« Des milliers de Sénégalais expriment leur désir de stabilité et de démocratie après l’invalidation du report de l’élection présidentielle. »
Dans un climat de tension politique, des milliers de citoyens sénégalais ont convergé pacifiquement dans les rues de Dakar pour exiger des élections rapides et libres. Cette manifestation, organisée par le collectif citoyen « Aar Sunu Election » (« Protégeons notre élection »), intervient après deux semaines de bouleversements suite à l’annulation par le Conseil constitutionnel du report de l’élection présidentielle initialement prévue pour le 25 février.
Les manifestants, vêtus de T-shirts noirs arborant le nom du collectif et portant des pancartes avec des slogans tels que « Respect du calendrier électoral » et « Non au coup d’État constitutionnel », ont exprimé leur désir de voir les élections se dérouler dans les meilleurs délais, conformément aux principes démocratiques.
Alors que la présence des forces de l’ordre était notable, celles-ci ont adopté une approche moins répressive qu’auparavant, renonçant à leurs tenues anti-émeutes et permettant ainsi à la manifestation de se dérouler dans le calme. Cette atmosphère contraste avec les manifestations précédentes, qui avaient été marquées par des violences et des arrestations.
Malgré l’acceptation par le président Macky Sall de l’avis du Conseil constitutionnel demandant la tenue rapide des élections, certains manifestants expriment des doutes quant à sa volonté réelle de respecter ses engagements. Ils appellent à une transition pacifique du pouvoir le 2 avril, date de la fin du mandat présidentiel.
La manifestation a également été l’occasion de réclamer la libération des opposants détenus, dont Ousmane Sonko, figure de l’opposition populaire, et Bassirou Diomaye Faye, un candidat à la présidentielle actuellement en prison.
Alors que la communauté internationale observe de près la situation au Sénégal et appelle à des élections inclusives et transparentes, l’avenir politique du pays reste incertain. Les questions concernant la date exacte des élections et la participation des différents candidats demeurent en suspens, laissant planer un sentiment d’incertitude quant à l’évolution de la situation politique dans les semaines à venir.