Escroquerie au visa : Lac de Guiers 2 fixé sur son sort le 22 avril

À peine le goût de la victoire savouré face à Ada Fass dans un combat très attendu ce vendredi 4 avril à l’Arène nationale, le lutteur Lac de Guiers 2 se retrouve de nouveau au cœur d’une tourmente judiciaire. L’enfant de Guédiawaye est rattrapé par une affaire d’escroquerie au visa, qui lui avait déjà valu un passage en détention il y a quelques mois. Ce mardi, le tribunal correctionnel de Pikine-Guédiawaye a examiné ce dossier sensible, révélant des détails qui pourraient peser lourd dans la balance judiciaire.

À la barre, Abdou Cissé, plus connu sous son nom de scène Lac de Guiers 2, a reconnu avoir perçu la somme de 53 millions de francs CFA. Toutefois, il a nié avoir escroqué qui que ce soit, expliquant qu’il avait remis l’argent à un certain Abdou Salam Diagne, qui devait selon lui s’occuper de l’obtention des visas pour les personnes concernées. Mais ce dernier ne se serait jamais exécuté, laissant le lutteur face à des accusations lourdes.

Le juge a d’ailleurs diffusé des vidéos accablantes où l’on voit Lac de Guiers 2 promettre des visas aux plaignants. Ces éléments, versés au dossier, confortent les charges d’association de malfaiteurs et d’escroquerie au visa qui pèsent sur lui, pour un montant total estimé à 53 600 000 francs CFA. Face à ces accusations, l’avocat des plaignants, Me Oumar Kassé, a réclamé le remboursement de cette somme, soulignant que son client avait déjà versé 54 millions de francs à la Caisse des Dépôts et Consignations. Les 18 victimes de cette affaire, entendues par le tribunal, ont toutes réclamé le retour de leur argent.

Dans son réquisitoire, le procureur de la République a estimé que les faits étaient clairs. Il a rappelé que le lutteur, lors de son audition par le juge d’instruction, avait reconnu avoir promis à plusieurs personnes de leur faciliter l’obtention de visas pour l’Europe, tout en affirmant ne pas avoir agi seul. Selon lui, toute l’affaire repose sur un partenariat avec Abdou Salam Diagne, aujourd’hui introuvable. Le parquet a requis une peine d’un an de prison ferme contre le lutteur.

Selon les informations de Seneweb, cette affaire remonte à la période des préparatifs du combat de Lac de Guiers 2 contre Siteu. Le lutteur devait se rendre en France pour son stage d’entraînement et avait obtenu un quota de cinq personnes pour l’accompagner. C’est dans ce contexte que Abdou Salam Diagne serait intervenu, lui proposant d’intégrer d’autres voyageurs dans le processus. Ces derniers ont versé d’importantes sommes, espérant bénéficier de cette opportunité.

Le tribunal a mis l’affaire en délibéré et rendra sa décision le 22 avril prochain. D’ici là, l’ombre de cette affaire planera sur le lutteur, qui, malgré sa victoire sportive récente, se trouve confronté à un combat bien plus décisif : celui pour son honneur et sa liberté.

CIMAF Sénégal : 42 employés licenciés sans motif revendiquent leurs droits

Un climat de tension règne à l’usine CIMAF Sénégal, située à Pout, où 42 employés viennent d’être licenciés sans préavis ni justification claire. En colère et déterminés à faire valoir leurs droits, ces travailleurs ont organisé un sit-in devant les locaux de l’usine pour dénoncer ce qu’ils qualifient de licenciements arbitraires.

Portant la voix de ses collègues, Babacar Gaye, porte-parole des travailleurs, s’est exprimé lors de cette manifestation.

« Nous sommes ici aujourd’hui pour réclamer nos droits. Nous demandons solennellement pourquoi ils nous ont licenciés. Nous sommes licenciés sans motif, sans préavis », a-t-il déclaré, la voix empreinte d’émotion.

Selon les travailleurs, l’Inspection du travail, saisie dans cette affaire, leur a donné raison. Mais, déplorent-ils, la direction de CIMAF refuse de se conformer à cette décision, en ne versant pas les indemnités dues.

Certains employés licenciés travaillaient depuis six mois à un an, d’autres n’avaient jamais signé de contrat formel. Une situation qui complique davantage leur régularisation et renforce leur sentiment d’injustice.

« Même ceux qui avaient un contrat se sont rendu compte qu’il n’avait aucune valeur. Et pour beaucoup d’entre nous, il n’y avait même pas de contrat du tout », poursuit Babacar Gaye.

Face à ce qu’ils considèrent comme un abus grave des droits des travailleurs, les employés licenciés appellent à l’intervention des autorités étatiques, notamment du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko. Ils espèrent un arbitrage rapide pour obtenir justice et récupérer leurs indemnités.

Affaire du bateau d’engrais détourné : Aziz Ndiaye inculpé, son frère Massata sous contrôle judiciaire

L’affaire du détournement d’un bateau d’engrais refait surface avec une nouvelle étape judiciaire. Ce lundi, après deux renvois successifs, l’opérateur économique Aziz Ndiaye et son frère Massata ont finalement comparu devant le juge d’instruction dans le cadre de cette affaire qui secoue le secteur de la distribution d’engrais.

Inculpé pour recel, Aziz Ndiaye a néanmoins bénéficié d’une liberté provisoire, malgré la gravité des faits présumés. Son frère, Massata Ndiaye, lui, a été placé sous contrôle judiciaire. Une décision prise après la présentation par les deux frères d’une caution solidaire composée de trois villas situées à Ngaparou, que le juge a acceptée.

Leur audition sur le fond du dossier est attendue dans les prochaines semaines. Pour l’heure, leurs avocats rejettent fermement les accusations portées contre eux, insistant sur le caractère infondé de l’inculpation pour recel.

Le dossier reste encore en instruction, d’autant que deux personnages clés, Lamine Ngom et Atoumane Sy, sont en fuite depuis 2021. D’après le journal Libération, ces derniers sont soupçonnés d’avoir organisé la revente illicite d’une grande partie de la cargaison d’engrais à des opérateurs maliens.

Face à leur cavale, le juge du deuxième cabinet a émis des mandats d’arrêt internationaux à leur encontre, relançant les recherches pour les interpeller.

Ce scandale, qui mêle opérateurs économiques et réseaux de revente illégale, éclabousse un secteur déjà scruté pour sa sensibilité stratégique. Alors que l’engrais est un produit vital pour l’agriculture sénégalaise et ouest-africaine, ce détournement massif suscite inquiétudes et interrogations sur les mécanismes de contrôle et de régulation dans la chaîne d’approvisionnement.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°437 – 08/04/2025

🔴 BAISSE DES PERFORMANCES ÉCONOMIQUES : LE COMMERCE ET LES SERVICES EN SOUFFRANCE
🔴 PREMIER ANNIVERSAIRE DE LA GOUVERNANCE DIOMAYE-SONKO : LES 5 RECOMMANDATIONS DE RSF

🔴 CAN U17 MAROC 2025 : LES LIONCEAUX DÉCROCHENT LEUR 3e MONDIAL
🔴 LUTTE / CONTESTATION DE SA DÉFAITE CONTRE LAC 2 : ADA FASS DÉPOSE UN RECOURS

Affaire Farba Ngom : Plus d’un milliard mobilisé pour renforcer la caution du député-maire

Incarcéré dans le cadre d’une affaire politico-judiciaire qui continue d’agiter l’actualité sénégalaise, Farba Ngom, député-maire des Agnam, peut compter sur le soutien indéfectible de ses proches, militants et sympathisants à travers le monde. Une vaste opération de collecte de fonds, initiée par le Comité de résistance populaire (CRP), a permis de réunir une somme impressionnante destinée à renforcer la caution exigée pour sa libération provisoire : plus d’un milliard de francs CFA.

Convaincus de son innocence et déterminés à le voir retrouver sa liberté en attendant l’issue de la procédure judiciaire en cours, les membres du CRP ont réussi à mobiliser exactement 1 milliard 66 millions de FCFA. Ce montant, collecté en un temps record, témoigne de la solidarité active de ses soutiens, tant sur le plan national qu’international.

La répartition géographique des contributions révèle l’ampleur du mouvement :

Au Sénégal, les hommes d’affaires, commerçants et autres sympathisants ont apporté 270 millions FCFA. Une somme conséquente qui montre l’ancrage local du parlementaire, connu pour ses liens étroits avec sa base électorale dans le Fouta.

La diaspora ouest-africaine, très mobilisée, a contribué à hauteur de 450 millions FCFA, soit la part la plus importante de l’enveloppe totale.

L’Afrique centrale, quant à elle, a offert 554 millions FCFA, traduisant l’engagement sans faille de nombreux Sénégalais installés dans cette partie du continent.

En Amérique, les militants ont collecté 56 000 dollars US, soit environ 34 millions FCFA, tandis qu’en Europe, les contributions s’élèvent à 132 000 euros, soit environ 86 millions FCFA.

Enfin, 43 millions FCFA ont été versés sous forme de dons anonymes, renforçant ainsi la dimension collective et transversale de cette opération de soutien.

Au-delà des chiffres, cette mobilisation reflète la volonté d’un pan important de l’opinion publique de faire bloc derrière Farba Ngom, en attendant que la justice fasse toute la lumière sur les faits qui lui sont reprochés. Pour ses partisans, il ne s’agit pas seulement de défendre un homme, mais aussi de dénoncer ce qu’ils considèrent comme une « cabale politique » visant à écarter une figure influente du champ politique national.

Pour l’instant, la balle est dans le camp de la justice. Mais une chose est sûre : le député-maire des Agnam n’est pas seul. Et ses partisans, au Sénégal comme à l’étranger, entendent poursuivre leur combat jusqu’à son rétablissement dans ses droits.

« De la pitié pour le Président du Palais de la République qui avoue son abdication » par Mansour Faye

Incroyable, mais pourtant évident… il est désormais clair que l’homme en qui 54% des électeurs sénégalais ont placé leur confiance ne semble plus exercer de réel pouvoir au-delà des murs de l’intimité du Palais de la République. Le Président du Sénégal semble de plus en plus déconnecté, isolé, et même abasourdi par l’instabilité de sa relation politique avec le mouvement PASTEF et son leader, un homme qu’il considère aujourd’hui comme une sorte de demi-dieu. En fin de compte, il semble avoir ravalé ses fonctions présidentielles à un niveau accessoire, un président qui, par ses propres paroles, avoue sa propre faiblesse.

Il donne l’impression d’être enfermé dans une sorte de résidence surveillée, un président sans réelle autorité ni pouvoir. Mais face à cette situation de crise, il tente de donner une apparence d’optimisme en parlant de la nécessité d’avoir un Premier ministre « super fort », ainsi que des ministres et des directeurs généraux tout aussi puissants. Mais comment peut-il en demander autant quand le Sénégal n’a élu ni Premier ministre, ni ministres, et que la Constitution ne prévoit pas un tel exercice de pouvoir partagé ?

Cet aveu de faiblesse est véritablement pitoyable. Aujourd’hui, la marche du pays semble complètement neutralisée par une force politique qu’il ne contrôle pas. Et à cela s’ajoute un gouvernement qui empiète sur les pouvoirs constitutionnels d’un président dépassé par son rôle, écrasé par un costume présidentiel qui semble trop lourd pour lui.

Le discours prononcé par le président lors de la fête nationale, censée être un moment de célébration de l’unité nationale et de la cohésion sociale, n’a fait qu’enfoncer davantage le président dans son échec. Loin de porter un message de leadership, il a préféré se retirer dans un face-à-face avec la presse qui n’a fait que confirmer la vacuité de son pouvoir. Un échec à effacer de la mémoire collective.

Le spectre de l’ancien président Macky Sall semble hanter cette équipe actuelle, et sa paranoïa collective les amène à accuser le président Sall de tous les maux. À ce niveau de responsabilité, le porte-parole du gouvernement aurait pu s’en charger, comme à son habitude, mais pas le président de la République, dont l’incapacité à prendre les rênes du pays devient de plus en plus flagrante.

Il est donc grand temps de se poser une question cruciale : comment le président actuel peut-il prétendre gouverner un pays lorsqu’il ne fait qu’agir comme un spectateur des événements ? Si le président veut des réponses sur les échecs de son gouvernement, il serait peut-être préférable qu’il examine d’abord ses propres responsabilités. Quant à son appel à la pression populaire sur la justice, il n’y a pas de pire catastrophe pour la démocratie et l’indépendance de la justice.

Face à ce constat, il est légitime de se demander s’il ne serait pas nécessaire d’organiser une élection présidentielle anticipée pour remettre le Sénégal sur les rails de la légitimité. L’organisation des élections présidentielles anticipées, couplées aux élections locales de 2027, pourrait être la solution pour éviter un basculement vers le chaos. Ce mandat accidentel du président actuel devient de plus en plus insoutenable, et sa réduction en urgence pourrait sauver notre pays.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°436 – 07/04/2025

🔴 « IL APPARTIENDRA AUX SÉNÉGALAIS DE METTRE LA PRESSION SUR LA JUSTICE POUR QU’ELLE FASSE SON TRAVAIL », AFFIRME LE CHEF DE L’ÉTAT : UNE MALADRESSE
🔴 RÉFORMES INSTITUTIONNELLES ANNONCÉES PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE : L’APR EXIGE UN RÉFÉRENDUM

🔴 NOUVELLES MESURES SUR L’HEURE DE LA FIN DES COMBATS : GROGNE DES ACTEURS DE LA LUTTE
🔴 ZIGUINCHOR / RENFORCEMENT DE CAPACITÉS : La FSF outille les délégués fédéraux et managers

Énergie : Birame Soulèye Diop annonce une baisse spectaculaire du prix de l’électricité à 60 FCFA le KWh

Bonne nouvelle pour les ménages et les entreprises : le coût du kilowattheure (KWh) d’électricité au Sénégal pourrait bientôt être réduit de moitié. Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, a annoncé ce dimanche 6 avril 2025 sur Radio Sénégal Internationale (RSI), dans l’émission En Vérité, que le prix du KWh passerait de 117 FCFA à 60 FCFA, une baisse rendue possible par les réformes structurelles en cours dans le secteur énergétique.

Cette réduction historique s’inscrit dans un vaste programme de transformation du secteur énergétique sénégalais. Selon Birame Soulèye Diop, il s’agit de repenser en profondeur la chaîne de valeur de l’électricité, de la production à la distribution, en passant par le transport et la gestion des infrastructures.

« Cette baisse n’est pas le fruit d’un miracle, mais d’une volonté politique claire de mettre fin aux surcoûts, d’éliminer les gaspillages et de rendre l’électricité plus accessible à tous », a-t-il affirmé au micro de RSI.

Le ministre a expliqué que cette réforme vise non seulement à soulager les consommateurs, mais aussi à renforcer la compétitivité du tissu économique sénégalais, en particulier les industries et les PME qui subissent encore un coût de production élevé à cause de la facture énergétique.

En toile de fond, le gouvernement cherche également à renforcer la souveraineté énergétique du pays en misant davantage sur des sources locales et renouvelables.

Cette annonce intervient dans un contexte où la question du pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations des Sénégalais. Si la baisse du coût de l’électricité se concrétise, elle marquera une rupture significative avec les décennies passées, où les tarifs n’ont cessé de grimper, souvent sous la pression des subventions, des importations de combustibles, ou encore des déséquilibres financiers de la SENELEC.

Justice : Malgré un cautionnement de 419 milliards FCFA, Tahirou Sarr reste en détention

Malgré un cautionnement record de 419 milliards de francs CFA, Tahirou Sarr, opérateur économique très en vue, ne bénéficiera pas d’une liberté provisoire. C’est la décision surprenante qui ressort d’une ordonnance rendue ce mercredi 2 avril par le doyen des juges financiers.

Selon le journal Libération, qui a révélé l’affaire dans son édition du samedi 5 avril, les proches de l’homme d’affaires croyaient l’affaire réglée. Pour cause : la proposition de caution avait reçu le feu vert du magistrat instructeur, mais aussi celui de l’agent judiciaire de l’État.

En exécution des ordonnances du juge, un terrain de 8000 hectares situé à Mbane avait été immatriculé au nom de l’État, tout comme deux immeubles évalués à 14 milliards FCFA. S’y ajoutent un chèque certifié de 11 milliards, déposé à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

Mais alors que tout semblait en place pour une libération provisoire sous caution, c’est finalement le parquet financier qui a opposé un refus catégorique. Le magistrat instructeur s’est ensuite aligné sur cette position, maintenant Tahirou Sarr derrière les barreaux.

Face à ce retournement de situation, les avocats de l’homme d’affaires comptent saisir la Chambre d’accusation financière. Ils espèrent obtenir la remise en liberté de leur client, en contestant le blocage de la mesure pourtant validée par le juge et l’État.

Cette affaire, à la fois judiciaire et politique, soulève de nombreuses questions sur l’indépendance de la justice financière, la transparence des décisions et les enjeux autour de la détention préventive dans les dossiers économiques sensibles au Sénégal.

Éducation – Le SAEMS alerte : « Les grandes réformes promises n’ont pas encore vu le jour »

Un an après la troisième alternance, le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (SAEMS) tire la sonnette d’alarme. Réunis dans le cadre des travaux des commissions administratives nationales, les responsables du syndicat dénoncent le non-respect des engagements pris par l’État, notamment ceux liés aux réformes majeures du secteur éducatif.

Pour El Hadji Malick Youm, secrétaire général du SAEMS, le nouveau régime était attendu sur des chantiers prioritaires comme la refonte des programmes scolaires, l’introduction des langues nationales dans l’enseignement, ou encore la fin des abris provisoires. Pourtant, déplore-t-il, aucune de ces réformes n’a encore été mise en œuvre de manière concrète.

« Il faut tirer un premier bilan lucide : les grandes réformes attendues dans l’éducation n’ont pas encore vu le jour », a-t-il déclaré au micro d’iRadio.

Autre sujet de frustration : le programme de recrutement d’enseignants annoncé par le Premier ministre. Si le syndicat dit avoir « pris acte » des engagements annoncés, il dénonce un manque de clarté et de transparence dans le processus.

« Le recrutement aurait dû être beaucoup plus transparent. Et les quotas auraient dû être relevés pour répondre au déficit criant d’enseignants », martèle le SG du SAEMS.

Ce déficit, selon lui, est l’un des principaux freins à l’amélioration de la qualité de l’éducation dans le pays.

Le SAEMS insiste : l’éducation doit redevenir une priorité nationale. Les enseignants appellent l’État à honorer les accords signés, à faire preuve de volonté politique, et à accorder plus de respect aux acteurs de l’éducation.

« Nous attendons des gestes forts. Ce pays ne pourra pas se relever sans une école de qualité et une politique éducative cohérente », souligne El Hadji Malick Youm.

Ce bilan, dressé un an après l’arrivée au pouvoir de la nouvelle équipe dirigeante, révèle une certaine déception au sein du corps enseignant. Si l’espoir était permis, la réalité semble pour l’instant bien en-deçà des attentes.

« Premier ministre super fort » : Thierno Bocoum tacle Diomaye Faye sur sa vision du pouvoir

Dans une sortie au vitriol, Thierno Bocoum, ancien député et leader du mouvement AGIR, n’a pas mâché ses mots à l’endroit du Président Bassirou Diomaye Faye, qu’il accuse de vouloir fuir ses responsabilités à travers une stratégie de délégation excessive du pouvoir.

Dans une analyse critique de la récente interview du chef de l’État, Bocoum alerte sur les dérives possibles d’un exécutif à deux têtes, pointant un risque de bicéphalisme nuisible à la stabilité du pays.

Pour Bocoum, Diomaye Faye donne l’image d’un président « soigné et poli » mais qui semble plus préoccupé par la gestion prudente de son image que par l’exercice réel du pouvoir. « Il aspire à partager le pouvoir, mais jamais le palais », tacle-t-il, décrivant un président qui préférerait se protéger derrière des institutions plutôt que d’assumer la charge pleine de son mandat.

Au cœur de cette critique : l’idée d’un Premier ministre doté de plus de pouvoirs, régulièrement défendue par Diomaye Faye. Mais pour Bocoum, cette ambition est totalement déconnectée des préoccupations des Sénégalais, qui attendent plutôt des solutions concrètes aux problèmes du quotidien.

« Ce n’est pas un super-Premier ministre qui va régler la vie chère ou les coupures d’eau », laisse-t-il entendre, accusant le président de vouloir se délester de ses responsabilités tout en conservant ses privilèges.

L’ancien parlementaire rappelle que l’actuelle Constitution offre déjà les leviers nécessaires au président pour déléguer certaines de ses prérogatives, notamment via l’article 50. « La balle est dans son camp », insiste-t-il, soulignant qu’un changement de régime politique ne s’impose pas pour renforcer le rôle du Premier ministre.

Thierno Bocoum va plus loin en avertissant que trop de délégation de pouvoir pourrait engendrer un flou institutionnel dangereux : « donner au Premier ministre les pleins pouvoirs reviendrait à créer un régime parlementaire déguisé, ce que le peuple n’a jamais validé dans les urnes ».

Il redoute notamment une dualité de pouvoir, source potentielle de crises et de conflits d’autorité au sommet de l’État.

En conclusion, Thierno Bocoum invite le président Diomaye Faye à assumer pleinement ses fonctions. S’il reconnaît l’humilité spirituelle du président qui dit avoir été élu « par la grâce de Dieu », il lui rappelle que le Sénégal ne peut pas se permettre un fauteuil présidentiel à deux.

« Le peuple vous a élu pour gouverner, pas pour partager le pouvoir dans une formule hybride floue », résume-t-il, dans un appel à la clarté, à la cohérence et à l’autorité républicaine.

Rufisque : un présumé voleur ligoté et lynché à mort à Darou Rahmane

Une scène d’une rare violence s’est déroulée ce samedi 5 avril 2025 au quartier Darou Rahmane, à Rufisque. Un homme, soupçonné de vol, a été ligoté entre deux poteaux électriques par des jeunes du quartier, avant d’être lynché à mort dans ce qui ressemble à une justice populaire.

Selon les premiers témoignages recueillis sur place, l’homme aurait été pris en flagrant délit de tentative de vol dans une maison du quartier. Alertés, des jeunes l’auraient poursuivi, rattrapé, puis attaché entre deux poteaux avant de le rouer de coups. La scène a duré de longues minutes, sous les yeux de passants parfois impuissants, parfois complices, certains filmant même l’agression avec leurs téléphones.

À l’arrivée des secours, il était trop tard. La victime, grièvement blessée, a succombé sur place. Son identité reste inconnue, selon les premiers éléments de l’enquête ouverte par la police centrale de Rufisque, qui a rapidement sécurisé les lieux.

Un procès-verbal a été ouvert et des auditions ont débuté ce dimanche matin. Les enquêteurs cherchent à identifier non seulement la victime, mais aussi les auteurs de ce lynchage, désormais recherchés pour homicide.

Cet acte rappelle une fois de plus les dérives de la justice populaire, qui semble gagner du terrain face à la défiance de certains citoyens envers les forces de l’ordre ou le système judiciaire. Mais pour de nombreux juristes, nul n’a le droit de se substituer à la justice, quelles que soient les circonstances.

Moustapha Cissé élu nouveau secrétaire général du SYNPICS

Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) a un nouveau leader. À l’issue de son 11e congrès ordinaire tenu ce samedi 5 avril 2025 à la Maison de la presse Babacar-Touré, à Dakar, Moustapha Cissé, représentant de la section de la RTS, a été élu secrétaire général national du syndicat pour un mandat de cinq ans.

Deux candidats étaient en lice pour succéder à Ahmadou Bamba Kassé, qui dirigeait le syndicat depuis 2019 : Moustapha Cissé et Ndiol Maka Seck, de la section du journal Le Soleil. Le vote, organisé à bulletin secret, s’est soldé par la victoire de Cissé, qui a obtenu 28 voix contre 19 pour son concurrent, sur un total de 47 votants.

Cette élection marque un tournant important pour le SYNPICS, dans un contexte où les enjeux liés à la liberté de la presse, aux conditions de travail des journalistes, à la précarité dans les rédactions et à la digitalisation du secteur médiatique sont plus que jamais d’actualité.

Le nouveau secrétaire général a désormais la lourde responsabilité de porter les revendications des professionnels des médias, de consolider les acquis syndicaux, et de redonner un nouvel élan à l’action du SYNPICS. Il devra également s’atteler à renforcer la cohésion interne du syndicat, tout en élargissant les bases de la solidarité entre les différentes corporations du secteur.

Le congrès a aussi été l’occasion de saluer le bilan d’Ahmadou Bamba Kassé, qui a dirigé le SYNPICS durant six années marquées par de nombreux combats syndicaux et par son implication dans les débats nationaux sur la liberté d’expression et la régulation des médias.

Avec Moustapha Cissé, le SYNPICS ouvre une nouvelle page de son histoire, dans l’espoir de répondre efficacement aux défis actuels et futurs du journalisme sénégalais.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°435 – 05 ET 06/04/2025

🔴 65e ANNIVERSAIRE DE L’INDÉPENDANCE DU SÉNÉGAL : LA FIN D’UN CYCLE !
🔴 FINANCEMENT DE PLUS DE 16 MILLIARDS F CFA DE LA PHASE II PROVALE-CV2 PAR LE FONDS OPEP : UN NOUVEL ÉLAN POUR L’AGRICULTURE

🔴 LUTTE / VICTOIRE DE LAC DE GUIERS 2 SUR ADA FASS : LA SAGESSE SURCLASSE LA JEUNESSE
🔴 CAN U17 : LA TUNISIE RÉSISTE FACE AU SÉNÉGAL

65e anniversaire de l’indépendance : Diomaye Faye appelle à une coopération régionale renforcée

À l’occasion de la célébration du 65e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, ce vendredi 4 avril 2025, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a lancé un appel solennel à un renforcement de la coopération régionale. Devant ses homologues de la sous-région venus assister au défilé national à Dakar, il a réaffirmé l’attachement du Sénégal à des relations fraternelles et constructives avec ses voisins immédiats, dans un esprit de paix, de solidarité et de développement partagé.

Entouré du président de la Gambie Adama Barrow, de celui de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embaló, du président de la République islamique de Mauritanie Mohamed Ould Ghazouani, et du vice-président du Nigéria Kashim Shettima, le chef de l’État sénégalais a exprimé sa reconnaissance et sa volonté de faire de la coopération régionale un pilier de sa politique extérieure.

« Votre présence traduit notre attachement commun aux relations historiques d’amitié fraternelle, de parenté, de voisinage et de coopération conviviale entre nos pays », a-t-il déclaré dans un discours à haute portée symbolique prononcé après le défilé du 4 avril.

Diomaye Faye a choisi de s’inspirer des propos de Mamadou Dia, premier président du Conseil des ministres du Sénégal, en 1961, pour adresser son message à ses hôtes :

« Je voudrais vous demander, chers hôtes, de bien vouloir accepter de vous faire les interprètes auprès des peuples et des gouvernements que vous représentez, de notre sympathie sincère et de notre profond désir de coopération pour bâtir cet univers de paix et de développement harmonieux indispensable au bonheur des hommes et des peuples. »

Au-delà de l’appel à la coopération, la journée du 4 avril a également été marquée par un geste hautement symbolique du président Faye. L’ex-boulevard Général-de-Gaulle, axe emblématique de la capitale qui mène à la place de la Nation, a été officiellement rebaptisé Boulevard du Président Mamadou Dia. Une décision annoncée lors du dernier Conseil des ministres et désormais matérialisée à l’occasion des festivités nationales.

« Nous venons de célébrer avec éclat le 65e anniversaire de l’indépendance de notre pays à travers une très belle et riche cérémonie marquée par un défilé impeccable. Dans cette grande et splendide avenue que j’ai baptisée récemment Boulevard du Président Mamadou Dia, digne fils du Sénégal… », a affirmé le chef de l’État.

En rendant hommage à Mamadou Dia, figure majeure de l’histoire postcoloniale du Sénégal, le président Faye poursuit sa politique de valorisation des héros nationaux et de réappropriation de l’espace public, dans une logique de rupture avec les symboles de l’époque coloniale.

Placée sous le thème « Vers la souveraineté technologique et industrielle des forces de défense et de sécurité », la 65e fête nationale a aussi été l’occasion pour le président de réaffirmer son ambition de bâtir un Sénégal souverain, autonome dans ses choix économiques, technologiques et militaires. Le grand défilé, regroupant civils et militaires, a illustré cette volonté de modernisation et de montée en puissance des capacités nationales.

En définitive, cette édition 2025 de la fête de l’indépendance aura été l’expression d’un double message : un ancrage historique assumé avec la reconnaissance de figures nationales majeures comme Mamadou Dia, et une diplomatie d’ouverture et de coopération africaine affirmée, pour répondre ensemble aux défis du continent.

Réformes judiciaires et transparence : Diomaye Faye annonce des avancées majeures en attente de validation

Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a fait une annonce importante le 3 avril 2025, lors de son discours à la Nation, à la veille du 65e anniversaire de l’indépendance du Sénégal. Il a révélé que les réformes judiciaires et les lois sur la transparence, qui font partie des priorités de son gouvernement, ont été finalisées et sont désormais prêtes pour un examen en Conseil des ministres. Ces réformes sont perçues comme des étapes cruciales pour renforcer la confiance des citoyens et des investisseurs dans les institutions du pays.

Dans son discours, le président Faye a mis en avant les efforts réalisés pour améliorer la transparence dans la gestion des affaires publiques, un des grands enjeux de son mandat. Selon lui, ces réformes visent à garantir une meilleure gouvernance et à renforcer l’indépendance du système judiciaire, afin de lutter contre la corruption et d’assurer un traitement équitable de tous les citoyens devant la loi.

« Ces réformes sont un pas décisif vers la construction d’un Sénégal plus juste, plus transparent et plus responsable », a affirmé le président Faye.

Il a ajouté que ces initiatives devraient contribuer à la confiance des Sénégalais dans les institutions publiques, tout en envoyant un signal fort aux partenaires internationaux, en particulier les investisseurs, qui cherchent un environnement stable et transparent pour leurs projets.

En plus des réformes judiciaires, le président Faye a évoqué plusieurs autres projets majeurs qui sont désormais prêts à être mis en œuvre, mais qui attendent encore une validation officielle. Ces projets visent à renforcer la souveraineté technologique et industrielle des forces de défense et de sécurité, un domaine stratégique pour le pays, particulièrement dans un contexte géopolitique et économique de plus en plus complexe.

Faye a souligné que ces avancées dans les secteurs technologiques et industriels seront des leviers pour l’autonomisation du pays et la réduction de la dépendance extérieure. Ces projets s’inscrivent dans une volonté plus large de transformer le Sénégal en une nation technologiquement indépendante, capable de répondre aux défis de sécurité et de développement.

Avec ces réformes en attente de validation, le président Bassirou Diomaye Faye envoie un message clair : celui de vouloir bâtir un pays où la transparence et la bonne gouvernance sont au cœur des préoccupations. La validation de ces réformes par le gouvernement et leur mise en œuvre effective seront des étapes décisives pour l’avenir du Sénégal, notamment dans les domaines de la justice, de la sécurité, et du développement économique.

Le discours de Bassirou Diomaye Faye marque un tournant dans la politique sénégalaise, avec des réformes structurelles majeures qui pourraient transformer la dynamique du pays. Les Sénégalais attendent maintenant de voir ces annonces se concrétiser et espèrent que ces réformes mèneront à des changements tangibles dans la vie quotidienne des citoyens.

Yvelines : un ancien proche de Macky Sall en garde à vue pour détournement de fonds publics

Un scandale financier secoue la diaspora sénégalaise en France. Amadou Daff, ancien ambassadeur itinérant de Macky Sall et coordinateur en France de son parti, l’Alliance pour la République (APR), a été placé en garde à vue, soupçonné d’avoir détourné plus d’un demi-million d’euros de fonds publics. Son épouse a également été interpellée dans le cadre de cette affaire.

L’affaire remonte au début de l’année 2023, lorsque des experts-comptables, mandatés pour auditer plusieurs associations bénéficiant de subventions publiques, ont relevé des irrégularités au sein d’une structure dirigée par Amadou Daff. Cette association, basée à Mantes-la-Jolie, était censée offrir des services de médiation sociale dans les quartiers sensibles. L’audit a mis en lumière un système de fausses factures et de sociétés fictives destinées à siphonner les fonds publics.

Suite à ce signalement, une enquête a été ouverte par le parquet de Versailles. Les investigations ont permis d’identifier plusieurs transferts de fonds suspects et d’établir un préjudice estimé à plus de 500 000 euros sur une période de dix ans.

Amadou Daff est une figure bien connue des Sénégalais de France. Ancien conseiller municipal d’opposition à Mantes-la-Jolie, il a occupé de nombreux rôles associatifs et politiques. Proche de Macky Sall, il avait été nommé ambassadeur itinérant et était chargé de coordonner les activités de l’APR en France.

Cependant, son parcours politique a connu une rupture en 2024 lorsqu’il a été démis de ses fonctions de conseiller municipal par la justice administrative. Cette décision faisait suite à son absence en tant qu’assesseur lors des élections européennes du 9 juin 2024, un manquement ayant entraîné son remplacement par Pierre Bédier, l’actuel président du conseil départemental des Yvelines.

L’association impliquée dans cette affaire a depuis été dissoute, mais les autorités continuent d’investiguer pour établir l’ampleur exacte du préjudice et identifier d’éventuelles complicités. Les perquisitions menées au domicile d’Amadou Daff et dans les anciens locaux de l’association ont permis de saisir plusieurs documents comptables qui sont actuellement passés au crible par les enquêteurs.

Ni l’entourage d’Amadou Daff, ni la mairie de Mantes-la-Jolie, ni le parquet de Versailles n’ont souhaité réagir officiellement à cette affaire. Le principal intéressé, quant à lui, n’a pas encore fait de déclaration publique.

Ce scandale intervient alors que l’ancien président Macky Sall a quitté le pouvoir en mars 2024, laissant place à une nouvelle administration. Si cette affaire concerne avant tout une gestion associative en France, elle pourrait avoir des répercussions sur l’image de l’APR et de ses anciens responsables.

L’enquête se poursuit et pourrait déboucher sur une mise en examen d’Amadou Daff dans les prochains jours. Affaire à suivre.

Tivaouane-Peulh : Trois arrestations pour avortement clandestin

La brigade de proximité de Tivaouane-Peulh a démantelé un réseau impliqué dans un avortement clandestin après la découverte d’une interruption de grossesse de huit mois. Trois personnes, dont un agent de santé et un vendeur en pharmacie, ont été placées sous mandat de dépôt pour avortement illégal, administration de substances nuisibles et complicité.

M. D. Fall, receveuse de bus TATA âgée de 21 ans et déjà mère d’un enfant, est tombée enceinte de son collègue C. Guèye. Souhaitant interrompre sa grossesse tardive, elle a sollicité l’aide de M. D., un vendeur en pharmacie, qui lui a procuré un médicament grâce à la complicité de M. K., un agent de santé en poste à Diamalaye, Yeumbeul.

L’intervention a cependant entraîné des complications médicales, obligeant la jeune femme à se rendre dans une structure sanitaire. Soupçonnant un avortement clandestin, le personnel médical a alerté les autorités, déclenchant l’intervention de la brigade de proximité de Tivaouane-Peulh.

Après son interpellation, la receveuse de bus a avoué les faits et désigné le vendeur en pharmacie comme son complice. Grâce à la collaboration de la brigade de recherches de Keur Massar, M. D. a été arrêté à Yeumbeul avant de révéler l’identité de l’agent de santé qui lui avait fourni le médicament.

L’agent de santé M. K. a également été appréhendé, bouclant ainsi l’enquête qui a permis l’arrestation de trois personnes impliquées dans cette affaire.

L’enquête se poursuit pour déterminer d’éventuelles autres ramifications dans ce réseau d’avortement clandestin.

Saisie de drogue à Rufisque : 46 kg de chanvre indien interceptés par la police

Le commissariat central de Rufisque a frappé un grand coup dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. La brigade de recherches de la sûreté urbaine a mis la main sur une cargaison de 46,25 kg de chanvre indien et une moto, lors d’une opération menée dans la nuit de mercredi à jeudi au niveau de la centrale électrique du Cap des Biches, selon des sources de Seneweb.

L’enquête a démarré sur la base d’informations indiquant un débarquement imminent d’une importante quantité de drogue. Prenant ces renseignements très au sérieux, les éléments de la BR ont monté une mission de surveillance et se sont postés sur les lieux signalés, prêts à intercepter les trafiquants.

Les policiers ont passé la nuit sur la rive, guettant l’arrivée de la pirogue censée transporter la marchandise illicite. Mais les convoyeurs, vraisemblablement alertés par une présence suspecte, ont modifié leur plan et ont déchargé la drogue à la centrale du Cap des Biches avant de disparaître.

Grâce à une fouille approfondie des lieux, les agents ont découvert les 46,25 kg de chanvre indien soigneusement dissimulés, ainsi qu’une moto de marque Suzuki GSX-R, probablement utilisée dans le cadre de l’opération.

Cette nouvelle saisie témoigne de l’engagement des forces de l’ordre dans la lutte contre le trafic de drogue à Rufisque et ses environs. L’enquête se poursuit afin d’identifier et d’arrêter les individus impliqués dans cette affaire.

Adji Sarr peut-elle être convoquée ? Un juriste éclaire le débat

Lors de l’examen du projet de loi d’interprétation de la loi d’amnistie, adopté ce mercredi 2 avril à l’Assemblée nationale, des députés du parti Pastef ont demandé la convocation de Adji Sarr. Selon eux, ses accusations de viol contre Ousmane Sonko ont été le point de départ des violences politiques meurtrières qui ont secoué le Sénégal entre 2021 et 2023. Une demande qui suscite le débat, notamment sur sa faisabilité juridique.

Interrogé sur la question, le juriste-consultant El Amath Thiam, président de l’association Justice sans frontière, estime que tout dépendra de la décision du juge. « Si le juge décide que Adji Sarr est concernée par un dossier, pour audition en tant que témoin ou en tant que suspecte, il peut la convoquer ou lancer un mandat d’arrêt. Mais le mandat d’arrêt international ne peut être émis que si une personne est en fuite pour se soustraire à l’action de la justice », explique-t-il dans un entretien accordé à L’Observateur ce jeudi 3 avril.

Or, dans le cas de Adji Sarr, cette condition ne semble pas remplie. En quittant le Sénégal peu avant la présidentielle du 24 mars 2024, elle n’était sous le coup d’aucune poursuite judiciaire. Son pays de destination reste inconnu, et aucun mandat de recherche ne pèse sur elle.

Le procès qui opposait Adji Sarr à Ousmane Sonko avait abouti à la condamnation de ce dernier pour corruption de la jeunesse. Selon El Amath Thiam, cette affaire reste d’ordre privé et ne relève pas directement de la loi d’amnistie adoptée par l’Assemblée nationale. « L’affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko est privée. Elle ne concerne pas l’amnistie », tranche le président de Justice sans frontière.

Ainsi, malgré la pression exercée par certains députés de l’opposition, la convocation de Adji Sarr demeure incertaine et dépendra uniquement de la volonté des autorités judiciaires. En attendant, le débat autour de cette question continue d’alimenter les discussions politiques au Sénégal.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°434 – 03 ET 04/04/2025

🔴 ADOPTION DE LA LOI INTERPRÉTATIVE : C’EST FAIT !
🔴 BOULEVARD GÉNÉRAL DE GAULLE : DIOMAYE FAYE L’INTITULE DÉSORMAIS MAMADOU DIA

🔴 LUTTE SÉNÉGALAISE : LAC DE GUIERS 2 ALERTE SUR LES RESTRICTIONS DANGEREUSES
🔴 REIMS EN FINALE : YEHVANN DIOUF ÉLIMINE CANNES DE CHEIKH NDOYE

Assemblée nationale : l’APR dénonce une loi d’interprétation « scélérate » et annonce un recours

L’adoption de la loi interprétative sur l’amnistie continue de susciter des réactions au sein de la classe politique. Dans une déclaration du Secrétariat Exécutif National, l’Alliance Pour la République (APR) a vigoureusement condamné ce texte, qu’elle qualifie de « reniement » et de « violation du serment du président de la République ».

Selon l’APR, la majorité parlementaire, dominée par Pastef, aurait trahi ses engagements en votant cette loi, alors que le parti présidentiel avait promis d’abroger la loi d’amnistie. Le communiqué dénonce une initiative qui viserait à « absoudre les commanditaires et auteurs de délits et de crimes » tout en « indexant les Forces de Défense et de Sécurité » (FDS), accusées d’avoir empêché l’instauration du « projet insurrectionnel » du Pastef.

L’APR reproche au Premier ministre Ousmane Sonko de vouloir instrumentaliser les institutions pour satisfaire une logique de « vengeance et de règlement de comptes ». Pour le parti de l’ex-président Macky Sall, cette loi « dangereuse » rouvre les blessures des crises passées et remet en cause l’égalité entre les citoyens.

Dans sa déclaration, l’APR affirme son soutien indéfectible aux FDS, estimant que ces dernières ont joué un rôle essentiel dans la protection du pays contre une tentative de déstabilisation menée par le Pastef. Le parti appelle les Sénégalais à se « dresser en bouclier » autour des forces de l’ordre, afin de les protéger contre toute tentative de représailles politiques.

« Nulle tentative de faire payer à nos policiers, gendarmes, militaires et magistrats leur engagement qui a permis de vaincre l’insurrection, ne doit prospérer », insiste le communiqué.

L’APR ne compte pas en rester là. Selon le communiqué, les députés du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal vont saisir le Conseil Constitutionnel pour contester la validité de cette loi. Ils estiment que le texte est « partial, sélectif et contraire au principe d’égalité des citoyens devant la loi ».

Lenteurs judiciaires : Ousmane Diagne défend l’indépendance des magistrats

Face aux critiques sur la lenteur du traitement de certains dossiers judiciaires, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a pris la parole ce mercredi devant l’Assemblée nationale. Répondant aux préoccupations des députés, il a défendu le travail des magistrats et insisté sur le respect des procédures pour garantir une justice équitable.

Interpellé par plusieurs députés sur les délais de traitement des affaires en cours, notamment celles liées aux crimes politiques et aux détournements de fonds publics, Ousmane Diagne a réfuté toute idée d’une justice complaisante ou influencée par des intérêts politiques.

« La justice ne se précipite pas si nous voulons tirer tout au clair. L’objectif doit être de garantir une justice crédible et impartiale », a déclaré le garde des Sceaux. Il a souligné que toute précipitation pourrait compromettre l’équité des jugements et engendrer des erreurs judiciaires.

Le ministre a également rappelé que plusieurs réformes ont été engagées pour renforcer l’efficacité du système judiciaire. Parmi celles-ci, la mise en place du Pool Financier Judiciaire (PFJ), chargé de traiter les affaires économiques et financières, ainsi que l’installation de la Haute Cour de justice en décembre dernier.

« Ces nouvelles structures permettront d’accélérer le traitement des dossiers complexes tout en respectant scrupuleusement les règles de droit », a-t-il expliqué.

Ousmane Diagne a insisté sur l’indépendance de la magistrature, affirmant qu’aucune pression ne sera exercée sur les juges pour accélérer ou ralentir certaines affaires.

« Qu’on ne compte pas sur moi pour influencer les magistrats. La justice doit suivre son cours, sans interférence politique », a-t-il martelé.

Le ministre a également salué le travail des magistrats, les qualifiant de « garants du respect de la loi » et rappelant que leur mission est de traiter chaque dossier avec rigueur et objectivité.

Si les explications du ministre ont rassuré une partie des députés, d’autres restent sceptiques. Certains élus de l’opposition estiment que la justice demeure sélective et que certaines affaires traînent volontairement en longueur.

« Nous constatons que certains dossiers avancent plus vite que d’autres. Il y a une instrumentalisation de la justice », a dénoncé un député de l’opposition.

Adoption de la loi interprétative : « une véritable honte », selon Thierno Bocoum

La récente adoption de la loi interprétative de l’amnistie continue de faire des vagues dans la sphère politique sénégalaise. Parmi les premières voix à s’élever contre cette décision figure celle de Thierno Bocoum, président du mouvement AGIR et ancien député. Dans une déclaration au vitriol, il a qualifié cette loi de « véritable honte » pour le pays, dénonçant ce qu’il considère comme une instrumentalisation politique du droit.

Pour Thierno Bocoum, la loi interprétative n’est rien d’autre qu’une tentative de manipulation du cadre juridique par le gouvernement. Selon lui, au lieu de laisser la justice jouer son rôle, le pouvoir exécutif cherche à s’ériger en juge suprême, imposant sa propre lecture des textes législatifs pour servir des intérêts partisans.

« Le gouvernement s’est auto-proclamé juge, cherchant à prédire et définir l’interprétation de la loi. C’est une tentative de tromperie qui discrédite notre système judiciaire. »

L’ancien député considère cette démarche comme une atteinte à l’indépendance de la justice, une façon pour l’exécutif d’orienter et de contrôler l’application des lois selon sa convenance.

Dans sa critique acerbe, Thierno Bocoum met en garde contre un dangereux précédent, où les autorités actuelles façonnent la loi à leur avantage, se plaçant ainsi au-dessus des règles républicaines.

« Ce que nous voyons ici, c’est un détournement de pouvoir. Ceux qui sont au sommet de l’État s’exonèrent de leurs propres responsabilités en légalisant des forfaits. »

Il insiste sur un point fondamental : aucun crime ni délit ne doit échapper à la justice, indépendamment de l’identité politique des responsables. L’égalité devant la loi est un principe essentiel d’un État démocratique et ne saurait être bafoué par des manœuvres législatives opportunistes.

Dans son communiqué, Thierno Bocoum fustige également une habitude qu’il juge dangereuse du gouvernement : celle de modifier les lois pour s’absoudre de toute responsabilité.

« Nous assistons à une auto-amendement permanent du pouvoir, où ceux qui détiennent l’autorité se placent constamment au-dessus des règles, se comportant comme des justiciers et non comme des garants de la loi. »

Selon lui, cette attitude témoigne d’un déficit de compétence, d’une ignorance des principes républicains, et d’un manque criant de rigueur dans la gestion de l’État de droit.

Enfin, Thierno Bocoum alerte sur le risque d’une dérive autoritaire, où le gouvernement en place modifie les lois à sa convenance pour se protéger et protéger ses partisans. Cette dynamique, selon lui, éloigne progressivement le Sénégal des principes démocratiques fondamentaux et affaiblit la confiance des citoyens dans leurs institutions.

« À ce rythme, notre pays risque de sombrer dans un système où la justice et l’éthique ne comptent plus, où ceux qui dirigent façonnent la loi selon leurs intérêts du moment. »

Face à cette situation, il appelle les Sénégalais à la vigilance et au refus de toute instrumentalisation des lois au profit d’une élite politique. Pour lui, seule une mobilisation citoyenne forte pourra garantir une justice véritablement indépendante et impartiale.

Loin d’apaiser les tensions, l’adoption de la loi interprétative semble avoir renforcé la fracture politique entre le pouvoir et l’opposition. Avec cette sortie virulente de Thierno Bocoum, le débat sur l’équilibre des institutions et le respect de l’État de droit est plus que jamais relancé.

Cheikh Thioro Mbacké sur les cas de torture : « Dans cette salle, il y a des gens qui ne peuvent plus avoir d’enfants »

Les débats sur la proposition de loi interprétative de l’amnistie ont atteint un niveau de tension extrême, ce mercredi 2 avril 2025, à l’Assemblée nationale. En plein examen du texte présenté par le député Amadou Ba (Pastef/Les Patriotes), le parlementaire Cheikh Thioro Mbacké a pris la parole pour dénoncer avec fermeté les actes de torture subis par des citoyens au cours des événements politiques récents.

Son discours, empreint d’émotion et de gravité, a provoqué une onde de choc dans l’hémicycle, soulignant les séquelles irréparables laissées par les violences de ces dernières années.

Dès le début de son intervention, Cheikh Thioro Mbacké s’est indigné du comportement désinvolte de certains députés surpris à rire au cours des discussions. Dans un ton grave et solennel, il a rappelé le lourd bilan humain des affrontements politiques ayant secoué le pays :

« 83 personnes sont décédées. Dans cette salle, il y a des gens qui ne peuvent plus avoir d’enfants. D’autres, avec tout l’argent du monde, ne retrouveront jamais la santé. Tout cela à cause des tortures. »

Face à la gravité des faits évoqués, une partie de l’hémicycle a réagi avec stupeur, tandis que d’autres députés de l’opposition restaient silencieux.

Poursuivant son intervention, Cheikh Thioro Mbacké a pointé du doigt les dirigeants de l’ancien gouvernement, les accusant d’avoir ordonné ou couvert ces exactions. Il a également mis en cause ceux qui, selon lui, cherchent à minimiser la gravité de ces crimes :

« J’ai entendu des proches de l’ex-gouvernement affirmer que nous ciblons les forces de l’ordre. Donc, ils savent qui a tué nos enfants. Eh bien, c’est le moment de les entendre. »

Ses propos ont immédiatement déclenché une vague d’applaudissements parmi les députés de la majorité, tandis que certains élus de l’opposition baissaient les yeux, visiblement mal à l’aise.

Ce débat intervient dans un contexte particulièrement tendu, où la question de l’impunité et de la justice reste au cœur des préoccupations nationales. La proposition de loi interprétative, introduite par Amadou Ba, vise à clarifier les bénéficiaires de la loi d’amnistie et les crimes concernés.

Alors que la majorité présidentielle insiste sur la nécessité de faire la lumière sur les violences passées, l’opposition et une partie de la société civile dénoncent une tentative de manipulation politique, visant à protéger des militants de Pastef tout en excluant d’autres responsables de poursuites judiciaires.

« Nous allons voter cette loi pour que les coupables soient traduits en justice dès demain », a insisté Cheikh Thioro Mbacké.

Ses paroles ont renforcé la détermination des députés favorables au texte, tandis que l’opposition continue de dénoncer une loi injuste et orientée.

L’intervention de Cheikh Thioro Mbacké illustre à quel point la question des violences passées divise profondément le pays. Entre les appels à la justice et les accusations de manipulation politique, le chemin vers une réconciliation nationale semble encore long et semé d’embûches.

Loi interprétative : Ayib Daffé fustige l’opposition et la société civile lors d’un débat houleux à l’Assemblée

L’Assemblée nationale a été le théâtre de vifs échanges ce mercredi 2 avril 2025, lors de l’examen de la proposition de loi interprétative de l’amnistie. Ayib Daffé, président du groupe parlementaire Pastef-Les Patriotes, n’a pas mâché ses mots en s’attaquant à l’opposition et à la société civile, qu’il accuse de vouloir brouiller le débat de fond.

Prenant la parole dans un hémicycle électrique, le député de la majorité a fustigé le manque d’arguments solides avancés par les contestataires de la loi :

« Ils n’ont apporté aucun argument juridique, ni cité aucun article démontrant en quoi cette loi interprétative violerait le droit existant. Ce ne sont que de pures envolées lyriques », a-t-il déclaré.

Selon lui, les opposants tentent d’esquiver le vrai débat autour de la loi d’amnistie. Il a ainsi interpellé les députés de l’opposition sur leur position concernant les violences politiques des dernières années :

« Tout ce tapage vise à éviter la question essentielle : êtes-vous pour ou contre l’impunité des crimes de sang ? »

Outre les députés opposés au texte, Ayib Daffé a également pris pour cible la société civile, dont certains acteurs ont dénoncé une loi taillée sur mesure. Selon lui, ces organisations disposeraient d’un agenda caché et chercheraient à orienter le débat dans un sens politique plutôt que juridique.

Il a également remis en cause l’assiduité des parlementaires opposés au texte, affirmant que certains n’étaient même pas présents aux travaux en commission. Il a qualifié cette attitude de « laxisme » et d’ »absentéisme », estimant que cela affaiblissait leurs critiques sur le contenu du projet de loi.

L’examen de la loi interprétative a suscité des tensions importantes entre les députés de la majorité et ceux de l’opposition, rendant le débat particulièrement animé et passionné. Le vote final, qui a eu lieu après plusieurs heures de discussions, a vu une large adoption du texte, malgré les protestations des camps opposés.

« Une loi qui divise la société sénégalaise » : Aïssata Tall Sall s’en prend aux députés de Pastef

L’adoption de la loi interprétative de l’amnistie continue de susciter de vifs débats à l’Assemblée nationale. Lors de la séance plénière du mercredi 2 avril 2025, Me Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Takku Wallu, a vivement critiqué les députés de Pastef, dénonçant ce qu’elle considère comme une instrumentalisation de l’amnistie à des fins partisanes.

Après plus de dix heures de discussions intenses, la loi interprétative de l’amnistie a été adoptée par 126 voix pour, 20 contre et aucune abstention. Ce texte, proposé par le député Amadou Ba (Pastef), vise à préciser les contours de l’application de la loi d’amnistie n°2024-09 du 13 mars 2024. Il stipule que tous les faits à motivation exclusivement politique, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, sont amnistiés, y compris ceux ayant été perpétrés via tout support de communication ou lors de manifestations publiques.

Si les partisans de la loi y voient un acte de justice pour des militants persécutés sous le régime précédent, l’opposition, notamment Takku Wallu, estime qu’il s’agit d’un texte orienté visant à garantir une impunité sélective à certains acteurs politiques tout en ignorant d’autres victimes des violences politiques de ces dernières années.

Lors de son intervention, Me Aïssata Tall Sall n’a pas mâché ses mots face aux députés de Pastef. Selon elle, cette loi ne fait que creuser davantage les divisions et ternit l’image de la justice sénégalaise en privilégiant un camp au détriment d’un autre.

« C’est une loi qui divise la société sénégalaise, car elle a simplement été introduite pour des règlements de comptes », a-t-elle martelé, soulignant que cette réforme n’a pas pour objectif une réconciliation nationale sincère, mais plutôt une victoire politique d’un camp sur un autre.

Elle a poursuivi en critiquant l’attitude de certains députés de la majorité, leur reprochant de vouloir se positionner en donneurs de leçons en matière de courage politique et de patriotisme :

« Vous n’êtes pas plus courageux ni plus patriotes que nous. Celui qui a peur de la prison, c’est celui qui a fui alors qu’il devait répondre devant la justice. »

Une déclaration perçue comme une attaque directe contre certains exilés politiques qui bénéficieraient de cette loi.

Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, et celui du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, Abass Fall, ont défendu la loi en affirmant qu’elle permettrait de tourner définitivement la page des violences politiques et de pacifier le climat social.

Mais pour l’opposition, ce texte est une manœuvre politicienne qui ne répond pas aux exigences d’une véritable justice équitable.

« Cette loi ne fait que renforcer l’impunité et la frustration d’une partie du peuple sénégalais. On ne peut pas parler de réconciliation si on choisit qui mérite d’être amnistié et qui ne l’est pas », a déclaré un député de Takku Wallu.

Malgré ces contestations, le vote a entériné l’adoption du texte, mais sans dissiper les tensions politiques et sociales.

Avec cette loi, le régime de Bassirou Diomaye Faye et son parti Pastef marquent un tournant dans leur gestion des affaires politiques. Toutefois, la fronde de l’opposition, menée par Takku Wallu et Me Aïssata Tall Sall, laisse présager de nouvelles batailles politiques à venir.

Dans son discours de clôture, la présidente du groupe Takku Wallu a adressé un message clair aux députés de la majorité :

« Demain, la vérité triomphera. »

Une phrase qui résonne comme une mise en garde contre les conséquences politiques et judiciaires que cette loi pourrait entraîner à l’avenir.

Assemblée nationale : la loi interprétative de l’amnistie adoptée avec 126 voix pour

Après un débat marathon de plus de dix heures, l’Assemblée nationale a adopté ce mercredi 2 avril 2025 la proposition de loi n°05/2025, portant interprétation de la loi d’amnistie n°2024-09 du 13 mars 2024. Le texte a été validé par 126 voix pour, 20 contre et aucune abstention.

Cette adoption marque une étape clé dans le processus législatif engagé par le député Amadou Ba (Pastef), auteur du projet. Soutenue par la majorité parlementaire, la loi vise à préciser le champ d’application de l’amnistie pour les faits à caractère politique survenus entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024.

Face aux députés, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, et son collègue du Travail et des Relations avec les Institutions, Abass Fall, ont défendu le texte avec vigueur. « Cette loi clarifie et renforce la portée de l’amnistie, tout en respectant l’esprit de réconciliation nationale », a déclaré le garde des Sceaux.

Mais l’opposition n’a pas manqué d’exprimer son inquiétude. Plusieurs parlementaires ont dénoncé une interprétation biaisée, qui pourrait favoriser certains acteurs politiques au détriment d’autres. « Cette loi risque d’ouvrir la voie à une justice sélective », a martelé un député de la coalition Wallu Sénégal.

Cependant, la majorité parlementaire a balayé ces critiques, estimant qu’aucun argument solide n’a été avancé pour remettre en cause l’adoption du texte.

Malgré son adoption, la loi interprétative de l’amnistie continue de diviser. Des voix s’élèvent déjà dans la société civile et chez certains juristes pour dénoncer une lecture partiale de la loi initiale. L’ancien magistrat Ibrahima Hamidou Deme a, par exemple, dénoncé une politique des deux poids, deux mesures qui profiterait principalement aux proches du parti Pastef.

Avec ce vote, le gouvernement espère refermer un chapitre judiciaire et politique sensible. Mais au vu des contestations persistantes, l’application de cette loi pourrait bien raviver les tensions entre les différents camps politiques.

Loi d’amnistie : Ayib Daffé répond à la société civile et confirme le débat en séance plénière

Le débat autour de la loi portant interprétation de la loi d’amnistie n°2024-09 continue d’agiter la scène politique sénégalaise. À la veille de l’examen du texte à l’Assemblée nationale, des organisations de la société civile ont appelé les autorités à suspendre son adoption. Thiat, membre du mouvement Y’en a marre, a notamment exhorté les députés à rejeter ce texte, estimant qu’il pourrait entraver la justice et le devoir de mémoire concernant les violences politiques survenues entre 2021 et 2024.

Face à cette levée de boucliers, Ayib Daffé, président du Groupe parlementaire Pastef, a tenu à répondre aux critiques. Dans une publication sur Facebook, le député du parti au pouvoir a affirmé que la loi suivrait son cours démocratique normal et serait débattue en séance plénière.

“Après un mois de discussions et d’examen démocratique en bureau, en conférence des présidents et en commission des lois, la loi d’interprétation de la loi d’amnistie – déposée par Amadou Ba n°2 – sera débattue en séance plénière ce mercredi 2 avril 2025 par l’Assemblée nationale souveraine du peuple sénégalais”, a-t-il écrit.

Il a également assuré que le Parlement jouerait pleinement son rôle dans la quête de vérité sur les violences des années précédentes :

“Nous remplirons notre mandat en exigeant que la lumière soit faite sur les crimes de sang commis entre 2021 et 2024 sous le régime de Macky Sall, par les meurtriers, assassins, tortionnaires et leurs complices.”

Cette déclaration marque une prise de position ferme de la majorité parlementaire, qui semble déterminée à aller jusqu’au bout du processus législatif, malgré les protestations de la société civile et de certains acteurs politiques.

La séance de ce mercredi 2 avril s’annonce donc déterminante pour l’avenir de cette loi et de son application. Les débats risquent d’être vifs à l’hémicycle, entre partisans de l’amnistie et défenseurs d’un impératif de justice pour les victimes des violences politiques.

Débat sur l’interprétation de la loi d’amnistie : L’Assemblée nationale en session cruciale

L’Assemblée nationale du Sénégal se réunit ce mercredi 2 avril 2025 pour examiner la proposition de loi n°05/2025, portant interprétation de la loi d’amnistie n°2024-09 du 13 mars 2024. Cette session plénière, convoquée par le président de l’Assemblée, El Malick Ndiaye, pourrait avoir un impact significatif sur l’application de la loi d’amnistie et les poursuites judiciaires liées aux événements politiques récents.

Le texte soumis au débat a été initié par le député Amadou Bâ (Pastef/Les Patriotes), qui souhaite préciser la portée de la loi adoptée en mars 2024. Il affirme que son initiative vise à amnistier de plein droit tous les faits susceptibles d’être qualifiés d’infractions criminelles ou correctionnelles, à condition qu’ils soient exclusivement motivés par des considérations politiques.

Cette proposition couvre notamment les actes commis entre le 1ᵉʳ février 2021 et le 25 février 2024, qu’ils aient été perpétrés au Sénégal ou à l’étranger. L’un des points sensibles du texte concerne les manifestations publiques. Elles ne seraient couvertes par l’amnistie que si elles sont explicitement reconnues comme ayant une motivation politique. Cette disposition pourrait relancer les débats sur les événements qui ont secoué le pays ces dernières années et sur le sort des détenus politiques.

Le député Amadou Bâ a procédé à d’importantes modifications de son texte initial. À l’origine, il présentait simplement une nouvelle « loi d’amnistie ». Mais dans sa version amendée, il précise qu’il s’agit désormais d’une proposition de loi portant interprétation de la loi n°2024-09. Cette distinction est essentielle, car elle limite le champ d’application du nouveau texte à l’interprétation des articles 1 et 3 de la loi initiale.

Cet amendement vise à lever toute ambiguïté juridique qui pourrait exister sur l’application de la loi d’amnistie de mars 2024, notamment en ce qui concerne la nature des actes couverts et les personnes éligibles à cette mesure.

Cette séance plénière se tient dans un climat politique chargé, où l’interprétation de la loi d’amnistie pourrait avoir des conséquences majeures sur plusieurs dossiers judiciaires en cours. Certains analystes estiment que la clarification apportée par cette proposition de loi pourrait permettre la libération de plusieurs détenus politiques, tandis que d’autres craignent qu’elle ne crée un précédent en matière de justice et d’immunité pour les acteurs politiques.

Les débats s’annoncent houleux à l’Assemblée nationale, tant les enjeux sont cruciaux pour l’avenir politique et judiciaire du Sénégal. L’opposition, la majorité et la société civile suivront de près l’issue de cette session, qui pourrait redessiner le paysage juridique des affaires politiques de ces dernières années.

Interprétation de la loi d’amnistie : La société civile exige des concertations avant le vote

Alors que l’Assemblée nationale s’apprête à examiner une proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie, vingt organisations de la société civile sénégalaise montent au créneau pour réclamer des concertations inclusives. Elles estiment que cette loi ne doit pas devenir un instrument de blanchiment juridique au détriment des droits des victimes et de la lutte contre l’impunité.

Adoptée le 13 mars 2024 sous la présidence de Macky Sall, la loi d’amnistie vise à effacer les faits criminels ou correctionnels liés aux événements politiques ayant secoué le Sénégal entre le 1ᵉʳ février 2021 et le 25 février 2024. Aujourd’hui, une proposition de loi déposée par le député Amadou Ba, membre du parti au pouvoir, entend préciser certaines dispositions du texte initial. Cependant, cette initiative suscite de vives inquiétudes chez de nombreuses organisations de défense des droits humains.

Dans un communiqué commun, des structures telles que le COSCE, Y en a marre, AfrikaJom Center, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains, l’ONG 3D et la RADDHO dénoncent une démarche précipitée et appellent à une concertation plus large. « L’amnistie ne doit pas être un moyen d’enterrer la vérité et d’absoudre certains responsables sans que justice ne soit rendue aux victimes », préviennent-elles.

Ces organisations soulignent la nécessité de garantir une justice équitable et formulent plusieurs exigences. Elles réclament la recherche de la vérité sur les événements survenus entre 2021 et 2023, la lutte contre l’impunité, l’indemnisation des victimes et l’adoption de réformes structurelles pour prévenir la répétition de telles crises. De plus, elles demandent la suspension de l’examen de la proposition de loi afin de permettre un débat national inclusif sur ses implications.

Les signataires interpellent le gouvernement, les parlementaires et l’ensemble des acteurs politiques pour qu’un dialogue transparent et accessible soit organisé. « Cette loi concerne toute la nation et ne peut être adoptée sans une réelle consultation des citoyens et des parties prenantes », insistent-ils.

À l’approche du vote, la pression monte sur les autorités. Si leurs revendications ne sont pas prises en compte, ces organisations pourraient accentuer leur mobilisation pour éviter ce qu’elles considèrent comme une manipulation législative risquant de compromettre la réconciliation nationale.

Émigration irrégulière : 92 candidats interceptés dans le delta du Saloum

En ce jour de Korité, les forces de défense et de sécurité ont déjoué une tentative d’émigration clandestine dans le delta du Saloum. Une pirogue, transportant 92 migrants, a été interceptée ce 31 mars 2025, grâce à l’intervention coordonnée de la marine nationale, des commandos-marins, de la gendarmerie de Foundiougne et des sapeurs-pompiers.

Selon un communiqué officiel, cette interception a eu lieu à Mar-Lodj, une île du Sine-Saloum, connue pour être un point de départ fréquent des migrants tentant de rejoindre l’Espagne par voie maritime. L’opération a permis de stopper une embarcation où se trouvaient :

  • 1 Nigérien
  • 5 Ivoiriens
  • 7 Gambiens
  • 8 Sénégalais
  • 13 Maliens
  • 58 Guinéens

L’intervention rapide des autorités a empêché une traversée périlleuse qui aurait pu coûter la vie à ces migrants, souvent victimes des conditions précaires et des dangers en haute mer.

Cette nouvelle interception témoigne de la recrudescence des départs clandestins, malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation et les dangers évidents. Le delta du Saloum, avec ses multiples bras de mer et ses îles, demeure un point stratégique utilisé par les réseaux de passeurs pour échapper à la surveillance des forces de l’ordre.

Les autorités sénégalaises ont réaffirmé leur engagement à lutter contre l’émigration clandestine et à intensifier la surveillance des côtes pour protéger les vies humaines. Mais la persistance de ce phénomène met également en lumière les difficultés économiques et le manque d’opportunités qui poussent de nombreux jeunes Africains à risquer leur vie pour un avenir incertain.

Prière de Korité à Agnam Wouro Ciré : une ferveur intacte malgré l’absence de Farba Ngom

Ce dimanche 30 mars 2025, la prière de Korité à Agnam Wouro Ciré s’est déroulée dans une ambiance de ferveur et de piété, marquée toutefois par l’absence remarquée du maire et député Farba Ngom.

Lors de son prêche, l’imam ratib de la grande mosquée a mis l’accent sur la signification profonde du Ramadan, insistant sur l’importance de l’union des cœurs et du rejet des discours de division.

Bien que privé de liberté, Farba Ngom est resté présent dans tous les esprits. La majorité des imams de la commune ont tenu à exprimer leur solidarité envers lui. Ils ont salué son engagement pour la communauté et formulé des prières pour sa libération rapide.

Prenant la parole à l’issue de la cérémonie, l’adjoint au maire, Abdoul Aziz Diop, a rendu un vibrant hommage à celui qu’il décrit comme « un fils prodige qui fait la fierté des populations ». Il a rappelé que le lieu de prière même où s’est déroulée la célébration a été entièrement financé par Farba Ngom, un symbole de son attachement indéfectible à sa communauté.

Malgré l’absence du maire, l’engagement des habitants des Agnams envers lui demeure intact. « Cette absence, bien que ressentie, n’a en rien altéré la fidélité indéfectible des populations envers lui, un soutien qui perdurera éternellement, comme par le passé », a affirmé Abdoul Aziz Diop.

Cette célébration de la Korité a donc été marquée par un fort sentiment d’unité et de solidarité, témoignant de l’impact et de la place centrale qu’occupe Farba Ngom dans le cœur des habitants de sa commune.

Birahime Seck dénonce un ciblage dans la loi interprétative de l’amnistie : « Une initiative partiale qui promeut l’impunité »

Le coordonnateur du Forum Civil, Birahime Seck, a vivement réagi aux déclarations du ministre Abdourahmane Diouf, invité ce dimanche de l’émission Point de vue sur la RTS. Dans un message publié sur X, il a dénoncé ce qu’il considère comme un ciblage assumé dans la loi interprétative de l’amnistie, y voyant une nouvelle preuve de son caractère partial et controversé.

Réagissant à l’émission animée par Oumar Gning, Birahime Seck a exprimé un constat alarmant : « Ce ciblage affirmé et assumé par un membre du gouvernement est d’une gravité extrême. » Selon lui, cette approche prouve que l’initiative parlementaire sert avant tout à promouvoir l’impunité, en faveur de certaines personnalités.

Il a insisté sur le fait que c’est au juge d’apprécier la gravité d’un crime, et non à une loi interprétative dictée par des considérations politiques. « Une loi ne peut se substituer au pouvoir judiciaire pour décider de l’innocence ou de la culpabilité d’un individu », a-t-il martelé.

De son côté, Abdourahmane Diouf, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a défendu la nécessité de cette loi. Selon lui, elle permet de « rendre justice », là où une simple abrogation ou annulation de l’amnistie laisserait « l’impunité entière ».

Mais pour le Forum Civil, cette approche soulève de sérieuses inquiétudes sur le respect de l’État de droit et des principes fondamentaux de la justice. En assumant un ciblage dans cette loi interprétative, le gouvernement s’expose à de nouvelles critiques sur sa gestion du dossier de l’amnistie et son impact sur le climat politique et judiciaire au Sénégal.

Affaire Mansour Faye : Me El Hadj Amadou Sall dément les rumeurs sur un recours en rétractation

Me El Hadj Amadou Sall, avocat de Mansour Faye, a catégoriquement démenti les informations selon lesquelles l’État du Sénégal aurait déposé un recours en rétractation après la décision de la Cour suprême en faveur de son client.

Dans une déclaration faite sur X (anciennement Twitter), Me Sall s’est interrogé sur la véracité d’un tel recours : « Comment une décision de justice rendue hier à 18h, alors que le greffe avait déjà fermé ses bureaux, pourrait-elle faire l’objet d’un recours ? »

L’avocat a dénoncé la propagation de fausses informations, affirmant que « des fake news circulent sur une prétendue requête en rétractation déposée après la fermeture de la Cour suprême, alors que la décision n’a même pas encore été notifiée ».

Il a également rappelé un point essentiel du droit civil, précisant que « devant la Cour suprême, aucun recours n’a d’effet suspensif », ce qui signifie que l’État ne peut empêcher l’exécution de la décision rendue en faveur de Mansour Faye en invoquant une quelconque procédure en cours.

Pour rappel, la Cour suprême a ordonné, ce vendredi 29 mars 2025, au ministre de l’Intérieur de notifier officiellement à Mansour Faye les motifs de son interdiction de sortie du territoire national, ou, à défaut, de le laisser voyager librement.

Mbour : un immeuble de Luc Nicolaï sera mis en vente aux enchères publiques le 17 avril prochain

Un immeuble appartenant au promoteur de lutte Luc Nicolaï, situé à Saly Portudal, dans la région de Mbour, sera mis en vente aux enchères publiques le jeudi 17 avril à partir de 08 heures. Cette procédure judiciaire a été ordonnée par le juge des criées du tribunal de grande instance de Mbour, à la demande de l’hôtelier Bertrand Touly, rapporte le journal Enquête.

Le bien en question, enregistré sous le titre foncier 3498/MB, fait l’objet d’une saisie résultant d’un contentieux judiciaire lié à une affaire de trafic de drogue dans laquelle Luc Nicolaï avait été impliqué et condamné en 2017. Cette vente aux enchères vise à couvrir les dommages et intérêts dus à Bertrand Touly.

L’affaire remonte à 2012, lorsqu’un scandale éclate à Saly impliquant le promoteur de lutte. Luc Nicolaï avait été accusé d’avoir introduit de la drogue dans les bureaux de Bertrand Touly, propriétaire du Lamantin Beach Hôtel. Ce dossier avait entraîné une longue bataille judiciaire, aboutissant à la condamnation de Nicolaï en 2017 par la Cour d’appel de Saint-Louis. Il avait écopé d’une peine de cinq ans de prison, dont un an avec sursis, et d’une amende de 300 millions de FCFA à verser à Bertrand Touly.

Ne s’étant pas acquitté du paiement de cette somme, la justice a procédé à la saisie de son immeuble afin de couvrir la dette. Cette vente judiciaire marque un nouveau tournant dans cette affaire qui a secoué le monde du sport et des affaires au Sénégal.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°433 – 29 ET 30/03/2025

🔴 LOI INTERPRÉTATIVE PORTANT AMNISTIE : PASTEF NE RECULE DEVANT RIEN !
🔴 DÉCISION DE LA COUR SUPRÊME SUR L’INTERDICTION DE SORTIE DU TERRITOIRE NATIONAL : LE JUGE DES RÉFÉRÉS « DÉLIVRE » MANSOUR FAYE

🔴 BACARY CISSÉ RÉVÈLE UN SACRIFICE DE SADIO MANÉ POUR SON PAYS : « [IL] DÉPENSE 130 MILLIONS F CFA POUR VENIR EN SÉLECTION »
🔴 COUPE DU SÉNÉGAL : LES AFFICHES DES QUARTS DÉVOILÉES

Dr Amsatou Sow Sidibé nommée présidente de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH)

Le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye, a procédé, par le biais du Décret n° 2025-581, à la nomination de Madame Amsatou Sow Sidibé à la tête de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Cette décision a été officialisée le jeudi 27 mars 2025.

Madame Amsatou Sow Sidibé, professeur titulaire des Facultés de droit à la retraite, est reconnue pour ses nombreuses années d’engagement dans la promotion des droits de l’homme et sa contribution significative au domaine du droit. Sa nomination intervient conformément à la loi n° 2024-14 du 18 septembre 2024, qui régit le fonctionnement de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH), notamment en son article 9.

Cette nomination vient renforcer le rôle de la CNDH dans la protection et la promotion des droits fondamentaux des citoyens sénégalais, ainsi que dans l’accompagnement des réformes relatives aux droits de l’homme au niveau national et international. La prise de fonction de Madame Sow Sidibé à ce poste marque un moment important pour la défense des libertés individuelles et des principes républicains dans le pays.

Son expérience et son expertise dans le domaine du droit devraient jouer un rôle clé dans le renforcement des mécanismes de surveillance et de protection des droits humains au Sénégal, notamment en ce qui concerne les questions relatives à la justice, à l’égalité des droits et à la lutte contre les discriminations.

Mbour Justice critique la loi interprétative de Pastef : « Nous devons vous accompagner, mais dans la vérité et la justice »

Le débat autour de la loi interprétative de la loi d’amnistie, portée par le parti Pastef, s’intensifie, notamment avec la prise de position du mouvement citoyen Mbour Justice. Ce dernier, qui suit avec attention cette question, soulève de nombreuses interrogations sur les implications juridiques de cette loi et la façon dont elle pourrait affecter les citoyens sénégalais, particulièrement en ce qui concerne la gestion des actes de violence et de torture.

Au centre des préoccupations de Mbour Justice se trouvent les critères flous définissant ce qu’est un acte de torture, d’inhumanité ou de violence policière dans le cadre de cette loi interprétative. Lors d’un point de presse, Bakary Diémé, coordonnateur du mouvement, a demandé des éclaircissements sur les situations qui relèveraient de ces qualifications :

  • Qu’est-ce qui sera considéré comme acte de torture ?
  • Qu’est-ce qui constituerait un acte inhumain ou dégradant ?
  • À quel niveau d’agressivité un acte peut-il être qualifié d’acte de torture ?

Mbour Justice semble notamment préoccupé par le traitement juridique des événements survenus lors des manifestations de 2024, où des actes violents ont été commis, notamment l’incendie d’institutions publiques et des saccages dans des lieux comme l’Université Cheikh Anta Diop ou encore des gendarmeries. Le mouvement citoyen s’interroge : les manifestants responsables de ces actes violents seront-ils considérés comme des bandits, des nervis ou de simples manifestants ?

Dans ce contexte, Bakary Diémé critique la possibilité d’une distinction faite entre les violences policières exercées par certains membres des forces de défense et de sécurité (FDS) et les actes de vandalisme commis par les manifestants. Selon lui, « l’action de torturer un manifestant par un FDS » serait-elle juridiquement plus grave que celle d’incendier une gendarmerie ou de saccager une université ? Diémé demande alors pourquoi ces actes violents seraient-ils tolérés et moins punis que d’autres formes de violence.

Mbour Justice critique vivement la sélectivité de la loi interprétative, qu’il considère comme discriminatoire et injuste. Le mouvement soulève des préoccupations concernant la manière dont la loi semble privilégier certains types de violences tout en minimisant la gravité d’autres. Ils pointent notamment du doigt la protection des auteurs de violences, notamment ceux qui ont commis des actes de dégradation dans les institutions publiques et privées.

Bakary Diémé va plus loin en dénonçant une politique de “loi des vainqueurs”, estimant que cette loi ne serait en réalité qu’une tentative de protéger les fautifs politiques au détriment de l’équité et de la justice. Selon lui, la loi pourrait effectivement protéger certains responsables politiques tout en poursuivant les opposants du régime Pastef. Une telle situation risquerait de déstabiliser les principes républicains du pays, et de créer un clivage dangereux au sein de la population.

Le mouvement Mbour Justice évoque également une situation où certaines violences graves commises par des groupes armés ou des nervis seraient amnistiées, tandis que les membres des forces de sécurité qui ont exercé des actes de torture ou de brutalité seraient jugés et punis, ce qui soulignerait une discrimination évidente. Cette question soulève une inquiétude majeure : quels actes doivent être considérés comme « plus graves » et comment équilibrer les jugements dans un contexte aussi complexe ?

Au-delà des questions juridiques, le mouvement appelle à un débat national sur l’avenir du Sénégal. Bakary Diémé déplore que la classe politique soit davantage préoccupée par ses querelles internes que par les véritables défis auxquels le pays est confronté. Il mentionne ainsi la situation socio-économique difficile, où plus de 500 jeunes meurent chaque année en mer, tandis que d’autres prennent des risques en traversant le désert pour chercher une vie meilleure à l’étranger.

Pour Mbour Justice, les problèmes qui secouent le pays, tels que la précarité de l’emploi, les difficultés sociales et l’effondrement du système de santé, doivent être priorisés, bien au-delà des batailles politiques internes. Le mouvement plaide pour un retour à l’unité nationale, où l’intérêt général primerait sur les intérêts partisans. Ils invitent le gouvernement à mettre de côté ses ambitions personnelles et à concentrer ses efforts sur le développement économique et social du pays, au service du peuple sénégalais.

Le message de Mbour Justice est clair : ils demandent une révision de la loi interprétative de Pastef, afin qu’elle soit rééquilibrée et ne favorise pas certains acteurs au détriment de la justice et des principes républicains. Le mouvement insiste sur la nécessité de garantir que tous les actes de violence, qu’ils soient commis par des manifestants ou des membres des forces de sécurité, soient jugés équitablement, dans le respect de la loi et des droits humains.

En conclusion, Mbour Justice appelle à la mobilisation citoyenne pour soutenir la révision de la loi interprétative et pour que le pays retourne aux valeurs républicaines qui permettent d’assurer l’égalité devant la loi et de préserver la paix sociale dans le Sénégal.

Conflits fonciers : Alain Diouf alerte sur les failles de la loi de 1964 et appelle à une réforme urgente

Les conflits fonciers au Sénégal sont devenus de plus en plus fréquents ces dernières années, affectant presque tout le territoire national. Lors d’une récente interview accordée à l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), Alain Diouf, coordonnateur technique du Projet Cadastre et Sécurisation Foncière (PROCASEF), a mis en lumière les nombreuses failles de la loi de 1964 qui régit actuellement la gestion des terres au Sénégal.

Alain Diouf n’a pas mâché ses mots en soulignant que la loi de 1964 contient de nombreuses incohérences et des éléments qui sont devenus obsolètes. « La loi recèle plein d’incohérences, d’incomplétudes, et d’anachronismes », a-t-il déclaré. Selon lui, les textes d’application de cette loi évoquent des centres d’expansion rurale et des comités ruraux qui ne sont plus en activité depuis longtemps. De plus, la loi attribue des compétences aux gouverneurs dans des domaines où ils ne jouent plus aucun rôle aujourd’hui. Ces décalages rendent l’application de la loi particulièrement difficile et inadaptée aux réalités actuelles du terrain.

L’une des principales critiques formulées par l’expert concerne les dispositions relatives à la propriété et à l’exploitation des terres. La loi de 1964 stipule que pour être propriétaire d’une parcelle à usage d’habitation, il faut être résident de la commune où cette parcelle se trouve. Or, Alain Diouf souligne qu’un grand nombre de Sénégalais vivent dans une commune et exploitent des terres dans une autre, ce qui rend cette règle quasi impossible à respecter et témoigne de l’anachronisme de la loi.

La loi impose également des restrictions sur l’exploitation des terres, autorisant les propriétaires à exploiter leurs terres uniquement à titre individuel ou exclusivement avec leur famille. Cette règle, jugée obsolète, empêche l’évolution des pratiques agricoles, qui se sont adaptées à des formes plus modernes et collectives de gestion des terres.

Face à ces défis, les autorités sénégalaises ont tenté à plusieurs reprises de réformer cette loi. Alain Diouf a rappelé les tentatives de réformes, notamment le plan d’action de 1996 et l’adoption en 2004 de la loi agrosylvopastorale, ainsi que la création de la Commission de réforme foncière en 2005 et la Commission nationale de réforme foncière en 2012. Cependant, malgré ces efforts, la loi de 1964 demeure toujours en vigueur, exacerbant les tensions et conflits fonciers dans le pays.

L’un des principaux arguments d’Alain Diouf réside dans l’évolution technologique rapide que connaît le pays. « Aujourd’hui, on est à l’ère du numérique, de la digitalisation et même de l’intelligence artificielle », a-t-il expliqué, soulignant que la loi encadrant la gestion des terres doit absolument être mise à jour pour s’adapter à ces nouvelles réalités. Il estime qu’une réforme foncière moderne et numérique pourrait permettre de résoudre une partie des conflits fonciers en offrant une meilleure gestion, traçabilité, et sécurité des terres.

Les propos de Alain Diouf soulignent l’importance de réformer en profondeur la loi foncière de 1964, afin qu’elle soit mieux adaptée aux enjeux actuels du pays, notamment en matière de développement rural, de gestion des terres, et de transformation numérique. La modernisation de cette loi semble être la clé pour réduire les conflits fonciers et garantir une meilleure gestion des terres à l’avenir. Les autorités sénégalaises devront donc prendre en compte ces recommandations afin de mettre en place une réforme qui réponde aux besoins du Sénégal moderne.

Loi d’amnistie : Pastef persiste et signe pour l’adoption de sa proposition de loi interprétative

Le parti Pastef se montre résolument déterminé à faire adopter sa proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie, prévue pour être votée le 2 avril prochain à l’Assemblée nationale. Cette décision a été réaffirmée par Ismaela Diallo, premier vice-président de l’Assemblée nationale et membre du parti, qui a déclaré que rien ne pourra empêcher le passage de ce texte.

Lors d’une prise de parole, Ismaela Diallo a minimisé la vague de contestation entourant cette proposition de loi, portée par le député Amadou Ba. Il a assuré que le parti est prêt à aller de l’avant, convaincu que leur démarche est légitime et nécessaire. Selon lui, la loi interprétative est la meilleure solution, contrairement aux appels à l’abrogation de la loi d’amnistie, qui, selon le vice-président, ne serait pas rétroactive et perdrait son sens.

« Nous voulons éclaircir certains articles de la loi, notamment l’article 1, qui n’était pas suffisamment clair. Nous sommes les législateurs, et notre rôle est de proposer des solutions juridiques adaptées », a ajouté Diallo.

Le projet de loi interprétative a été présenté par Pastef comme un moyen de clarifier certains points de la loi d’amnistie pour éviter toute ambiguïté dans son application. Pour Ismaela Diallo, il s’agit avant tout d’un ajustement juridique nécessaire pour une meilleure compréhension et une mise en œuvre plus cohérente de la loi.

« Le contenu de cette proposition a été soigneusement réfléchi. L’objectif n’est pas de revenir sur la loi d’amnistie, mais de la rendre plus compréhensible et de clarifier des éléments qui étaient flous », a-t-il expliqué.

Ismaela Diallo a aussi rappelé que le collectif des victimes, qui a soutenu la proposition, renforce la légitimité de cette démarche. « Le 2 avril, nous allons voter cette loi. Nous sommes sereins et confiants, et les opposants doivent respecter les règles », a-t-il insisté.

Malgré les critiques, Pastef se dit déterminé à poursuivre sa dynamique législative. Cette proposition de loi interprétative, qui suscite de vives discussions, semble avoir le soutien de la majorité à l’Assemblée nationale, et le débat du 2 avril pourrait marquer un tournant politique majeur.

La proposition de loi interprétative de Pastef a des implications importantes, tant sur le plan juridique que politique. Elle pourrait avoir un impact considérable sur la loi d’amnistie et sur le climat politique sénégalais. La prochaine session législative sera donc cruciale pour déterminer si cette initiative sera adoptée et comment elle influencera les relations entre les différents acteurs politiques.

Guédiawaye : un logisticien se fait gruger la somme de 67 millions de FCFA par un « faiseur de miracles »

Le tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye a jugé ce mercredi, Cheikh M. Ndiaye, un marabout de 35 ans accusé d’avoir escroqué un jeune logisticien, Dominique Diop, d’une somme de 67 millions de FCFA. Sous couvert de rituels mystiques, le prévenu aurait manipulé sa victime en lui promettant réussite et prospérité, avant de l’entraîner dans une spirale de dépenses insoutenables.

Les faits remontent à 2023, lorsque Dominique Diop, un jeune logisticien de 25 ans travaillant dans l’entreprise familiale, rencontre Cheikh M. Ndiaye. Ce dernier se présente comme un marabout doté de pouvoirs mystiques extraordinaires. Il lui affirme que des « forces occultes » bloquent sa réussite et qu’il est le seul capable de l’aider à les surmonter. Séduit par cette promesse de prospérité, Diop accepte de se soumettre à un processus de purification censé lever ces « blocages spirituels ».

Au début, les recommandations spirituelles du marabout semblent inoffensives, mais elles prennent rapidement une tournure contraignante et coûteuse : bains mystiques nocturnes sur la plage de Yoff, offrandes d’objets de valeur, et transferts d’argent réguliers. À chaque nouvelle étape, le marabout avertit Diop que l’arrêt du processus entraînerait ruine et malédictions sur sa famille, renforçant ainsi son emprise psychologique.

Pris au piège, Dominique Diop commence à vider ses économies personnelles, utilise les fonds de l’entreprise familiale, et finit par emprunter de l’argent à ses proches. En tout, il remet au marabout un total de 67 millions de francs CFA.

Inquiets des nombreux retraits bancaires effectués par leur frère, son frère et sa sœur décident d’intervenir. Ils arrachent la vérité à Diop et décident de porter plainte. L’enquête ouverte par la brigade de recherches de Keur Massar permet de retracer les transactions suspectes, et le stratagème est mis à jour. Dominique Diop feint alors un dernier paiement et fixe un rendez-vous avec le marabout au rond-point Manoumbé. Cheikh M. Ndiaye, sûr de lui, se rend sur place et tombe dans le piège tendu par les autorités.

Arrêté le 6 mars à 20 heures, Cheikh M. Ndiaye a tenté de minimiser sa responsabilité en affirmant n’avoir reçu que 18 millions de francs CFA. Il rejette la faute sur un certain « Boly », un guide spirituel basé à Touba, actuellement introuvable. Cependant, l’enquête révèle que Ndiaye est un récidiviste, déjà condamné pour des faits similaires dans le passé.

Lors du procès, les preuves contre le marabout sont accablantes : relevés bancaires montrant des transferts suspects, enregistrements audio compromettants dans lesquels il négocie des sommes importantes et des remises d’or. Ces éléments ont permis de construire un dossier solide contre lui. Le procureur a requis une peine de prison ferme d’un an, le remboursement des 67 millions de FCFA et une indemnisation de 5 millions de FCFA pour le préjudice moral subi par la victime.

L’affaire a été mise en délibéré pour ce vendredi, et la décision finale sera rendue après examen des éléments du dossier.

Finances publiques : le FRAPP appelle à un refus de payer la dette cachée du Sénégal

L’annonce a fait l’effet d’une onde de choc : entre 2019 et 2023, une dette de 7 milliards de dollars aurait été dissimulée sous la présidence de Macky Sall, selon les constations du Fonds monétaire international (FMI). Alors que le rapport d’audit de la Cour des comptes met en lumière d’importantes irrégularités dans la gestion des finances publiques, la société civile monte au créneau. Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) appelle à une mobilisation nationale pour contester cette dette jugée illégitime et exiger des comptes.

APPEL À LA MOBILISATION POUR L’ANNULATION DE LA DETTE ILLÉGITIME- ÑOO BAÑ, DU ÑU FAY BOR BI!

Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment révélé qu’entre 2019 et 2023, une dette de 7 milliards de dollars (soit plus de 4 000 milliards de FCFA) aurait été dissimulée sous la présidence de Macky Sall. Cette annonce a provoqué un choc au sein de l’opinion publique sénégalaise, soulevant des interrogations majeures sur la gouvernance économique du pays et sur la responsabilité des institutions internationales. Si cette dette a été tenue secrète, comment expliquer le silence du FMI pendant toutes ces années ? L’institution, censée veiller à la transparence et à la stabilité financière des pays qu’elle surveille, n’a-t-elle pas failli à sa mission en ne révélant cette anomalie que maintenant ?

Une équipe des services du FMI, dirigée par M. Edward Gemayel, a effectué une mission au Sénégal du 18 au 26 mars 2025 afin d’échanger avec les autorités sur les conclusions du rapport d’audit de la Cour des comptes, publié le 12 février 2025. Cet audit approfondi a examiné l’exécution budgétaire sur la période 2019-2023 et confirmé des déclarations erronées importantes des déficits budgétaires et de la dette publique. La mission visait à évaluer l’ampleur des écarts constatés, comprendre les mécanismes ayant conduit aux incohérences et discuter des mesures correctrices à mettre en place pour éviter qu’elles ne se reproduisent.

Le rapport de la Cour des comptes, intitulé “Rapport sur la situation des Finances publiques : gestion de 2019 au 31 mars 2024”, a été transmis au gouvernement avant sa publication. Ce rapport comprend deux chapitres principaux : le premier examine les opérations du budget général et des comptes spéciaux du Trésor, tandis que le second se concentre sur la gestion de la trésorerie et la situation de l’endettement. L’audit a révélé des anomalies significatives dans la gestion des finances publiques pendant la période concernée, notamment des écarts importants entre les chiffres officiels et la réalité financière du pays.

Ainsi, le rapport indique que l’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élevait à 18 558,91 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023, représentant 99,67 % du PIB, un taux bien supérieur à celui annoncé par le précédent régime, qui évoquait un montant de 13 854 milliards. Cet écart de 25,27 % met en lumière une importante divergence entre les chiffres réels et les montants officiellement communiqués. En ce qui concerne le déficit budgétaire en 2023, l’ancien régime avait annoncé un montant de 911 milliards de FCFA, soit 4,9 % du PIB. Toutefois, selon le “déficit recalculé” par la Cour des comptes, ce déficit atteignait en réalité 2 291 milliards de FCFA, soit 12,3 % du PIB.

Ces révélations soulèvent des interrogations quant à la responsabilité du FMI, une institution chargée de veiller à la transparence et à la stabilité financière des pays membres. Si une telle somme a été dissimulée, comment expliquer le silence du FMI pendant toutes ces années ? L’institution n’a-t-elle pas failli à sa mission en ne révélant cette anomalie que maintenant ? Le FMI est souvent accusé d’être un acteur politique influençant les choix budgétaires des pays sous ajustement structurel tout en fermant les yeux sur certaines pratiques des gouvernements en place. Si le FMI a volontairement attendu le départ de Macky Sall pour révéler cette dette cachée, cela signifie qu’il aurait joué un rôle dans la protection de l’ancien régime. Cette révélation tardive pourrait alors être interprétée comme une tentative de pression sur le nouveau gouvernement, lui imposant un passif financier colossal et limitant ainsi sa marge de manœuvre.

Il est essentiel de comprendre les implications concrètes d’une dette cachée de cette ampleur. Si ces 7 milliards de dollars doivent être intégrés dans les comptes publics, cela signifie que le Sénégal verra sa dette officiellement augmentée, ce qui risque d’affecter sa notation financière et d’augmenter les coûts de ses futurs emprunts. De plus, le pays pourrait être contraint d’adopter de nouvelles mesures d’austérité pour respecter ses engagements envers les créanciers, au détriment des investissements sociaux et économiques nécessaires à son développement. Le peuple sénégalais se retrouverait alors à payer pour des choix financiers qu’il n’a jamais validés ni même connus.

Face à cette situation, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Tout d’abord, une enquête approfondie doit être menée pour identifier les responsables de cette dissimulation, tant au niveau national qu’international. L’Inspection Générale d’État (IGE) doit jouer un rôle actif en exploitant le rapport de la Cour des comptes et en approfondissant les investigations pour déterminer comment ces fonds ont été engagés et qui en a bénéficié. Ensuite, il est impératif que les nouvelles autorités sénégalaises contestent officiellement cette dette auprès des créanciers et des institutions internationales, en invoquant la doctrine de la dette odieuse.

L’histoire récente montre que certains pays ont réussi à se libérer d’une dette illégitime. En 2003, l’Irak a bénéficié d’une annulation de dette en raison du caractère odieux des emprunts contractés sous Saddam Hussein. L’Équateur, en 2008, a refusé de rembourser certaines dettes après un audit national qui a conclu qu’elles étaient illégitimes. Le Sénégal pourrait s’inspirer de ces exemples pour refuser de payer une dette qui n’a pas profité à son peuple.

Le refus de cette dette ne signifie pas que le Sénégal doit se plier aux exigences du FMI ou dépendre de son expertise pour gérer cette crise. Le FMI a prouvé à maintes reprises qu’il ne défendait pas les intérêts des peuples, mais plutôt ceux des créanciers internationaux et des grandes puissances économiques (cf rapport 2025 du FRAPP sur les institutions de Bretton Woods- _https://urls.fr/lHVehH_ ). Il est donc impératif que le Sénégal rompe avec cette institution et explore des alternatives souveraines pour atteindre les objectifs de l’Agenda National de Transformation/Vision 2050.

Dans cette perspective, le gouvernement doit rapidement lancer les concertations sur le projet de loi portant doctrine de financement de l’économie nationale, annoncé en Conseil des ministres le 16 octobre 2024. Les autorités doivent convier les parties prenantes à la réflexion et accélérer le processus afin de faire émerger des solutions endogènes. Parmi celles-ci, des instruments comme la Diaspora Bond, l’equity ou les Patriotes Bonds pourraient constituer des alternatives viables pour mobiliser des ressources sans dépendre des institutions financières internationales.

Cette affaire met en lumière les failles d’un système où les décisions financières d’un gouvernement peuvent engager l’avenir de tout un peuple sans son consentement. La révélation tardive du FMI pose de sérieuses questions sur sa crédibilité et son rôle dans la gestion économique du Sénégal. Le peuple sénégalais ne doit pas être tenu responsable d’une dette contractée dans l’ombre et qui ne lui a apporté aucun bénéfice tangible.

Face à cette injustice, la mobilisation populaire est indispensable. Les citoyens doivent s’organiser pour exiger la transparence et refuser le paiement de cette dette illégitime. 
Le FRAPP invite donc les forces de la nation à appuyer ce plaidoyer à travers la mise en place d’un collectif citoyen pour l’annulation de cette dette.
C’est en s’unissant que les Sénégalais pourront imposer un nouveau modèle économique fondé sur la souveraineté et la justice sociale.

Attaques contre Mansour Faye : Aminata Guèye demande à Reug Reug Bodian d’arrêter son « Oupadiam »

L’ancienne députée et adjointe au maire de Saint-Louis, Aminata Guèye, a vivement réagi aux récentes attaques verbales contre Mansour Faye, ex-ministre et membre influent de l’Alliance pour la République (APR). Dans une déclaration, Guèye a appelé Reug Reug Bodian, une figure politique locale, à cesser ce qu’elle considère comme un comportement déplorable envers ceux qui critiquent la gestion de l’ancien régime.

Aminata Guèye n’a pas mâché ses mots et a critiqué sévèrement Reug Reug Bodian, en l’accusant de déverser une haine démesurée sur ceux qui osent remettre en question les actions de Mansour Faye. Guèye s’est particulièrement attaquée à ce qu’elle considère comme une agitation stérile de la part de Bodian.

« Reug Reug Bodian, n’est pas Wali qui veut. Je demande à Reug Reug Bodian d’arrêter son ‘Oupadiam’ et de réserver l’énergie qu’il emploie pour s’attaquer avec une haine démentielle à ceux qui critiquent le ‘porozet’ à trouver des solutions concrètes et efficaces pour redresser le Port autonome de Dakar, » a-t-elle affirmé.

Aminata Guèye met également en lumière la situation préoccupante du Port autonome de Dakar, une infrastructure clé pour l’économie nationale. Elle déplore le manque d’action face à une situation qui pourrait mener à la banqueroute de cette institution stratégique pour le pays.

« Le temps que tu consacres aux menaces et à l’attaque des adversaires devrait servir à résoudre les problèmes que tu as créés et qui coulent progressivement le Port Autonome de Dakar, » a-t-elle lancé, soulignant que la gestion actuelle du port semble être en échec.

S’adressant directement à Reug Reug Bodian, Aminata Guèye a insisté sur le fait que Mansour Faye n’a aucune raison de fuir face à ses détracteurs. Elle a remis en cause les accusations qui circulent à son encontre et les considère comme étant basées sur des mensonges et promesses non tenues.

Elle a conclu son intervention en accusant Ousmane Sonko, leader du Pastef, d’avoir nommé une personne “d’une grande vacuité mentale et professionnelle” à la tête du Port autonome de Dakar, une décision qu’elle qualifie de désastreuse pour l’économie maritime du pays.

« C’est à ton mentor, Son Altesse Sérénissime, alias demi-Dieu, princesse de Sweet beauté, Sonkolait, qui nous doit des comptes pour avoir nommé un individu d’une aussi grande vacuité mentale et professionnelle à la tête d’un fleuron de notre économie maritime. »

Loi interprétative de l’amnistie : la coalition « Ensemble pour Demain » rejette la proposition d’Amadou Ba et plaide pour un pacte de stabilité sociale

La proposition de loi interprétative de l’amnistie, portée par le député Amadou Ba, continue de susciter de vives réactions. Ce jeudi, la Coalition Ensemble pour Demain, à travers un communiqué, a exprimé son refus catégorique de cette initiative, dénonçant une tentative de modification des principes de la loi initiale adoptée sous le régime précédent.

La coalition, dont l’ancienne députée Adji Mbergane Kanouté est l’une des figures de proue, rappelle que la loi d’amnistie de 2024 a été adoptée dans un objectif clair de pacification politique et sociale.

« En votant cette loi, il s’agissait de favoriser l’apaisement du climat politique et social, de renforcer la cohésion nationale et de consolider le dialogue national », indique le communiqué.

La coalition insiste sur le fait que l’amnistie a permis à plusieurs acteurs politiques de retrouver leurs droits et de participer au jeu démocratique. Elle considère que cette décision a évité des tensions inutiles et a garanti la stabilité du pays à un moment où le Sénégal traversait une crise politique et institutionnelle.

L’initiative d’Amadou Ba, qui vise à préciser le champ d’application de l’amnistie, est perçue par la coalition comme une manœuvre dangereuse pour l’équilibre judiciaire.

« Cette proposition de loi cherche à dicter au juge comment appliquer l’amnistie, en orientant son interprétation dans un sens bien précis. Or, la justice doit garantir l’équilibre et non prendre position », regrette Adji Mbergane Kanouté.

La coalition s’interroge sur l’utilité réelle de cette loi interprétative, estimant que le peuple sénégalais n’a jamais demandé une réinterprétation de l’amnistie à travers les urnes.

« Le Sénégal a gagné en paix et en image avec cette amnistie. Les électeurs ont fait un choix clair en élisant le PASTEF, qui avait promis une abrogation pure et simple de cette loi. Pourquoi alors introduire une loi d’interprétation qui risque de semer la confusion et d’alimenter de nouvelles tensions ? », s’interroge la coalition.

Dans un contexte marqué par des tensions économiques et sociales, la coalition appelle à la responsabilité des acteurs politiques. Elle estime que la proposition d’Amadou Ba risque de remettre en cause un fragile équilibre et exhorte le gouvernement à privilégier le dialogue et la cohésion nationale.

« Le gouvernement prône aujourd’hui un pacte de stabilité sociale avec les organisations syndicales et patronales. Il ne faut pas, en parallèle, remettre en question le pacte de stabilité politique instauré par la loi d’amnistie », prévient la coalition.

Enfin, la coalition insiste sur une autre approche dans la reddition des comptes. Pour elle, l’emprisonnement systématique des acteurs politiques ou économiques n’est pas la seule voie pour lutter contre la corruption et les fautes de gestion publique.

« La médiation pénale est un instrument efficace qui permet de sanctionner sans forcément recourir à la prison. Elle doit être utilisée comme une alternative pour garantir une gestion plus responsable des affaires publiques », suggère Ensemble pour Demain.

INTERDICTION DE SORTIE DU TERRITOIRE NATIONAL : Mansour Faye gagne l’acte 1 devant le ministre de l’Intérieur

L’ancien ministre des Infrastructures et des Transports du régime du président Macky Sall a gagné son bras de fer avec le ministère de l’Intérieur. Éconduit à deux reprises par la police des frontières de l’aéroport international Blaise Diagne, Mansour Faye avait porté plainte à la Cour Suprême. C’est ainsi que le juge des référés lui a donné raison en enjoignant le ministère de l’intérieur de lever cette interdiction ou encore lui notifier cette mesure administrative.
Éconduit à deux reprises à l’aéroport international Blaise Diagne de Dakar, l’ancien ministre des Transport peut désormais prendre les airs pour honorer ses voyages sur l’international. Mansour Faye après ses refoulements a saisi la Cour Suprême pour dénoncer ces faits et pour exiger la notification des motivations de ces interdictions. Ainsi, le juge des référés de la Cour suprême a ordonné, ce vendredi 28 mars 2025, au ministre de l’Intérieur d’instruire la Police de l’Air et des Frontières de le laisser voyager librement. De cette injonction, le maire de la ville de Saint-Louis remporte ainsi l’acte 1 de son bras de fer avec les nouvelles autorités.
L’information a été donnée par son conseiller juridique, Me El Hadji Amadou Sall. « Injonction a été faite par le juge des référés liberté de laisser Mansour FAYE voyager librement. Autrement dit, le juge a ordonné au Ministre de l’Intérieur de demander à la Police de l’Air et des Frontières de le laisser vaquer à ses occupations », se réjouit la robe noire sa salue ainsi la posture Républicaine du juge des référés qu’il estime avoir tout simplement dit le droit.
Pour rappel, au-delà de l’ancien ministre des Transports d’autres pontes de l’ancien régime du président Macky Sall ont aussi été éconduits par la police des frontières de l’aéroport international Blaise Diagne pour des raisons qu’ils ignorent si on en croit à leurs propos relayés dans la presse. L’ancien ministre de l’urbanisme a été une fois aussi éconduit. Mais Abdoulaye Saydou Sow a finalement voyagé avec les Lions du Sénégal qui partaient en compétions pour des qualifications de tournois internationaux.

« CET HIVERNAGE N’EST PAS LE NÔTRE », DÉCLARAIT CHEIKH TIDIANE DIÈYE EN 2024 : Les mesures de Diomaye Faye pour rectifier le tir en 2025

Critiqué pour la gestion chaotique de l’hivernage 2024, marqué par de graves inondations à Touba et des crues dévastatrices des fleuves Sénégal et Gambie, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, entend cette fois-ci anticiper. Ce qui paraît être une manière pour lui de rectifier le tir en 2025, surtout après la bourde de Cheikh Tidiane Dièye à Touba suite à sa visite aux sinistrés à l’époque.

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, semble cette fois-ci déterminé à prendre le taureau par les cornes pour anticiper au mieux l’hivernage 2025. Lors du Conseil des ministres du mercredi 26 mars, il a donné des instructions fermes pour éviter que son gouvernement ne reproduise les erreurs de l’année précédente, qui avaient provoqué une vague d’indignation. L’hivernage 2024, marqué par des inondations dévastatrices à Touba et par des crues meurtrières des fleuves Sénégal et Gambie, avait exposé les limites de la gestion gouvernementale, suscitant de vives critiques à l’encontre du régime fraîchement installé.
En septembre 2024, les inondations à Touba avaient mis à rude épreuve la réactivité du Gouvernement. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, s’était attiré les foudres des sinistrés par une déclaration maladroite : « Cet hivernage n’est pas le nôtre, nous l’avons trouvé ici. » Une sortie qui avait été perçue comme un aveu d’impuissance et un désengagement face aux souffrances des populations. Accueilli sous les huées à Keur Niang, il avait tardé à descendre de son véhicule avant de promettre des mesures de soutien aux victimes. Mais sur le terrain, les attentes étaient immenses et les résultats en deçà des espoirs, relayaient nos confrères de seneactu.net à cette occasion.
Outre le drame de Touba, les crues des fleuves Sénégal et Gambie avaient causé des dégâts considérables, notamment dans le Nord et l’Est du pays. Pourtant, après ces catastrophes, le Président Diomaye Faye s’était rendu uniquement dans les localités de l’Est, laissant de côté le Nord, pourtant le plus durement touché. Ce qui avait suscité une vive incompréhension et alimenté un sentiment d’abandon chez les populations concernées.
Conscient probablement de ces lacunes, le chef de l’État a ainsi décidé d’adopter une approche plus proactive pour la saison des pluies à venir. Il a ordonné au ministre de l’Hydraulique de lancer sans délai les opérations pré-hivernage sur l’ensemble du territoire national, avec un accent particulier sur le curage des ouvrages d’assainissement sous la supervision de l’ONAS (Office National de l’Assainissement du Sénégal). Il a également insisté sur la nécessité d’un suivi rigoureux du réseau hydrographique national en collaboration avec les organismes de bassins comme l’OMVS (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal) et l’OMVG (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie), afin d’anticiper d’éventuelles crues.
En outre, le président de la République a mis l’accent sur l’achèvement des travaux de lutte contre les inondations dans les zones critiques comme Keur Massar et Touba, tout en ordonnant une intensification du plan d’entretien des infrastructures routières et des ouvrages de franchissement dans les zones à risque.
Dans cette même dynamique, il a instruit son Premier ministre, Ousmane Sonko, d’organiser, dès avril prochain, un Conseil interministériel consacré à la prévention des inondations et à la relance des actions du Comité national de prévention des inondations.
Reste à voir si cette nouvelle stratégie portera ses fruits lorsque l’hivernage frappera à la porte du Sénégal.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°432 – 28/03/2025

🔴 RECOMMANDATIONS PHARES EN CONSEIL DES MINISTRES : DIOMAYE « S’APPROPRIE » L’HIVERNAGE 2025
🔴 LOI PORTANT AMNISTIE / « LES PROPOSITIONS DE LOI ‘INTERPRÉTATIVE’ SONT JURIDIQUEMENT LAMENTABLES ET MORALEMENT INJUSTES » : BIRAHIM SECK EXIGE L’ABROGATION

🔴 ORGANISATION DE LA CAN U20 2025 : L’ÉGYPTE SE PRÉPARE À L’ACCUEIL
🔴 LUTTE / REUG REUG VS BOY NIANG 2 : NOUVELLE DATE POUR UN FACE-À-FACE

Diamniadio : Démantèlement d’un réseau Qnet, sept membres en garde à vue

Le mercredi 26 mars 2025, la brigade de gendarmerie de Diamniadio a mené une opération de grande envergure pour démanteler un réseau d’escrocs affilié à QNET, une entreprise très controversée en raison de ses pratiques commerciales, souvent accusées d’être liées à un système de vente pyramidale. Cette intervention fait suite à une plainte déposée par un individu dont la disparition avait éveillé des soupçons d’implication dans les activités frauduleuses du réseau.

L’enquête menée par les autorités a permis d’identifier un domicile situé à Darou Salam Sant Yallah, une localité proche de Diamniadio, qui servait de base d’opérations pour le réseau. Lors de l’intervention des gendarmes, une trentaine de personnes ont été découvertes sur place. Parmi elles, se trouvaient seize (16) ressortissants de Guinée-Bissau et vingt-deux (22) Sénégalais, dont onze (11) femmes. Ces individus se retrouvaient dans cette maison après avoir été attirés par les promesses d’une formation et d’opportunités d’investissement via les produits prétendument proposés par QNET.

Cependant, ces victimes se sont rapidement aperçues qu’elles avaient été dupées. Au total, elles auraient versé des sommes considérables atteignant jusqu’à 2,5 millions de FCFA en échange de formations et de produits qui ne leur ont jamais été livrés. Les escrocs promettaient des gains rapides et élevés, mais ces promesses se sont avérées être des leurres destinés à soutirer de l’argent à des personnes vulnérables.

Dans le cadre de cette opération, sept (07) membres du réseau ont été arrêtés et placés en garde à vue. Ces arrestations ont permis de démanteler une partie de l’organisation, mais le principal instigateur du réseau a réussi à fuir avant l’arrivée des gendarmes. Des recherches sont actuellement menées pour localiser cet individu, qui est désormais activement recherché par les forces de l’ordre.

L’intervention a été saluée pour sa rapidité et son efficacité, mettant en lumière un phénomène d’escroquerie de grande envergure qui touche de nombreuses personnes à travers le pays. Ce type de fraude est particulièrement pernicieux, car il exploite la crédulité des victimes en leur offrant des perspectives de richesse facile, avant de les laisser dans une situation financière précaire, sans aucun recours.

La brigade de gendarmerie de Diamniadio a déclaré poursuivre ses efforts pour démanteler les autres réseaux similaires et sensibiliser le public aux dangers de ces pratiques frauduleuses. La gendarmerie a également invité les citoyens à signaler toute activité suspecte liée à QNET ou d’autres systèmes semblables.

Cette opération de la gendarmerie de Diamniadio constitue un rappel important de l’importance de rester vigilant face aux offres commerciales qui semblent trop belles pour être vraies et met en exergue la nécessité de renforcer les mesures de contrôle et de répression contre les arnaques financières dans le pays.

Affaire Abdou Nguer : Convoqué au Commissariat central de Dakar, le chroniqueur entendu puis relâché

Le chroniqueur Abdou Nguer a été convoqué au Commissariat central de Dakar ce mercredi 26 mars 2025 dans le cadre d’une plainte pour injures déposée par Azoura Fall. Après près de sept heures d’audition, il a finalement regagné son domicile, sans être placé en garde à vue. Cette convocation, qui a suscité une vive attention médiatique, s’inscrit dans un climat de tensions verbales entre les deux hommes.

L’affaire prend sa source dans des échanges houleux entre les deux protagonistes. Azoura Fall accuse Abdou Nguer de l’avoir insulté publiquement à travers des déclarations considérées comme diffamatoires et offensantes. Ce dernier, bien connu pour ses prises de parole tranchantes dans le paysage médiatique sénégalais, aurait tenu des propos jugés dégradants et injurieux, ce qui a poussé Azoura Fall à porter plainte.

D’après les premiers éléments de l’enquête, la tension entre les deux hommes aurait débuté lorsque Azoura Fall a critiqué les employés de TFM et de Sen TV, les qualifiant de “nafekh” (hypocrites en wolof). Une attaque qui n’a pas laissé Abdou Nguer indifférent. En réponse, ce dernier aurait répliqué en remettant en question la légitimité et les origines d’Azoura Fall, tout en l’invitant à prouver ses affirmations.

Convoqué dans l’après-midi, Abdou Nguer s’est présenté aux enquêteurs accompagné de son avocat, Me Moussa Diop. Pendant plusieurs heures, il a été interrogé sur la nature exacte de ses propos et sur les intentions qui les sous-tendaient.

Face aux policiers, le chroniqueur n’a pas cherché à atténuer ses déclarations. Au contraire, il a assumé ses propos et a refusé de présenter des excuses à Azoura Fall. Selon Me Moussa Diop, son client considère que ses déclarations étaient une réponse à une attaque personnelle et qu’il ne faisait que défendre son honneur face à des accusations injustifiées.

Les enquêteurs ont tenté de comprendre si ces propos relevaient d’un simple échange verbal entre figures médiatiques ou s’ils constituaient une véritable infraction aux yeux de la loi.

Après son audition, Abdou Nguer a été autorisé à repartir librement. Les forces de l’ordre n’ont pas jugé nécessaire de le placer en garde à vue, estimant que la situation ne présentait pas de caractère urgent ou menaçant.

Cependant, l’affaire est loin d’être close. La plainte d’Azoura Fall suit son cours et il appartiendra à la justice de trancher sur une éventuelle poursuite contre le chroniqueur.

Cet épisode illustre une fois de plus les tensions qui règnent dans le paysage médiatique sénégalais, où les chroniqueurs et figures publiques n’hésitent pas à s’attaquer frontalement, parfois au détriment de la courtoisie et du respect mutuel. Il relance également le débat sur la liberté d’expression et ses limites dans un contexte où les médias sociaux amplifient les polémiques.

Si Abdou Nguer a pu rentrer chez lui après son audition, son bras de fer avec Azoura Fall pourrait bien se poursuivre devant les tribunaux.

Annulation de l’amnistie : les familles des victimes réclament justice

Un an après l’adoption de la loi d’amnistie du 6 mars 2024, qui a effacé les poursuites judiciaires liées aux violences politiques entre 2021 et 2024, le Collectif des familles des victimes refuse de tourner la page. Ce jeudi 27 mars 2025, lors d’une conférence de presse tenue dans les locaux d’Amnesty International Sénégal à Dakar, les membres du collectif ont réaffirmé leur opposition à cette loi, dénonçant un « déni de justice » et réclamant la traduction en justice des responsables.

Face à la presse, un membre du collectif a pris la parole, exprimant la détresse et la colère des familles endeuillées : « Nous ne demandons rien d’autre que la justice pour nos enfants, nos frères et nos maris tombés sous les balles ou disparus dans ces violences politiques. » Pour eux, l’amnistie ne fait qu’enterrer la vérité et empêche l’établissement des responsabilités.

Ce rejet catégorique de la loi est partagé par plusieurs organisations de défense des droits humains, qui estiment qu’elle pourrait favoriser l’impunité et encourager de nouvelles violences. En exonérant de toute responsabilité les auteurs présumés, la loi d’amnistie prive les familles des victimes de leur droit légitime à la justice.

Au-delà de leur combat pour la justice, les membres du collectif ont également pointé du doigt certaines pratiques opportunistes. Ils ont dénoncé l’émergence de groupes accusés d’exploiter leur cause à des fins personnelles.

« Il est inacceptable que certaines personnes créent des collectifs au nom des familles des victimes uniquement pour s’enrichir », ont-ils fustigé, appelant à la vigilance et à la transparence dans la gestion des fonds et du soutien apporté aux victimes.

Malgré les obstacles, le Collectif des familles des victimes reste déterminé à poursuivre son combat. Leur objectif est clair : obtenir justice pour leurs proches et empêcher que de telles tragédies ne se reproduisent.

« Nous voulons que nos proches reposent en paix, mais cela ne sera possible que lorsque justice leur aura été rendue. »

Le débat autour de la loi d’amnistie reste brûlant au Sénégal, et la pression des familles des victimes pourrait bien remettre en question cette mesure controversée.

Lutte antidrogue : la police frappe un grand coup contre les trafiquants

Depuis quelques semaines, les forces de l’ordre sénégalaises ont intensifié la lutte contre le trafic de drogue à travers le pays. De Dakar aux confins du territoire, une série d’opérations d’envergure a permis de mettre la main sur d’importantes quantités de stupéfiants et de démanteler plusieurs réseaux actifs. Les trafiquants sont traqués sans relâche, et les saisies de drogues se multiplient, envoyant un message clair aux criminels.

Parmi les plus grosses prises de cette opération coup de poing figure l’arrestation d’Assane Bill, un trafiquant notoire bien connu des services de police. Son nom est associé à plusieurs affaires de drogue, et ses allers-retours en prison ne l’ont jamais vraiment dissuadé de reprendre son business.

En novembre 2024, il avait été arrêté à Ngor en possession de 100 grammes de haschich, 2,5 grammes de cocaïne et 10 doses de skunk. Après une brève incarcération, il avait choisi de relocaliser son trafic à Mbacké, pensant échapper à la surveillance des forces de l’ordre. Mais la traque ne s’est jamais arrêtée. Le 20 mars dernier, les policiers l’ont de nouveau interpellé, cette fois avec 18 grammes de cocaïne et deux galettes de crack. Son dossier, désormais entre les mains de la justice, pourrait cette fois-ci sceller son sort.

L’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) a poursuivi sa traque avec une vigilance accrue. À Dieuppeul, un dealer a été mis hors d’état de nuire avec 42 pierres de crack, une quantité non négligeable sur le marché noir.

Plus à l’est, dans le village de Sékoto, près de Saraya, deux Maliens tentant d’approvisionner un réseau local ont été arrêtés avec 2 paquets de kush, 400 comprimés de tramadol et 5 cornets de chanvre. Ces arrestations témoignent d’une stratégie d’expansion des trafiquants qui tentent d’essaimer leurs activités en dehors des grandes villes.

Les quartiers populaires de la capitale sont des places fortes du trafic de chanvre indien. Face à cette réalité, les forces de l’ordre ont multiplié les descentes à Pikine, Thiaroye, Keur Massar et Maristes.

Le 20 mars dernier, la plus grosse prise a été réalisée avec 81 kg de chanvre saisis lors d’une opération coup de filet. Deux jours plus tard, à Keur Massar, cinq trafiquants ont été arrêtés alors qu’ils utilisaient un véhicule de transport en commun pour dissimuler leur cargaison.

Loin de la capitale, la répression s’est également intensifiée. Dans la forêt de Porokhane, à Kaolack, 85 kg de chanvre en provenance de Casamance ont été interceptés. À Thiès, 105 kg de drogue ont été saisis entre Joal, Nianing, Mballing et Diamniadio. Même les zones reculées ne sont pas épargnées : à Fatick, 7 kg de chanvre et 140 grammes de haschich ont été confisqués à deux individus tentant de prendre la fuite à moto.

Ces saisies massives et les multiples arrestations montrent que la guerre contre la drogue ne faiblit pas au Sénégal. En seulement neuf jours, les forces de l’ordre ont réalisé des coups de filet stratégiques qui ont porté un coup sévère aux réseaux de trafic.

Comme le souligne L’Observateur, cette offensive policière est un signal fort envoyé aux trafiquants : désormais, ils devront redoubler de prudence, car les forces de sécurité ont bien l’intention de poursuivre cette traque impitoyable. Pour les autorités, l’objectif est clair : frapper fort et dur afin d’éradiquer ces circuits clandestins qui gangrènent la jeunesse sénégalaise.

Proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie : la société civile appelle les députés à surseoir à l’examen du texte et privilégier le dialogue

La proposition de loi visant à interpréter la loi d’amnistie suscite de vives réactions au sein de la société civile sénégalaise. Dans un communiqué publié ce mercredi 26 mars 2025, plusieurs organisations ont exprimé leurs préoccupations face aux tensions croissantes autour de ce débat juridique et politique. Elles exhortent l’Assemblée nationale à suspendre l’examen du texte et à mettre en place un cadre de concertation impliquant tous les acteurs concernés.

Depuis l’adoption de la loi d’amnistie n°2024-09, la question de son interprétation ou de son éventuelle abrogation continue d’alimenter le débat public. Cette loi, promulguée dans un contexte politique marqué par des tensions et des affrontements, visait à apaiser le climat national en annulant certaines poursuites judiciaires liées aux événements sociopolitiques des dernières années.

Cependant, des divergences sont apparues sur son application et son interprétation. Certains estiment que la loi a été votée sans une prise en compte équitable des différentes parties impliquées. D’autres considèrent qu’elle constitue une entrave au droit à la justice pour les victimes des violences couvertes par l’amnistie.

C’est dans ce contexte que des députés ont récemment déposé une proposition de loi interprétative visant à clarifier certains aspects du texte initial. Ce projet a immédiatement suscité des réactions contrastées, notamment de la part de la société civile, qui y voit une menace pour la stabilité sociale et appelle à la prudence.

Dans son communiqué, la société civile sénégalaise met en garde contre le climat de crispation qui entoure cette initiative législative. Elle souligne « l’existence d’un climat tendu autour de la question de l’abrogation ou de l’interprétation de la loi d’amnistie », une situation qui, selon elle, pourrait accentuer les divisions au sein de la société.

Face à ces tensions, elle appelle l’Assemblée nationale à « surseoir à l’examen de la proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie » et à favoriser une approche concertée, impliquant notamment les députés, les autorités judiciaires, les leaders religieux, ainsi que les représentants de la société civile.

Cette démarche viserait à éviter une nouvelle fracture sociale en privilégiant un dialogue inclusif, où toutes les parties prenantes pourraient exprimer leurs préoccupations et propositions dans un cadre structuré.

Par ailleurs, la société civile exhorte les acteurs politiques et les médias à adopter une attitude responsable dans leurs prises de position publiques. Elle insiste sur la nécessité d’un discours apaisé, qui respecte les textes en vigueur et les droits fondamentaux des citoyens.

« La société civile invite les acteurs politiques et les médias à faire preuve de responsabilité dans toute prise de position publique, conformément aux textes en vigueur et dans le strict respect des droits et libertés fondamentales des citoyens », indique le communiqué.

Ce rappel s’adresse particulièrement aux figures politiques et aux analystes médiatiques dont les déclarations ont parfois contribué à envenimer le débat.

Enfin, la société civile exprime son attachement au respect des principes de justice et d’équité dans l’application de la loi d’amnistie. Elle insiste sur le fait que tout acte de nature criminelle ou correctionnelle couvert par cette loi doit être examiné de manière impartiale, sans distinction et conformément aux engagements internationaux du Sénégal.

Elle rappelle que l’État sénégalais a ratifié plusieurs conventions internationales garantissant les droits des victimes et l’obligation de rendre justice, notamment en cas de violations graves des droits humains.

« La société civile reste soucieuse de voir sanctionner tous les faits de nature criminelle ou correctionnelle couverts par la loi d’amnistie n°2024-09, sans aucune distinction et quels qu’en soient les auteurs, dans le respect des conventions et accords internationaux signés et ratifiés par l’État du Sénégal », conclut le communiqué.

Pour l’heure, aucune réaction officielle des autorités étatiques ou des députés à l’origine de la proposition de loi n’a été enregistrée. Toutefois, cette sortie de la société civile pourrait accentuer la pression sur l’Assemblée nationale et influencer les décisions à venir.

Dans les prochains jours, il sera déterminant d’observer si les parlementaires maintiendront l’examen du texte ou s’ils opteront pour une concertation nationale, comme le réclame la société civile. Une chose est certaine : cette question ne manquera pas de marquer l’actualité politique sénégalaise dans les semaines à venir.

AFFAIRE DE LA PRÉSUMÉE « DETTE CACHÉE » : L’APR met sur la table du FMI plus de 100 kg de documents explosifs !

Dans un contexte de tensions politiques et économiques, l’Alliance pour la République (APR) déploie une offensive pour contrer les accusations de leurs successeurs sur une présumée « dette cachée ». Selon des informations exclusives du « Dakarois Quotidien », le parti met en avant plus de 150 kg de documents afin de se défendre. Une lettre confidentielle a été adressée au FMI, dans laquelle l’APR exige une rencontre pour clarifier les enjeux liés à la gestion de la dette publique et mettre en lumière ce qu’elle considère comme des manipulations.

L’Alliance pour la République (APR) semble plus que déterminée à contester vigoureusement les accusations formulées par leurs successeurs à la tête du Sénégal. Selon des informations exclusives du « Dakarois Quotidien », une rencontre stratégique avec le Fonds monétaire international (FMI), minutieusement négociée au plus haut niveau, est en train de se mettre en place. Celle-ci serait accompagnée de pas moins de cent cinquante (150) kilogrammes de documents considérés comme des « preuves accablantes » contre le tandem Diomaye-Sonko, à en croire notre interlocuteur. Ces documents, dont le contenu demeure jusqu’à présent confidentiel, devraient permettre à l’APR de remettre en cause les conclusions du rapport de la Cour des comptes et d’éclairer certains aspects de l’enquête.
En effet, l’objectif affiché par l’APR est de rétablir la vérité et de clarifier certains points cruciaux sur la gestion des finances publiques. Le parti entend ainsi prouver que les accusations formulées contre les anciens responsables de l’exécutif sont basées sur des faits incomplets ou déformés.
D’après notre source, leur parti va mettre en lumière les « manipulations destinées à nuire à son image et à celle de ses membres ». En effet, rappelle-t-elle, le rapport de la Cour des comptes mis à la disposition du public ne comporte pas de signature et tous les présidents de chambre n’ont pas participé à son élaboration. Elle insiste sur le fait que les documents que l’APR s’apprête à soumettre au FMI pourraient mettre en exergue les incohérences dans le rapport de la Cour des comptes, notamment en ce qui concerne les procédures suivies dans l’enquête. La formation politique critique particulièrement l’absence de consultation des anciens ministres et directeurs des Finances, arguant que ce manquement porte atteinte à l’un des principes fondamentaux de la justice, à savoir le respect du contradictoire.

LA MISSIVE

Une lettre confidentielle, envoyée hier, mercredi, par l’APR à Majdi Debbich, le représentant résident du FMI à Dakar, souligne ces points susmentionnés et demande expressément une rencontre avec les experts du Fonds pour discuter des conclusions du rapport de la Cour des comptes. Le contenu de cette lettre est une attaque directe contre la gestion des statistiques économiques et financières par les actuelles autorités gouvernementales, et ce, en particulier concernant la dette publique. Le parti met en cause les manipulations présumées du Gouvernement « Sonko 1 » faisant croire à l’opinion que le FMI aurait validé les conclusions du rapport de le Cour des comptes. Ce qui n’est, d’après l’APR, absolument pas le rôle de cette institution financière.
L’APR insiste sur le fait que le FMI n’a pas pour prérogative de valider officiellement les chiffres de la dette publique, mais qu’il se limite à discuter avec les autorités sénégalaises et à proposer des réformes en fonction de l’état des finances publiques. En ce sens, le parti dénonce ce qu’il considère comme une instrumentalisation du FMI par le Gouvernement pour appuyer ses propres conclusions et discréditer les anciens responsables de l’administration publique.
Pour terminer, la source du « Dakarois Quotidien » affirme que pour l’APR, il ne s’agit pas simplement de défendre une position, mais de rétablir la vérité et de préserver la réputation du Sénégal sur la scène internationale. Elle précise que, contre vents et marées, leur parti va défendre la transparence car cette situation dépasse les simples enjeux politiques internes, et qu’elle pourrait avoir des conséquences considérables pour la crédibilité du Sénégal sur la scène internationale.
In fine, si les accusations formulées par la Cour des comptes sont jugées fondées par les partenaires internationaux du Sénégal, le pays pourrait se retrouver isolé sur le plan diplomatique et économique.
La rencontre avec le FMI, qui devrait prochainement avoir lieu, pourrait avoir un nouveau rebondissement dans cette affaire. Ce dossier est loin d’être clos et les enjeux sont de taille !

Penda THIAM

LIBERTÉ PROVISOIRE DE LAT DIOP : Ballon-sonde ou réelle issue ?

Lat Diop, ancien Directeur Général de la LONASE, incarcéré depuis septembre 2024, a bénéficié d’une mesure de liberté provisoire. Toutefois, cette décision n’est pas définitive et s’accompagne de conditions strictes, notamment le port d’un bracelet électronique. Alors que certains ont laissé entendre qu’il aurait déjà quitté la prison, il apparaît en réalité que Lat Diop reste sous écrou, en attendant l’éventualité d’un recours en cassation par le parquet général.
Une situation qui amène à se poser une question : est-ce une manœuvre visant à sonder l’opinion, plus précisément des « pastefiens », quant à cette décision de liberté provisoire ?
Il convient de noter que la décision de libération pourrait être annulée si le parquet général décide de former un pourvoi en cassation. Ce dernier dispose, en effet, d’un délai de six jours pour contester la mesure devant la Cour suprême. Ce qui laisserait le sort de Lat Diop suspendu, en fonction de l’issue de ce recours.
Si le parquet ne fait pas appel de la décision, l’ancien ministre des Sports pourrait passer la fête de la Korité auprès de sa famille, dans l’intimité de son domicile.


La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°431 – 27/03/2025

🔴 RENCONTRE AVEC LE FMI POUR « RÉTABLIR LA VÉRITÉ » : L’APR BRANDIT 150 KG DE DOCUMENTS EXPLOSIFS !
🔴 LIBERTÉ PROVISOIRE PRONONCÉE PAR LA CHAMBRE D’ACCUSATION FINANCIÈRE : LAT DIOP « TENU EN OTAGE » PAR LE PARQUET

🔴 SÉNÉGAL VS TOGO : DES INCIDENTS ONT FAILLI GÂCHER LA RENCONTRE
🔴 COUPE DE LA LIGUE (5e J.) : L’AS KAFFRINE SURPREND CASA SPORTS

Lat Diop en passe d’obtenir une liberté provisoire sous bracelet électronique

L’ancien directeur général de la Loterie Nationale Sénégalaise (Lonase), Lat Diop, pourrait bientôt retrouver la liberté, sous conditions. Selon des informations relayées par Dakaractu, la chambre d’accusation financière aurait donné une suite favorable à sa demande de liberté provisoire, assortie d’un port de bracelet électronique.

Toutefois, cette décision reste suspendue à un éventuel pourvoi en cassation du parquet, qui pourrait bloquer la procédure et retarder sa mise en liberté.

Lat Diop, également ancien ministre des Sports, est actuellement poursuivi dans une affaire de détournement présumé de fonds publics liés à la gestion de la Lonase. Son incarcération avait fait grand bruit, tant en raison de son poids politique que des accusations portées contre lui.

L’annonce de sa possible remise en liberté intervient alors que plusieurs figures de l’ancien régime font face à des poursuites judiciaires dans le cadre des enquêtes sur la mauvaise gestion des finances publiques.

Si ses proches et ses partisans voient dans cette décision un signe d’apaisement, d’autres estiment qu’il ne devrait pas bénéficier de cette mesure tant que l’affaire n’a pas été totalement jugée.

L’issue de ce dossier dépendra désormais de la réaction du parquet, qui pourrait décider de saisir la Cour de cassation pour contester cette décision et maintenir Lat Diop en détention.

En attendant, l’ancien ministre reste dans l’incertitude quant à son avenir judiciaire, alors que le Sénégal continue de vivre une période marquée par de nombreuses affaires liées à la reddition des comptes.

Sénégal : Les douanes saisissent plus de 4,5 milliards FCFA en billets noirs

Les services des Douanes sénégalaises ont récemment réalisé plusieurs saisies de billets noirs d’une valeur totale dépassant 4,5 milliards FCFA, selon un communiqué de la Division de la Communication et des Relations publiques de la Direction Générale des Douanes (DGD). Ces opérations ont été menées dans plusieurs localités du pays, confirmant l’ampleur du phénomène de blanchiment de faux billets sur le territoire.

L’une des plus importantes saisies a été effectuée par la Brigade commerciale des Douanes de Sénoba, dans la région de Kolda. Les agents douaniers, alertés sur un individu transportant des billets noirs dans la localité de Ndiaye (Sédhiou), ont mené une opération d’interception.

Le suspect a été arrêté alors qu’il s’apprêtait à blanchir une somme de 4 millions d’euros, soit environ 2,624 milliards FCFA. Ces fonds illicites étaient répartis comme suit :

  • 2 000 billets de 500 €
  • 15 000 billets de 200 €

Le mis en cause est actuellement en garde à vue, et une enquête est en cours pour identifier d’éventuels complices impliqués dans ce réseau de falsification de devises.

Dans la région de Kaolack, deux importantes saisies ont été réalisées par les douanes.

Le 14 mars, la Brigade mobile des Douanes du Pont Serigne Bassirou Mbacké a intercepté deux individus en possession de 1,007 milliard FCFA en billets noirs (dollars et euros) à Keur Madiabel.

Quelques jours auparavant, la Brigade commerciale de Keur-Ayip avait arrêté un faussaire tentant de blanchir 59 millions FCFA en faux billets à Boulédjé (Nioro du Rip).

Le 13 mars 2025, une opération conjointe entre la Brigade des Douanes de Pikine (Dakar-extérieur) et le Groupement polyvalent de Recherche et de Répression de la Fraude (GPR) de Thiès a permis de déjouer une tentative de blanchiment de 850 millions FCFA en billets noirs à Mékhé.

Les billets contrefaits, comprenant des coupures en euros, dollars et francs CFA, étaient destinés à une vaste opération de blanchiment. Trois personnes, dont une femme, ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire.

Depuis début mars, les douanes sénégalaises ont déjà mis la main sur 2,284 milliards FCFA en billets noirs lors d’opérations menées à Dakar, Gandigal et Louga.

Au total, depuis le début de l’année, près de 7 milliards FCFA en faux billets ont été saisis sur le territoire national. Ces chiffres montrent l’ampleur du phénomène du blanchiment de fausse monnaie au Sénégal et la nécessité de renforcer la surveillance aux frontières et sur l’ensemble du territoire.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°430 – 26/03/2025

🔴 BAISSE DE 7,2 POINTS DANS LES SECTEURS SECONDAIRE ET TERTIAIRE EN UN AN : UN CLIMAT DES AFFAIRES MAUSSADE !
🔴 LOI PORTANT INTERPRÉTATION DE LA LOI PORTANT AMNISTIE : LE PROJET DE LOI SE HEURTE AU MUR CITOYEN

🔴 ÉLIMINATOIRES MONDIAL 2026 : LES « LIONS » SORTENT LES GRIFFES FACE AUX « ÉPERVIERS »
🔴 CONTRIBUTION : SADIO MANÉ EST-IL DEVENU DISCUTABLE (Par M’Bagnick Dione)

Le FMI face au Sénégal : une dérogation ou un remboursement de la dette cachée ?

Le Fonds Monétaire International (FMI) pourrait adopter deux options face à la situation financière actuelle du Sénégal : accorder une dérogation ou exiger un remboursement. C’est ce qu’a révélé Edward Gemayel, chef de la mission du FMI pour le Sénégal, lors d’une interview accordée à Radio France Internationale (RFI) ce mardi 25 mars 2025.

Les discussions entre Dakar et le FMI sont suspendues depuis que l’institution financière a mis en lumière l’existence d’une dette cachée de 7 milliards de dollars (environ 4000 milliards de FCFA), accumulée entre 2019 et 2024 sous la présidence de Macky Sall. Cette découverte a conduit à la suspension du programme d’aide financière accordée au Sénégal.

La situation est jugée préoccupante car le FMI ne peut plus avancer dans les discussions sur un nouveau programme d’appui tant que les données économiques transmises par le précédent gouvernement ne sont pas rectifiées.

Les conclusions du rapport de la Cour des comptes sénégalaise confirment ces irrégularités. Selon ce document, la dette publique a été sous-estimée et certaines obligations financières du pays n’ont pas été déclarées de manière transparente. Ce manque de rigueur budgétaire a contribué à la dégradation des finances publiques et à l’incertitude actuelle.

Pour le FMI, il est impératif de rétablir la crédibilité des chiffres économiques du Sénégal avant de discuter d’un quelconque nouvel accord. Cette exigence de transparence s’inscrit dans une volonté de garantir une gestion plus rigoureuse des finances publiques.

Selon Edward Gemayel, deux options sont sur la table :

  1. L’octroi d’une dérogation : le FMI pourrait décider de passer outre cette irrégularité en accordant une dérogation exceptionnelle au Sénégal. Cela permettrait de maintenir le partenariat financier entre l’institution et le pays, en évitant une rupture brutale des financements internationaux.
  2. L’exigence d’un remboursement : dans ce cas, le FMI pourrait demander au Sénégal de rembourser une partie des fonds déjà débloqués, en guise de compensation pour la fausse déclaration des finances publiques. Cette option compliquerait encore davantage la situation économique du pays, qui fait déjà face à des tensions budgétaires.

Cette incertitude économique place le gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye dans une position délicate. L’administration actuelle, qui a promis plus de transparence et une gestion rigoureuse des finances publiques, doit maintenant gérer l’héritage économique du régime précédent.

Le Premier ministre Ousmane Sonko avait déjà dénoncé ces données falsifiées et annoncé un audit général des finances publiques pour identifier les responsabilités. Mais cela suffira-t-il à convaincre le FMI de ne pas exiger un remboursement immédiat ?

Propos grossiers dans les débats télévisés : Le CNRA met en garde les médias contre les injures

Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) a exprimé ce mardi 25 mars 2025 son inquiétude face à la multiplication des dérives verbales dans les débats télévisés. L’organe de régulation pointe du doigt l’usage des insanités, injures et propos grossiers sur certains plateaux, notamment de la part de chroniqueurs invités à commenter l’actualité.

Dans un communiqué officiel, le CNRA dénonce des comportements qui, selon lui, portent atteinte aux institutions de la République, à la moralité publique, ainsi qu’à l’image, l’honneur et la réputation des personnes visées. Il estime que ces dérives sont de nature à fragiliser la stabilité nationale et la cohésion sociale, en transformant les médias en tribunes d’invectives plutôt qu’en espaces de débats responsables.

L’organe de régulation rappelle que ces pratiques constituent une violation des règles en vigueur, notamment celles inscrites dans le Cahier des charges des médias audiovisuels. Il insiste sur le fait que les chaînes de télévision, de radio et les plateformes de diffusion sont responsables de la qualité des contenus qu’elles proposent.

Dans ce cadre, le CNRA exhorte les directeurs de médias et animateurs d’émissions à prendre les dispositions nécessaires pour éviter la prolifération de discours offensants et irresponsables.

Le communiqué précise également que le non-respect de ces obligations pourrait entraîner des sanctions sévères, conformément à la législation en vigueur. Ces sanctions peuvent aller de mises en demeure et suspensions de programmes à des interdictions de diffusion ou des amendes conséquentes.

Le CNRA rappelle aux acteurs des médias audiovisuels qu’ils ont un rôle fondamental dans l’éducation citoyenne et la préservation des valeurs démocratiques. En permettant des échanges respectueux et constructifs, ils contribuent à une information équilibrée et à un climat apaisé dans le pays.

Il invite ainsi les chaînes de télévision, les radios et les plateformes numériques à veiller scrupuleusement au respect de la déontologie journalistique, afin d’éviter que leurs espaces de diffusion ne deviennent des lieux d’incitation à la haine ou à la violence verbale.

Cette mise en garde du CNRA intervient dans un contexte où le débat public au Sénégal est de plus en plus marqué par des affrontements verbaux, souvent exacerbés par les tensions politiques et sociales. L’organisme de régulation semble donc vouloir renforcer son contrôle sur les contenus audiovisuels, en réaffirmant son engagement à préserver l’éthique et la responsabilité médiatique.

Guy Marius Sagna exige le jugement de Macky Sall pour haute trahison

Le député et activiste Guy Marius Sagna est monté au créneau ce mardi pour dénoncer ce qu’il qualifie de « dissimulation frauduleuse de dette publique » sous le régime de l’ancien président Macky Sall. Selon les révélations du Fonds monétaire international (FMI), une dette cachée de 7 milliards de dollars (plus de 4000 milliards de FCFA) aurait été accumulée entre 2019 et 2024, sans que les institutions internationales et le peuple sénégalais n’en soient informés.

Face à cette révélation, Guy Marius Sagna estime que Macky Sall et ses collaborateurs doivent répondre de leurs actes devant la justice pour haute trahison. Dans une déclaration virulente, il pointe du doigt « une gestion opaque et irresponsable des finances publiques », tout en appelant à une action judiciaire ferme contre les responsables de cette situation.

Le FMI, qui a récemment audité les finances publiques du Sénégal, a révélé que cette dette massive n’avait pas été correctement déclarée aux institutions financières et aux bailleurs de fonds internationaux. Pourtant, selon Guy Marius Sagna, des signaux d’alerte avaient déjà été lancés.

« Nous le savions déjà, car le Premier ministre Ousmane Sonko et la Cour des comptes avaient déjà informé le peuple », affirme-t-il.

L’ancien président Macky Sall et son gouvernement auraient ainsi dissimulé des engagements financiers majeurs, exposant aujourd’hui le pays à une situation budgétaire critique et à de potentielles restrictions de financement extérieur.

Loin de se contenter de dénoncer, Guy Marius Sagna rejette catégoriquement l’idée que le peuple sénégalais doive supporter le poids de cette dette.

« Ces 7 milliards de dollars sont une dette illégitime et odieuse que le peuple sénégalais ne doit pas payer », martèle-t-il.

Il exhorte le gouvernement actuel, dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye, à renégocier ces engagements financiers, voire à refuser de les honorer si des irrégularités sont avérées.

Dans son discours, Guy Marius Sagna ne ménage pas non plus le FMI, qu’il accuse d’avoir fermé les yeux sur cette situation pendant plusieurs années.

« Où était et que faisait le FMI pendant tout ce temps ? » s’interroge-t-il, mettant en cause la responsabilité des institutions financières internationales dans la surveillance des engagements budgétaires des États.

Alors que certains acteurs politiques et économiques critiquent la gestion du nouveau gouvernement face à cette dette, Guy Marius Sagna appelle à la solidarité et au soutien envers Ousmane Sonko et l’équipe en place.

« Au lieu de critiquer ceux qui ont révélé cette dette de plus de 4000 milliards de FCFA, Ousmane Sonko et son gouvernement, nous devons tous les soutenir, les protéger et les motiver », insiste-t-il.

Pour lui, les véritables coupables ne sont pas ceux qui mettent à nu les scandales financiers, mais bien ceux qui en sont responsables et qui doivent, selon lui, être jugés pour leurs actes.

Si pour l’instant aucune procédure judiciaire officielle n’a été engagée contre Macky Sall et son entourage, les appels à des enquêtes approfondies se multiplient. Certains acteurs politiques demandent une audition de l’ancien président et de ses anciens ministres des Finances, tandis que d’autres réclament une commission parlementaire pour faire la lumière sur cette affaire.

Drame à Mbour : Une mère empoisonne ses deux enfants avec du « Khémé »

Une tragédie secoue le quartier Médine de Mbour, où une mère a été arrêtée et placée en garde à vue après avoir avoué avoir empoisonné ses deux enfants, âgés d’un et quatre ans, avec une substance toxique connue sous le nom de « Khémé » (cristaux de soude).

L’affaire a pris un tournant dramatique après la publication des résultats du certificat de genre de mort, qui ont révélé que les deux enfants ont ingéré un repas contenant du « Khémé », une substance hautement toxique souvent utilisée dans le nettoyage industriel.

Les enquêteurs ont rapidement orienté leurs soupçons vers la mère, Y. Tine, qui a reconnu son geste lors de son interrogatoire. Cependant, les raisons qui l’ont poussée à commettre cet acte abominable restent encore floues.

Selon les sources policières, après le décès de ses enfants, Y. Tine a tenté de mettre fin à ses jours en ingérant une autre substance toxique. Elle a été retrouvée inanimée et transportée d’urgence à l’hôpital où elle a reçu des soins intensifs. Une fois son état stabilisé, elle a été immédiatement placée en garde à vue et devra répondre de ses actes devant la justice.

Ce drame a provoqué une onde de choc à Médine, où les habitants restent sidérés par l’ampleur de l’horreur. Des voisins décrivent une mère discrète et sans antécédents de violence apparente, rendant son acte encore plus incompréhensible.

« Nous n’aurions jamais imaginé qu’une telle chose puisse arriver ici. Nous sommes sous le choc », confie un habitant du quartier.

Si Y. Tine a reconnu avoir tué ses enfants, les enquêteurs s’interrogent encore sur ses motivations profondes. Des experts en psychiatrie pourraient être sollicités afin d’évaluer son état mental et de comprendre les circonstances qui l’ont poussée à commettre cet infanticide.

En attendant la suite des investigations, elle risque de lourdes charges judiciaires, notamment pour homicide volontaire sur mineurs.

Prolongation de l’immatriculation gratuite des motos : Le gouvernement accorde un délai supplémentaire jusqu’au 25 mai 2025

Le gouvernement sénégalais a annoncé ce mardi une prolongation de deux mois pour la campagne d’immatriculation gratuite des motos et autres véhicules à deux roues. Cette décision intervient en raison de l’affluence exceptionnelle observée dans les centres d’enregistrement et du nombre important de demandes en attente de traitement.

Initialement prévue pour s’achever ce mois-ci, l’opération est désormais prolongée jusqu’au 25 mai 2025, a déclaré Yankhoba Diémé, ministre des Transports, lors d’un point de presse. Cette mesure a été prise face à l’engorgement des services administratifs et à la mobilisation massive des propriétaires de motos qui se sont précipités pour profiter de cette campagne.

« Cette prolongation constitue une dernière opportunité pour tous les propriétaires de deux-roues de régulariser leur situation. Après le 25 mai, aucune tolérance ne sera appliquée », a averti le ministre.

Le ministre a insisté sur la nécessité pour les usagers de profiter de ce délai pour se conformer à la réglementation. Passée cette date, les motos non immatriculées seront considérées comme en infraction, et les forces de l’ordre seront habilitées à procéder à des contrôles stricts sur l’ensemble du territoire national.

« Toute moto circulant sans immatriculation après le 25 mai 2025 pourra être immobilisée et son propriétaire soumis à des sanctions financières », a précisé le ministre.

Cette campagne d’immatriculation gratuite vise à renforcer la sécurité routière, lutter contre l’insécurité liée aux véhicules non identifiables et moderniser le système de transport urbain et interurbain.

Depuis le lancement de cette initiative, des milliers de propriétaires se sont présentés dans les centres d’immatriculation, ce qui a engendré des files d’attente interminables et une surcharge de travail pour les agents administratifs.

Le gouvernement entend ainsi donner une chance à ceux qui n’ont pas encore pu finaliser leur enregistrement en leur offrant un délai supplémentaire. Toutefois, aucune autre prolongation ne sera accordée après cette date, a insisté le ministre.

Le gouvernement invite tous les propriétaires de motos et scooters à profiter de ce sursis et à ne pas attendre la dernière minute pour effectuer les démarches nécessaires.

« Nous comptons sur la responsabilité de chacun pour que cette opération se termine dans les meilleures conditions et sans encombre », a conclu Yankhoba Diémé.

Avec cette mesure, l’État veut garantir une meilleure traçabilité des véhicules, réduire le nombre de motos en situation irrégulière et, à terme, améliorer la sécurité routière à travers tout le pays.

4o

Thierno Alassane Sall interpelle le PASTEF sur l’abrogation de la loi d’amnistie : Un engagement remis en question ?

L’abrogation de la loi d’amnistie continue de susciter des tensions au Sénégal, en particulier entre Thierno Alassane Sall, leader de la République des Valeurs (RV), et le parti au pouvoir, le PASTEF. Dans un récent post sur X (anciennement Twitter), Thierno Alassane Sall a tenu à rappeler un engagement majeur du PASTEF lors de la campagne présidentielle : l’abrogation de la loi d’amnistie, qui avait été largement critiquée pour son caractère sélectif et ses implications politiques.

Ce rappel intervient alors que le gouvernement semble hésitant sur cette question, suscitant la frustration de plusieurs acteurs politiques et de la société civile.

Dans sa publication, Thierno Alassane Sall cite un manifeste publié le 1er mars 2024, signé par 222 universitaires, dont des agrégés et des professeurs titulaires en droit, qui affirmaient clairement que l’abrogation de la loi d’amnistie était juridiquement possible après l’élection d’un nouveau président.

« Même dans l’hypothèse d’une validation constitutionnelle, aucune disposition ni principe ne s’opposerait à une abrogation de l’amnistie après l’élection d’un nouveau président. »

Selon TAS, ces déclarations démontrent sans ambiguïté que l’abrogation de la loi d’amnistie ne souffre d’aucun obstacle légal. Il reproche ainsi au PASTEF de tergiverser sur un engagement pourtant clair et attendu par une large frange de la population.

Lors de la campagne présidentielle de 2024, le PASTEF et son candidat Bassirou Diomaye Faye avaient promis de revenir sur la loi d’amnistie, adoptée sous Macky Sall, et qui avait permis à plusieurs personnalités politiques de bénéficier d’un effacement judiciaire.

Toutefois, depuis l’élection de Bassirou Diomaye Faye, le gouvernement n’a pas encore engagé de démarche formelle pour abroger cette loi, suscitant l’incompréhension de nombreux citoyens et militants.

Thierno Alassane Sall ne cache pas son agacement face à cette situation et adresse un message fort au PASTEF :

« C’est sans ambiguïté. PASTEF reste le seul à y voir matière à interpréter. Ñu jub, di jubal, tey jubbanti. Gor ca wax ja. »

Par cette déclaration en wolof, il insiste sur la nécessité de respecter la parole donnée et d’éviter les justifications qui, selon lui, ne tiennent pas debout.

L’adoption de la loi d’amnistie avait pour but d’apaiser les tensions politiques et de permettre une réconciliation nationale après les violences et arrestations massives de 2021 à 2024. Toutefois, de nombreuses voix s’étaient élevées pour dénoncer un effacement sélectif de crimes et délits, permettant à certains acteurs politiques d’échapper à la justice.

Aujourd’hui, l’idée d’abroger partiellement cette loi suscite un grand débat au sein de la classe politique. D’un côté, ceux qui estiment qu’il faut revenir dessus pour permettre des poursuites judiciaires équitables. De l’autre, ceux qui considèrent que revenir sur cette loi pourrait raviver les tensions et diviser davantage la société sénégalaise.

Le message de Thierno Alassane Sall s’ajoute à d’autres appels provenant d’opposants et de membres de la société civile, qui exigent une position claire du gouvernement sur ce sujet.

Pour l’instant, le PASTEF n’a pas officiellement répondu à cette interpellation. Mais cette question risque de devenir un test crucial pour le gouvernement Bassirou Diomaye Faye, qui devra choisir entre tenir ses engagements ou adopter une position plus pragmatique pour préserver la stabilité politique.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°429 – 25/03/2025

🔴 APPEL AU BOYCOTT DE TFM, RÉUNION D’URGENCE SUIVI DU COMMUNIQUÉ DU BUREAU POLITIQUE DES « PATRIOTES », ETC : BADARA GADIAGA FAIT TREMBLER
🔴 PAS DE NOUVEAU PROGRAMME SANS CLARIFICATION SUR LA PRÉSUMÉE FALSIFICATION DES CHIFFRES : LE FMI ISOLE LE SÉNÉGAL

🔴 CRISE AU SEIN DE LA FSKDA / LE SILENCE INTRIGANT DE LA TUTELLE
🔴 LIGUE DE FOOTBALL AMATEUR : ABDOULAYE SAYDOU SOW PASSE LE FLAMBEAU

« Rappel à l’Ordre » : Un sursaut citoyen contre l’oubli et l’impunité

Alors que le Sénégal s’apprête à tourner une nouvelle page de son histoire politique, un vent de réveil citoyen souffle sur le pays. Le mouvement « Rappel à l’Ordre » émerge dans un contexte post-électoral marqué par des frustrations et des désillusions face aux promesses non tenues et aux blessures encore ouvertes des crises politiques récentes.

Né dans le sillage de ce que ses initiateurs appellent la troisième alternance démocratique, ce mouvement se veut un électrochoc citoyen contre l’oubli et l’impunité. Il dénonce une élite politique qui se renouvelle sans changer de comportement et une société figée dans des clivages artificiels, incapable de tirer les leçons du passé. Mamadou Cissé, l’un des porte-paroles du mouvement, exprime ce constat amer en affirmant que le Sénégal change de dirigeants mais que l’élite politique conserve les mêmes pratiques, pendant que la société reste engluée dans des débats stériles et une culture de la résignation.

Le mouvement « Rappel à l’Ordre » veut mettre en lumière les blessures invisibles du pays. Les familles endeuillées par les violences politiques, l’érosion de la confiance entre les citoyens et les institutions, le creusement de la fracture sociale et l’échec des gouvernements successifs à répondre aux aspirations du peuple sont autant de problématiques qui alimentent cette initiative citoyenne.

Le premier acte fort du mouvement est prévu pour le 2 avril 2025, devant l’Assemblée nationale, où les députés devront voter la loi d’amnistie pour les crimes politiques commis entre 2021 et 2024. Pour les militants de « Rappel à l’Ordre », cette date marque un tournant décisif dans la gestion des violences qui ont secoué le pays. Ils estiment que cette amnistie ne doit pas être une simple stratégie d’oubli collectif, mais une décision équitable qui ne sacrifie pas la vérité et la mémoire nationale sur l’autel des compromis politiques.

En dénonçant cette amnistie, les initiateurs du mouvement ne rejettent pas la nécessité de tourner la page, mais exigent que justice soit rendue avant tout. Ils considèrent que le Sénégal ne peut avancer vers une véritable réconciliation nationale sans que les responsabilités soient établies et assumées.

Avec « Rappel à l’Ordre », une nouvelle dynamique d’engagement citoyen semble voir le jour. Le mouvement ambitionne de s’imposer comme un contre-pouvoir moral, capable de tenir les dirigeants responsables de leurs engagements. Il se positionne au-delà des partis politiques et entend incarner une force de pression indépendante, soucieuse de l’éthique et de la justice sociale.

Le défi sera de maintenir cette mobilisation dans la durée, dans un pays où l’engagement citoyen tend souvent à s’effriter après les élections. Reste à voir si « Rappel à l’Ordre » saura transformer l’indignation populaire en une véritable force de changement durable.

ICS : Un bras de fer avec l’État autour de 192 milliards de redevances impayées

Les Industries Chimiques du Sénégal (ICS) sont au cœur d’un scandale financier de grande ampleur. L’entreprise, contrôlée par le groupe Indorama, doit 192 milliards de francs CFA à l’État sénégalais au titre des redevances minières impayées depuis plus de deux décennies. Malgré les exigences des autorités sénégalaises, ICS persiste dans son opacité financière et refuse catégoriquement d’intégrer un représentant de l’État dans son conseil d’administration.

Contrairement aux 14 autres sociétés minières du pays, où l’État sénégalais est actionnaire et dispose d’un siège au conseil d’administration à travers la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN), ICS bloque toute tentative d’inclusion. Pourtant, l’État détient 5% du capital des ICS, ce qui devrait lui permettre d’avoir un droit de regard sur la gestion de l’entreprise.

Ce refus d’intégration alimente les suspicions sur la transparence de la gestion financière des ICS. La question que se posent de nombreux observateurs est simple : que cherche à dissimuler ICS ? Si l’entreprise verse des dividendes à l’État, pourquoi refuse-t-elle que ce dernier accède aux chiffres réels de sa gestion ?

Selon un rapport de la Cour des Comptes, ICS devait payer 121,5 milliards de FCFA de redevances à l’État entre 2000 et 2019. Aujourd’hui, ce montant a grimpé à 192 milliards de FCFA, et pourtant, aucun paiement significatif n’a été effectué.

Un expert interrogé par Libération rappelle que cette exonération fiscale tacite dure depuis plus de 40 ans, une situation qui existait alors que le président Bassirou Diomaye Faye n’avait qu’un an. Cette déclaration ironique souligne l’ampleur du laisser-faire des administrations successives, qui ont permis à ICS d’opérer en dehors des règles fiscales classiques.

Face à cette résistance persistante, le ministère des Mines a adressé une lettre officielle aux ICS, exigeant le respect des obligations fiscales et administratives en vigueur. La Primature examine actuellement les clauses de la convention minière qui protège ICS depuis plusieurs décennies.

Si le bras de fer se durcit, l’État pourrait :

  • Exiger le paiement immédiat des 192 milliards de FCFA
  • Demander un audit complet des comptes d’ICS
  • Renégocier la convention minière pour y inclure plus de transparence et un contrôle étatique renforcé

L’affaire ICS rappelle que certaines multinationales opérant au Sénégal bénéficient d’avantages fiscaux exorbitants, souvent sans contrôle efficace de l’État. L’opacité qui entoure cette entreprise pourrait cacher l’un des plus gros scandales financiers du pays.

La balle est désormais dans le camp des autorités sénégalaises. Laisser ICS poursuivre cette politique fiscale opaque reviendrait à cautionner une évasion fiscale massive, tandis que mener un bras de fer frontal avec la multinationale Indorama pourrait s’avérer un combat politique et économique complexe.

NOUVELLE « INTERPRÉTATION » DE LA LOI D’AMNISTIE : PASTEF PERSISTE DANS LA TROMPERIE ( par Thierno Alassane Sall )

La commission des lois a statué ce vendredi 21 mars sur la proposition de loi (introduite par PASTEF) portant interprétation de la loi d’amnistie de 2024. On peut remarquer, avec surprise, que le texte a été entièrement réécrit au moyen d’un amendement déposé par le porteur même de la proposition de loi, le député Amadou Ba. En d’autres termes, le texte à l’égard duquel le Président Bassirou Diomaye Faye avait donné un avis (favorable), comme l’exige l’article 60 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, a complètement disparu dans le fond au profit d’une nouvelle version.

En réalité, il s’agit d’une nouvelle proposition de loi portant « interprétation » de la loi d’amnistie. PASTEF reconnait ainsi, encore une fois, que sa volonté d’une justice à deux vitesses est rejetée par les Sénégalais. En revanche, au lieu de se résoudre définitivement à appliquer la demande claire du peuple d’une abrogation totale, le système PASTEF continue dans la tromperie à travers la nouvelle mouture de sa proposition de loi. En lisant le texte issu de l’amendement, on est frappé par deux choses : l’exposé des motifs relève de l’enfumage, alors que l’interprétation proposée constitue de l’embobinage. Leur faux débat sémantique sur l’abrogation montre aussi qu’ils ignorent le sens de ce terme en droit constitutionnel, qui est différent de son contenu en droit administratif.

L’EXPOSÉ DES MOTIFS : DE L’ENFUMAGE JURIDIQUE

Dans un texte de loi, l’exposé des motifs constitue une partie essentielle qui contribue à mieux comprendre l’économie des dispositions législatives. À titre d’illustration, le Conseil constitutionnel sénégalais avait déclaré inconstitutionnel l’article 2 de la loi EZZAN (loi d’amnistie concernant l’affaire Maître Babacar Sèye) au motif que cette disposition ne s’inscrivait pas dans le but poursuivi par la loi au regard de l’exposé des motifs (décision n° 1/C/2005 du 12 février 2005). La proposition de loi de PASTEF risque de subir le même sort, tellement son exposé des motifs est (volontairement) confus.

La mention maladroite de jurisprudences étrangères, de surcroît inutiles, dans l’exposé des motifs

Pour donner le sens d’une loi interprétative, PASTEF a jugé utile d’aller chercher dans la jurisprudence de la Cour de cassation française et de la Cour constitutionnelle béninoise. Le plus amusant est que les décisions citées ne nous apprennent absolument rien sur la loi interprétative. On y lit grosso modo qu’une loi interprétative fixe le sens exact d’une loi antérieure et pourrait être rétroactive. On ne peut pas dire que les Sénégalais seront plus instruits en lisant cela.

Alors qu’elles n’apportent aucune information nouvelle, les jurisprudences béninoise et française citées ne s’imposent pourtant pas au Sénégal. On aurait compris qu’on cite une juridiction internationale (comme la Cour pénale internationale) ou une juridiction communautaire (comme la Cour de justice de la CEDEAO, la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, etc.) pour rappeler le droit applicable concernant le Sénégal. C’est à croire que nos « juristes Gondwanais » confondent « exposé des motifs d’une loi » et « note explicative d’une loi ». Ils devraient penser à prendre des cours de légistique (« ensemble des règles, principes et méthodes utiles à la conception et à la rédaction des textes normatifs visant, du point de vue de la forme et du fond, à assurer la cohérence et l’efficacité de ceux-ci »).

L’argument fallacieux de l’ambiguïté de la loi d’amnistie de 2024

L’argumentaire de PASTEF pour justifier la loi interprétative repose essentiellement sur l’idée que la loi d’amnistie de 2024 prêterait à confusion en ce qu’elle laisserait entendre en substance que les crimes de sang y sont inclus. Le régime PASTEF entretient sciemment une confusion entre son souhait (une amnistie partielle) et le contenu exact et clair de la loi d’amnistie (une amnistie totale). Il faut être malhonnête pour soutenir que la loi d’amnistie de 2024 est l’objet de controverses quant à son champ d’application exact.

L’article 1er de la loi d’amnistie, qui n’avait pas contenu de modification depuis l’initiative jusqu’à l’adoption, a toujours indiqué que cette loi visait à effacer les faits commis dans la période ciblée qui sont susceptibles d’être qualifiés d’infractions criminelles ou correctionnelles se rapportant à des manifestations ou ayant une motivation politique. Le texte est écrit dans un français clair et dans un style simple qui n’est sujet à aucune équivoque. En outre, la loi d’amnistie n’avait fait l’objet d’aucune controverse quant à sa compréhension. Dès qu’elle a été promulguée, la loi d’amnistie avait été appliquée par la justice sans aucune contradiction : tous les prisonniers, dans toutes les prisons du Sénégal, ont été libérés.

À cela, il faut ajouter un fait qui montre une fois de plus que le régime PASTEF fait dans la tromperie. Lors de l’examen en plénière de la proposition de loi d’amnistie, les députés de PASTEF, par la voix du député Birame Soulèye Diop (actuel ministre de l’Énergie), avaient posé une question inutile qui avait reçu une réponse claire. Le député pastéfien avait posé la question suivante : « est-ce que les crimes de sang sont couverts par la loi d’amnistie » ? La réponse de la ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall était la suivante : « toutes les infractions criminelles, délictuelles font partie du champ d’intervention de l’article 1er de la loi d’amnistie ; c’est clair, c’est net, c’est du français, c’est même pas du droit, on peut lire et comprendre ». Cet échange montre encore, s’il en était besoin, que le sens de la loi d’amnistie n’a jamais été ambigu.

L’énumération du droit pénal pertinent, avec une conclusion décevante

En inventant, dans son propre imaginaire, l’équivoque, l’ambiguïté et la controverse au sujet de la loi d’amnistie, le régime de PASTEF a rappelé dans sa nouvelle proposition de loi le droit international et le droit communautaire pertinents au sujet des violations graves des droits de l’homme qui ne peuvent pas faire l’objet d’amnistie. Après avoir énuméré une palette de textes et de jurisprudences qui s’inscrivent dans cette logique, la nouvelle proposition de loi de PASTEF a choisi une conclusion peu ambitieuse en optant pour une interprétation qui n’est en réalité qu’une abrogation partielle.

L’exposé des motifs présente à cet égard une grande incohérence par rapport à la proposition finale. On peut être surpris d’ailleurs de constater que l’exposé des motifs omet de citer la jurisprudence pertinente de la Cour de justice de la CEDEAO qui résume le droit international et communautaire en la matière en bannissant l’amnistie concernant des faits similaires à ce qui s’est passé au Sénégal entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024. Dans son arrêt Sidi Amar Ibrahim et autres contre La République du Niger rendu le 9 février 2011 (n° ECW/CCJ/JUD/0I/14), la Cour de Justice de la CEDEAO rappelait que « la doctrine et la jurisprudence internationales […] admettent exceptionnellement que pour les violations graves et massives des droits fondamentaux de l’homme, tels que consacrés par la coutume internationale et les instruments pertinents des droits de homme, retenir application de la loi d’amnistie équivaut à supprimer le droit à un recours effectif devant les tribunaux compétents ». Le régime PASTEF a volontairement omis cette jurisprudence de la Cour de justice de la CEDEAO parce qu’elle ne convient pas à leur entreprise d’enfumage et de manipulation.

LES DISPOSITIONS : DE L’EMBOBINAGE

Le maintien de l’amnistie pour des criminels présumés

La première chose qu’il convient de retenir au sujet de la nouvelle proposition de loi de PASTEF est qu’elle maintient l’amnistie de faits susceptibles d’être qualifiés de crimes. En d’autres termes, si cette proposition est adoptée, des criminels pourraient échapper à la justice. Selon l’article 1er de la nouvelle proposition de loi interprétative, « Au sens de l’article 1er de la loi n° 2024-09 du 13 mars 2024 portant amnistie, les faits susceptibles de qualification criminelle ou correctionnelle ayant une motivation politique ou se rapportant des manifestations sont entendus des faits des faits liés à l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique ». Si on s’arrête sur cette première partie de l’article 1er de la nouvelle proposition de loi, un criminel présumé pourra échapper à la justice s’il parvient à prouver que son acte était lié à l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique.

La nouvelle interprétation introduit de l’ambiguïté dans la loi d’amnistie qui est claire

Pour être objectif et complet, ce premier alinéa de l’article 1er de la nouvelle proposition de loi doit être lu avec le second alinéa du même article dont le contenu est le suivant : « Au sens de l’article 1er de la loi n° 2024-09 du 13 mars 2024 portant amnistie, sont exclus du champ de l’amnistie les faits survenus entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 tant au Sénégal qu’à l’étranger, sans lien avec l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique et qualifiés, notamment, d’assassinat, de meurtre, de crime de torture, d’actes de barbarie, de traitements inhumains cruels ou dégradants, même si ces faits se rapportent à des manifestations, qu’elle qu’en soit la motivation et indifféremment de leurs auteurs ».

Après avoir lu cet article 1er de la nouvelle proposition de loi interprétative de PASTEF, on ne peut pas s’empêcher de se poser cette question : l’interprétation prétendue ne rend-elle pas plus compliquée la loi dont elle est censée établir la signification exacte ? Ce qui est clair dans cette nouvelle mouture, c’est ce qui n’a jamais embêté le PASTEF : d’une part, les éléments des forces de l’ordre seront jugés ; d’autres part, les militants politiques seront épargnés. En effet, il suffira, par exemple (aux personnes qui ont incendié l’UCAD, détruit massivement des biens de Sénégalais, incendié les magasins AUCHAN et les Stations-Services) de soutenir que les faits commis l’ont été par mégarde lors de l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique (droit de manifester) pour bénéficier de la loi d’amnistie.

Par contre, la nouvelle proposition de loi de PASTEF introduit de l’ambiguïté et de la confusion. En effet, dans le second alinéa de l’article 1er du texte, il est dit que sont exclus de l’amnistie, c’est-à-dire pourront être jugés, « les faits […] sans lien avec l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique et qualifiés, notamment, d’assassinat, de meurtre, de crime de torture, d’actes de barbarie, de traitements inhumains cruels ou dégradants, même si ces faits se rapportent à des manifestations, qu’elle qu’en soit la motivation et indifféremment de leurs auteurs ». Que doit-on comprendre par « faits sans lien avec l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique […], même si ces faits se rapportent à des manifestations » ? Plus concrètement, les personnes qui ont incendié le bus de Yarakh n’ont-elles pas commis un fait criminel en lien avec l’exercice une liberté publique ou un droit démocratique ? Que devrait-on privilégier ici : « sans lien avec l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique » ou « même si ces faits se rapportent à des manifestations » ? Dans la première hypothèse (on considère que l’acte d’homicide a un lien avec l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique), les criminels présumés sont couverts par l’amnistie. Dans la seconde hypothèse (on considère que l’acte d’homicide, même se rapportant à des manifestations, sera jugé), les criminels présumés pourraient être jugés.

En conclusion, l’interprétation de PASTEF complique davantage la loi d’amnistie dont elle est censée établir la signification qui, en l’état actuel, ne fait l’objet d’aucune ambiguïté.

IGNORANCE DU SENS DE L’ABROGATION EN DROIT CONSTITUTIONNEL

Dans leur campagne de manipulation pour refuser l’abrogation totale de la loi d’amnistie de 2024, les partisans du PASTEF se sôt engouffrés dans une querelle sémantique ridicule. Depuis quelques jours, leur discours consiste à dire que le terme « abrogation » ne conviendrait pas ici, car l’abrogation ne rétroagit pas et ne vaut que pour l’avenir. Par conséquent, la proposition de loi portant abrogation de la loi d’amnistie déposée par le député Thierno Alassane Sall ne supprimerait pas l’amnistie concernant les personnes qui ont été déjà jugées et condamnées avant l’intervention de l’amnistie.

Le rejet du terme « abrogation » après l’avoir utilisé plusieurs dans leurs promesses d’une abrogation de l’amnistie

Plusieurs questions pour mettre en évidence leur malhonnêteté : quand Ousmane Sonko, de formation juriste, promettait l’abrogation de la loi d’amnistie à Ziguinchor le 1er novembre 2024 et devant l’Assemblée nationale le 27 décembre 2024, avait-il oublié alors ses cours de droit ? Quand le Président Bassirou Diomaye Faye, juriste de formation, promettait l’abrogation de l’amnistie dans son discours à la Nation le 31 décembre 2024, lui et ses éminents conseillers juridiques auraient-ils oublié le sens juridique du terme abrogation ? Où étaient nos « juristes Gondwanais » pendant que toutes ces promesses d’abrogation de PASTEF étaient faites aux Sénégalais ?

Une confusion entre l’abrogation en droit administratif et l’abrogation en droit constitutionnel

En réalité, PASTEF s’accroche à un débat sémantique qu’il ne maitrise absolument pas. Il ne suffit pas d’avoir obtenu un diplôme de droit pour avoir la légitimité de décréter la Vérité juridique sur tous les sujets. Nos « juristes Gondwanais » confondent le droit administratif et le droit constitutionnel quant au sens du terme « abrogation ». En droit administratif, on distingue entre « retrait » et « abrogation » d’un acte administratif. Le retrait supprime l’acte pour le passé et pour l’avenir. L’acte administratif est alors considéré comme n’ayant jamais existé, même ses effets antérieurs au retrait sont supprimés. Quant à l’abrogation, elle ne vaut que pour l’avenir. Elle ne concerne pas les effets antérieurs de l’acte administratif abrogé.

Cette distinction reprise par PASTEF pour rejeter le terme « abrogation » au profit de l’interprétation relève sans doute de l’ignorance. Puisqu’il est question de la fabrique de la loi, nous sommes en droit constitutionnel, et non en droit administratif. Or, le droit constitutionnel ne connaît pas la distinction entre le retrait et l’abrogation concernant la loi. Contrairement en droit administratif, l’abrogation n’y est pas une notion consacrée. Ainsi, il n’existe pas de « loi d’abrogation », comme il n’existe pas d’ailleurs de « loi d’amnistie ». On parle plutôt de « loi portant abrogation » ou de « loi portant amnistie ». Dans les deux cas, il s’agit d’une loi qui est régie par le régime de droit commun. Il existe des types de lois particuliers : loi de finances, loi de validation, loi interprétative, etc. La loi portant abrogation d’une loi antérieure constitue une loi simple au sens général.

La loi simple est régie par le principe de non-rétroactivité. En droit pénal, cette non-rétroactivité est consacrée par l’article 9 de la Constitution qui dispose que « nul ne peut être condamné si ce n’est en vertu d’une loi entrée en vigueur avant l’acte commis » (voir aussi l’article 8 de la DDHC de 1789 qui fait partie de notre bloc de constitutionnalité). Au regard de ce principe de non-rétroactivité, une loi portant abrogation ne rétroagit pas en principe. Cette non-rétroactivité n’est pas liée au terme « abrogation », mais plutôt à la loi.

Une loi portant abrogation peut bien rétroagir. Pourquoi ? Le principe de non-rétroactivité de la loi est assorti de trois exceptions : les lois interprétatives, les lois de validation et les lois déclarées rétroactives par le législateur. Concernant la dernière exception, on y apprend qu’une loi peut rétroagir lorsque le législateur le mentionne expressément. Pour revenir à notre affaire, une loi portant abrogation peut donc bel et bien rétroagir si le législateur le précise. Il en résulte donc que, contrairement à ce que soutiennent nos « juristes Gondwanais », l’abrogation n’a pas une signification en droit constitutionnel qui est soit rédhibitoire à la rétroactivité. La non-rétroactivité s’attache à la loi, non au contenu de la loi (l’abrogation). Une loi d’abrogation peut techniquement rétroagir.

Pourquoi il n’était pas nécessaire de préciser que la loi d’abrogation sera rétroactive dans le cas d’espèce ? Une telle précision serait redondante et superfétatoire au regard de la particularité de la loi dont on vise l’abrogation. La loi d’amnistie est une loi à application unique, elle efface des faits susceptibles d’être qualifiés d’infractions pénales. Dès lors, son abrogation viendra restaurer ces faits dans leur entièreté, qu’ils aient été déjà jugés ou non avant l’entrée en vigueur de la loi d’amnistie. Il est irrelevant et insensé de discuter sur le caractère rétroactif ou non de la loi d’abrogation, au regard de la nature même de la loi d’amnistie. La loi d’amnistie ayant visé une période allant du 1er février 2021 au 25 février 2024, une loi qui l’abroge rétroagit naturellement et on n’a pas besoin de le préciser.

Puisque la loi d’abrogation sera rétroactive, que fait-on des droits acquis et du principe de non-rétroactivité de la loi pénale la plus sévère ? Tous les obstacles juridiques invoqués pour rejeter l’abrogation reposent sur la nécessité de protéger les droits des personnes amnistiées. Quid des victimes et de leurs familles respectives ? N’ont-ils pas de droits fondamentaux protégés par le droit pénal international, le droit communautaire et le droit constitutionnel ? Est-il juridiquement admissible d’invoquer le respect des droits acquis en matière pénale pour dénier à d’autres personnes le droit d’obtenir justice ? La réponse est évidemment non, au regard du droit applicable, notamment la jurisprudence de la Cour de justice de la CEDEAO rappelée au haut. La vérité est que cette loi d’amnistie n’aurait jamais dû exister. Une saisine devant le Conseil constitutionnel avant sa promulgation aurait entrainé sa déclaration d’inconstitutionnalité. PASTEF avait la possibilité de saisir le Conseil à l’époque car il disposait du nombre de députés requis (au moins 17 députés), mais avait préféré fermer les yeux.

Une proposition de loi faussement interprétative

Par ailleurs, tout en proclamant avoir opté pour la loi d’interprétation pour échapper au principe de non-rétroactivité de la loi, le régime PASTEF s’est davantage fourvoyé. Il est vrai que la loi interprétative peut rétroagir car elle précise le sens d’une loi antérieure. Cette exception au principe de non-rétroactivité se justifie par le fait que la loi interprétative n’ajoute rien au texte initial, elle en établit simplement la signification.

Force est de constater cependant que la proposition de loi interprétative de PASTEF ne se contente pas de préciser la loi d’amnistie, elle la réécrit totalement. La proposition de loi de PASTEF, appelée proposition de loi interprétative, constitue en réalité une modification de la loi d’amnistie. Elle vise à redéfinir, et non à préciser, en effet le champ d’application de l’amnistie ; elle vise à modifier la loi d’amnistie. Par conséquent, elle vient se heurter, si on reste dans leur logique, au principe de la non-rétroactivité de la loi.

À titre illustratif, toujours pour rester dans la logique de PASTEF qui cite notamment le juge français, rappelons la jurisprudence de la Cour de cassation (Cour de cassation, Chambre sociale, 8 juin 2011, n° 09-67051, 19 salariés c/ Sté Dalkia France). Selon cet arrêt, « une loi est interprétative lorsqu’elle se borne à reconnaître, sans rien innover, un droit préexistant qu’une définition imparfaite a rendu susceptible de controverse ». Ayant constaté que la loi était faussement interprétative, la Cour de cassation conclut : « ayant ainsi caractérisé l’innovation apportée par le nouveau texte, la cour d’appel en a déduit à bon droit que celui-ci n’avait pas de caractère interprétatif et qu’il n’était pas applicable à des faits antérieurs à son entrée en vigueur ». Le régime PASTEF qui cite la jurisprudence de la Cour de cassation française a omis de rappeler que cette même juridiction refuse la rétroactivité des lois que le législateur veut interprétatives mais qui sont réellement dépourvues de caractère interprétatif. PASTEF est donc rattrapé par sa fausse polémique sur la rétroactivité.

En définitive, PASTEF insiste dans sa volonté initiale d’une abrogation partielle de l’amnistie. Ils ont formulé ce souhait de plusieurs manières : abroger partiellement, rapporter, réécrire, interpréter… Les Sénégalais les rappellent à l’essentiel : la loi d’amnistie doit être abrogée totalement. Le droit international, le droit communautaire et le droit constitutionnel sénégalais ne s’y opposent absolument pas, contrairement à la manipulation de PASTEF. Les principes du droit pénal protègent principalement les victimes au détriment des bourreaux. Le discours tenu par le PASTEF pour écarter l’abrogation laisse entendre que les droits des bourreaux au regard de l’amnistie priment ceux des victimes qui doivent être restaurés conformément au droit en vigueur. Tout le reste n’est que tromperie et manipulation.

Thierno Alassane Sall,
député à l’Assemblée nationale

Saly : Une femme arrêtée avec 4,3 milliards en billets noirs, une enquête en cours

La Brigade de recherche du commissariat urbain de Saly a procédé à une interpellation spectaculaire le dimanche 23 mars 2025, aux alentours de 22 heures. Une femme, identifiée sous les initiales A. S., a été arrêtée alors qu’elle était en possession de coupures de billets noirs d’une valeur de 4,3 milliards de francs CFA. Cette saisie record met en lumière un réseau potentiellement vaste de trafic de faux billets dans la région.

L’opération a été déclenchée à la suite d’un renseignement opérationnel signalant une transaction suspecte près d’une auberge de Saly. Selon les informations recueillies par les enquêteurs, A. S. aurait été impliquée dans une tentative d’échange ou de blanchiment de ces faux billets avec d’autres individus, dont l’identité reste encore inconnue.

Dès son interpellation, A. S. a été immédiatement placée en garde à vue pour détention de faux billets. Une enquête approfondie a été ouverte pour identifier et interpeller d’éventuels complices, ainsi que pour déterminer l’origine exacte de ces coupures frauduleuses.

Les billets noirs sont des fausses coupures recouvertes d’une substance sombre, censées être « développées » grâce à une solution chimique spéciale. Ce type d’arnaque est bien connu des services de police et repose sur un stratagème visant à escroquer des victimes en leur faisant croire qu’il s’agit de billets authentiques nécessitant un traitement spécifique pour retrouver leur aspect d’origine.

Le montant exceptionnellement élevé des billets saisis soulève de nombreuses interrogations. Un tel volume de faux billets laisse supposer l’existence d’un réseau bien organisé, qui pourrait s’étendre bien au-delà de Saly.

La Police nationale a indiqué dans son communiqué officiel que les investigations sont en cours afin de remonter toute la chaîne de cette fraude et d’arrêter les éventuels commanditaires et complices.

Cette arrestation souligne l’ampleur du trafic de faux billets au Sénégal, un phénomène qui menace l’économie nationale et la confiance dans le système monétaire. Les autorités rappellent à la population de redoubler de vigilance face à ce type d’escroquerie et d’alerter immédiatement la police en cas de doute sur une transaction suspecte.

Blocage du financement du FMI : Le Sénégal sous pression pour rectifier ses données économiques

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé ce lundi la suspension de tout nouveau programme d’aide financière pour le Sénégal, tant que les autorités ne rectifieront pas les incohérences relevées dans les données économiques transmises sous l’administration précédente. Cette décision fait suite à la mise en attente d’un crédit de 1,8 milliard de dollars, en raison de la nécessité d’un audit approfondi.

Les récentes vérifications des finances publiques sénégalaises ont mis en lumière un déséquilibre budgétaire bien plus important que celui annoncé sous le régime de l’ancien président Macky Sall. Selon les résultats préliminaires de cet audit, la dette publique et le déficit budgétaire seraient considérablement plus élevés que les chiffres communiqués aux institutions financières internationales. Cette découverte a soulevé des interrogations sur la transparence budgétaire du précédent gouvernement et complique les discussions avec les partenaires financiers du Sénégal.

Le chef de mission du FMI pour le Sénégal, Edward Gemayel, a été catégorique dans une déclaration accordée à Reuters. Il a insisté sur le fait qu’aucun nouveau programme ne pourra être mis en place tant que la question des fausses déclarations ne sera pas totalement résolue.

« Nous ne pouvons pas discuter d’un nouveau programme avant d’avoir réglé la question des fausses déclarations. Mais une fois cela fait, le FMI pourra agir très, très vite. »

Le ministre des Finances, Cheikh Diba, espérait parvenir à un nouvel accord avec le FMI d’ici juin 2025, mais l’institution financière internationale reste prudente et évite de fixer un calendrier précis. Edward Gemayel s’est contenté de déclarer : « Tout est possible. »

Ce blocage pourrait avoir des répercussions importantes sur l’économie sénégalaise, qui fait face à des défis budgétaires dans un contexte de transition politique. Sans le soutien du FMI, le Sénégal pourrait rencontrer des difficultés à mobiliser des financements internationaux, ce qui pourrait impacter des secteurs clés comme les infrastructures, l’éducation et la santé.

Les nouvelles autorités doivent désormais s’atteler à rétablir la confiance des bailleurs de fonds en corrigeant les incohérences relevées dans les chiffres transmis. Une mission technique est en cours pour clarifier la situation exacte des finances publiques et garantir que les données à venir seront conformes aux normes internationales de transparence.

Boycott de TFM : Le ministre de la Microfinance s’indigne après un débat houleux à Jakaarlo

Le ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, Alioune Badara Dione, a annoncé qu’il boycotte officiellement la Télévision Futurs Médias (TFM) après un incident survenu lors de la dernière émission Jakaarlo. Cette décision intervient après un débat particulièrement tendu entre le chroniqueur Badara Gadiaga et le député Amadou Bâ de Pastef, qui a provoqué une vague d’indignation dans les rangs du parti au pouvoir.

L’émission Jakaarlo du vendredi dernier a été marquée par des échanges musclés entre Badara Gadiaga, connu pour ses prises de position critiques, et le député Amadou Bâ de Pastef. Selon des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, Gadiaga aurait tenu des propos jugés insultants et diffamatoires à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko et de certains membres du gouvernement.

Cette séquence a immédiatement suscité la colère du Bureau politique de Pastef, qui accuse les chroniqueurs de partialité et d’acharnement médiatique contre le pouvoir en place.

Dans un communiqué officiel, Pastef a dénoncé ce qu’il considère comme une ligne éditoriale hostile de la TFM et a exigé des excuses publiques de la chaîne et de l’équipe de Jakaarlo.

Alioune Badara Dione, particulièrement remonté, a déclaré : « Face au mépris et à la complicité des membres permanents de l’émission, j’ai décidé de boycotter cet organe jusqu’à ce qu’il accepte de présenter des excuses publiques pour les injures proférées à l’encontre du Premier Ministre. »

Le ministre accuse également certains médias d’entretenir une campagne de déstabilisation contre le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et d’alimenter la division politique dans le pays.

Cette affaire survient dans un contexte tendu entre le gouvernement et certains médias sénégalais. Plusieurs figures de l’opposition et de la société civile dénoncent ce qu’ils perçoivent comme une volonté de museler la presse, tandis que du côté du gouvernement, on parle plutôt d’un nécessaire recadrage médiatique pour garantir un traitement plus équilibré de l’actualité politique.

UN AN DE DICTATURE RAMPANTE : Échec cuisant du régime Diomaye-Sonko

En un an de gouvernance, le duo Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko a profondément déçu les attentes. Sous des promesses de changement et de renouveau, le régime semble davantage sombrer dans l’autoritarisme, marquant ainsi des prémices inquiétants d’une dictature en gestation. Entre purges arbitraires, répression féroce des voix dissidentes et échec économique flagrant, leur mandat a tout pour se solder en un fiasco.

Un avenir peut reluisant pour la démocratie et les droits fondamentaux au Sénégal se dessine. Derrière les sourires de campagne se cache aujourd’hui une réalité amère et implacable. En un an, le duo Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko s’est transformé en une machine implacable d’oppression et de désolation, trahissant les espoirs d’une révolution populaire pour instaurer un véritable régime de terreur.

Dès les premiers jours, le gouvernement a procédé à des licenciements abusifs, se drapant dans le discours d’une nécessaire « assainissement » des institutions. Sous couvert de réformes, des centaines de fonctionnaires ont été écartés sans explication, dans un climat où la seule critique semble être synonyme d’exil. Ces purges, clairement motivées par le désir de museler toute opposition, illustrent la stratégie autoritaire du régime pour consolider son pouvoir au détriment des droits et de la justice.

En outre, l’assaut contre la liberté d’expression a atteint des sommets inqualifiables. Activistes, opposants et simples citoyens se retrouvent ciblés par des arrestations arbitraires, utilisées comme des instruments pour faire taire toute contestation. Les autorités, sous prétexte de préserver l’ordre, n’hésitent pas à recourir à des méthodes de détentions sans fondement, démontrant ainsi leur volonté de transformer le paysage politique en un espace de peur et de censure.

Pourtant, l’une des promesses phares de ce régime était une révolution économique capable de redonner espoir à une population désabusée. Or, la réalité est bien différente : une économie à l’arrêt, étouffée par des décisions hasardeuses et une gestion catastrophique. Le chômage explose, les investissements fuient et les secteurs clés peinent à se relever. Pendant ce temps, le pouvoir préfère alimenter une rhétorique populiste creuse plutôt que de mettre en œuvre des politiques concrètes pour relancer la vie économique et sociale du pays.

POPULISME TOXIQUE : MÈRE DE TOUS LES MAUX

Le discours enflammé du tandem Sonko-Diomaye, loin d’être un outil d’émancipation, s’est révélé être un instrument de division. Leur rhétorique populiste, fondée sur des accusations infondées et des théories du complot, sert avant tout à détourner l’attention des échecs retentissants du régime. En érigeant des ennemis imaginaires, ils manipulent l’opinion publique pour justifier leurs actions répressives et maintenir une emprise de fer sur le pouvoir, au détriment de la démocratie et de la liberté.

Alors que les promesses de changement et de renouveau se dissipent, la frustration populaire ne cesse de croître.Protestations et dénonciations se multiplient dans un climat de colère justifiée face à un régime qui bafoue les droits fondamentaux et étouffe l’avenir économique. Ce premier bilan, marqué par des abus flagrants et une répression systématique, laisse présager un avenir sombre si le pouvoir persiste sur cette voie autocratique.

En définitif , un an après leur accession au pouvoir, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ne font pas figure de sauveurs, mais bien d’acteurs d’une dictature populiste qui écrase toute opposition. La lutte pour la liberté, la justice et la renaissance économique doit se poursuivre face à un régime dont l’engrenage autoritaire ne cesse de s’enraciner plus profondément dans le tissu social du pays.

Mamadou Cissé

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°428 – 24/03/2025

🔴 PURGES, RÉPRESSION DES VOIX DISSIDENTES, PRESSION SUR LA PRESSE, NAUFRAGE ÉCONOMIQUE, POPULISME TOXIQUE : UN AN DE DICTATURE « GANTÉE »
🔴 LOI INTERPRÉTATIVE PORTANT AMNISTIE / « VIOLATIONS DES DROITS DES VICTIMES » : « GUEUM SA BOPP » CRIE HARO

🔴 ÉLIMINATOIRES MONDIAL 2026 / SCORE NUL ET VIERGE : UN INSIPIDE SÉNÉGAL VS SOUDAN
🔴 AMICAL U20 / 2e MATCH : LE SÉNÉGAL ET LA RDC SE QUITTENT SANS VAINQUEUR

Quand le Pastef découvre les vertus du respect : une ironie bien amère. ( Par Aminata Guèye Ancienne députée )

Il est fascinant, presque comique, de voir le Pastef, ce parti qui a érigé l’invective en art politique, appeler aujourd’hui le CNRA et le CORED à sévir contre les insulteurs. Oui, vous avez bien lu : ceux-là mêmes qui, hier encore, faisaient de l’injure leur arme de prédilection, se découvrent soudain une passion pour la bienséance et le respect des institutions. Quelle ironie !

Faut-il rappeler que la constante dans le discours du Pastef, à l’époque où il était dans l’opposition, était l’insulte et le dénigrement ? Leur leader, Ousmane Sonko, n’a pas hésité à multiplier les propos durs, voire injurieux, à l’encontre de l’ancien Président de la République, Macky Sall. Ces attaques verbales, souvent teintées de mépris, étaient alors justifiées par une prétendue quête de vérité et de justice. Et aujourd’hui, ce même parti voudrait jouer les gardiens de la morale publique ? Allons donc !

Le paradoxe ne s’arrête pas là. Ce parti semble avoir une mémoire bien sélective. Il oublie commodément que ses propres figures de proue ont contribué à banaliser l’insulte dans le débat public. Mais voilà qu’une fois au pouvoir, le Pastef découvre les vertus du respect et de la retenue. Une conversion tardive, mais ô combien révélatrice.

En réalité, cet appel au CNRA et au CORED n’est rien d’autre qu’une tentative maladroite de détourner l’attention. Car si le Pastef veut vraiment lutter contre les discours haineux, il ferait bien de commencer par balayer devant sa propre porte. L’insulte, qu’elle vienne de l’opposition ou du pouvoir, reste une insulte. Et le respect des institutions ne devrait pas être une posture opportuniste, mais un principe constant.

Aminata Guèye 
Ancienne députée 
Adjointe au maire de Saint-Louis

Arrestation du voleur de téléphones à l’hôpital de Fann : Un malfaiteur pris en flagrant délit

Le commissariat du Point E a mis fin aux agissements d’un individu qui semait la terreur parmi les patients de l’hôpital de Fann. M. M. Sèye, un homme de 36 ans, a été arrêté alors qu’il opérait en toute impunité dans différents services du centre hospitalier national universitaire. Profitant de la vulnérabilité des malades et de l’absence temporaire du personnel soignant et des accompagnants, il s’introduisait dans les chambres pour dérober leurs téléphones portables.

Selon les informations recueillies, M. M. Sèye adoptait une stratégie particulièrement sournoise. Il approchait les patients sous prétexte de prendre de leurs nouvelles, avant de feindre un appel urgent. Prétextant un manque de crédit sur son téléphone, il sollicitait alors l’aide du malade pour emprunter son appareil. Une fois en possession du téléphone, il s’éclipsait discrètement, laissant ses victimes désemparées.

Plusieurs plaintes ont été déposées au commissariat du Point E par des patients qui avaient subi ce stratagème. Les forces de l’ordre ont alors déployé les moyens nécessaires pour identifier et appréhender le malfaiteur.

Grâce à l’analyse des vidéos de surveillance de l’hôpital, les enquêteurs ont pu identifier le suspect. Les images le montrent arpentant les couloirs du service de pneumologie, s’introduisant dans les chambres à l’heure de la pause. Le personnel hospitalier, prévenu de sa présence et des plaintes à son encontre, a collaboré avec la police pour lui tendre un piège.

M. M. Sèye a été pris en flagrant délit alors qu’il tentait une nouvelle fois de mettre en œuvre son stratagème. Arrêté sur place, il a été conduit au commissariat pour être entendu.

Lors de son interrogatoire, le suspect a reconnu les faits sans résistance. Il a expliqué avoir profité de la confiance du personnel hospitalier pour commettre ses larcins. « J’ai été interné à l’hôpital de Fann. C’est ce qui m’a permis de me familiariser avec le personnel et les vigiles. J’ai profité de leur confiance pour commettre mes forfaits », a-t-il avoué. Il a ajouté avoir revendu les téléphones volés à Colobane, un marché bien connu pour la revente de biens dérobés.

Au vu du nombre de victimes et de la gravité des faits, une information judiciaire a été ouverte. M. M. Sèye a été déféré devant le tribunal de grande instance de Dakar. Les autorités judiciaires comptent approfondir l’enquête pour établir d’éventuelles complicités et retrouver les objets volés.

Braquage à Bakel : Un commandant de brigade piège et arrête un charlatan impliqué

Dans le cadre des investigations menées pour retrouver les auteurs du double braquage survenu dans les communes de Sadatou et de Médina Foulbé, la gendarmerie de Bakel a réussi un coup de filet impressionnant en arrêtant un troisième suspect. Il s’agit du charlatan A. Sy, dont l’implication dans l’affaire a été révélée grâce à l’exploitation des données téléphoniques d’un braqueur en cavale.

Les forces de l’ordre avaient déjà mis la main sur deux braqueurs en possession d’une Kalachnikov et d’une quarantaine de cartouches. Cependant, l’enquête se poursuivait afin de démanteler tout le réseau criminel lié à ces attaques. L’exploitation du téléphone du fugitif C. Diallo a révélé des indices cruciaux : pas moins de 71 appels avaient été passés entre le braqueur en fuite et le marabout A. Sy.

Face à ces éléments troublants, la gendarmerie a monté une opération de filature et d’infiltration afin de l’arrêter.

L’adjudant Diouf, commandant de la brigade territoriale de Kéniéba, a pris l’initiative d’entrer en contact avec le charlatan sous couverture. Se faisant passer pour un client en quête de services occultes, il a sollicité une consultation auprès d’A. Sy. Ignorant le piège qui lui était tendu, ce dernier a accepté de fixer un rendez-vous avec son prétendu client.

Au moment convenu, une équipe d’intervention comprenant des éléments du Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (GARSI) a fait irruption dans la chambre du charlatan, où il se trouvait en compagnie d’un visiteur armé.

Lors de la perquisition, les forces de l’ordre ont mis la main sur un arsenal inquiétant :

  • Un fusil de chasse et des munitions de calibre 12 mm en possession du visiteur,
  • Une seconde arme de chasse, également de calibre 12 mm, cachée dans la chambre du marabout,
  • Un lot important de faux médicaments, suggérant une activité parallèle de trafic de substances illicites.

A. Sy et son visiteur ont été immédiatement interpellés et placés en garde à vue.

Les deux hommes ont été transférés à la Section de recherches de Tambacounda pour la poursuite de l’enquête. Les autorités cherchent désormais à établir l’ampleur exacte de leur implication dans le réseau criminel responsable des braquages, ainsi que d’éventuels liens avec d’autres actes délictueux dans la région.

Loi interprétative : Les cadres de Guem Sa Bopp dénoncent « une violation des droits des victimes des manifs »

Dans un communiqué rendu public ce dimanche 23 mars, la Cellule des cadres de Guem Sa Bopp s’est prononcée sur le projet de loi interprétative de la loi d’amnistie. Elle s’offusque de la violation des droits des victimes des manifestations.

Voici leur communiqué.

« Mouvement Guem Sa Bopp les Jambaars
Haro sur les prémices de violations des droits des victimes des violences politiques postélectorales ( Fev 2021- Fev 2024)
Dans le cadre d’un projet de loi interprétant l’amnistie ou sa révision partielle, initiée par la majorité, la Cellule des cadres de Guem Sa Bopp les Jambaars assure un suivi étroit de cette machination politique, s’offusque de la violation des droits des victimes et procède à l’analyse des précédents dangereux y afférents. Cette bourde parlementaire est pire que le négationnisme de l’Occident sur la vérité de Thiaroye 44.
Cette position impie, régulièrement défendue par le pouvoir en place, incite les autorités à prendre des actions grotesques allant dans le sens d’une lecture tendancieuse susceptible d’orienter la justice et de donner une immunité aux bagnards de Pastef ou de servir de bouclier à une mouvance insurrectionnelle.
Le mouvement Gueum Sa Bopp, conscient de la lourdeur des conséquences historiques liées à cette forfaiture, exige :
– l’égalité des citoyens devant la justice, la comparution des auteurs présumés des violences, des destructeurs de biens publics comme privés, des pyromanes de l’UCAD ou des bus, des assassins du bus TATA de Yarakh calciné par des cocktails Molotov, des responsables du carnage humain ( 83 morts), des fossoyeurs de notre économie à genoux depuis, et des profanateurs de l’image de nos Guides religieux,- appelle à manifester pacifiquement contre ce banditisme d’État le 2 avril, devant l’Assemblée nationale pour que cesse la vendetta d’État de Pastef les pétrifiés !
Il convient, dès lors, de noter que l’indemnisation des militants de Pastef avec l’argent du contribuable, sans décision de justice, relève d’une flagrance que ni la morale, ni l’éthique ou l’honneur ne peuvent concéder.Guem Sa Bopp exige, à cet effet, une mission d’enquête dédiée à cette perfidie, demande aux autorités judiciaires de faire la lumière sur la mort du ministre Moustapha Ba suite aux déclarations récentes du porte-parole du Gouvernement Amadou M. N.Sarré.
Guem Sa Bopp travaille pour la lumière de l’histoire sur cet exercice de vérité qui consiste en une documentation de ces préjudices iniques subis par le peuple sénégalais.
Fort de ces conclusions, Gueum Sa Bopp compte saisir le Haut Commissariat des Nations Unies, l’Union européenne,  l’ambassade des États-Unis et les organisations de défense des droits de l’homme pour mettre « les criminels au pouvoir » au Sénégal face à leur responsabilité.
Au  demeurant, le Pastef s’identifie avec un nombre grandissant de levées d’immunité parlementaire,  de cas de violence verbale sans l’invocation de l’article 80, de restrictions de liberté,  de détentions arbitraires, ou les libertés sous  leur contrôle pour diverses raisons  politiciennes.
À l’instar des tendances démocratiques mondiales, le Sénégal ne doit plus se permettre d’accepter la vassalisation de la justice à des fins strictement opportunistes »

Cellule des cadres de Guem Sa Bopp

Pastef dénonce les dérives médiatiques et appelle à une régulation stricte de la presse

Dans un contexte marqué par une montée des tensions politiques et médiatiques au Sénégal, le Parti Pastef Les Patriotes a lancé une mise en garde contre ce qu’il considère comme des abus croissants dans l’espace médiatique. Dans un communiqué publié ce dimanche 23 mars, le parti a dénoncé avec fermeté la prolifération des injures publiques, des calomnies et des diffamations dans les médias. Il appelle ainsi les instances de régulation, notamment le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) et le Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les médias (CORED), à intervenir de manière plus stricte pour encadrer les dérives et rétablir un climat médiatique plus serein et responsable.

Le Parti Pastef, qui se veut garant d’un débat démocratique respectueux des normes éthiques, s’inquiète de la tournure qu’a pris le discours médiatique ces derniers mois. Selon lui, certains médias, au lieu de jouer leur rôle de pilier de la démocratie en relayant une information impartiale et équilibrée, participeraient à une surenchère verbale néfaste, où la diffamation, l’injure et la calomnie prennent le pas sur l’objectivité journalistique.

Le communiqué de Pastef insiste sur le fait que la liberté d’expression et de la presse ne doit en aucun cas être un prétexte pour justifier des dérives. Le parti dénonce notamment certaines émissions de télévision et certains chroniqueurs, qu’il accuse d’utiliser leur statut pour propager des discours haineux et des attaques personnelles contre des figures politiques et des institutions publiques.

« Ces injures publiques, proférées et tolérées par le silence complice de certaines rédactions, soulèvent des interrogations légitimes sur une éventuelle connivence entre certains médias et ces chroniqueurs-insulteurs », indique le communiqué. Pastef estime que certaines rédactions, en ne condamnant pas ces pratiques, cautionnent indirectement des comportements contraires aux principes d’éthique et de déontologie du journalisme.

Le parti met également en lumière une autre problématique : l’utilisation abusive du temps d’antenne sur les médias audiovisuels, en particulier les chaînes publiques, à des fins politiques. Il accuse certaines figures médiatiques de détourner l’information pour attaquer systématiquement des personnalités politiques opposées à leurs intérêts ou ceux de leurs alliés.

Pastef dénonce ainsi un manque d’impartialité dans le traitement de l’information, avec une couverture médiatique parfois orientée qui favoriserait certains acteurs politiques au détriment d’autres. Le parti considère cette situation comme une menace pour la démocratie et la crédibilité des médias, qui devraient, selon lui, garantir un traitement équitable de l’actualité politique et institutionnelle.

S’appuyant sur l’article 10 de la Constitution du Sénégal, qui garantit la liberté d’expression et de la presse tout en posant des limites claires, Pastef rappelle que ce droit fondamental ne doit pas être confondu avec une autorisation de diffamer ou d’insulter publiquement des individus ou des institutions.

Le communiqué insiste sur le fait que l’injure, la diffamation et la calomnie sont sévèrement punies par la loi, notamment par le Code pénal et le Code de la presse. Pastef considère qu’un renforcement des mécanismes de régulation est indispensable pour protéger la réputation des individus et garantir un climat médiatique basé sur la responsabilité et le professionnalisme.

Le parti se dit prêt à « utiliser toutes les voies de droit » pour faire cesser ce qu’il qualifie d’« incivilités et grossièretés » médiatiques, estimant que leur banalisation pourrait contribuer à une radicalisation du débat public et à une perte de confiance des citoyens envers les médias.

Enfin, Pastef exhorte le CNRA et le CORED à exercer pleinement leurs prérogatives en sanctionnant toute infraction aux règles d’éthique et de déontologie journalistique. Pour le parti, ces organismes doivent se montrer plus vigilants et réactifs afin de mettre fin aux dérives verbales qui ternissent l’image des médias et menacent la stabilité sociale du pays.

Un an après leur arrivée au pouvoir : Sonko et Diomaye face aux promesses non tenues sur la corruption

Le 24 mars 2024, le Sénégal a tourné une page importante de son histoire politique avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence et la nomination d’Ousmane Sonko comme Premier ministre. Présenté comme un duo de rupture, leur programme reposait sur des engagements forts, notamment la lutte contre la corruption et l’élimination des pratiques de détournement de fonds qui avaient marqué les mandats de Macky Sall.

Un an plus tard, si certaines réformes ont été initiées, plusieurs dossiers emblématiques de la corruption restent non élucidés. Les Sénégalais attendent encore des actions concrètes sur des affaires majeures telles que celle des 94 milliards impliquant Mamour Diallo, le scandale du PRODAC avec Mame Mbaye Niang ou encore les contrats pétroliers de Frank Timis et Aliou Sall. Ces affaires, qui avaient défrayé la chronique et suscité de vives réactions, n’ont toujours pas abouti à des poursuites judiciaires ou à des conclusions officielles. Face à ce retard, des questions émergent : le gouvernement fait-il face à des blocages internes ou existe-t-il un manque de volonté politique ?

L’un des plus grands scandales financiers de l’ère Macky Sall est l’affaire des 94 milliards. À l’origine, ce dossier concerne Mamour Diallo, ex-directeur des Domaines, accusé d’avoir orchestré un détournement massif de fonds publics dans une opération foncière. À l’époque, Ousmane Sonko avait été l’un des principaux dénonciateurs de cette affaire. Il avait promis, une fois au pouvoir, de relancer les enquêtes et de traduire les responsables en justice. Pourtant, un an après l’arrivée du tandem Sonko-Diomaye à la tête du pays, aucune avancée majeure n’a été enregistrée. Pourquoi ce dossier est-il toujours au point mort ? Certains observateurs estiment que des pressions politiques pourraient empêcher son aboutissement, tandis que d’autres dénoncent une gestion sélective des priorités. Le silence autour de cette affaire pourrait devenir un fardeau pour le gouvernement, d’autant plus que le combat contre la corruption était l’un des piliers de la campagne présidentielle.

Le Programme des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC) avait pour ambition de stimuler la production agricole et l’emploi des jeunes au Sénégal. Cependant, le projet a rapidement été éclaboussé par des soupçons de mauvaise gestion et de détournements. À l’époque, le ministre Mame Mbaye Niang avait été directement mis en cause. Des rapports avaient révélé une mauvaise gestion des fonds alloués au programme, mais aucune sanction judiciaire n’avait été prise sous le régime de Macky Sall. Lors de la campagne présidentielle, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko avaient promis d’ouvrir une enquête approfondie sur ce dossier. Mais jusqu’à présent, aucune action judiciaire n’a été menée, et le dossier semble avoir disparu des priorités gouvernementales. L’opinion publique s’interroge : le nouveau régime protège-t-il certaines figures de l’ancien pouvoir ? Ou alors, les obstacles judiciaires retardent-ils l’ouverture de nouvelles procédures ?

L’un des dossiers les plus sensibles reste celui des contrats pétroliers signés sous Macky Sall avec l’homme d’affaires australien Frank Timis. Ces contrats, attribués dans des conditions jugées opaques, ont soulevé des soupçons de favoritisme. L’affaire a pris une tournure politique avec la mise en cause d’Aliou Sall, frère cadet de l’ancien président, accusé d’avoir bénéficié de ces contrats de manière irrégulière. Avant d’accéder au pouvoir, Ousmane Sonko avait dénoncé un scandale d’État et promis une révision totale des contrats pétroliers signés sous Macky Sall. Mais un an après, aucune enquête majeure n’a été ouverte, et les questions de transparence sur les ressources naturelles du Sénégal restent en suspens. Pourquoi aucune action concrète n’a-t-elle été prise dans ce dossier ? Certains analystes évoquent la complexité des accords internationaux signés avec Frank Timis et d’autres partenaires, ce qui rendrait difficile une remise en cause immédiate. D’autres estiment que les blocages administratifs et politiques freinent l’avancement des enquêtes.

Si le gouvernement Sonko-Diomaye a initié certaines réformes dans la gouvernance publique, son bilan en matière de lutte contre la corruption reste pour l’instant mitigé. L’absence d’avancées sur ces grands scandales laisse planer le doute sur la réelle volonté politique de l’exécutif. Certains critiques affirment que les nouvelles autorités font face aux mêmes résistances que leurs prédécesseurs, tandis que d’autres pointent du doigt une priorité donnée à d’autres réformes. Ce qui est certain, c’est que les Sénégalais attendent des actes forts. La lutte contre la corruption était un engagement majeur de la campagne présidentielle, et son non-respect pourrait nuire à la crédibilité du gouvernement actuel.

Sory Kaba critique le régime de Diomaye Faye et accuse Ousmane Sonko de centraliser le pouvoir

Un an après l’arrivée au pouvoir du tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, les critiques fusent de toutes parts. Sory Kaba, membre du parti Nouvelle Responsabilité, dirigé par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, a dressé un bilan très critique du gouvernement actuel. Invité ce dimanche 23 mars sur iRadio dans l’émission Jury du Dimanche (JDD), il a dénoncé le non-respect des engagements pris par le régime en matière de bourses sociales, d’agriculture et de réforme institutionnelle. Il a également pointé du doigt le rôle dominant d’Ousmane Sonko, qu’il accuse de concentrer tous les pouvoirs.

Pour Sory Kaba, l’actuel gouvernement peine à honorer ses engagements de campagne. Il estime que les citoyens attendent toujours des réformes promises, notamment sur la protection sociale et l’économie.

« Malheureusement, notre pays ne va pas bien. Il faut qu’ils se ressaisissent avant qu’il ne soit trop tard. Où en sont les bourses sociales qui devaient être payées conformément aux engagements de l’État ? Où est le développement agricole, alors que le budget voté pour ce secteur est bien inférieur aux ambitions annoncées ? Il a fallu que les étudiants aillent en grève pour que l’État réagisse sur la question des bourses, après plus de huit mois d’attente ! Malheureusement, nous ne voyons toujours rien de concret », a dénoncé Sory Kaba.

L’ancien Directeur général des Sénégalais de l’extérieur regrette également l’absence de grandes réformes institutionnelles et une gestion opaque des affaires publiques.

Mais au-delà des retards sur les engagements du gouvernement, Sory Kaba s’attaque directement à Ousmane Sonko, qu’il accuse de contrôler toutes les décisions politiques et économiques du pays.

« C’est le Premier ministre qui dit, qui fait, qui décide. Sans lui, aucun ministre n’existe. Il centralise tout, du budget aux passations de marchés, en passant par les nominations. Son avis est primordial avant toute décision. Que vous le vouliez ou non, c’est la réalité du pays aujourd’hui », a-t-il martelé.

Cette critique renforce l’idée selon laquelle Ousmane Sonko jouerait un rôle bien plus important que celui traditionnellement dévolu à un Premier ministre, reléguant le Président Bassirou Diomaye Faye à un second plan.

Malgré son bilan sévère, Sory Kaba tient à rassurer sur l’avenir politique du Sénégal. Il affirme que, contrairement aux prédictions de tensions sociales, l’opposition actuelle privilégie la voie démocratique et n’a pas l’intention de provoquer des troubles.

« Jusqu’en 2029, il n’y aura pas d’émeutes dans ce pays. Nous avons une opposition responsable », a-t-il assuré.

Ces déclarations illustrent les tensions croissantes entre l’opposition et le pouvoir en place, à l’approche du premier anniversaire du régime Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko. Alors que les critiques se multiplient, le gouvernement devra redoubler d’efforts pour répondre aux attentes des Sénégalais et éviter une montée de la contestation.

Proposition de loi sur l’amnistie : Cheikhna Keita dénonce les motivations du Pastef et s’oppose à la « diabolisation des forces de l’ordre »

La proposition de loi sur l’amnistie continue d’alimenter de vifs débats au sein de la classe politique sénégalaise. Cheikhna Keita, ancien commissaire de police et leader du Nouveau Front Force-Alternative, s’est fermement opposé à cette initiative lors d’une conférence de presse. Il accuse le Pastef de vouloir manipuler l’opinion publique en exonérant certains acteurs des violences politiques tout en pointant du doigt les forces de sécurité.

Cheikhna Keita a défendu avec vigueur les forces de défense et de sécurité, dénonçant une volonté manifeste de les isoler et de les rendre seules responsables des violences survenues ces dernières années.

« Il n’y a pas de crime ni de délit pour un agent des forces de l’ordre tant qu’il agit dans le cadre normal de sa mission. Nous avons toujours mené des enquêtes pour établir les circonstances d’usage de la force. Aujourd’hui, nous devons refuser qu’on incrimine uniquement les policiers en citant un nombre de 80 victimes, tout en exonérant d’autres acteurs sous prétexte de motifs politiques. »

Pour lui, le débat est biaisé depuis le départ. Il rappelle que les forces de l’ordre ont agi dans un contexte de troubles majeurs, souvent confrontées à des manifestations violentes où leur propre sécurité était menacée.

L’ancien commissaire a aussi dénoncé une lecture sélective des événements, estimant que l’opposition cherche à masquer certaines vérités :

« On ne cherche pas à comprendre l’origine des incidents. Qui a attaqué en premier ? Quelles étaient les circonstances exactes de chaque décès ? Ceux qui présentent ces chiffres comme des preuves de répression veulent nous tromper. Ils créent une situation qui les dégage de toute responsabilité, tout en enfermant les forces de l’ordre dans un rôle de bourreaux. »

Selon lui, la proposition de loi actuelle ne garantit pas une amnistie juste et équilibrée mais vise plutôt à absoudre certains acteurs politiques tout en maintenant une pression sur les forces de l’ordre.

Alors que le projet d’amnistie devait être un levier d’apaisement, il semble désormais être une source supplémentaire de tensions. Le Pastef et ses alliés insistent sur la nécessité de réhabiliter les militants poursuivis sous l’ancien régime, tandis que Cheikhna Keita et d’autres acteurs estiment que cette approche occulte les véritables responsabilités et stigmatise les forces de sécurité.

TAS sur l’amendement de la loi d’amnistie : « Cette modification prouve que Pastef a compris le rejet de sa manipulation par les Sénégalais »

La proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie, portée par le député Amadou Ba, membre de Pastef, suscite débat dans le paysage politique. L’initiateur souhaite modifier certains aspects du texte à travers un amendement, qui a fait réagir son collègue député Thierno Alassane Sall.
Dans une publication sur son compte Facebook, le leader du parti La République des Valeurs considère cet amendement comme un rejet exprimé par les Sénégalais.

Voici l’intégralité de sa publication.


PASTEF ET LE FEUILLETON DE L’AMNISTIE : SUITE D’UNE HISTOIRE DE TROMPERIE

Nous avons pris connaissance de la nouvelle proposition de loi d’interprétation de la loi d’amnistie de PASTEF qui prend la forme d’un amendement. Dans un document de six pages, le régime PASTEF réécrit substantiellement le texte initial. Cette modification est le signe que PASTEF a compris le rejet de leur manipulation par les Sénégalais. En revanche, au lieu de se résoudre définitivement à réaliser la demande claire du peuple Sénégalais d’une abrogation totale de l’amnistie, PASTEF continue dans la tromperie à travers la nouvelle mouture de sa proposition.

Contrairement à ce qu’ils racontent dans les médias depuis deux jours, la nouvelle proposition de loi interprétative demeure dans le même esprit que l’ancienne : PASTEF veut une abrogation partielle de la loi d’amnistie. Leur « interprétation » s’inscrit dans cette logique en visant la modification du champ d’application de la loi d’amnistie. Leur faux débat sémantique sur la rétroactivité concerne alors également leur texte.

Nous y reviendrons dans les jours à venir dans une réponse détaillée à ce nouvel épisode du feuilleton de la tromperie.

Thierno Alassane Sall

ADULTÈRE : 39% des divorcées passent aux aveux

Une enquête réalisée par l’association « Touche pas à ma sœur » révèle que que sur un échantillon de 100 femmes divorcées, 39 avouent avoir trompé leur époux ou envisagé de le faire. Les raisons de ces écarts varient, allant de l’insatisfaction sexuelle aux difficultés financières, en passant par la nostalgie d’anciennes relations.

L’adultère, une des formes les plus connues d’infidélité conjugale, survient lorsqu’un des époux entretient une relation intime avec une personne extérieure au couple. Cet acte, profondément déstabilisant pour l’un des conjoints, viole l’obligation de fidélité inhérente au mariage. En droit, l’adultère peut être un motif de divorce pour faute, ce qui permet au conjoint trompé de réclamer une dissolution du mariage, en apportant des preuves devant le juge. Ces preuves peuvent inclure des SMS, des courriels, des photos, des enregistrements ou même des interactions sur des réseaux sociaux.
Les conséquences de l’infidélité ne s’arrêtent pas au divorce. Elles affectent aussi la gestion de la garde des enfants, car les tribunaux prennent en compte les comportements des parents dans la détermination de l’intérêt supérieur de l’enfant. Un parent fautif pourrait voir sa position affaiblie dans une bataille pour la garde si son comportement est jugé irresponsable ou négligent.
Une enquête menée par l’association « Touche pas à ma sœur » révèle que 39% des femmes divorcées ont avoué avoir trompé leur conjoint, ou envisagé de le faire. Cette statistique provient d’un échantillon de 100 femmes, parmi lesquelles certaines exercent des métiers comme la prostitution clandestine. Les raisons qui poussent à l’adultère sont multiples : des désirs non comblés, une insatisfaction sexuelle, une situation financière précaire, voire la nostalgie d’une ancienne relation.

TÉMOIGNAGES

Sylvie (nom d’emprunt), une jeune femme de 29 ans, explique que ses deux divorces sont le résultat de son activité de prostitution, qu’elle a poursuivie après ses mariages. Selon elle, ses ex-maris, anciens clients, lui avaient promis de l’aider à quitter ce milieu, mais aucune promesse n’a été tenue. Elle précise qu’elle n’a pas hésité à renouer des contacts avec ses anciens clients pour subvenir aux besoins de sa famille, se disant responsable de sa situation et assumant ses choix.

Aby (nom d’emprunt), une étudiante de 25 ans, raconte qu’elle a été accusée à tort d’infidélité. En effet, après avoir gardé une relation amicale avec son ex, certaines photos ont fini entre les mains de sa belle-mère, provoquant ainsi un divorce. Aby regrette cette situation et reste amoureuse de son ex-mari.

Aissatou (nom d’emprunt), commerçante de 32 ans, a elle-même demandé le divorce après avoir rencontré un professeur dans une salle de gymnastique. Elle explique que l’insatisfaction sexuelle et l’impuissance de son mari ont été les principaux moteurs de sa décision. Selon elle, un homme doit se soigner avant de se marier et de s’engager avec une femme. Aissatou souligne qu’elle a pris cette décision pour son bien-être et qu’elle considère cela comme un moindre mal.

ÉVOLUTION DES MŒURS

Si autrefois l’adultère était un sujet tabou, il semble que les mentalités évoluent lentement. L’infidélité reste une transgression des devoirs matrimoniaux, mais les mœurs sociales changent et permettent parfois à l’adultère d’être perçu sous un autre angle. L’évolution des pratiques et de la perception de la fidélité a permis à certains comportements, même ceux liés à des pratiques comme la prostitution, d’être plus souvent justifiés.
Les témoignages recueillis témoignent d’un constat inquiétant : l’insatisfaction dans le couple, qu’elle soit sexuelle, affective ou financière, reste une des principales causes de l’infidélité. Pourtant, au-delà de l’aspect moral de l’adultère, il est essentiel de noter que l’aspect juridique et les implications légales liées à l’infidélité ne sont jamais anodins. Il demeure primordial que les époux respectent les engagements pris lors du mariage pour maintenir l’équilibre du foyer et éviter les conséquences dramatiques qui peuvent en découler, non seulement pour les partenaires, mais aussi pour les enfants du couple.

Le Dakarois

Badara GADIAGA attaque Amadou Ba (Pastef)  » doumala bayi ngay … en direct »

Le chroniqueur Badara Gadiaga a violemment interpellé Amadou Ba, député du parti d’opposition Pastef, lors d’un débat en direct consacré à la controverse autour de la loi d’interprétation. Au cours de l’échange tendu, Gadiaga n’a pas mâché ses mots et a coupé sèchement la parole à l’élu : « Je ne te laisserai pas mentir en direct. »

Cette altercation verbale est survenue alors que les deux intervenants débattaient de l’application et des implications juridiques de cette loi controversée, souvent perçue par l’opposition comme un instrument politique servant à restreindre les libertés ou à protéger le pouvoir en place. Amadou Ba défendait la position de son parti sur le sujet, en dénonçant ce qu’il qualifie d’atteinte à l’État de droit, mais son argumentaire n’a visiblement pas convaincu Badara Gadiaga.

Connu pour son style incisif, le chroniqueur n’a pas hésité à contredire le député à plusieurs reprises, l’accusant de travestir les faits pour alimenter un discours politique alarmiste. « Il faut arrêter de jouer avec les mots pour manipuler l’opinion », a ajouté Gadiaga avec fermeté.

Débat explosif sur TFM : Badara Gadiaga et le député Amadou Ba s’affrontent sur la loi d’interprétation

Le débat Qg sur la TFM a pris une tournure explosive lors d’un échange tendu entre le chroniqueur Badara Gadiaga et le député Amadou du parti Pastef. Le débat portait sur la controverse entourant la loi d’interprétation, un texte juridique qui suscite actuellement des remous dans la sphère politique sénégalaise.

Badara Gadiaga accuse de mensonge

Au cours de l’émission, Badara Gadiaga n’a pas mâché ses mots, accusant le député Amadou d’être « un menteur à l’image de son leader ». Une déclaration qui a immédiatement enflammé le plateau. « Vous manipulez l’opinion avec des contre-vérités, exactement comme votre chef de parti », a lancé Gadiaga, sans détour, en dénonçant ce qu’il qualifie de « stratégie populiste » visant à semer le doute sur les institutions de l’État.

Badara GADIAGA à Amadou Ba (Pastef) : « Mane ma takh ngaine changé loi bi, sante na yalla »

Badara Gadiaga a récemment suscité la polémique en affirmant qu’il est à l’origine des amendements apportés par le député Amadou Ba, membre du Pastef, sur l’interprétation de la loi d’amnistie. Selon lui, son influence aurait été décisive dans la relecture et la révision de certains points-clés de ce texte controversé.

Cette déclaration intervient dans un climat politique tendu, marqué par des divergences autour de cette loi d’amnistie, perçue par certains comme une tentative de réhabilitation politique pour des figures de l’opposition condamnées par le passé.

Loi d’amnistie : Aliou SANE (y’en a marre) donne sa version

Aliou Sané, coordonnateur du mouvement citoyen Y’en a marre, s’est exprimé sur la polémique entourant l’interprétation de la loi d’amnistie par le gouvernement actuel.
il a ainsi rappelé que le mouvement avait, par le passé, échangé avec le parti Pastef, alors dans l’opposition, qui s’était engagé à abroger cette loi controversée. Cependant, selon Aliou Sané, une fois arrivé au pouvoir, le parti n’a pas tenu ses engagements et a opté pour une interprétation juridique de la loi, une démarche qu’il juge regrettable.

Le leader de Y’en a marre a exhorté le président Diomaye à respecter la parole donnée, soulignant l’importance de la cohérence entre les promesses faites en période d’opposition et les actes posés au pouvoir. Il a par ailleurs dénoncé le flou qui entoure la position officielle du chef de l’État sur cette question sensible.

Aliou Sané n’a pas mâché ses mots, qualifiant cette interprétation de la loi d’« encore plus grave » que la loi dite du « quart bloquant », introduite par l’ancien président Abdoulaye Wade en 2011 pour verrouiller l’accès au pouvoir. Cette comparaison illustre l’inquiétude du mouvement face à ce qu’il considère comme une dérive politique susceptible de nuire à l’équilibre démocratique du pays.

Amadou BA (Pastef) donne les raisons de la loi d’interprétation

Amadou Ba, membre du parti Pastef et auteur de la loi d’interprétation liée à la loi d’amnistie, s’est exprimé pour clarifier les motivations derrière ce texte controversé. Selon lui, la loi initialement votée à l’Assemblée nationale couvrait déjà les crimes mentionnés, et l’objectif de cette nouvelle loi serait d’éliminer toute ambiguïté juridique.

Cependant, Amadou Ba a tenu à souligner un point essentiel : l’interprétation proposée ne vise pas à étendre l’amnistie aux crimes graves, tels que les actes de torture ou les meurtres. “Il est primordial que cette loi ne soit pas perçue comme un moyen de couvrir des violations graves des droits humains”, a-t-il déclaré.

Patronat de la presse vs Ministère de la Communication : un bras de fer sur la refonte des médias

Le secteur de la presse sénégalaise est secoué par un affrontement de taille entre le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) et le ministère de la Communication, dirigé par Alioune Sall. En cause, une refonte du paysage médiatique initiée par le gouvernement, qui entend assainir le secteur, améliorer les conditions de travail des journalistes et rendre plus transparente l’attribution de l’aide à la presse. Mais cette réforme est loin de faire l’unanimité et suscite une vive opposition du patronat des médias, qui y voit une tentative de mise sous tutelle de la presse privée.

Depuis l’arrivée de Pastef au pouvoir, le ministère de la Communication a mis en œuvre une série de réformes visant à réorganiser le secteur des médias. Parmi les mesures phares, on retrouve la mise en place d’un système d’agrément pour les entreprises de presse, une exigence de mise en conformité aux normes sociales pour bénéficier de l’aide publique et une volonté de rationaliser un paysage médiatique jugé pléthorique.

Pour Mamadou Ibra Kane, président du CDEPS, cette réforme ressemble à une attaque contre la presse privée. « Ils veulent tout simplement liquider les entreprises de presse sous prétexte de régulation. Tous les actes posés par le gouvernement vont dans ce sens », a-t-il déclaré dans une interview accordée à Jeune Afrique.

Le principal point de discorde concerne l’application de l’article 94 du Code de la presse, qui impose une autorisation préalable pour opérer dans le secteur. Le ministère justifie cette démarche par la nécessité d’identifier les médias en activité et de garantir un cadre plus structuré. Mais pour le CDEPS, cette disposition est contraire à la Constitution, qui garantit la liberté d’entreprendre et d’exercer le métier de journaliste sans ingérence administrative.

Les tensions se sont exacerbées en raison d’un manque de concertation entre les parties prenantes. Selon le président du CDEPS, le ministère a agi de manière unilatérale. « Nous n’avons eu qu’une seule rencontre officielle en juillet. Il nous avait promis des consultations avant de lancer la plateforme d’enregistrement des médias, mais il a avancé seul », déplore-t-il.

De son côté, le ministère de la Communication, par la voix de son directeur Habibou Dia, rejette ces accusations. « Entre mai et août 2024, plusieurs consultations ont eu lieu avec le patronat de la presse, les syndicats de journalistes et les jeunes reporters. Nous avons tenu compte de leurs remarques. Dire qu’il n’y a pas eu de concertation est faux », rétorque-t-il.

Le ministère défend sa réforme en mettant en avant la nécessité de professionnaliser le secteur. « Il y a trop de médias qui ne respectent pas les normes sociales et fiscales. Notre objectif est d’assainir la presse, pas de la faire disparaître », assure Habibou Dia. Il reproche au patronat de vouloir préserver un statu quo qui favorise des pratiques précaires, notamment l’absence de contrats de travail et le non-paiement des impôts.

Mais du côté du CDEPS, on dénonce une volonté déguisée de contrôler la presse indépendante et de favoriser les médias proches du pouvoir. « Si l’objectif était réellement d’améliorer les conditions des journalistes, pourquoi ne pas commencer par appliquer la convention collective et mettre en place un fonds d’appui spécifique ? », s’interroge un éditeur de presse sous couvert d’anonymat.

À ce stade, aucun compromis ne semble en vue. Le CDEPS réclame une suspension du processus et une véritable concertation pour éviter ce qu’il considère comme une mise à mort des petits médias. De son côté, le ministère de la Communication affirme que la réforme ira jusqu’au bout, estimant qu’elle est indispensable pour garantir un secteur médiatique plus solide et mieux structuré.

LE PROCÈS DE LA FERMETURE DE SA BOULANGERIE FIXÉ AU 27 MARS : Baba Aïdara persiste : « la miche de pain peut coûter 100 F CFA »

Le 27 mars prochain, le tribunal de Saint-Louis se prononcera sur le procès concernant la fermeture de la boulangerie « Oumar Aïdara », appartenant au journaliste Baba Aïdara. Cette décision fait suite à un incident où Baba Aïdara et son employé, Mohamed Gueye, ont été arrêtés pour avoir opposé une résistance lors d’une action d’agents assermentés. Les deux hommes ont été accusés d’invectives, d’injures et de voies de fait. Toutefois, après intervention du directeur régional du Commerce de Saint-Louis, ils ont été libérés. Par lettre adressée au commissaire central, le directeur a requis la levée de la garde à vue de Baba Aïdara et Mohamed Gueye, conformément à la loi 2021-25 sur les prix et la protection du consommateur.
Après sa libération, Baba Aïdara s’est exprimé publiquement dans une vidéo où il a défendu sa position concernant le prix du pain. Il a affirmé que la miche de pain pouvait être vendue à 100 F CFA. Selon lui, cela est rendu possible grâce à la baisse de 4 000 F CFA du prix du sac de farine. Le journaliste et propriétaire de la boulangerie explique que cette décision de vendre le pain à 100 F CFA a été prise avant le début du Ramadan, en accord avec ses employés.
Baba Aïdara promet également de tenir une conférence de presse dans les prochains jours, où il dévoilera des stratégies pour permettre la vente du pain à ce prix.
Mais, malgré cet argumentaire, la direction régionale du Commerce a procédé à la fermeture de la boulangerie de Baba Aïdara en attendant la décision du tribunal. Ce dernier devra se prononcer le 27 mars sur la légalité de cette fermeture et les accusations portées contre le journaliste.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°427 – 22 ET 23/03/2025

🔴 INFIDÉLITÉ CONJUGALE : 39% DES DIVORCÉES SE LIVRENT SANS FILTRE !
🔴 LEVÉE D’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE : MOUSTAPHA DIOP À L’AUTEL POUR TABASKI

🔴 QUALIF’ MONDIAL 2026 : PAPE THIAW : « L’OBJECTIF EST DE TERMINER 1er DU GROUPE »
🔴 ÉQUIPE NATIONALE : ILAY CAMARA REJOINT LA « TANIÈRE »

Explosion des litiges fonciers : Plus de 1 000 plaintes enregistrées en trois mois, selon la DSCOS

Le Colonel Amadou Ousmane Ba, patron de la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation des Sols (DSCOS), a tiré la sonnette d’alarme sur la multiplication des conflits fonciers au Sénégal. Entre janvier et mars 2025, plus de 1 000 plaintes ont été déposées auprès de la DSCOS, illustrant l’ampleur du problème qui gangrène le pays.

Face à cette situation critique, le Colonel Ba n’a pas mâché ses mots : « Nous sommes submergés. Les citoyens vivent une insécurité juridique totale. » Il pointe du doigt les municipalités, accusées de procéder à des délibérations abusives, contribuant à la spéculation foncière et à l’augmentation des tensions entre populations et autorités locales.

Le phénomène est particulièrement préoccupant dans les zones en pleine expansion comme Tivaouane Peulh et Sangalkam, où les conflits fonciers explosent. En revanche, Dakar et Pikine, bénéficiant de titres fonciers bien définis, restent relativement épargnés.

Pour mettre un terme à ces abus, le Colonel Ba plaide pour une titrisation systématique des terres avant toute attribution par les communes. Selon lui, une telle mesure permettrait d’éviter les contestations et d’assurer une meilleure transparence dans la gestion foncière.

Le patron de la DSCOS a également lancé un avertissement clair à l’endroit des spéculateurs et des vendeurs illégaux de terres appartenant au domaine national. « Vendre ces terres, c’est risquer la prison », a-t-il martelé, rappelant que ces transactions sont passibles de sanctions pénales.

Dans ce contexte, la DSCOS annonce des contrôles renforcés afin de lutter contre ces pratiques et sécuriser la gestion foncière au Sénégal. Reste à savoir si ces mesures suffiront à freiner un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

Affaire Moustapha Diop : Le maire de Louga rejette les accusations de Tabaski Ngom

Le maire de Louga, Moustapha Diop, est sorti de son silence pour répondre aux accusations de détournement de fonds portées contre lui par Tabaski Ngom. Devant la Commission ad hoc de l’Assemblée nationale, il a catégoriquement nié toute implication dans ce qu’il considère comme une tentative de le discréditer.

Face aux députés, Moustapha Diop a pointé du doigt ce qu’il qualifie d’incohérences majeures dans le dossier. « Comment est-on passé de 700 millions à 300 millions de francs CFA ? Où est la vérité ? » s’est-il interrogé. Selon lui, cette fluctuation dans les montants évoqués jette un sérieux doute sur la crédibilité de la plaignante et des accusations portées contre lui.

Se voulant ferme et confiant, le maire de Louga a assuré qu’il n’existe aucun document ni enregistrement prouvant son implication dans cette affaire. « Jusqu’à l’extinction du soleil, personne ne produira un document ou un enregistrement pour étayer ces accusations », a-t-il martelé, insistant sur le fait qu’il n’a jamais été impliqué dans un quelconque détournement.

Il a également précisé qu’il connaît la plaignante mais qu’aucun lien ne peut être établi entre lui et cette affaire. « Si je me tiens devant vous aujourd’hui, c’est parce que je n’ai rien à me reprocher« , a-t-il affirmé, rejetant toute responsabilité dans cette affaire qui secoue la sphère politique et judiciaire.

Pour l’édile de Louga, Tabaski Ngom chercherait à détourner l’attention de ses propres responsabilités. « Cette dame n’a aucune preuve contre moi. Elle veut juste me salir pour se disculper« , a-t-il dénoncé.

Alors que l’Assemblée nationale a voté la levée de son immunité parlementaire, Moustapha Diop se dit prêt à faire face à la justice pour rétablir son honneur. Son avenir politique dépendra désormais du dénouement de cette affaire qui suscite de vives réactions au sein de l’opinion publique.

Affaire TF 1451/R : Les héritiers réclament justice et interpellent les autorités

Les héritiers du titre foncier TF 1451/R, une parcelle de plus de 258 hectares située dans la commune de Rufisque, ont une fois de plus interpellé les autorités sénégalaises pour exiger la restitution de leurs terres. Lors d’un rassemblement tenu ce jeudi, ils ont appelé le président de la République Bassirou Diomaye Faye, son Premier ministre Ousmane Sonko, ainsi que le ministre de la Justice Ousmane Diagne, à prendre des mesures concrètes pour faire appliquer une décision de justice en leur faveur.

Les héritiers rappellent que leur propriété a été inscrite au livre foncier de Rufisque le 4 février 1959. Cependant, après plusieurs décennies de litiges, la Cour d’Appel de Kaolack a tranché en leur faveur par un arrêté n°01/12 du 09 février 2012, ordonnant la radiation de l’inscription qui avait modifié le titre foncier et rendant caduques toutes les attributions foncières faites sur ce site après 1978.

Malgré cette décision judiciaire, les héritiers déplorent une occupation illégale de leur terre, notamment par la Société nationale des habitations à loyer modéré (SN-HLM), qui aurait pris possession de 98 % de l’assiette foncière.

Selon Demba Anta Dia, porte-parole des héritiers, la situation est d’autant plus frustrante que la majorité des héritiers sont aujourd’hui délogés et vivent dans la précarité, notamment à Wakhinane Nimzatt, où leurs habitations sont menacées par l’érosion côtière. « Nous ne demandons que l’application stricte de la loi », a-t-il martelé.

Les héritiers dénoncent également des pratiques frauduleuses, où certains bénéficiaires de la SN-HLM continueraient à vendre des parcelles qui ne leur appartiennent pas, en toute impunité.

Pour les héritiers, la responsabilité de cette situation incombe principalement à la SN-HLM, mais aussi à l’État, qui a perdu son recours judiciaire dans cette affaire. « La justice a déjà tranché en notre faveur, mais nous constatons une incompréhension entre nous et certains acteurs de la SN-HLM », ont-ils déclaré.

Ils demandent ainsi à l’État de prendre ses responsabilités en faisant appliquer l’ordonnance du juge. Ils exigent notamment que la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DESCOS), qui représente la force publique, intervienne pour garantir la restitution effective de leurs terres.

L’affaire du TF 1451/R est un litige foncier vieux de plusieurs décennies. Il trouve son origine en 1978, dans un conflit opposant les héritiers de feu Ousmane Mbengue, propriétaire du titre foncier, à Djily Mbaye, influent homme d’affaires et marabout décédé en 1991.

Le dossier a pris une dimension nationale lorsqu’en 2021, Ousmane Sonko avait dénoncé une prétendue spoliation foncière orchestrée par de hauts fonctionnaires de l’ancien régime.

Assemblée nationale : La levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop adoptée à une large majorité

L’Assemblée nationale du Sénégal a voté, ce jeudi 20 mars 2025, la levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop. Cette décision, prise à une large majorité de 128 voix pour, 3 contre et 10 abstentions, ouvre la voie à des poursuites judiciaires contre l’élu, conformément à la demande des juges d’instruction du Pôle judiciaire financier (PJF).

La procédure avait été initiée par la commission ad hoc chargée d’examiner la requête de la justice. Après un examen approfondi du dossier, ladite commission s’était prononcée en faveur de la levée de l’immunité parlementaire du député, estimant que les éléments avancés par les magistrats des premier et cinquième cabinets du PJF étaient sérieux, sincères et suffisamment étayés.

Ce rapport a ensuite été soumis à la plénière, qui a suivi la même dynamique. Lors des débats, le président de la commission des lois et le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, ont exposé les motivations de la demande judiciaire, soulignant la nécessité de permettre à la justice de faire la lumière sur cette affaire.

Face à cette décision, le député Moustapha Diop a affirmé sans détour qu’il était prêt à répondre aux convocations des autorités judiciaires afin de défendre son honneur contre les accusations portées par Tabaski Ngom.

« Je suis un homme intègre et je n’ai rien à me reprocher. C’est pourquoi je me tiens à la disposition de la justice pour que toute la vérité éclate », a-t-il déclaré à l’issue du vote.

La séance plénière a été marquée par une participation active des députés, dont une majorité a jugé légitime de permettre à la justice de suivre son cours. Le gouvernement était représenté par le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, ainsi que par le ministre du Travail, Abass Fall.

Cette levée d’immunité parlementaire ouvre ainsi un nouveau chapitre dans cette affaire, qui sera désormais instruite par le Pôle judiciaire financier.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°426 – 20/03/2025

🔴 PROPOSITION DE LOI INTERPRÉTATIVE DE L’AMNISTIE : AMADOU BA NE CONVAINC GUÈRE
🔴 LE FDR SUR LA LOI PORTANT RETRAIT DE LA GESTION DU FONCIER AUX ÉLUS LOCAUX : « UN MÉPRIS MANIFESTE DE LA VOLONTÉ DU PEUPLE »

🔴 COUPE DE LA LIGUE (4E J.) : ESSAMAYE ET SONACOS, NOUVEAUX PATRONS DE LEURS POULES
🔴 AMICAL U20 / STADE LAT DIOR DE THIÈS : LE SÉNÉGAL SANS PITIÉ FACE À LA RDC

Proposition de loi d’interprétation : Amadou Ba réclame justice pour les victimes des manifestations

Le député de Pastef, Amadou Ba, a pris position ce jeudi 20 mars 2025, en faveur de la proposition de loi d’interprétation de la loi d’amnistie, affirmant qu’elle vise à garantir que les responsables des crimes commis lors des manifestations politiques entre mars 2021 et février 2024 soient jugés et punis.

« Ils vont payer pour tous ces crimes, et c’est l’interprétation de la loi que nous avons proposée qui va le permettre. C’est pourquoi nous n’avons pas opté pour l’abrogation », a déclaré le parlementaire lors d’une conférence de presse.

Selon Amadou Ba, la proposition de loi d’interprétation ne vise pas à protéger les militants de son parti, mais plutôt à garantir le respect de l’État de droit et des engagements internationaux du Sénégal. Il estime que la loi d’amnistie, telle qu’elle a été adoptée, va à l’encontre des conventions internationales signées par le Sénégal, notamment celles qui interdisent la torture et les atteintes graves aux droits de l’homme.

« Notre pays a signé des conventions internationales contre la torture, et ces faits ne peuvent donc pas être amnistiés, car cela irait à l’encontre de notre propre Constitution », a-t-il souligné.

Il insiste sur le fait que les crimes graves, y compris les actes de torture et les assassinats présumés commis par certaines forces de sécurité lors des manifestations, ne peuvent être balayés d’un revers de main par une loi d’amnistie générale.

La loi d’amnistie adoptée stipule que toutes les infractions criminelles commises entre mars 2021 et février 2024 dans un contexte politique ou de manifestations sont effacées. Cette mesure a été vivement critiquée par plusieurs organisations de défense des droits humains, qui dénoncent une tentative d’effacer des crimes graves sans justice pour les victimes.

Pour Amadou Ba, cette approche est une menace pour la crédibilité de la justice sénégalaise. Il dénonce une forme de discrimination dans l’application de la loi, qui permettrait à certains acteurs politiques ou sécuritaires d’échapper à la justice, alors que les victimes et leurs familles attendent toujours des réponses.

Face à cette situation, Amadou Ba et d’autres députés ont déposé une proposition de loi d’interprétation visant à préciser que l’amnistie ne peut pas couvrir les crimes graves, notamment la torture, les meurtres et les violations des droits humains.

« C’est pourquoi nous avons proposé l’interprétation de la loi afin que la justice puisse faire son travail », a-t-il précisé.

L’objectif de cette démarche est d’éviter l’impunité et de s’assurer que tous ceux qui ont commis des infractions graves soient jugés, quelles que soient leurs appartenances politiques ou institutionnelles.

Grands Domaines du Sénégal : 176 employés licenciés, le personnel dénonce une situation abusive

Les Grands Domaines du Sénégal (GDS), une entreprise majeure dans le secteur agro-industriel, se retrouvent une nouvelle fois au cœur d’une controverse après avoir procédé au licenciement de 176 employés. Cette décision a suscité une vague d’indignation, notamment de la part du délégué du personnel, Diène Ndiaye, qui qualifie cette mesure d’abusive et contraire au droit du travail.

D’après Diène Ndiaye, ces 176 licenciements concernent des employés en contrat à durée indéterminée (CDI) ainsi que des contractuels permanents. Il souligne que la direction des Grands Domaines du Sénégal a pris cette décision sans respecter les dispositions de l’article L62 du Code du travail, qui encadre strictement les procédures de licenciement collectif.

Mais au-delà de ces renvois, le syndicaliste pointe un fait encore plus préoccupant : l’entreprise remplacerait progressivement les contrats CDI par des contrats saisonniers. « C’est inadmissible et déplorable », s’indigne Diène Ndiaye, expliquant que cette manœuvre vise à précariser les travailleurs et réduire leurs droits sociaux et économiques.

Ce n’est pas la première fois que les Grands Domaines du Sénégal sont impliqués dans un conflit social majeur. En 2019, 64 employés avaient déjà été licenciés, un dossier qui est toujours en instance devant la Cour d’Appel.

Le délégué du personnel rappelle que cette affaire précédente n’a toujours pas été réglée et craint que cette nouvelle vague de licenciements aggrave la situation sociale des travailleurs, déjà fragilisés par l’inflation et le coût de la vie élevé.

Face à ce qu’il considère comme une violation flagrante des droits des travailleurs, Diène Ndiaye appelle les autorités étatiques à prendre des mesures immédiates pour stopper ces licenciements abusifs et contraindre GDS à respecter la législation en vigueur.

Il a également annoncé que les travailleurs entameront une bataille judiciaire afin de faire annuler ces licenciements et obtenir réparation. Selon lui, une telle situation ne peut pas rester sans réponse, surtout dans un contexte où le gouvernement sénégalais affiche sa volonté de promouvoir l’emploi et lutter contre la précarisation du travail.

Ce conflit aux Grands Domaines du Sénégal remet en question les conditions de travail dans le secteur agro-industriel et le respect du droit du travail au Sénégal. De nombreux syndicats suivent de près cette affaire, craignant qu’elle ne crée un précédent dangereux pour l’ensemble des travailleurs du pays.

Quitter la version mobile