Promotion des valeurs LGBTQ : « And Sàmm Jikko Yi » dénonce une « agression » et exige des sanctions

Le collectif « And Sàmm Jikko Yi » est de nouveau monté au créneau, cette fois pour dénoncer ce qu’il qualifie de « provocation » orchestrée par un ressortissant étranger homosexuel ayant récemment séjourné à Dakar. Lors d’une conférence de presse tenue ce samedi, ses membres ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils estiment être une « agression » contre les valeurs culturelles et religieuses du peuple sénégalais.

Le porte-parole du collectif, Adama Mboup, a condamné avec fermeté « l’impunité » dont jouiraient, selon lui, certains activistes LGBTQ étrangers dans le pays.

« Le peuple sénégalais est encore sous le choc de la dernière provocation et agression menée par une bande d’homosexuels étrangers sur notre territoire », a-t-il déclaré.

Le collectif a réclamé l’ouverture d’une enquête officielle pour identifier les auteurs, mais aussi les éventuels complices au Sénégal ou à l’étranger. Pour M. Mboup, cette affaire ne serait pas un acte isolé, mais ferait partie d’un « programme » visant à promouvoir des valeurs étrangères « incompatibles avec les fondements culturels et religieux de notre société ».

Insistant sur la gravité de l’affaire, « And Sàmm Jikko Yi » a exigé des sanctions exemplaires pour les personnes impliquées. « Une pareille offense à tout un peuple et à ses valeurs ne peut rester sans suite », a martelé Adama Mboup, pointant ce qu’il considère comme un vide juridique dans le code pénal sénégalais.

Le collectif renouvelle à cette occasion sa principale revendication : l’adoption d’une loi criminalisant l’homosexualité, notamment dans ses formes de promotion publique, médiatique ou institutionnelle.

« L’article 319 ne suffit plus. Il ne condamne ni la promotion ni toutes les dérives liées à ce phénomène. Il faut une loi complète, ferme et urgente », a soutenu M. Mboup.

Cette nouvelle sortie médiatique intervient dans un climat marqué par des débats sensibles sur les libertés individuelles, la souveraineté culturelle et l’ingérence étrangère. Si le collectif reste influent dans certaines sphères sociales et politiques, la question de l’équilibre entre droits humains universels et valeurs traditionnelles continue de diviser l’opinion publique et les décideurs.

Guy Marius Sagna interpelle l’État sur le financement des dynamiques LGBTQ+ par l’ambassade du Canada

Le député Guy Marius Sagna a saisi officiellement le gouvernement sénégalais ce mardi à travers une question écrite portant sur les financements accordés par l’ambassade du Canada à des initiatives qu’il qualifie de « dynamiques LGBT » au Sénégal. Selon lui, ces fonds, notamment issus du programme des Fonds Canadiens d’Initiatives Locales (FCIL), soutiennent des projets contraires aux valeurs et à la conception sénégalaise de la diversité.

Dans sa correspondance, le parlementaire souligne que les priorités thématiques du Canada au Sénégal incluent des volets tels que la gouvernance inclusive et la diversité, y compris la communauté 2ELGBTQI+. Pour lui, ce positionnement traduit une volonté d’ »impérialisme culturel » qui tente d’imposer au Sénégal des modes de vie étrangers à ses valeurs sociétales.

Guy Marius Sagna exhorte ainsi le gouvernement du Sénégal à rappeler à l’ordre l’ambassade du Canada et à lui signifier clairement les limites de son action dans le pays. Il estime que la coopération internationale doit se faire dans le respect des principes et valeurs du Sénégal et non selon les conditions imposées par les partenaires étrangers.

Il rappelle notamment que le Premier ministre Ousmane Sonko avait déjà mis en garde contre les « velléités extérieures de nous imposer l’importation de modes de vie et de pensée contraires à nos valeurs », et demande que cette position soit réaffirmée face aux actions de l’ambassade canadienne.

Dans sa déclaration, le député de Pastef s’appuie sur un parallèle avec une déclaration du Premier ministre canadien Justin Trudeau, qui avait affirmé aux États-Unis : « Vous ne pouvez pas prendre notre pays — et vous ne pouvez pas prendre notre sport. » Guy Marius Sagna reformule cette phrase en demandant à l’ambassade du Canada de comprendre que « le Canada ne peut pas prendre notre Sénégal — et ne peut pas prendre l’esprit de notre peuple. »

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