Kenya Airways suspend ses vols vers Kinshasa suite à l’arrestation de ses employés en RDC

La compagnie aérienne Kenya Airways (KQ) a annoncé lundi la suspension de ses vols à destination de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), en raison de l’arrestation et de la détention prolongée de deux de ses employés par les autorités congolaises.

Dans un communiqué officiel, Kenya Airways a déclaré que cette décision était motivée par l’incapacité de la compagnie à garantir le bon déroulement de ses opérations sans son personnel détenu. Les deux employés de Kenya Airways sont retenus par l’unité des renseignements militaires à Kinshasa depuis une dizaine de jours, sans que les raisons de leur arrestation n’aient été clairement précisées.

La suspension des vols vers Kinshasa entrera en vigueur à partir du 30 avril 2024. Cette décision difficile a été prise afin de garantir la sécurité et le bien-être du personnel de Kenya Airways, ainsi que la continuité de ses opérations dans un contexte où ses employés sont confrontés à des difficultés et des incertitudes en RDC.

Kenya Airways a exprimé sa profonde préoccupation face à la situation et a appelé à la libération immédiate de ses employés détenus, ainsi qu’à la résolution rapide de ce différend avec les autorités congolaises. La compagnie aérienne reste engagée à fournir des services de qualité à ses passagers et espère pouvoir reprendre ses vols vers Kinshasa dès que possible, une fois que les conditions le permettront.

Cardinal Ambongo lors de la messe pascale : Un appel poignant à l’action pour une RDC en crise

Lors de la messe de Pâques, l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo, a livré un message poignant, mettant en lumière la crise profonde que traverse la République démocratique du Congo (RDC). Devant une foule attentive à la cathédrale, le cardinal a dressé un tableau alarmant de la situation politique et sociale du pays.

Il a qualifié la RDC de « pays en agonie », soulignant l’incapacité des autorités à répondre efficacement aux défis auxquels est confronté le pays. Le cardinal a dénoncé l’activisme rebelle du M23 dans l’est de la RDC, tout en exprimant sa préoccupation quant à la violation des droits des citoyens et à l’incapacité de l’armée congolaise à protéger le territoire national.

Le prélat a également appelé les autorités à mettre fin à tout acte susceptible de conduire à une escalade de la violence et de l’instabilité. Il a souligné l’importance de la justice et de la solidarité nationale pour surmonter les défis auxquels est confronté le pays.

Les fidèles présents ont accueilli favorablement les paroles du cardinal, reconnaissant le courage de l’archevêque de Kinshasa pour avoir abordé des questions aussi sensibles et cruciales pour l’avenir de la nation congolaise.

Enfin, le cardinal Ambongo a appelé à une réflexion collective sur les causes profondes de la crise en RDC, pointant du doigt non seulement les autorités nationales mais également les compagnies minières et les pays voisins qui jouent un rôle dans la fragilisation du pays.

En conclusion, la messe pascale du cardinal Ambongo a été l’occasion d’un appel poignant à l’action pour une RDC en crise, rappelant à tous l’urgence de travailler ensemble pour restaurer la paix, la stabilité et la justice dans tout le pays.

RDC: des échauffourées entre la police et des partisans de l’opposant Martin Fayulu à Kinshasa

En République démocratique du Congo (RDC), l’opposition a appelé mercredi 27 décembre à la manifestation. Le gouvernement a interdit le rassemblement, alors que l’opposant Martin Fayulu avait appelé, avec quatre autres candidats, à une marche pour demander l’annulation des élections générales qui se sont tenues la semaine dernière. Après des tensions le matin, la situation s’est calmé au cours de la journée.

La situation s’est brusquement tendue mercredi matin, alors qu’une centaine de militants attendaient devant le QG du parti Ecide (L’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement) de commencer leur manifestation. « On devait se mettre en route à midi », confirme Martin Fayulu. Et peu avant 11 heures, des échauffourées ont débuté entre des militants, jeunes souvent très jeunes, et des policiers. Jets de pierre contre grenades assourdissantes et lacrymogènes. Le siège du parti s’est retrouvé encerclé par les forces de l’ordre et il y a eu quelques arrestations. 

Devant le siège du parti de Martin Fayulu, une centaine de jeunes attendaient le début de la manifestation. Avec un mot d’ordre pour cette journée. « Il y a eu un braquage électoral, nous ne pouvons pas tolérer ce genre de comportements, ces irrégularités qui continuent dans notre jeune démocratie », en dit un manifestant. « Moi en tant que jeune et un enseignant non payé, je veux tout faire pour chasser tous ces délinquants, qui sont en train de détruire le pays », enchaîne un autre.

Pendant une petite heure, les militants et les policiers se sont fait face. Des jets de pierre ont fusé au-dessus de l’entrée du bâtiment avant qu’un responsable d’Ecide ne sorte, avec un voile blanc. Il est parti discuter avec les policiers. Puis la situation s’est brusquement calmée, les jeunes sont ressortis du siège du parti, les policiers ont reculé, les blessés ont été évacués.

Des échauffourées avant même le début de la manifestation

Mais avant même le début de la marche, des échauffourées ont commencé avec les forces de l’ordre. Depuis, une partie du dispositif sécuritaire a été levé. Le responsable de la police de Kinshasa a tenu à rappeler que la manifestation était interdite et il met en cause les organisateurs. Selon lui, il y avait des mineurs parmi les manifestants devant le QG, notamment.

Pour le chef de la police de Kinshasa, le général Blaise Kilimbalimba, des éléments perturbateurs étaient présents ce matin : « Il s’est agit d’une manifestation non autorisée pour des raisons sécuritaires évidentes. Et vous avez vu comment, lorsque les organisateurs se sont entêtés, il y a eu effectivement des éléments perturbateurs de leur marche, qui ont commencé par des jets de pierre et qui les ont insécurisés. C’est alors que la police est venue pour réinstaurer le calme. »

Martin Fayulu, le seul parmi les candidats qui avaient appelé à se rassembler à être présent sur les lieux, a pour sa part dénoncé une utilisation de la violence pour empêcher toute manifestation. Martin Fayulu et ses alliés n’ont donc pas marché jusqu’à la Commission électorale comme c’était prévu. L’opposant dénonce l’usage de la force pour empêcher une manifestation et promet de nouveaux rassemblements à venir.

Élections en RDC : Moïse Katumbi promet de faire de Kinshasa la plus belle capitale d’Afrique

L’article rapporte que l’opposant Moïse Katumbi a tenu un meeting de campagne à Kinshasa, critiquant le bilan du président sortant Félix Tshisekedi, qui est candidat à sa propre succession lors des élections en République démocratique du Congo (RDC). Moïse Katumbi était accompagné de quatre candidats qui se sont désistés en sa faveur.

L’opposant a critiqué la gouvernance du président sortant, qualifiant sa gestion de « chaotique » et soulignant des scandales de corruption ainsi que des promesses non tenues, notamment sur les plans social, économique et sécuritaire. Il a posé des questions rhétoriques à la foule, demandant si le président Tshisekedi avait réussi à baisser les prix des denrées alimentaires, à réaliser les promesses de construction du métro à Kinshasa, à créer des emplois, etc.

Moïse Katumbi a exprimé son ambition de faire de Kinshasa la plus belle capitale d’Afrique avec des infrastructures modernes. Il a promis de réduire le train de vie des institutions politiques, de supprimer le bureau de la première dame, et de renoncer à son salaire s’il est élu. Il a également appelé ses partisans à rester aux sites de vote jusqu’à l’affichage des résultats pour contrer ce qu’il qualifie de « fraude planifiée ».

Les élections en RDC approchent, et les candidats intensifient leurs efforts de campagne à dix jours de la fin officielle de la campagne électorale.

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