Tensions au Conseil constitutionnel : Le juge Cheikh Ndiaye dépose plainte pour outrage et diffamation

Le juge constitutionnel Cheikh Ndiaye, membre éminent du Conseil constitutionnel, a pris une mesure légale significative en déposant une plainte pour outrage à magistrat et diffamation. L’annonce a été faite ce lundi 29 janvier 2024 par son avocat, Me Bamba Cissé, soulignant que la plainte vise les « auteurs non identifiés d’une déclaration non signée d’un parti politique évoquant des faits de corruption et de collusion avec certains hommes politiques, ainsi que toute personne ayant relayé directement ou indirectement ces accusations diffamatoires et mensongères à son encontre ».

Cette démarche judiciaire intervient dans un contexte de fortes tensions au sein du Conseil constitutionnel, amplifiées depuis l’invalidation de la candidature de Karim Wade. Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) a publiquement accusé certains membres du Conseil de collusion avec des personnalités politiques et de conflit d’intérêts. Ces allégations ont suscité des appels en faveur de la création d’une commission d’enquête parlementaire pour élucider ces suspicions.

La plainte déposée par le juge Cheikh Ndiaye souligne l’importance de préserver l’intégrité des membres du Conseil constitutionnel et de faire face aux allégations infondées qui pourraient porter atteinte à leur réputation. Alors que le Sénégal se prépare pour les élections présidentielles, cette affaire risque de cristalliser davantage les tensions politiques et judiciaires, suscitant un débat animé sur la séparation des pouvoirs et la crédibilité des institutions démocratiques. L’évolution de cette situation sera suivie de près dans les prochains jours, avec des implications potentielles sur le paysage politique sénégalais.

Me Massokhna Kane devant le juge : « L’administration a peur de Ousmane Sonko »

Me Massokhna Kane, avocat d’Ousmane Sonko, a fait face au juge en marge de l’affaire entre Ousmane Sonko et l’Etat du Sénégal. Pour la robe noire, l’Etat du Sénégal s’st engagé dans toute cette bataille pour écarter le leader politique de la Présidentielle de 2024.

« Nous demandons que vous déclarez nulle la radiation de Sonko. L’administration pour éliminer fait tous ces acharnements, ces combines, ces magouilles ils ont peur de lui. Je suis sûr qu’ils font des cauchemars la nuit rien qu’en pensant que Sonko sera candidat à l’élection présidentielle. Il y a de faux Pv qui ont été produits et fabriqués par la police mais ils ont été démentis le 30 septembre par l’huissier qui est parti et qui est revenu dire qu’il n y’a pas eu d’affichage. C’est tellement grossier. Il n y a absolument aucune décision de radiation et il n’y a pas eu d’acte de notification de radiation. Ce qu’on peut dire c’est qu’il y a eu un acte abusif et irrégulier de la part de la Dge envers Sonko. Qu’il pleuve ou qu’il neige, Ousmane Sonko sera candidat », a-t-il déclaré.

Dossier du bateau « Ville d’Abidjan » : Le juge Maham Diallo prend en charge l’enquête après trois retours de parquet

Le juge Omar Maham Diallo, du premier cabinet d’instruction du tribunal de grande instance (TGI) de Dakar, sera chargé de superviser le dossier complexe du bateau « Ville d’Abidjan ». Le procureur Abdou Karim Diop a décidé d’ouvrir une information judiciaire après trois retours de parquet, soulignant l’importance de cette affaire qui a mis en lumière la lutte contre le trafic de drogue au Sénégal.

Le navire en question a été intercepté avec une saisie record de 3 tonnes de cocaïne, attirant l’attention sur l’ampleur du trafic de drogue dans la région. La transnationalité de cette affaire se reflète dans la diversité de l’équipage, composé de membres de différentes nationalités, dont un Sénégalais, un Portugo-Capverdien, un Anglo-Colombien, deux Bissau-Guinéens et cinq Nigérians.

La procédure judiciaire prendra un tournant décisif le lundi 11 décembre 2023, avec l’inculpation des dix personnes impliquées dans cette affaire. La nomination du juge Maham Diallo renforce l’engagement des autorités à faire la lumière sur ce dossier et à lutter activement contre le trafic de drogue transnational.

Quitter la version mobile