de discrédit », Ndour appelle à la résistance : « Nous tenons bon, nous avançons, et nous ne reculerons pas. Le combat continue avec fermeté, avec conviction, avec dignité et avec honneur. »

Licenciements au Grand Théâtre : 23 ex-employés dénoncent une « injustice flagrante » et saisissent les autorités

Le Grand Théâtre national de Dakar est au cœur d’une vive polémique. Ce mardi 15 avril, vingt-trois anciens agents de l’établissement culturel se sont rassemblés devant l’entrée principale pour dénoncer des licenciements qu’ils jugent « arbitraires » et « injustifiés ». Brandissant des pancartes et scandant des slogans, ces ex-employés disent avoir été « sacrifiés » sur l’autel d’une restructuration dont ils ignorent les critères.

Selon le Collectif des licenciés, dirigé par Abdourahmane Kanté, les lettres de licenciement sont tombées le 1er mars dernier. La direction aurait invoqué des raisons économiques pour justifier cette décision. « Mais comment peut-on parler de crise financière quand, parallèlement, de nouvelles personnes sont recrutées ? », s’insurge M. Kanté, soulignant que le directeur du Grand Théâtre, Serigne Fall Guèye, procède à des embauches sans que les critères soient connus.

La majorité des licenciés comptent entre 5 et 15 ans d’ancienneté. Certains travaillaient dans la technique, d’autres dans l’administration ou encore dans l’accueil du public. Pour ces anciens agents, cette décision brutale a eu des conséquences dramatiques. « Je suis père de famille, j’ai des enfants à nourrir. On nous a jetés dehors sans explication crédible. C’est inhumain », témoigne un ex-employé, visiblement ému.

Le collectif ne s’est pas contenté de protester devant les grilles du Grand Théâtre. Il a adressé des courriers au président de la République Bassirou Diomaye Faye, au Premier ministre Ousmane Sonko, ainsi qu’à plusieurs députés. Dans ces correspondances, ils demandent l’ouverture d’une enquête administrative et la réintégration des agents injustement licenciés.

Par ailleurs, plusieurs syndicats du secteur culturel ont commencé à exprimer leur solidarité, appelant à « une gestion plus humaine » des institutions culturelles publiques.

Jusqu’ici, le directeur du Grand Théâtre, Serigne Fall Guèye, n’a pas réagi officiellement à la polémique. Contactée par la presse, la direction n’a donné aucune suite, laissant les spéculations se multiplier. En interne, certaines sources évoquent une volonté de « renouveler les équipes » dans le cadre d’un nouveau projet managérial, mais sans fournir davantage de détails.

Face à l’absence de réaction, les ex-agents envisagent désormais de porter l’affaire devant les juridictions compétentes. « Nous avons déjà consulté des avocats et nous nous préparons à aller en justice. Ce qui s’est passé est une violation de nos droits », affirme un membre du collectif.

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