Suite à l’élection de Bassirou Diomaye Faye en tant que cinquième président de la République du Sénégal le 24 mars dernier, la société civile du pays se mobilise pour exiger une réforme en profondeur des institutions. Cette nouvelle alternance politique est perçue comme une opportunité cruciale pour remodeler le paysage institutionnel sénégalais afin de renforcer la démocratie et les mécanismes de contrôle.
Les acteurs de la société civile s’accordent sur la nécessité de réduire les pouvoirs présidentiels, une démarche qui vise à rétablir un équilibre des pouvoirs entre les différentes branches du gouvernement. La professeure Penda Mbow, ancienne membre du bureau des Assises nationales, soulève ce point crucial en dénonçant la concentration excessive de pouvoirs entre les mains du président de la République. Pour elle, cette situation a conduit à une dépendance trop importante du parlement vis-à-vis de l’exécutif, compromettant ainsi le principe fondamental de la séparation des pouvoirs.
Penda Mbow plaide en faveur d’une Assemblée nationale plus forte, capable d’exercer pleinement son rôle de contrôle sur l’exécutif et le judiciaire. Elle insiste sur la nécessité d’instaurer un président qui ne soit pas assimilable à un « monarque républicain », mais plutôt un leader soumis à un système de checks and balances efficace.
Cette position exprimée par la société civile reflète un désir profond de renforcer les fondements démocratiques du Sénégal. Les citoyens se montrent de plus en plus conscients de l’importance d’une gouvernance transparente, responsable et équilibrée pour assurer le progrès et le bien-être de la nation.
La demande de réforme institutionnelle de la société civile sénégalaise place désormais une pression supplémentaire sur le nouveau président et les institutions en place. Il est crucial de répondre à ces appels avec sérieux et engagement afin de garantir une transition vers un système politique plus juste et démocratique.
En somme, cette mobilisation de la société civile démontre la vitalité démocratique du Sénégal et l’engagement de ses citoyens en faveur d’un avenir meilleur, où les principes démocratiques et les droits fondamentaux sont respectés et protégés.