Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a annoncé une interdiction stricte de toute activité minière dans une zone tampon de 500 mètres autour des berges de la Falémé. Cette décision vise à protéger l’un des affluents les plus importants du fleuve Sénégal et à préserver ses fonctions écosystémiques essentielles.
« Il est formellement interdit toute activité minière et l’octroi de permis d’exploitation pour une durée de trois ans dans les zones tampons situées à 500 mètres des berges de la Falémé », a déclaré Daouda Ngom. Cette mesure, annoncée en Conseil des ministres, répond à des préoccupations croissantes concernant l’impact des activités minières sur la santé environnementale du fleuve, qui forme une frontière naturelle entre le Sénégal et le Mali.
Le ministre a souligné que cette décision fait partie d’un projet de décret visant à interdire les activités minières autour de la zone du fleuve Falémé. L’objectif est de restaurer et de maintenir les fonctions écologiques vitales de cet affluent.
Daouda Ngom a également exprimé son souhait de travailler en collaboration avec les autorités maliennes et l’Organisation de la Mise en Valeur du fleuve Gambie (OMVG). « Nous souhaitons que l’État malien prenne aussi des mesures interdisant l’exploitation de l’or à proximité des berges de laa Falémé », a-t-il précisé, soulignant la nécessité d’une approche coordonnée pour garantir la protection transfrontalière de cet écosystème crucial.
Outre la protection de la Falémé, Daouda Ngom a abordé la situation préoccupante du Lac Rose, menacé par l’urbanisation rapide et la pollution. Le ministre a indiqué que l’objectif est de classer le Lac Rose en Réserve naturelle urbaine, similaire à la Réserve naturelle urbaine de la Grande Niayes de Pikine et Dépendance, également connue sous le nom de technopôle.
« Nous avons démarré les concertations avec les acteurs concernés ainsi que les études nécessaires. À l’issue de ce processus, nous avancerons vers le classement du Lac Rose en Réserve naturelle urbaine », a confié le ministre lors d’un entretien avec l’Agence de Presse Sénégalaise.
Cette initiative vise à sauvegarder l’écosystème unique du Lac Rose tout en mettant en place des mesures de protection adaptées pour contrer les effets de l’urbanisation et de la pollution.
Les récentes décisions du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique représentent des étapes importantes pour la préservation des ressources naturelles du Sénégal. L’interdiction d’exploitation minière autour de la Falémé et la proposition de classement du Lac Rose en Réserve naturelle urbaine sont des démarches significatives pour assurer la durabilité écologique et la protection des écosystèmes vitaux du pays.
Le Dakarois