Réseaux sociaux : Mame Mactar Guèye annonce la traque des insulteurs, Jamra salue l’action de la cybercriminalité

L’ONG Jamra a réagi ce mardi à la montée inquiétante des insultes et dérives verbales sur les réseaux sociaux. Dans un communiqué ferme, l’organisation dirigée par Mame Mactar Guèye a salué les actions déjà enclenchées par la Division spéciale de la cybercriminalité (DSC), dirigée par le commissaire Djidiack Faye, pour identifier et poursuivre les auteurs de propos injurieux en ligne.

« La traque des insulteurs qui se cachent lâchement sur les réseaux sociaux pour commettre leurs forfaits est lancée », a déclaré Mame Mactar Guèye dans un message adressé à la presse. Il se félicite de la vigilance des services de sécurité, qui ont désormais pour mission d’appliquer strictement la loi face à cette recrudescence des propos haineux et diffamatoires.

Jamra rappelle que ces agissements tombent sous le coup de la loi n°2008-11 du 25 janvier 2008. Ce texte, encore en vigueur, réprime sévèrement toute atteinte aux bonnes mœurs commise par voie électronique, ainsi que toute dégradation de l’image de la femme, toute mise en péril de la santé morale des enfants et tout propos portant atteinte à l’honorabilité d’autrui.

L’organisation citoyenne insiste sur la nécessité d’une application rigoureuse des textes en vigueur. Selon elle, la justice, sous l’autorité du procureur de la République et avec l’appui des cyber-patrouilleurs de la DSC, est appelée à sévir contre ces comportements jugés déstabilisateurs pour la société. « Cette loi sera appliquée dans toute sa rigueur, Insha’Allah, pour traquer sans répit ces insulteurs, sources potentielles de déstabilisation sociale et de troubles à l’ordre public », conclut le communiqué.

La députée Saye Cissé interpelle le Président de l’Assemblée nationale sur les « insulteurs » de la diaspora

Lors des débats à l’Assemblée nationale sur la ratification de la convention entre le Sénégal et le Maroc, la députée Saye Cissé a interpellé le Président de l’institution, El Malick Ndiaye, sur la question des Sénégalais établis à l’étranger qui insultent les institutions du pays.

Pour la parlementaire, la ratification de cette convention ne devrait pas se limiter aux détenus, mais aussi s’intéresser aux Sénégalais de la diaspora qui, selon elle, passent leur temps à attaquer les autorités.

« Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, je vous demande : que prévoit le gouvernement pour les Sénégalais établis dans la diaspora qui passent leur journée à insulter les institutions ? Il faut que leurs actes soient également punis. »

Même si la députée n’a cité aucun nom, cette sortie relance le débat sur certains influenceurs et activistes sénégalais basés à l’étranger. Des figures comme Mollah Morgun, Adamo ou Tounkara sont souvent pointées du doigt pour leurs propos critiques, voire insultants, envers les autorités sénégalaises.

Cette déclaration de Saye Cissé pose ainsi la question d’une éventuelle extension des sanctions à ces acteurs de la diaspora et de la possibilité pour l’État sénégalais d’agir juridiquement contre eux, même hors du territoire national.

Quitter la version mobile