Grands Domaines du Sénégal : 176 employés licenciés, le personnel dénonce une situation abusive

Les Grands Domaines du Sénégal (GDS), une entreprise majeure dans le secteur agro-industriel, se retrouvent une nouvelle fois au cœur d’une controverse après avoir procédé au licenciement de 176 employés. Cette décision a suscité une vague d’indignation, notamment de la part du délégué du personnel, Diène Ndiaye, qui qualifie cette mesure d’abusive et contraire au droit du travail.

D’après Diène Ndiaye, ces 176 licenciements concernent des employés en contrat à durée indéterminée (CDI) ainsi que des contractuels permanents. Il souligne que la direction des Grands Domaines du Sénégal a pris cette décision sans respecter les dispositions de l’article L62 du Code du travail, qui encadre strictement les procédures de licenciement collectif.

Mais au-delà de ces renvois, le syndicaliste pointe un fait encore plus préoccupant : l’entreprise remplacerait progressivement les contrats CDI par des contrats saisonniers. « C’est inadmissible et déplorable », s’indigne Diène Ndiaye, expliquant que cette manœuvre vise à précariser les travailleurs et réduire leurs droits sociaux et économiques.

Ce n’est pas la première fois que les Grands Domaines du Sénégal sont impliqués dans un conflit social majeur. En 2019, 64 employés avaient déjà été licenciés, un dossier qui est toujours en instance devant la Cour d’Appel.

Le délégué du personnel rappelle que cette affaire précédente n’a toujours pas été réglée et craint que cette nouvelle vague de licenciements aggrave la situation sociale des travailleurs, déjà fragilisés par l’inflation et le coût de la vie élevé.

Face à ce qu’il considère comme une violation flagrante des droits des travailleurs, Diène Ndiaye appelle les autorités étatiques à prendre des mesures immédiates pour stopper ces licenciements abusifs et contraindre GDS à respecter la législation en vigueur.

Il a également annoncé que les travailleurs entameront une bataille judiciaire afin de faire annuler ces licenciements et obtenir réparation. Selon lui, une telle situation ne peut pas rester sans réponse, surtout dans un contexte où le gouvernement sénégalais affiche sa volonté de promouvoir l’emploi et lutter contre la précarisation du travail.

Ce conflit aux Grands Domaines du Sénégal remet en question les conditions de travail dans le secteur agro-industriel et le respect du droit du travail au Sénégal. De nombreux syndicats suivent de près cette affaire, craignant qu’elle ne crée un précédent dangereux pour l’ensemble des travailleurs du pays.

Licenciements au Grand Théâtre : le DG clarifie avec des « départs négociés »

Le Directeur Général du Grand Théâtre, Serigne Fall Gueye, a récemment tenu à éclaircir la situation entourant les rumeurs de licenciements massifs au sein de la structure. Lors d’une déclaration faite vendredi à Dakar, il a précisé que ce qui avait été perçu comme des licenciements n’étaient en réalité que des « départs négociés ».

Sérigne Fall Gueye a expliqué que cette décision faisait partie d’un processus de rationalisation et de restructuration de l’institution, visant à alléger ses charges de fonctionnement jugées trop élevées. Au total, 27 agents sont concernés par ces départs, dans une optique de donner un « nouveau souffle » au Grand Théâtre, qui rencontre des difficultés financières liées à ses dépenses.

Cette clarification a permis de lever une partie de la confusion, surtout parmi les employés et le public qui avaient vu dans ces mesures une décision brutale et injustifiée. Le DG a souligné que ces départs n’étaient pas le fruit d’une réduction d’effectifs unilatérale, mais bien des résultats de négociations menées avec les agents concernés. L’objectif, selon lui, est d’assurer la pérennité de l’établissement tout en alléguant ses contraintes financières, dans un contexte de gestion plus rigoureuse.

Ainsi, bien que la restructuration puisse être perçue comme une forme de réduction d’effectifs, elle s’inscrit dans une démarche stratégique pour garantir la survie à long terme du Grand Théâtre, un lieu emblématique de la culture sénégalaise, confronté à des défis économiques croissants.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°413 – 06/03/2025

🔴 LICENCIEMENTS À L’AIBD MALGRÉ LE MANQUE D’EFFECTIFS : UN PARADOXE !
🔴 PRÊTS AUX BANQUES PAR LA BCEAO : MAINTIEN DU TAUX DIRECTEUR À 3,5%

🔴 LIGUE DES CHAMPIONS (8es) : LIVERPOOL, BAYERN, INTER ET BARÇA AU RENDEZ-VOUS !
🔴 « ABUS DE CONFIANCE » / APRÈS AMARA DIOUF : SERIGNE FALLOU DIOUF ACCUSE GÉNÉRATION FOOT

Crise dans l’administration de l’État : plus de 3 000 licenciements dénoncés par le RTLS

Le Sénégal traverse une crise sociale majeure avec une vague de licenciements qui touche plusieurs entreprises et institutions publiques. Plus de 3 000 travailleurs ont été remerciés ces derniers mois, une situation dénoncée par le Rassemblement des Travailleurs Licenciés du Sénégal (RTLS), qui regroupe ces employés mis à l’écart. Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi, les responsables du collectif ont exprimé leur indignation et annoncé des actions judiciaires pour contester ces décisions qu’ils qualifient d’ »abusives ».

Selon Boubacar Fall, coordinateur du RTLS, ces licenciements concernent plusieurs secteurs stratégiques de l’économie sénégalaise. Parmi les structures les plus touchées figurent le Port autonome de Dakar, où 781 travailleurs ont perdu leur emploi, la Loterie nationale du Sénégal (Lonase) avec 173 licenciements, Saf Industrie avec 161, et la Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal (Sapco) qui enregistre 85 départs forcés. D’autres entités publiques comme le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip), Dakar Dem Dikk, l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) et la Direction de l’Emploi sont également concernées. L’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) est l’une des structures les plus impactées, avec 500 licenciements justifiés par des motifs économiques.

Face à cette vague de suppressions de postes, le RTLS dénonce ce qu’il considère comme une stratégie de démantèlement de l’emploi au sein de l’administration publique. Les travailleurs licenciés estiment que les justifications avancées, principalement liées à des contraintes budgétaires, ne tiennent pas la route. Selon eux, certaines entreprises qui invoquent des difficultés économiques continuent d’engager de nouvelles dépenses jugées excessives, notamment en matière de location de nouveaux locaux et de recrutements ciblés.

Le collectif entend mener la bataille sur le terrain judiciaire. Plusieurs ex-employés ont déjà saisi l’Inspection du travail et obtenu des décisions favorables, tandis que d’autres procédures sont en cours devant les tribunaux. Boubacar Fall a insisté sur la nécessité de rétablir les travailleurs dans leurs droits et de réexaminer ces décisions de licenciement qu’il considère comme arbitraires. Il a également dénoncé la précarisation de l’emploi dans le secteur public, notamment avec la tendance à remplacer les contrats à durée indéterminée par des stagiaires ou des travailleurs sous contrat précaire.

L’affaire prend également une tournure politique. Certains membres du RTLS soupçonnent ces licenciements d’être motivés par des considérations partisanes. Pape Mama Fall, représentant des agents licenciés de CDC Habitat, a évoqué le cas de son institution, affirmant que la réduction des effectifs aurait été décidée sans justification claire. Il a notamment pointé du doigt le paradoxe d’un directeur général évoquant des difficultés économiques tout en engageant des dépenses importantes pour la location d’un nouveau siège à Point E.

Présent lors de la conférence de presse, l’activiste Karim Xrum Xax a vivement critiqué ces décisions, affirmant que certains travailleurs licenciés faisaient partie de ceux qui avaient combattu pour l’alternance politique lors de la dernière présidentielle. Il a dénoncé une gestion qui, selon lui, ne tient pas compte des engagements pris par le régime actuel en faveur de l’emploi et de la justice sociale. L’activiste a également soulevé le problème du remplacement des agents sous CDI par des stagiaires au Fongip, une situation qu’il considère comme un recul en matière de protection de l’emploi.

Face à cette situation, le RTLS prévoit de mener une mobilisation d’envergure. Le collectif a annoncé l’organisation d’une grande manifestation le 1er mai, à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, pour dénoncer ces licenciements massifs et exiger la réintégration des employés concernés. Des demandes de marches seront déposées auprès des autorités compétentes dans les jours à venir.

Cette crise sociale place le gouvernement face à une contestation grandissante. Alors que l’État invoque des impératifs budgétaires pour justifier ces décisions, les travailleurs licenciés et leurs soutiens estiment qu’il s’agit d’un véritable plan de démantèlement de l’emploi dans le secteur public. Si aucune solution n’est trouvée rapidement, ce bras de fer pourrait s’intensifier et conduire à un climat social plus tendu dans les mois à venir.

Crise financière à AIBD : Cheikh Bamba Dièye annonce un plan de restructuration et des licenciements

L’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) traverse une période difficile sur le plan financier. Lors d’une déclaration faite ce vendredi, son Directeur général, Cheikh Bamba Dièye, a révélé qu’un audit interne a mis en évidence d’importantes difficultés économiques menaçant la stabilité de l’entreprise. Pour y faire face, il annonce un plan de restructuration incluant une réduction du personnel.

Selon le Directeur général, l’une des principales causes de cette crise financière est l’augmentation drastique des effectifs au cours des dernières années.

« À la suite de la fusion avec les Aéroports du Sénégal (ADS), AIBD comptait 275 agents. Toutefois, en deux phases entre 2022 et 2024, 287 nouveaux employés en CDI ont été recrutés, suivis de 219 autres. Cela signifie que le nombre total d’agents est passé à 938, ce qui a considérablement alourdi la masse salariale. Une entreprise qui était financièrement stable s’est ainsi retrouvée en difficulté à cause de décisions irresponsables qui ne correspondaient pas aux besoins réels de la société », a déclaré Cheikh Bamba Dièye.

Il a également souligné que cette inflation des effectifs s’est faite sans une évaluation préalable des capacités financières de l’aéroport.

Face à cette situation préoccupante, une réduction des effectifs a déjà été amorcée.

« Nous avons entamé une restructuration progressive et avons déjà réduit le nombre d’employés à 872. Mais pour assurer la viabilité financière d’AIBD, d’autres ajustements seront nécessaires », a-t-il ajouté.

Le Directeur général a insisté sur la nécessité de prendre des décisions courageuses pour stabiliser la situation. Il a précisé que les mesures à venir sont prises en accord avec les plus hautes autorités du pays :

« En tant que managers, sous la directive du Président de la République, du Premier ministre et du ministre de tutelle, nous devons agir avec responsabilité pour réajuster AIBD et éviter un effondrement financier. »

Pour encadrer ce processus, un comité ad hoc sera mis en place dès lundi, avec l’accord des syndicats. Ce comité aura pour mission d’évaluer la situation, de proposer des solutions adaptées et d’assurer un dialogue social apaisé afin d’éviter des tensions avec les travailleurs concernés par les licenciements.

« Nous allons travailler ensemble pour prendre les décisions nécessaires afin de restaurer la santé financière de l’AIBD tout en minimisant les impacts sociaux », a précisé Cheikh Bamba Dièye.

Ce plan de restructuration pourrait avoir des conséquences importantes pour les employés et le fonctionnement de l’aéroport. Les travailleurs redoutent déjà une vague de licenciements et une précarisation de leurs conditions de travail. De leur côté, les syndicats exigent de la transparence dans la gestion du processus et demandent que des mesures d’accompagnement soient mises en place pour les employés qui perdront leur poste.

En parallèle, certains observateurs craignent que la réduction des effectifs n’affecte la qualité des services de l’aéroport, notamment en matière de sécurité et de gestion des flux de passagers.

L’AIBD, qui était considéré comme un modèle de réussite après son inauguration en 2017, fait face à un défi de taille. Sa capacité à se redresser dépendra des décisions prises dans les semaines à venir.

Grand Théâtre de Dakar : une vague de licenciements crée des tensions

Le Grand Théâtre National de Dakar traverse une période de turbulences marquée par une vague de licenciements qui suscite tensions et inquiétudes au sein du personnel. En l’espace de quelques jours, 23 travailleurs ont été remerciés par la direction de l’établissement, et une nouvelle liste de 30 employés menacés de licenciement est en cours d’élaboration.

Selon un employé concerné qui a préféré garder l’anonymat, cette liste devrait d’abord inclure 17 personnes avant d’être complétée par 7 autres, renforçant ainsi l’atmosphère d’incertitude qui règne au sein de l’institution culturelle. Les travailleurs redoutent une stratégie visant à réduire drastiquement le personnel en place.

Face à cette situation, la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS) est montée au créneau pour dénoncer ces licenciements qu’elle juge arbitraires et injustifiés. Lamine Fall, secrétaire général adjoint de la CNTS, a exprimé son indignation : « Effectivement, cette direction, lorsqu’elle est arrivée, a voulu se séparer d’un effectif de moins de 100 personnes. Nous allons immédiatement saisir l’inspection du travail pour voir quelle position adopter. Après cela, nous organiserons un point de presse dans les heures qui suivent », a-t-il déclaré.

La CNTS appelle les autorités à réévaluer cette décision et à engager un dialogue social afin d’éviter des mesures jugées trop brutales. L’organisation syndicale estime que la démarche entreprise par la direction du Grand Théâtre manque de transparence et pourrait cacher d’autres enjeux, notamment un « recrutement politique » en remplacement des travailleurs licenciés.

Les employés s’inquiètent de leur avenir, mais aussi de l’impact que ces départs pourraient avoir sur le fonctionnement de l’institution culturelle. Le Grand Théâtre National de Dakar, symbole de la promotion artistique et culturelle du Sénégal, traverse ainsi une crise qui pourrait rejaillir sur ses activités. Reste à savoir si un compromis pourra être trouvé entre la direction et les syndicats pour apaiser les tensions et garantir la stabilité de l’établissement.

Licenciements au Commissariat à la sécurité alimentaire : le Collectif interministériel des agents de l’Administration dénonce une injustice

Une vague de licenciements secoue le Commissariat à la sécurité alimentaire et à la résilience, rattaché au ministère de la Famille et des Solidarités. Dix travailleurs, dont huit femmes, ont été renvoyés, provoquant la colère du Collectif interministériel des agents de l’Administration sénégalaise. Ce dernier dénonce une décision « injuste et arbitraire », prise par la Directrice générale, Marième Soda Ndiaye.

Dans un communiqué rendu public, le collectif fustige cette décision qui touche des employés sous contrat à durée indéterminée (CDI), soulignant que ces derniers avaient été recrutés dans le respect des procédures en vigueur. « L’injustice continue de s’abattre sur le monde du travail. La directrice générale vient de licencier injustement dix travailleurs, alors que leurs contrats ont été validés par le conseil d’administration et visa de l’inspection du travail », déclare Oumar Dramé, secrétaire général du collectif.

Il ajoute que parmi les travailleurs licenciés figurent des chefs de service et des cadres ayant un niveau d’études élevé, notamment des titulaires de Master. « Ce sont des professionnels qualifiés qui ont servi dignement l’Administration, et aujourd’hui, on les jette comme des malfrats », déplore-t-il.

Le collectif estime que la justification avancée par la direction, selon laquelle ces contrats n’auraient pas été validés par le ministère des Finances, ne tient pas. « C’est l’ancienne direction qui avait besoin de renforcer son personnel et qui a soumis ces recrutements au conseil d’administration, lequel les a approuvés. Pourquoi aujourd’hui les remettre en question ? », s’interroge le communiqué.

Le collectif pointe également une contradiction flagrante dans la gestion de la Directrice générale. « Pendant qu’on renvoie ces employés, les salaires de la Directrice et du Président du conseil d’administration ont été revus à la hausse et validés par ce même conseil. C’est un paradoxe inacceptable », affirme Oumar Dramé.

Face à ce qu’ils considèrent comme un « excès de pouvoir », les travailleurs licenciés comptent se battre pour faire valoir leurs droits. Le collectif annonce qu’il n’écarte aucune option, y compris des recours juridiques et une mobilisation syndicale. « Nous ne comptons pas en rester là. Nous allons nous battre pour la réintégration de ces employés injustement licenciés », prévient Oumar Dramé.

Il appelle également le gouvernement à intervenir pour mettre un terme à ce qu’il qualifie de « gestion arbitraire » du personnel au sein de l’Administration.

Affaire à suivre.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°397 – 15 ET 16/02/2025

🔴 GRÈVE DES FORCES SYNDICALES ET DU SECTEUR DE LA SANTÉ À CAUSE DE LICENCIEMENTS ABUSIFS, FERMETURE D’ENTREPRISES, VIOLATIONS DE DROITS : ÇA GRONDE DE PARTOUT !
🔴 ÉMEUTES DE MARS 2021 à FÉVRIER 2024 : L’ONU S’OPPOSE À LA LOI D’AMNISTIE

🔴 PRÉPARATION CAN U17 : LES « LIONCEAUX » PARTICIPE À UN TOURNOI AMICAL À CASABLANCA
🔴 PRÉSIDENCE DE LA FÉDÉRATION SÉNÉGALAISE DE FOOTBALL : ÉLIMANE LAM LORGNE LE FAUTEUIL D’AUGUSTIN SENGHOR

Licenciements au Port Autonome de Dakar : 781 travailleurs dans la précarité depuis l’arrivée de Waly Diouf Bodian

Le Port Autonome de Dakar traverse une crise sociale d’une ampleur inédite, marquée par le licenciement de 781 travailleurs, principalement des jeunes, depuis l’arrivée à la tête de la direction de Waly Diouf Bodian. Cette situation a été mise en lumière lors d’un grand rassemblement organisé par les centrales syndicales ce vendredi, 14 février 2025, pour coordonner leurs actions et revendiquer de meilleures conditions de travail pour les employés des différentes structures de l’État. Les syndicats ont exprimé leur colère et leur inquiétude face à cette situation qu’ils qualifient de « drame social » et dénoncent le manque d’action concrète de la direction du port pour protéger les emplois.

Lors de l’événement, Abdoul Ndiaye, porte-parole des travailleurs du Port Autonome de Dakar, a pris la parole pour révéler l’ampleur du désastre. Selon lui, les chiffres relayés par les médias ne reflètent pas toute la réalité de la situation. « Ce sont plus de 700 jeunes qui ont été renvoyés. Ce qui se passe au Port de Dakar est un drame social. En réalité, ce ne sont pas 700, mais 781 personnes qui se retrouvent actuellement sans emploi », a précisé Abdoul Ndiaye.

Depuis quelques mois, sous la direction de Waly Diouf Bodian, ces travailleurs, qui étaient employés dans divers secteurs du port, ont vu leurs contrats résiliés sans alternative de reclassement. Pour beaucoup d’entre eux, ces licenciements n’ont pas été justifiés, et ils se retrouvent aujourd’hui dans une situation de précarité, sans perspective immédiate d’emploi.

Les syndicats ne se contentent pas de dénoncer la gestion des ressources humaines au sein du port ; ils pointent également l’absence d’initiatives pour préserver les emplois. « Depuis son arrivée, le directeur général n’a posé aucun acte concret pour éviter ces licenciements », a déploré Abdoul Ndiaye. En effet, aucun plan de réaffectation ni mesure de soutien n’a été mis en place pour atténuer l’impact de ces décisions sur les travailleurs.

La situation est d’autant plus difficile que le Port Autonome de Dakar représente un secteur stratégique pour l’économie sénégalaise, et de nombreux jeunes se sont engagés dans ce domaine en quête de stabilité et de sécurité de l’emploi. Les décisions unilatérales de la direction ont donc non seulement créé une instabilité professionnelle pour ces individus, mais ont aussi exacerbé un climat de mécontentement général parmi les employés.

Face à cette crise, les centrales syndicales ont exprimé leur solidarité avec les travailleurs du port et ont pris l’engagement de poursuivre leur lutte jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en compte. Ces revendications incluent la réintégration des travailleurs licenciés et la mise en place d’une politique de préservation des emplois, mais aussi la création de conditions de travail plus humaines et respectueuses des droits des employés.

Lors de la réunion, les représentants syndicaux ont insisté sur l’urgence de la situation et la nécessité pour le gouvernement et les autorités du Port Autonome de Dakar de prendre des mesures immédiates pour résoudre cette crise. La solidarité intersyndicale a été mise en avant, soulignant que ce n’est pas uniquement une affaire des travailleurs du port, mais une question qui touche l’ensemble des travailleurs du secteur public sénégalais.

Les licenciés du Port Autonome de Dakar sont désormais dans l’incertitude la plus totale, se retrouvant pour la plupart dans une situation de précarité économique et sociale. Beaucoup d’entre eux ont exprimé leur désarroi face à un avenir sans emploi et sans soutien, et craignent que cette décision ne marque un tournant négatif dans leur vie professionnelle.

Les syndicats, de leur côté, promettent de ne pas relâcher la pression, déterminés à obtenir une révision de ces décisions et à faire entendre la voix des travailleurs du port. Le mouvement pourrait s’intensifier si les autorités ne répondent pas rapidement à ces préoccupations légitimes.

La crise des licenciements au Port Autonome de Dakar est loin d’être résolue. Les travailleurs demandent des réponses claires et des actions concrètes de la part de la direction du port et du gouvernement pour protéger les emplois et éviter que des situations similaires ne se reproduisent à l’avenir. Les syndicats, unis et mobilisés, continuent de défendre les droits des travailleurs et n’hésiteront pas à intensifier leur lutte si leurs revendications restent sans réponse. Dans ce contexte, la gestion des ressources humaines et la protection des droits des employés dans les structures publiques devront être redéfinies, au risque de provoquer de nouvelles vagues de mécontentement dans les mois à venir.

Vague de licenciements à l’AIBD : le syndicat des travailleurs des aéroports monte au créneau

Le Syndicat des travailleurs des aéroports du Sénégal (SPAS) a exprimé sa vive inquiétude face à la menace de licenciement de plusieurs employés de l’Aéroport International Blaise-Diagne (AIBD), une situation qu’il juge injustifiée et mal gérée. Selon le secrétaire général du SPAS, Djibril Sakho, les travailleurs ont appris par la presse que 500 postes pourraient être supprimés, une annonce qui a fait naître un sentiment d’indignation parmi les employés.

Le syndicat dénonce notamment le fait que l’AIBD souffre déjà d’un déficit de personnel dans plusieurs secteurs clés. Selon M. Sakho, il n’y a pas assez de travailleurs pour justifier des licenciements. Il explique qu’il existe de nombreux secteurs sous-dotés en personnel, citant des domaines essentiels comme l’électricité, la climatisation, la mécanique, les pompiers d’aérodrome et les agents de facturation. Le syndicat estime que cette situation ne justifie en aucun cas une vague de licenciements.

Au lieu de procéder à des suppressions de postes, le SPAS appelle à un plan de formation et à une réorganisation des ressources humaines au sein de l’AIBD. Le syndicat insiste sur le fait que de nombreux travailleurs possèdent des qualifications supérieures à celles requises pour les tâches qu’ils accomplissent actuellement. Par exemple, certains agents de sécurité détiennent des diplômes bien plus élevés que leurs fonctions actuelles. Le SPAS propose donc de réaffecter ces compétences en interne pour améliorer l’efficacité de l’Aéroport, plutôt que de les licencier.

La situation devient d’autant plus préoccupante dans un contexte où plusieurs secteurs au Sénégal, comme le port autonome, les mines et la santé, ont déjà été confrontés à des restrictions budgétaires et des réorganisations. Le SPAS craint que cette vague de licenciements ne crée un précédent dangereux et appelle à une gestion plus responsable des ressources humaines.

Face à la montée des tensions et de l’inquiétude parmi les travailleurs, le syndicat prévoit de porter cette question devant les plus hautes autorités du pays, notamment le Directeur général de l’AIBD, le Premier ministre et le Président de la République, afin de trouver une solution satisfaisante pour éviter une crise sociale dans le secteur. Le SPAS a réaffirmé son engagement à défendre les droits des travailleurs, et son objectif est d’obtenir une solution équitable qui préservera l’emploi et l’équilibre au sein de l’aéroport.

Crise à Excellec SA : Les délégués dénoncent les licenciements massifs et appellent à une intervention gouvernementale

La société Excellec SA traverse une période de crise profonde après les licenciements massifs qui ont secoué l’entreprise. Lors d’une rencontre avec les membres du mouvement FRAPP (Front pour la Restauration de l’Unité et la République), les délégués du personnel ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme des licenciements abusifs. Moustapha Ba, porte-parole des travailleurs licenciés et président du collectif, a fermement dénoncé cette situation et a appelé à une intervention immédiate des autorités gouvernementales.

Moustapha Ba a qualifié les licenciements opérés par la direction d’Excellec SA de dérives inacceptables, soulignant que ces mesures touchent un grand nombre de travailleurs sans explication valable. Selon lui, cette situation a non seulement des conséquences dramatiques pour les employés licenciés, mais elle menace également la stabilité de l’entreprise et met en péril les acquis sociaux des salariés.

Dans sa déclaration, le porte-parole a exigé la mise en place d’une enquête et d’un audit approfondis sur la gestion de l’entreprise afin de déterminer les raisons de ces licenciements et d’en évaluer la légalité. « Nous demandons une enquête et un audit complets pour faire la lumière sur la gestion de l’entreprise. Il est impératif que les autorités compétentes, en particulier le président de la République, le Premier ministre et le ministre du Travail, interviennent pour clarifier cette situation et s’assurer que les droits des travailleurs soient respectés », a déclaré Moustapha Ba.

L’appel des délégués du personnel a été soutenu par Aliou Gérard Keita, membre de FRAPP, qui a exprimé son désarroi face à la situation. « Il est incompréhensible que l’État du Sénégal continue d’injecter des fonds dans des entreprises comme Excellec SA, alors que celles-ci licencient massivement leurs employés. Cette attitude est en totale contradiction avec les efforts de soutien à l’économie nationale », a-t-il déclaré.

Keita a souligné que les autorités doivent prendre leurs responsabilités et s’assurer que les travailleurs ne soient pas sacrifiés au nom de la rentabilité. Selon lui, le soutien de l’État aux entreprises ne doit pas se traduire par des licenciements injustifiés, mais plutôt par une protection accrue des droits des travailleurs et une gestion plus transparente des ressources.

Les licenciements massifs chez Excellec SA ont eu un impact considérable sur les employés, avec des familles mises en difficulté. Pour de nombreux travailleurs, ces décisions ont été prises sans préavis ni explication claire, laissant un grand nombre de personnes dans l’incertitude. Certains se sont retrouvés sans salaire et sans possibilité immédiate de retrouver un emploi, ce qui a exacerbé la crise sociale dans la région.

Les délégués du personnel insistent sur la nécessité d’un dialogue entre la direction de l’entreprise et les syndicats pour trouver une solution équitable. Ils appellent également à des garanties pour éviter de futurs abus et garantir un environnement de travail juste et stable.

La crise à Excellec SA est loin d’être résolue, et la situation reste tendue. Les délégués du personnel et les membres de FRAPP continuent de réclamer justice pour les travailleurs licenciés et appellent à une intervention rapide des autorités pour mettre fin à ce qu’ils considèrent comme des licenciements injustes. L’appel à une enquête et à un audit indépendant sur la gestion de l’entreprise pourrait être un premier pas pour restaurer la confiance et assurer que les droits des travailleurs soient respectés. L’État devra rapidement se positionner pour éviter que cette crise ne se transforme en un conflit social majeur.

Licenciements et affectations au Fongip : La directrice générale défend ses choix et s’explique

Le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (Fongip) traverse une période de turbulences marquée par des licenciements et des affectations contestées. Des employés, estimant avoir été victimes de décisions arbitraires, dénoncent une gestion « cavalière » des ressources humaines sous la direction de Ndeye Fatou Mbodj, directrice générale récemment nommée.

Amadou Sy, ancien chef du département partenariat et préparation des projets au Fongip, est l’un des employés licenciés. Il s’insurge contre une décision qu’il juge abusive. Selon lui, il avait été recruté en février avec un contrat à durée indéterminée (CDI). Suite à la nomination de Ndeye Fatou Mbodj en octobre, il a reçu un mail le 13 novembre, l’informant de son affectation à Kaolack et du changement de son poste, une modification qui, selon lui, ne figurait pas dans son contrat initial. Comme lui, d’autres agents dénoncent des pratiques similaires, critiquant une absence de concertation et des conditions de licenciement jugées brutales.

Face à ces accusations, Ndeye Fatou Mbodj reste inflexible. Elle justifie ses décisions par un impératif de décentralisation et une volonté de redresser les pratiques internes du Fongip. Selon ses explications, le Fongip n’est pas destiné uniquement à Dakar, mais doit bénéficier à tous les Sénégalais, y compris dans les régions. Les affectations, affirme-t-elle, sont prévues dans les contrats signés par les agents. Quant aux licenciements, elle explique que certains employés ont accumulé plus de 80 jours d’absence injustifiée. Elle a également relevé des irrégularités telles que des employés recrutés à des postes de responsabilité sans qualifications adéquates, comme le baccalauréat, et des chauffeurs sans permis de conduire. Pour elle, ces anomalies sont inacceptables et justifient ses décisions.

Critiquée pour favoriser des militants de son parti, le Pastef, Ndeye Fatou Mbodj réfute ces accusations. Elle reconnaît son appartenance au Pastef, qu’elle assume pleinement, mais assure qu’elle n’a pas politisé le Fongip. Une fois au travail, elle dit laisser sa casquette politique à l’extérieur et se concentrer sur son rôle d’administratrice générale. Elle affirme avoir nommé des personnes de l’APR à des postes de responsabilité en se basant uniquement sur leurs compétences et leur apport potentiel au Fongip.

Ces décisions, bien que controversées, s’inscrivent selon la directrice dans une démarche de restructuration et de professionnalisation du Fongip. Reste à voir si cette fermeté permettra d’améliorer l’efficacité de l’institution ou si elle creusera davantage le fossé entre la direction et les employés.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°257 – du 27/08/2024

🔴 RÉDUCTION DU TRAIN DE VIE DE L’ÉTAT : APRÈS LA DISSOLUTION DE LA CNDT, DIOMAYE CIBLE LE HCCT ET LE CESE
🔴 LICENCIEMENTS ABUSIFS AU KING FAHD PALACE : 76 TRAVAILLEURS EN SITUATION DE PRÉCARITÉ EXTRÊME

🔴 ATTAQUES DE JOHN OBI MIKEL : DIOMANSY KAMARA À LA RESCOUSSE DE NICOLAS JACKSON
🔴 SAUDI PRO LEAGUE : HABIB DIALLO QUITTE AL-SHABAB POUR DAMAC FC

TDS SA : Licenciements en série sous la nouvelle Direction

Depuis la prise de fonction de la docteure Aminata Sarr à la direction générale de la Société de Télédiffusion du Sénégal (TDS) le 21 mai dernier, le personnel dénonce une vague de licenciements qui suscite de vives tensions au sein de l’entreprise.

Aminata Sarr, membre du parti Pastef, a remplacé la journaliste Nafissatou Diouf à la tête de TDS. Selon le quotidien Bes Bi, la nouvelle directrice a procédé à plusieurs licenciements, une action que le personnel interprète comme une tentative de caser ses proches. « Elle dit que TDS ne peut pas supporter des gens que Nafissatou Diouf avait recrutés alors qu’elle procède à de nouveaux recrutements depuis quelques jours. Ce sont des actes d’acharnement », a déclaré un membre du personnel, repris par la source.

L’interlocuteur du journal a également exprimé son indignation face au licenciement de plusieurs agents sous Contrat à Durée Déterminée (CDD), accusant la directrice de vouloir placer ses compagnons à leur place.

Contactée par Bes Bi, Aminata Sarr a rejeté ces accusations, évoquant des « raisons économiques » pour justifier les licenciements. Elle a expliqué : « Nous avons trouvé un recrutement qui n’a pas respecté l’avis du Conseil d’administration, et d’autres qui n’ont pas non plus respecté la procédure. Il y a également des agents plus ou moins inactifs. C’est pourquoi nous sommes en train de prendre des mesures de compression face à l’importante masse salariale ».

Les mesures de compression et les explications de la nouvelle directrice n’ont pas apaisé la colère du personnel, qui continue de dénoncer ce qu’il perçoit comme des décisions injustes et arbitraires.

Guy Marius Sagna Défend les Droits des Femmes Face aux Licenciements liés à la Grossesse

Guy Marius Sagna, bien connu pour son engagement en faveur des droits humains, se positionne désormais comme un défenseur ardent des droits des femmes au Sénégal. Face à une série de licenciements de femmes en état de grossesse, le député n’a pas hésité à prendre la parole, exhortant vivement le gouvernement à agir contre cette pratique qu’il qualifie de « déplorable ».

Dans une note adressée aux autorités, Guy Marius Sagna a mis en lumière les récents licenciements de femmes enceintes, notamment au sein de la Mutuelle de santé des agents de l’État (MSAE). Il a exigé des explications de la part de la MSAE et a dénoncé ce qu’il considère comme un « acharnement » contre ces travailleuses. « On ne licencie pas des travailleuses en état de grossesse », a-t-il souligné avec fermeté.

Cette préoccupation ne se limite pas à la MSAE. L’activiste a également attiré l’attention sur d’autres cas de licenciements de femmes en congés de maternité, notamment chez Total, ainsi que sur des cas de fausses couches signalés chez UNO et à l’autoroute à péage Ila Touba.

Conscient de l’urgence de la situation, Guy Marius Sagna a annoncé son intention d’interroger le gouvernement sur ces questions à travers une question écrite dans les prochaines heures. De plus, il a déclaré que la prochaine étape de sa lutte serait une manifestation contre les employeurs qui licencient des femmes en état de grossesse.

Pour l’activiste, « l’État doit vite réagir » afin de protéger les droits fondamentaux des femmes et de mettre fin à cette discrimination flagrante sur le lieu de travail. Sa détermination à défendre ces travailleuses enceintes témoigne d’un engagement continu pour l’égalité des sexes et la justice sociale au Sénégal.

Licenciements à la CBAO : Les conséquences de la grève se font sentir

La grève prolongée des travailleurs de la Compagnie bancaire de l’Afrique occidentale (CBAO) a pris une tournure inquiétante avec le licenciement de trois employés par la direction de la banque, selon un responsable syndical. Cette décision est vivement critiquée par les syndicalistes, qui dénoncent un acharnement injustifié sur le personnel de la CBAO.

Raoul Kali, le secrétaire général chargé des revendications et porte-parole du Collège des délégués de la CBAO, a exprimé son regret face à ces licenciements, soulignant que la direction générale a pris cette mesure malgré les efforts de médiation de certaines autorités. Il a déclaré : « Au moment où des autorités et des personnalités du pays nous ont approchés pour qu’on arrête la grève et qu’on aille vers un dialogue beaucoup plus apaisé, nous constatons avec regret que la direction générale est en train de procéder à des licenciements abusifs. C’est vraiment regrettable. »

Motifs des Licenciements Contestés :

Les syndicalistes contestent les motifs avancés pour les licenciements, tels que des publications sur Facebook et des incidents lors de réunions. Raoul Kali souligne que ces motifs ne justifient pas les licenciements, qualifiant la décision de « contre la loi ».

Plan d’Action Syndical Prévu :

Pour protester contre ces licenciements et faire entendre leurs revendications, les travailleurs de la CBAO prévoient un vaste plan d’action. Ce plan inclut la tenue d’une conférence de presse en collaboration avec toutes les centrales syndicales du pays, ainsi qu’un grand rassemblement. Raoul Kali a assuré que les travailleurs iront « jusqu’au bout » pour défendre leurs droits.

L’évolution de la situation dépendra des réponses et actions des responsables de la CBAO face aux revendications des travailleurs et à la contestation des licenciements.

Quitter la version mobile