L’Inter contrariée

L’Inter Milan a vu sa série de dix victoires consécutives prendre fin, face à Naples qui a arraché le nul (1-1) à San Siro dimanche, tandis que la Juventus Turin, tenue en échec à domicile par le Genoa (0-0), est au bord de la crise de nerfs.

Mauvaise semaine pour l’Inter: quatre jours après son élimination en 8e de finale de la Ligue des champions aux tirs au but par l’Atlético Madrid, les joueurs de Simone Inzaghi ont perdu leurs premiers points de l’année 2024.

Ils ont pourtant pris l’avantage à la 43e minute grâce Matteo Darmian, mais le Napoli, sans son buteur Victor Osimhen, resté sur le banc, a égalisé sur une tête de Juan Jesus (81e).

Les Nerazzurri restent largement en tête du championnat avec 14 points d’avance sur l’AC Milan, vainqueur plus tôt à Verone (3-1), et foncent vers le 20e titre de champion de eur histoire.

Mais ce nul stoppe leur impressionnante dynamique alors qu’ils pouvaient viser le record de 17 victoires consécutives, déjà propriété de l’Inter depuis 2006-07.

Avec ses 76 points, et neuf matches encore à disputer, l’Inter peut encore marquer l’histoire de la Serie A avec le record de points empochés en une saison (102 par la Juventus en 2013-14).

“On est un peu déçus, on a fait une seule erreur qui nous coûte le but (..) La semaine a été chargée avec un match dur contre Bologne, 120 minutes contre l’Atletico et pour finir ce match contre le champion en titre qui est une belle équipe”, a souligné Inzaghi.

Contre le Genoa, la Juventus a touché deux fois les poteaux, par Samuel Iling-Junior (67e) et Moise Kean (90e), mais a surtout fait une nouvelle démonstration de son inefficacité.

afp

La mission de Griezmann contre l’Inter

De retour de blessure après avoir grandement manqué à son équipe, Antoine Griezmann sera mercredi l’atout maître de l’Atlético Madrid pour espérer renverser l’Inter et se qualifier en quarts de finale de Ligue des champions.

Présent lundi et mardi à l’entraînement, toujours avec son sourire habituel, Griezmann est revenu à pic de son entorse à la cheville contractée à l’aller pour aider son équipe à retrouver les quarts, après une élimination en phase de groupes l’an dernier.

En 2022, pour son dernier quart, l’Atlético était passé proche d’éliminer Manchester City (1-0, 0-0) dans une situation similaire, avec une courte victoire des Anglais à l’aller.

Le défi sera peut-être encore plus grand, mercredi face à l’Inter, dont la courte victoire 1-0 au Giuseppe Meazza n’a pas vraiment reflété sa domination, ni sur la rencontre, ni sur son championnat.

Les vice-champions d’Europe, leaders de Serie A avec 16 points d’avance sur leur rival de l’AC Milan, restent sur une série de treize victoires consécutives et n’ont connu que deux défaites toutes compétitions confondues depuis leur finale perdue contre Manchester City en juin 2023.

Mais l’Atlético, toujours intraitable à domicile, a montré cette saison qu’il était capable de soulever des montagnes grâce à la magie de son numéro 7, irrésistible dans le jeu depuis la Coupe du monde 2022 au Qatar.

Dernier sommet en date ? Le Real Madrid, conquis à deux reprises en Liga (3-1) et en Coupe du Roi en prolongation (4-2) grâce à un but sublime de… Griezmann.

En Ligue des champions aussi, l’international français a frappé quand il le fallait, inscrivant cinq buts en six matchs en phase de poules, déjà autant que sur ses deux saisons précédentes cumulées.

Devenu le meilleur buteur de l’histoire de l’Atlético en janvier, “Grizou” était “injouable” jusqu’à sa blessure, comme il en avait plaisanté devant la presse française en novembre dernier.

Mais le Français s’est blessé, à l’aller à Milan, et sans lui l’Atlético n’a remporté qu’un seul de ses quatre derniers matchs.

Avant la défaite contre Cadiz samedi (2-0), Diego Simeone annonçait que la star française était incertaine contre l’Inter. Mais son retour à l’entraînement a dissipé les doutes. 

Désormais lâchée dans la course au titre en Liga, la formation de Diego Simeone comptera donc sur ce “joueur magique”, comme l’avait encensé son coach argentin, pour renverser les Intéristes.

La forteresse du Metropolitano

Une qualification, même dans la douleur, pour le prochain tour, offrirait aux Colchoneros de quoi continuer à rêver, dans une saison gâchée par de mauvais résultats à l’extérieur.

Les Rojiblancos pourront compter sur le soutien indéfectible de leurs supporters, dans un stade où ils n’ont subi qu’un seul revers cette saison, après plus d’un an d’invincibilité.

“L’Atletico est une équipe qui varie beaucoup entre chez elle et l’extérieur, nous la connaissons : nous allons essayer de nous préparer au mieux, mais le facteur de l’ambiance aura certainement une influence”, a prévenu samedi l’entraîneur de l’Inter Milan, Simone Inzaghi.

Dans les travées du Metropolitano, le chant “una Gitana loca” (une gitane folle en espagnol), rapidement adopté par Griezmann et ses coéquipiers, résonnera avec l’espoir que la prophétie qu’il mentionne se réalise: “une gitane m’a tiré les cartes, elle m’a dit que l’Atlético allait être champion”.

afp

L’Inter vient à bout de l’Atlético Madrid mais perd Thuram

Dominateur mais maladroit, l’Inter Milan s’en est remis à un but en fin de match de Marko Arnautovic pour battre l’Atlético de Madrid (1-0) mardi en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions, prenant l’avantage pour le match retour.

L’attaquant autrichien de 34 ans, entré en jeu à la mi-temps à la place de Marcus Thuram, touché à l’adducteur droit, a délivré le stade Giuseppe-Meazza après un face-à-face raté par Lautaro Martinez contre Jan Oblak (79e, 1-0).

Un sauveur inattendu pour le finaliste malheureux de la compétition l’an passé, en bonne position pour retrouver les quarts de finale.

Il faudra pour cela que les hommes de Simone Inzaghi parviennent à conserver leur avantage le 13 mars au Metropolitano, où l’Atlético est toujours invaincu cette saison.

Portés par leurs supporters, les Nerazzurri sont sortis vainqueurs d’une bataille tactique et physique de haut niveau, entre deux des formations les mieux organisées d’Europe. 

Arnautovic en sauveur, Thuram sort blessé

Dans une entame de match accrochée, les Milanais auraient pu bénéficier d’un pénalty lorsque la frappe de Lautaro Martinez, déviée par Witsel, a touché le bras de Molina dans la surface (14e). 

Un contact pas suffisant selon l’arbitre roumain Istvan Kovacs, alors que le ballon filait en touche et pas vers le but.

Les Interistes se sont par la suite montrés les plus entreprenants, mais se sont cassés les dents sur une défense madrilène bien en place, emmenée par un Axel Witsel impérial.

Malgré l’activité de Marcus Thuram, le premier tir cadré côté italien n’est arrivé qu’à la 36e minute sur une tête de son compère d’attaque Lautaro Martinez captée par Oblak (36e).

L’international français a profité des premiers espaces laissés par les Colchoneros pour faire parler sa puissance et sa vitesse et servir son capitaine argentin, contré par Gimenez (39e).

Mais alors qu’il poussait pour faire la différence en fin de première période, Thuram a été stoppé net sur une frappe croisée qui a de nouveau trouvé les gants d’Oblak (43e).

Le fils du champion du monde 98, étincelant depuis son arrivée à Milan, s’est tout de suite mis au sol en se tenant les adducteurs et a ensuite été contraint de céder sa place à Marko Arnautovic à la mi-temps.

Il souffrirait, selon son club, d’une “contracture à l’adducteur droit” et devra être examiné “dans les prochains jours”.

Un gros coup dur pour l’actuel leader de Serie A, qui doit sa première partie de saison quasi-parfaite à la réussite de l’ex-buteur de Mönchengladbach parfait dans son rôle de lieutenant de Lautaro Martinez.

Son remplaçant autrichien a eu d’entrée l’occasion de s’illustrer mais a d’abord manqué de sang-froid devant le but en manquant le cadre à trois reprises (49e, 52e, 63e).

Il a fini par être le héros de la soirée en reprenant victorieusement la frappe de Martinez repoussée par Oblak, que Reinildo n’a pas pu repousser sur sa ligne (79e, 1-0).

Antoine Griezmann, également touché à la cheville droite, n’a pas pu terminer la rencontre et a été remplacé par Correa.

afp

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