Me Djiby Diallo, avocat de Jérôme Bandiaky : ‘’Certains faits qui lui sont reprochés sont couverts par la loi d’amnistie’’

Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 27 septembre, Me Djiby Diallo, avocat de Jérôme Bandiaky, ancien membre de la sécurité de l’Alliance pour la République (Apr), a dénoncé les circonstances jugées abusives de l’arrestation de son client. Selon l’avocat, l’intervention musclée des forces de l’ordre à son domicile s’est faite sans convocation préalable ni dépôt de plainte, ce qui constitue, selon lui, une violation des droits de Bandiaky. « Il devait d’abord être convoqué et entendu avant toute mesure coercitive, » a martelé Me Diallo.

Parmi les accusations portées contre Jérôme Bandiaky, figurent la détention illégale d’armes et de munitions. L’avocat a réagi en précisant que ces armes étaient en réalité destinées à sa société de gardiennage et à sa propre sécurité. Bandiaky, connu sous le surnom de « Sniper », était en charge de la protection privée de personnalités telles que l’ancien Premier ministre Amadou Ba et l’ex-président Macky Sall. Me Diallo insiste sur le fait que ces armes étaient utilisées dans un cadre professionnel et légal.

Concernant la disparition de Didier Badji et Fulbert Sambou, souvent mentionnée dans le dossier, l’avocat a affirmé que son client n’était ni impliqué ni poursuivi pour des faits de meurtre.

Un autre aspect sensible du dossier concerne l’implication de Jérôme Bandiaky dans des affaires de nervis. Me Diallo a rappelé que ces faits sont couverts par la loi d’amnistie, qui, selon lui, a déjà produit des effets irréversibles. « Pourquoi remettre en question une loi d’amnistie qui a déjà bénéficié à des membres de l’actuel gouvernement, comme le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ? En matière pénale, une loi ayant déjà produit des effets ne peut pas être abrogée, » a-t-il souligné, dénonçant une tentative de revenir sur des acquis juridiques.

En conclusion, Me Djiby Diallo a exprimé son regret quant au manque de reconnaissance et de soutien des anciens dignitaires du régime de Macky Sall envers son client, qui avait pourtant assuré leur sécurité de manière constante et fidèle.

Loi d’amnistie : une étape historique vers la réconciliation nationale au Sénégal

Le Sénégal a récemment franchi une étape décisive vers la réconciliation nationale avec l’entrée en vigueur de la loi d’amnistie. Adoptée par l’Assemblée nationale, promulguée par le Président Macky Sall et publiée au journal officiel le 14 mars dernier, cette loi marque un tournant majeur dans l’histoire politique et sociale du pays.

La loi d’amnistie vise principalement à rétablir dans leurs droits civiques et politiques les individus qui en avaient été privés, ou encore ceux qui étaient confrontés à des poursuites judiciaires. Cet acte de clémence a permis à plusieurs personnalités, parmi lesquelles Diomaye Faye, désormais président de la République, et Ousmane Sonko, récemment nommé Premier ministre, de retrouver leur liberté et de participer pleinement à la vie politique sénégalaise.

Cette mesure de réconciliation intervient dans un contexte où le Sénégal aspire à consolider sa stabilité politique et sociale. En effet, en rétablissant les droits des personnes concernées, le gouvernement cherche à promouvoir l’unité nationale et à apaiser les tensions politiques qui ont pu diviser la société.

La portée de cette loi d’amnistie est significative, couvrant une période précise allant du 1er février 2021 au 25 février 2024. Elle concerne toutes les infractions criminelles ou correctionnelles liées à des manifestations politiques, même celles commises à l’étranger, et ce, que les auteurs aient été jugés ou non.

Cette démarche de réconciliation s’inscrit dans la vision du Président Macky Sall de promouvoir un Sénégal uni, résilient et prospère, où la solidarité, l’équité et l’épanouissement de tous les citoyens sont des valeurs fondamentales.

L’entrée en vigueur de la loi d’amnistie constitue ainsi un pas historique vers la consolidation de la démocratie et de l’État de droit au Sénégal. En offrant une seconde chance à ceux qui ont été marginalisés ou exclus, le pays ouvre la voie à une société plus inclusive et harmonieuse, prête à relever les défis et à construire un avenir meilleur pour tous ses citoyens.

Loi d’amnistie : Ngagne Demba Touré est libéré, une victoire pour la justice

Une lueur d’espoir brille pour Me Ngagne Demba Touré, coordinateur de la Jeunesse Patriotique du Sénégal (JPS), qui a été libéré ce mardi suite à l’application de la loi d’amnistie. Cette nouvelle marque un tournant dans la lutte pour la justice et les droits des citoyens au Sénégal.

Ngagne demba est libre

Arrêté le 21 février dernier après plus de six mois d’exil au Mali, le retour de Me Ngagne Demba Touré dans son pays a été célébré avec enthousiasme dans son bastion à Grand-Yoff. Son arrestation avait suscité une vague d’indignation parmi ses pairs et ses partisans, mobilisés pour exiger sa libération.

Le soutien indéfectible de ses collègues greffiers, qui ont fermement dénoncé son arrestation, ainsi que celui de nombreux citoyens, a joué un rôle crucial dans sa libération. Celle-ci représente une victoire pour les valeurs de solidarité et de justice qui animent la société sénégalaise.

La loi d’amnistie, récemment votée à l’Assemblée Nationale, a également bénéficié à d’autres figures emblématiques telles qu’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Cette mesure souligne l’engagement du gouvernement à favoriser la réconciliation nationale et à apaiser les tensions politiques.

Alors que le Sénégal poursuit sa marche vers l’avenir, cette libération symbolise un pas important vers la restauration de la confiance dans le système judiciaire et le respect des droits fondamentaux. Elle réaffirme également l’importance de la mobilisation citoyenne et de la solidarité dans la promotion de la justice et de la démocratie.

En cette période de transition, il est crucial que toutes les parties prenantes s’engagent à œuvrer pour un Sénégal plus juste, inclusif et respectueux des libertés individuelles. La libération de Me Ngagne Demba Touré est un rappel puissant de la capacité du peuple sénégalais à surmonter les épreuves et à construire un avenir meilleur pour tous.

Réaction de la plateforme F24 aux décisions du conseil constitutionnel et à la loi d’amnistie

La Plateforme F24, dans un communiqué officiel, a exprimé sa satisfaction suite aux décisions prises par le Conseil constitutionnel lors de sa dernière communication. Le mouvement a salué le rôle crucial du Conseil constitutionnel dans le rétablissement des principes démocratiques au Sénégal.

F24 a souligné l’importance de mettre en œuvre les décisions du Conseil constitutionnel afin de garantir la tenue de l’élection présidentielle à la date prévue. Le mouvement a appelé les autorités compétentes à prendre toutes les mesures nécessaires pour concrétiser ces décisions et assurer la stabilité démocratique au Sénégal.

Parallèlement, la Plateforme F24 a manifesté son inquiétude face à la récente loi d’amnistie votée à l’Assemblée nationale. Le mouvement a qualifié ce vote de « mascarade » et a exhorté le président à suspendre la promulgation de la loi. F24 a plaidé en faveur d’une enquête approfondie visant à déterminer les responsabilités liées à cette loi controversée.

F24 a réaffirmé son engagement en faveur de la paix et a souligné que la vérité devrait être le pilier de toute démarche visant à préserver la stabilité et la démocratie au Sénégal. Le mouvement a également appelé les candidats à s’unir pour garantir la sécurité du scrutin, assurant ainsi une élection libre, transparente et démocratique.

En conclusion, le communiqué de la Plateforme F24 a mis en avant le principe fondamental de « La paix avant tout ! La Paix au-dessus de tout ! La paix adossée à la vérité ! » soulignant ainsi la nécessité d’une approche pacifique et basée sur la vérité pour surmonter les défis actuels et préserver la démocratie au Sénégal.

Aissata Tall Sall défend vigoureusement la loi d’amnistie à l’Assemblée nationale : « Kouma yobbou CPI ma wouyou djila… »

Lors de sa prise de parole à l’Assemblée nationale ce mercredi, la ministre de la Justice, Aissata Tall Sall, a vigoureusement défendu le projet de loi d’amnistie, réfutant les allégations selon lesquelles cette législation servirait d’échappatoire à la Cour pénale internationale (CPI).

D’emblée, la ministre a souligné la nécessité de clarifier le débat autour de la CPI : « Mais il faut savoir de quoi on parle… », a-t-elle déclaré. Elle a ensuite précisé les circonstances dans lesquelles un État peut être soumis à la juridiction de la CPI, soulignant que le Sénégal est signataire et qu’un État-partie peut être convoqué. Elle a également mentionné le pouvoir du procureur de la CPI et les Nations Unies pour ouvrir une enquête et diligenter une procédure.

Aissata Tall Sall a insisté sur les critères stricts qui permettent d’enclencher une procédure à la CPI, à savoir la présence de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre ou de génocides. Elle a alors interpellé ceux qui évoquent la menace de la CPI par rapport à la loi d’amnistie au Sénégal, demandant : « Qu’est-ce qui s’est produit au Sénégal pour qu’on nous menace avec la CPI ? Quoi ? »

La ministre a également contesté l’idée que la loi d’amnistie serait une manœuvre pour protéger certaines personnalités, soulignant qu’il est erroné de penser que le président Macky Sall a initié cette loi dans ce but précis. Elle a affirmé avec fermeté qu’elle répondrait à toute convocation de la CPI, car elle n’a rien fait qui mérite d’être jugé par cette cour internationale.

La défense de la loi d’amnistie par Aissata Tall Sall s’inscrit dans un contexte de débats houleux autour de cette proposition législative, mettant en lumière les divergences d’opinions au sein de la classe politique sénégalaise quant à ses implications et ses motivations réelles.

Débat houleux autour de la loi d’amnistie : Moussa Mbow des précisions cruciales

La scène politique s’embrase alors que le débat sur la loi d’amnistie fait rage au sein de l’Assemblée nationale. Les députés du parti Pastef, menés par Moussa Mbow, membre du Monap (Mouvement national pour le progrès), se trouvent au cœur de l’agitation, apportant des précisions cruciales sur les dispositions de cette proposition controversée.

Vote loi Amnistie , neutralité des députés de Pastef :Moussa Mbow (Monap) apporte des précisions

Le Monap et la loi d’amnistie

Moussa Mbow, porte-parole du Monap, s’est exprimé lors d’une réunion parlementaire visant à discuter des dispositions de la loi d’amnistie. Selon M. Mbow, il est impératif d’apporter des clarifications pour éviter toute interprétation erronée des propositions en cours de discussion.

Les dispositions en question

Au cœur des préoccupations se trouvent les dispositions relatives à l’amnistie et à l’immatérialité des députés de Pastef. M. Mbow a insisté sur la nécessité de définir clairement ces termes afin d’éviter toute confusion future. Il a souligné que la transparence et la compréhension mutuelle sont essentielles pour garantir l’efficacité et la légitimité de toute loi adoptée.

Réunion des dispositions

La réunion parlementaire a permis aux membres du Monap de présenter leurs arguments et de clarifier les points litigieux. La nécessité d’une réunion des dispositions a été soulignée pour garantir que chaque article de la loi soit compris dans son contexte global.

Les apports de Moussa Mbow

Moussa Mbow a pris la parole pour expliquer les apports spécifiques qu’il propose pour renforcer la loi d’amnistie. Il a souligné l’importance d’une approche équilibrée, garantissant à la fois la justice et la réconciliation nationale. Ses propositions visent à garantir que l’amnistie ne devienne pas une impunité déguisée, mais plutôt un moyen de favoriser la stabilité politique et sociale.

Alors que les débats autour de la loi d’amnistie continuent, les précisions apportées par Moussa Mbow et le Monap suscitent une réflexion approfondie au sein de l’Assemblée nationale. La nécessité de trouver un équilibre entre la justice et la réconciliation demeure au cœur des discussions, et l’issue de cette délibération pourrait façonner l’avenir politique du pays.

Amy Ndiaye Gniby soutient la loi d’amnistie et dénonce les détracteurs : « Ceux qui refusent la réconciliation nationale »

Lors de la séance plénière à l’Assemblée nationale, Amy Ndiaye Gniby, fervente partisane du Président Macky Sall, a manifesté son appui envers la loi d’amnistie, critiquant ouvertement les détracteurs de cette législation qu’elle qualifie de « râleurs » refusant la réconciliation nationale. Cette prise de position intervient dans un contexte politique tendu où la loi suscite des débats passionnés au sein de la société sénégalaise.

Amy Ndiaye Gniby a souligné l’importance cruciale de la stabilité pour attirer les investisseurs, notamment dans le contexte du développement du secteur pétrolier et gazier au Sénégal. Selon elle, la loi d’amnistie contribuerait à apaiser les tensions sociales et politiques, créant ainsi un climat favorable aux investissements et à la croissance économique du pays.

Attribuant les troubles survenus entre 2021 et 2024 à l’opposition radicale, Mme Ndiaye a appelé à accorder le bénéfice de la loi d’amnistie à Ousmane Sonko, soulignant la nécessité de favoriser la réconciliation nationale. Ce point de vue s’inscrit dans une perspective de pacification du climat politique et social, malgré les dissensions persistantes au sein de la société.

Amy Ndiaye Gniby a annoncé son vote en faveur du projet de loi d’amnistie, arguant que l’intérêt général devait prévaloir. Sa position met en avant la vision du gouvernement actuel, soutenue par les partisans du Président Macky Sall, qui estiment que cette loi est cruciale pour l’unité nationale et le développement économique.

Par ailleurs, la députée a défendu le bilan du Président Macky Sall et exprimé son soutien à Amadou Ba comme potentiel successeur. Ces déclarations illustrent le contexte politique complexe marqué par des considérations successorales et des préoccupations quant à la stabilité politique à l’approche des élections.

En conclusion, Amy Ndiaye Gniby a exprimé sa compassion envers les victimes des manifestations, renouvelant ses condoléances aux familles touchées. Sa position favorisant la réconciliation nationale et l’adoption de la loi d’amnistie reflète les nuances du débat politique au Sénégal et souligne la nécessité d’un dialogue inclusif pour surmonter les tensions et construire un avenir politique durable.

Loi d’amnistie au Sénégal : Mame Makhtar Guéye de Jamra appelle Macky Sall à suivre l’exemple d’Abdoulaye Wade

L’ONG Jamra, par le biais de son vice-président Mame Makhtar Guéye, a exprimé son désaccord quant au projet de loi d’amnistie actuellement examiné à l’Assemblée nationale du Sénégal. Lors d’une entrevue avec Seneweb dans l’émission « Entretien Spécial », Mame Makhtar Guéye a souligné que, dans le pire des cas, le président Macky Sall devrait s’inspirer de la manière dont l’ancien président Abdoulaye Wade avait abordé la question de l’amnistie il y a plusieurs années.

« Non seulement nous (Jamra) sommes contre cette loi d’amnistie, mais nous avons également écrit au président de la République pour lui faire part de notre désaccord et des raisons », a déclaré Mame Makhtar Guéye. Selon lui, pour que cette loi puisse être acceptable, elle devrait être encadrée par des formes juridiques et des principes éthiques, à l’instar de l’approche adoptée par Abdoulaye Wade.

« Nous avons demandé à Macky Sall de mettre les formes juridiques et d’entourer cette loi de principes éthiques comme l’avait fait Abdoulaye Wade. Il ne faut surtout pas la faire de cette manière, en fast-track. Il faut juger ces personnes, qu’on puisse situer les responsabilités. Après, s’il (Macky Sall) veut les gracier, qu’il le fasse avant de les amnistier », a ajouté Mame Makhtar Guéye.

Il a insisté sur l’importance de juger les personnes responsables des actes graves commis pendant les manifestations, avant d’envisager toute forme d’amnistie. Il a également rappelé la démarche d’Abdoulaye Wade, qui avait gracié les responsables avant de les amnistier, tout en veillant à indemniser les familles des victimes.

Par ailleurs, la ministre de la Justice, Aissata Tall Sall, a annoncé à l’Assemblée nationale qu’un mécanisme d’indemnisation serait mis en place pour les familles des victimes après l’adoption de la loi d’amnistie.

Le PUR persiste dans son refus de la loi d’amnistie, appelant à la vérité avant la réconciliation

Dans une séquence parlementaire marquée par des débats passionnés sur la loi d’amnistie, les députés du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) ont réitéré leur position catégorique contre le projet de loi n°05/2024, malgré son caractère amnistiant. Cette décision fait suite à leur vote défavorable en commission technique, où ils ont insisté sur la nécessité de « rétablir la vérité des faits » avant d’envisager tout processus de réconciliation ou de pardon.

Les députés Sokhna Ba, Mansour Kébé, et Awa Diène ont tous pris la parole pour condamner ce qu’ils considèrent comme « l’injustice résultant du vote en faveur de la loi d’amnistie ». Ils ont souligné les dommages importants survenus lors des manifestations depuis 2021, mettant en avant les pertes humaines et les blessés, et ont rappelé que la réparation de ces injustices est cruciale avant tout projet de clémence généralisée.

Sokhna Ba a présenté une alternative à l’amnistie, suggérant une « grâce amnistiante » en remplacement. Selon la députée, cette approche devrait exclure explicitement les « crimes de sang » de la liste des actes amnistiés, soulignant ainsi la gravité de ces infractions qui, selon elle, ne devraient pas bénéficier de l’effacement légal proposé par la loi.

Cette position du PUR reflète la volonté de certains parlementaires de maintenir une perspective axée sur la justice et la vérité plutôt que sur une réconciliation immédiate. Alors que les débats se poursuivent en séance plénière, l’opposition du PUR à la loi d’amnistie apporte une dimension supplémentaire aux discussions politiques animées autour de cette proposition législative. L’issue du vote reste incertaine, mais la position ferme du PUR contribue à accentuer les divisions au sein de l’Assemblée nationale.

Loi d’amnistie : Thierno Bocoumtance les députés de l’ex-Pastef

Au cours de la commission des lois de l’Assemblée nationale, qui a précédé la séance plénière de ce mercredi, les députés du parti ex-Pastef ont choisi de s’abstenir lors du vote sur l’adoption de l’examen de la loi d’amnistie, provoquant une réaction forte de la part de Thierno Bocoum, leader du mouvement Agir.

Thierno Bocoum a vivement critiqué cette décision, affirmant que s’abstenir revient à soutenir implicitement cette loi d’amnistie. « Voter pour ou s’abstenir de voter contre cette loi d’amnistie c’est délivrer un permis de tuer, de saccager, de torturer en toute impunité. Quand on refuse, on dit NON », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de prendre position contre une législation qui, selon lui, pourrait permettre des actes répréhensibles en toute impunité.

Le leader d’Agir a également appelé ceux qui avaient précédemment dénoncé avec vigueur les actes de violence à soutenir les parents dans leur quête de vérité. Il a insisté sur le fait que ce n’était pas le moment de rester silencieux ou d’adopter une position ambiguë, exhortant clairement au rejet du projet d’amnistie proposé par le président Macky Sall.

Actuellement, en séance plénière, les députés débattent et voteront pour ou contre la loi d’amnistie. Les regards sont particulièrement tournés vers les députés de l’ex-Pastef, dont le vote est scruté de près, étant donné leur abstention controversée en commission des lois.

Cette situation souligne la tension politique entourant la question de l’amnistie et met en lumière les divergences d’opinion au sein de l’Assemblée nationale. L’issue du vote aura probablement des répercussions significatives sur le pays et son climat politique.

Loi d’Amnistie : La Polémique fait rage à la veille du vote à l’Assemblée Nationale

À la veille du vote de la loi d’amnistie à l’Assemblée nationale du Sénégal, le pays est plongé dans une vive polémique, révélant les profondes divisions au sein de la classe politique et de la société civile. Cette proposition de loi, initiée par le président Macky Sall, vise à amnistier les personnes accusées de crimes commis lors des manifestations survenues entre février 2021 et février 2024, ainsi que celles arrêtées pour des motifs politiques. Mais son examen en commission et les déclarations des différents acteurs politiques ont ravivé les tensions et suscité un débat passionné sur l’avenir du pays.

D’un côté, les partisans de la loi d’amnistie affirment qu’elle est nécessaire pour favoriser la réconciliation nationale et pacifier le climat politique, notamment après les troubles sociaux survenus dans le pays. Ils mettent en avant l’importance de tourner la page sur les événements douloureux du passé et de permettre aux personnes impliquées dans ces incidents de retrouver leur liberté et de participer pleinement à la vie démocratique du pays. Pour eux, cette amnistie est un geste de clémence et de réconciliation, contribuant ainsi à renforcer l’unité nationale et à restaurer la confiance dans les institutions.

De l’autre côté, les détracteurs de la loi d’amnistie la considèrent comme une atteinte à la justice et un encouragement à l’impunité. Ils soulignent que cette proposition pourrait empêcher la poursuite des responsables de violences et de violations des droits de l’homme, sapant ainsi les efforts visant à garantir l’état de droit et à lutter contre l’impunité. De plus, certains estiment que l’amnistie ne devrait pas être accordée sans que les victimes des crimes commis pendant les manifestations ne reçoivent justice et réparation. Pour eux, l’amnistie ne peut être envisagée que dans le cadre d’un processus de vérité, de justice et de réparation pour toutes les parties concernées.

Au sein de la classe politique, les avis sont partagés. Si certains partis soutiennent fermement la loi d’amnistie, d’autres s’y opposent vigoureusement. Les députés de la Coalition DéthiéFALL 2024 ont exprimé leur opposition au projet de loi, le qualifiant d’injuste pour le peuple sénégalais et les familles des victimes. De même, les députés de Pastef ont critiqué le Parti démocratique sénégalais (PDS), affirmant que ce dernier manquait de sérieux et tentait de manipuler l’opinion publique en ce qui concerne le vote de la loi d’amnistie.

Dans ce climat de controverse et de tension, le vote de la loi d’amnistie à l’Assemblée nationale s’annonce comme un moment décisif pour l’avenir du pays. Les débats promettent d’être animés et les enjeux sont considérables. Il reviendra aux députés de prendre une décision éclairée, en tenant compte des intérêts et des préoccupations de tous les citoyens sénégalais, dans le respect des principes démocratiques et de l’état de droit.

Opposition Ferme de la Coalition DéthiéFALL2024 au Projet de Loi d’Amnistie

La Coalition DéthiéFALL2024 s’oppose résolument au vote imminent de la loi d’amnistie, considérant que cela représente une injustice flagrante pour le peuple sénégalais, en particulier pour les familles des victimes. Alors que la séance plénière pour le vote de ce projet de loi est prévue demain, le 06 mars 2024, à l’Assemblée nationale, la Coalition exprime son opposition catégorique à cette initiative.

Dans un communiqué, le président de la Coalition souligne que bien que le pardon et la réconciliation soient des vertus louables, la vérité et l’identification des responsables des événements survenus entre février 2021 et février 2024 sont tout aussi cruciales. Pour la Coalition, la recherche de la vérité est indispensable avant tout pardon, et la quête de justice est essentielle pour une véritable réconciliation.

Ainsi, fidèle à ses principes de transparence et d’intégrité, la Coalition DéthiéFALL2024 rejette fermement ce projet de loi, qu’elle considère comme visant principalement à garantir l’impunité. Elle appelle donc la classe politique à rester vigilante et à se mobiliser contre le président Macky Sall, qu’elle accuse de tenter de diviser l’opposition sur des questions qui ne servent que ses intérêts personnels, et ce, à quelques semaines seulement de la fin de son mandat.

Dans un contexte politique tendu et incertain, cette opposition de la Coalition DéthiéFALL2024 souligne les profondes divisions et les enjeux cruciaux qui entourent le projet de loi d’amnistie, jetant ainsi une lumière vive sur les défis démocratiques auxquels le Sénégal est confronté.

Vote de la loi d’amnistie : Les députés du PDS suivront la position de Yewwi Askan Wi

Dans un communiqué de presse diffusé aujourd’hui, les députés du Parti démocratique sénégalais (PDS) du groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement ont annoncé leur position sur le projet de loi d’amnistie qui sera soumis au vote demain mercredi à l’Assemblée nationale.

Dans ce communiqué, les députés du PDS ont affirmé leur intention de voter conformément à la position exprimée par les députés du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi. Cette décision est motivée par le respect de la tradition de dialogue et des valeurs de paix, de pardon, de réconciliation et de démocratie, auxquelles le PDS se dit attaché.

Le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, affilié à la formation politique dirigée par Ousmane Sonko, est considéré comme étant principalement concerné par ce projet de loi d’amnistie. Ainsi, les députés du PDS ont décidé de suivre la position exprimée par ce groupe parlementaire.

Cependant, les députés du PDS ont précisé que si le groupe Yewwi Askan Wi refuse de voter en faveur de la loi d’amnistie, ils préféreraient que le texte soit retiré. Cette position témoigne de leur volonté de respecter les décisions prises par les principaux acteurs impliqués dans ce projet de loi.

Par ailleurs, les parlementaires libéraux ont salué l’initiative du président de la République, Macky Sall, visant à apaiser le climat politique et social et à renforcer la cohésion nationale à la suite des événements douloureux de mars 2021. Ils considèrent que ce projet de loi d’amnistie permettra non seulement la libération d’Ousmane Sonko, mais aussi celle de nombreux autres jeunes Sénégalais, leur offrant ainsi la possibilité de rejoindre leur famille avant le mois béni de Ramadan.

En conclusion, les députés du PDS ont affirmé leur engagement en faveur de la démocratie et de la stabilité nationale, tout en exprimant leur volonté de suivre les orientations du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi dans le cadre du vote sur la loi d’amnistie.

Loi d’Amnistie : Mamadou Lamine Diallo interpelle sur l’urgence et la transparence

La controverse autour de la proposition de loi d’amnistie portée par le président Macky Sall continue de faire rage au sein de la classe politique sénégalaise. Dans ce débat houleux, le député Mamadou Lamine Diallo se distingue en soulevant des questions cruciales concernant l’urgence de cette initiative présidentielle et l’importance de la transparence dans le processus législatif.

Dans un récent tweet, Mamadou Lamine Diallo a exprimé son étonnement face à la hâte déployée par le gouvernement pour faire adopter cette loi d’amnistie. Il se demande pourquoi une telle urgence est accordée à cette proposition, alors que d’autres questions cruciales, telles que la finalisation du processus électoral en cours, demeurent en suspens. Cette réflexion soulève des doutes quant aux motivations réelles derrière l’initiative présidentielle.

De plus, le député met en lumière l’importance de donner voix aux familles des victimes concernées par les événements à l’origine de cette proposition de loi d’amnistie. Il estime que ces familles devraient être consultées et soutenues dans la défense de leurs intérêts, ce qui soulève des questions sur l’inclusion et la participation citoyenne dans le processus législatif.

Par ailleurs, Mamadou Lamine Diallo affirme son refus de voter une loi en procédure d’urgence, soulignant ainsi son engagement envers les principes démocratiques et son désir de garantir un examen approfondi et transparent des propositions législatives.

Les remarques du député Mamadou Lamine Diallo mettent en évidence la nécessité d’une réflexion approfondie et d’un débat ouvert sur les enjeux entourant la proposition de loi d’amnistie. Elles soulignent également l’importance de la transparence et de la responsabilité dans le processus législatif, afin de garantir la légitimité et l’efficacité des décisions prises au niveau national.

Projet de Loi d’Amnistie : La Commission des Lois de l’Assemblée Nationale convoquée ce mardi

Après la réception par le président Macky Sall du rapport des conclusions du dialogue national, la machine parlementaire s’est mise en marche pour traiter des questions cruciales pour la nation sénégalaise. Parmi celles-ci, le projet de loi n°05/2024 portant amnistie, qui suscite un vif intérêt et soulève des débats passionnés au sein de la classe politique et de la société civile.

Dans ce contexte, les membres de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits Humains de l’Assemblée Nationale ont été convoqués en réunion le mardi 5 mars 2024 à 9h00. Cette rencontre vise à examiner en profondeur le contenu du projet de loi d’amnistie et à formuler des recommandations éclairées sur son adoption éventuelle.

L’importance de cette réunion ne saurait être sous-estimée, car elle constitue une étape décisive dans le processus législatif entourant le projet de loi d’amnistie. Les membres de la commission auront pour tâche de passer en revue chaque disposition du texte, d’analyser ses implications juridiques et sociales, et de débattre de ses mérites et de ses éventuels inconvénients.

Le projet de loi d’amnistie soulève des questions sensibles liées à la justice, à la réconciliation nationale et aux droits humains. En examinant attentivement ces questions, la Commission des Lois s’efforcera de garantir que le texte proposé soit conforme aux principes fondamentaux de l’État de droit et de la démocratie, tout en tenant compte des intérêts et des préoccupations de toutes les parties prenantes.

Il est à noter que la réunion de la Commission des Lois intervient après la réunion de la conférence des présidents, qui a établi le calendrier de travail de l’Assemblée Nationale sur cette question brûlante. Cette coordination entre les différentes instances parlementaires témoigne de l’engagement du gouvernement et des députés à traiter efficacement les défis auxquels le pays est confronté.

La convocation de la Commission des Lois pour examiner le projet de loi d’amnistie marque une étape importante dans le processus législatif. Les décisions prises lors de cette réunion auront des répercussions significatives sur l’avenir de la justice et de la réconciliation nationale au Sénégal, et il est essentiel que chaque membre de la commission apporte une contribution constructive à ce débat crucial pour l’avenir du pays.

Loi d’amnistie : les affaires Sonko-Adji Sarr et Sonko-Mame Mbaye Niang exclues

Malgré l’annonce d’une loi d’amnistie couvrant les faits survenus entre 2021 et 2024, les affaires impliquant Ousmane Sonko et Adji Sarr, ainsi que celle opposant Sonko à Mame Mbaye Niang, demeurent pendantes devant les juridictions compétentes, rapporte Les Échos.

Le projet d’amnistie, qui devrait être soumis au vote de l’Assemblée nationale avant sa promulgation par le président Macky Sall, exclut spécifiquement ces affaires. Ismaila Madior Fall, ministre des Affaires étrangères et ancien ministre de la Justice, avait déjà apporté des éclaircissements à ce sujet sur le plateau de la 7TV.

Un juriste interviewé par le journal explique que ces affaires sont considérées comme des litiges privés et ne rentrent pas dans le cadre du projet d’amnistie actuel. Selon lui, l’amnistie annoncée par le président de la République vise uniquement les faits liés aux émeutes ayant entraîné des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants. Ces émeutes ont conduit à l’arrestation d’Ousmane Sonko, de Bassirou Diomaye Faye, et de nombreux militants de Pastef (parti dissous), poursuivis pour divers chefs d’accusation tels que l’appel à l’insurrection et les actes compromettant la sécurité publique.

Ainsi, bien que la loi d’amnistie soit destinée à offrir une forme de clémence pour les événements survenus pendant la période spécifiée, elle ne couvrira pas les affaires relevant du domaine privé ou ne relevant pas directement des troubles publics et des violences urbaines.

Cette exclusion des affaires impliquant Sonko et d’autres personnalités politiques met en lumière les limites et les contours précis de la loi d’amnistie, soulignant la nécessité de clarifications juridiques et de transparence dans l’application de telles mesures.

Le Dakarois Quotidien N°120 – du 29/02/24

Le Dakarois Quotidien N°120 – du 29/02/24
🔴 Adoption du projet de loi d’amnistie: Vers la réconciliation nationale ou l’impunité contestée ?

Adoption du projet de loi d’amnistie des violences politiques par le Conseil des ministres sénégalais

Le gouvernement sénégalais a franchi une étape décisive dans le processus de réconciliation nationale en adoptant un projet de loi d’amnistie des faits liés aux violences politiques survenues entre 2021 et 2024. Cette décision fait suite à l’engagement pris par le président Macky Sall lors de l’ouverture du dialogue national, où il avait promis de proposer une loi d’amnistie générale pour ces événements.

Ce projet de loi, examiné et adopté lors de la réunion du Conseil des ministres de mercredi, sera prochainement présenté à l’Assemblée nationale pour être débattu et voté. Le gouvernement s’engage à agir dans les meilleurs délais pour que cette initiative puisse être concrétisée.

Cette démarche s’inscrit dans un contexte de recherche de réconciliation nationale, comme l’a souligné le président Macky Sall lors de son discours d’ouverture du dialogue national. Les violences politiques survenues entre 2021 et 2024 ont entraîné des pertes humaines, des blessures et des détentions, nécessitant une réponse politique et juridique pour apaiser les tensions et favoriser le pardon.

À travers cette loi d’amnistie, le gouvernement entend effacer les faits liés aux manifestations politiques de ces années, tant du côté des forces de l’ordre que des manifestants. Cet acte vise à tourner la page sur ces épisodes douloureux de l’histoire récente du pays et à ouvrir la voie à un avenir pacifique et inclusif pour tous les citoyens.

Il convient de noter que cette décision intervient dans un climat où la question de la justice et de la réconciliation occupe une place centrale dans le débat public. La société sénégalaise attend désormais avec intérêt le débat parlementaire autour de ce projet de loi et ses implications pour l’avenir du pays.

Loi d’amnistie : Le Forum civil dénonce une volonté de cacher la vérité et d’accorder l’impunité

Dans un communiqué de presse, le Forum civil, représenté par Birahim Seck et ses collaborateurs, a vivement critiqué l’annonce du président de la République, Macky Sall, concernant la saisine de l’Assemblée nationale pour l’adoption d’une loi d’amnistie générale couvrant les faits liés aux manifestations politiques entre 2021 et 2024.

Considérant cette démarche comme inappropriée et dangereuse, le Forum civil a dénoncé une tentative flagrante d’occulter la vérité et de permettre l’impunité. Il qualifie cette initiative de permis tacite accordé pour commettre des actes de violence, de torture, de saccage, de brimade et de destruction, tout en consolidant le règne de l’impunité.

Pour l’organisation de la société civile, une réconciliation nationale véritable doit reposer sur la vérité et la justice. Une réconciliation bâclée ou arrangée, même présentée comme légale, ne ferait qu’attiser la haine, le ressentiment et l’incompréhension, menaçant ainsi l’unité nationale.

Le Forum civil rappelle les violences extrêmes subies par de nombreux citoyens durant la période de 2021 à 2024, ainsi que les impacts économiques et humains dévastateurs. Il souligne la nécessité de situer les responsabilités avant d’envisager toute forme de réconciliation véritable.

Ainsi, le Forum civil appelle le gouvernement et la justice du Sénégal à diligenter des enquêtes transparentes et indépendantes pour établir les responsabilités concernant les événements survenus entre 2021 et 2024, ainsi que sur le recrutement et la formation des forces de défense et de sécurité depuis 2020.

En outre, l’organisation encourage la presse et les citoyens à continuer à collecter des preuves pour faire éclater la vérité et à œuvrer ensemble pour une réconciliation nationale authentique, basée sur la justice et la transparence.

Ismaila Madior Fall : « L’affaire Adji Sarr – Ousmane Sonko ne fait pas partie de la loi d’amnistie »

Lors d’une intervention sur le plateau de la 7TV, Ismaila Madior Fall, ministre des Affaires étrangères et ancien ministre de la Justice, a apporté des précisions importantes concernant la loi d’amnistie annoncée par le président Macky Sall lors du dialogue politique.

Cette loi d’amnistie, destinée à couvrir les faits survenus entre 2021 et 2024, ne concernera pas l’affaire Adji Sarr – Ousmane Sonko, ainsi que l’affaire impliquant Mame Mbaye Niang, selon les déclarations du ministre.

« L’affaire Adji Sarr – Ousmane Sonko et l’affaire contre Mame Mbaye Niang n’ont rien à voir avec la loi d’amnistie« , a souligné Ismaila Madior Fall. Il a précisé que cette loi vise spécifiquement les faits liés aux manifestations.

Interrogé sur la possibilité que cette exclusion puisse être interprétée comme un piège, le ministre a répondu : « Non, ce n’est pas un piège. Si on ne mentionne pas expressément ces affaires dans le périmètre de l’amnistie, elles n’en feront pas partie. Pourquoi les gens veulent-ils inclure ces affaires dans l’amnistie ? ».

Ces déclarations apportent des éclaircissements importants sur le champ d’application de la loi d’amnistie proposée, et semblent exclure explicitement les affaires judiciaires spécifiques mentionnées.

Cette clarification pourrait contribuer à dissiper les craintes et les spéculations entourant le projet de loi d’amnistie et à clarifier son objectif spécifique visant à couvrir les faits liés aux manifestations survenues dans la période concernée.

« La loi d’amnistie de Macky va accorder l’impunité aux auteurs d’homicides… », Seydi Gassama

La décision du président Macky Sall d’introduire une loi d’amnistie générale, visant à couvrir les manifestations politiques entre 2021 et 2024, suscite des critiques virulentes de la part de Seydi Gassama, directeur de la Section Amnesty International au Sénégal.

Selon Seydi Gassama, cette loi d’amnistie est un stratagème pour accorder l’impunité aux auteurs d’actes criminels, tels que les homicides, les actes de torture et les mauvais traitements infligés aux manifestants. Pour lui, elle constitue une tentative de blanchiment des violations des droits de l’homme commises durant cette période tumultueuse.

En effet, cette annonce intervient dans un contexte tendu marqué par des manifestations politiques et des troubles sociaux, notamment en réaction au report de l’élection présidentielle. De nombreux manifestants ont été victimes de violences, faisant craindre une escalade de la répression et une détérioration de la situation des droits de l’homme au Sénégal.

Seydi Gassama met en garde contre les conséquences désastreuses d’une telle loi, qui risque de compromettre les principes fondamentaux de la justice et de l’état de droit. Il appelle à une mobilisation citoyenne pour s’opposer à cette initiative et demander des comptes aux responsables des violations des droits de l’homme.

Cette déclaration de Seydi Gassama souligne les enjeux cruciaux liés à l’amnistie et met en lumière les préoccupations légitimes concernant la protection des droits fondamentaux des citoyens sénégalais. La société civile et les défenseurs des droits de l’homme restent vigilants face à cette mesure et continueront à plaider en faveur de la justice et de la vérité pour toutes les victimes de violations des droits de l’homme au Sénégal.

Dialogue, loi d’amnistie, libération des prisonniers : En colère, Me El Hadji Diouf convoque la presse…

Face à la situation politique actuelle du Sénégal, Me El Hadji Diouf, candidat recalé au 2e tour de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel, a annoncé une conférence de presse qui se tiendra ce mercredi 13 février 2024 à 16h, à son domicile aux Almadies. Cette conférence vise à aborder plusieurs sujets brûlants de l’actualité politique du pays.

« La situation actuelle du pays est très grave. Après analyse, on n’a pas le droit de rester sous silence. Sur ce, j’invite toute la presse nationale et internationale demain (mercredi), chez moi, à 16h, pour une conférence de presse« , a informé Me El Hadji Diouf, au téléphone de Senego.

L’avocat prévoit d’aborder plusieurs sujets lors de cette conférence, notamment le dialogue national, la loi d’amnistie, la libération des prisonniers politiques, dont Ousmane Sonko, ainsi que le report de l’élection présidentielle, entre autres.

Cette annonce intervient dans un contexte de tension politique croissante au Sénégal, marqué par des contestations, des manifestations et des débats autour de la légitimité des institutions et du processus électoral. Me El Hadji Diouf compte ainsi exprimer son point de vue et ses préoccupations sur ces questions cruciales qui impactent l’avenir démocratique du pays.

Dialogue, loi d’amnistie : La réponse de Ousmane Sonko à l’émissaire du Palais…!

La possibilité d’un dialogue entre le Président Macky Sall et l’opposant Ousmane Sonko, ainsi que l’éventualité d’une loi d’amnistie générale pour apaiser la situation politique, suscitent des réactions divergentes au Sénégal.

Selon des sources rapportées par ’’SourceA’’, Macky Sall aurait envoyé un de ses lieutenants rencontrer un proche collaborateur d’Ousmane Sonko, dans une tentative de détendre l’atmosphère politique tendue dans le pays. Cette initiative aurait eu lieu juste avant l’examen des dossiers de parrainages par la Commission de validation du Conseil constitutionnel.

Le responsable de la Mouvance présidentielle aurait ainsi sollicité une rencontre entre un proche collaborateur du leader de Pastef et le maire de Ziguinchor, dans l’espoir d’entamer des discussions pour apaiser les tensions.

Le proche collaborateur d’Ousmane Sonko aurait promis à l’émissaire du Palais qu’il informerait son leader des intentions du président de la République. Cependant, jusqu’à présent, le maire de Ziguinchor aurait refusé cette main tendue de la part du régime.

Cette tentative de dialogue et d’amnistie intervient dans un contexte de vives tensions politiques, marqué par le report de l’élection présidentielle et la répression de manifestations. La réaction de Ousmane Sonko à cette proposition reste à connaître, alors que les appels au dialogue et à l’apaisement se multiplient dans le pays.

Dialogue, loi d’amnistie : La surprenante réaction de Khalifa Sall

Selon plusieurs médias, le Président de la République, Macky Sall, prépare une loi d’amnistie générale pour l’apaisement du climat socio-politique. Une nouvelle qui rend sceptique Khalifa Ababacar Sall, le leader du mouvement politique « Taxawu », qui lance des critiques à l’encontre d’Ousmane Sonko, leader du parti ex-Pastef. S’exprimant lors d’un point de presse ce lundi, Khalifa Sall a exprimé son doute quant aux intentions réelles derrière ces concertations en vue.

« Ce dont parle depuis ce matin (lundi) (l’amnistie Ndlr) relève de la spéculation. Puisque jusqu’à présent, ce n’est pas clair. Dans ce pays, malheureusement, il ne faut jamais avoir raison très tôt. Maintenant ce n’est pas seulement une question de loi d’amnistie. Il y a aussi les dessous. Nous, ça nous avait coûté un bashing pendant 3 mois, de juin à septembre. Tout le monde s’en souvient« , a déclaré Khalifa Sall.

Le candidat à la Présidentielle dit non pour le moment et appelle à l’action. «Même quand j’étais en prison, nous avions toujours été au dialogue tant que l’intérêt de la nation est en jeu. Mais dans ce contexte, on doit d’abord parler de la question du report avant toute chose. On doit combattre jusqu’à mettre à terme l’idée de report de l’élection présidentielle. Ensuite on pourra dialoguer« , a fait savoir l’ancien maire de Dakar.

La réaction de Khalifa Sall met en lumière les divergences d’opinions et les incertitudes entourant les propositions de dialogue et d’amnistie dans le contexte politique actuel au Sénégal.

Amadou Ba: « Toute loi d’amnistie sera annulée par une nouvelle Assemblée nationale (…) Plus de 60 morts… »

Amadou Ba, proche de Ousmane Sonko et mandataire du candidat Bassirou Diomaye Faye, s’est exprimé fermement sur la question de l’amnistie annoncée par le journal Le Quotidien ce lundi. Son opposition est clairement affichée.

Sur son compte X, Amadou Ba a réagi avec émotion en soulignant le lourd bilan humain des récentes manifestations, déplorant la perte de plus de 60 vies, dont trois nouveaux décès suite au report de l’élection présidentielle. Il estime que l’amnistie ne ramènera pas ces vies perdues.

Il insiste sur le fait que les responsables des violences devront répondre de leurs actes et que toute tentative d’amnistie sera contestée et annulée par une nouvelle Assemblée nationale. Pour lui, une loi d’amnistie ne peut être justifiée lorsqu’il s’agit de victimes, et non de coupables.

Selon les informations rapportées par Le Quotidien, le Président de la République aurait demandé au gouvernement de préparer un projet de loi d’amnistie pour les événements ayant conduit aux émeutes de mars 2021 et de juin 2023. Cette mesure serait également envisagée pour permettre la libération des personnes détenues dans les prisons du pays.

Cependant, cette annonce suscite des réactions vives de la part de certains acteurs politiques et de la société civile, comme en témoigne la position catégorique exprimée par Amadou Ba. Cette divergence d’opinions souligne les profondes divisions au sein de la société sénégalaise et la nécessité d’un dialogue inclusif pour trouver des solutions justes et durables aux crises politiques et sociales que traverse le pays.

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