Journée mondiale de la pêche : « La sardinelle fait partie des espèces migratrices, partagées au niveau de l’Afrique de l’Ouest », selon Sidya Diouf

À l’instar de la communauté internationale, le Sénégal célèbre, ce 21 novembre, la Journée internationale de la pêche. À l’Institut Universitaire de Pêche et d’Aquaculture (IUPA) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, la commémoration s’est tenue en présence du doyen de la faculté des Sciences et Techniques, représentant le Professeur Aminata Niang Diène, Rectrice de l’UCAD, ainsi que de professionnels, d’experts du secteur et de M. Sidya Diouf, représentant le ministre des Pêches.

Lors de cette journée, les participants ont insisté sur l’importance d’une gestion concertée, au niveau régional, des stocks de sardinelle. Cet événement a également été l’occasion pour le représentant du ministre de souligner la rareté croissante de cette espèce.

Selon Alassane Sarr, directeur de l’IUPA, la gestion de la sardinelle est complexe car cette espèce migratrice est partagée par plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, notamment le Sénégal, la Mauritanie, le Maroc, la Gambie et la Guinée-Bissau. Chaque pays, en fonction de ses objectifs et priorités, met en place des stratégies pour maximiser ses captures, ce qui complique une gestion concertée.

Sidya Diouf, chef de la division pêche artisanale à la direction des pêches maritimes, a ajouté :
« On ne peut pas parler de stocks de sardinelle pour le Sénégal uniquement, car il s’agit d’un stock sous-régional. Il y a quelques années, cette espèce était la plus accessible en termes de prix et la plus commercialisée sur le marché national. »

Cependant, la situation actuelle est marquée par une raréfaction de la sardinelle, qui devient de plus en plus chère, rendant son accès difficile pour de nombreuses familles. « Avec le niveau de vie des Sénégalais, on ne mange plus de poisson, et même si on en mange, ce n’est peut-être pas du bon poisson », a-t-il regretté.

La chaîne de distribution de la sardinelle emploie un grand nombre de personnes, parmi lesquelles des pêcheurs artisanaux, des mareyeurs et des femmes transformatrices. Sidya Diouf a insisté sur l’importance de cette ressource pour les populations locales :
« Parler de cette espèce revêt une importance capitale, car elle était autrefois consommée jusqu’au fin fond du Sénégal. »

La sardinelle est une espèce très sensible aux variations climatiques, notamment à la température et à l’acidification des océans, ce qui accentue sa migration. Selon M. Diouf, outre la nécessité d’une gestion concertée, il est impératif de réhabiliter les écosystèmes dégradés pour préserver cette ressource.

Alassane Sarr a pour sa part insisté sur la surexploitation des ressources halieutiques, un problème majeur pour le secteur de la pêche au Sénégal. Il a souligné que des mesures isolées prises par un seul pays ne suffisent pas : « Cela nécessite d’avoir des organes de gestion et des discussions entre les différents partenaires, car les intérêts des pays ne sont pas toujours alignés. »

La Journée mondiale de la pêche a permis de rappeler l’importance cruciale de cette ressource pour les économies et les populations locales, tout en pointant les défis à relever pour une gestion durable et équitable. Il est désormais impératif que les pays de la sous-région collaborent étroitement pour préserver la sardinelle, une espèce essentielle pour la sécurité alimentaire et le développement socio-économique de l’Afrique de l’Ouest.

Journée mondiale de la justice sociale : L’OIT mobilise pour l’équité et le progrès

La Journée mondiale de la justice sociale, instaurée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2007, vise à attirer l’attention sur la nécessité d’une plus grande justice sociale dans le monde. Pour l’OIT, cette journée est l’occasion de promouvoir le dialogue et l’action en faveur d’une société où chacun bénéficie de l’égalité des chances, du respect des droits et de l’accès à un travail décent.

Dans le cadre de cette journée, l’OIT organise une série d’événements en ligne à travers le monde pour accroître la visibilité de l’événement et appeler à des actions concertées en faveur de la justice sociale. Cette année, l’accent est mis sur l’accélération des efforts pour faire progresser la dimension sociale des objectifs de développement durable.

Une deuxième table ronde, axée sur les défis de justice sociale auxquels sont confrontés les jeunes en Afrique, sera diffusée ultérieurement. Ces événements seront organisés sur OIT LIVE et UN Web TV, avec une promotion sur toutes les chaînes partenaires de l’OIT et une interprétation dans les trois langues officielles de l’OIT.

L’OIT souligne que la justice sociale est essentielle pour garantir le bien-être des sociétés et promouvoir la dignité humaine. Alors que de multiples crises exacerbent les inégalités dans le monde, il est crucial de renouveler les engagements en faveur d’une plus grande égalité et de prendre des mesures politiques et des investissements pour éliminer les obstacles à la justice sociale.

En cette Journée mondiale de la justice sociale, l’OIT appelle les gouvernements, les employeurs, les travailleurs et la société civile à renouveler leur engagement en faveur de l’équité et du progrès social pour tous, partout dans le monde.

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