Révélation choquante : Enquête de l’OFNAC sur la gestion de la dialyse au Sénégal

L’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) a récemment publié son rapport d’enquête pour l’année 2023, mettant en lumière une affaire préoccupante de mauvaise gestion et de surfacturation dans la prise en charge de la maladie rénale chronique, plus spécifiquement dans le domaine de la dialyse au Sénégal.

Cette enquête, initiée à la suite des dénonciations du porte-parole du Mouvement des Insuffisants Rénaux du Sénégal, Hamidou Diallo, révèle des pratiques troublantes au sein des centres de dialyse du pays. Les conclusions de l’OFNAC pointent du doigt des délits de corruption passive, d’escroquerie, ainsi que des irrégularités dans la gestion des deniers publics.

Selon les déclarations de M. Diallo, relayées dans la presse dès janvier 2020, la situation des patients insuffisants rénaux au Sénégal est critique. Les ruptures de stock de kits d’hémodialyse et les difficultés d’accès aux soins sont monnaie courante. Les chiffres alarmants avancés par le plaignant mettent en lumière une crise profonde dans la gestion de cette maladie, touchant potentiellement des millions de Sénégalais.

Les révélations faites par M. Diallo mettent en cause plusieurs acteurs du secteur de la santé, notamment la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) et des centres de dialyse privés. Les pratiques de surfacturation des kits de dialyse, les détournements de médicaments destinés aux patients, ainsi que la vente illicite de matériel médical, sont autant d’accusations graves qui pèsent sur ces établissements de santé.

L’enquête de l’OFNAC a permis de confirmer plusieurs des allégations avancées par M. Diallo, mettant en lumière un système complexe de fraude et de corruption au sein du secteur de la dialyse au Sénégal. Les auditions de responsables de la santé publique et du secteur privé ont permis de collecter des preuves substantielles corroborant les accusations de mauvaise gestion et d’irrégularités financières.

L’implication de plusieurs personnalités importantes du domaine médical et de la santé publique, ainsi que des révélations sur des pratiques frauduleuses de certaines structures de dialyse renforcent la gravité de cette affaire. La surfacturation des kits de dialyse, en particulier, soulève des questions sur l’accès équitable aux soins de santé pour les patients insuffisants rénaux, mettant en danger leur vie et leur bien-être.

Face à ces révélations choquantes, l’OFNAC a transmis son rapport d’enquête au procureur de la République de Dakar, appelant à des mesures urgentes pour mettre fin à ces pratiques frauduleuses et assurer une prise en charge adéquate des patients insuffisants rénaux au Sénégal. Cette affaire souligne l’importance de la transparence et de la lutte contre la corruption dans le secteur de la santé, afin de garantir l’accès universel à des soins de qualité pour tous les citoyens sénégalais.

Réforme possible de l’OFNAC : Nafi Ngom Keïta sollicitée pour reprendre les rênes

À peine quatre mois après avoir consolidé ses pouvoirs par une décision de l’Assemblée nationale, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) du Sénégal pourrait faire l’objet d’une nouvelle réforme. Selon les informations rapportées par Le Quotidien, le Président Diomaye Faye a exprimé le souhait de voir Nafi Ngom Keïta, première présidente de l’institution, revenir à sa tête et participer à cette démarche de réforme.

Cette proposition a été faite lors d’une audience accordée par le chef de l’État à l’ancienne Inspectrice générale d’État. Alors que la réponse de Nafi Ngom Keïta reste inconnue pour le moment, Le Quotidien spécule sur une éventuelle revanche pour elle si elle accepte ce retour. Cependant, les contours de la réforme envisagée par le Président Bassirou Diomaye Faye demeurent flous.

L’OFNAC, créée en 2012 à l’arrivée au pouvoir de Macky Sall, joue un rôle crucial dans la lutte contre la fraude et la corruption au Sénégal. Une éventuelle réforme de l’institution, associée au retour éventuel de Nafi Ngom Keïta, pourrait avoir des implications significatives dans la lutte contre ce fléau et dans la gouvernance publique du pays.

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