Un Député Bissau-Guinéen Interpellé à Lisbonne avec 13 Kilos de Cocaïne

Le scandale secoue la scène politique de la Guinée-Bissau alors qu’un député de haut rang, Manuel Irénio Nascimento Lopes, a été arrêté à l’aéroport de Lisbonne en possession de 13 kilos de cocaïne. Cette arrestation intervient à peine deux semaines après celle du magistrat bissau-guinéen Eduardo Mancanha pour des accusations similaires de trafic de drogue présumé.

Selon les rapports de l’agence de presse portugaise « Lusa », la drogue a été découverte dans les bagages de M. Lopes dès son arrivée à l’aéroport de Lisbonne, en provenance de Bissau. Cette saisie a conduit à son arrestation immédiate et à sa présentation devant le procureur du tribunal pénal de Lisbonne, qui a décidé de le placer en détention préventive.

Manuel Irénio Nascimento Lopes, âgé de 57 ans, est une figure influente dans la politique bissau-guinéenne. En plus de son mandat parlementaire, il est également connu pour ses activités commerciales, notamment dans le secteur des carrières. Il a occupé des postes de responsabilité au sein de la Fédération bissau-guinéenne de football pendant huit ans, ce qui lui a valu une reconnaissance dans le domaine sportif.

Sa connexion au Mouvement pour l’Alternance Démocratique (MADEM-G15), la deuxième force politique du pays, ajoute un élément politique à cette affaire déjà choquante. Cette arrestation soulève des questions sur l’intégrité des institutions politiques de la Guinée-Bissau et met en lumière les défis persistants auxquels le pays est confronté en matière de lutte contre le trafic de drogue et la corruption.

Alors que les autorités portugaises et bissau-guinéennes travaillent sur cette affaire, l’arrestation de M. Lopes met en évidence la nécessité d’une coopération internationale renforcée pour lutter contre le trafic de drogue transnational et garantir l’application de la loi sans distinction de statut ou de position sociale.

Arrestation d’un magistrat bissau-guinéen à Lisbonne : Réactions du président Umaro Embalo

L’arrestation du magistrat bissau-guinéen Eduardo Mancanha à Lisbonne, au Portugal, le 21 avril dernier, a suscité une onde de choc au sein de la classe politique et judiciaire en Guinée-Bissau. Le président Umaro Embalo, confronté à cette affaire délicate, s’est exprimé devant la presse pour livrer ses réflexions et sentiments concernant cet événement inattendu.

Alors qu’il s’adressait à la presse il y a quelques jours, le président Embalo, âgé de 52 ans, a regretté cet incident fâcheux et a exprimé sa déception face à la situation. Il a souligné l’importance de préserver l’intégrité et l’impartialité du système judiciaire, insistant sur le fait que ceux qui sont chargés de rendre la justice doivent éviter de tomber dans de tels pièges.

La réaction du président bissau-guinéen fait suite à la déclaration du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire du ministère public, qui a décidé de suspendre M. Mancanha de ses fonctions et d’ouvrir une procédure disciplinaire à son encontre. Cette décision vise à garantir la transparence et l’intégrité du processus judiciaire dans un contexte marqué par des accusations de corruption et de partialité au sein du système judiciaire bissau-guinéen.

L’arrestation de M. Mancanha a suscité une vive réaction à Bissau, mettant en lumière les défis auxquels est confrontée la justice dans le pays. Le président Embalo a tenté de relativiser l’affaire en soulignant que de nombreux pays à travers le monde ont été confrontés à des situations similaires impliquant des magistrats.

Néanmoins, il a exprimé sa préoccupation quant à l’image de la Guinée-Bissau dans cette affaire, soulignant l’importance de protéger la réputation et l’intégrité du pays sur la scène internationale. Il a également rappelé l’incident récent de l’interception d’un bateau transportant de la drogue dans un pays voisin, soulignant les défis auxquels sont confrontés les pays de la région en matière de lutte contre le crime organisé et la corruption.

Cette affaire souligne une fois de plus la nécessité de renforcer les institutions judiciaires en Guinée-Bissau et de garantir l’indépendance et l’intégrité du système judiciaire pour préserver l’état de droit et restaurer la confiance du public dans les institutions démocratiques du pays.

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