Kaolack / Latmingué : Les acteurs engagés pour le changement

Un atelier intitulé « VISION et CHANGEMENT » s’est tenu du 17 au 18 février 2025 dans la commune de Latmingué. Il a été organisé par BËT-SET/L’Aurore, en partenariat avec Initiative Développement (ID), une ONG française basée à Poitiers.

Ces activités s’inscrivent dans le cadre de la phase 3 de la Convention Programme DIARO (Dispositif d’Implication des Acteurs et de Renforcement des Organisations), portée par ID et financée par l’Agence Française de Développement (AFD). Elles s’alignent également sur le Schéma Communal d’Aménagement et de Développement Territorial (SCADT) de Latmingué, horizon 2035.

Depuis 2015, ID a développé une approche particulière appelée Approche Orientée Changement appliquée à la Mobilisation Sociale (AOC-MS). C’est un privilège pour l’association BËT-SET/L’Aurore d’expérimenter aujourd’hui cette approche avec l’accompagnement d’ID.

Pendant deux jours, 49 acteurs issus de six villages de la commune de Latmingué – agriculteurs, femmes, éleveurs, imams et chefs de village de Keur Aly Awa, Keur Boungary, Keur Khassoum, Thikiete Boyngel, Thialane et Latmingué – se sont réunis pour des rencontres enrichissantes, des échanges et des partages d’expériences.

Durant cet atelier, les participants ont réfléchi aux problèmes liés à la dégradation de l’environnement et des conditions de vie des populations, et plus spécifiquement aux sous-problématiques suivantes :
(i) la diminution du couvert végétal et forestier ;
(ii) la dégradation des sols ;
(iii) la difficulté d’accès à l’eau douce ;
(iv) l’insuffisance de collaboration entre acteurs.

Ensuite, ils ont défini la situation améliorée (vision) qu’ils aimeraient voir dans cinq ans face à ces problèmes. Enfin, ils ont réfléchi aux changements pertinents qu’ils pourraient eux-mêmes réaliser afin de contribuer à l’amélioration souhaitée.

Pour rappel, l’AOC-MS est une méthodologie qui permet de stimuler et d’accompagner des processus de changement au sein des communautés afin qu’elles puissent répondre à leurs enjeux à partir de leur propre analyse et volonté.

Dans le cadre de cet atelier, un panel d’acteurs et d’actrices a analysé collectivement les problématiques rencontrées, s’est projeté dans une amélioration souhaitée et a identifié des changements qu’il pourrait réaliser pour contribuer concrètement à cette transformation.

Latmingué : Les exportateurs de métaux interpellent le Chef de l’État et dénoncent les maux du secteur de la ferraille

Lors d’un point de presse tenu ce vendredi, Sérigne Momar Sokhna, président des Exportateurs de Métaux du Sénégal, accompagné de ses collègues, a appelé le Chef de l’État à détacher le ministère du Commerce de celui de l’Industrie. Ils ont également exposé les nombreuses difficultés qui entravent le bon fonctionnement du secteur de la ferraille.

« Nous demandons au ministre du Commerce et de l’Industrie de convoquer en urgence une rencontre regroupant les acteurs du secteur de la ferraille et de l’exportation afin de discuter des problèmes qui freinent le développement de cette filière », a plaidé Sérigne Momar Sokhna.

Cela fait maintenant près de deux mois que les exportateurs de métaux du Sénégal ont sollicité une audience auprès du ministre du Commerce et de l’Industrie, Sérigne Mbaye Thiam. Cette rencontre aurait permis d’aborder les multiples difficultés, notamment celles liées à la gestion du secteur de la ferraille et à l’exportation des produits dérivés. Depuis le renouvellement de leurs licences, l’activité des exportateurs est à l’arrêt, bien qu’ils contribuent de manière significative à l’économie nationale, à la création d’emplois pour les jeunes, et à la lutte contre l’immigration irrégulière, a souligné M. Sokhna.

« Notre objectif n’est pas d’exporter des matières premières brutes, mais plutôt des produits secondaires inutilisables par les industriels locaux. Or, nous faisons face à des obstacles qui freinent ce secteur crucial, capable de lutter efficacement contre le chômage et la pauvreté, en particulier en milieu rural », a-t-il expliqué.

Sérigne Momar Sokhna a également exprimé son mécontentement face à certaines décisions prises sans consultation préalable des experts du domaine : « Avant d’adopter des mesures importantes, il aurait été pertinent que le ministre consulte les acteurs du secteur, ou encore Matar Lah, secrétaire au ministère, qui connaît parfaitement ce domaine. »

Il a également dénoncé la confusion autour des exigences d’infrastructures : « Contrairement à ce qui a été avancé, nous n’avons jamais demandé une superficie de 500 mètres carrés pour en faire des dépôts agréés. De plus, de nombreux exportateurs, bien qu’ayant fourni tous les documents requis, n’ont toujours pas reçu de réponses concernant l’approbation de leurs dépôts. Cette situation crée un climat d’incertitude et d’injustice. »

Selon le président des Exportateurs de Métaux, le commerce de la ferraille est un secteur essentiel qui fait vivre des milliers de familles et joue un rôle économique majeur. Cependant, les récentes décisions prises par le ministère semblent favoriser certains industriels de la zone de Sandiara, au détriment des exportateurs et fournisseurs de ferraille, ce qui risque de déséquilibrer le marché et de freiner l’essor de l’industrie locale.

« Nous demandons également une réévaluation de l’arrêté pris par l’ancien ministre concernant l’interdiction d’exportation de matières comme les canettes et l’aluminium. Ces restrictions doivent être revues en concertation avec les acteurs du secteur. »

Enfin, Sérigne Momar Sokhna a conclu en renouvelant son appel au Chef de l’État pour qu’il sépare le ministère du Commerce de celui de l’Industrie : « Cette réforme permettra au secteur de la ferraille de développer tout son potentiel et d’avoir un impact encore plus positif sur l’économie du pays. »

Latmingué : Le mouvement KEP finance 100 femmes avec 8,8 millions de FCFA grâce à l’appui de PAMECAS

Le mouvement Kaolack Épanouie et Prospère (KEP), en collaboration avec PAMECAS, a octroyé un financement de 8,8 millions de FCFA à 100 femmes de la commune de Latmingué ce vendredi 7 juin. Cette initiative vise à soutenir les femmes dans leurs activités génératrices de revenus et à promouvoir leur autonomisation économique.

Lors de la cérémonie de remise des fonds, Andel Kitane, président du mouvement KEP, a souligné l’importance de ce soutien pour les femmes vivant en milieu rural. « Les femmes vivant dans des zones rurales jouent un rôle clé dans la production alimentaire, la génération de revenus ainsi que le développement économique tant local que national, » a déclaré M. Kitane. Il a également mis en avant l’importance de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes dans la lutte contre la pauvreté et la faim, ainsi que dans l’atténuation des effets des changements climatiques.
M. Kitane a fait référence à des études mondiales montrant que les femmes entrepreneurs contribuent significativement à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté, tant dans les pays en développement que dans les pays à revenu élevé. « En plus de stimuler l’emploi, l’entrepreneuriat féminin contribue à la diversification des activités et favorise l’innovation et la diversification de la gestion, de la production, des pratiques commerciales, et des produits et services, » a-t-il ajouté.
Les femmes bénéficiaires ont exprimé leur gratitude envers le mouvement KEP et PAMECAS pour cet accompagnement. Elles se sont engagées à rembourser les fonds dans les délais fixés afin de permettre à d’autres femmes de bénéficier de ce soutien.
La cérémonie de remise des financements, qui a eu lieu ce samedi, a été marquée par des témoignages de reconnaissance et des engagements forts pour le développement économique de la commune de Latmingué.
Cette initiative du mouvement KEP, en partenariat avec PAMECAS, est un exemple concret de soutien à l’entrepreneuriat féminin et de promotion de l’égalité des genres en milieu rural, contribuant ainsi à la croissance économique locale et nationale.

Mariama Massaly
Correspondante à kaolack.

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