Rapatriement de 192 Sénégalais bloqués en Libye : Un geste fort du gouvernement sénégalais

Le gouvernement sénégalais, en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), procédera au rapatriement de 192 jeunes Sénégalais en situation irrégulière à Tripoli, en Libye. Ce vol spécial est prévu pour le jeudi 26 septembre 2024, à 16h30, avec une arrivée à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass.

Cette opération, orchestrée par le secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur, Amadou Chérif Diouf, est le fruit de plusieurs mois d’efforts diplomatiques. Lors d’une récente visite à Tripoli, M. Diouf a rencontré plus de 150 Sénégalais bloqués en Libye, après avoir été témoins des dures réalités auxquelles ils faisaient face. Il a exprimé son inquiétude devant l’absence d’une mission sénégalaise de délivrance de passeports dans ce pays depuis plusieurs années.

Pour répondre à cette urgence, une mission spéciale d’établissement de passeports a été organisée par le gouvernement sénégalais. Ce geste vise à permettre aux jeunes Sénégalais, désireux de retourner dans leur pays, d’obtenir les documents nécessaires pour leur rapatriement.

Lors d’un entretien avec l’Agence de presse sénégalaise (APS), Amadou Chérif Diouf a souligné que le rapatriement était une priorité pour l’État, témoignant de la volonté des autorités sénégalaises de protéger et d’assister leurs concitoyens vivant à l’étranger. « Nous devons faire face à ces problèmes et les résoudre de manière durable », a déclaré le secrétaire d’État.

Cette initiative s’inscrit dans une série d’actions menées par le gouvernement pour répondre aux besoins des Sénégalais de la diaspora, notamment ceux en situation de détresse à l’étranger. Les autorités sénégalaises entendent renforcer leur soutien à cette communauté, en favorisant leur retour dans des conditions sécurisées, tout en leur offrant la possibilité de réintégrer la société sénégalaise dans de meilleures conditions.

Le rapatriement de ces jeunes constitue une réponse humanitaire face à la crise migratoire qui touche de nombreux Sénégalais en quête d’un avenir meilleur hors des frontières. Cette opération souligne également l’importance d’une coopération internationale et le rôle crucial de l’OIM dans l’accompagnement des migrants en situation irrégulière.

Ce geste du gouvernement sénégalais, sous l’impulsion du président Bassirou Diomaye Faye, reflète la priorité accordée à la protection de ses citoyens, qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières nationales. Une fois de retour au Sénégal, ces jeunes bénéficieront d’un programme d’accompagnement pour faciliter leur réinsertion sociale et économique.

En conclusion, ce rapatriement symbolise l’engagement du Sénégal à apporter une réponse humaine et pragmatique aux défis migratoires, tout en continuant à renforcer les liens entre le pays et sa diaspora.

Libye: la fermeture temporaire du plus grand champ pétrolier liée à un trafic d’armes

Début janvier 2024, à la surprise générale, le plus grand champ pétrolier de Libye, al-Sharara, a été fermé par des manifestants qui protestaient officiellement contre leurs conditions économiques et sociales, dans un Sud libyen abandonné par Tripoli. Mais d’autres raisons semblent avoir motivé cette fermeture de plus de deux semaines, comme le dévoile la presse espagnole.

C’est une fuite de la police espagnole à la presse qui a révélé l’affaire. Comme l’écrivaient ce week-end deux médias espagnols, Cronica Global et Atlantico Hoy, la fermeture du champ pétrolier libyen aurait été organisée par Saddam Haftar, le fils le plus influent du maréchal Haftar qui dirige l’armée nationale libyenne (ANL) à l’est du pays. Il aurait ainsi voulu se venger des autorités espagnoles, qui lui avaient bloqué un trafic d’armes.

Selon un procès-verbal de la police nationale espagnole obtenu par les médias en question, l’Espagne a intercepté fin 2023 des armes et des matériels militaires acheminés depuis l’Europe vers Abou Dhabi, avec la ville de Benghazi, en Libye, comme destination finale. Saddam Khalifa Haftar, qui dirige la brigade Tarek Ben Ziad, l’une des plus fortes et des plus équipées de l’Armée nationale libyenne, devait en être le destinataire.

D’après la police, Madrid a accordé à Saddam Haftar une autorisation de transports de biens commerciaux pour le compte de deux sociétés étrangères domiciliées aux Émirats arabes unis : la société al-Asala, pour l’importation de vêtements et de textiles, et la société al-Aldra Alameen Security, une entreprise de conseil en sécurité. 

340 000 barils de pétrole produits chaque jour

Quel rapport entre cette affaire et le champ pétrolier al-Sharara, qui produit 340 000 barils de pétrole par jour ? Ce champ pétrolier, le plus important de Libye, est en effet situé dans le sud du pays, zone sous contrôle de l’ANL. Et c’est Repsol, l’un des principaux groupes pétroliers espagnols, qui l’exploite en majorité.

La fermeture de ce champ pétrolier semble donc être intervenue, affirme la presse espagnole, sur instruction de Saddam Haftar, qui visait à frapper les intérêts de la société Repsol et à imposer à l’Europe une nouvelle équation : du pétrole contre des armes.

Le 3 janvier dernier, des groupes de manifestants ont fermé le champ pétrolier de Sharara, exigeant une amélioration de leurs conditions de vie, la construction d’une raffinerie dans le sud, l’entretien de routes délabrées, ou encore la fin des pénuries de carburant dans le sud de la Libye. La production du champ pétrolier de Sharara a repris deux semaines plus tard, le 21 janvier, mais n’a pas manqué de provoquer une flambée des prix mondiaux du pétrole, affectés par l’arrêt provisoire de la production libyenne.

Inondations en Libye: la catastrophe de Derna aurait pu être évitée, concluent les experts

En Libye, les résultats de l’enquête judiciaire sur la catastrophe de Derna ont été rendues publiques en milieu de semaine. Des inondations monstre ont dévasté une grande partie de la ville du Nord-est libyen les 10 et 11 septembre et ont fait 4540 morts, selon le dernier décompte.

Les 25 experts sont unanimes, a déclaré le procureur général Al-Siddiq Al-Sour. Les barrages qui ont cédé à Derna en septembre dernier étaient fragiles. C’est la négligence qui a mené à la catastrophe, a-t-il résumé. Elle aurait pu être évitée si les recommandations faites depuis 2003 d’entretenir ces barrages et d’en construire un troisième, avaient été appliquées.

Au lendemain de la catastrophe, le parquet libyen avait refusé une enquête internationale, estimant que la justice libyenne pouvait s’en charger. Seize personnalités avaient été mises en cause et quatorze avaient été incarcérées, dont le maire de Derna et les dirigeants de l’autorité de gestion des eaux et du département des barrages de Derna. Ils n’ont pas apporté la preuve qu’ils n’étaient pas responsables, a déclaré Al-Siddiq Al-Sour, avant de conclure que tous les officiels en charge des barrages à travers le pays depuis 2003 étaient responsables de cette catastrophe à des degrés divers.

Selon le dernier décompte officiel, les inondations qui ont détruit une grande partie de la ville de Derna ont fait 4540 morts, libyens et étrangers.

rfi

Libye: le gouvernement d’union nationale annonce l’arrestation de l’émir local de l’État Islamique

En Libye, le gouvernement d’union nationale a annoncé ce 4 janvier 2024 avoir arrêté Hashem Abu Sidra, le principal chef de la branche libyenne de l’État islamique.

C’est la force de dissuasion du ministère de l’Intérieur du gouvernement d’union nationale à Tripoli qui l’annonce sur sa page facebook : l’émir libyen de l’organisation État Islamique (EI) a été arrêté.

Disparu depuis des années suite à sa fuite de la ville côtière de Syrte, alors capitale en 2016 de la wilaya de la Libye de l’EI, cette arrestation est une réussite pour les forces sécuritaires. L’annonce de l’arrestation a eu lieu ce 4 janvier 2024.

Elle avait été faite auparavant mais était restée secrète pour faciliter l’arrestation d’autres membres de l’organisation État Islamique en Libye.

Un avis de recherche avait été déposé contre le dénommé Hashem Abu Sidra alias « Khoubaib », pour terrorisme et implication dans des crimes menaçant la sécurité de l’État libyen.

Originaire de la ville de Derna, il a été nommé émir des frontières de la wilaya libyenne, et chargé en conséquence d’acheminer les membres de l’organisation vers la Libye, d’organiser leur séjour et leurs déplacements entre les villes, avant de devenir l’émir de l’État islamique dans ce pays.

Principal responsable du massacre de 21 coptes égyptiens

Il est le principal responsable du massacre de 21 coptes égyptiens qui s’est produit en 2015 sur la côte de Syrte. Les victimes ont été sauvagement égorgées et leurs photos ont fait à l’époque le tour du monde.

Il a participé à la guerre de Syrte avant d’y échapper fin 2016 avec la défaite de l’EI.

Il est décrit comme l’un des hommes les plus dangereux de cette organisation. Très actif, il a ensuite essayé de réorganiser les rangs de l’État Islamique dans le désert libyen.

Selon le ministère de l’Intérieur de Tripoli, il a été arrêté lors d’une opération sécuritaire « très minutieuse », alors qu’il s’était déplacé du sud libyen vers la capitale Tripoli. Les autorités indiquent qu’elles diffuseront ses aveux très prochainement et que tous les responsables de l’organisation État Islamique en Libye sont désormais, soit morts, soit en prison et en passe d’être jugés.

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