Affaire Keur Yeurmandé : Les Auditions Bouclées

L’enquête avance rapidement concernant l’affaire de la pouponnière « Keur Yeurmandé ». Selon le quotidien Les Échos, le dossier est presque clos. Toutes les personnes inculpées ainsi que celles susceptibles d’éclairer l’enquête ont été entendues par le juge d’instruction.

Ndella Madior Diouf, la principale mise en cause, a déposé une nouvelle demande de mise en liberté provisoire, sa deuxième dans ce dossier. Sa première demande ayant été rejetée, elle a attendu la fin des auditions pour se signaler à nouveau au magistrat instructeur, qui rendra son ordonnance après l’avis du Procureur.

Ndella Madior Diouf, placée sous mandat de dépôt en décembre 2023, est poursuivie pour des chefs d’accusation graves, dont homicide involontaire, complicité dudit chef, exercice illégal de la médecine, privation d’aliments ou de soins ayant entraîné la mort, et obtention illicite de certificats d’inhumation. Ces accusations font suite à des vidéos filmées dans sa pouponnière montrant des bébés victimes de maltraitance.

Son assistant, Cheikh Tidiane Ndiaye, son gardien, Djiby Sow, et un animateur, El Hadji Sène, ont également été inculpés et envoyés en prison pour avoir clandestinement enterré des bébés décédés dans la pouponnière.

L’affaire Keur Yeurmandé a soulevé une vive indignation et une grande attention médiatique au Sénégal, mettant en lumière des pratiques inacceptables et des violations graves des droits des enfants. Le juge d’instruction, après avoir entendu toutes les parties, va bientôt prendre une décision sur la demande de mise en liberté provisoire de Ndella Madior Diouf, marquant une étape importante dans ce dossier complexe et sensible.

Scandale foncier à Kahone : Les victimes réclament justice et réparation

Le collectif des victimes d’injustice de Kahone 1 Extension a donné une conférence de presse ce dimanche pour dénoncer une situation qui perdure depuis des années. Ces habitants ont été contraints de voir leurs maisons démolies en raison de l’élargissement de l’aérodrome de Kanda, mais peinent encore à obtenir réparation.

Le président du collectif, Boubacar Bocoum, a rappelé les circonstances de ce « drame social ». Les habitations, pourtant légalement acquises avec des documents délivrés par la municipalité, ont été détruites en 2020 pour céder la place à l’expansion de l’aérodrome. Suite à cela, le collectif a sollicité des dédommagements de l’État, obtenus en partie grâce à l’intervention du président Macky Sall.


Cependant, la réalité est loin des promesses. Sur les 135 personnes censées bénéficier de terrains depuis octobre 2021, aucune n’a encore vu son terrain attribué. De plus, vingt-trois personnes attendent toujours leurs dédommagements, plongeant ces familles dans une situation précaire et injuste.


Parmi les victimes, Adjaratou Fary Mboup, veuve et mère de famille, a partagé son calvaire. Ayant investi toutes ses économies dans la construction de sa maison, elle se retrouve aujourd’hui sans toit, sans explication ni assistance des autorités. Depuis 2020, elle lutte pour obtenir justice et réparation, appelant à l’intervention des nouvelles autorités pour faire valoir leurs droits légitimes.


Ce scandale foncier à Kahone met en lumière les lacunes du système de réparation des injustices, où les victimes se retrouvent abandonnées à leur sort malgré les promesses faites par les gouvernements successifs. Face à cette situation, le collectif des victimes espère que leurs voix seront enfin entendues et que des mesures concrètes seront prises pour leur rendre justice et leur permettre de reconstruire leur vie.


Mariama Massaly
Correspondante à kaolack.

Bah Diakhaté : Les détails de son audition pour diffusion de fausses nouvelles et offense au Chef de l’État

Bah Diakhaté, membre de l’Alliance pour la République (APR), a été placé en garde à vue par la Division des Investigations Criminelles (DIC) après son audition. Selon les informations de Seneweb, il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et offense au chef de l’État.

Les enquêteurs ont présenté à Bah Diakhaté deux vidéos pour l’interroger. La première vidéo date de 2022 et la seconde est un live qu’il a tenu récemment sur sa chaîne YouTube. En présence de ses avocats, Diakhaté a assumé ses propos après avoir visionné les vidéos.

1 Vidéo de 2022: Dans cette vidéo, Diakhaté affirme que Bassirou Diomaye Faye avait vendu un terrain à Cheikh Diba. Diakhaté a précisé aux enquêteurs que cette vidéo a été republiée récemment par des personnes mal intentionnées. Il a soutenu que ses propos sont véridiques, en fournissant des documents comme preuve. Diakhaté a contesté l’accusation d’offense au chef de l’État en expliquant que Bassirou Diomaye Faye n’était pas encore président de la République à l’époque des faits.

2 Vidéo Récente: Dans cette vidéo, Diakhaté s’en prend au Premier ministre Ousmane Sonko. Il a repris les propos du parlementaire français Jean Luc Mélenchon, affirmant que Sonko défend la cause des LGBT en l’invitant au Sénégal. Diakhaté a soutenu que Sonko partage les positions de Mélenchon sur la question de l’homosexualité.

    Accusations Contre le Colonel Abdourahim Kébé

    Diakhaté a également reconnu avoir tenu des propos sur le Colonel Abdourahim Kébé, affirmant que ce dernier « a fait l’objet de 45 jours d’arrêt de rigueur pour une histoire de mœurs avec des hommes ».

    Bah Diakhaté sera présenté devant le procureur de la République près du tribunal de Dakar dans les prochaines heures. Le procureur a demandé son arrestation, et Diakhaté pourrait être déféré dès que son audition sera terminée.

    Cette affaire suscite beaucoup d’attention en raison des tensions politiques et des débats sur la liberté d’expression au Sénégal. Les propos de Diakhaté et sa défense devant les enquêteurs pourraient avoir des répercussions significatives sur le climat politique et judiciaire du pays.

    Affaire Bah Diakhaté : Ce que l’activiste a révélé aux enquêteurs

    L’activiste Bah Diakhaté, récemment interpellé par la Division des investigations criminelles (DIC), a finalement décidé de parler aux enquêteurs après avoir initialement déclaré qu’il garderait le silence. Cette déclaration initiale avait été faite juste après son interpellation, mais Diakhaté a changé d’avis et a accepté de s’exprimer sur procès-verbal en présence de ses avocats.

    Selon des informations obtenues par Seneweb, Bah Diakhaté a affirmé aux policiers qu’il ne dévoilerait les preuves de ses accusations que devant le tribunal. Il a expliqué que ses propos, jugés outrageants à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko, étaient extraits d’une vidéo datant de 2022. Diakhaté a soutenu que ces faits politiques entrent dans le champ d’application de la loi d’amnistie, ce qui justifie, selon lui, son choix de ne pas répondre à certaines questions posées par les enquêteurs.

    Diakhaté, proche de l’ancien régime du président Macky Sall, a préféré réserver certaines de ses déclarations pour le tribunal. Cette stratégie vise probablement à garantir que ses arguments soient entendus dans un cadre formel et judiciaire, plutôt que lors de l’interrogatoire initial.

    L’activiste est susceptible d’être déféré ce mardi au parquet, à moins qu’il n’y ait un changement de programme. Cette affaire suscite une attention particulière en raison des tensions politiques et des débats sur la liberté d’expression au Sénégal. La décision de Diakhaté de parler uniquement devant le tribunal pourrait influencer la suite des événements et la perception publique de cette affaire.

    La situation reste évolutive et les prochains développements seront scrutés de près par les observateurs nationaux et internationaux, en raison de leurs implications potentielles sur le climat politique et juridique du pays.

    Le Dakarois Quotidien N°180 – du 21/05/2024

    🔴 ARRESTATION DE BAH DIAKHATÉ : LES LOBBIES LGBT SERAIENT-ILS À L’ORIGINE ?
    🔴 Pèlerinage Marial de Popenguine : Mgr Benjamin Ndiaye invite les Gouvernants à redonner espoir à la jeunesse désorientée

    Tensions devant la DIC : Des soutiens de Bah Diakhaté gazés par la police

    Des scènes de tension ont éclaté devant la Division des investigations criminelles (DIC) à Dakar, où des partisans de l’activiste Bah Diakhaté se sont rassemblés pour exprimer leur solidarité après son arrestation. La situation a rapidement dégénéré lorsque la police a utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser la foule.

    Parmi les personnes présentes devant la DIC se trouvaient des responsables de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), notamment d’anciens ministres, des directeurs généraux et des militants. Le président du groupe parlementaire de BBY, Abdou Mbow, l’ancien porte-parole du gouvernement Seydou Guèye, l’ancien ministre Pape Malick Ndour, l’ancien député Moustapha Diakhaté, ainsi que d’autres personnalités politiques, étaient présents pour exprimer leur soutien à Bah Diakhaté.

    L’arrestation de Bah Diakhaté a suscité une vive réaction de la part de ses partisans, qui voient en cette action une tentative d’intimidation visant à réduire au silence les voix dissidentes. Les affrontements avec la police devant la DIC soulignent les tensions croissantes autour de la liberté d’expression et des droits de l’homme au Sénégal.

    Cette situation tendue met en lumière les défis persistants auxquels est confrontée la démocratie sénégalaise, ainsi que la nécessité de protéger les libertés fondamentales de tous les citoyens, y compris le droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique.

    DIC : Bah Diakhaté placé en garde à vue

    Bah Diakhaté, célèbre activiste sénégalais, a été placé en garde à vue par la Direction des investigations criminelles (DIC) à Dakar. Cette arrestation survient après que Diakhaté ait annoncé son intention de diffuser une émission en direct sur sa page Facebook, abordant des sujets sensibles tels que les propos du Premier ministre Ousmane Sonko et la question de l’homosexualité au Sénégal.

    L’arrestation de Bah Diakhaté a déclenché une vague d’inquiétudes quant à la liberté d’expression dans le pays. Certains militants des droits de l’homme craignent que cette mesure ne constitue une tentative d’intimidation visant à restreindre la critique politique et sociale.

    Sur les réseaux sociaux, de nombreux utilisateurs ont exprimé leur soutien à Diakhaté, affirmant leur solidarité avec le slogan « Je suis Bah Diakhaté ». Cette réaction témoigne de la préoccupation croissante quant au respect des droits fondamentaux au Sénégal.

    La DIC n’a pas encore révélé les motifs précis de l’arrestation de Diakhaté, mais cette affaire soulève des questions importantes sur le respect de la liberté d’expression et des droits de l’homme dans le pays. Les autorités sénégalaises sont appelées à garantir que toutes les voix dissidentes puissent s’exprimer librement sans craindre de représailles.

    En attendant de plus amples informations sur cette affaire, les défenseurs des droits de l’homme continueront de surveiller de près la situation pour s’assurer que la liberté d’expression reste un pilier fondamental de la société sénégalaise.

    Tentative de Car-Jacking : Deux joueurs de l’OM victimes d’une attaque armée

    Dans une nuit agitée à Marseille, deux joueurs de l’Olympique de Marseille, Jean Onana et Faris Moumbagna, ont été impliqués dans une tentative de car-jacking qui a secoué les quartiers Sud de la ville. Alors que l’équipe venait de terminer sa saison sur une note positive en remportant une victoire contre le Havre (2-1), la soirée a pris une tournure sombre pour les deux footballeurs.

    Selon les rapports de la police révélés par Europe 1, l’incident s’est déroulé dans la nuit de dimanche à lundi, vers quatre heures du matin. Des individus armés ont tenté de voler le véhicule des joueurs, mais leur tentative a été infructueuse. Malgré la présence d’au moins une arme à feu, les agresseurs n’ont pas réussi à s’emparer du véhicule, laissant derrière eux plusieurs impacts de balles comme témoignage de leur violence.

    Heureusement, aucun des deux joueurs n’a été blessé lors de cet assaut. Les malfaiteurs ont pris la fuite après leur échec et sont toujours recherchés par les autorités. Cette tentative de car-jacking met en lumière les risques auxquels sont parfois confrontés les sportifs professionnels, même en dehors des terrains de jeu où ils exercent leur talent.

    En attendant que les responsables de cette attaque soient appréhendés, espérons que Jean Onana et Faris Moumbagna pourront se remettre rapidement de cette expérience traumatisante.

    Assises de la Justice : L’UMS tient une Assemblée Générale Extraordinaire

    En préparation des assises de la justice prévues pour le 28 mai 2024, l’Union des Magistrats Sénégalais (UMS) a tenu une assemblée générale extraordinaire ce week-end. Cette réunion, qui s’est déroulée à huis clos, a eu lieu dans la salle 4 du palais de justice de Dakar.

    Selon des sources de Seneweb, cette rencontre était centrée sur l’examen des nombreux défis auxquels le secteur de la justice est confronté. Les magistrats ont profité de cette occasion pour discuter en profondeur des problèmes structurels et fonctionnels qui affectent leur domaine. Les points soulevés lors de cette assemblée générale seront portés à l’ordre du jour des assises de la justice.

    La nature confidentielle de cette réunion souligne l’importance et la sensibilité des sujets abordés. Les échanges ont permis aux magistrats de partager leurs préoccupations et d’élaborer des propositions concrètes pour améliorer le système judiciaire sénégalais.

    Les assises de la justice visent à réunir les principaux acteurs du secteur judiciaire afin de débattre des réformes nécessaires. Elles offriront une plateforme pour aborder les questions critiques telles que l’indépendance de la justice, la transparence des procédures, et l’efficacité du service judiciaire.

    Cette assemblée générale extraordinaire de l’UMS marque une étape importante dans la préparation des assises de la justice. Les discussions tenues à huis clos montrent la détermination des magistrats à aborder les défis du secteur et à contribuer à la mise en place de réformes significatives. Les résultats de ces discussions seront cruciaux pour orienter les débats lors des assises de la justice.

    [EXCLUSIF] Plus de 310 kg de Cocaïne Saisis : Trois Français arrêtés par la Gendarmerie de Popenguine

    Un important coup de filet a été réalisé par la brigade territoriale de Popenguine, avec la saisie de plus de 310 kg de cocaïne. Cette opération a conduit à l’arrestation de trois individus de nationalité étrangère, dont une femme.

    La saisie a eu lieu dans une résidence située à Ndayane, au cours de la nuit du dimanche au lundi. Cette intervention décisive a été rendue possible grâce à l’exploitation efficace d’un renseignement obtenu par les forces de l’ordre.

    Les trois personnes arrêtées possèdent toutes une double nationalité, dont la nationalité française. Ce trio, appréhendé dans la nuit, a été immédiatement transféré à la Section de recherches de Thiès pour les besoins de l’enquête en cours.

    La Section de recherches de Thiès est désormais en charge de l’affaire. Les autorités travaillent activement pour élucider les circonstances entourant cette saisie et déterminer l’étendue des activités illicites des suspects.

    Cette saisie impressionnante de drogue dure marque une victoire significative dans la lutte contre le trafic de stupéfiants au Sénégal. Elle souligne également l’efficacité et la vigilance des forces de sécurité, particulièrement la gendarmerie de Popenguine.

    Cette opération met en lumière les efforts continus des forces de l’ordre sénégalaises pour lutter contre le trafic de drogue et protéger la sécurité publique. Les autorités restent déterminées à poursuivre leurs actions pour démanteler les réseaux de trafiquants et maintenir l’ordre dans le pays.

    Birahim Seck au Président Diomaye : « Le délai de grâce sera effectif par le pespect de vos engagements »

    Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil, s’est exprimé sur l’actualité politique sénégalaise, mettant en lumière les promesses de campagne non tenues et la question sensible de l’homosexualité, récemment évoquée par le Premier Ministre Ousmane Sonko lors de la visite de Jean-Luc Mélenchon. Seck a adressé un message clair aux nouvelles autorités, les exhortant à rester concentrées sur les besoins du peuple.

    Dans un post sur la plateforme X (anciennement Twitter), Birahim Seck a souligné l’importance pour les dirigeants de respecter leurs engagements de campagne. Il a insisté sur la nécessité de rester en phase avec les attentes des citoyens et de ne pas se laisser distraire par des polémiques ou des questions secondaires.

    « Restez en contact avec les besoins du peuple. Ne vous laissez pas divertir. Le délai dit de grâce sera effectif par le respect de vos engagements en matière de gouvernance dans tous les secteurs. Votre équilibre est une nécessité pour la reconstruction de ce pays », a écrit Seck.

    Les déclarations de Seck interviennent dans un contexte où plusieurs promesses de campagne restent encore à concrétiser. De plus, la question de l’homosexualité a refait surface après un discours du Premier Ministre Ousmane Sonko, qui a suscité des débats intenses. Cette intervention de Birahim Seck reflète une inquiétude grandissante parmi les membres de la société civile quant à la direction prise par les nouvelles autorités.

    Seck a également souligné l’importance de la gouvernance dans tous les secteurs. Il a rappelé que le respect des engagements est crucial pour maintenir l’équilibre et la stabilité nécessaire à la reconstruction du pays. En insistant sur cette nécessité, Seck appelle à une gestion transparente et efficace des affaires publiques, conformément aux promesses faites aux citoyens sénégalais.

    Le message de Birahim Seck est un rappel puissant aux autorités sur l’importance de l’intégrité et de la responsabilité. Alors que le président Bassirou Diomaye Faye et son gouvernement naviguent dans cette période de transition, le respect des engagements de campagne et l’attention aux besoins du peuple seront déterminants pour leur succès et la confiance des citoyens.

    Outrage au Premier Ministre : L’Activiste Bah Diakhaté arrêté par la Dic

    Bah Diakhaté, activiste bien connu et proche de l’ancien régime du président Macky Sall, a été arrêté par la Division des investigations criminelles (Dic). Selon des sources de Seneweb, son arrestation fait suite à des propos jugés outrageants à l’encontre du Premier Ministre Ousmane Sonko, particulièrement en relation avec la question de l’homosexualité.

    Bah Diakhaté aurait tenu des propos virulents et considérés comme insultants envers le Premier Ministre Ousmane Sonko, ce qui a conduit à une réaction rapide des autorités. Les détails exacts de ces déclarations n’ont pas été rendus publics, mais il est clair qu’ils ont été jugés suffisamment graves pour justifier une intervention légale.

    Le procureur de la République, prenant la situation très au sérieux, s’est auto-saisi de l’affaire et a ordonné l’arrestation immédiate de Bah Diakhaté. Cette décision souligne la détermination des autorités à maintenir le respect des figures publiques et à sanctionner tout comportement perçu comme un outrage à l’autorité.

    Bah Diakhaté est connu pour ses liens étroits avec l’ancien régime du président Macky Sall. Son arrestation intervient dans un climat politique tendu, où les questions de liberté d’expression et de respect des institutions sont souvent débattues. L’incident relance le débat sur les limites de la critique politique et le rôle des activistes dans la société sénégalaise.

    L’arrestation de Bah Diakhaté a suscité des réactions diverses. Certains soutiennent la décision des autorités, affirmant que le respect des institutions est crucial pour la stabilité du pays. D’autres, cependant, voient cette arrestation comme une tentative de museler la dissidence et de limiter la liberté d’expression.

    L’affaire Bah Diakhaté met en lumière les défis auxquels est confrontée la société sénégalaise en matière de respect des institutions et de liberté d’expression. Les prochaines étapes de cette affaire seront scrutées de près par les observateurs politiques et la société civile, alors que le pays continue de naviguer dans des eaux politiques souvent turbulentes.

    Mamour Cissé : « Sonko n’a pas conscience que sa casquette a changé »

    La récente visite de Jean-Luc Mélenchon au Sénégal, sur invitation du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), a suscité une vive réaction de Mamour Cissé, leader du Parti social-démocrate PSD/Jant bi. Lors de son intervention au « Grand Jury » de ce dimanche, Cissé a exprimé ses réserves sur ce qu’il perçoit comme une intrusion dans les prérogatives présidentielles.

    Mamour Cissé a rappelé que, selon la Constitution, la diplomatie relève exclusivement des compétences du Président de la République. « Par rapport à la Constitution et aux textes, la diplomatie est un domaine réservé au président de la République, » a-t-il affirmé. Bien que Mélenchon ait été invité par le Pastef, Cissé estime qu’il y a une incompréhension fondamentale de la part d’Ousmane Sonko. « Il n’est pas conscient que sa casquette a changé, » a-t-il déclaré, soulignant que Sonko semble confondre ses rôles et responsabilités actuels.

    Cissé a critiqué Sonko pour ce qu’il considère comme un mélange des genres. Selon lui, Sonko devrait se concentrer sur la satisfaction des besoins primaires des populations plutôt que de s’impliquer dans la diplomatie. « Il est aujourd’hui dans une posture qui doit lui permettre de régler la satisfaction des besoins primaires des populations. À charge pour le président de la République de gérer la diplomatie, » a-t-il insisté.

    Mamour Cissé a également abordé la polémique autour des déclarations de Sonko concernant l’homosexualité. Il a souligné que Sonko fait preuve de réalisme en adoptant une position moins radicale sur le sujet, notamment pour ne pas se mettre à dos les organismes internationaux tels que le FMI. « Ils ont vu aujourd’hui ce que ces gens (les organismes internationaux) ont fait au Ghana, ce qu’ils s’apprêtent à faire au Kenya et en Tanzanie, » a expliqué Cissé, suggérant que Sonko cherche à éviter des conflits similaires.

    En outre, Cissé a critiqué Jean-Luc Mélenchon pour avoir abordé la question de l’homosexualité lors de sa visite, estimant que c’était une provocation délibérée. « Jean-Luc Mélenchon a fait un pied de nez à son hôte tout en faisant dans la provocation, car sachant pertinemment que presque 98 % de la population sénégalaise, toutes religions confondues, est contre l’homosexualité, » a-t-il affirmé.

    Mamour Cissé a conclu en soulignant l’importance de respecter les rôles définis par la Constitution et les textes légaux. Il a appelé Ousmane Sonko à se concentrer sur ses responsabilités actuelles et à laisser la diplomatie au Président de la République. Cette déclaration met en lumière les tensions et les défis politiques actuels au Sénégal, particulièrement en ce qui concerne la gestion des relations internationales et les questions sociales sensibles.

    Interception d’une pirogue transportant 164 candidats à l’émigration irrégulière au large de Gorée

    Une opération aéromaritime coordonnée par l’Armée de l’air et la Marine nationale a conduit à l’interception d’une pirogue transportant 164 candidats à l’émigration irrégulière. L’embarcation, localisée au sud de l’île de Gorée, transportait notamment 11 femmes et 18 mineurs parmi les passagers.

    L’opération, menée avec précision par les forces de sécurité, a permis de prévenir une tentative périlleuse de traversée maritime. La pirogue, qui semblait être en route vers les côtes européennes, a été repérée grâce à une étroite collaboration entre les unités aériennes et navales. La coopération entre les différentes branches des forces armées a été déterminante pour l’issue positive de cette mission.

    Les 164 individus à bord, comprenant des femmes et des mineurs, ont été pris en charge par les autorités compétentes. Ils recevront une assistance médicale et psychologique, ainsi que des repas et des vêtements. Des démarches seront entreprises pour déterminer leur provenance exacte et les raisons qui les ont poussés à entreprendre ce voyage dangereux.

    Les autorités sénégalaises ont réaffirmé leur engagement à lutter contre l’émigration clandestine, soulignant les dangers encourus par les migrants qui tentent de traverser la mer dans des conditions précaires. Elles appellent à une coopération internationale renforcée pour s’attaquer aux causes profondes de l’émigration, notamment la pauvreté et le manque d’opportunités économiques dans les pays d’origine.

    Le gouvernement sénégalais, avec l’aide de ses partenaires internationaux, continue de travailler sur des initiatives visant à offrir des alternatives viables à ses citoyens, afin de dissuader les tentatives d’émigration irrégulière.

    Le Général TINE en ronde nocturne pour renforcer la sécurité à Dakar

    Dans le cadre de ses efforts pour renforcer la sécurité dans la capitale, le ministre de l’Intérieur, le Général TINE, a mené une ronde nocturne ce jeudi soir. De 22h45 à minuit, il a visité plusieurs zones sensibles et commissariats stratégiques de Dakar et de sa banlieue.

    La visite a débuté au commissariat de Grand-Yoff, où le Général TINE a échangé avec les officiers de police sur les défis sécuritaires actuels et les mesures en place pour y faire face. Ensuite, il s’est rendu sur les deux voies de Liberté VI, un secteur souvent marqué par des incidents de sécurité.

    Poursuivant son parcours, le ministre de l’Intérieur a pris la direction de la banlieue de Guédiawaye en empruntant la VDN 3. Les zones de Gaddaye, le rond-point Malibu et le rond-point Canada ont également été inspectées pour évaluer la situation sécuritaire et l’efficacité des dispositifs de surveillance.

    La ronde s’est conclue par une visite au commissariat central de Guédiawaye, où le Général TINE a rencontré les forces de l’ordre locales. Cette tournée nocturne vise à rassurer la population sur la présence et l’engagement des autorités à assurer leur sécurité, ainsi qu’à identifier les besoins opérationnels des unités sur le terrain.

    Le Général TINE a souligné l’importance de la coopération entre les forces de l’ordre et la communauté pour maintenir la paix et la sécurité. Il a également réaffirmé la détermination du ministère de l’Intérieur à améliorer continuellement les infrastructures et les ressources dédiées à la sécurité publique.

    Cette initiative s’inscrit dans un ensemble de mesures stratégiques destinées à renforcer la sécurité dans les zones urbaines et périurbaines, en réponse aux préoccupations croissantes des citoyens concernant la criminalité et la sécurité.

    Ousmane Sonko : La souveraineté ‘’est incompatible avec la présence de bases militaires étrangères’’

    Lors d’une conférence à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, Ousmane Sonko, leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), a exprimé de manière catégorique la volonté du Sénégal de préserver sa souveraineté en mettant fin à la présence de bases militaires étrangères sur son sol. Cette déclaration intervient dans un contexte de débats sur l’avenir des relations entre l’Afrique et l’Europe, abordé en présence de Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise (LFI).

    Ousmane Sonko a clairement articulé sa vision d’un Sénégal pleinement souverain, déclarant : « La volonté du Sénégal de disposer de lui-même est incompatible avec la présence de bases militaires étrangères ». Cette position soulève des interrogations sur les implications pour les accords de défense en cours, bien que Sonko ait précisé que sa position ne vise pas à remettre en cause ces accords signés avec des nations telles que les États-Unis et la Grande-Bretagne.


    La conférence, qui a vu la participation enthousiaste de centaines d’étudiants, a été l’occasion pour Sonko de critiquer la présence continue des bases militaires françaises au Sénégal, plus de six décennies après l’indépendance du pays. Il a interrogé les motivations derrière cette présence et son impact sur l’indépendance et la souveraineté nationale.


    La question des bases militaires françaises au Sénégal n’est pas nouvelle. En 2010, l’ancien président Abdoulaye Wade avait annoncé la reprise des bases militaires françaises par le Sénégal. Toutefois, cette annonce n’a jamais été concrétisée par un retrait définitif des troupes françaises. Actuellement, environ 350 soldats français sont déployés au Sénégal, une présence que Sonko juge disproportionnée par rapport aux besoins de défense nationale.


    La position ferme de Sonko sur ce sujet a été accueillie par des acclamations, soulignant un soutien populaire significatif. En insistant sur le fait que les accords de défense ne nécessitent pas une présence militaire étrangère substantielle, Sonko propose une réévaluation des relations militaires internationales du Sénégal. « On peut avoir des accords de défense, sans que cela ne justifie que le tiers de la région de Dakar soit occupé par des garnisons étrangères », a-t-il affirmé, mettant en lumière une vision de souveraineté alignée avec des partenariats stratégiques mais sans occupation militaire.


    La visite de Jean-Luc Mélenchon au Sénégal, à l’invitation de Pastef, renforce le dialogue sur les relations post-coloniales entre l’Afrique et l’Europe. Mélenchon, lors de cette visite de quatre jours, engage également des discussions sur des thèmes similaires, ce qui souligne l’importance croissante de réexaminer les relations historiques et actuelles entre les deux continents.


    Le discours d’Ousmane Sonko à Dakar marque une étape importante dans le débat sur la souveraineté et la présence militaire étrangère en Afrique. En soulignant la nécessité de réévaluer les accords de défense et la présence militaire étrangère, Sonko appelle à une souveraineté complète et à une indépendance véritablement respectée. Cette prise de position pourrait influencer les politiques futures du Sénégal et des autres nations africaines confrontées à des situations similaires.

    LEDAKAROIS

    Le Dakarois Quotidien N°179 – du 18 au 20/05/2024

    🔴 CRIMINALISATION DE L’HOMOSEXUALITÉ : BOCOUM ET DIAKHATÉ DÉTERRE LES VIEUX PRÊCHES DE SONKO
    🔴 PELERINAGE MARIAL DE POPENGUINE : 500 millions pour assurer une bonne couverture électrique

    Renforcement des liens entre le Sénégal et le Ghana : Le président Diomaye Faye en visite diplomatique à Accra

    Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, poursuit sa série de rencontres diplomatiques en Afrique avec une visite officielle au Ghana. Cette visite marque une étape significative dans les efforts du Sénégal pour renforcer ses relations avec ses voisins africains et promouvoir la coopération régionale.

    Arrivé à Accra après une visite fructueuse au Nigeria, le président Diomaye Faye a été accueilli avec les honneurs à sa descente d’avion par les autorités ghanéennes, témoignant ainsi de l’importance accordée à cette visite bilatérale. Cette réception chaleureuse reflète l’engagement des deux pays à consolider leurs liens historiques et à travailler ensemble pour promouvoir la paix et le développement en Afrique.

    Au cours de sa visite, le président sénégalais tiendra des entretiens bilatéraux avec son homologue ghanéen, le président Nana Akufo-Addo. Les discussions porteront sur une gamme de sujets, notamment l’intégration régionale, la coopération économique, et les défis communs auxquels sont confrontés les deux pays. Ces échanges visent à renforcer la collaboration entre le Sénégal et le Ghana dans des domaines clés tels que le commerce, l’investissement, la sécurité et le développement.

    La rencontre entre les deux chefs d’État sera suivie d’une conférence de presse conjointe, offrant ainsi l’occasion de partager les résultats de leurs discussions et de souligner l’engagement des deux pays à approfondir leur coopération. Cette transparence dans la communication témoigne de la volonté des dirigeants de rendre compte à leurs citoyens des progrès réalisés dans le renforcement des liens entre le Sénégal et le Ghana.

    En plus des discussions officielles, la visite du président Diomaye Faye au Ghana comprendra également des événements culturels et des rencontres avec la communauté sénégalaise vivant dans le pays. Ces moments permettront de célébrer les liens culturels et historiques entre les deux nations et de promouvoir les échanges humains et culturels.

    En conclusion, la visite du président sénégalais au Ghana témoigne de l’engagement du Sénégal envers une diplomatie active et une coopération solide avec ses partenaires africains. Elle illustre également la volonté commune des deux pays de travailler ensemble pour un avenir meilleur pour l’Afrique et ses habitants.

    « L’homosexualité est tolérée au Sénégal » : Ousmane Sonko immole encore la vérité (Par Moustapha Diakhaté)

    Au Sénégal, l’homosexualité n’est pas tolérée. Elle est interdite. C’est un délit.

    L’homosexualité est juridiquement punie et pénalement réprimée au Sénégal en tant qu’attentat aux mœurs. Elle y est qualifiée juridiquement d’ « acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe », et punie d’un à cinq ans de prison.

    L’homosexualité est punie au Sénégal par l’article 319 du Code pénal, alinéa 3, issu de la loi 66-16 du 12 février 1966 qui dispose : « Sans préjudice des peines plus graves prévues par les alinéas qui précédent ou par les articles 320 et 321 du Code pénal, sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100 000 à 1 500 000 francs, quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe. Si l’acte a été commis avec un mineur de 21 ans, le maximum de la peine sera toujours prononcé ».

    Monsieur Ousmane Sonko doit retirer ses propos mensongers et présenter ses excuses aux étudiants et aux Sénégalais.

    Cette déclaration est contraire à ses engagements antérieurs de criminaliser l’homosexualité une fois arrivé au pouvoir.

    Comment Monsieur Sonko, Premier ministre du Sénégal, peut-il mentir sur la tolérance de l’homosexualité alors qu’elle est prohibée par le législateur sénégalais et qu’il n’y a guère longtemps le corps d’un présumé homosexuel a été déterré et entièrement brulé à Kaolack par une meute de jeunes fanatiques et barbares ?

    Certes Ousmane Sonko était un député incompétent. Il était absentéiste et ne fréquentait guère la bibliothèque de l’Assemblée nationale.
    Son absence de culture générale et de culture d’Etat peut-elle justifier d’ignore que le Sénégal a pénalisé l’homosexualité depuis 1966 ?

    Contrairement à ses affabulations devant Mélenchon, le Sénégal réprime l’homosexualité. La loi y prévoit des sanctions. Les juges ont souvent prononcé des condamnations pénales et pécuniaires.

    Dans notre pays, les relations homosexuelles sont passibles d’emprisonnement.

    Le code pénal sénégalais considère explicitement les relations entre adultes de même sexe comme des délits.

    L’homosexualité est punie par la loi, les personnes homosexuelles ou soupçonnées de l’être vivent dans la peur d’être arrêtées, condamnées ou lynchées.

    Dans ces conditions, parler de tolérance de l’homosexualité est un gros mensonge. Mais il faut reconnaître que Sonko n’a jamais eu la moindre gêne de mentir en public ou face caméra. C’est même dans son ADN politique.

    Le pire est que la déclaration de Sonko sur la gestion de l’homosexualité jure d’avec ses engagements antérieurs sur la question. 
    Le 12 mars 2022, il promettait de durcir les sanctions contre l’homosexualité dans un retentissant tweet dont le contenu était le suivant : « Si je suis élu président du Sénégal, la loi criminalisant l’homosexualité sera l’une des premières que je ferai voter ». À l’époque il évoquait la religion et son souci « de préservation de notre humanité », pour justifier sa position anti homosexualité ».

    Sur l’homosexualité au Sénégal, Sonko a menti et trahi sa promesse de criminalisation.

    Sur la question de l’homosexualité, Ousmane Sonko a fait preuve d’une grande lâcheté devant Jean Luc Mélenchon lorsqu’il affirme, toute honte bue, que le phénomène est toléré au Sénégal. Il a trahi sa base fanatique et ses soutiens issus pour beaucoup des milieux extrémistes et des associations religieuses, qui avaient fait de la manipulation sur le sujet une arme contre le régime précédent.

    Le discours de Sonko rappelle son recours systématique au double langage pour toujours dire ce qui plaît à son interlocuteur du moment. Et ce contrairement à Jean-Luc Mélenchon qui a fait preuve de plus d’honnêteté, de courage et de cohérence. Ce dernier est resté constant et conséquent avec la ligne de son parti La France insoumise. Ce qui est aux antipodes des reniements répétitifs du chef de Pastef et du gouvernement sénégalais.

    Pour terminer, je voudrais condamner l’attitude opportuniste du Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop.

    Le Professeur Ahmadou Aly Mbaye a violé la décision du Conseil académique portant suspension de toutes les activités politiques dans le campus universitaire. Cette suspension n’est pas encore levée. Par conséquent, le Recteur ne devrait pas autoriser cette rencontre qui n’a aucun caractère officiel et scientifique encore moins y prendre part.

    Il s’y ajoute que le Pastef est une association privée. Il peut recevoir Jean Luc Mélenchon et organiser une rencontre entre lui et ses militants où il veut sauf à l’Ucad aussi longtemps que reste en vigueur la décision du Conseil académique.

    Vive le Sénégal !

    Vive la République !

    Dakar, le 17 mai 2024

    Moustapha Diakhaté

    Le Dakarois Quotidien N°178 – du 17/05/2024

    🔴 APOLOGIE DE L’HOMOSEXUALITÉ EN TERRE RELIGIEUSE : QUELLE MOUCHE A PIQUÉ MÉLENCHON ?
    🔴 Gestion des Inondations au Sénégal : Un plan intégré pour prévenir les catastrophes
    🔴 NOUVELLE SAISIE RECORD DE BILLETS NOIRS : LES DOUANES INTERCEPTENT UNE CONTREVALEUR DE PLUS DE 7 MILLIARDS DE FRANCS CFA

    Nouvelles saisies de billets noirs au Sud et à Thiès: pour une contrevaleur totale de plus de sept (07) milliards de francs CFA

    Les opérations de ciblage et d’investigation sur les courants de trafics criminels se poursuivent sur l’étendue du territoire douanier. Des résultats fort appréciables sont notés dans la totalité des régions douanières. Les dernières saisies en date portant sur des billets noirs se présente comme suit :

    10 millions de dollars en billets noirs saisis par le GPR de Thiès
    Le samedi 11 mai 2024 aux environs de 11heures, le Groupement polyvalent de Recherche et de Répression de la Fraude (GPRF) a procédé à l’arrestation de deux (02) individus en possession de 10 millions de dollars en billets noirs soit une contrevaleur de plus de six (six) milliards de francs CFA. L’opération fait suite à l’exploitation d’un renseignement et à la filature des prévenus. Les criminels ont été arrêtés sur l’autoroute à péage à leur descente de véhicule, à hauteur du quartier Thiès-Sud, où ils avaient vraisemblablement un rendez-vous d’affaire. Ils sont déférés au Parquet. L’enquête suit son cours.

    Des billets noirs d’une contrevaleur de 01 milliard 300 millions saisis à Kolda
    La saisie est réalisée par la Brigade mobile des Douanes de Kolda, Subdivision de Kolda, Région douanière du Sud. L’opération est le résultat de l’exploitation d’un renseignement sur un groupe de malfaiteurs qui s’adonne à la cession et au lavage de billets. Les agents des Douanes ont ainsi localisé et procédé à l’interpellation, ce mercredi 15 mai 2024, vers 23heures, de deux individus de nationalité étrangère dans un hôtel à Kolda ville. Les deux faussaires détenaient un carton contenant des billets noirs en coupures de 500 et 200 euros pour une contrevaleur totale d’un milliard 300 millions de francs CFA. Les trafiquants ont été déférés au Parquet de Kolda.

    Des billets noirs d’une contrevaleur de 140 millions saisis à Ziguinchor
    Durant la nuit du vendredi 10 mai, aux environs de 23h 30mn, les agents de la Brigade mobile de Ziguinchor, Subdivision de Ziguinchor, ont effectué une saisie de billets noirs grâce à l’exploitation d’un renseignement concernant un réseau de trafic de billets à Ziguinchor. L’opération menée par les agents de ladite unité a permis de saisir un lot de billets noirs composé de coupures en francs CFA et d’autres en Euros pour une contrevaleur totale de 140 millions de francs CFA. Trois individus de nationalité sénégalaise ont été arrêtés et mis à la disposition de la justice.

      Les unités douanières restent mobilisées pour éradiquer le phénomène du faux monnayage qui prend de l’ampleur et qui constitue une menace sérieuse à l’économie nationale.

      La Division de la Communication et des Relations publiques

      Les meurtriers d’Assane Diop, Oncle de l’ancien Maire de Thiès-Nord, arrêtés après des mois de cavale

      La traque des meurtriers d’Assane Diop, vigile au marché Ngelaw de Thiès et oncle de l’ancien maire de Thiès-Nord, Birame Soulèye Diop, a finalement abouti à l’arrestation de trois suspects. Après des mois d’enquête intensive, les éléments du commissariat central de Thiès ont réussi à appréhender A. D., A. G. et O. N., qui ont tous avoué leur implication dans le crime lors de leur interrogatoire.

      Le tragique événement s’est déroulé dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 janvier 2024, lorsque Assane Diop, âgé de 65 ans, a été violemment agressé et égorgé par trois individus au marché Ngelaw de Thiès. Son corps sans vie a été découvert tôt le matin, provoquant une onde de choc dans la communauté.

      L’enquête minutieuse menée par les forces de l’ordre a permis d’identifier formellement les trois auteurs du crime, grâce à un renseignement crucial provenant du milieu interlope. Les suspects, déjà incarcérés pour une autre affaire d’agression, ont été immédiatement extraits de leur cellule pour être interrogés sur le meurtre d’Assane Diop. L’un des suspects a avoué le crime, conduisant ainsi à l’arrestation de ses complices.

      Selon les aveux des suspects, Assane Diop aurait surpris les voleurs en flagrant délit de cambriolage au marché Ngelaw. Il aurait alors été attaqué, torturé et finalement égorgé par les malfaiteurs. La reconstitution du crime, supervisée par le commissaire Malick Kane et son équipe, a eu lieu sur les lieux du drame en présence du procureur intérimaire près le tribunal de grande instance. Les détails macabres de l’assassinat ont été immortalisés par des prises de vue et seront utilisés comme éléments de preuve lors du procès.

      L’enquête a également révélé que les trois suspects sont impliqués dans d’autres actes de violence commis à Thiès. Ils sont actuellement en garde à vue dans les locaux du commissariat central de Thiès pour association de malfaiteurs et assassinat avec acte de barbarie, en attendant leur comparution devant le parquet.

      Cette arrestation marque une étape cruciale dans la quête de justice pour Assane Diop et sa famille. Elle témoigne également de l’engagement des forces de l’ordre à combattre la criminalité et à assurer la sécurité des citoyens dans la région de Thiès.

      Nouveau Tournant dans l’Affaire des 94 Milliards : Victoire Judiciaire pour…

      Une étape décisive vient d’être franchie dans l’affaire des 94 milliards de francs CFA, qui secoue le pays depuis des années. Au cœur de cette saga juridique, le terrain immatriculé Tf 1451/R, d’une superficie de 200 hectares à Rufisque, est au centre d’un conflit opposant les héritiers de feu Ousmane Mbengue à la SN-HLM et à l’État sénégalais.

      Cette affaire a été marquée par des confrontations virulentes entre l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, alors inspecteur des Impôts et Domaines, et Mamour Diallo, ancien directeur des Domaines. Mais aujourd’hui, un nouveau chapitre s’ouvre avec une décision judiciaire qui pourrait changer la donne.

      Le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar a rendu un verdict favorable aux héritiers de feu Ousmane Mbengue en ordonnant la radiation de la prénotation inscrite sur le titre foncier au profit de la SN-HLM. Cette décision, prise à l’issue d’une audience publique ordinaire en mars dernier, constitue un véritable tournant dans ce litige complexe.

      L’équipe juridique des héritiers, dirigée par Me Assane Dioma Ndiaye, a remporté cette bataille judiciaire contre les représentants de la SN-HLM, mettant ainsi fin à des années de lutte acharnée pour défendre les droits de la famille sur ce précieux patrimoine.

      Cette victoire intervient après une série de démarches judiciaires qui ont abouti à une décision de la Cour d’Appel de Dakar ordonnant le retour du titre foncier à son état initial, sous peine d’astreinte financière.

      Demba Anta Dia, mandataire des héritiers, se réjouit de cette avancée significative et espère que cela permettra à la famille de jouir pleinement de ses droits sur ce bien immobilier, longtemps contesté.

      Cet épisode survient dans un contexte où l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) a confirmé plusieurs accusations contre Mamour Diallo et d’autres, jetant ainsi une lumière crue sur les pratiques controversées entourant cette affaire.

      L’affaire des 94 milliards continue ainsi de captiver l’attention nationale et pourrait avoir des répercussions politiques et juridiques majeures dans les mois à venir.

      Le Dakarois Quotidien N°177 – du 16/05/2024

      🔴 RÉDUCTION DU COÛT DE LA VIE CE 15 MAI : JUSQUE-LÀ…TOUSS…NADA…RIEN !
      🔴 NOMINATIONS PARTISANES DU DUO DIOMAYE-SONKO : LE « TONG-TONG » AVANT « TAMXARITE »

      Arrestation du fils d’Idrissa Seck pour trafic de drogue : Un coup dur pour la famille et la politique sénégalaise

      L’arrestation d’Abdoulaye Seck, fils de l’éminent homme politique sénégalais Idrissa Seck, pour trafic international de drogue, a secoué le pays et révélé les profondes ramifications de la criminalité dans la société sénégalaise. Cette affaire, qui a éclaté avec fracas, met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontées les autorités dans leur lutte contre le trafic de drogue et d’autres activités criminelles.

      La nouvelle de l’arrestation d’Abdoulaye Seck a été accueillie avec stupéfaction et consternation par l’opinion publique sénégalaise. En tant que fils d’une figure politique influente, son implication présumée dans un réseau de trafic de drogue a ébranlé les fondements de la confiance du public dans les élites politiques et sociales du pays.

      Selon les informations rapportées par les médias locaux, Abdoulaye Seck aurait été appréhendé en possession de 18 kg de cocaïne lors d’une opération conjointe menée par l’Ocrtis et les forces de sécurité dans plusieurs régions du pays, notamment Dakar, Kaolack et Mbour. Cette saisie spectaculaire a mis en lumière l’ampleur du trafic de drogue et la sophistication des réseaux criminels qui opèrent au Sénégal.

      L’arrestation d’Abdoulaye Seck risque de porter préjudice à la réputation politique d’Idrissa Seck et de son parti, Rewmi. En effet, cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontés les dirigeants politiques dans la préservation de l’intégrité de leur famille et dans la lutte contre la criminalité. Elle soulève également des questions sur la responsabilité et la transparence des élites politiques dans la gestion des affaires publiques.

      Cette affaire rappelle l’urgence pour les autorités sénégalaises de redoubler d’efforts dans la lutte contre le trafic de drogue et autres formes de criminalité. Il est impératif de renforcer les capacités des forces de sécurité, d’améliorer la coordination entre les différentes agences chargées de l’application de la loi et de garantir un système judiciaire efficace et équitable pour tous les citoyens.

      L’arrestation d’Abdoulaye Seck pour trafic de drogue représente un moment de vérité pour la société sénégalaise. Elle met en lumière les défis auxquels sont confrontées les autorités dans la lutte contre la criminalité et souligne l’importance de l’intégrité et de la responsabilité des élites politiques dans la préservation de la sécurité et de la stabilité du pays.

      Tragédie à Nder Peulh : 3 membres d’une famille emportés suite à une intervention des Gendarmes

      La petite localité de Nder Peulh, nichée dans la commune de Darou Mouhty, est secouée par une tragédie qui a coûté la vie à trois membres d’une même famille, les jeudi 9 et vendredi 10 mai 2024. En l’espace de deux jours, cette communauté a été endeuillée par une série d’événements tragiques, survenus à la suite d’une intervention musclée des forces de gendarmerie pour appréhender un jeune du village.

      Tout a débuté le jeudi 9 mai vers 14 heures, lorsque des gendarmes de la brigade de Darou Moukhty ont procédé à une descente impromptue dans le village afin d’interpeller un jeune nommé Ousmane Sow, soupçonné d’être impliqué dans un vol présumé de cheval.

      Cette arrestation a tourné au drame lorsque son homonyme, Ousmane Sow âgé de 93 ans, a été victime d’une crise cardiaque, décédant quelques instants plus tard. Son décès a été constaté au centre de santé de Mbacké Cadior, où un certificat médical a confirmé une mort par arrêt cardiaque consécutif à un malaise.

      Le lendemain, le 10 mai, un autre drame a frappé la communauté après les funérailles de l’octogénaire. Son petit-fils, Abdou Aziz Sow âgé de 16 ans, est décédé après s’être infligé des coups de couteau alors qu’il était en état de transe.

      Le malheur ne s’arrête pas là, car une femme enceinte de 4 mois, épouse de l’un des petits-fils du défunt Ousmane Sow, a fait une fausse couche le même jour, suite au décès du jeune Abdou Aziz Sow.

      La famille éprouvée attribue ces tragédies à l’intervention des gendarmes de la brigade de Darou Moukhty, qu’elle accuse d’être responsables du drame. Trois individus de Nder Peulh, dont le jeune Ousmane Sow, ont été présentés au parquet de Louga et placés sous contrôle judiciaire après leur audition devant le juge du deuxième cabinet du Tribunal de Grande Instance de Louga.

      La communauté de Nder Peulh est plongée dans le deuil et la consternation, tandis que les habitants envisagent des mesures juridiques pour demander des comptes aux forces de gendarmerie impliquées dans cette affaire tragique.

      Insécurité nationale, international : Le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale, Martin Faye, présente un plan d’action

      Le général de division Martin Faye a été officiellement installé comme Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale lors d’une cérémonie tenue ce mardi 14 mai 2024, à la caserne Samba Diéry Diallo, en présence du ministre des Forces Armées, le général Birame Diop. Une occasion pour Birame Diop, le ministre des Forces armées de remettre en propre le fanion de commandement au nouveau haut commandant, de la gendarmerie nationale. Lors de son premier discours officiel, le général Martin Faye a exprimé sa reconnaissance envers le président de la République : « J’exprime ma profonde gratitude et ma loyauté au président de la République qui a porté son choix sur ma personne…» a-t-il décliné.

      Face aux nombreux menaces d’insécurité nationales et internationales qui sont de plus en plus complexes, le ministre des Forces armées Birame Diop engage le nouveau haut commandant de la gendarmerie nationale à faire de la problématique sécuritaire son sacerdoce, à travers un changement d’approches et de paradigmes, pour une réponse pratique et réalisée, fruit d’une coopération entre les forces de défense et de sécurité et les populations qui en sont les principales bénéficiaires.


      Face aux défis de la sécurité routière, le nouveau Haut Commandant a annoncé une politique de tolérance zéro. Il a prévu de mettre en place des mesures strictes dans les prochains jours, notamment le déploiement d’unités spéciales de prévention routière sur l’ensemble du territoire national.


       » Lors de son investiture le 3 avril dernier, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar faye a fait état de son engagement solennel à œuvrer pour la préservation de la paix et à la cohésion nationale dans un Sénégal mieux sécurisé et plus juste, dans une démocratie renforcée… » A décliné le général Faye. En effet, pour concrétiser sa vision, le chef de l’État a mis à contribution le nouveau Haut Commandant de la Gendarmerie nationale, le Général Martin Faye. « Aujourd’hui, il s’agira pour moi d’inscrire en priorité la satisfaction des attentes des populations au cœur de la gendarmerie nationale et de garantir à la nation sénégalaise une sécurité et une défense qu’elle mérite », déclare le général Martin Faye, nouveau Haut Commandant de la gendarmerie nationale, directeur de la justice militaire. Avant d’ajouter que, d’abord, en tant que force de souveraineté, Notre institution consolidera son engagement à contribuer à la sécurité ainsi qu’à l’intégrité du territoire pour mieux garantir le fonctionnement normal de l’État en toute circonstance et contre toute forme de menaces. Ensuite, en tant que force de sécurité,  » Nous mettrons tout en œuvre pour protéger les populations, préserver l’exercice des droits humains et des libertés fondamentales et participer à la sauvegarde de l’unité et à la cohésion nationale  » , a réitéré le général Faye, DG de la justice militaire. Enfin, en tant que force humaine, dit-il,  » la gendarmerie s’engage à prêter une meilleure attention aux victimes et aux couches vulnérables, en apportant des réponses adaptées et efficaces aux sollicitations des justiciables qui seront traités avec toute la célérité requise… »


      Pour rappel le général Martin Faye a été nommé à la tête de la gendarmerie nationale dans un contexte tendu, marqué par des critiques sur la gestion des manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024, qui ont fait plusieurs morts parmi les manifestants. La précédente administration avait également été critiquée pour ses décisions de suspension et de radiation de membres de la gendarmerie.


      M. COLY

      Le Dakarois Quotidien N°176 – du 15/05/2024

      🔴 Déclaration dangereuse de Waly Diouf Bodian (PASTEF) : Une Menace pour l’Opposition
      🔴 Sécurité renforcée : le plan d’action du haut commandant de la gendarmerie 

      Démantèlement d’un réseau de trafic international de Drogue : Saisie de 18 kg de Cocaïne et arrestation de 8 dealers

      Une opération d’envergure menée par la Direction de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) a abouti au démantèlement d’un vaste réseau de trafic international de drogue. Huit individus ont été appréhendés en possession de 18 kg de cocaïne, dans le cadre d’une enquête coordonnée entre les unités de Dakar, Mbour et Kaolack.

      Selon les informations fournies par le commissaire Mouhamed Guèye, chef du Bureau des relations publiques de la police, cette opération a été le fruit d’une surveillance minutieuse menée sur une période de plusieurs mois, en collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux. Les résultats ont été fructueux, avec l’arrestation du chef présumé d’un réseau d’importation de cocaïne de la sous-région, ainsi que de six autres individus impliqués dans ces activités illicites.

      En plus de la saisie de la drogue, les autorités ont également récupéré quatre véhicules, des documents administratifs, du haschich, du matériel de consommation de skunk, une arme à feu, des munitions, des titres de propriété foncière, du matériel de télécommunication, ainsi qu’une importante somme d’argent en francs CFA et en devises étrangères (dollars et livres sterling).

      Les suspects ont été placés en garde à vue alors que les enquêtes se poursuivent pour identifier d’autres individus impliqués dans ces activités criminelles. La police nationale réaffirme son engagement ferme dans la lutte contre le trafic de drogue sous toutes ses formes et appelle à une collaboration continue de la part de la population pour combattre efficacement la criminalité.

      L’ampleur de ce réseau de trafic de drogue international souligne la complexité des défis auxquels les forces de l’ordre sont confrontées dans la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants. Les trafiquants utilisent souvent des méthodes sophistiquées pour dissimuler leurs activités, nécessitant une surveillance constante et une coopération internationale étroite pour les contrer.

      Dans le cadre de cette opération, les autorités ont mis en œuvre des techniques de renseignement avancées pour identifier les membres du réseau et suivre leurs mouvements. Cette approche stratégique a permis de rassembler des preuves solides et de coordonner des actions efficaces pour démanteler le réseau et appréhender les suspects.

      Le succès de cette opération témoigne de l’engagement et de la compétence des forces de l’ordre sénégalaises dans la lutte contre le trafic de drogue. Cependant, il souligne également l’importance d’une approche intégrée impliquant une coopération internationale étroite, des ressources suffisantes et des efforts continus pour lutter contre ce fléau.

      Le démantèlement de ce réseau de trafic de drogue aura un impact significatif sur la sécurité publique, tant au niveau national qu’international. La cocaïne saisie aurait pu alimenter le marché illicite de la drogue, entraînant des conséquences dévastatrices pour les communautés et les individus touchés par son utilisation.

      En mettant un terme aux activités de ce réseau, les autorités ont contribué à protéger la santé et le bien-être de la population, tout en renforçant la confiance dans le système judiciaire et en dissuadant les trafiquants de drogue de poursuivre leurs activités criminelles. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour éradiquer complètement le trafic de drogue et ses conséquences néfastes sur la société.

      Bignona : Drame après la découverte du corps d’un enfant de 5 ans dans un véhicule abandonné

      Une tragédie a frappé la commune de Bignona avec la découverte du corps sans vie d’un enfant âgé de 5 ans dans un véhicule abandonné, situé à Tenghory, dans un atelier mécanique. Selon des sources sécuritaires, le petit garçon avait été porté disparu depuis la veille, suscitant une inquiétude grandissante au sein de la communauté.

      Les autorités locales ont été alertées de cette découverte macabre, mobilisant rapidement les sapeurs-pompiers et les gendarmes sur les lieux afin de procéder aux constats d’usage. L’atmosphère dans la localité est imprégnée d’une profonde tristesse et d’une émotion palpable alors que les habitants absorbent le choc de cet événement tragique.

      Le corps de l’enfant a été transporté à la morgue du district sanitaire de Bignona, en vue d’une autopsie qui devrait être effectuée à l’hôpital régional de Ziguinchor. Cette démarche vise à éclaircir les circonstances entourant le décès de l’enfant et à déterminer les causes exactes de son décès.

      Cet incident a plongé la communauté de Bignona dans une profonde consternation, rappelant la nécessité d’une vigilance accrue en matière de sécurité des enfants. Les autorités locales et les organismes compétents devront mener une enquête approfondie pour comprendre les circonstances de ce tragique événement et prendre les mesures nécessaires pour éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise à l’avenir.

      En attendant les résultats de l’autopsie et le déroulement de l’enquête, la communauté se rassemble dans le deuil et exprime sa solidarité envers la famille endeuillée, alors qu’elle tente de surmonter cette épreuve déchirante.

      Déclaration dangereuse de Waly Diouf Bodian (PASTEF) : « Nous ne pouvons pas gérer ce pays avec des dizaines d’opposants milliardaires libres »

      La récente déclaration de Waly Diouf Bodian, membre du parti PASTEF et nouveau directeur général du Port Autonome de Dakar, selon laquelle « Nous ne pouvons pas gérer ce pays avec des dizaines d’opposants milliardaires libres », a suscité une vague de préoccupations quant à son impact sur le paysage politique et démocratique du Sénégal.

      Cette déclaration, jugée dangereuse par de nombreux observateurs, remet en question le principe fondamental de la liberté d’expression et de participation politique dans une société démocratique. Suggérer que la richesse d’un individu devrait être un critère déterminant dans sa capacité à exprimer des opinions politiques ou à jouer un rôle dans la gouvernance va à l’encontre des valeurs démocratiques et de l’égalité des droits pour tous les citoyens.

      En tant que directeur général d’une institution aussi importante que le Port Autonome de Dakar, il est impératif que Bodian agisse de manière impartiale et respecte les principes démocratiques qui sous-tendent le fonctionnement de l’État. Les responsables gouvernementaux doivent servir l’intérêt public et agir dans le respect des droits démocratiques de tous les citoyens, quelle que soit leur affiliation politique ou leur statut financier.

      Cette déclaration soulève également des préoccupations quant à l’indépendance et à l’impartialité des institutions publiques au Sénégal. Il est crucial que les responsables gouvernementaux et les dirigeants politiques s’engagent à préserver la séparation des pouvoirs et à garantir que les institutions publiques restent libres de toute ingérence politique.

      En conclusion, la déclaration de Waly Diouf Bodian met en lumière l’importance cruciale de préserver et de renforcer les principes démocratiques au Sénégal. La liberté d’expression, la participation politique équitable et le respect des droits de l’homme doivent être défendus et protégés en toutes circonstances pour assurer un avenir démocratique et prospère pour tous les citoyens sénégalais.

      Le Dakarois Quotidien N°175 – du 14/05/2024

      🔴 SÉRIE D’ACCIDENTS AU SÉNÉGAL : Les chiffres de l’horreur
      🔴 PARTI DIGÉRÉ SA DÉFAITE HORS DE NOS FRONTIÈRES : Amadou BA rentre au bercail 

      Sénégal, 2 à 3% de la population est en situation de crise alimentaire

      Invité de l’émission objection sur Sud FM, animée par Baye Oumar Guèye ce dimanche 12 mai 2024, le secrétaire exécutif à la sécurité alimentaire Jean-Pierre Senghor, précise que seulement que 2 à 3 % de la population sénégalaise est en situation de crise alimentaire. Ce qui signifie que le Sénégal n’est pas en situation de sécurité alimentaire, par ce que n’a pas atteint le seuil de 20 % de la population. Néanmoins, deux départements sortent du lot, ils ont atteint le seuil de 20 % de ses populations. Il s’agit de Goudiry et de Salémata où il faut agir urgemment.

      « Nous avons deux analyses par an, la dernière analyse, nous donne deux zones, c’est Goudiry et Salémata, qui ne sont pas encore en crise, qui risquent de tomber en phase de crise si rien n’est fait. »A-t-il dit ?

      Il précise tout de même que, « Le pays a des récurrentes de sécurité alimentaire, on peut considérer que la zone nord revient souvent de façon récurrente, c’est Podor, Ranérou, Matam, etc. Voilà les zones où depuis quelques années sont répertoriées zones rouges. Mais depuis quelque temps, ces départements-là, ne sont pas dans nos analyses »

      Toutefois, il y a des poches dans certaines zones du territoire national, c’est le cas à Dakar par exemple même si elles ne sont pas répertoriées zone à risques. Elles n’ont pas atteint le seuil de 20 %.

      « Dakar n’est pas en crise, Pikine n’est en crise, Guédiéwaye n’est pas en crise.
      Si vous prenez Dakar, vous avez vingt-trois mille personnes qui sont répertoriées crise et pourtant, nous sommes à Dakar. Vous prenez Guédiéwaye, il y a onze mille personnes qui sont répertoriées crise, Rufisque huit mille personnes. Pourtant, le département apparaît en l’air, ça veut dire que les seuils ne sont pas atteints, les seuils de 20 % pour pouvoir déclassifiés. »

      L’analyse situationnelle a été faite ce qui permet d’avoir une cartographie de la situation alimentaire du pays, a tenu à expliquer Jean-Pierre Senghor, « nous savons aujourd’hui là où il faut agir, avec qui agir et comment. Sur ce plan, on a élaboré un plan de riposte, dont le document est là. Et ce plan permet d’intervenir rapidement.

      Selon Jean-Pierre Senghor secrétaire exécutif à la sécurité alimentaire, même si le Sénégal n’est pas en situation de crise alimentaire, cela ne veut pas dire que tout va bien. Il y a des gens qu’il faut accompagner et il faut travailler pour que la question d’insécurité alimentaire soit derrière nous. Fort heureusement qu’au Sénégal nous avons un fond national de solidarité, il participe au cadre harmonisé. Et là l’issue du cadre harmonisé, il prend aujourd’hui la riposte pour accompagner les populations en crise.
      Et c’est pourquoi-là, là, là, à partir de ce mois, le fond national va accompagner les populations qui sont répertoriées en crises au-delà même des deux départements avant juin. Le fond va s’en occuper et le programme alimentaire mondial va accompagner le Sénégal. Ça ne suffit pas, ce qu’il faut maintenant, c’est comment apporter une réponse structurelle à cette question. Il faut qu’on règle une fois pour toutes ces questions d’insécurité alimentaire. C’est pour cela dans le PNASAR, nous avons ce qu’in les nouveaux terroirs résilient, qui résiste au choc alimentaire, économique, exogène et endogène. Et nous avons démarré. »

                                                       AS
                                 Le Dakarois Ziguinchor

      Le Gouvernement Sénégalais Prône l’Indépendance de la Justice dans les Affaires de Corruption

      Face aux appels croissants de la population à des poursuites judiciaires immédiates à l’encontre des personnes impliquées dans les rapports de l’OFNAC et de la Cour des comptes, le porte-parole du gouvernement, Moustapha Sarré, a tenu à souligner la nécessité de ne pas exercer de pression sur le système judiciaire.

      Dans une déclaration sur les ondes de Rfm, Moustapha Sarré a affirmé que le gouvernement s’engage à laisser la justice faire son travail en toute indépendance. Il a souligné le principe de la séparation des pouvoirs, indiquant que le rôle de l’exécutif se limite à commander des audits et à fournir les informations nécessaires à la justice pour mener à bien ses enquêtes.

      Interrogé sur d’éventuelles instructions de poursuites à l’encontre des personnes épinglées dans les rapports, M. Sarré a précisé qu’aucun ordre de poursuite n’avait été donné jusqu’à présent. Il a toutefois assuré que si le procureur considère qu’il existe des motifs suffisants pour engager des poursuites pour faute grave, il le fera en toute indépendance.

      M. Sarré a également tenu à rassurer la population en affirmant qu’il n’y aura aucune entrave au fonctionnement de la justice. Il a affirmé que si la justice décide de poursuivre des personnes citées dans la gestion des deniers publics, cela sera fait sans interférence extérieure.

      Cette déclaration intervient dans un contexte où les Sénégalais réclament avec insistance des mesures concrètes contre la corruption et la mauvaise gestion des fonds publics, comme le révèlent les rapports de l’OFNAC et de la Cour des comptes.

      Me Juan Branco Poursuit sa Quête de Justice pour les Victimes des Manifestations au Sénégal

      Malgré le changement de régime politique au Sénégal avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye, l’avocat franco-espagnol Me Juan Branco, représentant Ousmane Sonko, maintient son engagement à obtenir justice pour les familles des victimes des manifestations ayant eu lieu entre 2021 et 2023.

      Ce lundi, Me Branco a annoncé avoir déposé quinze nouvelles constitutions de parties civiles de victimes, concernant la répression violente des manifestations survenues au Sénégal depuis mars 2021. Son objectif demeure la poursuite en justice des principaux responsables de cette répression meurtrière, dans le but d’assurer que les droits des victimes soient respectés et que les coupables soient tenus responsables de leurs actes.

      Rappelons que Me Branco avait précédemment déposé des plaintes devant la Cour pénale internationale (CPI), accompagnées de preuves tangibles, visant à traduire en justice plusieurs généraux et responsables des forces de l’ordre impliqués dans la répression des manifestations, notamment à Dakar et dans ses environs. Ces démarches judiciaires visent à garantir que les victimes et leurs familles obtiennent réparation et que les responsables de violations des droits de l’homme répondent de leurs actes devant les tribunaux.

      Malgré les défis et les obstacles rencontrés dans la quête de justice, Me Juan Branco continue de faire entendre la voix des victimes et de plaider en faveur de la vérité et de la justice pour tous ceux qui ont souffert des conséquences des manifestations au Sénégal.

      Le Dakarois Quotidien N°174 – du 13/05/2024

      🔴 ARRIVÉE DE L’UNITÉ FLOTTANTE GAZIÈRE DE GTA : UN BOND EN AVANT POUR L’INDUSTRIE MINIÈRE
      🔴 SAISIE DE 500 GRAMMES D’AMPHÉTAMINE À L’AIBD : QUATRE INDIVIDUS INTERPELLÉS

      Demba Kandji, Médiateur de la République : Un Regard Acéré sur la Politique et la Justice

      Dans une déclaration relayée par Bés Bi, Demba Kandji, le Médiateur de la République, n’a pas mâché ses mots à l’égard des hommes politiques sénégalais, pointant du doigt leur attitude vis-à-vis de la justice et de la loi. Ses propos ont été prononcés dans le contexte des nombreux dossiers politico-judiciaires qui ont marqué l’histoire récente du pays.

      Pour Demba Kandji, l’importance de la justice ne peut être sous-estimée, car lorsque celle-ci dysfonctionne, c’est l’ensemble de la société qui en pâtit. Il a souligné que les hommes politiques, en particulier ceux d’Afrique et du Sénégal, ont souvent tendance à se considérer comme les seuls détenteurs du pouvoir et de l’autorité. Cette attitude, selon lui, peut aller à l’encontre de la loi et de l’équité.

      L’ancien président de la Cour d’appel, qui a notamment dirigé l’affaire de la Caisse d’avance de la Ville de Dakar impliquant Khalifa Sall, a poursuivi en affirmant que les politiques doivent prendre conscience que la loi s’applique à tous de manière égale. Il a critiqué le fait que certains politiciens pensent être au-dessus de la loi et tentent d’influencer le cours de la justice en leur faveur.

      Ces propos de Demba Kandji reflètent une préoccupation profonde quant à l’indépendance et à l’intégrité du système judiciaire. Ils mettent en lumière les défis auxquels sont confrontées les démocraties africaines, où la séparation des pouvoirs et le respect de l’État de droit sont parfois mis à rude épreuve par des intérêts politiques et personnels.

      En conclusion, les remarques incisives de Demba Kandji soulignent l’importance cruciale de préserver l’indépendance de la justice et de garantir que la loi s’applique de manière équitable à tous les citoyens, y compris les politiciens. Elles rappellent également aux acteurs politiques l’obligation de respecter les institutions démocratiques et de promouvoir la transparence et la responsabilité dans la gouvernance.

      Le Dakarois Quotidien N°173 – du 11 ET 12/05/2024

      🔴 NOUVEAU CAPITAINE À BORD DE L’AIBD : LA VISION STRATÉGIQUE DE CHEIKH BAMBA DIÈYE
      🔴 Banque agricole : Cheikh Ahmed Tidiane Ba quitte son poste de Directeur Général

      VOTRE QUOTIDIEN DU JOUR : LA UNE des Quotidiens du Vendredi 10 Mai 2024

      Le Dakarois Quotidien N°172 – du 10/05/2024
      Le Dakarois Quotidien N°172 – du 10/05/2024

      Le Dakarois Quotidien N°172 – du 10/05/2024

      🔴 Litige Foncier à Keur Mousseu : Le Collectif des Impactés appelle à l’action de l’État
      🔴 Sortie de piste à l’AIBD : 11 blesses ont été enregistrés dont 04 graves

      Litige Foncier à Keur Mousseu : appel à l’action de l’État

      La communauté de Keur Mousseu, située dans la région de Thiès au Sénégal, se retrouve au cœur d’un litige foncier persistant qui menace la sécurité et le bien-être de ses habitants. Ce différend, enraciné dans des années d’incertitude et de conflits, exige une intervention urgente des autorités pour restaurer la paix et protéger les droits fonciers des résidents.

      Depuis un certain temps, les habitants de Keur Mousseu font face à des obstacles considérables dans l’utilisation de leurs terres. Les litiges fonciers ont entraîné une confusion généralisée quant à la propriété des parcelles, ce qui a créé un climat d’incertitude et de méfiance au sein de la communauté. Cette situation a également compromis la capacité des habitants à exploiter pleinement leurs terres pour subvenir à leurs besoins et assurer leur subsistance.

      Le collectif des impactés de Keur Mousseu, représentant les membres de la communauté touchés par ce litige foncier, a lancé un appel pressant à l’État pour qu’il intervienne et résolve ce différend de manière juste et équitable. Les membres du collectif soulignent l’urgence de la situation et appellent à des mesures concrètes pour restaurer la sécurité foncière et protéger les droits des habitants.

      Dans le cadre de cet appel à l’action, le collectif demande à l’État de mener une enquête approfondie sur les origines du litige foncier et de prendre des mesures pour garantir une résolution équitable et durable. Ils appellent également à une intervention immédiate pour mettre fin aux conflits et restaurer la confiance au sein de la communauté.

      Ces derniers jours, le Président de la République, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, s’est rendu sur le site de MBOUR 4 pour une visite officielle. Ce site, d’une envergure significative, est divisé en deux parties distinctes, l’une située dans la commune de Thies Ouest et l’autre, plus récente, couvrant une superficie de plus de 2000 hectares dans la commune de Keur Mousseu. Au cours de cette visite, le Président a eu l’occasion d’échanger avec les directeurs centraux, régionaux et départementaux concernant la répartition des parcelles et leurs affectations. Il a observé avec inquiétude les importantes disparités en termes d’égalité et d’équité entre les citoyens dans ce domaine.

      Suite à ces observations, le Président Diomaye a réitéré son engagement ferme à mettre un terme à ces injustices. En conséquence, il a pris la décision de suspendre toutes les opérations en cours sur les terrains de M’bour 4, ainsi que sur tous les autres terrains présentant des situations similaires.

      Nous, Collectifs And And Deffar Keur Moussa, Collectif Aar Sunu Souff, Collectif de Lélo, Collectif de Touly, voudrions féliciter le Président Diomaye Faye pour cette sage décision prise de trouver des solutions aux polémiques qui sont soulevées dans plusieurs localités du pays sur la gestion du foncier. Il y a eu des malversations signalées qu’il revient à un État de Droit et responsable de clarifier avec objectivité, sans pression et sans partisannerie.

      Parmi ces malversations, nous tenons à lui rappeler ceux de Keur Mousseu, de Diamniadio, de Sébikotane, FilFili avec plus de 600 hectares et Monastère qui fait 200 hectares. Des contentieux qui datent de plus de 50 ans et qui tardent toujours à être solutionnés. À Diamniadio par exemple, les litiges fonciers, encore exacerbés, nécessitent plus que jamais l’attention des autorités du pays.

      En réalité, si certaines de ces anomalies sont imputées à l’ancien statut de la localité jadis relevant de l’ancienne Commauté rurale de Yène, la boulimie foncière est bien visible à travers les doublons récurrents sur des mêmes parcelles attribuées ou acquises par différentes personnes. Ce qui constitue une réalité tristement ordinaire à Diamniadio.

      À Sébikotane depuis janvier 2022, les habitants, en particulier ceux de la cité Naza, se battent contre une injustice foncière persistante qui les prive de leurs droits élémentaires. Malgré des protestations répétées sous l’ancien régime, leurs voix sont restées inaudibles.

      Nous recommandons au Président de la République M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, d’ordonner aux services compétents d’appliquer le Droit en toute justice et avec discernement, en évitant d’être manipulés par les dérives et le lobbying populistes d’activistes, de maires, de ministres qui cherchent à se faire un capital politique et social auprès des populations.

      Aujourd’hui, le président Bassirou Diomaye Faye est perçu comme un espoir pour nous, grâce à son engagement. Les habitants attendent de lui qu’il mette fin à des années d’injustice foncière. Il est temps que des mesures fermes soient prises pour mettre fin à cette exploitation abusive et garantir un avenir juste et équitable pour tous.

      Pour terminer, le collectif réaffirme son engagement à accompagner le président de la République dans cette dynamique pour mettre fin aux spoliations foncières au Sénégal.

      Communique du conseil des ministres du Mercredi 08 Mai 2024

      Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 08 mai 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres au Palais de la République.

      A l’entame de sa communication, le Président de la République a rappelé au Gouvernement la place primordiale de la pêche dans le développement économique et social du Sénégal, notamment la pêche artisanale qui est une source importante de revenus pour une partie de la population.

      A cet égard, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour préserver les ressources halieutiques et protéger les professionnels de la pêche artisanale. Pour ce faire, il a appelé à la révision du Code de la pêche maritime et à son application rigoureuse.

      Le Président de la République a souligné, dans ce cadre, l’impératif de renforcer les dispositifs de lutte contre les activités de pêche illicite.

      Il a, en outre, mis l’accent sur l’urgence de la définition d’une politique nationale de gestion durable des ressources halieutiques par le biais d’un programme spécifique impliquant les chercheurs et des partenaires bien ciblés. Après avoir salué la publication, le 06 mai 2024, par le Ministre en charge des pêches, de la liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux sous juridiction sénégalaise, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement l’importance qu’il porte à la transparence dans la gestion du secteur de la pêche.

      A ce sujet, il a demandé l’audit du pavillon sénégalais et l’évaluation des accords et licences de pêche. 

      Le Chef de l’Etat a, de plus, requis le recensement et l’évaluation des interventions, subventions et financements de l’Etat dans le secteur des pêches en termes d’infrastructures réalisées et de soutien aux acteurs. Il a aussi demandé de veiller au renouvellement et à la sécurisation de la flotte de pirogues artisanales.

      Dans le même sillage, le Président de la République a invité le Premier Ministre à engager avec les acteurs du secteur de la pêche, des concertations afin de définir un programme d’urgence de relance de la pêche artisanale et de développement de la pêche industrielle.

      Par ailleurs, il a indiqué la nécessité de développer l’aquaculture, source d’emplois, par un maillage du territoire national en centres et stations aquacoles.

      Evoquant le secteur de l’agriculture, le Chef de l’Etat a rappelé qu’il est le moteur essentiel pour fonder, sur une base solide, la souveraineté alimentaire du Sénégal, la croissance économique et la création d’emplois décents.

      En s’inspirant du PROJET, il convient, selon lui, de changer de paradigme en veillant à la responsabilisation accrue des organisations professionnelles à la base. C’est tout le sens de la politique de soutien et de relance des structures coopératives traduite par la nomination d’un secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan.

      Le Président de la République a demandé au Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage et au Secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan de proposer la revue et l’actualisation de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale.

      La révision de cette loi s’inscrit notamment dans une perspective de renforcement de la place fondamentale des organisations professionnelles du monde rural dans la gouvernance de ce secteur vital. Parlant de la prévention des inondations, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’engager, dès à présent, tous les ministres, services de l’Etat et acteurs territoriaux concernés, à proposer un Plan national de Prévention et de Gestion des inondations. 

      Le Président de la République a invité, le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement à veiller dans l’immédiat à l’identification des localités, zones et sites prioritaires en termes de travaux d’aménagement pré- hivernage et de déploiement des moyens d’intervention de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) et du Génie militaire. Dans ce cadre, il a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de faire, sous la supervision du Premier Ministre, une communication hebdomadaire en Conseil des ministres sur le suivi des actions de prévention et de lutte contre les inondations.

      Au titre de son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat a informé le Conseil de sa participation au sommet de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) qui s’est tenu les 4 et 5 mai 2024 à Banjul. Enfin, le Président de la République est revenu sur sa visite de travail et d’amitié en République de Côte d’Ivoire effectuée le mardi 07 mai 2024.

      Il a, ainsi remercié le Président Alassane OUATTARA pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité généreuse qu’il lui a réservés. Dans sa communication, le Premier Ministre a fait part de la tenue, le vendredi 03 mai 2024, d’un Conseil interministériel consacré à la campagne production agricole 2024.

      Il a mis l’accent sur la détermination du Gouvernement à opérer une rupture systémique au niveau des mécanismes de subvention afin que les moyens financiers consentis par l’Etat soient effectivement affectés aux réels ayants-droits. Il a également signalé l’urgence relevée par les acteurs de tenir une réunion du Conseil supérieur d’orientation agro-sylvo-pastorale qui sera présidée par Monsieur le Président de la République.

      Le Premier Ministre a aussi informé le Conseil de l’évolution des travaux consacrés aux mesures de réduction des prix des produits de première nécessité, au cadrage du plan d’action d’urgence du Gouvernement et à la revue générale des programmes, des projets ainsi que du capital humain et des ressources budgétaires.

      Il a, par ailleurs, informé le Conseil qu’il présidera une réunion interministérielle de revue des diligences préparatoires du pèlerinage à la Mecque édition 2024 et un Conseil interministériel consacré à la préparation de la Tabaski 2024, respectivement les 10 et 14 mai 2024.

      Enfin, il a fait part des audiences qu’il a accordées au Gouverneur de la BCEAO, à l’Ambassadeur d’Inde au Sénégal et au Ministre en charge de l’agriculture du Royaume d’Arabie Saoudite.

      Au titre de la communication des ministres :

      – le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a fait une communication sur le projet de Sénégal Connect Park (ex PTN) ;

      – le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur les projets hospitaliers ;

      – le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur le bilan de la campagne de commercialisation de l’arachide 2023/2024, la préparation de la campagne de production agricole 2024 et le suivi des exportations de produits horticoles.

      Terrorisme dans le Sahel : Diomaye et Ouattara unis contre le fléau

      Dans le cadre d’une visite officielle du président sénégalais à Abidjan, une série de discussions stratégiques ont eu lieu entre les dirigeants des deux pays, soulignant leur engagement commun en faveur de la stabilité intérieure et régionale comme préalable indispensable au développement. Alassane Ouattara et Bassirou Diomaye Faye ont ainsi affirmé leur détermination à unir leurs efforts pour lutter efficacement contre le terrorisme et les activités criminelles connexes, reconnaissant que ces menaces ne peuvent être ignorées dans la poursuite des objectifs de développement et de prospérité pour leurs nations.

      L’un des points clés de leur rencontre a été la décision de fédérer leurs actions et de renforcer leur coopération en matière de sécurité. Conscients de l’importance cruciale de la stabilité pour garantir le bien-être de leurs populations, les deux présidents ont convenu de mettre en place une coordination étroite dans la lutte contre le terrorisme, en partageant des informations stratégiques, en renforçant les capacités opérationnelles de leurs forces de sécurité respectives, et en développant des stratégies communes pour contrer les menaces émergentes.
      La nécessité d’une collaboration régionale renforcée a également été soulignée, compte tenu de la nature transfrontalière des activités terroristes dans la sous-région. Les deux dirigeants ont exprimé leur volonté de travailler de concert avec les autres États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine pour élaborer des solutions collectives et coordonnées face à cette menace commune.
      La question de la situation sécuritaire au Sahel et dans la sous-région a occupé une place centrale dans les discussions. Les deux chefs d’État ont exprimé leur inquiétude face à la recrudescence des attaques terroristes, qui menacent la paix et la stabilité de la région. En solidarité avec les peuples frères des pays touchés par ces attaques, ils ont réaffirmé leur engagement à soutenir tous les efforts visant à restaurer la sécurité et à promouvoir la réconciliation nationale dans ces régions affectées par le conflit.
      Cette rencontre entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire témoigne de la détermination des deux pays à mettre en place une coopération sécuritaire solide et efficace pour faire face aux défis complexes et évolutifs posés par le terrorisme et l’extrémisme violent. En s’unissant dans cette lutte commune, ils aspirent à renforcer la sécurité et la stabilité dans la région ouest-africaine, garantissant ainsi un avenir sûr et prospère pour leurs citoyens et pour l’ensemble de la sous-région.

      Saisie à Popenguine : 3 Tonnes de produits impropres interceptées

      À l’approche de la 136e édition du pèlerinage marial de Popenguine, les autorités sanitaires redoublent d’efforts pour assurer la sécurité sanitaire des participants. Sous la houlette de la division régionale des services d’hygiène de Thiès, une série d’activités a été lancée pour garantir des conditions optimales pendant cet événement religieux majeur.

      Le capitaine Idrissa Ndiaye, chef de la division régionale des services d’hygiène de Thiès, a récemment annoncé une saisie significative de produits impropres à la consommation, d’une valeur totale de 2 700 000 F CFA, représentant trois tonnes de marchandises. Parmi ces produits, on compte des denrées alimentaires dont la date de péremption est dépassée, ainsi que des articles avec un étiquetage incompréhensible, soulignant les risques potentiels pour la santé publique.

      En plus du contrôle des denrées alimentaires, un examen approfondi de la qualité de l’eau sera effectué à l’aide d’un laboratoire portatif pour évaluer sa conformité aux normes sanitaires. Des mesures de sensibilisation seront également mises en place pour promouvoir les bonnes pratiques d’hygiène parmi les participants.

      Par ailleurs, une attention particulière sera accordée à la lutte contre les insectes rampants, tels que les serpents et les scorpions, qui sont fréquemment présents dans l’environnement de Popenguine. Des opérations de désinfection et de désinsectisation seront intensifiées pour réduire les risques d’incident.

      Pour mener à bien ces activités, 80 agents ont été mobilisés pour surveiller de près les installations sanitaires et assurer la sécurité des pèlerins. Le capitaine Ndiaye a également appelé les fidèles à respecter les mesures d’hygiène de base et à coopérer avec les autorités sanitaires pour garantir le succès de l’événement.

      La célébration de la 136e édition du pèlerinage marial de Popenguine, prévue du 18 au 20 mai 2024, promet d’être un moment de recueillement et de communion pour les fidèles du pays, de la sous-région et de la diaspora. Sous le thème « Avec Marie, notre mère, marchons ensemble pour un Sénégal de justice et de paix », cet événement revêt une importance particulière et il est essentiel de veiller à ce que tous les participants puissent y participer dans un environnement sûr et sain.

      Le Dakarois Quotidien N°171 – du 08 et 09/05/2024

      🔴 Terrorisme dans le Sahel : Diomaye et Ouattara unis contre le fléau
      🔴 Sénoba : Saisie de billets noirs d’une valeur de 3,447 milliards CFA

      VOTRE QUOTIDIEN DU JOUR : LA UNE des Quotidiens du Mardi 07 Mai 2024

      Le Dakarois Quotidien N°170 – du 07/05/2024

      🔴 POLITIQUE ÉTRANGÈRE : DIOMAYE ET SONKO EN DÉPHASAGE
      🔴 ATTRIBUTION DES LICENCES DE PÊCHE : LE GOUVERNEMENT STOPPE LA « RAZZIA » SUR NOS CÔTES

      Sonko, les putschistes et Mélenchon : le choix de l’arrière-garde (Par Dr Yoro Dia)

      En matière de politique extérieure, le duo Diomaye-Sonko danse la tango, c’est-à-dire un pas en avant deux pas en arrière. Autant le Président Faye a fait un pas en avant en réservant sa première sortie à l’étranger à la Mauritanie, signe d’avant-garde car avec le pétrole et le gaz, le Sénégal peut accélérer sa marche vers l’Emergence. Donc être à l’avant-garde économique après avoir été à l’avant-garde politique ( exception démocratique). Autant Sonko, avec sa tournée pompeusement annoncée dans l’alliance des Etats putschistes  (Guinée et  l’Alliance des Etats du Sahel à savoir le Mali, le Burkina et le Niger),  fait deux pas en arrière en réservant sa première sortie aux pays de l’arrière garde démocratique. Même s’ils sont sensiblement de la même génération, il  y a un fossé  politique entre le Président Faye et ces Présidents de l’alliance des Etats putschistes. Diomaye a été élu démocratiquement alors les autres ne sont que des putschistes qui cherchent à légitimer leur forfaiture par la manipulation idéologique  d’un souverainisme désuet et anachronique. 
      Heureusement qu’au Sénégal, nous avons un Etat solide et des forces de défense et de sécurité qui ont été à la hauteur pour vaincre l’insurrection avant que nos frères égarés n’en reviennent à l’opposition légale pour prendre le pouvoir par les urnes. Si le General Moussa Fall et ses hommes n’avaient pas été à la hauteur pour mater l’insurrection, aujourd’hui le Sénégal aurait perdu son statut d’exception et serait membre de l’alliance des Etats putschistes où nul ne sait quand est-ce qu’auront lieu les élections.
      L’avant-garde est souvent une illusion de l’arrière garde. C’est valable pour Ousmane Sonko s’il croit que l’avant-garde ce sont l’alliance des Etats putschistes et son gourou Mélenchon, un dinosaure idéologiquement fossilisé. Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirais qui tu es. Si Sonko suit son gourou Mélenchon, le Sénégal pétrolier sera un futur Venezuela, la référence de Mélenchon et non pas un futur Dubaï comme nous en rêvons. Le souverainisme est aujourd’hui dans l’économie comme l’ont compris l’Inde et la Malaisie qui se glorifient d’avoir un PNB qui a dépassé celui de l’ancien colonisateur et la Chine qui est passée du péril jaune à empire du milieu sur le plan économique en cherchant à le devenir sur le plan politique. Le souverainisme est dans l’économie et la croissance et non pas dans le fait de passer de supplétif français à supplétif russe comme l’alliance des Etats du Sahel ou être un supplétif idéologique de Monsieur Mélenchon. Quand Branco n’avait plus aucune crédibilité en France, il était venu se recycler en Afrique (au fait où en est-on avec sa fanfaronnade de poursuite à la CPI ? La presse s’honorerait en s’intéressant à la suite donnée à cette farce). Mélenchon aussi vient se recycler chez Sonko son supplétif idéologique car probablement durant toute sa  carrière politique ce sera la première fois qu’il est annoncé à l’étranger comme un chef d’Etat et sera reçu probablement comme tel.

      Le complexe d’infériorité a encore de beaux jours devant lui. La rupture ce n’est pas simplement de changer de maître blanc. Les Sénégalais ont opéré la rupture et réglé la question du souverainisme  depuis 2000 et comme dans leur habitude de façon démocratique en élisant Wade alors que tout le monde savait que Diouf était le choix de la France. L’élection de Diomaye le confirme. Le débat sur le souverainisme est, soit de la manipulation pour légitimer la forfaiture politique des coups d’Etat, soit du Don Quichotisme politique au Sénégal. Le souverainisme est la bataille économique pour l’émergence, le seul combat qui vaille au Sénégal. Tout le reste est perte de temps et le « temps ne chôme pas ». Nous sommes tous des panafricanistes mais nous préférons le panafricanisme démocratique à celui putschiste de nos voisins qui instrumentalisent le panafricanisme comme arme de diversion politique pour masquer leur forfaiture politique. Ce n’est pas un hasard si les élites et les peuples de l’alliance des états putschistes rêvent du modèle démocratique sénégalais alors que notre Premier Ministre prend leurs dirigeants pour modèles. Quelle négation du Sénégal, de ses valeurs et surtout de son rang. Chez Sonko, l’avant-garde est toujours une illusion de l’arrière-garde !

      Dr Yoro Dia, politologue

      Promotion de la transparence dans la gestion des ressources maritimes : Publication de la liste des navires autorisés à pêcher

      Le ministère des Pêches et des Infrastructures Maritimes et Portuaires du Sénégal a récemment pris une initiative majeure en matière de transparence dans la gestion des ressources marines du pays. En effet, une liste exhaustive des navires autorisés à exercer leurs activités de pêche au large des côtes sénégalaises a été publiée, marquant ainsi un pas important vers une gestion responsable et durable des ressources naturelles du pays.

      Cette annonce, faite à travers un communiqué rendu public, témoigne de l’engagement du gouvernement sénégalais à garantir une exploitation transparente et équitable des ressources marines, considérées comme un patrimoine national crucial. La liste, qui comprend à la fois des navires sénégalais et étrangers, a été établie après un processus rigoureux d’évaluation et d’autorisation.

      Au total, 132 navires sénégalais et 19 bateaux étrangers ont obtenu les permis nécessaires pour exercer leurs activités de pêche dans les eaux territoriales du Sénégal à partir du 2 mai 2024. Cette décision marque une étape importante dans la promotion de la transparence et de la légalité dans le secteur de la pêche, qui revêt une importance économique et sociale considérable pour le pays.

      La publication de cette liste vise à offrir une visibilité accrue sur les activités de pêche autorisées et à renforcer la surveillance et le contrôle des opérations maritimes. En rendant cette information accessible au public, le gouvernement sénégalais cherche à promouvoir une gestion responsable des ressources marines, tout en garantissant une exploitation durable de ces précieuses ressources.

      Il convient de souligner que cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une politique plus large de gestion durable des ressources naturelles du Sénégal, visant à préserver l’environnement marin et à promouvoir le développement économique et social du pays. En mettant en place des mesures de transparence et de contrôle, les autorités sénégalaises démontrent leur engagement envers une gouvernance responsable et éthique des ressources marines.

      La liste des navires autorisés à pêcher au large des côtes sénégalaises est disponible depuis le 6 mai 2024, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère de transparence et de responsabilité dans le secteur de la pêche au Sénégal.

      Ci-après les documents rendus public par le ministère .

      Pêche : L’Etat publie la liste de 132 navires nationaux et 19 bateaux étrangers autorisés à naviguer dans les eaux sénégalaises


      Pêche : L’Etat publie la liste de 132 navires nationaux et 19 bateaux étrangers autorisés à naviguer dans les eaux sénégalaises
      Pêche : L’Etat publie la liste de 132 navires nationaux et 19 bateaux étrangers autorisés à naviguer dans les eaux sénégalaises
      Pêche : L’Etat publie la liste de 132 navires nationaux et 19 bateaux étrangers autorisés à naviguer dans les eaux sénégalaises
      Pêche : L’Etat publie la liste de 132 navires nationaux et 19 bateaux étrangers autorisés à naviguer dans les eaux sénégalaises
      Pêche : L’Etat publie la liste de 132 navires nationaux et 19 bateaux étrangers autorisés à naviguer dans les eaux sénégalaises

      Le Dakarois Quotidien N°169 – du 06/05/2024 –

      🔴 DÉNONCIATION DE LA COLONISATION ISRAÉLIENNE : Diomaye élève la voix au sommet de l’OCI
      🔴 APRÈS LE GRAND FRÈRE, LE PETIT FRÈRE : Solus, Eumeu Sène en finit avec tout Guédiawaye !

      Arrestation d’un magistrat bissau-guinéen à Lisbonne : Réactions du président Umaro Embalo

      L’arrestation du magistrat bissau-guinéen Eduardo Mancanha à Lisbonne, au Portugal, le 21 avril dernier, a suscité une onde de choc au sein de la classe politique et judiciaire en Guinée-Bissau. Le président Umaro Embalo, confronté à cette affaire délicate, s’est exprimé devant la presse pour livrer ses réflexions et sentiments concernant cet événement inattendu.

      Alors qu’il s’adressait à la presse il y a quelques jours, le président Embalo, âgé de 52 ans, a regretté cet incident fâcheux et a exprimé sa déception face à la situation. Il a souligné l’importance de préserver l’intégrité et l’impartialité du système judiciaire, insistant sur le fait que ceux qui sont chargés de rendre la justice doivent éviter de tomber dans de tels pièges.

      La réaction du président bissau-guinéen fait suite à la déclaration du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire du ministère public, qui a décidé de suspendre M. Mancanha de ses fonctions et d’ouvrir une procédure disciplinaire à son encontre. Cette décision vise à garantir la transparence et l’intégrité du processus judiciaire dans un contexte marqué par des accusations de corruption et de partialité au sein du système judiciaire bissau-guinéen.

      L’arrestation de M. Mancanha a suscité une vive réaction à Bissau, mettant en lumière les défis auxquels est confrontée la justice dans le pays. Le président Embalo a tenté de relativiser l’affaire en soulignant que de nombreux pays à travers le monde ont été confrontés à des situations similaires impliquant des magistrats.

      Néanmoins, il a exprimé sa préoccupation quant à l’image de la Guinée-Bissau dans cette affaire, soulignant l’importance de protéger la réputation et l’intégrité du pays sur la scène internationale. Il a également rappelé l’incident récent de l’interception d’un bateau transportant de la drogue dans un pays voisin, soulignant les défis auxquels sont confrontés les pays de la région en matière de lutte contre le crime organisé et la corruption.

      Cette affaire souligne une fois de plus la nécessité de renforcer les institutions judiciaires en Guinée-Bissau et de garantir l’indépendance et l’intégrité du système judiciaire pour préserver l’état de droit et restaurer la confiance du public dans les institutions démocratiques du pays.

      Ousmane Sonko renonce au cumul des fonctions : Fin de son mandat de maire de Ziguinchor

      Ousmane Sonko, élu maire de la ville de Ziguinchor en janvier 2022, a pris une décision audacieuse en renonçant à sa fonction de maire. Cette action marque la concrétisation de son engagement à mettre fin au cumul des fonctions, un phénomène largement critiqué et dénoncé dans son programme politique.

      Cette décision reflète la cohérence de Sonko avec ses principes et sa vision pour une gouvernance plus transparente et efficace. En prenant cette mesure, il suit l’exemple de ses ministres, tels que Birame Souleye, qui ont également démissionné de leurs postes de députés pour se consacrer pleinement à leurs responsabilités ministérielles.

      Le renoncement au cumul des fonctions est un signal fort envoyé par Sonko et son équipe, démontrant leur engagement envers une gouvernance responsable et dédiée au service du peuple. Cette décision pourrait également ouvrir la voie à une nouvelle génération de dirigeants politiques prêts à mettre de côté leurs intérêts personnels pour servir l’intérêt général.

      Alors que Sonko tourne la page de son mandat de maire, il poursuit sa mission de leadership en mettant en œuvre les réformes et les initiatives promises dans son programme politique. Cette étape marque un nouveau chapitre dans son parcours politique et renforce sa crédibilité en tant que figure de proue du changement au Sénégal.

      VOTRE QUOTIDIEN DU JOUR : LA UNE des Quotidiens du Samedi 04 et Dimanche 05 Mai 2024

      Le Dakarois Quotidien N°168 – du 04 et 05/05/2024
      Le Dakarois Quotidien N°168 – du 04 et 05/05/2024

      Le Dakarois Quotidien N°168 – du 04 et 05/05/2024 – SUPPRESSION DES 20 MILLIARDS DE FONDS POLITIQUES AU SÉNÉGAL : Grosse pression autour de Diomaye et Sonko

      🔴 SUPPRESSION DES 20 MILLIARDS DE FONDS POLITIQUES AU SÉNÉGAL : Grosse pression autour de Diomaye et Sonko
      🔴 BAISSE DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE PRÉVISIONNELLE : Le Sénégal perd 1, 2 point, selon le FMI

      Démantèlement d’un réseau d’escroquerie : Le faux Lieutenant de Gendarmerie arrêté

      Au cœur des Parcelles – Assainies, un quartier de Dakar, un individu s’est illustré par une supercherie aussi audacieuse que dangereuse. A. S., électricien en bâtiment de profession, a osé se faire passer pour un officier de la gendarmerie, semant l’illusion et l’escroquerie sur son chemin. Son arrestation révèle un réseau d’escroquerie sophistiqué, impliquant des tentatives d’influence sur des affaires judiciaires moyennant finances.

      Les enquêteurs du commissariat de l’Unité 15 des Parcelles – Assainies ont découvert un vaste éventail de manigances orchestrées par cet individu. A. S. utilisait son statut présumé de lieutenant de gendarmerie pour infiltrer les commissariats et brigades, s’immisçant dans les affaires judiciaires en cours. Son modus operandi était simple mais efficace : il promettait aux plaignants ou aux mis en cause une issue favorable à leur dossier moyennant paiement.

      L’un de ses exploits a été de soutirer la somme de 500 000 F CFA à un commerçant de Tivaouane Peul, qui cherchait à faire disparaître une affaire judiciaire en suspens. Mais ce n’était là qu’un exemple parmi d’autres. A. S. s’est également immiscé dans une affaire d’escroquerie au voyage, où il a tenté d’influencer le cours de l’enquête contre un émigré basé en Turquie, en sollicitant des pots-de-vin pour faire disparaître son nom des registres judiciaires.

      Cependant, la chance a tourné lorsque des preuves accablantes sont parvenues aux oreilles des forces de l’ordre. Des enregistrements vocaux compromettants ont été transmis, mettant en lumière les manigances de l’imposteur. Sans tarder, les autorités sont intervenues et ont arrêté A. S. à Diamalaye.

      Interrogé sur ses agissements, l’électricien en bâtiment a rapidement avoué sa supercherie. Il a reconnu qu’il n’était ni gendarme ni policier, confirmant ainsi les soupçons des enquêteurs.

      Au terme de l’enquête, A. S. a été déféré pour usurpation de fonction, escroquerie et extorsion de fonds. Son arrestation marque une victoire dans la lutte contre la criminalité et rappelle l’importance de la vigilance face aux escrocs sans scrupules.

      Cette affaire souligne également la nécessité d’une coordination efficace entre les forces de l’ordre et les citoyens pour démasquer les imposteurs et préserver la sécurité de tous.

      LA COUR DES COMPTES DEMENT LE DETOURNEMENT AU PRODAC : SONKO où sont passés les 29 milliards ?

      Le Programme vise à aménager de vastes étendues de terres et à les doter d’infrastructures de qualité de dernière génération permettant aux jeunes en particulier de s’adonner à des activités économiques en continu.

      Le budget total à mobiliser pour le PRODAC est de 100 milliards F CFA. Parmi les onze (11) DAC prévus, huit (8) ont pu être financés. Quatre-vingt-huit (88) milliards FCFA ont été mobilisés et se décomposent comme suit :

      – 29 600 536 000 FCFA en 2016 dans le cadre d’une première phase relative à la construction des DAC de Séfa, Itato, Keur Samba Kane et Keur Momar Sarr financé par l’Etat du Sénégal à travers une convention signée avec Locafrique ;

      – 59 534 000 000 FCFA en 2017 dans le cadre d’une deuxième phase à travers le Projet de Développement de l’Entreprenariat agricole au Sénégal (PDEAS) financé par la Banque islamique de Développement (BID) et relative à la construction des DAC de Niombato, Dodji, Fafacourou et Boulel.

      L’exécution de la première phase a été confiée à l’entreprise israélienne Green 2000 à travers un marché clé en main, passé par entente directe et souscrit le 28 août 2015 entre Monsieur Daniel Pinhassi, agissant pour le compte de Monsieur Rafael Dayan, Directeur général et Monsieur Mame Mbaye Niang, Ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne ; ledit contrat a été approuvé le 21 septembre 2015 par Monsieur Birima Mangara, Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan chargé du Budget. La seconde phase fait l’objet d’une procédure d’appel à concurrence international.

      LA GESTION FINANCIERE DES OPERATIONS PAR LE PRODAC

      La revue de ce secteur d’examen a pour objectif de s’assurer que les ressources financières ont été utilisées de manière conforme aux lois et règlements et aux bonnes pratiques en la matière. La Gestion financière du PRODAC est assurée par la Direction administrative et financière (DAF) sous la supervision du Coordonnateur. Il en est de même du PDEAS dont la gestion financière est assurée par un Responsable administratif et financier (RAF).

      Les missions principales de la DAF du PRODAC sont la gestion des opérations budgétaires, la gestion du personnel et des carrières, la gestion du domaine, de la logistique et de la maintenance et enfin la gestion de l’environnement et de la sécurité. La DAF est composée de deux divisions :

      – une division Finances et comptabilité, composée de deux bureaux : un bureau

      Comptabilité et Finances et un bureau comptabilité des matières ;

      – une division Gestion des Ressources humaines composée d’un bureau gestion du personnel et de la solde, et d’un bureau des Affaires sociales.

      Les ressources financières du PDEAS sont gérées par le RAF, secondé par un comptable. Les ressources du PRODAC sont essentiellement constituées de la dotation budgétaire annuelle que l’État lui octroie pour la mise en oeuvre de ses activités. Elles sont mobilisées périodiquement par le Trésor public dans le compte de dépôt ouvert dans ses livres au nom du PRODAC.

      Pour ce qui concerne le PDEAS, les ressources proviennent des fonds alloués par la Banque islamique de Développement (BID) et de la contrepartie de l’État. S’agissant des opérations exécutées sur les fonds du bailleur, la procédure de la BID est appliquée avec notamment la pratique des avis de non objection (ANO) et celle des paiements directs. Les ressources allouées au PRODAC à travers le budget général de l’État lui permettent de financer son fonctionnement, mais également l’État dote le compte de dépôt les fonds dédiés au remboursement de la dette contractée pour le financement des DAC de première génération que sont ITATO, SEFA, Keur Momar Sarr et Keur Samba Kane.

      Après avoir apprécié le système de financement de ces quatre premiers DAC et de remboursement de la dette, il a été analysé le paiement de certaines opérations imputées sur le compte de dépôt du PRODAC. Pour ce qui concerne le PDEAS, le remboursement de la dette a bénéficié d’un moratoire de 05 ans, ce qui l’exclut du champ de contrôle. L’examen de ce secteur a également porté sur la les règles relatives à la comptabilité des matières.

      Le mécanisme de financement et de remboursement de la dette

      Le schéma de financement des DAC de Séfa, Itato, Keur Momar Sarr et, Keur Samba Kane fait intervenir la Compagnie ouest-africaine de Crédit-bail plus connue sous le nom de LOCAFRIQUE qui a conclu, en février 2016, avec l’Etat du Sénégal une convention de financement d’un montant total de 29 600 536 000 FCFA au taux de 7,97 % l’an toutes taxes, frais et commissions compris, exclusivement affecté à la réalisation ces quatre infrastructures. Il s’agit d’une convention de crédit à moyen terme d’une durée de 60 mois aux termes de laquelle LOCAFRIQUE, bénéficiaire d’une ligne de crédit dédiée octroyée par AFREXIMBANK, s’engage à payer les factures présentées par Green 2000 et validées par le PRODAC. Tous les paiements doivent faire l’objet d’une retenue de garantie de cinq pour cent (5%) libérable après la réception définitive, afin de garantir l’exécution des ouvrages.

      De nombreux dysfonctionnement affectent le mécanisme de financement et de remboursement de la dette envers LOCAFRIQUE. A cet égard, il est noté un dispositif complexe de couverture financière du remboursement de la dette, un dépassement du montant des créances cédées par rapport au reliquat à verser, la violation d’une disposition budgétaire relative au remboursement de la dette de l’État, le non-respect des paiements effectués via le compte de dépôt, un surplus de paiement sur les effets cédés à la BNDE et une absence de maitrise de la situation de remboursement de la dette.

      Un dispositif complexe de couverture financière du remboursement de la dette

      Par lettre n° 305MEFP/DGF du 15 avril 2016 du Ministre délégué auprès du Ministre de l’Économie des Finances et du Plan chargé du Budget, Locafrique a reçu de l’État du Sénégal, l’engagement de couverture financière du montant du remboursement de la dette représentant le capital, les intérêts, frais et autres accessoires pour un montant global de 36 476 162 295 francs CFA suivant l’échéancier ci-après :

      Il s’agit d’une lettre de couverture budgétaire à la suite de laquelle, pour matérialiser sa dette, l’État du Sénégal a émis en avril et septembre 2016, onze (11) billets à ordre au profit de Locafrique, suivant l’échéancier ci-dessous :

      A l’appui de ces informations, Locafrique a fourni deux tableaux d’amortissement dont l’un daté du 19 avril 2016 et validé par le par le Ministre délégué chargé du Budget (voir Annexe n°2) concerne le premier billet à ordre émis le même jour d’un montant de 7 314 553 FCFA ; le second tableau de financement d’un montant total de 29 260 609 288 FCFA (voir Annexe n°3) est plutôt une simulation non validée par le Ministre délégué chargé du Budget. L’examen comparé des deux tableaux a fait ressortir un écart de 858 429 490 FCFA entre la situation budgétisée et le montant total des billets émis. Selon le Directeur général de Locafrique, cet écart concerne les intérêts de différés sur le tableau d’amortissement de l’Annexe n°3.

      Dépassement du montant des créances cédées par rapport au reliquat à verser

      Pour le paiement des échéances, l’État a opté dans un premier temps, de passer par le compte de dépôt du PRODAC qui reçoit les fonds à travers la dotation annuelle de son ministère de rattachement. Ainsi, à chaque paiement, le montant est positionné sur le compte de dépôt et la Coordination du PRODAC émet un titre de paiement accompagné d’une lettre du ministre chargé des finances comme pièce justificative. Ce procédé a été notamment utilisé pour les trois premiers remboursements directement versés à Locafrique. La société Locafrique a reçu entre 2016 et 2017, trois paiements tirés directement sur le compte de dépôt du PRODAC. Il s’agit de la situation des éléments relevés dans le tableau ci-après :

      Ces montants constituent le remboursement d’une partie de la dette de l’Etat et renferment les deux billets à ordre arrivés à échéance en avril et octobre 2017 d’un montant total de 6 367 179 623 FCFA. Par la suite, les neuf (9) billets à ordre restant et présentant une somme totale de 29 349 553 182 FCFA ont été cédés à des banques conformément à la situation suivante :

      Le cumul entre les montants reçus par Locafrique et les billets cédés s’élève à 38 455 645 642 FCFA alors que le total des billets émis en 2016 est de 35 716 732 805 FCFA. Il apparait un surplus de 2 738 912 837 FCFA que l’État devra payer par rapport à ce qu’il aurait dû. Les sommes reçues par Locafrique dans le cadre des trois premiers paiements ne correspondant pas aux valeurs nominales des billets à ordre, la cession aurait dû tenir compte de cette situation pour se faire en fonction du reliquat effectif de la dette.

      Selon Monsieur Birima Mangara, ancien Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, chargé du Budget, l’écart de 858.429.490 francs CFA constaté entre la situation budgétisée de la dette vis-à-vis de LOCAFRIQUE et le montant total des billets à ordre émis à son profit correspond au règlement de la première annuité, prenant en charge les intérêts différés conformément au tableau d’amortissement, au regard de l’article 6 de la convention de financement. Il explique qu’il s’agit du premier décaissement opéré au titre du programme, le 16 novembre 2016.

      Il indique que la lettre numéro 305/MEFP/DGF du 15 avril 2016, établie pour lever l’une des conditions suspensives prévues par l’article 4 de la convention de crédit à moyen terme signée entre l’Etat du Sénégal et LOCAFRIQUE (ANNEXE 1), pour le financement des domaines agricoles communautaires (DAC), a couvert onze (11) semestres pour le premier tirage. Selon lui, y entre en droite ligne le tableau d’amortissement couvrant normalement la période 2016 à 2021 comme celle du remboursement des billets émis pour le compte du premier tirage (ANNEXE Il) ; qu’en revanche, la simulation de tableau d’amortissement (ANNEXE III) n’a jamais été portée à sa connaissance pour être signée par ses soins. l’Economie, des Finances et du Plan, d’une lettre de garantie mais pas l’émission de billets à ordre ; or, ces billets ont permis au bailleur de se procurer des liquidités pour honorer ses engagements vis-à-vis de l’Etat alors que le schéma de financement prévoyait l’utilisation d’une ligne de crédit dédiée ouverte par Afreximbank.

      Ces billets à ordre s’analysent ainsi comme des reconnaissances de dette, cessibles et endossables. Leur émission est contraire à la règle du « service fait » dans la mesure où les montants inscrits n’étaient ni certains ni exigibles à la date de leur signature, les travaux de construction des DAC n’étant pas encore achevés.

      Incohérences dans le paiement des engagements de l’Etat envers la BNDE

      Par lettre n° 09715 MFB/DGB du 29 décembre 2020, le Ministre des Finances et du Budget a notifié au Ministre de la Jeunesse les crédits ouverts dans la loi de finances 2021 au profit de son département pour un montant total de 17 569 236 297 FCFA en crédits de paiement. Ladite lettre rappelle que l’enveloppe budgétaire intègre les obligations impayées d’un montant de 1 248 320 802 FCFA dues à la BNDE dans le cadre du PRODAC.

      En application à cette disposition, ledit montant a été crédité sur le compte de dépôt du PRODAC le 05 juillet 2021. Le 24 septembre 2021, soit plus de deux mois et demi après, par ordre de virement n° 449 MJ/PRODAC/CN/DAF/ASS (reçu le même jour par la Trésorerie générale), le Coordonnateur a demandé au Trésorier général de virer 1 248 320 802 FCFA au profit de la BNDE en y joignant la lettre de notification de crédits sus indiquée. Trois mois plus tard, le 21 décembre 2021, par lettre n°571 MJ/PRODAC/CN/DAF/ASS, le Coordonnateur a demandé et obtenu l’annulation par le Trésor du virement n° 449 précité. Enfin, le 22 décembre 2021, un second ordre de virement n°572 MJ/PRODAC/CN/DAF/ASS d’un montant de 1 000 000 000 FCFA au profit de la BNDE a été émis et finalement exécuté par le Trésor.

      Il ressort de ces constatations que l’ordre de virement n° 449 du 24 septembre 2021 n’a pas été exécuté alors qu’à cette date le solde du compte de dépôt présentait une situation créditrice de 1 350 164 912 FCFA et que la disposition relative au remboursement de la dette de 1 248 320 802 FCFA n’a pas été respectée bien que le montant soit budgétisé par la loi de finances pour l’année 2021. Il est noté d’une part, une absence de célérité de la Coordination en raison de l’émission tardive de l’ordre de virement et d’autre part, que l’annulation du premier ordre de virement n’a pas été justifiée.

      Monsieur Papa Malick Ndour, ancien Coordonnateur du PRODAC, reconnait avoir annulé et remplacé l’ordre de n°449 MJ/PRODAC/CN/DAF/ass d’un montant de 1 248 320 802 F CFA par un autre pour un montant d’un milliard (1 000 000 000) F CFA. Il explique que l’annulation du premier ordre de virement est intervenue au mois de décembre lorsque le Trésor l’a informé n’avoir pas effectué le virement et que le risque de ne pouvoir payer les salaires de décembre, pour insuffisance de fonds, était devenu réel ; afin de compléter le montant 1 248 320 802 F CFA représentant les obligations impayées, dues à la BNDE, un autre ordre de paiement d’un montant de 248 320 802 F CFA a été établi le 31 mai 2022 (se reporter à l’observation 19).

      Bien qu’il reconnaisse avoir procédé à l’annulation de l’ordre de virement du 21 septembre, en décembre, trois mois après l’avoir émis, Monsieur Papa Malick Ndour n’a pas répondu à la question concernant les raisons pour lesquelles ledit ordre de virement n’a pas été payé au moment de son émission. Par ailleurs, les services financiers du PRODAC n’ont pas assuré un suivi rigoureux de la trésorerie, par le biais notamment de rapprochements, qui leur aurait permis de prendre en compte les titres de paiement déjà émis et d’éviter ainsi des difficultés pour payer les salaires.

      RECOMMANDATION

      La Cour recommande au Coordonnateur du PRODAC d’effectuer un suivi régulier et rigoureux de la trésorerie du PRODAC de sorte à avoir une meilleure maîtrise des opérations financières.

      Absences de concordance entre les relevés

      La revue a constaté que des ordres de paiement effectués via le compte de dépôt du PRODAC au titre du remboursement des crédits ne sont pas suivis d’effet immédiat et que les bénéficiaires n’ont pas reçu les montants exactement prélevés sur ledit compte. Il en est ainsi des paiements faits pour le compte de la BNDE en 2020 et 2021.

      Il ressort de ces tableaux que les montants prélevés sur le compte de dépôt du PRODAC au profit de la BNDE sont reversés à cette dernière à des dates différentes de la situation présentée dans les relevés. En principe, du moment où un ordre de virement est effectué et validé par le Trésor, le montant débité sur le compte doit être viré directement sur celui du bénéficiaire. En effet, tandis que les virements sont effectués par le PRODAC selon les directives données par le ministre chargé des Finances en fonction du montant positionné sur son compte de dépôt, la BNDE reçoit de manière éclatée des virements du Trésor en fonction des effets qu’elle a acquis auprès de Locafrique.

      Il est à noter que les ordres de paiement au profit de la BNDE émis suivant les instructions du ministre chargé des Finances portent sur des montants ne correspondant pas à la valeur nominale des billets à ordre. Dans le même temps, le Trésor paie la BNDE selon une temporalité différente.

      Il s’ensuit une situation ambigüe qui ne permet pas un bon suivi de l’état de remboursement de la dette et constitue un risque d’erreurs. De plus le rapprochement entre les montants payés via le compte du PRODAC et ceux effectivement reversés à la BNDE est impossible dans la mesure où la coordination ne reçoit pas toutes les informations y relatives. Il s’y ajoute que les résultats des circularisations auprès des banques ayant acquis auprès de Locafrique des billets à ordre ont révélé que le Trésor a payé un surplus sur les montants reversés à BNDE. Les opérations concernées sont répertoriées dans le tableau ci-après :

      Ainsi, le montant de 1 240 320 802 FCFA a été reversé en 2022 à la BNDE alors que selon la banque, l’intégralité des effets lui ont été payés. La pratique du Trésor d’effectuer des virements au profit de BNDE ne correspondant pas aux montants exactement prélevés sur le compte de dépôt du PRODAC combinée avec le paiement par tranches des billets à ordre, explique sans doute le manque de maitrise des flux réels. De même, le Trésor n’a pas mis en place un mécanisme de suivi et de contrôle des montants reversés au titre du paiement des billets à ordre détenus par la BNDE. Cette situation est d’autant plus préjudiciable qu’en procédant ainsi, le Trésor prive l’Etat de la possibilité de disposer de ces fonds indument payés qui au lieu d’être positionnés dans un compte d’attente de la Banque, auraient pu être utilisés à d’autres fins. Messieurs Adama Racine Sow et Abdoulaye Fall, trésoriers généraux successifs, ont donné la même réponse, mot pour mot, aux interpellations bien que celles-ci ne portent pas sur les mêmes opérations ; Celle-ci est retranscrite ainsi qu’il suit :

      « Je voudrais rappeler que dans le cadre de la gestion de la Trésorerie, les délais de paiements dépendent parfois de la situation de trésorerie qui ne permet pas à cause des tensions de payer immédiatement l’ordre reçu. C’est pourquoi il est procédé soit à des paiements partiels ou avec un décalage de quelques jours ou semaines dès que la trésorerie le permet. Il convient de préciser que les virements au titre du remboursement des crédits sont directement effectués dans le compte indiqué par les ordres reçus au profit de la BNDE.

      Il convient de préciser que le PRODAC est un correspondant du Trésor dont le compte de dépôt est ouvert à la Trésorerie générale. Tous les comptes de dépôt ouverts à la TG fonctionnent comme des comptes courants et toutes les opérations sont exécutées sur la base des ordres de virement ou des chèques présentés pour le paiement sous réserve que le compte dispose de suffisamment de fonds. Les délais de paiement comme rappeler plutôt dépendent de la situation globale de trésorerie. (Voir ordres de virement joints en annexe).

      Concernant le paiement qui serait effectué doublement par billet à ordre et ordre de virement, le trésorier général ne connaissant le niveau et la nature des dettes contractées auprès de la BNDE encore moins le calendrier des échéances de remboursement, n’est pas en mesure de connaitre si un paiement est double ou pas, d’autant plus que le Trésorier général n’est pas signataire des billets à ordre émis et n’a pas l’information sur leurs montants et les dates d’échéance. En plus, au cas où la BNDE constaterait un double paiement à son profit, la règle bancaire voudrait qu’elle en informe son client et procède à la restitution du trop-perçu au Trésor. »

      Quant à Monsieur Papa Malick Ndour, sur le montant 1 240 320 802 F CFA, qui représente le surplus des sommes versées à la BNDE, il a déclaré n’avoir autorisé que le paiement de la somme de 248 320 802 F CFA, au 31 mai 2022 ; cette somme venant s’ajouter au montant de 1 000 000 000 F CFA qui avait été payée en 2021, pour couvrir totalement les obligations impayées, dues à la BNDE et estimées à 1 128 320 802 F CFA. Il a précisé que les autres opérations ont été effectuées bien après son départ et que la responsabilité du Coordonnateur du Prodac se limite à exécuter les demandes de virements selon le tableau portant échéancier des remboursements et les indications données par le Ministère des Finances, dès la mise en place du budget. Pour la Cour, l’évaluation et le suivi rigoureux de la situation de remboursement auraient permis d’éviter le paiement de sommes indues et d’optimiser l’utilisation des ressources financières de l’Etat.

      RECOMMANDATION

      La Cour recommande au Ministre chargé des finances de veiller à ce que la situation de remboursement de la dette contractée dans le cadre du financement des activités du PRODAC et matérialisée par l’émission de billets à ordre, fasse l’objet d’une évaluation et qu’un suivi régulier des sommes versées soit effectué.

      Absence de maitrise de la situation de remboursement de la dette

      Il a été constaté que des paiements liés au remboursement de la dette relative à la convention de financement ont été effectués en dehors du dispositif habituel qui consistait à passer par le compte du PRODAC à l’instar des montants payés à la BNDE. L’analyse des relevés du compte de dépôt du PRODAC durant la période ainsi que l’exploitation des réponses des circularisations ont permis de constater que certaines sommes payées en contrepartie des billets à ordre détenus ne figurent pas sur les dits relevés. Il en est ainsi de paiements effectués par le Trésor au profit de la Banque de Dakar (BDK), Coris Bank International et la NSIA Banque tel qu’il ressort du tableau ci-dessous :

      Cette situation ne permet pas de retracer avec exactitude les flux et de maitriser la situation globale de remboursement. Interpellé sur la question, Monsieur Abdoulaye Daouda Diallo, ancien ministre chargé des Finances et du Budget, a déclaré que l’émission des billets à ordre dans le cadre du financement du programme cité doit être considérée comme un confort donné au créancier et qu’en effet, le remboursement des échéances dues au créancier s’effectue suivant la procédure normale d’exécution des dépenses publiques.

      Il poursuit en indiquant que dans le cadre du schéma de financement mis en place pour l’exécution des opérations du PRODAC, les obligations relevant de son département portaient, essentiellement, sur la garantie d’une couverture budgétaire suffisante à même de permettre le paiement des factures afférentes à la construction des Domaines agricoles communautaires (DAC). Il précise également que, sur la base de l’état d’avancement des travaux, des transferts budgétaires ont été régulièrement faits au PRODAC pour lui permettre, en conformité avec les règles encadrant sa gestion, d’honorer ses engagements vis-à-vis du créancier ; qu’en conséquence, la portée des énonciations contenues dans sa lettre n° 802/MFB/DGB du 27 octobre 2020 devait être exclusivement analysée dans ce cadre et qu’il n’y a pas eu de changement de mécanisme de paiement. Selon lui, il appartient au PRODAC, sur la base des crédits disponibles, d’honorer ses engagements en conformité avec les règles encadrant sa gestion.

      La Cour considère que, comme évoqué supra, les billets à ordre émis ne sauraient être assimilés à des lettres de confort mais plutôt à des reconnaissances de dettes que Locafrique a pu monnayer en totalité alors même que les travaux n’étaient pas complètement achevés. Par ailleurs, le schéma de départ n’a pas été suivi dans la mesure où des billets à ordre ont été payés alors qu’aucun transfert budgétaire y relatif n’a été fait au PRODAC ( cf. tableau n°12). Quant aux trésoriers généraux successifs, Messieurs Adama Racine Sow et Abdoulaye Fall, ils expliquent que :

      – le billet à ordre d’un montant de 2 968 892 409 F CFA, dont le Trésorier général n’est pas le signataire, présenté par la BDK le 15 octobre 2018, a été payé via son compte de règlement ouvert à la BCEAO, qui est différent du compte de domiciliation indiqué sur ledit billet ;

      – le montant de 2 539 767 FCFA ne correspond pas à un paiement à l’initiative de la Trésorerie générale mais plutôt à un retour de fonds d’un virement reçu de la NSIA Banque (05 mai 2021) et mal dirigé, raison laquelle il a été retourné, le 07 mai 2021 ;

      – S’agissant du montant de 2 450 023 148 FCFA, le Trésorier général n’est pas donneur d’ordre de cette opération, son compte débité n’est pas le compte du Trésorier général. (Voir relevé du TG) ;

      – Enfin, le Trésorier général n’étant pas le comptable assignataire des dépenses du PRODAC, n’est pas en mesure d’indiquer les budgets sur lesquels ces montants ont été imputé, le contrôle qui lui incombe se limite essentiellement à l’assurance de la disponibilité des fonds dans le compte de dépôt et la qualité des signatures. La Cour constate que l’opacité du mécanisme de remboursement faisant notamment apparaitre des paiements effectués en dehors du compte de dépôt du PRODAC, n’est pas de nature à garantir l’exactitude des flux et permettre la maitrise de la situation globale de remboursement.

      RECOMMANDATION

      La Cour recommande :

      – au Ministre chargé des Finances, de veiller à ce que les budgets sur lesquels les remboursements au titre des billets à ordre émis dans le cadre du financement des Domaines agricoles communautaires (DAC), effectués en dehors des comptes du PRODAC, soient retracés pour s’assurer de l’exhaustivité des paiements et de l’information y relative ;

      – à la BCEAO de veiller à ce que les effets présentés et payés au titre de la compense revêtent toutes les caractéristiques de conformité avant de débiter le compte du Trésorier général.

      Des paiements effectués en violation de la convention de financement

      La convention de financement conclue entre l’Etat du Sénégal et Locafrique prévoit que le prêt d’un montant de 29 600 536 000 FCFA est exclusivement dédié à la réalisation par Green 2000 des quatre domaines agricoles communautaires de Séfa, Itato, Keur Momar SARR et Keur Samba KANE. En 2020, un avenant n° 2 audit marché sans incidence financière a procédé à la délocalisation du DAC d’ITATO à Sangalkam. Le contrat liant Green 2000 à l’Etat du Sénégal a prévu une procédure spécifique permettant à Locafrique de payer les montants dus à Green 2000. En effet, toutes les demandes de paiement doivent faire l’objet d’une facturation soumise au PRODAC qui, après avoir effectué les vérifications d’usage, les transmet à son tour à Locafrique en vue de leur règlement.

      Ainsi, aux termes de l’article 6 du contrat, « Green 2000 doit soumettre au PRODAC, au moins 14 jours avant la première demande de paiement, une liste des valeurs des parties des ouvrages, constituant au total le montant du prix du contrat, de façon à faciliter l’évaluation des demandes de paiement ». De même, l’article 4 de l’avenant n° 2 précise que « le décaissement des fonds se fera comme suit :

      – 20% au titre de l’avance de démarrage ;

      – le paiement du reliquat, au prorata de l’état d’avancement des travaux sur validation et liquidation des factures et du rapport d’avancement des travaux par le PRODAC dans un délai ne pouvant pas dépasser 30 jours après dépôt des factures et rapports par Green 2000.».

      Par conséquent, le paiement des factures est conditionné à leur validation par la Coordination du PRODAC. L’’examen de l’exécution de ces dispositions a révélé des manquements en raison notamment de l’absence d’amendement de la convention de financement et de la validation de l’avance de démarrage pour le DAC de Sangalkam sans prendre en compte celle déjà versée pour le DAC délocalisé d’Itato.

      Paiement pour le compte du DAC Sangalkam sans amendement de la convention de financement

      L’avenant n° 2 du contrat de construction des DAC, signé le 07 janvier 2020 et approuvé le 07 février 2020, ayant procédé à la délocalisation du DAC d’ITATO à Sangalkam a pour conséquence de transférer les obligations de l’entreprise Green 2000 vers la nouvelle infrastructure. Toutefois, cela n’a pas été corrélé par un avenant de la convention de financement afin de faire prendre en charge par Locafrique le paiement des factures y relatives.

      En effet, selon l’article 12.4 de la convention de financement : « toute modification des termes de la convention nécessitera l’accord préalable unanime du Prêteur et de l’Emprunteur et fera l’objet d’un avenant établi par acte séparé dans un format acceptable pour chaque partie. » De ce fait, en l’absence d’avenant dument approuvé, les paiements effectués par Locafrique au titre du DAC de Sangalkam ne rentrent pas dans le champ d’application de la convention de financement et ne sauraient être déduits du montant de 29 600 536 000 FCFA exclusivement dédié au paiement des travaux des DAC de SEFA, ITATO, Keur Momar SARR et Keur Samba Kane.

      Ainsi, 2 202 920 292 FCFA ont été payés par Locafrique entre 2020 et 2021 sur la base d’une convention de financement qui ne les ont pas prévus. L’éligibilité du DAC de Sangalkam au paiement de Locafrique doit trouver sa source sur un amendement de ladite convention. Le Directeur général de Locafrique précise que la convention concernait effectivement le financement des DAC de Séfa, Itato, Keur Samba Kane et Keur Momar Sarr, et avoir payé les factures concernant Sangalkam sur la base d’une demande formelle du PRODAC.

      Monsieur Papa Malick Ndour, ancien coordonnateur du PRODAC, reconnait que la Convention de financement devait faire l’objet d’un amendement pour intégrer la nouvelle réalité, à partir du moment où les DAC concernés par le financement y sont nommément indiqués. Il ajoute qu’il ne pouvait prendre aucune initiative dans ce sens, le PRODAC n’étant pas partie prenante au contrat financier.

      RECOMMANDATION

      La Cour recommande au Ministre chargé des Finances et au Ministre chargé de la Jeunesse de prendre les dispositions nécessaires pour que les paiements effectués pour le DAC de Sangalkam soient pris en compte dans une convention de financement.

      Validation de l’avance de démarrage pour le DAC de Sangalkam sans prendre en compte celle déjà versée pour le DAC délocalisé d’ITATO

      Le 14 avril 2017, Locafrique a versé à Green 2000 un montant de 1 254 177 977 FCFA représentant 20% d’avance de démarrage pour ITATO. Trois ans plus tard, le 14 avril 2020, Green a reçu via Locafrique la somme de 1 273 868 494 FCFA en guise d’avance de démarrage pour Sangalkam validée par le PRODAC. L’avance de démarrage pour ITATO n’ayant pas servi puisqu’aucun début d’exécution n’a été constaté, la coordination aurait dû prendre les dispositions nécessaires afin que l’avance de démarrage soit transférée sans décaissement, pour le compte du DAC de Sangalkam.

      Pour justifier la validation de la facture 1 273 868 494 FCFA, Monsieur Papa Malick Ndour affirme que l’avance de démarrage de 20% prévue par l’article 4 de l’avenant de délocalisation pour mener les études préalables au DAC de Sangalkam n’a pas été payé. Elle a été finalement remplacée par celle déjà encaissée par Green 2000, pour les mêmes prestations, dans le cadre de l’aménagement du DAC de Itato et la facture qui était présentée concernait plutôt l’acquisition de matériel.

      Pour la Cour, même si le montant concerné a été utilisé, entre autres, pour l’acquisition de matériel, il n’en demeure pas moins que cela entrait dans le cadre de l’avance de démarrage pour le DAC de Sangalkam, tel que matérialisé sur la facture n° 2701-2020 du 14 avril 2020 répertoriée dans le tableau n°13 supra, d’un montant de 1 942 000 euros (1 273 868 494 FCFA) et présentée aux auditeurs. En effet, celle-ci porte bien les mentions « avance de démarrage pour le projet d’implantation d’un foyer communautaire de serres (CGH) du 10 Hectare pour le Domaines Agricoles Communautaires (DAC) du Sangalkam » et « 20 % du montant total ». Cette facture, validée par le coordonnateur du PRODAC, a été payée par Locafrique suivant ordre de virement référencé « KB/AG/188 du 10 avril 2020 » et portant motif : « Règlement Facture n° 2701-2020 pour DAC de Sangalkam (avance 20% de Démarrage) », tel qu’il ressort de l’état récapitulatif des décaissements effectués au profit de Green 2000, lequel état fait également mention du versement de 1 254 177 977 F CFA pour le DAC d’ITATO. Ainsi, tous les deux montants ont été effectivement décaissés par Locafrique.

      RECOMMANDATION

      La Cour recommande au Ministre chargé des Finances et au Ministre chargé de la Jeunesse de veiller à ce que les montants non utilisés et relatifs à l’avance de démarrage versée à Green 2000 pour le DAC d’ITATO soient effectivement retracés et fassent l’objet d’une régularisation.

      EXECUTION DES OPERATIONS DE DEPENSES

      Le PRODAC dispose du compte de dépôt n° 368.5.040 au Trésor qui reçoit l’essentiel de ses ressources. Le PDEAS quant à lui dispose également d’un compte de dépôt, mais celui-ci ne recueille que la contrepartie financière de l’Etat au projet ; les fonds provenant de la BID sont logés dans un compte bancaire. L’analyse de l’exécution des opérations de dépenses a fait ressortir plusieurs dysfonctionnements et manquements, en l’occurrence une mauvaise tenue des comptes, un non-respect des règles relatives à la gestion des comptes de dépôt, la prise en charge de dépenses non éligibles ou le paiement irrégulier d’allocations familiales à certains agents.

      MAUVAISE TENUE DES COMPTES

      Depuis 2018, aucun bilan ni compte de résultat n’est établi au PRODAC ; il a été présenté à l’équipe de vérification des balances déséquilibrées dont plusieurs comptes renseignés posent un problème de fiabilité.

      Il en est ainsi, à titre d’exemples, de la trésorerie avec l’existence d’une dizaine de comptes bancaires dont les soldes ne sont pas connus, faute pour les services financiers de détenir les relevés et d’établir les états de rapprochement. Il en est de même de certaines immobilisations comme les villas du DAC de Séfa qui ne sont pas comptabilisées. Il s’ensuit une absence de maîtrise de l’information financière qui se traduit par une méconnaissance de la situation patrimoniale de l’entité.

      Monsieur Mamina Daffé, ancien coordonnateur, admet avoir fait preuve de manque de vigilance concernant le rapprochement bancaire et précise ce qui suit : « dans le procès-verbal de passation de service du 14 juin 2019, suite à mon remplacement au poste de coordonnateur du PRODAC, les villas de SEFA ont été inscrites comme dette non répertoriée dans les procédures de passation des marchés. En effet, Khelcom Bâches avait pris en charge le paiement de la construction de ces 10 villas à Koussy sur demande de mon prédécesseur. Ainsi, il fallait rembourser à Khelcom Bâches le montant avancé pour que ces villas figurent certainement dans la comptabilisation des immobilisations. Nous avions amorcé cette régularisation par voie d’huissier avant mon départ du PRODAC. »

      Pour sa part, Monsieur Papa Malick Ndour a déclaré que la situation décrite par la Cour des Comptes correspond à celle qu’il a trouvée à son arrivée au PRODAC et que pour plus de visibilité dans la tenue des comptes, il a immédiatement pris des mesures pour bloquer le fonctionnement de tous les comptes bancaires et centraliser les ressources au niveau du compte de dépôt.

      RECOMMANDATION

      La Cour recommande au Coordonnateur du PRODAC de veiller à la bonne tenue de la comptabilité du PRODAC ainsi qu’à la production de l’ensemble des documents y relatifs.

      Non-respect des règles relatives à la gestion des comptes de dépôt

      Le PRODAC dispose du compte de dépôt n°368.5.040 ouvert dans les livres du Trésorier général. Il en est de même du PDEAS qui bénéficie du compte n°368.3.085. La revue a constaté que les règles relatives à la nomination des gestionnaires des dits comptes de dépôt n’ont pas été respectées. Selon l’alinéa 2 de l’article 11 de l’arrêté n°21136 du 21 novembre 2017 portant conditions d’ouverture, de fonctionnement et de clôture des comptes de dépôt auprès des comptables directs du Trésor, modifié par l’arrêté n°14117 du 26 juin 2018, « les gestionnaires des comptes de dépôt des services non personnalisés de l’Etat sont nommés par le Ministre chargé des Finances ».

      Pour aucun des deux comptes de dépôt, du PRODAC comme celui du PDEAS, le Coordonnateur et les services financiers n’ont présenté d’acte ministériel de désignation des gestionnaires. Les correspondances envoyées aux services de la DGCPT n’ont pas permis de disposer de ces actes. Il semblerait donc que ceux-ci n’aient jamais été pris ; ce qui est en violation des dispositions de l’article 11 de l’arrêté n°21136 du 21 novembre 2017, modifié précité.

      Enfin, les services du Trésorier général ont visé et payer les chèques et ordres de virement signés par les coordonnateurs du PRODAC alors que ceux-ci n’avaient aucun acte ministériel les y habilitant. En procédant de la sorte, les services du Trésorier général ont méconnu les règles sus visées.

      La réponse de Monsieur Abdoulaye Diop, ancien Ministre de l’Emploi, de l’Insertion et de l’Intensification de la main d’oeuvre n’est pas parvenue à la Cour. Quant à Madame Néné Fatoumata Tall, ancien ministre de la jeunesse, elle a déclaré que l’arrêté n° 201136 du 21 novembre 2017, modifié par celui n°14117 du 26 juin 2018 portant conditions d’ouverture, de fonctionnement et de clôture des comptes de dépôt auprès des comptables directs du Trésor a été adopté avant son arrivée à la tête du ministère de la jeunesse en avril 2019 et qu’elle aurait pris des mesures correctrices si l’anomalie avait été mentionnée dans le procès-verbal de sa passation de service. Elle ajoute qu’en tant que ministre de la Jeunesse, elle n’assurait que la « tutelle technique » et que les services du Trésor n’avaient pas attiré son attention sur la situation.

      S’agissant de Monsieur Mamina Daffé, il a expliqué que, pour les signatures aux comptes de dépôt du PRODAC et du PDEAS, il ne lui a été demandé que des copies d’actes de nomination et de pièces d’identité. Quant à Monsieur Papa Malick Ndour, il a précisé n’avoir jamais été saisi par le Trésor ou le Ministère chargé des Finances par rapport à la nomination de gestionnaire des comptes de dépôt.

      Pour leur part, les Trésoriers généraux successifs de la période, Messieurs Adama Racine Sow et Abdoulaye Fall ont expliqué, pour justifier l’absence de désignation du gestionnaire du compte de dépôt du PRODAC par arrêté du Ministre chargé des Finances, que le PRODAC, étant un programme doté d’une autonomie de gestion, ne fait pas partie des services non personnalisés de l’Etat pour lesquels les gérants sont obligatoirement nommés par le Ministre chargé des Finances. La Cour retient que les dispositions de l’arrêté n° 21136 du 21 novembre 2017, modifié par l’arrêté n°014117 du 26 juin 2018 portant conditions d’ouverture, de fonctionnement et de clôture des comptes de dépôt auprès des comptables directs du Trésor, sont applicables au PRODAC, service non personnalisé de l’Etat, malgré son autonomie de gestion. Par conséquent, les gestionnaires de son compte de dépôt doivent être formellement désignés.

      RECOMMANDATION

      La Cour recommande au Ministre chargé de la Jeunesse et au Coordonnateur du PRODAC de prendre les dispositions nécessaires en vue de régulariser la nomination des gestionnaires des comptes de dépôt du PRODAC et du PDEAS, conformément aux dispositions de l’arrêté n° 21136 du 21 novembre 2017, modifié par l’arrêté n°014117 du 26 juin 2018 portant conditions d’ouverture, de fonctionnement et de clôture des comptes de dépôt auprès des comptables directs du Trésor.

      Prise en charge de dépenses non éligibles

      La convention qui lie l’Etat du Sénégal et la société Green 2000 est un marché clé en main qui suppose que toutes les dépenses afférentes à l’exécution des travaux soient prises en charge par celle-ci. La spécificité de ce type de marché est que le risque est généralement transféré au constructeur jusqu’à réception. La revue a noté l’existence de paiements effectués par le PRODAC qui incombe au cocontractant de l’Etat, Green 2000, en violation du principe énoncé supra.

      Paiement dépourvu de base légale et défaut de précompte de la TVA

      Par lettre n°167/MJ/PRODAC/CN/DAF/ASS du 19 mars 2021, le Coordonnateur du PRODAC a donné ordre au Trésor de virer le montant de 1 613 527 486 francs CFA au profit de la société Green 2000.

      Pour justifier ledit paiement, il a été adjoint comme pièce justificative, la facture n° 1503 du 15 mars 2021 émise par Green 2000 d’un montant de 1 700 000 000 FCFA (2 591 463 euros) et relative à des travaux effectués sur le DAC de Sangalkam. Dans l’ordre de virement, le Coordonnateur fait référence à la lettre n° 0802 MFB/DGB du 27 octobre 2020 du Ministre des Finances et du Budget autorisant ledit paiement. Le paiement de ce montant n’est pas conforme au schéma de financement mis en place, lequel prévoit que les factures présentées par le constructeur soient payées par Locafrique après validation du PRODAC.

      La revue n’a pas relevé l’existence d’une autre relation contractuelle entre Green 2000 et le PRODAC en dehors de celle prévue dans le contrat initial. De même aucun marché complémentaire ni avenant n’ont été conclus pour justifier le paiement d’une telle somme. Le règlement de cette facture n’a pas, non plus, fait l’objet de précompte de TVA à l’instar des factures de Green 2000 réglées par Locafrique. En effet, selon l’article 372 du Code général des Impôts (CGI), les opérations faisant l’objet de tout contrat payé par l’Etat sont soumises au régime du précompte.

      En ne procédant pas au précompte de la TVA d’un montant de 259 322 034 F CFA sur la facture de 1 700 000 000 FCFA, le Coordonnateur a violé les dispositions susvisées du CGI. De même, en autorisant le paiement des travaux de Green 2000 en dehors du champ de la convention de financement, le ministère des Finances et du Budget n’a pas respecté le schéma initialement retenu.

      Monsieur Abdoulaye Daouda Diallo a indiqué que dans le cadre du schéma de financement mis en place pour l’exécution des opérations du PRODAC, les obligations relevant de son département portaient, essentiellement, sur la garantie d’une couverture budgétaire suffisante à même de permettre le paiement des factures afférentes à la construction des Domaines agricoles communautaires (DAC) et que c’est sous ce rapport, sur la base de l’état d’avancement des travaux, que des transferts budgétaires ont été, régulièrement, faits au PRODAC pour lui permettre, en conformité avec les règles encadrant sa gestion, d’honorer ses engagements visà- vis du créancier. Il conclut que la portée des énonciations contenues dans sa lettre n° 802/MFB/DGB du 27 octobre 2020 doit être, exclusivement, analysée dans ce cadre.

      Selon Papa Malick Ndour, les factures présentées par Green 2000 sont en hors taxes selon les termes du contrat de prestations et que par conséquent la facture n° 1503 du 15 mars 2021 d’un montant de 1 700 000 0000 FCFA émise par le constructeur était HTVA et a été payée sur autorisation du Ministre des Finances et du Budget. La Cour rappelle que le contrat qui lie l’Etat du Sénégal à Green 2000 fait intervenir LOCAFRIQUE comme unique acteur chargé de procéder au paiement des factures présentées par le constructeur et qu’à cet égard, la TVA est précomptée et reversée à la DGID. Par ailleurs, en payant la facture de 1 700 000 000 FCFA, le PRODAC, en plus de se substituer à LOCAFRIQUE, n’a pas procédé au précompte de la TVA en violation des dispositions de l’article 372 du Code Général des Impôts.

      RECOMMANDATION

      La Cour recommande au Ministre chargé des Finances et au Coordonnateur du PRODAC de veiller au respect des stipulations de la convention de financement relatives au paiement des factures présentées par le constructeur.

      Prise en charge par le PRODAC de dépenses incombant à l’entreprise Green 2000

      L’analyse des paiements effectués en 2021 au DAC de Keur Momar Sarr a permis de constater que le PRODAC a payé des dépenses relatives à des prestations ou fournitures qui incombaient normalement à la société Green 2000 en vertu des dispositions contractuelles. Il s’agit de réparation du pivot central et de pièces de rechange.

      – Paiement des frais de réparation du pivot d’arrosage du DAC de Keur Momar Sarr

      Le PRODAC a pris en charge en 2021 les frais de réparations du pivot central de KMS pour un montant total de 12 000 000 FCFA. Ce paiement, validé par la Direction technique, est effectué sur la base de la facture n° 1020-20 du 24 août 2020 présentée par Green 2000 d’un montant de 18 812 euros.

      L’examen des pièces justificatives a permis de relever les constats suivants :

      – le paiement de cette facture fait suite, selon la correspondance du directeur technique, à des actes de vandalisme qui se sont produits le 03 mars 2020 ;

      – la facture de Green 2000, libellée en euros est adressée à Locafrique et ne mentionne pas qu’il s’agit de réparation du pivot ;

      – le montant de 18 812 euros au taux paritaire de 655,957 FCFA correspond à la somme de 12 339 863, 084 F CFA, ce qui présente un écart de 339 863,084 FCFA ;

      – le procès-verbal de réception du matériel pour la réparation du pivot n’est pas daté.

      De même, il est à noter que les dommages du pivot objet des réparations ont eu lieu avant la réception provisoire du DAC de KMS qui est intervenue le 19 juin 2020. De ce fait, les frais des dites réparations ne pouvaient incomber au PRODAC dans la mesure où l’ouvrage reste sous la responsabilité de l’entreprise Green 2000 jusqu’à complète réception. Au demeurant, selon les termes de l’article 14 du contrat le liant à l’Etat du Sénégal « Green 2000 déclare avoir souscrit à des polices d’assurance suffisantes pour couvrir tout dommage pouvant survenir à son entreprise et à tous les biens de celle-ci ». En payant le montant de 12 000 000 FCFA représentant les frais de réparation du pivot du DAC de Keur Momar Sarr en lieu et place de Green 2000, la Coordination du PRODAC n’a pas respecté les dispositions contractuelles ni préservé les ressources du programme.

      – Paiement de dépenses d’acquisition de pièces de rechange

      Par chèque du Trésor n° 0706183 du 06/07/2021, le PRODAC a effectué le paiement de la somme de 17 316 860 FCFA au profit de Green 2000. A l’appui dudit paiement, deux factures en date du 29 juin 2021, dont l’objet porte sur des pièces de rechange fournies au DAC de KMS, ont été présentées par la société :

      – la facture n° 29.6/21 d’un montant de 2230,66 euros

      – et la facture n°30.6/21 d’un montant de 15 853 810 FCFA.

      Il ressort de ces éléments que l’acquisition de ces pièces de rechange à l’instar de la réparation du pivot, relève de l’entreprise Green 2000 qui n’a pas encore procédé à la livraison définitive du DAC de KMS dont la gestion était entièrement sous sa responsabilité en 2021 y compris l’encaissement des recettes issues de la mise en marché des récoltes. Toutefois, quand bien même cette dépense devait être prise en charge par le PRODAC, elle aurait dû être faite dans le respect de la règlementation des marchés publics.

      En effet, les dispositions de l’article 3 de l’arrêté n° 00107 du 07 janvier 2015 relatif aux modalités de mise en oeuvre des procédures de demande de renseignements et de prix en application de l’article 78 du décret n° 2014-1212 du 22 septembre 2014 portant Code des Marchés publics, prescrivent de recourir à une procédure de demande de renseignement et de prix à compétition ouverte (DRPCO) lorsque le montant total des fournitures est compris entre 15 et 50 millions. De même, la facture a été payée sans tenir compte du précompte éventuel de la TVA qui s’élève à 2 641 555 FCFA.

      Selon Papa Malick Ndour, coordonnateur durant la période concernée, ces dépenses ont trait à deux évènements distincts : la survenance d’acte de vandalisme sur les pivots et une mauvaise utilisation de certains équipements par des agents du PRODAC, évènements qui se sont produits au moment où Green 2000 avait quitté le DAC pour défaut de paiement. Il relève que dans ces circonstances, la responsabilité du constructeur par rapport à la sécurité et à la protection du chantier ne peut être engagée. Il indique que le PRODAC avait porté plainte et diligenté une enquête interne, lesquelles ont révélé la culpabilité des agents du programme.

      En fin de compte, il met l’accent sur la spécificité du contrat (clé en main) qui a justifié le recours direct à Green 2000, en lieu et place d’un appel à concurrence, pour l’acquisition et le montage des pièces de rechange.

      La Cour rappelle que le recours à l’entente directe n’est possible qu’après autorisation ou avis de l’organe chargé du contrôle des marchés publics et dans le respect des exigences déterminées par les textes juridiques régissant la commande publique.

      RECOMMANDATION

      La Cour recommande au Ministre de la Jeunesse de veiller au respect des dispositions encadrant les marchés publics et les contrats de partenariat public privé pour les travaux et acquisitions nécessaires, sur la base des seuils déterminés par les textes juridiques y afférents.

      Évaluation globale des décaissements des DAC de la première phase

      L’exploitation des divers documents fournis tant par la Coordination, le bailleur Locafrique, la société Green 2000 ainsi que ceux obtenus à la suite des circularisations bancaires, a permis de dresser un état des sommes décaissées au titre de la construction des DAC de Séfa, Keur Momar Sarr, Keur Samba Kane et Sangalkam.

      De même, la prise en charge par le PRODAC de certaines dépenses en lieu et place du bailleur doit être incluse dans le décompte des décaissements. Tableau n° 14 : Etat des décaissements enregistrés en exécution du contrat Etat – Green

      2000.

      Il convient de signaler que la prise en charge des frais de transit résulte du choix de l’incoterm CAF coût – Assurance- Frais ou CIF (cost -insurance – freight en anglais) à la conclusion du contrat. Cet incoterm n’est pas approprié au type de contrat choisi pour l’étude et l’aménagement des DAC.

      En effet, dans le cadre d’un contrat clé en main, l’attributaire se charge de toutes les étapes, de la conception à la livraison. Cela a pour conséquence de transférer tous les risques et responsabilités au cocontractant de l’Etat. L’incoterm CIF renverse la responsabilité et fait supporter à l’Etat tous risques et charges de transport des matériels débarqués par l’entreprise Green 2000 depuis l’étranger, du Port de débarquement à l’acheminement sur site.

      L’analyse du tableau des décaissements permet de faire ressortir que la société Green 2000 a reçu globalement, compte tenu des sommes directement versés par le bailleur Locafrique et ceux versés par la PRODAC, le montant total de 23 557 438 501 FCFA. Sera ainsi défalqué du montant total Hors taxes du contrat 25 085 200 000 FCFA, ce qui représente un reliquat dû à l’entreprise Green 2000 au titre du marché de 1 527 771 449 FCFA.

      Non recouvrement de prêts accordés par le PRODAC

      La Coordination du PRODAC a consenti des prêts au PDEAS ainsi qu’au président du Conseil d’orientation. Cependant, il a été constaté que les montants n’ont pas été complétement recouvrées en dépit des difficultés rencontrées par le programme pour faire face à certaines de ses obligations sociales et fiscales.

      – Prêts accordés au PDEAS

      Entre 2017 et 2018, le PRODAC a consenti plusieurs prêts au PDEAS pour un montant de (261 998 000) francs CFA. Ces sommes ont été notamment prêtées pour favoriser le démarrage du projet et couvrir certaines dépenses dans l’attente de sa dotation pour procéder au remboursement des montants reçus.

      Au total, 107 526 075 FCFA ont été remboursés, ce qui représente 41 % du montant de la dette. La plus grande partie a été recouvrée en 2018 et 2019 (99 093 075 FCFA) tandis qu’en 2020 et 2021 seuls 8 433 000 FCFA ont été remboursés. Au 31 décembre 2021, le PDEAS restait devoir au Programme la somme de 154 471 925 FCFA.

      Cette situation est d’autant plus incohérente qu’au même moment le PDEAS était à jour sur certains de ses engagements tels que les reversements des cotisations sociales de ses agents et prélèvements fiscaux opérés sur les salaires. Le PRODAC, pour sa part, se trouvait dans une situation débitrice vis-à-vis de la Caisse de sécurité sociales, l’IPRES et la Direction générale des impôts et Domaines (DGID).

      Selon Mamina Daffé, le PRODAC a consenti des prêts au PDEAS pour un montant de 261 998 000 FCFA pour permettre le démarrage du projet et la mise en oeuvre de certaines activités en attendant sa dotation ; il précise qu’après le recouvrement des 107 526 075 FCFA, le processus de remboursement devait se poursuivre courant 2019 puisque la dette était bien inscrite dans les états financiers du PDEAS. Monsieur Papa Malick Ndour, quant à lui, n’a pas apporté de réponse à l’observation relative au remboursement du prêt accordé au PDEAS.

      RECOMMANDATION

      La Cour demande au Coordonnateur du PRODAC de prendre toutes les mesures nécessaires en vue du remboursement par le PDEAS de la totalité des sommes dues au programme.

      – Prêt accordé au Président du Conseil d’Orientation

      L’analyse de la balance de 2021 ainsi que du compte 471201 « Prêt aux administrateurs » fait apparaître une situation de 9 000 000 FCFA. Il s’agit d’un prêt d’un montant total de 10 000 000 FCFA accordé à l’ancien président du conseil d’orientation Abdoulaye Saydou Sow en avril 2017. Ce prêt payable en 10 mensualités de 1 000 000 FCFA selon les termes de la lettre d’accord du Coordonnateur national et l’engagement signé de l’intéressé, devait être soldé en février 2018.

      Il est apparu qu’après un premier paiement de 1 000 000 FCFA, un second paiement a été effectué d’après les services de la DAF le 13 juin 2019 avec un versement en espèces de 5 930 000 FCFA effectuée par Madame Awa Ndour sur le compte n° 21153490000 du PRODAC ouvert à la Banque pour Commerce et l’Industrie (BCI). Cependant, aucun élément justifiant le rattachement de ce versement au remboursement du prêt n’a été donné. De même, le compte 471201 n’a pas été mouvementé en conséquence et le reliquat du prêt de 3 070 000 FCFA n’a pas été recouvré depuis le deuxième versement. Il s’y ajoute que l’octroi d’un prêt au président du Conseil d’Orientation ne cadre pas avec la précarité de la situation de celui-ci qui, ne bénéficiant pas de contrat, est révocable ad nutum, à tout moment. Enfin, aucun dispositif de suivi du recouvrement du prêt, tel un prélèvement à la source des indemnités versées au PCO, n’a été mis en place.

      Dans sa réponse, l’ancien Président du Conseil d’Orientation, Monsieur Abdoulaye Saydou Sow confirme avoir sollicité et obtenu, après sa nomination, un prêt pour équipement d’un montant de 10 millions payables en dix mois. Après que le Directeur administratif et financier lui a fait savoir que le remboursement de la première tranche n’a pas fait l’objet de prélèvement à la source puisqu’il ne contrôle pas souvent les mouvements de son compte, il a effectué un règlement en espèces. Il précise, en outre, que ce n’est qu’à son départ du PRODAC que le Coordonnateur lui a fait savoir que le prêt n’était pas totalement remboursé et qu’à ce propos, il s’est acquitté du paiement de la somme qui lui avait été réclamée. Enfin, il explique avoir contacté l’ancien coordonnateur et l’ancien Directeur Administratif et Financier, qui lui auraient confirmé qu’il a remboursé la totalité de la dette sans pouvoir lui en donner la preuve en raison de l’état des archives. C’est pourquoi, poursuit-il, il a pris la décision, quel que soit par ailleurs le préjudice et pour annihiler toute interprétation dans le sens d’une mauvaise foi de sa part, de procéder au versement de la somme de 3 070 000 FCFA indiquée en deux virements bancaires respectivement de 2 000 000 FCFA le 26 août 2023 et 1 070 000 FCFA le 28 août 2023 sur le compte du PRODAC. Pour sa part, l’ancien coordonnateur, Mamina Daffé, confirme avoir consenti un prêt à l’ancien PCO mais que les services de la DAF n’avaient pas procédé à la retenue à la source ; et qu’outre le remboursement de 1 000 000 FCFA effectué, un second de 6 000 000 FCFA a été fait deux jours avant le 14 juin 2019, date de sa passation de service, suite à son remplacement au poste de coordonnateur.

      Quant au coordonnateur suivant, Monsieur Papa Malick Ndour, il précise que le prêt de 10 000 000 F CFA accordé à l’ancien Président du Conseil d’Orientation, en avril 2017, ne figurait pas dans le procès-verbal de passation de service avec son prédécesseur et qu’il ne pouvait entreprendre aucune action pour le recouvrement de cette dette qui, en principe, devait être soldée en février 2018, donc bien avant sa nomination comme Coordonnateur du PRODAC.

      La Cour retient que le recouvrement du prêt octroyé au PCO du PRODAC n’a pas été effectué de manière diligente par les services du PRODAC. De même, l’ancien PCO s’étant engagé par écrit à effectuer le remboursement à hauteur de 1 000 000 FCFA par mois, aurait dû s’assurer de l’effectivité de celui-ci.

      RECOMMANDATION

      La Cour recommande au Coordonnateur du PRODAC de veiller à ce que le remboursement effectué par l’ancien Président du Conseil d’Orientation fasse l’objet d’une prise en charge dans les documents comptables du programme.

      Violation des règles relatives à la comptabilité des matières

      La tenue de la comptabilité des matières a été entachée d’un certain nombre d’irrégularités telles que la non-conformité aux règles la régissant et l’absence de réforme des immobilisations corporelles hors d’usage.

      Défaut de tenue d’une comptabilité des matières conforme à la réglementation

      Par note de service n° 112/MEIPIMO/PRODAC/CN/DAF/SP du 27 mars 2018, le Coordonnateur du PRODAC a nommé un comptable matière du PRODAC en la personne de Monsieur Papa Falilou Mbodji. Ladite note a pris effet à compter de sa date de signature. L’article 2 du décret n° 2018-842 du 09 mai 2018 portant comptabilité des matières dispose : « La comptabilité des matières est une comptabilité d’inventaire permanent ayant pour objet la description des existants, des biens meubles et immeubles, des stocks autres que les deniers, valeurs et archives administratives ». La comptabilité des matières est tenue en partie simple. Elle décrit l’existant et les mouvements d’entrée et de sortie concernant :

      – les immobilisations incorporelles et corporelles ;

      – les stocks de marchandises et de fournitures ;

      – les objets remis en dépôt.

      La comptabilité des matières est une comptabilité des quantités avec mention, sur tous les documents et pièces justificatives, de renseignements sur les qualités et caractéristiques des biens comptabilisés. Ces renseignements doivent permettre une identification rapide de chaque objet, concernant en général sa nature et ses caractéristiques, conformément à la pièce comptable justificative de son acquisition. Les modalités d’application du présent article relatives, notamment, à la nature et aux caractéristiques des matières, sont fixées par instruction du Ministre chargé des Finances. ».

      Par ailleurs, les articles 58, 59 et 60 du décret relatif à la comptabilité matière font obligation au comptable des matières de tenir régulièrement des fiches d’inventaires individuel contradictoires et des fiches de stocks des matières en vue de la constitution du grand livre des matières ; il doit aussi procéder périodiquement à un inventaire tournant en vue de vérifier les écritures du grand livre ainsi que la concordance entre le solde théorique du grand livre et l’existant physique des matières. Quant à l’ordonnateur des matières, il lui est fait obligation d’organiser, à la fin de chaque exercice, un inventaire physique en vue d’effectuer un recensement global des matières en attente d’affectation et en service.

      La revue a révélé que la comptabilité des matières du PRODAC n’est pas tenue suivant les exigences règlementaires susmentionnées. Le Service de la comptabilité des matières n’a pas de fichier qui répertorie de manière exhaustive les actifs et les stocks du PRODAC. Aucun document prouvant l’inventaire, la tenue en partie simple ou l’identification des biens du PRODAC n’a été produit au titre de la période sous revue. En outre, il n’est pas tenu de grand livre des comptes de matières, de balance générale des comptes ou de registres auxiliaires comme requis par l’article 76 du décret portant comptabilité des matières.

      Par ailleurs, il n’est pas effectué de rapprochements contradictoires périodiques entre les données de la comptabilité des matières et celles de la comptabilité générale, comme requis par l’article 77 du décret portant comptabilité des matières.

      En définitive, le PRODAC n’a pas mis en place le dispositif de gestion nécessaire pour permettre, conformément aux dispositions de l’article 04 du décret susvisé :

      – le recensement, l’enregistrement et le suivi administratif et comptable des immobilisations et des stocks ;

      – la connaissance des existants, la description, le suivi et le contrôle des mouvements ;

      – la maitrise de l’état du patrimoine mobilier et immobilier en quantité et en valeur.

      Monsieur Papa Falilou Mbodj, comptable des matières du PRODAC, affirme avoir pris acte des observations formulées et précise que des mesures idoines sont en train d’être prises concernant notamment la tenue effective des documents comptables (fichier des immobilisations, grand livre des comptes de matières, balance générale des comptes de matières, etc). Il informe également qu’une mise à jour du logiciel de comptabilité est en train d’être effectuée en vue de permettre des rapprochements périodiques contradictoires entre la comptabilité des matières et la comptabilité générale.

      RECOMMANDATION

      La Cour recommande aux autorités du PRODAC de veiller à la tenue d’une comptabilité des matières conforme à la règlementation et la production règulière des documents y afférents.

      Absence de réforme des matières hors d’usage

      L’article 57 du décret portant comptabilité des matières dispose que « Lorsque les objets en service ou les objets en attente d’affectation ne sont plus susceptibles d’être utilisés, ou que leur degré d’usure ou de vétusté justifie leur réforme, le comptable des matières intéressé en établit la liste qu’il adresse par la voie hiérarchique à l’autorité compétente visée à l’article 15 du présent décret. Cette dernière désigne une commission de réforme de trois (03) membres au moins, dont les attributions sont permanentes ou temporaires. […] La commission de réforme dresse, sur place, un procès-verbal en vue de :

      – constater éventuellement que les matières ne peuvent plus être utilisées sans réparations hors proportion avec leur valeur de renouvellement ;

      – proposer, le cas échéant, leur réforme et si cette réforme doit être suivi d’une vente, indiquer leur valeur. […] ».

      La revue a permis de constater que les biens du PRODAC hors d’état d’usage ne font pas l’objet d’une procédure d’admission en sortie définitive en bonne et due forme. C’est le cas de nombreux biens hors d’usage, tels que des ordinateurs, imprimantes ou téléviseurs, qui sont entreposés dans un local au niveau du siège du PRODAC tout comme au niveau des DAC de Séfa et de Keur Momar Sarr, sans qu’une procédure de réforme desdits biens n’ait été initiée et mise en oeuvre. Par ailleurs, au niveau du DAC de Séfa, il a été constaté que des sacs d’aliments pour poissons périmés entreposés dans les locaux, sans qu’une procédure de destruction n’ait été initiée. Il appartenait au Coordonnateur de prendre des mesures en vue de proposer à l’ordonnateur des matières la réforme des immobilisations corporelles hors d’usage.

      Pour justifier le défaut d’adoption des dispositions nécessaires en vue de la réforme des immobilisations corporelles hors d’usage notamment au niveau du DAC de Séfa, Monsieur Papa Malick Ndour indique qu’il ignorait la situation en raison de la non transmission d’informations y relatives de la part du comptable des matières. Il précise que n’étant pas directement impliqué dans la gestion courante, il lui était difficile de savoir qu’il existait des matières à réformer et que des diligences nécessaires seront prises pour remédier à cet impair.

      RECOMMANDATION

      La Cour recommande au Coordonnateur du PRODAC de prendre les dispositions idoines en vue de la réforme des immobilisations corporelles hors d’usage.

      DAKARTIMES

      Déclin Social à Médina Baye : L’urgence d’actions contre la délinquance juvénile

      Médina Baye, reconnue comme l’une des cités religieuses les plus respectées du Sénégal, est confrontée à une préoccupante montée de la délinquance juvénile qui menace de ternir son image. Au cœur de cette ville sainte, de jeunes adolescents s’adonnent ouvertement à des pratiques délictueuses qui sèment l’inquiétude parmi les habitants et les fidèles.

      Les rues et ruelles de Médina Baye voient des groupes de jeunes, âgés de 12 à 17 ans, s’installer à proximité des bâtiments et arrêts de vélos taxis pour consommer du cannabis et des cigarettes. Cette situation est d’autant plus alarmante qu’elle se déroule à quelques mètres seulement de la résidence du khalife général de Médina Baye.
      Omar Daouda Fall, vigile local, témoigne de la banalisation de la consommation de drogue dans le secteur : « Le cannabis, ou chanvre indien, est la drogue la plus accessible et la plus consommée par ces jeunes. » À Darou Rahmaty, ou Médina 2, la situation est similaire, avec des jeunes partageant des joints en toute impunité, créant un climat d’insécurité et de désordre.
      Les répercussions de ces comportements déviants sont multiples : injures, troubles à l’ordre public, et agressions verbales envers les jeunes filles fréquentant ces lieux. Demba Siré Traoré, résident de Médina Baye, déplore l’attitude des autorités religieuses et sécuritaires face à cette crise. « Les jeunes deviennent incontrôlables, armés de bouteilles et de couteaux, causant des blessures et des querelles fréquentes, » ajoute-t-il.
      La situation à Médina Baye appelle à une réaction urgente des autorités religieuses, sécuritaires et communautaires. La mise en place de programmes de prévention de la délinquance, d’éducation contre les dangers de la drogue, et de renforcement de la sécurité autour des lieux sensibles sont impératifs pour restaurer la paix et préserver la sanctité de cette cité religieuse.
      Il est crucial que les leaders communautaires et religieux collaborent avec les forces de l’ordre pour instaurer des mesures correctives et préventives efficaces. L’engagement des jeunes à travers des activités constructives et inclusives pourrait également contribuer à détourner ces derniers des influences néfastes.
      Médina Baye est à un tournant critique. La communauté doit se mobiliser pour combattre cette vague de délinquance qui s’attaque à l’essence même de ses valeurs. L’action collective, guidée par la sagesse religieuse et l’appui des autorités, peut redonner à Médina Baye son statut de cité d’exemplarité. La réhabilitation de son image et la sécurité de ses habitants en dépendent.

      Mariama Massaly
      Correspondante à kaolack.

      VOTRE QUOTIDIEN DU JOUR : LA UNE des Quotidiens du Vendredi 03 Mai 2024

      Le Dakarois Quotidien N°167 – du 03/05/2024
      Le Dakarois Quotidien N°167 – du 03/05/2024

      Évaluation cruciale : Le Président ordonne un audit de Dakar Dem Dikk et des préparatifs du BRT

      Dans un effort visant à moderniser et à améliorer le secteur des transports publics au Sénégal, le Président de la République a récemment initié une série de mesures audacieuses. Au cœur de cette initiative se trouve une évaluation complète du système de gestion des sociétés publiques de transport, notamment de la société Dakar Dem Dikk, une entreprise clé dans le paysage des transports sénégalais.

      L’audit, qui sera réalisé prochainement, portera sur divers aspects, notamment les activités opérationnelles, la gestion des parcs de bus, les ressources humaines, le modèle économique et la gouvernance globale de Dakar Dem Dikk. Cette évaluation vise à identifier les défis et les lacunes existants dans le fonctionnement de l’entreprise, et à proposer des solutions efficaces pour renforcer son rôle dans le développement du secteur des transports.

      En parallèle, le Président a également demandé un rapport détaillé sur le lancement du projet Bus Rapid Transit (BRT), une initiative majeure visant à améliorer l’efficacité et la qualité du transport public au Sénégal. Ce rapport examinera les progrès réalisés dans la mise en œuvre du BRT, ainsi que les modalités d’exploitation et de gestion du système. L’objectif est d’assurer une utilisation optimale des ressources et de garantir la réussite de ce projet ambitieux.

      Dans le cadre d’une vision plus large visant à transformer le secteur des transports, le Président a annoncé son intention d’organiser des États généraux des Transports publics avant la fin de juillet 2024. Ces assises réuniront l’ensemble des acteurs du secteur pour discuter des défis et des opportunités, et élaborer des stratégies visant à moderniser et à améliorer le système de transports publics dans son ensemble.

      Ces mesures démontrent l’engagement du gouvernement sénégalais à promouvoir le développement économique et social du pays à travers des réformes structurelles dans des domaines clés tels que les transports. En mettant l’accent sur l’efficacité opérationnelle, la transparence et la participation de toutes les parties prenantes, le Président cherche à créer un environnement propice à l’essor du secteur des transports et à améliorer la qualité de vie des citoyens sénégalais.

      Le Dakarois Quotidien N°167 – du 03/05/2024 – Affaire des 29 Milliards du PRODAC : La Cour des Comptes dément Sonko

      🔴 Affaire des 29 Milliards du PRODAC : La Cour des Comptes dément Sonko
      🔴 Déclin Social à Médina Baye : L’urgence d’actions contre la délinquance juvénile

      Les nominations en conseil des ministres du Jeudi 02 Mai 2024

      Monsieur Babacar GNING, Ingénieur en Finances et Stratégie, précédemment Directeur général Adjoint du Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS), est nommé Directeur général du Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS), en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIOUF SARR ;

      Monsieur Dahirou THIAM, Ingénieur en Informatique et Télécommunications, est nommé Directeur général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), en remplacement de Monsieur Abdou Karim SALL ;

      Monsieur Assane MBENGUE, Titulaire d’un Master II en Administration des Affaires, est nommé Directeur général de la Société Dakar Dem Dikk, en remplacement de Monsieur Ousmane SYLLA ;

      Monsieur Ndéné MBODJ, Maître de Conférences titulaire à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, est nommé Directeur du Centre des Œuvres universitaires de Dakar (COUD), en remplacement de Monsieur Maguette SENE ;

      Monsieur Ngagne Demba TOURE, Titulaire d’un Master II en Droit et Gouvernance des Energies et des Mines, est nommé Directeur général de la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN), en remplacement de Monsieur Ousmane CISSE ;

      Madame Aminata SARR, Docteur en Lettres et Sciences humaines, est nommé Directeur général de la Société anonyme Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA), en remplacement de Madame Nafissatou DIOUF;

      Madame Ndeye Rokhaya THIAM, Titulaire d’un Master II en Droit International, est nommée Directeur général du Conseil Sénégalais des Chargeurs (COSEC), en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIOP ;

      Monsieur Abdoul NIANG, Ingénieur Hydraulicien, est nommé Directeur général de la Société nationale des Eaux du Sénégal (SONES), en remplacement de Monsieur Charles FALL ;

      Monsieur Mamadou Abib DIOP, Ingénieur en Génie des procédés industriels, Spécialiste en Management d’entreprises, est nommé Directeur général de la Société Africaine de Raffinage (SAR), en remplacement de Madame Mariame NDOYE DECRAENE ;

      Monsieur Ibrahima BA, Ingénieur électromécanicien, est nommé Directeur général de la Société nationale des Chemins de Fer du Sénégal (CFS), en remplacement de Monsieur El Hadji Malick NDOYE ;

      Communique du conseil des ministres du Jeudi 02 Mai 2024

      Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar
      FAYE a présidé, ce jeudi 02 mai 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des
      ministres, au Palais de la République.

      A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé, à nouveau, ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes du dramatique accident de la route survenu le jeudi 25 avril 2024 sur l’axe Koungheul-Koumpentoum au village de Yamong. Il a souhaité un prompt rétablissement aux blessés qui bénéficient déjà de la prise en charge de l’Etat.
      Le Chef de l’Etat a fait part au Conseil de sa vive préoccupation face à la recrudescence des accidents de la route depuis plusieurs semaines.
      Le Président de la République a demandé, aux ministres en charge des transports terrestres, de la gendarmerie et de la police nationale de proposer, sous la supervision du Premier Ministre, un plan d’urgence de prévention et de sécurité routières qui sera exécuté dans toute sa rigueur et dans les meilleurs délais.
      Le Chef de l’Etat a, en outre, instruit le ministre en charge des transports terrestres, de procéder à l’évaluation des actions de l’Agence nationale de Sécurité routière (ANASER) et à l’ajustement de ses interventions en termes de sensibilisation et d’accompagnement des acteurs des transports publics notamment les chauffeurs.
      A cet effet, il a noté la nécessité pour l’Etat de consolider le partenariat avec les acteurs et les syndicats de transport pour intensifier ledit processus et sa généralisation. Dans le même élan, le Président de la République a demandé une évaluation rapide du système de gestion des sociétés publiques de transport notamment de la société Dakar Dem Dikk dont l’audit des activités, des parcs de bus, des ressources humaines, du modèle économique et de la gouvernance globale, s’érige en priorité pour consolider
      le développement du secteur.
      Il a, de plus, invité le ministre des Transports terrestres à faire le point sur le lancement effectif des activités du Bus Rapid Transit (BRT) et ses modalités d’exploitation et de gestion.

      D’ailleurs, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au ministre en charge des transports terrestres de préparer la tenue, avant fin juillet 2024, des Etats généraux des Transports publics pour asseoir les consensus indispensables à la transformation rapide et intégrale du transport public.
      Evoquant la célébration de la fête du travail, le Président de la République est revenu sur la cérémonie de remise des cahiers de doléances syndicales des centrales des travailleurs pour l’année 2024 tenue le 1er mai au Palais de la République. Après avoir salué l’engagement consensuel pour un pacte de stabilité sociale durable afin de soutenir la transformation systémique du Sénégal, le Président de la République a félicité l’ensemble des travailleurs pour leur contribution remarquable à l’œuvre de construction nationale.
      Le Président de la République a, ainsi, demandé au Gouvernement de prendre en charge, sans délais, les différentes doléances sectorielles des centrales syndicales et de produire un rapport trimestriel de suivi de la prise en charge des requêtes. Ce document collégial sera présenté en Conseil des ministres par le
      Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions.
      Le Président de la République a, en outre, signalé la nécessité de renforcer le dialogue social permanent dans la fonction publique avec une évaluation concertée de l’état des engagements du Gouvernement dans le cadre d’accords signés avec les différents secteurs de l’Administration.
      Le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de veiller à la consolidation du dialogue tripartite Etat-patronat-centrales syndicales pour assurer la stabilité sociale et la signature prochaine d’un Pacte social consensuel et durable, indispensable à la mise en œuvre optimale du Programme de Transformation
      systémique du Sénégal.
      Le Chef de l’Etat a aussi demandé, au Ministre de la Famille et des Solidarités de procéder à la revue systématique des programmes et projets sociaux en vue d’accélérer, sous la coordination du Premier Ministre, leur actualisation et leur redéploiement sectoriel et territorial dans une dynamique de consolidation soutenue de la justice sociale.
      Dans cette perspective, le Président de la République a indiqué l’urgence d’une actualisation du Registre National Unique (RNU) avant le 30 juin 2024 et de revoir les critères d’éligibilité et les listes des bénéficiaires des bourses de sécurité familiale.

      Le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à instaurer une « Journée de solidarité nationale » pour conforter le PROJET d’un Sénégal juste et prospère dans la solidarité.
      Le Président de la République a informé le Conseil qu’il participera le vendredi 03 mai 2024, avec une forte délégation, à la 83ème édition du Daaka annuel de Médina Gounass.
      Au titre de son agenda diplomatique, le Président de la République est revenu sur la visite de travail et d’amitié qu’il a effectuée en République de Guinée Bissau, le mardi 30 avril 2024. Il a remercié le Président Umaro Sissoco EMBALO pour l’accueil exceptionnel et l’hospitalité remarquable qu’il lui a
      réservés.
      Enfin, le Chef de l’Etat a annoncé au Conseil sa participation au Sommet de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) qui se tiendra les 4 et 5 mai 2024 à Banjul, en République sœur de Gambie.
      Dans sa communication, le Premier Ministre s’est félicité de la tenue, le samedi 27 avril 2024, du séminaire gouvernemental dont le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement présentera les conclusions et recommandations.
      Le Premier Ministre a ensuite abordé les priorités autour desquelles il compte mobiliser l’action gouvernementale aux cours des prochaines semaines.
      Il s’agit tout d’abord de la proposition de mesures concrètes d’atténuation de la vie chère, d’un meilleur ciblage des subventions des produits de première nécessité et des produits pétroliers ainsi que de la réduction du train de vie de l’Etat.
      Les actions prioritaires porteront également sur les réformes fiscales en vue d’une plus grande équité et de transparence et sur la réforme du système de rémunération dans la fonction publique pour le rendre plus cohérent, juste et équitable en tenant compte de la soutenabilité budgétaire.
      Enfin, les mesures prioritaires de la feuille de route du Gouvernement seront également focalisées sur la campagne de production agricole 2024, le « Programme 100 000 logements » et la promotion du financement des PME-PMI.

      L’ensemble de ces mesures devront permettre de préparer le terrain à la convocation d’un dialogue social en vue d’aboutir à un pacte fort pour une stabilité sociale durable.
      Par ailleurs, le Premier Ministre a informé le Conseil du programme de réunions des Conseils interministériels dans les jours à venir. La première réunion se tiendra le vendredi 03 mai 2024 pour aborder les mesures que l’Etat compte mettre en œuvre pour la campagne de production agricole 2024, avec la résolution forte de mettre fin à toutes les dérives constatées depuis des années dans la distribution des intrants et du matériel agricole.
      Enfin, le Premier Ministre a rendu compte au Conseil des audiences qu’il a accordées au Président de la Commission de l’UEMOA et du chef de la Mission des services techniques du Fonds monétaire international séjournant actuellement à Dakar.
      Il est ressorti des échanges avec la Mission technique du FMI une appréciation satisfaisante relativement au fort engagement des nouvelles autorités pour une meilleure gouvernance économique et sociale. La mission a également relevé la similitude du programme gouvernemental avec le programme signé
      avec le FMI.
      Au titre de la communication des Ministres :
      – le Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a fait une communication sur les projets prioritaires dans les domaines routiers, ferroviaires et aériens ainsi que sur la gestion autoroutière et la sécurité routière ;
      – le Ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur le suivi de la campagne de commercialisation arachidière 2023/2024, la préparation de la campagne agricole 2024/2025 et le suivi des exportations des produits horticoles.
      – le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement a fait une communication sur les conclusions et recommandations du séminaire gouvernemental.

      Le Pèlerinage Marial de Popenguine sous le signe de la justice et de la paix

      Du 18 au 20 mai prochain, se tiendra le traditionnel Pèlerinage Marial de Popenguine, un événement d’une importance capitale pour les fidèles chrétiens au Sénégal. Présidée par Mgr André Guèye, Évêque de Thiès, cette 136e édition sera marquée par une réflexion profonde sur les thèmes de la justice et de la paix, avec une mise en lumière de leur importance dans le contexte actuel du pays.

      Sous le thème « Avec notre mère, marchons ensemble pour un Sénégal de justice et de paix », le pèlerinage vise à sensibiliser et mobiliser l’ensemble des citoyens sénégalais autour de ces valeurs fondamentales. Cette initiative s’inscrit dans la lignée des efforts des évêques, remontant à 1994, qui avaient exprimé leurs préoccupations patriotiques et appelé à la construction d’un Sénégal harmonieux.

      Mgr Guèye souligne l’importance de la justice comme prérequis indispensable à l’établissement d’une paix durable. Il invite ainsi tous les Sénégalais à soutenir les initiatives du gouvernement en faveur de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, des éléments essentiels pour le développement harmonieux du pays.

      Ce Pèlerinage Marial de Popenguine revêt donc une dimension particulière cette année, en tant que lieu de réflexion et de mobilisation autour de valeurs fondamentales pour la société sénégalaise. À travers les prières et les échanges lors de cet événement spirituel majeur, les participants auront l’occasion de renforcer leur engagement en faveur de la justice, de la paix et de la cohésion sociale dans leur pays.

      Rencontre cruciale entre l’Union des magistrats du Sénégal et le Ministre de la Justice sur l’abrogation des décrets de l’ancien Président

      Une réunion d’une importance capitale est prévue au ministère de la Justice, mardi prochain, réunissant l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) et le Garde des Sceaux, Ousmane Diagne. L’objet de cette rencontre sera l’abrogation des décrets émis par l’ancien Président Macky Sall, notamment ceux issus du dernier Conseil supérieur de la magistrature, parmi lesquels la nomination d’Abdoulaye Ndiaye à la tête de la Cour suprême.

      L’information, rapportée par le journal L’AS, révèle que l’UMS avait déjà saisi le ministre de la Justice lorsque des rumeurs ont circulé sur la volonté du Président Bassirou Diomaye Faye d’annuler les dernières décisions prises par son prédécesseur dans le domaine de la justice. Le journal souligne qu’au sein de l’UMS, il existe des réserves concernant cette initiative du nouveau chef de l’État.

      Une question demeure cependant : qui prendra la responsabilité d’attaquer les décrets en question ? L’AS souligne que les magistrats estiment que c’est à l’UMS de mener ce combat au nom des concernés, tandis que l’Union considère que c’est aux intéressés eux-mêmes d’initier les démarches nécessaires pour rétablir leurs droits.

      Cette réunion promet d’être un moment décisif dans le paysage judiciaire sénégalais, car elle pourrait définir la trajectoire des relations entre l’UMS et le nouveau gouvernement, tout en clarifiant les prochaines étapes à suivre concernant l’abrogation des décrets contestés.

      VOTRE QUOTIDIEN DU JOUR : LA UNE des Quotidiens du Jeudi 02 Mai 2024

      Le Dakarois Quotidien N°166 – du 02/05/2024
      Le Dakarois Quotidien N°166 – du 02/05/2024

      Le Dakarois Quotidien N°166 – du 02/05/2024 – RAPPORTS COUR DES COMPTES : LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DAKAR DEM DIKK ONT FAIT LEURS CHOUX GRAS

      🔴 RAPPORTS COUR DES COMPTES : LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DAKAR DEM DIKK ONT FAIT LEURS CHOUX GRAS
      🔴 BASSIROU DIOMAYE FAYE À MBOUR 4 : Réparation des préjudices immobiliers

      Kaolack/ Fête du Travail : Le cahier de doléances de la Coalition des centrales syndicales du Sénégal sur la table du préfet et dénonce l’attitude du Gouverneur

      A Kaolack, les travailleurs affiliés à la Coalition des centrales syndicales du Sénégal (CCSS) ont organisé une marche pour célébrer la fête du Travail. Ainsi, ils ont remis leur cahier de doléances au préfet du département de Kaolack. Ces travailleurs ont également dénoncé l’attitude du gouverneur de région qui, selon eux, n’a pas voulu partager avec eux. , »Nous sommes là pour fêter le premier mai. Mais à notre grande surprise, on a pas vu d’autorités sinon monsieur le préfet. Parce qu’on avait écrit, il y’a une semaine à monsieur le gouverneur pour qu’ils nous reçoivent parce qu’on a un cahier de doléances à remettre mais à notre grande surprise, on a pas vu le gouverneur ni d’adjoints. Il nous a délégué monsieur le préfet. On a remis le cahier de doléances au préfet. C’est une attitude que nous dénonçons jusqu’à la dernière énergie parce qu’au moment où le président de la République a reçu les secrétaires généraux des syndicalistes, aujourd’hui nous aimions que le gouverneur soit là pour partager avec les travailleurs  » , a regretté Gagne Siry Lo, coordonnatrice de la coalition des 5 centrales du Sénégal (CCSS).
      Elle poursuit.  « Nous comptons poursuivre notre plan d’action. Il y’a pas mal de revendications comme des secteurs tels que l’éducation, la santé et les collectivités locales. Vous savez ce qui se passe à Kaolack. Nos camarades des collectivités locales qui sont surtout affiliés à la CNTS, qui ont eu des ponctions de salaire alors que c’est une grève nationale qui est décrété par l’intersyndicale de la coalition. Nous sommes en coalition. Aujourd’hui, il y’a la CNTS, la CNTS FC, le CSA et l’UNSAS, et nous pensons qu’avec l’unité syndicale, nous pourrons bien prendre en compte les préoccupations des travailleurs « , a conclu Gagne Siry Lo.

      Résolution des Conflits Fonciers : Visite Surprise du Président Bassirou Diomaye Faye à M’bour 4

      En déplacement inattendu ce mercredi 1er mai 2024 à M’bour 4, dans le département de Thiès, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a pris la mesure des défis liés à la gestion foncière au Sénégal. Sa visite suit la récente suspension des travaux de construction, soulignant l’engagement renouvelé du gouvernement envers une gestion équitable et transparente des terres.

      Résolution des Conflits Fonciers : Visite Surprise du Président Bassirou Diomaye Faye à M'bour 4

      Les travailleurs des médias réclament justice sociale et respect de leurs droits

      La crise économique mondiale a durement frappé de nombreux secteurs, et celui des médias ne fait pas exception. Cette réalité, bien connue depuis plusieurs années, est aujourd’hui exacerbée par une hypermédiatisation suite à la récente alternance politique au Sénégal. Cependant, derrière cette façade médiatique, se cachent des travailleurs des médias qui peinent à joindre les deux bouts, victimes de conditions de travail précaires et d’un manque de reconnaissance de leurs droits.

      Les travailleurs des médias, journalistes, reporters, techniciens, et autres professionnels de ce secteur, refusent d’être les laissés pour compte dans cette crise. Trop longtemps, ils ont été témoins de combats qui ne profitent qu’aux employeurs, laissant les travailleurs dans des situations de précarité extrême. Il est temps de mettre fin à cette injustice et de mettre en place des solutions qui bénéficient véritablement à tous les acteurs de la chaîne médiatique.

      Une récente étude menée par la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS) révèle des conditions de travail alarmantes pour les reporters. Sur un échantillon de 216 journalistes-reporters interrogés, seulement une minorité dispose d’un contrat stable, tandis qu’un pourcentage alarmant ne bénéficie d’aucune forme de contrat ou de protection sociale. De plus, de nombreux travailleurs ne sont pas enregistrés aux organismes compétents et ne bénéficient pas d’une couverture maladie adéquate.

      Cette situation précaire est exacerbée par des conditions de travail difficiles, des cas de harcèlement et de violences basées sur le genre, en particulier envers les femmes dans certaines rédactions. De plus, l’exploitation honteuse des correspondants est monnaie courante, avec des paiements dérisoires pour leur travail acharné.

      Face à cette réalité inacceptable, les travailleurs des médias demandent un changement de paradigme. Ils appellent à une application effective de la convention collective, ainsi qu’à la mise en place d’un fonds d’appui destiné exclusivement aux reporters, pour renforcer leurs capacités, assurer leur formation continue et prendre en charge les accidents de travail.

      Les travailleurs des médias lancent un appel au Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour qu’il tienne ses engagements en faveur d’une politique holistique prenant en compte les préoccupations des journalistes, reporters et techniciens de médias. Sans cela, la jungle médiatique continuera à favoriser les plus forts au détriment des plus faibles, laissant les travailleurs des médias dans une situation de précarité insoutenable.

      La Cour des Comptes du Sénégal publie 45 rapports suite aux directives présidentielles

      Dans un élan de transparence encouragé par le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, la Cour des Comptes du Sénégal a publié quarante-cinq rapports particuliers couvrant les années 2021, 2022 et 2023. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des actions de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), qui avait précédemment pris des mesures similaires en réponse aux instructions du président.

      Ces rapports, désormais disponibles au public, visent à offrir une transparence accrue sur la gestion des affaires publiques et à renforcer la confiance des citoyens dans les institutions. Cependant, la publication a rencontré un obstacle technique, le site Internet de la Cour des Comptes étant actuellement hors service en raison d’un dysfonctionnement. Cela a temporairement empêché les citoyens et les intéressés d’accéder aux documents.

      Les rapports de la Cour des Comptes sont cruciaux pour le contrôle de la gestion financière des institutions publiques et visent à identifier les éventuelles anomalies ou irrégularités. Leur publication est vue comme un pas important vers une gouvernance plus ouverte et responsable.

      Les autorités travaillent activement à résoudre les problèmes techniques pour rendre le site à nouveau accessible, assurant que l’intégrité des données n’est pas compromise. La situation soulève des questions sur la capacité des infrastructures numériques du gouvernement à gérer un volume élevé de trafic ou de données, soulignant la nécessité d’investissements continus dans les technologies de l’information pour soutenir les efforts de transparence.

      Le Président Bassirou Diomaye Faye a exprimé son engagement à poursuivre les réformes nécessaires pour assurer une gestion efficace et transparente des ressources publiques, en ligne avec sa vision de renforcer l’État de droit et la démocratie au Sénégal. La publication de ces rapports est un exemple concret de cette volonté de gouvernance, même si le chemin vers une transparence totale est semé d’embûches techniques et administratives.

      Anomalies dans la gestion du carburant à la Commune de Louga : La Cour des Comptes pointe des irrégularités

      Dans un rapport récemment publié, la Cour des Comptes a mis en lumière plusieurs anomalies dans la gestion du carburant au sein de la Commune de Louga pour les années de gestion 2015 à 2018. Ce rapport détaille les constatations faites durant la période où M. Moustapha DIOP occupait le poste de Maire, assisté par M. Madické DIENG, Secrétaire municipal.

      L’examen minutieux par la Cour des Comptes a révélé que la gestion des tickets de carburant ne respectait pas les normes établies, notamment la garde des tickets qui n’était pas confiée au comptable des matières. Cette responsabilité était plutôt attribuée au Secrétaire municipal, qui, selon le rapport, redistribuait ensuite le carburant directement aux différents services de la commune.

      De manière préoccupante, il est apparu que le carburant était alloué non seulement aux services de l’État et à divers organes de la commune qui possèdent des véhicules de service, mais aussi à des élus et des agents sans véhicule de service officiel. Cela inclut des adjoints au maire, des conseillers du maire, et des chefs de division, ainsi que des services administratifs et de sécurité sans véhicules attitrés, pour des missions et représentations diverses.

      Le Maire de Louga, lors de l’entretien de clôture de la mission de la Cour le 3 mai 2021, a justifié ces pratiques par la nécessité de couvrir les besoins en déplacement pour les missions assignées aux différents acteurs municipaux. Il a également évoqué l’usage du carburant pour les véhicules de liaison, notamment pour le transport du courrier et des délégations vers d’autres régions, incluant Dakar, ainsi que pour les véhicules utilisés lors des événements religieux locaux tels que les gamous et ziars.

      Malgré ces explications, la Cour des Comptes a conclu que la gestion du carburant à la Commune de Louga n’était pas conforme aux dispositions réglementaires. Ce constat soulève des questions sérieuses sur l’efficacité de la gestion des ressources publiques et appelle à une révision des pratiques pour aligner la commune avec les normes de gestion et de transparence requises.

      La publication de ce rapport par la Cour des Comptes vise non seulement à corriger ces manquements mais aussi à instaurer une discipline financière plus rigoureuse au sein des institutions publiques locales, pour une gestion plus responsable et transparente des ressources.

      Koungueul : Un voleur lynché par la population et grièvement blessé à la tête.

      Ce lundi matin, à Missira Wandène, les éléments de l’Élément de Surveillance et d’Interventions (ESI) de Koungueul ont été appelés à agir suite à un incident grave. Un individu, gravement blessé à la tête et au bras, a été conduit au poste de Gendarmerie de Missirha pour identification.

      Selon nos sources, cet individu faisait partie d’un groupe de quatre malfaiteurs qui se sont introduits dans un enclos de moutons. Alors que ses complices ont réussi à prendre la fuite, il a été appréhendé par la population locale et violemment agressé.

      L’ESI est intervenu pour le secourir et le conduire au poste de Gendarmerie, où il a été identifié comme étant un berger de 42 ans, résidant à Ndioundia (Birkilane), marié à deux femmes et père de neuf enfants.

      Cet incident souligne la tension et les risques auxquels sont confrontées les communautés rurales en matière de sécurité. Il met également en lumière la nécessité d’une intervention rapide et efficace des autorités pour assurer la sécurité des citoyens et garantir le respect de la loi.

      VOTRE QUOTIDIEN DU JOUR : LA UNE des Quotidiens du Mardi 30 Avril et 01 Mai 2024

      Le Dakarois Quotidien N°165 – du 39/04/ ET 01/05/2024
      Le Dakarois Quotidien N°165 – du 39/04/ ET 01/05/2024

      VOTRE QUOTIDIEN DU JOUR : LA UNE des Quotidiens du Lundi 29 Avril 2024

      Le Dakarois Quotidien N°164 – du 29/04/24
      Le Dakarois Quotidien N°164 – du 29/04/24

      Le Dakarois Quotidien N°164 – du 29/04/24 : CINQUANTENAIRE DU PDS POUR DÉFINIR UN HÉRITIER : ATTENTE FÉBRILE DU DISCOURS DE KÉBA KANTÉ

      🔴 CONFLIT DE LEADERSHIP AU PDS : Kéba Kanté, Saliou Dieng et l’après-Karim Wade
      🔴 CRISE AU PDS : SERIGNE MOMAR SOKHNA RÉSISTE ET CHAUFFE LES KAOLACKOIS
      🔴 CHEIKH BAMBA DIÈYE AU GOUVERNAIL : UN NOUVEAU SOUFFLE POUR LE HUB AÉRIEN
      🔴 ACTE DE VANDALISME AU DÉPÔT DDD DE OUAKAM : 10 BUS ENDOMMAGÉS

      Décès d’Ibrahima Ndiaye, ancien Directeur Général de l’Ageroute

      C’est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès d’Ibrahima Ndiaye, ancien directeur général de l’Agence de gestion des routes (Ageroute), survenu en France. Originaire de Saint-Louis, il a marqué le secteur du génie civil au Sénégal par son engagement et son expertise.

      Ibrahima Ndiaye a suivi un parcours académique remarquable, débutant au lycée Charles de Gaulle à Saint-Louis, puis à l’École polytechnique de Thiès où il obtient son diplôme d’ingénieur de conception en génie civil. Sa carrière professionnelle débute dans un bureau d’études techniques où il gravit rapidement les échelons pour occuper des postes de responsabilité, incluant celui de chef de projet principal, directeur technique, et directeur général adjoint.

      Il prend la tête de l’Agence des travaux d’intérêt public (AGETIP) avant de diriger l’Ageroute de 2005 à 2012, puis à nouveau à partir de mai 2014. Son leadership et sa vision ont contribué de manière significative à l’amélioration et à la gestion des infrastructures routières au Sénégal.

      Le Groupe Ledakarois, tout comme la communauté du génie civil et les nombreux citoyens qui ont bénéficié de son travail, présente ses sincères condoléances à la famille d’Ibrahima Ndiaye, à ses amis et à ses collègues. Sa disparition laisse un grand vide dans le cœur de tous ceux qui l’ont connu et apprécié. Son héritage professionnel et humain continuera d’inspirer les générations futures.

      Pèlerinage Marial de Popenguine : Vers un Sénégal de Justice et de Paix

      La 136ème édition du pèlerinage marial de Popenguine, prévue du 10 au 20 mai, revêt une importance particulière cette année. Sous le thème « Avec Marie, marchons ensemble pour un Sénégal de justice et de paix », cet événement religieux majeur sera l’occasion pour les fidèles de se rassembler et de réfléchir sur les enjeux de la justice et de la paix dans le pays.

      Choisi avant même l’issue de l’élection présidentielle, le thème de cette année reflète la préoccupation des évêques pour l’avenir du Sénégal. Il rappelle également les valeurs de patriotisme et d’unité nationale chères à tous les citoyens.

      Le thème du pèlerinage s’adresse à tous les Sénégalais, chrétiens ou non, les invitant à œuvrer ensemble pour un pays où règnent la justice et la paix. Il souligne l’importance de placer les intérêts du pays au-dessus des considérations partisanes ou personnelles.

      Pour l’évêque Mgr André Guèye, la paix passe par la réconciliation et la justice. Il appelle le gouvernement et tous les acteurs de la société à s’engager dans cette dynamique, soulignant que la paix véritable ne peut être construite sans une réelle justice pour tous.

      Au-delà de sa dimension spirituelle, le pèlerinage marial est un moment de communion et de recueillement pour tous les fidèles. C’est l’occasion de renforcer sa relation avec Dieu et de se sentir partie intégrante de la communauté de l’Église du Sénégal.

      Le message du pèlerinage interpelle chacun à changer ses comportements et à œuvrer pour un Sénégal meilleur, où règnent la justice, la paix et la solidarité. Il invite à la conversion des cœurs et à un engagement actif pour la construction d’un avenir meilleur pour tous.

      La 136ème édition du pèlerinage marial de Popenguine s’annonce donc comme un moment de réflexion, de prière et d’engagement pour un Sénégal de justice et de paix.

      OUBLIANT UNE PROBABLE RENÉGOCIATION DES CONTRATS MINIERS : La délégation sénégalaise présente au FMI les prévisions du PSE

      Lors d’une réunion à Washington avec les partenaires financiers du Sénégal, la délégation gouvernementale a été confrontée à une demande inattendue de la part du Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier a exprimé la nécessité d’une révision immédiate du budget 2024, remettant en question la durabilité des prévisions de revenus issues de l’exploitation pétrolière.

      En effet, la délégation sénégalaise dirigée par Cheikh Diba, le ministre des Finances et du Budget, a demandé, entre autres choses, le rééchelonnement des dates de mise à disposition des décaissements, et la modification de critères de réalisation pour fin décembre 2023 et juin 2024 afin de tenir compte de la constitution de réserves de liquidités en 2023 et des récentes évolutions de la situation économique. En d’autres termes, le Sénégal a demandé un nouveau délai de paiement de sa dette.

      Pendant sa présentation, notre pays, vantant l’évolution récente de l’économie axée sur la politique de l’ancien régime,  a mis en avant les résultats et les prévisions encourageants du Plan Sénégal Émergent (PSE) pour avoir les faveurs du FMI.

      ÉVOLUTION RÉCENTE DE L’ÉCONOMIE ET PERSPECTIVES

      Le bilan de la première décennie de mise en oeuvre du Plan Sénégal Émergent (PSE) (2014-2023) réalisé par le ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération laisse apparaître des améliorations sur la plupart des indicateurs socioéconomiques au cours de la période. Le PIB par habitant a progressé de 1 397 dollars en 2014 à 1 706 dollars en 2023, la demande étant considérablement stimulée par l’émergence de la classe moyenne. Par voie de conséquence, les exportations par habitant ont doublé.

      Dans ce contexte dynamique, l’activité économique a continué de croître en 2023 alors que l’inflation a fléchi. La croissance économique devrait atteindre 4,1 % en 2023 (hors hydrocarbures), malgré une conjoncture économique difficile. En 2024, les perspectives sont plus favorables grâce à l’augmentation des investissements publics, et au lancement de la production de pétrole et de gaz, prévu pour le deuxième semestre de l’année. Au cours des dix premiers mois de 2023, l’inflation s’est établie à 7,2 % en moyenne, contre 8,9 % pour la même période en 2022, ce qui tient principalement à la décélération des prix des produits alimentaires.

      À fin septembre, le pays affichait de bons résultats en termes de recouvrement des recettes et une maîtrise satisfaisante des dépenses. Le total des recettes s’élevait à 2 480,5 milliards de francs CFA, soit une progression de 9,6 % par rapport à 2022 principalement attribuable aux impôts nationaux et aux droits d’importation. La mobilisation des dons a atteint un taux d’exécution de 43 %. Les dépenses ont augmenté de 6,6 % par rapport à la même période de 2022. Les autorités sont déterminées à respecter l’objectif de déficit budgétaire de 4,9 % du PIB fixé dans le programme pour 2023. Le déficit des transactions extérieures courantes a diminué de 23 % à fin juin par rapport à la même période en 2022. Cela s’explique par une forte croissance des revenus secondaires de 38 % sur la période janvier – juin 2023, ainsi que des exportations de services, qui ont progressé de 32 % par rapport à la même période en 2022.

      Les autorités reconnaissent que les perspectives sont entourées de fortes incertitudes, qui trouvent particulièrement leur origine dans le contexte extérieur. Les tensions géopolitiques pourraient entraîner de nouvelles augmentations des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, et la hausse des taux d’intérêt et l’affermissement du dollar américain pourraient alourdir les coûts du service de la dette. Au niveau régional, la détérioration de la situation sécuritaire et du contexte sociopolitique pourrait également peser sur les perspectives. Au niveau intérieur, les difficultés liées aux élections présidentielles de février et le retardement du démarrage de la production de pétrole pourraient avoir des répercussions négatives sur les perspectives économiques. Dans le même temps, l’augmentation des prix du pétrole et du gaz pourrait encourager l’investissement dans le secteur des hydrocarbures et stimuler la croissance globale. Par ailleurs, la production et les exportations de pétrole et de gaz pourraient augmenter considérablement une fois que le stade de décision finale d’investissement sera atteint sur les deux grands gisements actifs d’hydrocarbures.

      RÉSULTATS DU PROGRAMME

      Les résultats satisfaisants obtenus dans le cadre du programme au cours de la période examinée en dépit des vents contraires provoqués par les chocs extérieurs et intérieurs qui ont rudement affecté l’économie sénégalaise depuis le début de la pandémie témoignent de l’engagement des autorités àl’égard du programme. Tous les critères de réalisation et les objectifs indicatifs fixés pour fin juin ont été respectés, à l’exception de l’objectif indicatif relatif au plafond de l’encours de la dette du secteur public. Ce dernier a été dépassé en raison du surfinancement de l’État pour couvrir les besoins d’emprunt début 2024. Les six repères structurels liés à la première revue ont été atteints, même si deux l’ont été avec du retard. Les deux mesures de réforme dans le cadre du programme appuyé par la FRD ont également été mises en oeuvre.

      Les autorités réaffirment leur détermination à atteindre des objectifs du programme, ce qui est essentiel. Les acteurs politiques, parmi lesquels les membres du parlement représentant les différentes coalitions politiques, ont été sensibilisés aux objectifs du programme et à la nécessité d’inscrire le programme des réformes sur le long terme. Au cours de la mission pour la revue du programme, les autorités ont organisé des échanges entre l’équipe-pays du FMI et les membres de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, lors desquels toutes les coalitions politiques étaient représentées.

      POLITIQUES ET RÉFORMES ÉCONOMIQUES POUR 2024

      Le Sénégal se lance dans une série de réformes économiques ambitieuses pour l’année 2024, visant à renforcer la résilience de son économie et à promouvoir une croissance plus inclusive. Voici un résumé des principales politiques et réformes en cours :

      • Objectifs ambitieux de développement économique : les autorités sénégalaises s’engagent à construire une économie plus résiliente et inclusive, en poursuivant la mise en œuvre de réformes visant à renforcer la gouvernance et à atteindre les objectifs du Programme d’Actions Prioritaires (PAP III).
      • Politique budgétaire et gestion de la dette : le projet de loi de finances pour 2024 vise à réduire le déficit budgétaire à 3,9 % du PIB, se rapprochant ainsi du seuil de 3 % fixé par l’UEMOA. Pour y parvenir, des mesures telles que la réduction des exon érations fiscales et des subventions à l’énergie sont prévues.
      • Politique monétaire et financière : malgré des conditions financières restrictives sur le marché régional, le gouvernement sénégalais demeure déterminé à maintenir un cadre de surveillance robuste. Des initiatives dans le cadre de la finance verte sont également envisagées pour accélérer la transition vers une économie plus respectueuse de l’environnement.
      • Réformes structurelles : le Sénégal s’engage à promouvoir une croissance pérenne et inclusive, notamment en renforçant la protection sociale, en réduisant les disparités entre les genres et en atténuant les effets du changement climatique. Des mesures sont prévues pour améliorer l’accès aux services essentiels dans les zones rurales et pour favoriser l’indépendance économique des femmes.
      • Programme de réformes appuyé par la FRD : le Sénégal travaille activement à l’intégration des considérations liées au changement climatique dans sa planification économique et budgétaire. Des réformes importantes sont entreprises pour atténuer les répercussions du changement climatique, notamment dans les secteurs du transport, de l’énergie et de l’agriculture.

      À travers ces données, le Sénégal a affiché une détermination forte à poursuivre son programme de réformes économiques et structurelles pour stimuler une croissance durable et inclusive, tout en faisant face aux défis liés au changement climatique et à la gestion de sa dette publique.

      Cependant, cette démarche a été ternie par les incertitudes entourant les prévisions des recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz.

      La nouvelle administration, dirigée par le président Bassirou Diomaye Faye, a exprimé son intention de renégocier les contrats liés à l’exploitation des ressources énergétiques du pays. Cette décision a semé le doute parmi les investisseurs internationaux et a compromis les projections de revenus du gouvernement sénégalais.

      Alors que le Sénégal aspire à tirer profit de ses ressources naturelles pour stimuler sa croissance économique, la volonté de renégociation des contrats suscite des inquiétudes quant à la stabilité des investissements dans le secteur énergétique. Les partenaires financiers internationaux, dont le FMI, ont exprimé leurs préoccupations quant à l’impact potentiel de ces tensions sur la santé économique du pays.

      Le Sénégal se trouve à un moment charnière de son développement économique, où des décisions stratégiques concernant la gestion de ses ressources naturelles auront des répercussions majeures sur son avenir. La voie à suivre exigera un équilibre délicat entre la protection des intérêts nationaux et la promotion d’un environnement propice aux investissements étrangers.

      LE DAKAROIS

      VOTRE QUOTIDIEN DU JOUR : LA UNE des Quotidiens du Samedi 27 et Dimanche 28 Avril 2024

      Le Dakarois Quotidien N°163 – du 27 et 28/04/24
      Le Dakarois Quotidien N°163 – du 27 et 28/04/24

      Le Dakarois Quotidien N°163 – du 27 et 28/04/24 – OUBLIANT UNE PROBABLE RENÉGOCIATION DES CONTRATS MINIERS : LE SÉNÉGAL PRÉSENTE AU FMI LES PRÉVISIONS DU PSE

      🔴 OUBLIANT UNE PROBABLE RENÉGOCIATION DES CONTRATS MINIERS : LE SÉNÉGAL PRÉSENTE AU FMI LES PRÉVISIONS DU PSE
      🔴 VISITES MARQUANTES : LE PRÉSIDENT AU DIOCÈSE ET À LA MOSQUÉE OMARIENNE
      🔴 POLÉMIQUE AUTOUR DES NOMINATIONS À DAKAR DEM DIKK : LES PROCHES DU DG FAVORISES?

      [ Documents ] Dakar Dem Dikk : Polémique autour des dernières nominations des proches du DG

      La société de transport en commun Dakar Dem Dikk se retrouve au cœur d’une polémique suite aux récentes nominations effectuées par son directeur général, Ousmane Sylla. Ces décisions, prises à l’approche d’un changement de régime politique au Sénégal, soulèvent des questions sur leur timing et leur légitimité.

      À la veille de la prise de fonction du nouveau président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko, des nominations de dernières minutes impliquant des proches du DG actuel ont été critiquées par plusieurs parties prenantes. Des sources internes à l’entreprise et des observateurs externes y voient une tentative de Sylla de placer des alliés dans des positions clés avant son remplacement imminent.

      Les employés de Dakar Dem Dikk, qui ont préféré garder l’anonymat, ont exprimé leur frustration et leur inquiétude quant à l’impact de ces nominations sur l’intégrité et l’efficacité de l’entreprise. Des groupes de consommateurs et des organisations de la société civile ont demandé une transparence accrue et une révision des pratiques de nomination au sein des entreprises publiques.

      Ces événements représentent un premier test significatif pour le nouveau gouvernement, qui a promis de lutter contre la corruption et d’instaurer une gestion transparente des entreprises publiques. La manière dont ils géreront cette situation pourrait définir le ton de leur mandat en termes de réformes administratives et de gouvernance d’entreprise.

      La communauté attend du nouveau président et de son équipe qu’ils prennent des mesures immédiates pour examiner ces nominations et, si nécessaire, les annuler pour restaurer la confiance dans la gestion des entreprises publiques. On espère également que le gouvernement mettra en place des procédures plus strictes et transparentes pour les futures nominations afin de prévenir toute récurrence de telles controverses.

      L’affaire des nominations à Dakar Dem Dikk met en lumière les défis auxquels sont confrontées les entreprises publiques sénégalaises en termes de gouvernance et de pratiques de gestion. Alors que le pays entre dans une nouvelle ère politique, les actions prises maintenant pourront soit renforcer la confiance du public dans les institutions, soit perpétuer les cycles de critiques et de méfiance. Le monde regarde de près comment le Sénégal, sous la direction de ses nouveaux leaders, naviguera à travers ces eaux agitées.

      Un Joueur de Football Assigne en Justice Pfizer et BioNTech Après des Blessures

      François-Xavier Fumu Tamuzo, joueur du Stade Lavallois, a pris la décision d’assigner en justice les laboratoires Pfizer et BioNTech, ainsi que la Fédération française de football, après avoir été contraint d’arrêter sa carrière de footballeur en raison de multiples blessures survenues après avoir reçu le vaccin contre la COVID-19.

      Selon les informations de France Bleu, François-Xavier Fumu Tamuzo a été vacciné avec deux doses du vaccin Pfizer en juillet et août 2021. Peu de temps après la deuxième dose, il a commencé à souffrir de douleurs au genou gauche et a développé une tendinopathie. En mars 2022, après avoir reçu une troisième dose de vaccin, il a subi une rupture du tendon d’Achille, mettant ainsi fin à sa carrière de footballeur.

      L’avocat de Fumu Tamuzo, Éric Lanzarone, affirme que ces blessures ont suscité des doutes quant à un éventuel lien de causalité avec le vaccin. Il souligne que son client a consulté plusieurs spécialistes médicaux qui ont soulevé cette possibilité, incitant ainsi Fumu Tamuzo à prendre des mesures légales pour obtenir des réponses.

      Dans cette affaire, la Fédération française de football est également assignée en justice pour avoir mis en place un protocole de vaccination avant que celle-ci ne devienne obligatoire pour les footballeurs professionnels. L’avocat estime que la FFF a une part de responsabilité dans cette situation.

      François-Xavier Fumu Tamuzo, désormais privé de sa carrière de footballeur, fait face à des douleurs constantes qui limitent considérablement ses activités quotidiennes. Malgré cela, il exprime sa volonté de s’engager dans une reconversion professionnelle liée au football.

      Cette affaire met en lumière les questions complexes entourant les effets secondaires potentiels des vaccins et souligne l’importance de rechercher la vérité pour les personnes affectées.

      RAPPORT 2022 DE L’OFNAC : Mame Mbaye Niang et les accusations de gestion défaillante

      L’ancien responsable du Programme de Développement Agricole et de la Chaîne de Valeur (Prodac), Mame Mbaye Niang, se retrouve encore au cœur d’une polémique à la suite des révélations faites par l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC).

      Le rapport annuel de l’OFNAC pour l’année 2022, rendu public, hier, a mis en lumière des irrégularités présumées dans la gestion du Prodac sous sa direction.

      L’OFNAC a qualifié ces lacunes de « faute de gestion », une terminologie qui précise les erreurs ou les négligences présumées dans la gestion des biens publics.

      En effet, on parle de « faute de gestion » lorsque la personne chargée de gérer des biens, des fonds ou des affaires commet des erreurs ou des décisions en violation des règles. Cela peut impliquer des actions qui contreviennent aux Droit, aux procédures ou aux obligations légales, entraînant des conséquences préjudiciables telles que des pertes financières, des dommages matériels ou des litiges. En résumé, il s’agit d’une mauvaise gestion qui compromet les intérêts ou les ressources dont cette personne a la responsabilité.

      En réalité, dans la pratique, la définition exacte d’une faute de gestion n’est pas codifiée dans la loi, mais est laissée à l’appréciation des juges lorsqu’une affaire est présentée devant eux. Autrement dit, la manière dont Mame Mbaye Niang a dirigé le PRODAC serait évaluée en fonction du discernement des juges si l’affaire devait être jugée devant les tribunaux.

      En l’espèce, ces accusations de « faute de gestion » dans le cadre PRODAC, n’ayant pas été portées en justice jusqu’à présent, restent une question en suspens.

      Si l’affaire n’a pas été portée devant les tribunaux, il peut y avoir diverses raisons à cela, notamment des décisions des autorités compétentes, des développements ultérieurs dans l’enquête, de manque ou d’inexistences de preuve.

      En l’absence de procédure judiciaire en cours, il peut être difficile de tirer des conclusions définitives. Les conclusions de l’OFNAC, portant sur d’autres affaires telles la spoliation foncière et des détournements présumés, sont disponibles sur son site officiel depuis hier, jeudi. Plusieurs de ces dossiers sensibles ont été transmis au parquet pour une enquête approfondie.

      Gestion des Fonds COVID-19 : L’OFNAC transmet un rapport d’enquête au Procureur

      Dans un développement significatif dans la lutte contre la corruption, l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) du Sénégal a achevé son enquête sur les irrégularités présumées dans l’acquisition et les services de transport de vivres et autres produits destinés à combattre les effets de la pandémie de COVID-19. Le rapport d’activité 2022 de la division investigations (DI) de l’OFNAC a révélé des détails cruciaux qui ont mené à une décision importante lors de la séance du 13 avril 2022.

      L’enquête a été lancée suite à des allégations de mauvaise gestion et de possible détournement de fonds alloués pour lutter contre la pandémie. Ces fonds, essentiels pour soutenir les efforts sanitaires et économiques du pays durant cette période critique, étaient destinés à l’achat et au transport de produits de première nécessité pour les populations les plus touchées par la crise.

      Après une analyse approfondie des documents et des témoignages recueillis, l’Assemblée de l’OFNAC a pris la décision de transmettre le rapport d’enquête au Procureur de la République près le tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Cette transmission marque une étape clé dans le processus judiciaire, ouvrant la voie à d’éventuelles poursuites contre les individus impliqués dans ces actes de corruption.

      La décision de l’OFNAC de faire suivre le dossier au système judiciaire démontre une volonté ferme de maintenir la transparence et l’intégrité dans la gestion des fonds publics. Cela souligne également l’importance de la responsabilité dans la gestion des ressources d’urgence, en particulier dans des circonstances aussi exceptionnelles que celles engendrées par la pandémie.

      Cette action de l’OFNAC est accueillie avec un intérêt marqué par le public et par les observateurs internationaux, renforçant la confiance dans les institutions de lutte contre la corruption du Sénégal. Elle met en lumière les défis auxquels sont confrontés les organismes de régulation et de contrôle dans leur mission de surveillance des activités gouvernementales et de prévention de la corruption.

      La transmission de ce rapport au Procureur de la République est le début d’un processus qui pourrait potentiellement mener à des réformes plus larges dans la gestion des crises et la distribution des aides d’urgence. Elle incite également à une vigilance accrue et à une réforme des procédures pour prévenir de telles occurrences à l’avenir.

      La décision de l’OFNAC d’avancer sur ce dossier illustre un engagement envers la justice et la loi, essentiels pour renforcer la démocratie et la gouvernance au Sénégal. Les développements futurs dans cette affaire seront scrutés de près, tant au niveau national qu’international.

      VOTRE QUOTIDIEN DU JOUR : LA UNE des Quotidiens du Vendredi 26 Avril 2024

      Le Dakarois Quotidien N°162 – du 26/04/24
      Le Dakarois Quotidien N°162 – du 26/04/24

      Le Dakarois Quotidien N°162 – du 26/04/24 – RAPPORT 2022 DE L’OFNAC : LE DOSSIER DU COVID SUR LA TABLE DU PROCUREUR

      🔴 RAPPORT 2022 DE L’OFNAC : LE DOSSIER DU COVID SUR LA TABLE DU PROCUREUR
      🔴 « FAUTE DE GESTION » SANS SUITE JUDICIAIRE DANS L’AFFAIRE PRODAC : MMN NON ÉPINGLÉ PAR L’OFNAC ?
      🔴 TRAGEDIE A KOUNGHEUL : 14 MORTS DANS LE RENVERSEMENT D’UN BUS

      Rapport d’Activité 2022 de l’OFNAC : Renforcer la Lutte contre la corruption

      L’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) est fier de publier son rapport d’activités pour l’année 2022. Dans un contexte où la lutte contre la corruption est plus urgente que jamais, ce document détaille les efforts intensifiés de l’organisation pour combattre la fraude et promouvoir l’intégrité, la transparence et la bonne gouvernance au Sénégal. Ce rapport met en avant les défis rencontrés, les avancées réalisées et les stratégies adoptées pour renforcer cette lutte cruciale, tout en soulignant les actions de sensibilisation et les recommandations pour l’avenir.

      Rapport-dactivites-2022-OFNACTélécharger

      Indemnisation des victimes des manifestations et allègement du coût de la vie

      Pendant le Conseil des ministres de ce mercredi 24 avril, le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a mis l’accent sur l’urgence de répondre aux préoccupations majeures des citoyens sénégalais. Au cœur de ses directives se trouvent deux priorités essentielles : l’indemnisation des victimes des événements survenus entre janvier 2021 et février 2024, et la lutte contre la flambée des prix, un défi économique majeur pour le pays.

      Pour ce qui est de l’indemnisation des victimes, le Chef de l’État a exprimé un fort désir de réconciliation nationale en garantissant une justice équitable pour tous ceux qui ont souffert des troubles passés. Il a annoncé la mise en place d’une commission spéciale chargée de cette tâche délicate, sous la direction du Premier ministre Ousmane Sonko. Cette commission sera chargée d’identifier les personnes affectées et d’évaluer les préjudices subis. De plus, des réunions régulières en Conseil des ministres seront organisées pour surveiller les progrès réalisés dans ce dossier prioritaire. Cette démarche reflète l’engagement du gouvernement envers la justice sociale et la réparation des torts passés, des fondements essentiels pour la construction d’une société sénégalaise plus juste et solidaire.

      En ce qui concerne la réduction du coût de la vie, le Président Faye a réaffirmé son engagement à lutter contre l’inflation croissante et les difficultés économiques qui en découlent. Un plan d’urgence opérationnel sera élaboré et présenté avant le 15 mai 2024, visant à abaisser les prix des biens de consommation courante et des services essentiels. Ce plan ambitieux implique des mesures audacieuses pour contrôler les prix sur le marché, prévenir la spéculation et favoriser la concurrence dans les secteurs clés de l’économie. Le Chef de l’État a souligné la nécessité de mobiliser les acteurs économiques, les associations de consommateurs et les partenaires sociaux pour construire un consensus durable autour de ces mesures. En outre, en mettant l’accent sur la modernisation du commerce intérieur et la promotion des produits locaux, le gouvernement s’engage à soutenir durablement le pouvoir d’achat des ménages sénégalais. Cette approche holistique vise à atténuer les pressions économiques sur les citoyens et à favoriser un développement équilibré et inclusif à travers le pays.

      Pour terminer, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a réaffirmé sa détermination à relever les défis sociaux et économiques auxquels le Sénégal est confronté. En plaçant l’indemnisation des victimes et la réduction du coût de la vie au cœur de ses priorités, son gouvernement montre une volonté politique forte de bâtir un avenir meilleur pour tous les citoyens.

      Le Dakarois

      VOTRE QUOTIDIEN DU JOUR : LA UNE des Quotidiens du Jeudi 25 Avril 2024

      Le Dakarois Quotidien N°161 – du 25/04/24
      Le Dakarois Quotidien N°161 – du 25/04/24

      Le Dakarois Quotidien N°161 – du 25/04/24 – NOUVELLES NOMINATIONS : Diomaye secoue le cocotier

      🔴 NOUVELLES NOMINATIONS : Diomaye secoue le cocotier
      🔴 UNE PRIORITÉ DÉFINIE EN CONSEIL DES MINISTRES : L’indemnisation des « martyrs »
      🔴 Rapport d’Amnesty International : Les entraves aux droits humains sous l’ère de Macky Sall

      Politique économique et sociale : le gouvernement va disposer d’un document de référence au troisième trimestre 2024

      Dans une annonce récente lors du Conseil des ministres, le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, a confirmé que le gouvernement est en voie de finaliser son document de politique économique et sociale, prévu pour le troisième trimestre de 2024. Cette démarche souligne l’engagement du gouvernement à renforcer l’expertise locale dans l’élaboration des politiques.

      Le Premier ministre a insisté sur le fait que ce document crucial sera « exclusivement le sceau de l’expertise sénégalaise ». Cela marque une étape importante vers l’autonomisation des compétences locales et la promotion de solutions internes pour le développement économique et social du pays.

      Pour mener à bien cette tâche, un comité technique restreint a été mis en place, incluant les ministères clés tels que le Plan, les Finances, l’Industrie, la Souveraineté alimentaire, l’Emploi, la Transformation du secteur public, ainsi que le Bureau Organisation et Méthodes. Cette collaboration interministérielle est essentielle pour assurer une approche cohérente et intégrée de la planification économique et sociale.

      Le document vise à encadrer la stratégie économique et sociale du Sénégal pour les années à venir, en intégrant divers aspects de développement national. Il sera présenté au chef de l’État avant la fin du troisième trimestre, affirmant ainsi l’urgence et l’importance accordées à cette initiative.

      En parallèle, Ousmane Sonko a également évoqué l’existence d’un projet de référentiel du dialogue social, qui a été enrichi par des discussions avec les organisations syndicales et patronales. Ce projet souligne la volonté du gouvernement de renforcer le dialogue avec les partenaires sociaux pour améliorer les conditions de travail et promouvoir une répartition équitable des bénéfices économiques.

      De plus, le gouvernement envisage une gamme de mesures pour réduire temporairement les prix des denrées de première nécessité. Ces actions sont cruciales pour alléger le coût de la vie pour les Sénégalais, en particulier dans un contexte économique mondial incertain.

      La démarche proactive du gouvernement de Bassirou Diomaye Faye via le Premier ministre Ousmane Sonko démontre une approche réfléchie et organisée face aux défis économiques et sociaux. La finalisation et l’implémentation du document de politique économique et sociale sont attendues avec impatience, car elles détermineront le cap du développement du Sénégal dans les années à venir. Ces efforts sont un signal fort de l’engagement du gouvernement envers une gouvernance transparente et participative, centrée sur l’expertise et les besoins locaux.

      Violences Politiques : Création d’une Commission d’Indemnisation pour les victimes

      Dans un geste marquant son engagement envers la réconciliation nationale, le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a demandé la création d’une commission destinée à indemniser les victimes des violences politiques qui ont secoué le pays de janvier 2021 à février 2024. Cette décision a été annoncée lors du Conseil des ministres tenu à Dakar ce mercredi.

      Les années mentionnées ont été témoins de tensions politiques significatives, entraînant des pertes en vies humaines et de nombreux blessés. Les troubles ont culminé avec des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants, souvent exacerbés par des arrestations massives de militants, principalement ceux affiliés au parti Pastef, désormais au pouvoir.

      La commission d’indemnisation, une initiative directe du Président Faye, a pour mandat de soutenir les familles endeuillées et les personnes blessées lors de ces événements. Son rôle consistera à identifier les victimes, évaluer les préjudices subis et assurer une prise en charge effective des blessés toujours en cours de traitement.

      Le président Faye a souligné l’importance de cette démarche dans le cadre plus large de la réconciliation nationale. « La réconciliation passe par la justice dans le traitement adéquat des cas des victimes », a-t-il précisé, affirmant sa volonté de voir la nation sénégalaise se reconstruire sur des bases de respect mutuel et de justice.

      Cette annonce a été généralement bien accueillie par la communauté, voyant en cette commission une opportunité de cicatriser les plaies laissées par les années de troubles. Toutefois, certains observateurs restent prudents, attendant de voir la mise en œuvre effective de ces mesures et leur impact réel sur les victimes et leurs familles.

      La création de la commission d’indemnisation par le Président Bassirou Diomaye Faye représente une étape cruciale dans les efforts de guérison d’une nation marquée par des périodes de forte instabilité politique. Cela reflète une tentative de répondre aux besoins des citoyens affectés par les violences, tout en posant les jalons pour un avenir où la justice et la paix prévalent. Les résultats de cette commission seront déterminants pour la stabilité future du Sénégal.

      Procès d’un Marabout Accusé de Viols et d’Escroquerie : Justice et Réparation pour les Victimes

      Un procès poignant s’ouvre ce mercredi 24 avril devant la cour criminelle de Seine-Saint-Denis, mettant en lumière une affaire où pratiques rituelles et prédateur sexuel se confondent. Accusé d’avoir abusé de son statut religieux pour violer sept femmes, un marabout du nom d’Ali S., âgé de 34 ans, doit répondre également d’une agression sexuelle et d’une tentative de viol sur deux autres femmes. Les faits allégués se seraient déroulés entre 2018 et 2020. En plus des accusations de violences sexuelles, la justice lui reproche d’avoir escroqué ses victimes, toutes originaires d’Afrique de l’Ouest, de milliers d’euros.

      Les avocats des parties civiles ont souligné l’extrême difficulté pour leurs clientes d’atteindre ce stade du procès, confrontées à la dureté des faits allégués et aux obstacles rencontrés pour accéder à la justice. Le chemin vers la réparation et la justice a été ardu pour ces femmes, dont la vie a été profondément affectée par ces actes présumés.

      Le prévenu risque jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle pour les crimes qui lui sont reprochés. La défense, contactée par l’AFP, n’a pas souhaité faire de commentaire sur cette affaire qui suscite une attention particulière. L’audience, prévue jusqu’au 10 mai, sera l’occasion pour les victimes de faire entendre leur voix, de réclamer justice et de trouver une forme de réparation pour les préjudices subis.

      Ce procès souligne l’importance de la lutte contre les abus sexuels, en particulier lorsqu’ils sont perpétrés par des individus abusant de leur autorité et de leur position de confiance. La justice doit agir avec fermeté pour punir les coupables et offrir un soutien approprié aux victimes, afin qu’elles puissent se reconstruire et retrouver une certaine forme de paix et de justice.

      Le Dakarois Quotidien N°160 – du 24/04/24 – ANNULATION DES CONTRATS MINIERS : Les conséquences désastreuses pour le Sénégal

      🔴 ANNULATION DES CONTRATS MINIERS : Les conséquences désastreuses pour le Sénégal
      🔴 Réforme potentielle de l’OFNAC : Le retour de Nafi Ngom Keïta ?

      Réforme potentielle de l’OFNAC : Le retour de Nafi Ngom Keïta ?

      Quatre mois seulement après une modification législative ayant renforcé ses pouvoirs, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) au Sénégal pourrait connaître une nouvelle réforme significative sous l’égide du Président Bassirou Diomaye Faye. Cette perspective de réforme vient avec une proposition inattendue : le retour de Nafi Ngom Keïta à la tête de l’institution.

      L’OFNAC, établi en 2012 sous la présidence de Macky Sall, avait pour mission initiale de renforcer les efforts de transparence et de lutte contre la corruption au Sénégal. Nafi Ngom Keïta, une Inspectrice générale d’État respectée, avait été nommée à la tête de cette nouvelle entité, où elle avait gagné une réputation pour son intégrité et son engagement envers la lutte anti-corruption.

      Le Président Diomaye Faye, semble-t-il, cherche à revigorer cette institution clé en invitant Keïta à reprendre son ancien poste. Cette proposition, faite lors d’une audience privée, souligne la volonté du président de redonner un nouvel élan à l’OFNAC, peut-être en réaction aux critiques sur son efficacité ou sa portée sous le régime précédent.

      Les détails de la réforme proposée par le Président Faye ne sont pas encore publics, mais l’initiative indique une volonté de renforcer les mécanismes de contrôle et de lutte contre la corruption. Le retour de Keïta pourrait symboliser un désir de restaurer ou de renforcer la crédibilité de l’OFNAC, compte tenu de son historique et de sa stature dans le domaine de la gouvernance et de la transparence.

      La proposition a suscité diverses réactions dans l’opinion publique et les médias. Pour beaucoup, le retour potentiel de Keïta serait vu comme une « revanche » après son départ de l’OFNAC, qui avait été perçu par certains comme politiquement motivé. Cependant, l’acceptation de cette offre par Keïta reste incertaine, et les implications de sa décision sont l’objet de nombreuses spéculations.

      La réforme de l’OFNAC et le potentiel retour de Nafi Ngom Keïta à sa tête sont des développements qui pourraient avoir des répercussions significatives sur la lutte contre la corruption au Sénégal. Si Keïta accepte la proposition, cela pourrait marquer un tournant important pour l’OFNAC et signaler un engagement renouvelé envers des pratiques de gouvernance transparentes et efficaces sous la présidence de Diomaye Faye. Le suivi de cette affaire sera crucial pour comprendre les directions futures de la politique anti-corruption du Sénégal.

      Kaolack / Spoliation du littoral : L’amicale des Amis du port dénonce une « mafia » et interpelle le gouvernement du président Diomaye Faye

      À Darou Salam Ndangane, non loin de la nouvelle gare routière Nioro de Kaolack, les membres de l’Amicale des Amis du Port de Kaolack et les résidents locaux se sont exprimés lors d’une conférence de presse ce mardi pour dénoncer l’occupation irrégulière et le bradage de la façade maritime de la ville. Cette zone, prisée pour son emplacement stratégique, subit une pression croissante de la part des hommes d’affaires qui y construisent des stations d’essence et divers établissements commerciaux, exacerbant les tensions foncières.

      Le président de l’Amicale, Abdoulaye Marone, a exprimé son inquiétude face à l’accélération de cette pratique, malgré les ordres de la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DSCOS) qui a récemment mandaté l’arrêt des travaux sur l’un des grands chantiers en cours. Cette décision souligne la nécessité de réguler plus strictement l’utilisation du sol pour préserver les ressources naturelles et le patrimoine de la communauté.

      L’Amicale a également réfuté l’argument selon lequel le non-dragage du port de Kaolack serait un obstacle à la navigation de certains bateaux, une justification souvent avancée pour encourager des développements qui pourraient autrement être considérés comme inappropriés. « Cette thèse ne tient pas la route, car le port de Kaolack reçoit et peut bel et bien recevoir toute sorte de bateau », a affirmé Abdoulaye Marone, remettant en cause les motivations derrière le bradage intensif du foncier.

      Face à cette situation, l’Amicale prévoit de rencontrer les autorités locales, y compris le gouverneur et le préfet de Kaolack, pour discuter de ces enjeux et trouver des solutions durables. L’objectif est de protéger l’intégrité de la façade maritime et d’assurer que son développement se fasse de manière équitable et respectueuse de l’environnement et des droits des habitants.

      Abdoulaye Marone a également indiqué que si ces démarches ne conduisaient pas à des changements significatifs, l’Amicale envisagerait d’interpeller directement le président Bassirou Diomaye Faye pour qu’il intervienne afin de corriger ces injustices et de rétablir l’ordre dans la gestion du foncier à Kaolack.

      La mobilisation des habitants de Darou Salam Ndangane et de l’Amicale des Amis du Port de Kaolack met en lumière la complexité des défis fonciers urbains en Afrique de l’Ouest, où la croissance économique rapide et l’urbanisation posent de nouveaux défis en matière de gestion du sol et de planification urbaine. Cette affaire à Kaolack est un rappel crucial que le développement doit être géré de manière responsable pour protéger les intérêts des communautés locales tout en favorisant une croissance économique durable.

      VOTRE QUOTIDIEN DU JOUR : Les UNES des Quotidiens du Mardi 23 Avril 2024

      VOTRE QUOTIDIEN DU JOUR : Les UNES des Quotidiens du Mardi 23 Avril 2024

      Le Dakarois Quotidien N°159 – du 23/04/24
      Le Dakarois Quotidien N°159 – du 23/04/24

      Le Dakarois Quotidien N°159 – du 23/04/24 – PARTENARIAT AVEC L’UNION EUROPÉENNE : LE SÉNÉGAL RÉVISE LES TERMES

      🔴 PARTENARIAT AVEC L’UNION EUROPÉENNE : LE SÉNÉGAL RÉVISE LES TERMES
      🔴 AUDIT DE LA SEN’EAU ET LA SONES : UNE CONSULTATION PROCHAINE DES DOSSIERS DU MACKY

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