Pour l’OM, l’Europe par défaut

Eliminé en Coupe de France et de plus en plus distancé en Ligue 1, l’OM sera jeudi à Hambourg pour une respiration européenne en barrage aller de Ligue Europa face au Shakhtar Donetsk, avec comme objectif principal de retrouver la victoire et un peu de confiance.

Liverpool, AC Milan, Bayer Leverkusen, Atalanta Bergame, Brighton, AS Rome… Avec une telle liste de candidats encore en lice, l’OM actuel, 8e de L1 et qui n’a battu que Thionville (N3) depuis deux mois, peut-il vraiment espérer quelque chose en Ligue Europa ?

Peut-être pas, mais l’essentiel ne sera pas là jeudi pour Gennaro Gattuso et sa bande, un peu plus déprimée encore depuis vendredi et un nouveau match nul contre Metz (1-1) et qui a désespérément besoin d’une victoire.

« L’autre jour, j’ai parlé de mini-crise. Mais je crois que c’est seulement une crise de résultats. Ca n’est pas une crise de jeu, ou de vestiaire. On n’est pas tous morts. On doit juste avoir plus de confiance, plus d’orgueil, plus d’enthousiasme. Donner un peu plus », a expliqué le technicien italien mercredi à Hambourg. « On doit serrer les dents. En ce moment c’est comme ça », a-t-il ajouté.

A Hambourg, loin d’un Vélodrome qui commence à grogner très fort, les Marseillais s’accrocheront donc à un état d’esprit supposément retrouvé la semaine dernière face à Metz et chercheront un peu de réconfort dans une compétition où ils ont vécu les quelques rares bonnes soirées de leur saison.

L’objectif d’un résultat positif ne parait d’ailleurs pas absolument inatteignable, même s’il est difficile de savoir où en est le Shakhtar, moins fort qu’il y a 15 ans (vainqueur de la Coupe de l’UEFA en 2009) mais qui joue désormais aussi pour un pays en guerre.

« Je ne pleure pas »

Le club de Donetsk, qui dispute depuis cette saison ses matchs européens « à domicile » à Hambourg, n’a en effet plus joué en match officiel depuis mi-décembre et la fin de la phase de poules de Ligue des champions. 

Les Ukrainiens avaient fini troisièmes de leur groupe derrière Barcelone et Porto, avec trois victoires (dont une contre le Barça) et neuf points, portés par le dangereux attaquant Danylo Sikane. Leur championnat national étant par ailleurs en pause hivernale, ils ne jouent que des amicaux depuis deux mois.

A l’OM, les problèmes sont plus classiques – blessures, absences… -, mais ils s’accumulent. Alors que Gattuso avait enfin retrouvé ses internationaux africains, il a ainsi dû composer lors des deux derniers matches avec les absences très handicapantes de Geoffrey Kondogbia et Jordan Veretout.

Kondogbia sera bien présent en Allemagne, mais pas Veretout, encore trop juste. Quant au capitaine Valentin Rongier, il va falloir attendre un peu plus que prévu pour le revoir sur un terrain, peut-être jusqu’à début-mars. Samuel Gigot, qui porte le brassard en son absence, sera lui bien là, mais il ne jouera pas dimanche à Brest, où il sera suspendu après un carton rouge évitable reçu contre Metz.

« Je ne pleure pas. Les blessures, ça arrive, la malchance aussi », a assuré Gattuso vendredi. Mais le Calabrais pense tout de même que la mauvaise passe que traverse son équipe est liée à la CAN et aux absences.

« On a payé cher d’avoir seulement 10 ou 11 jours aguerris pendant 40 ou 45 jours. Il y avait des jeunes, avec de la bonne volonté, mais ça n’est pas la même chose. Ca a été la clé de nos difficultés actuelles, ça a été très dur mentalement », a-t-il expliqué. A Hambourg, l’OM a l’occasion de laisser cette sale période derrière lui.

afp

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