Dans un rapport récent, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) sonne l’alarme face à une augmentation significative du trafic de drogues à travers le Sahel. Les chiffres révélés par le rapport mettent en lumière une tendance préoccupante, avec des saisies record réalisées par plusieurs pays de la région.
Parmi les incidents notables, on compte les 2,3 tonnes de cocaïne interceptées en Mauritanie en juin 2023, ainsi que les 300 kg de drogue saisis dans un camion frigorifique à Kidira, au Sénégal, en octobre 2022. Ces saisies illustrent non seulement la croissance du trafic de drogues, mais aussi la diversification des méthodes de dissimulation employées par les trafiquants.
Cette augmentation du trafic de drogues a des implications graves, notamment l’implication croissante de groupes armés dans ces activités illicites. Cette militarisation du trafic de drogues soulève des préoccupations majeures en matière de sécurité pour toute la région du Sahel. De plus, le rapport souligne une augmentation des problèmes de santé publique liés à l’usage d’opioïdes pharmaceutiques.
Parallèlement, le cannabis demeure une préoccupation majeure dans la région, étant principalement produit et consommé localement. Il reste la drogue principale pour laquelle les traitements sont sollicités dans la région. Cette complexité croissante du marché des drogues dans le Sahel appelle à une action urgente de la part des forces de sécurité nationales et des organismes internationaux.
Face à cette situation alarmante, il est impératif de renforcer la coopération régionale et internationale pour lutter contre le trafic de drogues et ses conséquences néfastes sur la sécurité et la santé publique. L’ONUDC appelle à une action concertée pour contrer cette menace croissante et protéger les communautés vulnérables du Sahel contre les ravages de la drogue.