Élections présidentielles le 24 mars : les ONG mettent en garde contre les “arrêts de l’internet”

À la veille de l’élection présidentielle prévue pour le 24 mars, l’organisation non gouvernementale Access Now, ainsi que 49 associations formant la coalition “KeepItOn”, un réseau mondial qui s’emploie à mettre fin aux fermetures d’Internet, ont adressé une lettre au Président Macky Sall. Des copies de la lettre ont également été envoyées au Premier Ministre Sidiki Kaba, Ministre de la Communication Moussa Bocar Thiam, Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications (ARTP) Abdou Karim Sall, Président du Conseil national de réglementation de l’audiovisuel (CNRA) Babacar Diagne, ainsi qu’aux PDG d’Expresso Sénégal et de Sonatel, Fatou Sow Kane et Sékou Dramé, respectivement.

Le journal souligne que dans la lettre, les écrivains appellent « un engagement public à faire en sorte que la population de la République du Sénégal ait un accès sans entrave à l’Internet, aux médias sociaux, aux plateformes et à tous les canaux de communication partout dans le monde lors de la prochaine élection présidentielle du 25 mars 2024 ».

Cette demande intervient après que des restrictions ont été observées sur l’accès à Internet en février dernier avant que les élections ne soient reportées.

Tout en reconnaissant la gravité de l’incitation à la violence et de la propagation de la désinformation, les autorités sénégalaises doivent cesser de violer les droits de l’homme en fermant l’Internet sous couvert de la sécurité nationale. Les restrictions à la liberté d’expression doivent respecter les normes relatives aux droits de l’homme », déclare Jaimee Kokonya, responsable des communications pour la campagne africaine à Access Now, et ses collègues. Ils font valoir que “les arrêts généralisés sur Internet constituent une réponse disproportionnée à ces risques”.

L’appel de ces ONG souligne l’importance du maintien de l’accès numérique en tant que droit fondamental pendant les processus démocratiques. Elle reflète les préoccupations croissantes suscitées par les restrictions potentielles sur les voies de communication et la nécessité d’un environnement électoral transparent et ouvert. Alors que les élections approchent, tous les yeux restent sur le Sénégal, attendant une réponse à ces appels à la sauvegarde des libertés numériques au cours de cette période critique.

Élection présidentielle au Sénégal : Macky Sall choisit le 24 mars, suscitant des interrogations

La date de la prochaine élection présidentielle au Sénégal fait l’objet d’une attention particulière, alors que le Conseil constitutionnel a proposé le 31 mars, rejetant ainsi la date du 2 juin issue du dialogue national. Cependant, le Président Macky Sall a surpris en écartant cette proposition pour retenir le 24 mars, une décision qui a suscité des interrogations quant à ses motivations.

Dans un arrêt rendu public ce mercredi, le Conseil constitutionnel a suggéré le 31 mars comme date pour l’élection présidentielle. Cette proposition a été transmise au Président Macky Sall, mais dans la même journée, le chef de l’État a écarté cette date au profit du 24 mars. Selon des sources, Macky Sall a justifié ce choix en invoquant la coïncidence entre le 31 mars et la célébration de Pâques.

L’Observateur rapporte que le Président a pris cette décision après avoir obtenu des garanties quant à une organisation efficace du scrutin par les services compétents. Suite à cela, Macky Sall aurait donné des instructions à son cabinet pour préparer deux projets de décrets : l’un fixant la date de l’élection présidentielle et l’autre convoquant le corps électoral.

Avant de trancher, le Président Macky Sall aurait consulté quelques-uns de ses proches, notamment des juristes éminents tels que les ministres Ismaïla Madior Fall, Antoine Félix Diome, Me Oumar Youm, et Me Sidiki Kaba. Cette démarche suggère une volonté de s’entourer de conseils juridiques avisés pour prendre une décision cruciale pour l’avenir politique du pays.

La décision de Macky Sall de fixer la date au 24 mars déclenchera probablement des débats et discussions au sein de la classe politique sénégalaise. Les considérations liées à la cohérence du calendrier électoral avec les fêtes religieuses soulignent la complexité de la planification des élections dans un contexte où des facteurs divers influent sur le processus politique.

À mesure que la campagne électorale prendra de l’ampleur, il sera intéressant de voir comment cette décision de Macky Sall sera perçue par la population sénégalaise et comment elle influencera le déroulement du processus électoral.

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