« Stop à la manipulation » : Yoro Dia dément les rumeurs de « Jeune Afrique » sur Macky Sall

Yoro Dia, ancien porte-parole de Macky Sall, a formellement démenti les informations rapportées par Jeune Afrique, selon lesquelles l’ex-président du Sénégal resterait au Maroc par crainte d’une arrestation à son retour au pays. Le journal avait avancé que Macky Sall souhaitait éviter d’éventuelles poursuites judiciaires pendant la campagne pour les législatives, une affirmation que Yoro Dia qualifie de « manipulation ».

Actuellement à Paris, où il a rencontré l’ancien chef d’État, Yoro Dia a réagi avec fermeté. « Ce n’est pas Macky Sall qui a peur, mais plutôt Diomaye Faye et Ousmane Sonko, qui sont en panique depuis que Macky Sall a été désigné tête de liste, » a-t-il déclaré. Il a également réfuté toute accusation contre l’ancien président, affirmant que ce dernier est « libre de revenir au Sénégal quand il le souhaite. »

Selon Yoro Dia, Macky Sall respecte une tradition instaurée par Léopold Sédar Senghor, qui consiste pour les anciens présidents à s’installer à l’étranger afin de ne pas gêner leurs successeurs. « Macky Sall n’a rien à se reprocher, il se comporte en chevalier républicain face à un pouvoir qui, lui, ne respecte pas les codes d’honneur républicains », a-t-il souligné.

La déclaration vise à apaiser les tensions politiques croissantes autour des législatives et à rappeler que Macky Sall, bien qu’installé à l’étranger, n’est pas en fuite mais continue à observer la scène politique sénégalaise avec sérénité.

Les Coulisses des Négociations Politiques au Sénégal Révélées par « Jeune Afrique »

Dans un article percutant publié ce vendredi, le journal « Jeune Afrique » plonge dans les arcanes des tractations politiques entre le président sortant Macky Sall, le leader de l’opposition Ousmane Sonko, et le nouveau président Bassirou Diomaye Faye. Des négociations qui auraient débuté bien avant les élections présidentielles remportées par Bassirou Faye, selon le média panafricain.

Les discussions entre les différents acteurs politiques auraient pris un nouvel élan à la suite de la décision du Conseil constitutionnel d’invalider la candidature de Karim Wade. Macky Sall aurait alors espéré obtenir le soutien de Wade-fils en cas de second tour entre le parti Pastef de Sonko et Amadou Ba. Avec le report des élections, Sall aurait cherché à maintenir son pouvoir en attendant de réintégrer Sonko et Wade dans la course présidentielle. Toutefois, pour y parvenir, il aurait nécessité le soutien d’Ousmane Sonko, d’où des démarches de négociation entreprises par l’intermédiaire d’Ousmane Yara, un homme d’affaires malien proche du président sénégalais.

Les discussions entre Sonko et Sall auraient abordé des sujets sensibles tels que le report des élections, une éventuelle loi d’amnistie, et d’autres points stratégiques. Cependant, « Jeune Afrique » souligne que le Conseil constitutionnel aurait finalement eu le dernier mot en fixant la date du scrutin.

Après leur libération, Sonko et Bassirou Diomaye Faye auraient bénéficié d’un rapprochement avec Macky Sall, laissant entendre que ce dernier aurait financé une partie de la campagne de la coalition de Diomaye Faye. Ce rapprochement aurait été scellé par ce que certains ont nommé le « protocole du Cap Manuel », une série de discussions et de compromis politiques menés alors que Sonko et Diomaye Faye étaient encore emprisonnés à la prison du Cap Manuel, à proximité du palais présidentiel.

Cette révélation de « Jeune Afrique » lève le voile sur les coulisses complexes et intrigantes de la politique sénégalaise, mettant en lumière les alliances improbables et les jeux de pouvoir qui ont marqué les dernières élections présidentielles.

Crise politique au Sénégal : Le plan de Macky Sall dévoilé par le patron de « Jeune Afrique »

Dans un éditorial percutant intitulé « Au Sénégal, le (dernier) choix de Macky Sall », publié ce mardi, le directeur de publication de « Jeune Afrique », Marwane Ben Yahmed, lève le voile sur le plan de sortie de crise de l’actuel président sénégalais.

Selon Ben Yahmed, Macky Sall vise à sauver l’essentiel en organisant au plus vite l’élection présidentielle dans les conditions les moins défavorables, et ainsi sortir par le haut de la crise politique qui secoue le pays. Le plan de Macky Sall comprend plusieurs étapes clés : mener des concertations politiques pour parvenir à un consensus sur les règles du jeu électoral, élargir la liste des candidats à l’élection présidentielle tout en réformant le système des parrainages, promulguer une loi d’amnistie pour apaiser les tensions et libérer certains détenus politiques.

Cependant, un obstacle majeur demeure : la date butoir du 2 avril, marquant la fin du mandat présidentiel de Macky Sall. Contrairement aux demandes de certains de ses détracteurs exigeant son départ à cette échéance, Ben Yahmed souligne que Macky Sall prévoit de rester en place jusqu’à l’intronisation de son successeur, invoquant la continuité institutionnelle prévue par la Constitution en cas de non-élection d’un nouveau président à la date prévue.

Le patron de « Jeune Afrique » envisage que, si un consensus est trouvé sur ce point crucial, la date de l’élection présidentielle pourrait être repoussée de quelques semaines, permettant ainsi une organisation plus démocratique et moins précipitée du scrutin, probablement courant mai ou juin.

Dans ce scénario, Amadou Ba resterait le candidat de la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar (BBY), et une alliance serait scellée avec le Parti démocratique sénégalais (PDS) de Abdoulaye Wade, Rewmi d’Idrissa Seck, voire Taxawu Senegaal de Khalifa Sall, dans l’optique d’un front républicain face au Pastef, parti de l’opposant Ousmane Sonko.

Cet éclairage de Marwane Ben Yahmed met en lumière les manœuvres politiques en cours au Sénégal et les enjeux cruciaux liés à la transition démocratique dans le pays.

Affaire Sonko-Affaire Karim : violent clash entre le patron de Jeune Afrique et Mimi Touré

Le Directeur de Publication du magazine Jeune Afrique, Marwane Ben Yahmed, s’est attaqué à l’ancien Premier ministre et candidate de la coalition « Mimi 2024 », Aminata Touré. D’après Les Échos, le journaliste a réagi à une publication de l’ancien ministre de la Justice sur X (ex-Twitter) dénonçant « l’excès de zèle » de l’administration pénitentiaire qui lui a refusé de rendre visite à l’opposant Ousmane Sonko.

Marwane Ben Yahmed de demander à Aminata Touré : « Et envoyer Karim Wade en prison sans éléments valables si ce n’est les enquêtes minables de la Crei, pas de problème ? »

La réaction de Mimi Touré n’a pas tardé : « Enquêtes minables de la Crei dites vous Marwane Ben Yahmed ? Même en politique, la politesse reste une vertu. Si cela vous intéresse tant, vous êtes journaliste, accordez une interview aux magistrats qui avaient en charge la Crei, bon nombre sont encore en vie et répartis de l’obligation de réserve. Ils vont diront généreusement ce qu’il en est des éléments valables et enquêtes dont faites état. »

Elle embraie : « Et, ils vous diront certainement que la ministre de la Justice que j’étais n’avait pas pour rôle de donner des ordres aux magistrats – peut être que les rôles ont évolué – mais de s’assurer qu’ils puissent faire leur travail convenablement ».

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