Condamnation pour Corruption : L’ancienne Directrice de Cabinet du Président Malgache écope de trois ans et demi de prison

Romy Andrianarisoa, ancienne directrice de cabinet du président malgache Andry Rajoelina, a été condamnée à trois ans et demi de prison par la justice britannique pour corruption. Cette condamnation fait suite à son implication dans une affaire de demande de pots-de-vin à une compagnie minière, qui l’a piégée à Londres lors d’une opération menée par l’agence britannique de lutte contre la criminalité.

Andrianarisoa, âgée de 47 ans, a été reconnue coupable en février par un tribunal britannique pour avoir sollicité des pots-de-vin en échange d’attribution de licences d’exploitation au groupe minier britannique Gemfields. Des enregistrements rendus publics par la National Crime Agency (NCA) montrent Andrianarisoa négociant des pots-de-vin et vantant son influence sur le président Rajoelina.

Après son arrestation en août à Londres, Andrianarisoa a été relevée de ses fonctions par la présidence malgache, bien que cette dernière n’ait pas commenté publiquement l’affaire après le jugement.

Cette affaire, qui a éclaté à quelques mois de l’élection présidentielle à Madagascar, a mis en lumière les défis persistants de la corruption dans le pays. Madagascar est classé à la 142e position sur 180 dans le classement de la perception de la corruption de Transparency International.

La justice britannique a également condamné Philippe Tabuteau, associé d’Andrianarisoa, à 27 mois de prison pour son rôle dans l’affaire. Les deux accusés avaient tenté d’obtenir un pot-de-vin du groupe Gemfields, propriétaire de la société Oriental Mining à Madagascar depuis 2008.

Cette condamnation souligne l’engagement des autorités britanniques à lutter contre la corruption transnationale et met en évidence les défis auxquels sont confrontés les pays comme Madagascar dans la lutte contre ce fléau.

Scandale à la RTS : Révélations sur la gestion controversée des ressources sous l’ancienne direction

Dans un récent coup de tonnerre médiatique, Habib Mbaye, journaliste émérite et délégué du personnel à la RTS (Radiodiffusion Télévision Sénégalaise), a mis en lumière une série de pratiques troublantes qui ont secoué les fondements de l’institution. Les révélations, faites lors de l’émission BancPublic, ont jeté un éclairage cru sur la gestion de l’ancien directeur, Racine Talla, et ont soulevé des questions brûlantes sur la transparence et l’intégrité au sein de la chaîne nationale.

L’une des révélations les plus choquantes concerne la vente, par Racine Talla lui-même, de toutes les voitures de service de la RTS à ses directeurs. Ces ventes, effectuées à des prix bien inférieurs à leur valeur réelle, ont été dénoncées comme un détournement flagrant des ressources de l’entreprise au profit des hauts responsables. Mbaye a également souligné que cette pratique a laissé la RTS sans véhicules de service, plongeant ainsi l’institution dans une situation précaire.

Mais les révélations ne s’arrêtent pas là. Mbaye a également mis en lumière un système d’indemnités kilométriques, accordées aux directeurs pour l’entretien de leurs véhicules personnels, qui soulève des questions sérieuses. Ces indemnités, allouées de manière généreuse, semblent être un moyen de contourner les règles éthiques et financières, au détriment de la RTS et de ses employés.

Face à ces accusations accablantes, la nomination de Pape Alé Niang en tant que nouveau directeur de la RTS est perçue comme un espoir de changement et de renouveau. Mbaye et d’autres observateurs ont salué cette nomination, tout en appelant Niang à prendre des mesures décisives pour restaurer l’intégrité et la crédibilité de la chaîne.

Il est impératif que Niang réponde rapidement et efficacement à ces allégations de mauvaise gestion. La transparence et la responsabilité doivent être au cœur de sa stratégie de direction, afin de rétablir la confiance du public et de garantir que de tels scandales ne se reproduisent plus à l’avenir.

En fin de compte, ces révélations mettent en lumière les défis persistants auxquels sont confrontées les institutions médiatiques au Sénégal et soulignent l’importance cruciale d’une gouvernance responsable et éthique pour assurer l’intégrité du secteur de l’information.

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