Interception d’une pirogue avec 115 migrants par les douanes de Rufisque : Un appel à une action concertée contre l’émigration clandestine

Dans le cadre de leurs opérations de surveillance maritime, les douanes de Rufisque ont récemment intercepté une pirogue transportant pas moins de 115 personnes, parmi lesquelles figuraient 26 femmes et six enfants. Cette découverte poignante met en lumière les dangers auxquels sont confrontés les migrants qui entreprennent des voyages clandestins à la recherche d’une vie meilleure.

L’interception, survenue hier, s’est déroulée grâce à la vigilance des agents de la brigade maritime des douanes de Rufisque. Ils ont découvert la pirogue chargée de passagers, ainsi que de nombreux bidons d’essence et divers autres équipements. Cette configuration soulève des inquiétudes quant à la sécurité des migrants, ainsi qu’à la légalité de l’entreprise.

Selon les informations communiquées par la Division de la communication et des relations publiques des douanes, les passagers, principalement de nationalité étrangère, ont été secourus et conduits avec leurs bagages jusqu’à la plage Bata de Rufisque. Là, ils ont été remis à la police nationale pour le déroulement de la procédure appropriée.

Cette interception met en évidence l’importance cruciale de la coopération interinstitutionnelle dans la lutte contre l’émigration clandestine. Elle souligne également la nécessité d’une approche globale et concertée pour faire face à ce défi complexe. Non seulement il s’agit de garantir la sécurité des migrants, mais aussi de s’attaquer aux réseaux criminels qui exploitent leur vulnérabilité.

En effet, ces incidents ne sont que la pointe de l’iceberg d’un problème beaucoup plus vaste. Ils soulignent l’urgence d’adopter des politiques et des actions qui s’attaquent aux causes profondes de la migration irrégulière, tout en protégeant les droits fondamentaux des personnes déplacées.

Cette interception par les douanes de Rufisque nous rappelle que la lutte contre l’émigration clandestine nécessite une réponse collective et coordonnée. Il est temps de redoubler d’efforts pour protéger ceux qui risquent leur vie dans l’espoir d’un avenir meilleur, tout en mettant fin aux activités des passeurs sans scrupules.

Lutte contre l’émigration irrégulière : Interpellation de 47 candidats à la traversée clandestine

Malgré les efforts déployés par les autorités pour dissuader l’émigration irrégulière, le phénomène persiste avec vigueur. Dans la nuit du 29 au 30 avril 2024, la base navale Nord a procédé à l’interpellation de 47 individus suspectés de vouloir rejoindre clandestinement les côtes européennes.

Parmi les personnes arrêtées, on dénombre 37 Sénégalais, huit Gambiens et deux Guinéens. Ces candidats à l’émigration clandestine ont été appréhendés alors qu’ils se préparaient à prendre la mer à bord d’une pirogue. Lors de leur arrestation, les autorités ont saisi 40 bidons de 30 litres d’essence, qui ont été remis à la gendarmerie pour les suites légales.

Cette opération, menée par la base navale Nord en collaboration avec d’autres forces de sécurité, témoigne de la détermination des autorités à lutter contre ce fléau qui met en péril la vie de nombreux jeunes désespérés en quête d’une vie meilleure. Malgré les risques encourus et les multiples obstacles dressés sur leur chemin, ces candidats à l’émigration clandestine persistent dans leur volonté de rejoindre les côtes européennes, souvent au péril de leur vie.

Face à cette situation préoccupante, les autorités appellent à la sensibilisation et à la mobilisation de tous les acteurs concernés pour mettre un terme à ce phénomène. La coopération internationale et la mise en œuvre de politiques de développement durable et inclusif sont également essentielles pour offrir des perspectives d’avenir aux jeunes et les dissuader de risquer leur vie dans des traversées clandestines dangereuses.

L’émigration clandestine suscite l’inquiétude à Kafountine

Le gouvernement du Président Bassirou Diomaye Faye est interpellé alors que le phénomène de l’émigration clandestine refait surface à Kafountine, selon des informations rapportées par Libération.

Des sources du quotidien alertent sur le retour des passeurs dans la région, qui continuent d’enrôler de jeunes candidats à l’émigration. Trois grandes embarcations auraient été utilisées pour acheminer des migrants en Espagne.

Le maire de Kafountine, David Diatta, confirme que deux départs ont été évités de justesse grâce à l’intervention des autorités. Tous les migrants à bord des deux pirogues ont été arrêtés et remis aux autorités compétentes.

Malgré ces interventions, les passeurs ne semblent pas découragés. Ils prospectent même dans les pays frontaliers tels que la Guinée-Bissau et la Gambie pour trouver de nouveaux candidats à l’émigration clandestine.

Cette résurgence du phénomène de l’émigration clandestine soulève des préoccupations quant à la sécurité et au bien-être des jeunes candidats, ainsi qu’à l’efficacité des mesures prises pour lutter contre ce fléau.

Le défi persistant de l’émigration des jeunes au Sénégal malgré les promesses de changement politique

L’élection présidentielle récente au Sénégal a été marquée par l’ascension de Bassirou Diomaye Faye, devenant ainsi le plus jeune Chef d’État du pays. Sa victoire a été perçue comme une opportunité pour le changement et la rupture avec les politiques précédentes, notamment en ce qui concerne la création d’emplois pour contrer l’émigration massive des jeunes.

Cependant, sur le terrain, la réalité semble dépeindre une image nuancée de l’impact de ces nouvelles perspectives politiques sur les aspirations des jeunes. Malgré les discours prometteurs et les intentions louables du gouvernement, les jeunes continuent à faire la queue devant les centres de demande de visa, désireux de chercher des opportunités à l’étranger.

En cette matinée de Ramadan, le centre de réception des demandes de visa de Ouakam est bondé. Parmi la foule se trouve Aliou Dramé, un étudiant en droit de 24 ans. Malgré sa foi en un avenir meilleur promis par le nouveau président, il choisit de saisir une opportunité d’emploi à l’étranger, conscient des défis auxquels il pourrait être confronté sur le marché du travail au Sénégal.

Le constat est partagé par Djibril Guèye, un habitué des lieux. Pour lui, de nombreux jeunes ont perdu espoir après des années de lutte contre le chômage, et convaincre ces jeunes de rester et de contribuer au développement du pays sera un processus complexe et de longue haleine.

Pourtant, certains restent optimistes quant aux intentions du gouvernement. Saliou Diop, responsable des achats au ministère des Finances, salue les propositions du président visant à lutter contre l’émigration des jeunes. Cependant, il reconnaît également que ces mesures ne seront pas suffisantes pour dissuader complètement les jeunes de chercher des opportunités à l’étranger.

Dans ce contexte, il devient crucial pour le gouvernement de traduire ses promesses en actions concrètes. Alléger les procédures de demande de visa, créer un environnement favorable aux investissements et promouvoir l’entrepreneuriat pourraient être des premiers pas vers la rétention des jeunes talents au Sénégal.

En fin de compte, l’émigration des jeunes reste un défi persistant qui nécessite une approche globale et coordonnée de la part du gouvernement, de la société civile et du secteur privé. Tant que les jeunes ne trouveront pas des opportunités satisfaisantes dans leur propre pays, l’attrait de chercher fortune à l’étranger continuera à exercer une pression sur la société sénégalaise.

Témoignage Poignant du Consul du Sénégal à Barcelone : Une Tragédie de l’Émigration Clandestine au Maroc


Aliou Diao, actuel consul du Sénégal en Catalogne, a partagé son expérience déchirante en tant que vice-consul au Maroc pendant sept ans. Dans un récit bouleversant, il expose les horreurs de l’émigration clandestine, notamment l’histoire tragique de l’enterrement de son propre neveu dans un état de décomposition, une réalité poignante qui illustre les souffrances endurées par de nombreux migrants.


Diao décrit l’enfer vécu au Maroc, témoignant de jeunes désespérés abandonnant tout pour entreprendre un voyage périlleux vers l’inconnu. Il évoque des histoires de professionnels qualifiés, y compris des instituteurs et des diplômés universitaires, embrassant l’émigration clandestine par désespoir. Son récit révèle les conditions de vie précaires et les risques mortels encourus par les migrants en transit.

Le moment le plus déchirant de son séjour au Maroc, selon Diao, fut l’enterrement de son neveu en état de décomposition avancée, qu’il était incapable de rapatrier au pays. Cette expérience personnelle met en lumière la détresse et la vulnérabilité des migrants, confrontés à des situations désespérées et dépourvus de toute assistance.


Outre les tragédies individuelles, Diao révèle avoir accueilli chez lui des migrants malades mentaux et paralysés, offrant un refuge dans un contexte de détresse physique et psychologique. Son engagement humanitaire témoigne de la compassion et de la solidarité face à la souffrance des migrants, même au prix de ses propres sacrifices.


Le récit poignant d’Aliou Diao offre un aperçu émotionnel des réalités brutales de l’émigration clandestine au Maroc, soulignant l’urgence d’une action humanitaire et politique pour atténuer les souffrances des migrants et prévenir de nouvelles tragédies.

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