Le Dakarois Quotidien N°172 – du 10/05/2024

🔴 Litige Foncier à Keur Mousseu : Le Collectif des Impactés appelle à l’action de l’État
🔴 Sortie de piste à l’AIBD : 11 blesses ont été enregistrés dont 04 graves

Litige Foncier à Keur Mousseu : appel à l’action de l’État

La communauté de Keur Mousseu, située dans la région de Thiès au Sénégal, se retrouve au cœur d’un litige foncier persistant qui menace la sécurité et le bien-être de ses habitants. Ce différend, enraciné dans des années d’incertitude et de conflits, exige une intervention urgente des autorités pour restaurer la paix et protéger les droits fonciers des résidents.

Depuis un certain temps, les habitants de Keur Mousseu font face à des obstacles considérables dans l’utilisation de leurs terres. Les litiges fonciers ont entraîné une confusion généralisée quant à la propriété des parcelles, ce qui a créé un climat d’incertitude et de méfiance au sein de la communauté. Cette situation a également compromis la capacité des habitants à exploiter pleinement leurs terres pour subvenir à leurs besoins et assurer leur subsistance.

Le collectif des impactés de Keur Mousseu, représentant les membres de la communauté touchés par ce litige foncier, a lancé un appel pressant à l’État pour qu’il intervienne et résolve ce différend de manière juste et équitable. Les membres du collectif soulignent l’urgence de la situation et appellent à des mesures concrètes pour restaurer la sécurité foncière et protéger les droits des habitants.

Dans le cadre de cet appel à l’action, le collectif demande à l’État de mener une enquête approfondie sur les origines du litige foncier et de prendre des mesures pour garantir une résolution équitable et durable. Ils appellent également à une intervention immédiate pour mettre fin aux conflits et restaurer la confiance au sein de la communauté.

Ces derniers jours, le Président de la République, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, s’est rendu sur le site de MBOUR 4 pour une visite officielle. Ce site, d’une envergure significative, est divisé en deux parties distinctes, l’une située dans la commune de Thies Ouest et l’autre, plus récente, couvrant une superficie de plus de 2000 hectares dans la commune de Keur Mousseu. Au cours de cette visite, le Président a eu l’occasion d’échanger avec les directeurs centraux, régionaux et départementaux concernant la répartition des parcelles et leurs affectations. Il a observé avec inquiétude les importantes disparités en termes d’égalité et d’équité entre les citoyens dans ce domaine.

Suite à ces observations, le Président Diomaye a réitéré son engagement ferme à mettre un terme à ces injustices. En conséquence, il a pris la décision de suspendre toutes les opérations en cours sur les terrains de M’bour 4, ainsi que sur tous les autres terrains présentant des situations similaires.

Nous, Collectifs And And Deffar Keur Moussa, Collectif Aar Sunu Souff, Collectif de Lélo, Collectif de Touly, voudrions féliciter le Président Diomaye Faye pour cette sage décision prise de trouver des solutions aux polémiques qui sont soulevées dans plusieurs localités du pays sur la gestion du foncier. Il y a eu des malversations signalées qu’il revient à un État de Droit et responsable de clarifier avec objectivité, sans pression et sans partisannerie.

Parmi ces malversations, nous tenons à lui rappeler ceux de Keur Mousseu, de Diamniadio, de Sébikotane, FilFili avec plus de 600 hectares et Monastère qui fait 200 hectares. Des contentieux qui datent de plus de 50 ans et qui tardent toujours à être solutionnés. À Diamniadio par exemple, les litiges fonciers, encore exacerbés, nécessitent plus que jamais l’attention des autorités du pays.

En réalité, si certaines de ces anomalies sont imputées à l’ancien statut de la localité jadis relevant de l’ancienne Commauté rurale de Yène, la boulimie foncière est bien visible à travers les doublons récurrents sur des mêmes parcelles attribuées ou acquises par différentes personnes. Ce qui constitue une réalité tristement ordinaire à Diamniadio.

À Sébikotane depuis janvier 2022, les habitants, en particulier ceux de la cité Naza, se battent contre une injustice foncière persistante qui les prive de leurs droits élémentaires. Malgré des protestations répétées sous l’ancien régime, leurs voix sont restées inaudibles.

Nous recommandons au Président de la République M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, d’ordonner aux services compétents d’appliquer le Droit en toute justice et avec discernement, en évitant d’être manipulés par les dérives et le lobbying populistes d’activistes, de maires, de ministres qui cherchent à se faire un capital politique et social auprès des populations.

Aujourd’hui, le président Bassirou Diomaye Faye est perçu comme un espoir pour nous, grâce à son engagement. Les habitants attendent de lui qu’il mette fin à des années d’injustice foncière. Il est temps que des mesures fermes soient prises pour mettre fin à cette exploitation abusive et garantir un avenir juste et équitable pour tous.

Pour terminer, le collectif réaffirme son engagement à accompagner le président de la République dans cette dynamique pour mettre fin aux spoliations foncières au Sénégal.

Tensions foncières à Keur Mousseu : Affrontements entre employés et vigiles d’une exploitation agricole

La commune de Keur Mousseu, située dans le département de Thiès, a été le théâtre de violents affrontements fonciers entre les employés et les vigiles d’une exploitation agricole, alimentant ainsi les craintes d’un conflit latent qui éclate au grand jour.

Au cœur de cette escalade de tensions se trouve un différend foncier opposant un promoteur immobilier, à la tête de la Société Nouvelle Ville (SNV), et un agro-businessman, gestionnaire du projet agricole Qualité Végétale Sénégal (QVS). La querelle porte sur des hectares de terre, un enjeu crucial dans une région où l’agriculture est un pilier économique majeur.

Les travailleurs de QVS, ainsi que les habitants des communes voisines de Keur Mousseu et Diass, se sont mobilisés massivement ce vendredi matin, exprimant leur colère en bloquant temporairement l’autoroute à péage près de Kirène. Leur protestation vise à contester les prétentions d’extension de propriété du promoteur immobilier, qui pourraient empiéter sur les terres déjà attribuées à QVS.

Les tensions ont atteint un point critique lorsque le promoteur immobilier, en attente de l’arrivée des gendarmes de la Dscos, a dû se retirer précipitamment pour éviter une confrontation directe avec les travailleurs en colère. Des pneus ont été incendiés sur la chaussée, rappelant des scènes de conflit bien plus dramatiques.

Ce litige foncier, au-delà de ses implications immédiates, soulève des questions plus larges sur la gestion des ressources foncières au Sénégal. Les conflits de ce type sont malheureusement fréquents dans le pays, mettant en évidence les défis persistants en matière de gouvernance foncière et de régulation du secteur agricole.

Alors que les tensions demeurent vives à Keur Mousseu, il est impératif que les autorités locales et nationales interviennent de manière décisive pour prévenir toute escalade de la violence et pour trouver des solutions durables aux litiges fonciers qui menacent la stabilité et le développement économique de la région.

Conflit foncier à Keur Mousseu : Appel à l’État pour Préserver l’Emploi et la Sécurité Alimentaire

Dans la localité de Keur Mousseu, un conflit foncier oppose la société hollandaise Qvs (Qualité Végétale Sénégal) à la société immobilière « Nouvelle Ville ». Au cœur de cette bataille se trouvent 100 hectares de terres cultivables, réclamés par Nouvelle Ville sur la base d’un décret datant de 2022. Cette situation préoccupe vivement les habitants, qui redoutent une spoliation foncière mettant en danger l’emploi des jeunes et des femmes de la région, ainsi que la sécurité alimentaire.

Les villages de Kirène et Thiambokh, directement concernés par ce différend, lancent un appel au Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour qu’il intervienne afin de préserver les acquis de Qvs. Cette entreprise a joué un rôle vital dans le recrutement local et représente une source majeure d’emplois dans la région. Les chefs de village, Malick Ciss et Bathie Séne, expriment leur désarroi face à la menace qui pèse sur les terres agricoles, indispensables à la subsistance de la communauté et à la lutte contre le chômage.

Le Directeur technique de Qvs, Mbaye Seck, souligne que le terrain en litige n’est même pas inclus dans le décret invoqué par Nouvelle Ville. Selon lui, cette querelle a déjà entraîné un déficit de 700 emplois dans la région, mettant en péril la stabilité économique et sociale de la communauté locale. Les agriculteurs, déterminés à défendre leurs droits, exhortent l’État à réexaminer la situation et à annuler le décret contesté, considéré comme une menace pour la sécurité et la stabilité du Sénégal.

Ce conflit foncier met en lumière les défis auxquels sont confrontées les communautés locales au Sénégal en matière de propriété foncière. Les terres agricoles représentent souvent bien plus que de simples surfaces cultivables ; elles constituent le fondement même de la vie et de la subsistance des populations locales. Dans cette affaire, l’enjeu va au-delà de la simple possession de terres ; il s’agit de préserver les moyens de subsistance et la dignité des habitants de Keur Mousseu. Il est impératif que les autorités interviennent rapidement pour trouver une solution équitable et durable à ce différend foncier, afin de garantir la sécurité alimentaire et l’emploi dans la région.

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