Le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a été arrêté à nouveau au Burkina Faso, à peine une semaine après avoir obtenu une liberté provisoire. Cette nouvelle arrestation, survenue mercredi 29 mai 2024 au matin, a eu lieu alors qu’il quittait sa résidence surveillée à Ouagadougou pour rejoindre son domicile familial.
Arrestation Surprenante
Son épouse, témoin de l’arrestation, a alerté les réseaux sociaux, déclarant : « Après avoir été libéré par la justice, mon époux vient d’être enlevé. » Le véhicule transportant Zoungrana et son frère a été intercepté par des hommes se présentant comme membres de l’Agence nationale de renseignement (ANR). Malgré l’absence de résistance de Zoungrana, il a été conduit à la Sûreté nationale, rendant impossible son retour à sa maison à Pabré.
Motif de l’Arrestation Inconnu
Bien que l’avocat de Zoungrana ait indiqué qu’il cherchait à obtenir des explications des autorités, le motif de cette détention reste inconnu. Zoungrana, ancien commandant du 12e régiment de commandos d’infanterie de Ouahigouya, est retenu à la Sûreté nationale sans que les raisons de cette détention ne soient claires.
Contexte de l’Arrestation
En janvier 2022, Zoungrana avait déjà été arrêté pour « complot contre la sûreté de l’État » peu avant le coup d’État contre l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré. À cette époque, il avait également bénéficié d’une liberté provisoire avant d’être réarrêté une dizaine de jours plus tard. Cette nouvelle arrestation soulève des questions quant à la stabilité politique et à la situation des droits de l’homme au Burkina Faso.
Appel à la Transparence
Cette arrestation suscite des inquiétudes quant au respect des droits de l’homme et à l’état de droit au Burkina Faso. Les autorités sont appelées à fournir des explications claires sur les raisons de cette détention et à garantir un traitement équitable à Zoungrana conformément aux normes internationales des droits de l’homme.