33ème édition de la ziarra de Bambilor : Le Khalife prône les qualités et les valeurs humaines à adopter

Le Khalife de Bambilor a, une fois de plus, délivré un message poignant à l’occasion de la ziarra annuelle de Bambilor, ce samedi, invitant les sénégalais à cultiver la paix, la solidarité et la droiture entre eux. Comme à l’accoutumée, Thierno Amadou Ba n’a pas dérogé à la règle. « J’invite les sénégalais privilégier la qualité et la valeur au détriment de l’argent. L’amour et la concorde doivent être les valeurs qui soutendent les relations. L’argent et l’intérêt personnel sont en train de détruire la société », a rappelé le khalife de Bambilor qui a adressé ses chaleureux remerciements au gouvernement: « vous nous avez demandé de prier pour le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, nous allons prier pour lui, pour qu’il réussisse son magistère parce que nous serons les premiers à ressentir sa réussite. Nous prierons aussi pour son premier ministre Ousmane Sonko et pour l’ensemble du gouvernement. Il nous avait mis en rapport avec le ministre de l’intérieur qui est venu ici nous voir. C’est la première fois qu’un ministre de l’intérieur fait le déplacement ici à Bambilor avec tout ce que nous avons abattu comme travail jusque-là. Et toute la population se réjouit encore de cet acte. Tout le département manifeste encore sa joie d’accueillir le ministre de l’intérieur et ses conseillers techniques. C’est un honneur pour nous. Nous remercions toutes les autorités administratives et religieuses qui ont assisté à cette rencontre », a lancé Le Khalife de Bambilor. Axé autour du thème: « la spiritualité islamique face au matérialisme : quelle voie pour le musulman sénégalais d’aujourd’hui?”, l’édition 2025 de la ziarra de Bambilor reçoit, chaque année, des milliers de pèlerins venus des quatre coins du pays.


Comme les années précédentes, c’est le Khalife de la famille Omarienne, Thierno Mouhamed Bachir Tall qui a présidé ce rendez-vous spirituel d’échanges et de rappels des principes et fondamentaux de l’Islam.
Et la particularité de la ziarra de cette année est que la journée est dédiée à la famille religieuse de Thiaénaba.

La ministre de la Famille et des Solidarité, marraine de la cérémonie s’est dit honorée de représenter le chef de l’Etat. « J’ai l’insigne honneur et le privilège de représenter le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye à la grande Ziarra de Bambilor qui est une date phare dans l’agenda des cérémonies religieuses de la République du Sénégal. Aussi, voudrais-je, au nom du gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, en mon nom propre présenter notre ziar au Khalife de Bambilor et à la famille de Thierno Djiby Ousmane Ba, pour la qualité exceptionnelle de l’organisation de cet événement qui contribue de manière significative au rayonnement de l’islam au Sénégal », a indiqué Maimouna Dieye qui n’a pas manqué de magnifier le thème de cette édition qui, selon elle, illustre le rôle primordial de la religion dans la droiture, la probité et la citoyenneté entre autres. « En effet, les enseignements et les prières des milliers de disciples sous la direction du khalife, au-delà d’attirer la miséricorde et les Bénédictions d’ALLAH sur notre cher Sénégal, constitue aussi des moments de dévotions et de raffermissement de notre foi mais aussi de retrouvaille qui consolident la paix et la cohésion sociale », a-t-elle souligné. Mme Dieye a également partagé le message du président Faye. « Son excellence Bassirou Diomaye Faye m’a demandé de vous transmettre ses sincères remerciements et sa profonde gratitude pour le soutien affectif, vos prières et vos Bénédictions à son endroit, à l’endroit du gouvernement et pour tout le Sénégal. Il vous témoigne aussi de son admiration et vous réitére l’espoir qu’il place en vous pour accompagner le gouvernement dans la réalisation de la vision Sénégal 2050 pour un Sénégal souverain, juste et prospère, ancré dans les valeurs fortes », a-t-elle fait savoir. Par ailleurs, elle a tenu à exprimer toute sa reconnaissance « pour l’insigne honneur » que le khalife de Bambilor lui a fait en la choisissant comme marraine de la ziarra de cette année. « Ce choix témoigne de l’importance accordée au rôle de la femme de la femme dans la société, au rôle aussi qu’elle a joué dans la propagation de l’islam en référence à Sokhna Aicha épouse du Prophète (Psl). Cela me va droit au cœur. Je suis profondément touchée par cette marque de considération et je sais pouvoir compter sur vos bénédictions pour la matérialisation des fortes ambitions du chef de l’État pour soutenir l’autonomisation en vue de promouvoir le bien-être dans les familles », a-t-elle indiqué.
Dans sa prise de parole, Ndiagne Diop, maire de Bambilor a invité la ministre Maimouna Dieye à davantage appoter son soutien au khalife qui fait un travail remarquable pour le bien-être des femmes, avant de louer les qualités de ce dernier: « nous vous demandons de prirer pour le Sénégal et pour le gouvernement. J’ai l’habitude de dire qu’au delà de votre de statut de khalife de Bambilor, vous avez plusieurs autres casquettes. Et la composition de cette rencontre montre à suffisance tout le travail que vous abattez au Sénégal et au-delà. Vous êtes un chef religieux mais également un acteur de développement. J’invite la ministre de la Famille et des Solidarité a le soutenir davantage. Il a créé une ONG qui s’appelle REFLET, avec les femmes de Bambilor et d’ailleurs, qui a pour objectif d’aider ces dernières sur tous les plans. En ma qualité de maire, je profite de la présidence de la ministre Maimouna Dieye à cette rencontre pour réitérer cet appel afin que Thierno puisse mener à bien sa mission avec ces femmes », a-t-il fait savoir.

Le Khalife honoré par le souverain pontife

Tour à tour, le vice-président de l’Assemblée nationale de Mauritanie et le Mufti de Côte d’Ivoire ont remercié, au nom de leur pays respectifs, le khalife qu’ils considèrent comme un grand rassembleur et un homme de paix: « en voyant toutes les familles religieuses et la communauté catholique sur une même esplanade, cela prouve la paix et l’exemple de dialogue islamo-chretien qu’il incarne ».
Le représentant du Pape François et ambassadeur du Vatican en Guinée, au Cap-Vert, au Sénégal, Monseigneur Waldemar Stanisław Sommertag a prié pour l’ensemble des sénégalais. Le représentant apostolique du saint siège et représentant du Souverain pontif, sa sainteté le Pape François, a remis une médaille en bronze et un tableau de représentation de St François d’Assise avec le sultant en Égypte, et délivré un message de paix de la part du Pape François. Une distinction de rang d’ambassadeur honorifique à été décernée au khalife de Bambilor par le Mufti de Côte d’Ivoire.

Message du Khalife sur les défis infrastructurels

Le message du Khalife sur les défis infrastructure du département de Rufisque, a attiré les attentions suscitant une grande émotion de l’assistance.
Il a interpellé le gouvernement sur les difficultés auxquelles le département de Rufisque est confronté, notamment en matière de routes et d’infrastructures.
« Je tiens à alerter le gouvernement sur les manques persistants dans le département de Rufisque. Ce territoire éprouve un besoin urgent de routes dignes de ce nom. Les voies actuelles sont non seulement étroites, mais aussi insuffisantes. Les habitants qui viennent du centre-ville de Dakar font plusieurs heures pour rallier Rufisque ou Bambilor. Ces routes ne sont pas simplement des voies de circulation ; elles représentent le développement de notre terroir, l’avenir de nos communautés et la prospérité de notre département », a-t-il plaidé mettant à nu la lancinante problèmatuque de manque criant d’infrastructures routières adéquates, qui freine le développement économique et social. 

Aly Saleh

DIPLOMATIE RELIGIEUSE : Le Khalife de Bambilor hôte de l’AG de la conférence des supérieurs majeurs

La conférence des supérieurs majeurs du Sénégal a organisé du 16 au 18 décembre 2024 à Dakar, son assemblée générale sous le thème: « Pélerins d’espérance sur le chemin Synodal ». Une occasion pour la communauté chrétienne de consacrer le dernier jour de son Assemblée générale à son hôte, le Khalife général de Bambilor, Thierno Amadou Ba avec qui, elle entretient une relation fondée sur la confiance mutuelle et l’esprit de collaboration. Cette invitation du Khalife à l’AG de la Conférence des supérieurs majeurs du Sénégal a été une opportunité pour lui de partager avec l’assistance quelques réflexions sur les trois enjeux cruciaux du moment : le vivre ensemble, la diplomatie religieuse et la contribution des religieux et religieuses à la résolution des conflits et au drame de l’immigration.


« Le vivre ensemble est au cœur de notre identité nationale. Au Sénégal, nous avons une véritable culture de la coexistence pacifique, non seulement entre religions, mais aussi entre les différentes ethnies et communautés. L’exemple de la coexistence pacifique entre les communautés musulmanes et chrétiennes est largement reconnu. Mais au-delà de cette dimension religieuse, il existe aussi une fraternité profondément enracinée entre les différentes ethnies, qui, tout en préservant leurs spécificités culturelles, vivent ensemble dans une harmonie remarquable.


Entre les communautés Peul, Sérère et Diola, par exemple, il existe une pratique de plaisanteries réciproques et d’ironie qui, loin d’être un facteur de division, devient un puissant ciment de la cohésion sociale. Ce cousinage à plaisanterie est une forme de relation interethnique basée sur une complicité ludique où chacun peut se moquer de l’autre sans animosité, créant ainsi une relation de confiance et d’amitié », a dit Thierno Amadou Ba avant d’ajouter: « pour le vivre ensemble, Bambilor fait bien école dans cette aube du troisième millenaire. À travers nos échanges, nous construisons ensemble un modèle vivant du vivre ensemble, une alliance où nos différences ne sont pas des barrières, mais des atouts précieux pour la construction d’une société plus unie. C’est grâce à ces rencontres, riches en échanges et en compréhension, que nous avançons ensemble, main dans la main, pour bâtir un avenir commun empreint de fraternité ». Ces moments d’échange et de partage ont aussi permis au guide religieux d’entretenir sur l’origine religieuse de la migration qui est selon lui, non seulement symbolique et spirituelle mais, dépasse les simples déplacements géographiques.

La diplomatie religieuse un outil pour la paix et la réconciliation

Selon Thierno Amadou Ba, la diplomatie religieuse est un instrument fondamental pour la résolution des conflits dans le monde. Les religions, souvent sources de tensions, peuvent aussi devenir des vecteurs de paix si elles sont orientées dans une dynamique de dialogue et de compréhension mutuelle. « En tant que leaders religieux, nous avons la responsabilité de promouvoir la paix, la réconciliation et la justice à travers un dialogue interreligieux sincère et constructif. Nos enseignements respectifs portent en eux des valeurs universelles de paix, de solidarité et de respect de la dignité humaine, et il est de notre devoir d’utiliser ces principes pour apaiser les conflits et éviter que la religion ne devienne un facteur de division.


A mon humble avis, la diplomatie religieuse, en mode contributoire pour la diplomatie traditionnelle, implique l’engagement et la médiation des acteurs religieux dans les affaires nationales et internationales », a indiqué M. Ba soulignant la diplomatie religieuse reconnaît l’impact significatif des croyances et des pratiques religieuses sur les dynamiques mondiales et cherche à les intégrer dans les processus diplomatiques. « Cette forme de diplomatie vise à promouvoir le dialogue interreligieux, à prévenir les conflits fondés sur la religion et à trouver des solutions pacifiques aux crises en s’appuyant sur les valeurs et les ressources des différentes traditions religieuses. Elle joue un rôle crucial dans la construction de la paix et le développement durable, en mettant l’accent sur la collaboration entre États, organisations internationales et institutions religieuses a-t-il ajouté.


Car pour lui, la diplomatie religieuse ne se limite pas à des discours théoriques, mais il se traduit par des actions concrètes. Elle consiste en des initiatives qui favorisent la rencontre entre les cultures et les croyances.


« Permettez-moi cette piqure de rappel pour partager avec vous trois expériences historique de la diplomatie religieuse pour vous montrer ce qu’elle à réussi, à l’assaut de la diplomatie classique par moment impuissante


L’Hégire : la protection des minorités religieuses :
L’Hégire, la migration des compagnons du Prophète Muhammad (PSL) de La Mecque vers l’Abyssinie, représente un tournant crucial dans l’histoire de l’Islam, non seulement sur le plan spirituel, mais aussi en matière de protection des minorités religieuses. Lorsqu’une partie des premiers musulmans fut persécutée à La Mecque, le Prophète Muhammad (Psl), dans un acte de sagesse, conseilla à ses compagnons de se réfugier en Abyssinie, auprès du Négus, un souverain chrétien. Ce dernier leur offrit une protection totale, leur garantissant la liberté de pratiquer leur foi sans crainte de persécution. Cette invitation à chercher refuge dans un royaume chrétien symbolise une forme de diplomatie religieuse, où l’État, représenté par le Négus, assurait la sécurité des croyants, et où les leaders spirituels (le Prophète et les prêtres) reconnaissaient l’importance de la coexistence pacifique et du respect mutuel entre religions. El-Hadji

Malick Sy et Cheikh Ibrahima Fall : des sacrifices ultimes


Dans un contexte colonial comme celui du Sénégal, les autorités coloniales françaises ont dû gérer les rapports entre les différentes religions (chrétiens, musulmans, animistes) et ont parfois eu recours à des figures religieuses locales pour apaiser les tensions.
Les actes d’El Hadj Malick Sy et de Cheikh Ibrahima Fall montrent une forme de diplomatie religieuse qui transcende les simples négociations politiques. En envoyant leurs fils à la France comme otages, ces leaders ont offert un sacrifice personnel profond pour garantir la sécurité et la protection de leurs disciples. Ce geste témoigne de l’engagement de ces figures religieuses à éviter les conflits violents, à préserver l’équilibre entre les communautés et à négocier avec les puissances coloniales dans le but de garantir un minimum de paix sociale.

La contribution des religieux et à la résolution des crises migratoires

Le dernier sujet abordé par le Khalife de Bambilor est les crises migratoires. Selon le conférencier, qu’elles soient liées à des conflits, à des conditions économiques désastreuses ou à des catastrophes environnementales, sont des phénomènes globaux qui exigent des réponses variées et nuancées. « L’une des approches les plus puissantes pour répondre à ces crises reste l’engagement des leaders religieux, qui ont un rôle clé à jouer non seulement en termes de soutien moral et spirituel, mais aussi dans la construction de solutions durables. Leur action s’inscrit dans une vision globale de l’humanité, reposant sur des principes de résilience, de dignité humaine et de coopération intercommunautaire ».
Thierno Amadou de poursuivre: « l’origine religieuse de la Migration : l’Arche de Noé.


Dans de nombreuses traditions religieuses, la migration a une origine symbolique et spirituelle qui dépasse les simples déplacements géographiques. L’histoire de l’arche de Noé, par exemple, présente la migration comme un acte de préservation de la vie face à la destruction. Après le déluge, Noé et les êtres vivants (humains et animaux) ont été sauvés, permettant ainsi la renaissance de la terre. Cet acte de migration (même si elle était forcée) a permis de créer un nouveau monde, tant pour l’humanité que pour les autres formes de vie », a-t-il ajouté.

« La migration, dans ce sens, porte en elle une dimension de reconstruction et de renouvellement. Elle symbolise un processus de transformation où des individus et des communautés, souvent dans des situations de détresse, peuvent être les vecteurs de nouveaux commencements et de nouvelles opportunités. De cette perspective, les migrations ont des conséquences positives, tant pour ceux qui migrent que pour les sociétés qui les accueillent. Cette vision religieuse invite à voir les migrants non comme des « problèmes », mais comme des « portes ouvertes » vers de nouvelles possibilités de développement humain et spirituel », a expliqué le Khalife de Bambilor, relevant que
l’un des grands problèmes qui se pose dans le cadre des migrations, en particulier en provenance des pays du Sud vers l’Occident, est que ces dernières sont souvent perçues uniquement sous un angle utilitaire, focalisé sur les avantages économiques qu’elles peuvent apporter.


Selon lui, l’Occident a largement profité des vagues migratoires à travers l’histoire, souvent en en tirant des bénéfices économiques et sociaux tout en imposant des souffrances profondes aux pays du Sud. Au cours des siècles, les européens se sont déplacés massivement vers les Amériques, colonisant ces terres et exploitant leurs ressources au prix de la destruction des civilisations autochtones. Parallèlement, l’Occident a orchestré des déplacements forcés d’africains pour alimenter la traite des esclaves, une entreprise inhumaine qui a déporté des millions d’individus à travers l’Atlantique. D’après le chef religieux, les deux guerres mondiales ont également vu des déplacements massifs, tant de populations que de ressources, pour nourrir les besoins militaires, souvent à travers des colonnes de tirailleurs africains et des ouvriers migrants. Ces déplacements, qu’ils soient forcés ou volontaires, ont permis à l’Occident de se développer et d’accumuler une richesse colossale. « Pourtant, paradoxalement, les pays du Sud, dont les peuples ont été dévastés par ces migrations imposées, font aujourd’hui face à des réactions souvent ingrates et xénophobes de la part de ceux-là même qui ont tiré profit de ces flux migratoires. L’Occident semble parfois ignorer les blessures historiques qu’il a infligées et continue de fermer les yeux sur les réalités humaines des migrations contemporaines, contribuant ainsi à la marginalisation des peuples du Sud qui cherchent à fuir la pauvreté, les conflits et les injustices historiques », a-t-il déploré au moment où la communauté internationale célèbre la journée internationale des migrants, ce 18 décembre.

Selon l’hôte du jour de la Conférence des supérieurs majeurs du Sénégal, la résilience, dans cette optique, consiste à transformer la douleur et la souffrance en forces nouvelles, à reconstruire les communautés dévastées tout en protégeant les dignités humaines. « Les leaders religieux doivent insister sur le fait que la véritable réponse aux crises, qu’elles soient migratoires ou autres, réside dans la capacité des sociétés à se reconstruire avec dignité, à travers l’écoute, la sensibilisation, et des actions concrètes. Les actions menées par les religieux doivent également être orientées vers la protection des migrants, notamment en leur fournissant un soutien moral et matériel dans leur parcours. Mais au-delà du soutien immédiat, une approche préventive et intégrative est nécessaire, qui consiste à renforcer les liens entre les communautés d’accueil et celles d’origine.


C’est pourquoi, l’une des initiatives les plus significatives que j’ai entreprises est la création d’une ONG dédiée à la gestion des crises migratoires. Depuis 20 ans, cette organisation travaille sans relâche pour soutenir les migrants, en particulier ceux vivant dans les cités ou en situation de vulnérabilité.
Un autre aspect de cette initiative est la mise en place de jumelages entre des maires d’Europe et du Sénégal. Ces échanges ont pour but de favoriser la coopération internationale en matière de développement et d’intégration des migrants. En organisant des voyages en Europe et en Amérique, j’ai pu renforcer ces liens et sensibiliser les autorités locales à la nécessité d’une approche plus humaine et inclusive de la migration.


Enfin, permettez-moi d’évoquer ma rencontre récente avec le Saint-Pere qui a été un moment fort, un échange significatif, qui m’a inspiré davantage à poursuivre ma vision pour le la paix et le dialogue interreligieux au profit d’un monde meilleur. Lors de notre prochaine rencontre, qui devrait avoir lieu très bientôt, je serai accompagné d’universitaires et de représentants de toutes les confessions religieuses du Sénégal. L’objectif est de montrer que le Sénégal est, et doit continuer à être, un véritable centre d’incubation de la diplomatie religieuse. Une diplomatie qui, à travers ses valeurs d’unité et de tolérance, pourrait inspirer le monde entier.


Lors de cette rencontre, nous aurons l’occasion d’échanger sur le colloque international sur la diplomatie religieuse (CIDIR), prévu à l’Ucad. Ce colloque, en collaboration avec notre ONG FWN et l’Institut des Politiques Publiques, représente pour moi bien plus qu’un simple événement académique. Il est une vitrine essentielle pour le Sénégal, un rendez-vous international et une véritable école d’expérimentation pour de nouvelles solutions aux défis mondiaux. Je suis convaincu que ce colloque pourrait jouer un rôle clé dans le rayonnement du Sénégal en tant que modèle de dialogue interreligieux et de diplomatie constructive », a conclu Thierno en magnifiant l’initiative de cette rencontre de la Conférence des supérieurs majeurs, qui représente une occasion unique de renforcer les liens entre les communautés musulmanes et chrétiennes et de mettre en avant le rôle essentiel de la diplomatie religieuse dans la résolution des crises mondiales.          

A.Saleh

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