Controverse parmi les députés de l’ex-Pastef : Vote contre la loi d’amnistie

Au sein de l’Assemblée nationale sénégalaise, une vive controverse a émergé alors que les députés de l’ancien parti Pastef ont finalement choisi de voter contre la loi n°05/2024 portant amnistie, après s’être abstenus lors des travaux en commission des lois.

Initialement, la majorité des députés de l’ex-Pastef avait sollicité des éclaircissements de la part de la ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, sur les infractions spécifiques qui seraient couvertes par la loi d’amnistie. Lors des débats en commission des lois, la ministre avait souligné que toutes les infractions criminelles et correctionnelles commises lors des manifestations entre 2021 et 2024 entreraient dans le champ d’application de la loi.

Cependant, malgré ces explications, les députés de l’ex-Pastef ont décidé de voter contre la loi d’amnistie lors du scrutin final. Ils ont rejoint leurs collègues du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) ainsi que de Taxawu Sénégal dans leur opposition à cette proposition de loi.

Le vote final a vu 94 députés, principalement de la majorité et du groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement, approuver la loi d’amnistie. En revanche, 48 députés ont exprimé leur opposition, tandis que deux se sont abstenus.

La loi d’amnistie a été élaborée pour traiter les infractions survenues lors des manifestations entre 2021 et 2024. Cependant, la décision des députés de l’ex-Pastef de voter contre cette mesure souligne les divisions persistantes au sein de l’Assemblée nationale sur des questions clés, malgré les débats et les clarifications fournies par le gouvernement.

Cette décision risque de susciter des réactions diverses au sein de la population, avec des opinions divergentes sur la nécessité de l’amnistie dans le contexte politique actuel. Les implications de ce vote se feront probablement sentir dans le paysage politique sénégalais, soulignant la complexité des enjeux liés à la justice et à la réconciliation nationale.

Suspense parlementaire : La loi d’amnistie en attente d’éclaircissements cruciaux de la part du ministre de la Justice

La proposition de loi d’amnistie actuellement en discussion à l’Assemblée nationale suscite des interrogations et des préoccupations parmi les parlementaires, avec le député Birame Soulèye Diop à la tête d’un groupe demandant des éclaircissements préalables avant de voter sur ce projet législatif majeur.

Bien que Birame Soulèye Diop et son groupe ne soient pas foncièrement opposés à une loi d’amnistie, ils soulignent l’importance cruciale d’obtenir des détails clairs sur son champ d’application. La question qui divise actuellement l’opinion parlementaire est de savoir si cette loi pourrait couvrir les crimes de sang. Birame Soulèye Diop et ses collègues exigent des assurances avant de prendre position, soulignant ainsi la nécessité d’une transparence totale sur cette question sensible.

Le député, président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, a déclaré lors d’une récente intervention que sa décision de voter en faveur ou contre la loi d’amnistie dépendrait directement des réponses fournies par la ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall. Si la garantie n’est pas donnée que les crimes de sang ne seront pas couverts par cette mesure, Birame Soulèye Diop a annoncé qu’il voterait contre la loi.

Cette position n’est pas isolée, car plusieurs autres députés, dont Ayib Daffé, Oumar Sy, Samba Dang, Cheikh Thioro Mbacké, et Ismaïla Diallo, ont exprimé des inquiétudes similaires et ont également sollicité des clarifications de la part de la ministre de la Justice. Cela reflète un souci partagé au sein de l’Assemblée nationale quant aux implications de la loi d’amnistie sur la responsabilité des auteurs de crimes graves.

En revanche, certains députés, dont Guy Marius Sagna et Aïcha Touré, ont adopté une position diamétralement opposée, en exprimant leur désapprobation claire envers cette proposition de loi.

L’attente de clarifications de la part de la ministre de la Justice souligne l’importance de la transparence dans le processus législatif et la nécessité d’une prise de décision éclairée de la part des parlementaires. Les réponses de Aïssata Tall Sall pourraient non seulement influencer le vote de nombreux députés mais également déterminer le sort de cette proposition de loi d’amnistie, suscitant ainsi l’attention de la population qui attend avec impatience des éclaircissements sur cette question cruciale.

Pape Djibril Fall s’oppose à la loi d’amnistie et dénonce des insultes de députées : Appel à la réconciliation

Lors d’une plénière récente, Pape Djibril Fall, leader des Serviteurs et candidat à l’élection présidentielle, a pris la parole pour exprimer son opposition au projet de loi d’amnistie. Dans son intervention, il a souligné que la réconciliation ne peut pas être imposée mais doit plutôt émaner d’une volonté sincère. Pape Djibril Fall a également répondu à des députées, déplorant des insultes malgré son respect envers leur âge.

Pape Djibril Fall a clairement exprimé son désaccord avec l’adoption du projet de loi d’amnistie en soulignant que la réconciliation ne devrait pas être décrétée, mais plutôt envisagée avec sincérité. Il estime que cette responsabilité ne devrait pas incomber au président actuel, Macky Sall, mais devrait être prise en charge par le prochain président de la République.

Le leader politique a souligné l’importance d’une réconciliation authentique, écartant toute tentative de l’imposer de manière artificielle. Il suggère que cela devrait être un processus naturel guidé par la volonté collective du peuple, avec le nouveau président jouant un rôle clé dans ce processus.

Pape Djibril Fall a également réagi à des insultes présumées de la part de certaines députées. Malgré ces attaques, il a exprimé son respect envers ces femmes en soulignant leur âge, affirmant qu’il ne descendrait pas au niveau de l’insulte. Cette réponse témoigne de sa volonté de maintenir un débat respectueux et constructif, même en présence de divergences d’opinions.

L’intervention de Pape Djibril Fall met en évidence la polarisation autour du projet de loi d’amnistie au Sénégal. En appelant à une réconciliation sincère et en répondant avec dignité aux insultes présumées, il met en avant la nécessité d’un débat politique respectueux, où les différences d’opinions peuvent coexister sans dégénérer en hostilité. Cela souligne l’importance d’une approche inclusive et tolérante pour construire l’avenir politique du pays.

Réaction d’Amadou Ba (ex-Pastef) à la loi d’amnistie : Des doutes persistants sur la liberté de Sonko, Diomaye et Cie

Dans le cadre des efforts visant à apaiser le climat politique tendu au Sénégal, le président Macky Sall envisage la mise en place d’une loi d’amnistie générale. Cette mesure pourrait conduire à la libération de plusieurs détenus politiques, dont Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, actuellement en détention.

Cependant, la réaction d’Amadou Ba, membre de l’ex-Pastef et mandataire national de Bassirou Diomaye Faye, ne semble pas être empreinte d’optimisme. Sur sa page Facebook, il exprime ses doutes quant à l’efficacité et à la pérennité de cette loi d’amnistie.

« Une loi d’amnistie est une simple LOI ORDINAIRE qui est adoptée à la majorité simple, même pas une majorité qualifiée de 3/5e. La loi d’amnistie est de nature purement législative et non constitutionnelle. Elle peut être facilement répudiée par une nouvelle Assemblée nationale qui mettra en place une commission d’enquête indépendante sur les événements amnistiés de 2021 à 2024 », a-t-il écrit.

En d’autres termes, Amadou Ba soulève le risque que cette loi d’amnistie, bien que permettant la libération des détenus politiques, ne leur offre aucune garantie à long terme. Il met en lumière la possibilité qu’une nouvelle législature puisse remettre en question les dispositions de cette loi et mener de nouvelles enquêtes sur les événements survenus entre 2021 et 2024.

Cette réaction souligne les incertitudes persistantes entourant la situation politique au Sénégal, malgré les tentatives de résolution par le biais de mesures telles que la loi d’amnistie.

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