Mbour Justice critique la loi interprétative de Pastef : « Nous devons vous accompagner, mais dans la vérité et la justice »

Le débat autour de la loi interprétative de la loi d’amnistie, portée par le parti Pastef, s’intensifie, notamment avec la prise de position du mouvement citoyen Mbour Justice. Ce dernier, qui suit avec attention cette question, soulève de nombreuses interrogations sur les implications juridiques de cette loi et la façon dont elle pourrait affecter les citoyens sénégalais, particulièrement en ce qui concerne la gestion des actes de violence et de torture.

Au centre des préoccupations de Mbour Justice se trouvent les critères flous définissant ce qu’est un acte de torture, d’inhumanité ou de violence policière dans le cadre de cette loi interprétative. Lors d’un point de presse, Bakary Diémé, coordonnateur du mouvement, a demandé des éclaircissements sur les situations qui relèveraient de ces qualifications :

  • Qu’est-ce qui sera considéré comme acte de torture ?
  • Qu’est-ce qui constituerait un acte inhumain ou dégradant ?
  • À quel niveau d’agressivité un acte peut-il être qualifié d’acte de torture ?

Mbour Justice semble notamment préoccupé par le traitement juridique des événements survenus lors des manifestations de 2024, où des actes violents ont été commis, notamment l’incendie d’institutions publiques et des saccages dans des lieux comme l’Université Cheikh Anta Diop ou encore des gendarmeries. Le mouvement citoyen s’interroge : les manifestants responsables de ces actes violents seront-ils considérés comme des bandits, des nervis ou de simples manifestants ?

Dans ce contexte, Bakary Diémé critique la possibilité d’une distinction faite entre les violences policières exercées par certains membres des forces de défense et de sécurité (FDS) et les actes de vandalisme commis par les manifestants. Selon lui, « l’action de torturer un manifestant par un FDS » serait-elle juridiquement plus grave que celle d’incendier une gendarmerie ou de saccager une université ? Diémé demande alors pourquoi ces actes violents seraient-ils tolérés et moins punis que d’autres formes de violence.

Mbour Justice critique vivement la sélectivité de la loi interprétative, qu’il considère comme discriminatoire et injuste. Le mouvement soulève des préoccupations concernant la manière dont la loi semble privilégier certains types de violences tout en minimisant la gravité d’autres. Ils pointent notamment du doigt la protection des auteurs de violences, notamment ceux qui ont commis des actes de dégradation dans les institutions publiques et privées.

Bakary Diémé va plus loin en dénonçant une politique de “loi des vainqueurs”, estimant que cette loi ne serait en réalité qu’une tentative de protéger les fautifs politiques au détriment de l’équité et de la justice. Selon lui, la loi pourrait effectivement protéger certains responsables politiques tout en poursuivant les opposants du régime Pastef. Une telle situation risquerait de déstabiliser les principes républicains du pays, et de créer un clivage dangereux au sein de la population.

Le mouvement Mbour Justice évoque également une situation où certaines violences graves commises par des groupes armés ou des nervis seraient amnistiées, tandis que les membres des forces de sécurité qui ont exercé des actes de torture ou de brutalité seraient jugés et punis, ce qui soulignerait une discrimination évidente. Cette question soulève une inquiétude majeure : quels actes doivent être considérés comme « plus graves » et comment équilibrer les jugements dans un contexte aussi complexe ?

Au-delà des questions juridiques, le mouvement appelle à un débat national sur l’avenir du Sénégal. Bakary Diémé déplore que la classe politique soit davantage préoccupée par ses querelles internes que par les véritables défis auxquels le pays est confronté. Il mentionne ainsi la situation socio-économique difficile, où plus de 500 jeunes meurent chaque année en mer, tandis que d’autres prennent des risques en traversant le désert pour chercher une vie meilleure à l’étranger.

Pour Mbour Justice, les problèmes qui secouent le pays, tels que la précarité de l’emploi, les difficultés sociales et l’effondrement du système de santé, doivent être priorisés, bien au-delà des batailles politiques internes. Le mouvement plaide pour un retour à l’unité nationale, où l’intérêt général primerait sur les intérêts partisans. Ils invitent le gouvernement à mettre de côté ses ambitions personnelles et à concentrer ses efforts sur le développement économique et social du pays, au service du peuple sénégalais.

Le message de Mbour Justice est clair : ils demandent une révision de la loi interprétative de Pastef, afin qu’elle soit rééquilibrée et ne favorise pas certains acteurs au détriment de la justice et des principes républicains. Le mouvement insiste sur la nécessité de garantir que tous les actes de violence, qu’ils soient commis par des manifestants ou des membres des forces de sécurité, soient jugés équitablement, dans le respect de la loi et des droits humains.

En conclusion, Mbour Justice appelle à la mobilisation citoyenne pour soutenir la révision de la loi interprétative et pour que le pays retourne aux valeurs républicaines qui permettent d’assurer l’égalité devant la loi et de préserver la paix sociale dans le Sénégal.

Loi d’amnistie : Pastef persiste et signe pour l’adoption de sa proposition de loi interprétative

Le parti Pastef se montre résolument déterminé à faire adopter sa proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie, prévue pour être votée le 2 avril prochain à l’Assemblée nationale. Cette décision a été réaffirmée par Ismaela Diallo, premier vice-président de l’Assemblée nationale et membre du parti, qui a déclaré que rien ne pourra empêcher le passage de ce texte.

Lors d’une prise de parole, Ismaela Diallo a minimisé la vague de contestation entourant cette proposition de loi, portée par le député Amadou Ba. Il a assuré que le parti est prêt à aller de l’avant, convaincu que leur démarche est légitime et nécessaire. Selon lui, la loi interprétative est la meilleure solution, contrairement aux appels à l’abrogation de la loi d’amnistie, qui, selon le vice-président, ne serait pas rétroactive et perdrait son sens.

« Nous voulons éclaircir certains articles de la loi, notamment l’article 1, qui n’était pas suffisamment clair. Nous sommes les législateurs, et notre rôle est de proposer des solutions juridiques adaptées », a ajouté Diallo.

Le projet de loi interprétative a été présenté par Pastef comme un moyen de clarifier certains points de la loi d’amnistie pour éviter toute ambiguïté dans son application. Pour Ismaela Diallo, il s’agit avant tout d’un ajustement juridique nécessaire pour une meilleure compréhension et une mise en œuvre plus cohérente de la loi.

« Le contenu de cette proposition a été soigneusement réfléchi. L’objectif n’est pas de revenir sur la loi d’amnistie, mais de la rendre plus compréhensible et de clarifier des éléments qui étaient flous », a-t-il expliqué.

Ismaela Diallo a aussi rappelé que le collectif des victimes, qui a soutenu la proposition, renforce la légitimité de cette démarche. « Le 2 avril, nous allons voter cette loi. Nous sommes sereins et confiants, et les opposants doivent respecter les règles », a-t-il insisté.

Malgré les critiques, Pastef se dit déterminé à poursuivre sa dynamique législative. Cette proposition de loi interprétative, qui suscite de vives discussions, semble avoir le soutien de la majorité à l’Assemblée nationale, et le débat du 2 avril pourrait marquer un tournant politique majeur.

La proposition de loi interprétative de Pastef a des implications importantes, tant sur le plan juridique que politique. Elle pourrait avoir un impact considérable sur la loi d’amnistie et sur le climat politique sénégalais. La prochaine session législative sera donc cruciale pour déterminer si cette initiative sera adoptée et comment elle influencera les relations entre les différents acteurs politiques.

Proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie : la société civile appelle les députés à surseoir à l’examen du texte et privilégier le dialogue

La proposition de loi visant à interpréter la loi d’amnistie suscite de vives réactions au sein de la société civile sénégalaise. Dans un communiqué publié ce mercredi 26 mars 2025, plusieurs organisations ont exprimé leurs préoccupations face aux tensions croissantes autour de ce débat juridique et politique. Elles exhortent l’Assemblée nationale à suspendre l’examen du texte et à mettre en place un cadre de concertation impliquant tous les acteurs concernés.

Depuis l’adoption de la loi d’amnistie n°2024-09, la question de son interprétation ou de son éventuelle abrogation continue d’alimenter le débat public. Cette loi, promulguée dans un contexte politique marqué par des tensions et des affrontements, visait à apaiser le climat national en annulant certaines poursuites judiciaires liées aux événements sociopolitiques des dernières années.

Cependant, des divergences sont apparues sur son application et son interprétation. Certains estiment que la loi a été votée sans une prise en compte équitable des différentes parties impliquées. D’autres considèrent qu’elle constitue une entrave au droit à la justice pour les victimes des violences couvertes par l’amnistie.

C’est dans ce contexte que des députés ont récemment déposé une proposition de loi interprétative visant à clarifier certains aspects du texte initial. Ce projet a immédiatement suscité des réactions contrastées, notamment de la part de la société civile, qui y voit une menace pour la stabilité sociale et appelle à la prudence.

Dans son communiqué, la société civile sénégalaise met en garde contre le climat de crispation qui entoure cette initiative législative. Elle souligne « l’existence d’un climat tendu autour de la question de l’abrogation ou de l’interprétation de la loi d’amnistie », une situation qui, selon elle, pourrait accentuer les divisions au sein de la société.

Face à ces tensions, elle appelle l’Assemblée nationale à « surseoir à l’examen de la proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie » et à favoriser une approche concertée, impliquant notamment les députés, les autorités judiciaires, les leaders religieux, ainsi que les représentants de la société civile.

Cette démarche viserait à éviter une nouvelle fracture sociale en privilégiant un dialogue inclusif, où toutes les parties prenantes pourraient exprimer leurs préoccupations et propositions dans un cadre structuré.

Par ailleurs, la société civile exhorte les acteurs politiques et les médias à adopter une attitude responsable dans leurs prises de position publiques. Elle insiste sur la nécessité d’un discours apaisé, qui respecte les textes en vigueur et les droits fondamentaux des citoyens.

« La société civile invite les acteurs politiques et les médias à faire preuve de responsabilité dans toute prise de position publique, conformément aux textes en vigueur et dans le strict respect des droits et libertés fondamentales des citoyens », indique le communiqué.

Ce rappel s’adresse particulièrement aux figures politiques et aux analystes médiatiques dont les déclarations ont parfois contribué à envenimer le débat.

Enfin, la société civile exprime son attachement au respect des principes de justice et d’équité dans l’application de la loi d’amnistie. Elle insiste sur le fait que tout acte de nature criminelle ou correctionnelle couvert par cette loi doit être examiné de manière impartiale, sans distinction et conformément aux engagements internationaux du Sénégal.

Elle rappelle que l’État sénégalais a ratifié plusieurs conventions internationales garantissant les droits des victimes et l’obligation de rendre justice, notamment en cas de violations graves des droits humains.

« La société civile reste soucieuse de voir sanctionner tous les faits de nature criminelle ou correctionnelle couverts par la loi d’amnistie n°2024-09, sans aucune distinction et quels qu’en soient les auteurs, dans le respect des conventions et accords internationaux signés et ratifiés par l’État du Sénégal », conclut le communiqué.

Pour l’heure, aucune réaction officielle des autorités étatiques ou des députés à l’origine de la proposition de loi n’a été enregistrée. Toutefois, cette sortie de la société civile pourrait accentuer la pression sur l’Assemblée nationale et influencer les décisions à venir.

Dans les prochains jours, il sera déterminant d’observer si les parlementaires maintiendront l’examen du texte ou s’ils opteront pour une concertation nationale, comme le réclame la société civile. Une chose est certaine : cette question ne manquera pas de marquer l’actualité politique sénégalaise dans les semaines à venir.

Loi d’amnistie : Aliou SANE (y’en a marre) donne sa version

Aliou Sané, coordonnateur du mouvement citoyen Y’en a marre, s’est exprimé sur la polémique entourant l’interprétation de la loi d’amnistie par le gouvernement actuel.
il a ainsi rappelé que le mouvement avait, par le passé, échangé avec le parti Pastef, alors dans l’opposition, qui s’était engagé à abroger cette loi controversée. Cependant, selon Aliou Sané, une fois arrivé au pouvoir, le parti n’a pas tenu ses engagements et a opté pour une interprétation juridique de la loi, une démarche qu’il juge regrettable.

Le leader de Y’en a marre a exhorté le président Diomaye à respecter la parole donnée, soulignant l’importance de la cohérence entre les promesses faites en période d’opposition et les actes posés au pouvoir. Il a par ailleurs dénoncé le flou qui entoure la position officielle du chef de l’État sur cette question sensible.

Aliou Sané n’a pas mâché ses mots, qualifiant cette interprétation de la loi d’« encore plus grave » que la loi dite du « quart bloquant », introduite par l’ancien président Abdoulaye Wade en 2011 pour verrouiller l’accès au pouvoir. Cette comparaison illustre l’inquiétude du mouvement face à ce qu’il considère comme une dérive politique susceptible de nuire à l’équilibre démocratique du pays.

Y’en a marre exige l’abrogation totale de la loi d’amnistie et met en garde contre un recul démocratique

Le mouvement citoyen Y’en a marre a lancé un appel fort ce mardi 18 mars lors d’une conférence de presse à Dakar, exprimant son rejet catégorique de la loi d’amnistie adoptée par la 14e législature. Le collectif exige non seulement son abrogation totale, mais met également en garde l’État contre ce qu’il considère comme une menace sérieuse pour la démocratie sénégalaise.

Pour Thiat, membre fondateur et porte-parole de Y’en a marre, cette loi est une trahison des principes de justice et d’équité. Il a dénoncé le caractère « sélectif » de l’amnistie qui, selon lui, profite à certains acteurs politiques tout en ignorant les véritables victimes des crises passées.

« On ne peut pas tourner la page sans l’avoir lue », a-t-il lancé avec fermeté, estimant qu’une réconciliation nationale ne peut se faire sans justice et sans vérité.

Le mouvement accuse les autorités d’instrumentaliser cette loi pour protéger leurs alliés politiques, au détriment de l’État de droit et des principes démocratiques.

Y’en a marre ne compte pas se limiter à des déclarations publiques. Le collectif a annoncé qu’une série d’actions citoyennes est en cours de préparation pour contester cette loi controversée. Il invite toutes les forces vives de la nation — syndicats, associations de la société civile et citoyens — à se joindre à ce combat.

« L’amnistie ne doit pas être une porte ouverte à l’oubli, mais un rappel que la justice doit être au cœur de la République », a martelé Thiat.

Cette prise de position intervient dans un climat politique marqué par une défiance croissante à l’égard de la classe dirigeante, accusée de privilégier ses intérêts au détriment de ceux du peuple. Pour Y’en a marre, accepter cette loi d’amnistie sans la remettre en question serait un retour en arrière dangereux pour la démocratie sénégalaise.

Abrogation de la loi d’amnistie : le Nouveau Front alerte la communauté internationale

Le Nouveau Front a intensifié son opposition à l’abrogation de la loi d’amnistie en adressant, ce dimanche 16 mars, une lettre d’explication aux ambassadeurs de plusieurs pays, dont les États-Unis, la France, la Suisse, le Canada, la Chine et la Russie. Cette démarche vise à attirer l’attention de la communauté internationale sur ce que le mouvement qualifie de « tentative alarmante » du gouvernement actuel de modifier le cadre législatif de l’amnistie.

Dans son communiqué, le Nouveau Front dénonce un projet de loi qui, selon lui, compliquerait le processus d’abrogation et risquerait d’introduire une interprétation biaisée, menaçant ainsi la paix civile et la stabilité politique du pays. Le mouvement considère cette démarche comme dangereuse et affirme qu’elle pourrait avoir des conséquences négatives sur l’intégrité des droits fondamentaux des citoyens.

Selon les membres du Nouveau Front, toute modification inappropriée de la loi d’amnistie risquerait d’aggraver les tensions sociopolitiques, en divisant davantage la population au lieu de favoriser la réconciliation nationale.

Face à cette situation, le Nouveau Front réaffirme son engagement en faveur des principes démocratiques et des droits humains. Il appelle le gouvernement à éviter toute manœuvre législative qui compromettrait les efforts de pacification et d’unification du pays.

Dans cette optique, le mouvement a également lancé un appel à la presse nationale et aux organisations de la société civile pour une conférence de presse prévue demain à 11 heures, devant l’ambassade des États-Unis. Cet événement sera l’occasion pour le Nouveau Front d’expliquer en détail les enjeux de cette initiative législative et de sensibiliser l’opinion publique sur les risques liés à cette abrogation.

Cette initiative du Nouveau Front intervient dans un contexte où la question de l’amnistie divise profondément les acteurs politiques. D’un côté, certains estiment qu’une abrogation bien encadrée est nécessaire pour restaurer l’équité et garantir que les responsabilités des crises passées soient établies. De l’autre, des mouvements comme le Nouveau Front craignent que cette démarche soit instrumentalisée à des fins politiques, au détriment de la stabilité nationale.

Loi d’amnistie : Le Forum Civil de Bignona s’insurge contre la proposition de loi interprétative

Le débat sur l’abrogation de la loi d’amnistie n°2024-09 du 13 mars 2024 continue d’animer la scène politique sénégalaise. Alors que le gouvernement et une partie de la majorité cherchent à en proposer une interprétation, la section locale du Forum Civil de Bignona monte au créneau pour dénoncer ce qu’elle qualifie de « subterfuge politique » visant à maintenir l’impunité des auteurs de violences politiques.

Dans un communiqué signé par son coordonnateur, Abdoulaye Diallo, le Forum Civil de Bignona a fermement rejeté la proposition de loi interprétative soumise par PASTEF/Les Patriotes. Pour l’organisation, ce texte constitue une tentative de détournement du véritable enjeu : l’abrogation pure et simple de la loi d’amnistie.

« Il n’est pas demandé au pouvoir en place d’organiser une séance d’explication, de précision et de clarification parlementaire autour de la loi 2024-09. C’est une démarche politicienne qui perpétue et renforce l’impunité », affirme le Forum Civil.

L’organisation estime que la loi d’amnistie ne souffre d’aucune ambiguïté et que toute tentative de l’interpréter ne servirait qu’à protéger certains acteurs politiques tout en renforçant le sentiment d’injustice des familles des victimes.

Le Forum Civil de Bignona rappelle que plusieurs centaines de familles de victimes des violences politiques de ces dernières années attendent toujours que justice soit faite. Selon l’organisation, la loi d’amnistie, en exonérant de poursuites les auteurs de crimes et délits à caractère politique, empêche la manifestation de la vérité et nourrit un climat d’impunité préjudiciable à la paix sociale.

« L’initiateur de cette proposition de loi et ses souteneurs sont dans une posture de prolonger la douleur, le désespoir et la souffrance des victimes », insiste le Forum Civil.

À leurs yeux, le texte actuellement en vigueur fait obstacle aux principes fondamentaux de la justice, en empêchant les juridictions de statuer sur des crimes et délits qui ont profondément marqué le pays.

Face à cette situation, le Forum Civil de Bignona appelle le gouvernement et l’Assemblée nationale à abandonner tout projet d’interprétation de la loi et à se concentrer sur son abrogation pure et simple.

L’organisation en appelle également aux autres sections du Forum Civil et aux acteurs de la société civile à se mobiliser pour empêcher ce qu’elle considère comme une tentative de légalisation de l’impunité.

Alors que le débat continue de diviser l’opinion, l’Assemblée nationale devra faire un choix décisif : céder à la pression des organisations citoyennes et de l’opposition en abrogeant la loi, ou persister dans la voie de l’interprétation en assumant le risque d’un rejet populaire.

Loi d’amnistie : la bataille des interprétations

Le débat autour de la loi d’amnistie de 2024 connaît un nouveau rebondissement. PASTEF a déposé une proposition de loi interprétative visant à préciser les contours de l’amnistie accordée aux faits « à motivation politique ». Mais cette initiative suscite une vive opposition, notamment de la part du député Thierno Alassane Sall, qui dénonce une « farce » législative destinée à protéger les militants de PASTEF tout en excluant d’autres acteurs du champ de l’amnistie.
Selon le texte de PASTEF, la loi d’amnistie reste pleinement en vigueur, mais seuls les actes commis pour des raisons exclusivement politiques seront concernés. Cette interprétation, selon Thierno Alassane Sall, ouvre la porte à de nombreuses dérives. Il cite notamment l’exemple de l’incendie criminel du « Bus de Yarakh » : si ses auteurs prouvent qu’ils agissaient dans un cadre politique, ils ne pourraient être poursuivis. Cette lecture, selon lui, transformerait l’amnistie en un « passe-droit » pour les militants de PASTEF impliqués dans des violences.

L’un des points les plus controversés concerne la notion de « motivation politique ». Comment la prouver ? Qui décide si un acte relève de l’amnistie ou non ? Le texte de PASTEF ne fournit pas de réponse claire. Pour Thierno Alassane Sall, cela risque de plonger la justice dans un imbroglio : les juges devront-ils sonder les intentions des prévenus ? Comment distinguer un manifestant engagé d’un simple opportuniste infiltré dans un mouvement politique ? Autant de questions qui, selon lui, rendent l’interprétation plus floue que la loi d’amnistie elle-même.

L’autre critique majeure concerne l’exclusion des forces de l’ordre du périmètre de l’amnistie. Un militant politique ayant commis un crime pourrait se justifier par une motivation politique et bénéficier de l’amnistie, tandis qu’un gendarme, dans le cadre d’une opération de maintien de l’ordre, n’aurait pas cette possibilité. Pour Thierno Alassane Sall, cette asymétrie révèle une volonté de PASTEF de protéger ses partisans tout en exposant les autres à des poursuites judiciaires.

Derrière cette querelle d’interprétation, c’est bien une bataille politique qui se joue. Pour l’opposition à PASTEF, cette proposition de loi vise à consolider l’impunité de ses militants. Pour PASTEF, elle cherche à éviter que des manifestants injustement poursuivis ne soient assimilés à des criminels de droit commun.
Dans un climat politique déjà polarisé, ce débat pourrait relancer les tensions. L’Assemblée nationale se retrouve face à une question cruciale : faut-il revoir les contours de l’amnistie ou s’en tenir au texte initial ? Une chose est sûre, l’issue de cette bataille d’interprétations aura des conséquences majeures sur la justice et la stabilité du pays.

Loi d’amnistie : l’Assemblée nationale rejette la proposition d’abrogation mais valide une loi interprétative

Le débat sur la loi d’amnistie n°2024-09 du 13 mars 2024 prend un tournant décisif à l’Assemblée nationale. Réuni ce mercredi 26 février 2025, le Bureau de l’Assemblée a examiné deux propositions majeures : l’abrogation pure et simple de cette loi, proposée par le député Thierno Alassane Sall, et son interprétation restrictive, portée par le député Amadou Ba n°2. Si la première a été rejetée, la seconde a été jugée recevable et poursuivra le processus législatif.

La proposition d’abrogation de la loi d’amnistie a été déclarée irrecevable par le Bureau de l’Assemblée nationale, au motif qu’elle entraînerait une aggravation d’une charge publique. Selon l’article 82 de la Constitution, toute proposition de loi susceptible de créer une charge financière doit être assortie de propositions de compensation, ce que le député Thierno Alassane Sall n’a pas fourni. Ce rejet a immédiatement provoqué une réaction du groupe parlementaire Pastef Les Patriotes, qui a dénoncé une tentative de manipulation et d’opportunisme politique. Selon eux, l’initiative du député Thierno Alassane Sall n’est qu’une manœuvre visant à devancer la proposition de loi annoncée par Pastef, sans tenir compte des impératifs constitutionnels et réglementaires.

En revanche, la proposition de loi interprétative du député Amadou Ba n°2 a été validée par le Bureau de l’Assemblée. Son objectif est d’exclure les crimes de sang du champ d’application de la loi d’amnistie, limitant ainsi son effet aux infractions à motivation politique. Cette clarification législative vise à empêcher que des actes graves, tels que les meurtres et la torture, ne soient couverts par l’amnistie. En s’alignant sur les engagements internationaux du Sénégal, notamment la Convention contre la torture et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, cette initiative permet d’éviter un conflit juridique et de garantir une protection aux victimes.

Avec l’adoption de cette proposition, le Sénégal cherche à concilier apaisement politique et exigence de justice. La loi interprétative sera soumise au Président de la République avant d’être débattue en plénière à l’Assemblée nationale. L’enjeu est de taille : préserver la paix sociale tout en évitant une remise en cause de l’État de droit.

Assemblée nationale : le bureau rejette la proposition de loi abrogeant la loi d’amnistie de Thierno Alassane Sall

Le Bureau de l’Assemblée nationale a rejeté, ce mercredi 26 février 2025, la proposition de loi déposée par le député de l’opposition Thierno Alassane Sall visant à abroger la loi d’amnistie adoptée en décembre 2024. Cette décision repose principalement sur des arguments juridiques et budgétaires, le Bureau invoquant le non-respect des exigences constitutionnelles en matière de gestion des finances publiques.

Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Ismaïla Diallo, a expliqué que la proposition de loi ne satisfait pas aux conditions prévues par l’article 82 de la Constitution et l’article 60 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale (RNI). Selon ces textes, toute initiative parlementaire susceptible d’affecter les finances publiques – soit en diminuant les ressources de l’État, soit en augmentant ses dépenses – doit impérativement être assortie de mesures de compensation financière. Or, selon le Bureau de l’Assemblée, la proposition de Thierno Alassane Sall ne prévoit aucun mécanisme garantissant l’équilibre budgétaire.

« Il est impératif que chaque proposition de loi ayant une incidence financière soit accompagnée d’un dispositif permettant de compenser toute perte de revenus ou augmentation des charges pour l’État. En l’absence d’une telle disposition, le texte devient irrecevable d’un point de vue juridique », a précisé Ismaïla Diallo lors d’un point de presse.

En plus du non-respect des exigences constitutionnelles, le Bureau de l’Assemblée nationale a également relevé un autre manquement majeur : l’absence d’une étude d’impact budgétaire. Une telle analyse est pourtant essentielle pour mesurer les implications économiques et financières d’une réforme législative.

« Une analyse approfondie est indispensable avant d’introduire une modification aussi significative du cadre législatif », a insisté Ismaïla Diallo. Selon lui, une telle étude aurait permis d’évaluer les conséquences de l’abrogation de la loi d’amnistie, notamment en matière de poursuites judiciaires, de réparations financières et de stabilité institutionnelle.

Le rejet de cette proposition de loi constitue un revers pour Thierno Alassane Sall et l’ensemble de l’opposition sénégalaise, qui avaient fait de l’abrogation de la loi d’amnistie un enjeu majeur. Cette loi, adoptée en décembre 2024, avait permis d’effacer les condamnations de plusieurs personnalités politiques impliquées dans des affaires judiciaires. Pour ses détracteurs, elle représentait une atteinte à l’État de droit et une manière de soustraire certains acteurs de la justice.

Dès le dépôt de sa proposition de loi, Thierno Alassane Sall avait souligné la nécessité d’annuler cette amnistie, arguant qu’elle constituait un obstacle à la lutte contre la corruption et à la transparence démocratique. Son rejet sans débat à l’Assemblée nationale réduit considérablement les chances de voir cette loi remise en cause dans un futur proche.

Face à ce blocage institutionnel, l’opposition sénégalaise pourrait désormais chercher d’autres voies pour remettre la question de l’amnistie sur la table. Parmi les options possibles, un recours devant le Conseil constitutionnel pourrait être envisagé, bien que la jurisprudence en la matière rende cette démarche incertaine.

D’autres figures de l’opposition appellent à une mobilisation citoyenne pour faire pression sur les autorités et exiger l’abrogation de la loi d’amnistie. Cependant, dans un contexte politique tendu, cette stratégie pourrait se heurter à des limites, notamment en raison du contrôle du pouvoir législatif par la majorité présidentielle.

Loi d’amnistie : Le Pastef devant le fait accompli, (Par Gnigno Faye)

Le Pastef est il disposé à faire la lumière sur les événements qui ont ébranlé le Sénégal entre 2021 et 2023 ? C’est la question que Thierno Alassane Sall vient de poser en annonçant le dépôt d’un projet de loi pour abroger la loi d’amnistie. C’est un acte purement politique. Séance d’explication.
 
Thierno Alassane Sall de la République des valeurs a posé un acte politique qui va, sans nul doute, provoquer une onde de choc dans l’arène politique politique. En effet, le député de Sénégal Kessé a annoncé le dépôt d’un projet de loi visant à abroger la loi d’amnistie qui a effacé les faits politiques ayant entraîné la mort de plusieurs dizaines de Sénégal, le pillage des biens appartenant a autrui, la perte de plusieurs milliards a l’Etat du Sénégal, l’incarcération de plusieurs milliers de jeunes manifestants.
 
En posant cet acte purement politique, Tas semble poser une piège au Pastef. En effet, le Pastef qui n’a jamais voulu de cette loi mais l’a, quand même, votée est devant le fait accompli. L’argument que Biram Souley Diop avait avancé est que les crimes de sang ne peuvent être effacés mais a finalement voté pour. PASTEF ne peut pas rejeter ce texte sans en proposer un autre juste après ou alors ils vont jouer à la guerre des amendements. Qui va être facile à gagner vu leur majorité pour remodeler le texte a leur goût. En abrogeant cette loi d’amnistie, les responsabilités vont être situées. Qui sont les responsables des pillages, saccagés et actes de vendalismes ? Qui a donné l’ordre de tirer sur les manifestants ? Voilà autant de questions qui risque de plonger le Sénégal dans une crise sans fin.
 
En attendant la fin des enquêtes, Pastef a mieux a faire que de passer des années à traquer les responsables qui peuvent être dans leurs rangs. En effet, alors que le pays traverse une situation économique critique, le parti au pouvoir sait qu’en actionnant la machine judiciaire, le temps va jouer contre eux. En même temps, le parti au pouvoir sait qu’il ne peut se payer le luxe de ne pas voter cette loi. Forcément, El Malick Ndiaye et les siens vont essayer de gagner du temps. Est ce que la question au gouvernement organisée ce vendredi entre dans cette logique ? Il y’a de forte chance que cela soit une opération qui vise à orienter les débats sur la conclusion du rapport d’audit de la cour des comptes. Mais ce souhait de ne pas aborder cette problématique ne peut durer dans le temps. Il viendra un moment où Pastef va être obligé de l’évoquer. Ce sera certainement pour calmer la grogne populaire qui va naître de leurs bases ou de se départir de l’image de « dealer » avec Macky que l’opposition ne tardera pas à les coller.

Loi d’amnistie des événements de 2021 et 2024 : La Rapporteuse spéciale des Nations Unies demande son abrogation

Lors de sa visite officielle au Sénégal, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la torture, Alice Jill Edwards, a formulé un appel ferme à l’attention du gouvernement sénégalais : l’abrogation de la loi d’amnistie relative aux événements des manifestations de mars 2021 à février 2024. Cette loi, qui accorde une immunité de poursuites aux personnes impliquées dans des actes de violence et des violations des droits de l’homme lors de ces manifestations, est désormais un point de friction majeur.

La Rapporteuse spéciale a vivement critiqué cette loi, soulignant qu’elle ne permettait pas de faire toute la lumière sur les événements ni de rendre justice aux victimes des violences policières et des violations des droits de l’homme qui ont marqué ces manifestations. « Je demande instamment au Sénégal d’abroger la loi d’amnistie qui accorde une immunité de poursuites aux personnes impliquées dans le recours à une force excessive et dans d’autres violations des droits de l’homme », a-t-elle déclaré.

Elle a expliqué que cette amnistie crée une impunité qui empêche de juger et de tenir responsables les auteurs de ces actes de violence, et prive ainsi les victimes de leurs droits à la justice. Selon elle, cette législation empêche le pays de répondre à ses obligations internationales en matière de droits de l’homme et d’assurer la justice pour les victimes de ces événements tragiques.

Alice Jill Edwards a insisté sur la nécessité pour le gouvernement sénégalais d’établir la vérité sur ces événements, de traduire les responsables devant la justice et de garantir des réparations aux victimes. Elle a également mis en avant l’importance de cette démarche pour la réconciliation nationale et le respect des principes de droit.

La Rapporteuse a ajouté que le Sénégal, en tant que signataire de nombreuses conventions internationales relatives aux droits de l’homme, a l’obligation de respecter ces engagements et de garantir à chaque citoyen le droit à la justice. En maintenant la loi d’amnistie, selon elle, le gouvernement prive non seulement les victimes de justice, mais entrave également les processus démocratiques du pays.

En conclusion, la Rapporteuse spéciale a appelé le Sénégal à revoir sa position sur la loi d’amnistie et à prendre des mesures pour s’assurer que la justice soit rendue de manière équitable et transparente. Elle a souligné que des réformes législatives étaient essentielles pour garantir que les autorités et les responsables des actes violents soient tenus responsables de leurs actes, dans le respect des normes internationales en matière de droits de l’homme.

Loi d’amnistie : Aliou Sané de Y’en a marre milite pour son abrogation

La loi d’amnistie continue de faire débat au Sénégal, notamment parmi les organisations citoyennes et les défenseurs des droits humains. Aliou Sané, coordonnateur du mouvement Y’en a marre, a réitéré son opposition à cette loi lors de son passage à l’émission Grand Jury ce dimanche 19 janvier 2025. Selon lui, cette législation, promulguée dans un contexte politique controversé, représente une entrave à la justice et protège des responsables politiques de leurs actes passés.

Aliou Sané a rappelé que son mouvement avait dénoncé cette loi dès son adoption, la qualifiant de moyen destiné à offrir une couverture légale à certains individus, dont l’ancien président Macky Sall, pour des actes liés aux violences politiques ayant marqué le pays entre mars 2021 et février 2024. Selon lui, cette mesure favorise l’impunité en empêchant des poursuites contre ceux qui ont contribué à des abus ou à des répressions violentes.

Le coordonnateur de Y’en a marre a particulièrement insisté sur la souffrance des Sénégalais victimes de ces violences, dont certains ont été emprisonnés injustement, selon ses dires. « Il est essentiel que justice soit rendue à ces citoyens et que ceux qui ont perpétré des actes répréhensibles répondent de leurs actes », a-t-il déclaré.

Cette prise de position s’inscrit dans une perspective plus large, où plusieurs voix, notamment celles des défenseurs des droits humains, réclament une justice équitable pour les victimes des tensions politiques de ces dernières années. Ils dénoncent une loi d’amnistie perçue comme une tentative de blanchiment pour des crimes ou des abus commis sous l’ancien régime.

En abrogeant cette loi, estime Aliou Sané, le Sénégal pourrait rétablir la confiance dans le système judiciaire et montrer son engagement à promouvoir la justice et l’équité. Il appelle ainsi les autorités actuelles à prendre leurs responsabilités pour corriger ce qu’il considère comme une erreur historique.

Le débat sur l’amnistie reste un sujet brûlant, alimentant des discussions sur la nécessité d’assurer une véritable justice transitionnelle pour tourner la page des violences politiques, tout en garantissant la paix sociale. La position de Y’en a marre est claire : aucune paix durable ne peut être bâtie sur une base d’impunité.

Le Collectif « Non à l’Amnistie » : Appel à la transparence et à l’abrogation totale de la loi d’amnistie

Le 20 décembre 2024, le Collectif « Non à l’Amnistie » a publié un communiqué adressé aux nouvelles autorités étatiques du Sénégal, dans lequel il exprime ses félicitations pour les efforts déployés en faveur de l’indemnisation des victimes des violences politiques et sociales. Toutefois, dans son message, le Collectif a soulevé plusieurs préoccupations concernant la mise en œuvre de cette initiative et a réitéré sa demande d’abrogation totale de la loi d’amnistie, considérée comme un obstacle majeur à la justice et à la réconciliation.

Dans un premier temps, le Collectif a salué l’initiative d’indemnisation lancée par le gouvernement, qu’il considère comme une avancée significative vers la reconnaissance des préjudices subis par les victimes des violences politiques passées. Cette démarche est vue comme un premier pas vers la réparation des torts infligés aux citoyens et un signe de volonté politique en faveur de la justice sociale. Le Collectif a toutefois exprimé des inquiétudes quant à la manière dont cette initiative est mise en œuvre, soulignant que de nombreux citoyens concernés par les indemnités ne sont pas suffisamment informés des démarches à suivre, des délais, et des conditions pour bénéficier de cette réparation.

Le Collectif a insisté sur la nécessité d’une communication claire, accessible et régulière. Il a précisé que les victimes doivent être informées de manière transparente sur les étapes du processus, les critères d’éligibilité, ainsi que les délais de traitement des dossiers. Selon le Collectif, une communication efficace est essentielle pour garantir une inclusion totale des victimes dans le processus et éviter des frustrations inutiles qui pourraient nuire à la confiance des citoyens dans les autorités.

Au-delà de la question de la communication, le Collectif a exhorté les autorités à faire preuve de transparence et de célérité dans le traitement des dossiers d’indemnisation. Selon le groupe, la lenteur administrative et l’opacité du processus pourraient nuire à l’efficacité de l’initiative et à la crédibilité des institutions publiques. Pour le Collectif, il est crucial que l’État respecte les principes d’équité et de justice dans le traitement des dossiers, afin de restaurer la confiance des citoyens envers les institutions et de renforcer la paix sociale. Le Collectif a également souligné que la transparence dans la gestion des fonds alloués à l’indemnisation est indispensable pour éviter toute suspicion de mauvaise gestion ou de détournement de fonds publics.

L’un des points les plus importants du communiqué reste la demande d’abrogation totale de la loi d’amnistie, une loi qui, selon le Collectif, continue de constituer un obstacle majeur à la justice. Le Collectif rappelle que cette loi a été promulguée dans un contexte politique particulier, avec l’objectif de mettre fin aux violences et aux conflits politiques, mais elle a eu pour effet de soustraire certains responsables d’actes criminels à toute poursuite judiciaire. En conséquence, de nombreuses victimes restent sans recours et les responsables de violations des droits humains échappent à la justice.

Le Collectif a exprimé sa conviction qu’une abrogation partielle de la loi d’amnistie ne suffira pas à réparer cette injustice. Une telle mesure, selon lui, ne ferait que maintenir une inégalité entre citoyens devant la justice, en permettant à certains responsables de bénéficier d’une impunité partielle. Pour le Collectif, l’abrogation totale de la loi d’amnistie est une condition sine qua non pour rétablir l’égalité devant la justice et garantir une réparation complète des préjudices subis par les victimes.

Enfin, le Collectif a conclu son communiqué en réaffirmant son appel à la réconciliation nationale, mais en insistant sur le fait que cette réconciliation ne pourra être effective que si elle repose sur des bases solides de justice. « Réconciliation oui, mais justice d’abord », tel est le message central du Collectif. Pour lui, la réconciliation ne peut se faire sans que les victimes ne soient pleinement réparées et que les responsables des violations des droits humains ne soient tenus pour responsables de leurs actes.

Ce communiqué s’inscrit dans un contexte politique tendu au Sénégal, où la question de l’amnistie continue de diviser l’opinion publique. Alors que certains estiment que l’amnistie est nécessaire pour favoriser la paix et la stabilité, d’autres, comme le Collectif « Non à l’Amnistie », considèrent qu’elle constitue un obstacle à la justice et à la réconciliation véritable. Le Collectif espère que ses appels seront entendus par les nouvelles autorités, et que des mesures concrètes seront prises pour garantir une justice équitable et une réparation complète des préjudices subis par les victimes.

Me Djiby Diallo, avocat de Jérôme Bandiaky : ‘’Certains faits qui lui sont reprochés sont couverts par la loi d’amnistie’’

Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 27 septembre, Me Djiby Diallo, avocat de Jérôme Bandiaky, ancien membre de la sécurité de l’Alliance pour la République (Apr), a dénoncé les circonstances jugées abusives de l’arrestation de son client. Selon l’avocat, l’intervention musclée des forces de l’ordre à son domicile s’est faite sans convocation préalable ni dépôt de plainte, ce qui constitue, selon lui, une violation des droits de Bandiaky. « Il devait d’abord être convoqué et entendu avant toute mesure coercitive, » a martelé Me Diallo.

Parmi les accusations portées contre Jérôme Bandiaky, figurent la détention illégale d’armes et de munitions. L’avocat a réagi en précisant que ces armes étaient en réalité destinées à sa société de gardiennage et à sa propre sécurité. Bandiaky, connu sous le surnom de « Sniper », était en charge de la protection privée de personnalités telles que l’ancien Premier ministre Amadou Ba et l’ex-président Macky Sall. Me Diallo insiste sur le fait que ces armes étaient utilisées dans un cadre professionnel et légal.

Concernant la disparition de Didier Badji et Fulbert Sambou, souvent mentionnée dans le dossier, l’avocat a affirmé que son client n’était ni impliqué ni poursuivi pour des faits de meurtre.

Un autre aspect sensible du dossier concerne l’implication de Jérôme Bandiaky dans des affaires de nervis. Me Diallo a rappelé que ces faits sont couverts par la loi d’amnistie, qui, selon lui, a déjà produit des effets irréversibles. « Pourquoi remettre en question une loi d’amnistie qui a déjà bénéficié à des membres de l’actuel gouvernement, comme le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ? En matière pénale, une loi ayant déjà produit des effets ne peut pas être abrogée, » a-t-il souligné, dénonçant une tentative de revenir sur des acquis juridiques.

En conclusion, Me Djiby Diallo a exprimé son regret quant au manque de reconnaissance et de soutien des anciens dignitaires du régime de Macky Sall envers son client, qui avait pourtant assuré leur sécurité de manière constante et fidèle.

Loi d’amnistie : une étape historique vers la réconciliation nationale au Sénégal

Le Sénégal a récemment franchi une étape décisive vers la réconciliation nationale avec l’entrée en vigueur de la loi d’amnistie. Adoptée par l’Assemblée nationale, promulguée par le Président Macky Sall et publiée au journal officiel le 14 mars dernier, cette loi marque un tournant majeur dans l’histoire politique et sociale du pays.

La loi d’amnistie vise principalement à rétablir dans leurs droits civiques et politiques les individus qui en avaient été privés, ou encore ceux qui étaient confrontés à des poursuites judiciaires. Cet acte de clémence a permis à plusieurs personnalités, parmi lesquelles Diomaye Faye, désormais président de la République, et Ousmane Sonko, récemment nommé Premier ministre, de retrouver leur liberté et de participer pleinement à la vie politique sénégalaise.

Cette mesure de réconciliation intervient dans un contexte où le Sénégal aspire à consolider sa stabilité politique et sociale. En effet, en rétablissant les droits des personnes concernées, le gouvernement cherche à promouvoir l’unité nationale et à apaiser les tensions politiques qui ont pu diviser la société.

La portée de cette loi d’amnistie est significative, couvrant une période précise allant du 1er février 2021 au 25 février 2024. Elle concerne toutes les infractions criminelles ou correctionnelles liées à des manifestations politiques, même celles commises à l’étranger, et ce, que les auteurs aient été jugés ou non.

Cette démarche de réconciliation s’inscrit dans la vision du Président Macky Sall de promouvoir un Sénégal uni, résilient et prospère, où la solidarité, l’équité et l’épanouissement de tous les citoyens sont des valeurs fondamentales.

L’entrée en vigueur de la loi d’amnistie constitue ainsi un pas historique vers la consolidation de la démocratie et de l’État de droit au Sénégal. En offrant une seconde chance à ceux qui ont été marginalisés ou exclus, le pays ouvre la voie à une société plus inclusive et harmonieuse, prête à relever les défis et à construire un avenir meilleur pour tous ses citoyens.

Loi d’amnistie : Ngagne Demba Touré est libéré, une victoire pour la justice

Une lueur d’espoir brille pour Me Ngagne Demba Touré, coordinateur de la Jeunesse Patriotique du Sénégal (JPS), qui a été libéré ce mardi suite à l’application de la loi d’amnistie. Cette nouvelle marque un tournant dans la lutte pour la justice et les droits des citoyens au Sénégal.

Ngagne demba est libre

Arrêté le 21 février dernier après plus de six mois d’exil au Mali, le retour de Me Ngagne Demba Touré dans son pays a été célébré avec enthousiasme dans son bastion à Grand-Yoff. Son arrestation avait suscité une vague d’indignation parmi ses pairs et ses partisans, mobilisés pour exiger sa libération.

Le soutien indéfectible de ses collègues greffiers, qui ont fermement dénoncé son arrestation, ainsi que celui de nombreux citoyens, a joué un rôle crucial dans sa libération. Celle-ci représente une victoire pour les valeurs de solidarité et de justice qui animent la société sénégalaise.

La loi d’amnistie, récemment votée à l’Assemblée Nationale, a également bénéficié à d’autres figures emblématiques telles qu’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Cette mesure souligne l’engagement du gouvernement à favoriser la réconciliation nationale et à apaiser les tensions politiques.

Alors que le Sénégal poursuit sa marche vers l’avenir, cette libération symbolise un pas important vers la restauration de la confiance dans le système judiciaire et le respect des droits fondamentaux. Elle réaffirme également l’importance de la mobilisation citoyenne et de la solidarité dans la promotion de la justice et de la démocratie.

En cette période de transition, il est crucial que toutes les parties prenantes s’engagent à œuvrer pour un Sénégal plus juste, inclusif et respectueux des libertés individuelles. La libération de Me Ngagne Demba Touré est un rappel puissant de la capacité du peuple sénégalais à surmonter les épreuves et à construire un avenir meilleur pour tous.

Réaction de la plateforme F24 aux décisions du conseil constitutionnel et à la loi d’amnistie

La Plateforme F24, dans un communiqué officiel, a exprimé sa satisfaction suite aux décisions prises par le Conseil constitutionnel lors de sa dernière communication. Le mouvement a salué le rôle crucial du Conseil constitutionnel dans le rétablissement des principes démocratiques au Sénégal.

F24 a souligné l’importance de mettre en œuvre les décisions du Conseil constitutionnel afin de garantir la tenue de l’élection présidentielle à la date prévue. Le mouvement a appelé les autorités compétentes à prendre toutes les mesures nécessaires pour concrétiser ces décisions et assurer la stabilité démocratique au Sénégal.

Parallèlement, la Plateforme F24 a manifesté son inquiétude face à la récente loi d’amnistie votée à l’Assemblée nationale. Le mouvement a qualifié ce vote de « mascarade » et a exhorté le président à suspendre la promulgation de la loi. F24 a plaidé en faveur d’une enquête approfondie visant à déterminer les responsabilités liées à cette loi controversée.

F24 a réaffirmé son engagement en faveur de la paix et a souligné que la vérité devrait être le pilier de toute démarche visant à préserver la stabilité et la démocratie au Sénégal. Le mouvement a également appelé les candidats à s’unir pour garantir la sécurité du scrutin, assurant ainsi une élection libre, transparente et démocratique.

En conclusion, le communiqué de la Plateforme F24 a mis en avant le principe fondamental de « La paix avant tout ! La Paix au-dessus de tout ! La paix adossée à la vérité ! » soulignant ainsi la nécessité d’une approche pacifique et basée sur la vérité pour surmonter les défis actuels et préserver la démocratie au Sénégal.

Aissata Tall Sall défend vigoureusement la loi d’amnistie à l’Assemblée nationale : « Kouma yobbou CPI ma wouyou djila… »

Lors de sa prise de parole à l’Assemblée nationale ce mercredi, la ministre de la Justice, Aissata Tall Sall, a vigoureusement défendu le projet de loi d’amnistie, réfutant les allégations selon lesquelles cette législation servirait d’échappatoire à la Cour pénale internationale (CPI).

D’emblée, la ministre a souligné la nécessité de clarifier le débat autour de la CPI : « Mais il faut savoir de quoi on parle… », a-t-elle déclaré. Elle a ensuite précisé les circonstances dans lesquelles un État peut être soumis à la juridiction de la CPI, soulignant que le Sénégal est signataire et qu’un État-partie peut être convoqué. Elle a également mentionné le pouvoir du procureur de la CPI et les Nations Unies pour ouvrir une enquête et diligenter une procédure.

Aissata Tall Sall a insisté sur les critères stricts qui permettent d’enclencher une procédure à la CPI, à savoir la présence de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre ou de génocides. Elle a alors interpellé ceux qui évoquent la menace de la CPI par rapport à la loi d’amnistie au Sénégal, demandant : « Qu’est-ce qui s’est produit au Sénégal pour qu’on nous menace avec la CPI ? Quoi ? »

La ministre a également contesté l’idée que la loi d’amnistie serait une manœuvre pour protéger certaines personnalités, soulignant qu’il est erroné de penser que le président Macky Sall a initié cette loi dans ce but précis. Elle a affirmé avec fermeté qu’elle répondrait à toute convocation de la CPI, car elle n’a rien fait qui mérite d’être jugé par cette cour internationale.

La défense de la loi d’amnistie par Aissata Tall Sall s’inscrit dans un contexte de débats houleux autour de cette proposition législative, mettant en lumière les divergences d’opinions au sein de la classe politique sénégalaise quant à ses implications et ses motivations réelles.

Débat houleux autour de la loi d’amnistie : Moussa Mbow des précisions cruciales

La scène politique s’embrase alors que le débat sur la loi d’amnistie fait rage au sein de l’Assemblée nationale. Les députés du parti Pastef, menés par Moussa Mbow, membre du Monap (Mouvement national pour le progrès), se trouvent au cœur de l’agitation, apportant des précisions cruciales sur les dispositions de cette proposition controversée.

Vote loi Amnistie , neutralité des députés de Pastef :Moussa Mbow (Monap) apporte des précisions

Le Monap et la loi d’amnistie

Moussa Mbow, porte-parole du Monap, s’est exprimé lors d’une réunion parlementaire visant à discuter des dispositions de la loi d’amnistie. Selon M. Mbow, il est impératif d’apporter des clarifications pour éviter toute interprétation erronée des propositions en cours de discussion.

Les dispositions en question

Au cœur des préoccupations se trouvent les dispositions relatives à l’amnistie et à l’immatérialité des députés de Pastef. M. Mbow a insisté sur la nécessité de définir clairement ces termes afin d’éviter toute confusion future. Il a souligné que la transparence et la compréhension mutuelle sont essentielles pour garantir l’efficacité et la légitimité de toute loi adoptée.

Réunion des dispositions

La réunion parlementaire a permis aux membres du Monap de présenter leurs arguments et de clarifier les points litigieux. La nécessité d’une réunion des dispositions a été soulignée pour garantir que chaque article de la loi soit compris dans son contexte global.

Les apports de Moussa Mbow

Moussa Mbow a pris la parole pour expliquer les apports spécifiques qu’il propose pour renforcer la loi d’amnistie. Il a souligné l’importance d’une approche équilibrée, garantissant à la fois la justice et la réconciliation nationale. Ses propositions visent à garantir que l’amnistie ne devienne pas une impunité déguisée, mais plutôt un moyen de favoriser la stabilité politique et sociale.

Alors que les débats autour de la loi d’amnistie continuent, les précisions apportées par Moussa Mbow et le Monap suscitent une réflexion approfondie au sein de l’Assemblée nationale. La nécessité de trouver un équilibre entre la justice et la réconciliation demeure au cœur des discussions, et l’issue de cette délibération pourrait façonner l’avenir politique du pays.

Amy Ndiaye Gniby soutient la loi d’amnistie et dénonce les détracteurs : « Ceux qui refusent la réconciliation nationale »

Lors de la séance plénière à l’Assemblée nationale, Amy Ndiaye Gniby, fervente partisane du Président Macky Sall, a manifesté son appui envers la loi d’amnistie, critiquant ouvertement les détracteurs de cette législation qu’elle qualifie de « râleurs » refusant la réconciliation nationale. Cette prise de position intervient dans un contexte politique tendu où la loi suscite des débats passionnés au sein de la société sénégalaise.

Amy Ndiaye Gniby a souligné l’importance cruciale de la stabilité pour attirer les investisseurs, notamment dans le contexte du développement du secteur pétrolier et gazier au Sénégal. Selon elle, la loi d’amnistie contribuerait à apaiser les tensions sociales et politiques, créant ainsi un climat favorable aux investissements et à la croissance économique du pays.

Attribuant les troubles survenus entre 2021 et 2024 à l’opposition radicale, Mme Ndiaye a appelé à accorder le bénéfice de la loi d’amnistie à Ousmane Sonko, soulignant la nécessité de favoriser la réconciliation nationale. Ce point de vue s’inscrit dans une perspective de pacification du climat politique et social, malgré les dissensions persistantes au sein de la société.

Amy Ndiaye Gniby a annoncé son vote en faveur du projet de loi d’amnistie, arguant que l’intérêt général devait prévaloir. Sa position met en avant la vision du gouvernement actuel, soutenue par les partisans du Président Macky Sall, qui estiment que cette loi est cruciale pour l’unité nationale et le développement économique.

Par ailleurs, la députée a défendu le bilan du Président Macky Sall et exprimé son soutien à Amadou Ba comme potentiel successeur. Ces déclarations illustrent le contexte politique complexe marqué par des considérations successorales et des préoccupations quant à la stabilité politique à l’approche des élections.

En conclusion, Amy Ndiaye Gniby a exprimé sa compassion envers les victimes des manifestations, renouvelant ses condoléances aux familles touchées. Sa position favorisant la réconciliation nationale et l’adoption de la loi d’amnistie reflète les nuances du débat politique au Sénégal et souligne la nécessité d’un dialogue inclusif pour surmonter les tensions et construire un avenir politique durable.

Loi d’amnistie au Sénégal : Mame Makhtar Guéye de Jamra appelle Macky Sall à suivre l’exemple d’Abdoulaye Wade

L’ONG Jamra, par le biais de son vice-président Mame Makhtar Guéye, a exprimé son désaccord quant au projet de loi d’amnistie actuellement examiné à l’Assemblée nationale du Sénégal. Lors d’une entrevue avec Seneweb dans l’émission « Entretien Spécial », Mame Makhtar Guéye a souligné que, dans le pire des cas, le président Macky Sall devrait s’inspirer de la manière dont l’ancien président Abdoulaye Wade avait abordé la question de l’amnistie il y a plusieurs années.

« Non seulement nous (Jamra) sommes contre cette loi d’amnistie, mais nous avons également écrit au président de la République pour lui faire part de notre désaccord et des raisons », a déclaré Mame Makhtar Guéye. Selon lui, pour que cette loi puisse être acceptable, elle devrait être encadrée par des formes juridiques et des principes éthiques, à l’instar de l’approche adoptée par Abdoulaye Wade.

« Nous avons demandé à Macky Sall de mettre les formes juridiques et d’entourer cette loi de principes éthiques comme l’avait fait Abdoulaye Wade. Il ne faut surtout pas la faire de cette manière, en fast-track. Il faut juger ces personnes, qu’on puisse situer les responsabilités. Après, s’il (Macky Sall) veut les gracier, qu’il le fasse avant de les amnistier », a ajouté Mame Makhtar Guéye.

Il a insisté sur l’importance de juger les personnes responsables des actes graves commis pendant les manifestations, avant d’envisager toute forme d’amnistie. Il a également rappelé la démarche d’Abdoulaye Wade, qui avait gracié les responsables avant de les amnistier, tout en veillant à indemniser les familles des victimes.

Par ailleurs, la ministre de la Justice, Aissata Tall Sall, a annoncé à l’Assemblée nationale qu’un mécanisme d’indemnisation serait mis en place pour les familles des victimes après l’adoption de la loi d’amnistie.

Le PUR persiste dans son refus de la loi d’amnistie, appelant à la vérité avant la réconciliation

Dans une séquence parlementaire marquée par des débats passionnés sur la loi d’amnistie, les députés du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) ont réitéré leur position catégorique contre le projet de loi n°05/2024, malgré son caractère amnistiant. Cette décision fait suite à leur vote défavorable en commission technique, où ils ont insisté sur la nécessité de « rétablir la vérité des faits » avant d’envisager tout processus de réconciliation ou de pardon.

Les députés Sokhna Ba, Mansour Kébé, et Awa Diène ont tous pris la parole pour condamner ce qu’ils considèrent comme « l’injustice résultant du vote en faveur de la loi d’amnistie ». Ils ont souligné les dommages importants survenus lors des manifestations depuis 2021, mettant en avant les pertes humaines et les blessés, et ont rappelé que la réparation de ces injustices est cruciale avant tout projet de clémence généralisée.

Sokhna Ba a présenté une alternative à l’amnistie, suggérant une « grâce amnistiante » en remplacement. Selon la députée, cette approche devrait exclure explicitement les « crimes de sang » de la liste des actes amnistiés, soulignant ainsi la gravité de ces infractions qui, selon elle, ne devraient pas bénéficier de l’effacement légal proposé par la loi.

Cette position du PUR reflète la volonté de certains parlementaires de maintenir une perspective axée sur la justice et la vérité plutôt que sur une réconciliation immédiate. Alors que les débats se poursuivent en séance plénière, l’opposition du PUR à la loi d’amnistie apporte une dimension supplémentaire aux discussions politiques animées autour de cette proposition législative. L’issue du vote reste incertaine, mais la position ferme du PUR contribue à accentuer les divisions au sein de l’Assemblée nationale.

Loi d’amnistie : Thierno Bocoumtance les députés de l’ex-Pastef

Au cours de la commission des lois de l’Assemblée nationale, qui a précédé la séance plénière de ce mercredi, les députés du parti ex-Pastef ont choisi de s’abstenir lors du vote sur l’adoption de l’examen de la loi d’amnistie, provoquant une réaction forte de la part de Thierno Bocoum, leader du mouvement Agir.

Thierno Bocoum a vivement critiqué cette décision, affirmant que s’abstenir revient à soutenir implicitement cette loi d’amnistie. « Voter pour ou s’abstenir de voter contre cette loi d’amnistie c’est délivrer un permis de tuer, de saccager, de torturer en toute impunité. Quand on refuse, on dit NON », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de prendre position contre une législation qui, selon lui, pourrait permettre des actes répréhensibles en toute impunité.

Le leader d’Agir a également appelé ceux qui avaient précédemment dénoncé avec vigueur les actes de violence à soutenir les parents dans leur quête de vérité. Il a insisté sur le fait que ce n’était pas le moment de rester silencieux ou d’adopter une position ambiguë, exhortant clairement au rejet du projet d’amnistie proposé par le président Macky Sall.

Actuellement, en séance plénière, les députés débattent et voteront pour ou contre la loi d’amnistie. Les regards sont particulièrement tournés vers les députés de l’ex-Pastef, dont le vote est scruté de près, étant donné leur abstention controversée en commission des lois.

Cette situation souligne la tension politique entourant la question de l’amnistie et met en lumière les divergences d’opinion au sein de l’Assemblée nationale. L’issue du vote aura probablement des répercussions significatives sur le pays et son climat politique.

Loi d’Amnistie : La Polémique fait rage à la veille du vote à l’Assemblée Nationale

À la veille du vote de la loi d’amnistie à l’Assemblée nationale du Sénégal, le pays est plongé dans une vive polémique, révélant les profondes divisions au sein de la classe politique et de la société civile. Cette proposition de loi, initiée par le président Macky Sall, vise à amnistier les personnes accusées de crimes commis lors des manifestations survenues entre février 2021 et février 2024, ainsi que celles arrêtées pour des motifs politiques. Mais son examen en commission et les déclarations des différents acteurs politiques ont ravivé les tensions et suscité un débat passionné sur l’avenir du pays.

D’un côté, les partisans de la loi d’amnistie affirment qu’elle est nécessaire pour favoriser la réconciliation nationale et pacifier le climat politique, notamment après les troubles sociaux survenus dans le pays. Ils mettent en avant l’importance de tourner la page sur les événements douloureux du passé et de permettre aux personnes impliquées dans ces incidents de retrouver leur liberté et de participer pleinement à la vie démocratique du pays. Pour eux, cette amnistie est un geste de clémence et de réconciliation, contribuant ainsi à renforcer l’unité nationale et à restaurer la confiance dans les institutions.

De l’autre côté, les détracteurs de la loi d’amnistie la considèrent comme une atteinte à la justice et un encouragement à l’impunité. Ils soulignent que cette proposition pourrait empêcher la poursuite des responsables de violences et de violations des droits de l’homme, sapant ainsi les efforts visant à garantir l’état de droit et à lutter contre l’impunité. De plus, certains estiment que l’amnistie ne devrait pas être accordée sans que les victimes des crimes commis pendant les manifestations ne reçoivent justice et réparation. Pour eux, l’amnistie ne peut être envisagée que dans le cadre d’un processus de vérité, de justice et de réparation pour toutes les parties concernées.

Au sein de la classe politique, les avis sont partagés. Si certains partis soutiennent fermement la loi d’amnistie, d’autres s’y opposent vigoureusement. Les députés de la Coalition DéthiéFALL 2024 ont exprimé leur opposition au projet de loi, le qualifiant d’injuste pour le peuple sénégalais et les familles des victimes. De même, les députés de Pastef ont critiqué le Parti démocratique sénégalais (PDS), affirmant que ce dernier manquait de sérieux et tentait de manipuler l’opinion publique en ce qui concerne le vote de la loi d’amnistie.

Dans ce climat de controverse et de tension, le vote de la loi d’amnistie à l’Assemblée nationale s’annonce comme un moment décisif pour l’avenir du pays. Les débats promettent d’être animés et les enjeux sont considérables. Il reviendra aux députés de prendre une décision éclairée, en tenant compte des intérêts et des préoccupations de tous les citoyens sénégalais, dans le respect des principes démocratiques et de l’état de droit.

Opposition Ferme de la Coalition DéthiéFALL2024 au Projet de Loi d’Amnistie

La Coalition DéthiéFALL2024 s’oppose résolument au vote imminent de la loi d’amnistie, considérant que cela représente une injustice flagrante pour le peuple sénégalais, en particulier pour les familles des victimes. Alors que la séance plénière pour le vote de ce projet de loi est prévue demain, le 06 mars 2024, à l’Assemblée nationale, la Coalition exprime son opposition catégorique à cette initiative.

Dans un communiqué, le président de la Coalition souligne que bien que le pardon et la réconciliation soient des vertus louables, la vérité et l’identification des responsables des événements survenus entre février 2021 et février 2024 sont tout aussi cruciales. Pour la Coalition, la recherche de la vérité est indispensable avant tout pardon, et la quête de justice est essentielle pour une véritable réconciliation.

Ainsi, fidèle à ses principes de transparence et d’intégrité, la Coalition DéthiéFALL2024 rejette fermement ce projet de loi, qu’elle considère comme visant principalement à garantir l’impunité. Elle appelle donc la classe politique à rester vigilante et à se mobiliser contre le président Macky Sall, qu’elle accuse de tenter de diviser l’opposition sur des questions qui ne servent que ses intérêts personnels, et ce, à quelques semaines seulement de la fin de son mandat.

Dans un contexte politique tendu et incertain, cette opposition de la Coalition DéthiéFALL2024 souligne les profondes divisions et les enjeux cruciaux qui entourent le projet de loi d’amnistie, jetant ainsi une lumière vive sur les défis démocratiques auxquels le Sénégal est confronté.

Vote de la loi d’amnistie : Les députés du PDS suivront la position de Yewwi Askan Wi

Dans un communiqué de presse diffusé aujourd’hui, les députés du Parti démocratique sénégalais (PDS) du groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement ont annoncé leur position sur le projet de loi d’amnistie qui sera soumis au vote demain mercredi à l’Assemblée nationale.

Dans ce communiqué, les députés du PDS ont affirmé leur intention de voter conformément à la position exprimée par les députés du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi. Cette décision est motivée par le respect de la tradition de dialogue et des valeurs de paix, de pardon, de réconciliation et de démocratie, auxquelles le PDS se dit attaché.

Le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, affilié à la formation politique dirigée par Ousmane Sonko, est considéré comme étant principalement concerné par ce projet de loi d’amnistie. Ainsi, les députés du PDS ont décidé de suivre la position exprimée par ce groupe parlementaire.

Cependant, les députés du PDS ont précisé que si le groupe Yewwi Askan Wi refuse de voter en faveur de la loi d’amnistie, ils préféreraient que le texte soit retiré. Cette position témoigne de leur volonté de respecter les décisions prises par les principaux acteurs impliqués dans ce projet de loi.

Par ailleurs, les parlementaires libéraux ont salué l’initiative du président de la République, Macky Sall, visant à apaiser le climat politique et social et à renforcer la cohésion nationale à la suite des événements douloureux de mars 2021. Ils considèrent que ce projet de loi d’amnistie permettra non seulement la libération d’Ousmane Sonko, mais aussi celle de nombreux autres jeunes Sénégalais, leur offrant ainsi la possibilité de rejoindre leur famille avant le mois béni de Ramadan.

En conclusion, les députés du PDS ont affirmé leur engagement en faveur de la démocratie et de la stabilité nationale, tout en exprimant leur volonté de suivre les orientations du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi dans le cadre du vote sur la loi d’amnistie.

Loi d’Amnistie : Mamadou Lamine Diallo interpelle sur l’urgence et la transparence

La controverse autour de la proposition de loi d’amnistie portée par le président Macky Sall continue de faire rage au sein de la classe politique sénégalaise. Dans ce débat houleux, le député Mamadou Lamine Diallo se distingue en soulevant des questions cruciales concernant l’urgence de cette initiative présidentielle et l’importance de la transparence dans le processus législatif.

Dans un récent tweet, Mamadou Lamine Diallo a exprimé son étonnement face à la hâte déployée par le gouvernement pour faire adopter cette loi d’amnistie. Il se demande pourquoi une telle urgence est accordée à cette proposition, alors que d’autres questions cruciales, telles que la finalisation du processus électoral en cours, demeurent en suspens. Cette réflexion soulève des doutes quant aux motivations réelles derrière l’initiative présidentielle.

De plus, le député met en lumière l’importance de donner voix aux familles des victimes concernées par les événements à l’origine de cette proposition de loi d’amnistie. Il estime que ces familles devraient être consultées et soutenues dans la défense de leurs intérêts, ce qui soulève des questions sur l’inclusion et la participation citoyenne dans le processus législatif.

Par ailleurs, Mamadou Lamine Diallo affirme son refus de voter une loi en procédure d’urgence, soulignant ainsi son engagement envers les principes démocratiques et son désir de garantir un examen approfondi et transparent des propositions législatives.

Les remarques du député Mamadou Lamine Diallo mettent en évidence la nécessité d’une réflexion approfondie et d’un débat ouvert sur les enjeux entourant la proposition de loi d’amnistie. Elles soulignent également l’importance de la transparence et de la responsabilité dans le processus législatif, afin de garantir la légitimité et l’efficacité des décisions prises au niveau national.

Projet de Loi d’Amnistie : La Commission des Lois de l’Assemblée Nationale convoquée ce mardi

Après la réception par le président Macky Sall du rapport des conclusions du dialogue national, la machine parlementaire s’est mise en marche pour traiter des questions cruciales pour la nation sénégalaise. Parmi celles-ci, le projet de loi n°05/2024 portant amnistie, qui suscite un vif intérêt et soulève des débats passionnés au sein de la classe politique et de la société civile.

Dans ce contexte, les membres de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits Humains de l’Assemblée Nationale ont été convoqués en réunion le mardi 5 mars 2024 à 9h00. Cette rencontre vise à examiner en profondeur le contenu du projet de loi d’amnistie et à formuler des recommandations éclairées sur son adoption éventuelle.

L’importance de cette réunion ne saurait être sous-estimée, car elle constitue une étape décisive dans le processus législatif entourant le projet de loi d’amnistie. Les membres de la commission auront pour tâche de passer en revue chaque disposition du texte, d’analyser ses implications juridiques et sociales, et de débattre de ses mérites et de ses éventuels inconvénients.

Le projet de loi d’amnistie soulève des questions sensibles liées à la justice, à la réconciliation nationale et aux droits humains. En examinant attentivement ces questions, la Commission des Lois s’efforcera de garantir que le texte proposé soit conforme aux principes fondamentaux de l’État de droit et de la démocratie, tout en tenant compte des intérêts et des préoccupations de toutes les parties prenantes.

Il est à noter que la réunion de la Commission des Lois intervient après la réunion de la conférence des présidents, qui a établi le calendrier de travail de l’Assemblée Nationale sur cette question brûlante. Cette coordination entre les différentes instances parlementaires témoigne de l’engagement du gouvernement et des députés à traiter efficacement les défis auxquels le pays est confronté.

La convocation de la Commission des Lois pour examiner le projet de loi d’amnistie marque une étape importante dans le processus législatif. Les décisions prises lors de cette réunion auront des répercussions significatives sur l’avenir de la justice et de la réconciliation nationale au Sénégal, et il est essentiel que chaque membre de la commission apporte une contribution constructive à ce débat crucial pour l’avenir du pays.

Loi d’amnistie : les affaires Sonko-Adji Sarr et Sonko-Mame Mbaye Niang exclues

Malgré l’annonce d’une loi d’amnistie couvrant les faits survenus entre 2021 et 2024, les affaires impliquant Ousmane Sonko et Adji Sarr, ainsi que celle opposant Sonko à Mame Mbaye Niang, demeurent pendantes devant les juridictions compétentes, rapporte Les Échos.

Le projet d’amnistie, qui devrait être soumis au vote de l’Assemblée nationale avant sa promulgation par le président Macky Sall, exclut spécifiquement ces affaires. Ismaila Madior Fall, ministre des Affaires étrangères et ancien ministre de la Justice, avait déjà apporté des éclaircissements à ce sujet sur le plateau de la 7TV.

Un juriste interviewé par le journal explique que ces affaires sont considérées comme des litiges privés et ne rentrent pas dans le cadre du projet d’amnistie actuel. Selon lui, l’amnistie annoncée par le président de la République vise uniquement les faits liés aux émeutes ayant entraîné des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants. Ces émeutes ont conduit à l’arrestation d’Ousmane Sonko, de Bassirou Diomaye Faye, et de nombreux militants de Pastef (parti dissous), poursuivis pour divers chefs d’accusation tels que l’appel à l’insurrection et les actes compromettant la sécurité publique.

Ainsi, bien que la loi d’amnistie soit destinée à offrir une forme de clémence pour les événements survenus pendant la période spécifiée, elle ne couvrira pas les affaires relevant du domaine privé ou ne relevant pas directement des troubles publics et des violences urbaines.

Cette exclusion des affaires impliquant Sonko et d’autres personnalités politiques met en lumière les limites et les contours précis de la loi d’amnistie, soulignant la nécessité de clarifications juridiques et de transparence dans l’application de telles mesures.

Le Dakarois Quotidien N°120 – du 29/02/24

Le Dakarois Quotidien N°120 – du 29/02/24
🔴 Adoption du projet de loi d’amnistie: Vers la réconciliation nationale ou l’impunité contestée ?

Adoption du projet de loi d’amnistie des violences politiques par le Conseil des ministres sénégalais

Le gouvernement sénégalais a franchi une étape décisive dans le processus de réconciliation nationale en adoptant un projet de loi d’amnistie des faits liés aux violences politiques survenues entre 2021 et 2024. Cette décision fait suite à l’engagement pris par le président Macky Sall lors de l’ouverture du dialogue national, où il avait promis de proposer une loi d’amnistie générale pour ces événements.

Ce projet de loi, examiné et adopté lors de la réunion du Conseil des ministres de mercredi, sera prochainement présenté à l’Assemblée nationale pour être débattu et voté. Le gouvernement s’engage à agir dans les meilleurs délais pour que cette initiative puisse être concrétisée.

Cette démarche s’inscrit dans un contexte de recherche de réconciliation nationale, comme l’a souligné le président Macky Sall lors de son discours d’ouverture du dialogue national. Les violences politiques survenues entre 2021 et 2024 ont entraîné des pertes humaines, des blessures et des détentions, nécessitant une réponse politique et juridique pour apaiser les tensions et favoriser le pardon.

À travers cette loi d’amnistie, le gouvernement entend effacer les faits liés aux manifestations politiques de ces années, tant du côté des forces de l’ordre que des manifestants. Cet acte vise à tourner la page sur ces épisodes douloureux de l’histoire récente du pays et à ouvrir la voie à un avenir pacifique et inclusif pour tous les citoyens.

Il convient de noter que cette décision intervient dans un climat où la question de la justice et de la réconciliation occupe une place centrale dans le débat public. La société sénégalaise attend désormais avec intérêt le débat parlementaire autour de ce projet de loi et ses implications pour l’avenir du pays.

Loi d’amnistie : Le Forum civil dénonce une volonté de cacher la vérité et d’accorder l’impunité

Dans un communiqué de presse, le Forum civil, représenté par Birahim Seck et ses collaborateurs, a vivement critiqué l’annonce du président de la République, Macky Sall, concernant la saisine de l’Assemblée nationale pour l’adoption d’une loi d’amnistie générale couvrant les faits liés aux manifestations politiques entre 2021 et 2024.

Considérant cette démarche comme inappropriée et dangereuse, le Forum civil a dénoncé une tentative flagrante d’occulter la vérité et de permettre l’impunité. Il qualifie cette initiative de permis tacite accordé pour commettre des actes de violence, de torture, de saccage, de brimade et de destruction, tout en consolidant le règne de l’impunité.

Pour l’organisation de la société civile, une réconciliation nationale véritable doit reposer sur la vérité et la justice. Une réconciliation bâclée ou arrangée, même présentée comme légale, ne ferait qu’attiser la haine, le ressentiment et l’incompréhension, menaçant ainsi l’unité nationale.

Le Forum civil rappelle les violences extrêmes subies par de nombreux citoyens durant la période de 2021 à 2024, ainsi que les impacts économiques et humains dévastateurs. Il souligne la nécessité de situer les responsabilités avant d’envisager toute forme de réconciliation véritable.

Ainsi, le Forum civil appelle le gouvernement et la justice du Sénégal à diligenter des enquêtes transparentes et indépendantes pour établir les responsabilités concernant les événements survenus entre 2021 et 2024, ainsi que sur le recrutement et la formation des forces de défense et de sécurité depuis 2020.

En outre, l’organisation encourage la presse et les citoyens à continuer à collecter des preuves pour faire éclater la vérité et à œuvrer ensemble pour une réconciliation nationale authentique, basée sur la justice et la transparence.

Ismaila Madior Fall : « L’affaire Adji Sarr – Ousmane Sonko ne fait pas partie de la loi d’amnistie »

Lors d’une intervention sur le plateau de la 7TV, Ismaila Madior Fall, ministre des Affaires étrangères et ancien ministre de la Justice, a apporté des précisions importantes concernant la loi d’amnistie annoncée par le président Macky Sall lors du dialogue politique.

Cette loi d’amnistie, destinée à couvrir les faits survenus entre 2021 et 2024, ne concernera pas l’affaire Adji Sarr – Ousmane Sonko, ainsi que l’affaire impliquant Mame Mbaye Niang, selon les déclarations du ministre.

« L’affaire Adji Sarr – Ousmane Sonko et l’affaire contre Mame Mbaye Niang n’ont rien à voir avec la loi d’amnistie« , a souligné Ismaila Madior Fall. Il a précisé que cette loi vise spécifiquement les faits liés aux manifestations.

Interrogé sur la possibilité que cette exclusion puisse être interprétée comme un piège, le ministre a répondu : « Non, ce n’est pas un piège. Si on ne mentionne pas expressément ces affaires dans le périmètre de l’amnistie, elles n’en feront pas partie. Pourquoi les gens veulent-ils inclure ces affaires dans l’amnistie ? ».

Ces déclarations apportent des éclaircissements importants sur le champ d’application de la loi d’amnistie proposée, et semblent exclure explicitement les affaires judiciaires spécifiques mentionnées.

Cette clarification pourrait contribuer à dissiper les craintes et les spéculations entourant le projet de loi d’amnistie et à clarifier son objectif spécifique visant à couvrir les faits liés aux manifestations survenues dans la période concernée.

« La loi d’amnistie de Macky va accorder l’impunité aux auteurs d’homicides… », Seydi Gassama

La décision du président Macky Sall d’introduire une loi d’amnistie générale, visant à couvrir les manifestations politiques entre 2021 et 2024, suscite des critiques virulentes de la part de Seydi Gassama, directeur de la Section Amnesty International au Sénégal.

Selon Seydi Gassama, cette loi d’amnistie est un stratagème pour accorder l’impunité aux auteurs d’actes criminels, tels que les homicides, les actes de torture et les mauvais traitements infligés aux manifestants. Pour lui, elle constitue une tentative de blanchiment des violations des droits de l’homme commises durant cette période tumultueuse.

En effet, cette annonce intervient dans un contexte tendu marqué par des manifestations politiques et des troubles sociaux, notamment en réaction au report de l’élection présidentielle. De nombreux manifestants ont été victimes de violences, faisant craindre une escalade de la répression et une détérioration de la situation des droits de l’homme au Sénégal.

Seydi Gassama met en garde contre les conséquences désastreuses d’une telle loi, qui risque de compromettre les principes fondamentaux de la justice et de l’état de droit. Il appelle à une mobilisation citoyenne pour s’opposer à cette initiative et demander des comptes aux responsables des violations des droits de l’homme.

Cette déclaration de Seydi Gassama souligne les enjeux cruciaux liés à l’amnistie et met en lumière les préoccupations légitimes concernant la protection des droits fondamentaux des citoyens sénégalais. La société civile et les défenseurs des droits de l’homme restent vigilants face à cette mesure et continueront à plaider en faveur de la justice et de la vérité pour toutes les victimes de violations des droits de l’homme au Sénégal.

Dialogue, loi d’amnistie, libération des prisonniers : En colère, Me El Hadji Diouf convoque la presse…

Face à la situation politique actuelle du Sénégal, Me El Hadji Diouf, candidat recalé au 2e tour de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel, a annoncé une conférence de presse qui se tiendra ce mercredi 13 février 2024 à 16h, à son domicile aux Almadies. Cette conférence vise à aborder plusieurs sujets brûlants de l’actualité politique du pays.

« La situation actuelle du pays est très grave. Après analyse, on n’a pas le droit de rester sous silence. Sur ce, j’invite toute la presse nationale et internationale demain (mercredi), chez moi, à 16h, pour une conférence de presse« , a informé Me El Hadji Diouf, au téléphone de Senego.

L’avocat prévoit d’aborder plusieurs sujets lors de cette conférence, notamment le dialogue national, la loi d’amnistie, la libération des prisonniers politiques, dont Ousmane Sonko, ainsi que le report de l’élection présidentielle, entre autres.

Cette annonce intervient dans un contexte de tension politique croissante au Sénégal, marqué par des contestations, des manifestations et des débats autour de la légitimité des institutions et du processus électoral. Me El Hadji Diouf compte ainsi exprimer son point de vue et ses préoccupations sur ces questions cruciales qui impactent l’avenir démocratique du pays.

Dialogue, loi d’amnistie : La réponse de Ousmane Sonko à l’émissaire du Palais…!

La possibilité d’un dialogue entre le Président Macky Sall et l’opposant Ousmane Sonko, ainsi que l’éventualité d’une loi d’amnistie générale pour apaiser la situation politique, suscitent des réactions divergentes au Sénégal.

Selon des sources rapportées par ’’SourceA’’, Macky Sall aurait envoyé un de ses lieutenants rencontrer un proche collaborateur d’Ousmane Sonko, dans une tentative de détendre l’atmosphère politique tendue dans le pays. Cette initiative aurait eu lieu juste avant l’examen des dossiers de parrainages par la Commission de validation du Conseil constitutionnel.

Le responsable de la Mouvance présidentielle aurait ainsi sollicité une rencontre entre un proche collaborateur du leader de Pastef et le maire de Ziguinchor, dans l’espoir d’entamer des discussions pour apaiser les tensions.

Le proche collaborateur d’Ousmane Sonko aurait promis à l’émissaire du Palais qu’il informerait son leader des intentions du président de la République. Cependant, jusqu’à présent, le maire de Ziguinchor aurait refusé cette main tendue de la part du régime.

Cette tentative de dialogue et d’amnistie intervient dans un contexte de vives tensions politiques, marqué par le report de l’élection présidentielle et la répression de manifestations. La réaction de Ousmane Sonko à cette proposition reste à connaître, alors que les appels au dialogue et à l’apaisement se multiplient dans le pays.

Dialogue, loi d’amnistie : La surprenante réaction de Khalifa Sall

Selon plusieurs médias, le Président de la République, Macky Sall, prépare une loi d’amnistie générale pour l’apaisement du climat socio-politique. Une nouvelle qui rend sceptique Khalifa Ababacar Sall, le leader du mouvement politique « Taxawu », qui lance des critiques à l’encontre d’Ousmane Sonko, leader du parti ex-Pastef. S’exprimant lors d’un point de presse ce lundi, Khalifa Sall a exprimé son doute quant aux intentions réelles derrière ces concertations en vue.

« Ce dont parle depuis ce matin (lundi) (l’amnistie Ndlr) relève de la spéculation. Puisque jusqu’à présent, ce n’est pas clair. Dans ce pays, malheureusement, il ne faut jamais avoir raison très tôt. Maintenant ce n’est pas seulement une question de loi d’amnistie. Il y a aussi les dessous. Nous, ça nous avait coûté un bashing pendant 3 mois, de juin à septembre. Tout le monde s’en souvient« , a déclaré Khalifa Sall.

Le candidat à la Présidentielle dit non pour le moment et appelle à l’action. «Même quand j’étais en prison, nous avions toujours été au dialogue tant que l’intérêt de la nation est en jeu. Mais dans ce contexte, on doit d’abord parler de la question du report avant toute chose. On doit combattre jusqu’à mettre à terme l’idée de report de l’élection présidentielle. Ensuite on pourra dialoguer« , a fait savoir l’ancien maire de Dakar.

La réaction de Khalifa Sall met en lumière les divergences d’opinions et les incertitudes entourant les propositions de dialogue et d’amnistie dans le contexte politique actuel au Sénégal.

Amadou Ba: « Toute loi d’amnistie sera annulée par une nouvelle Assemblée nationale (…) Plus de 60 morts… »

Amadou Ba, proche de Ousmane Sonko et mandataire du candidat Bassirou Diomaye Faye, s’est exprimé fermement sur la question de l’amnistie annoncée par le journal Le Quotidien ce lundi. Son opposition est clairement affichée.

Sur son compte X, Amadou Ba a réagi avec émotion en soulignant le lourd bilan humain des récentes manifestations, déplorant la perte de plus de 60 vies, dont trois nouveaux décès suite au report de l’élection présidentielle. Il estime que l’amnistie ne ramènera pas ces vies perdues.

Il insiste sur le fait que les responsables des violences devront répondre de leurs actes et que toute tentative d’amnistie sera contestée et annulée par une nouvelle Assemblée nationale. Pour lui, une loi d’amnistie ne peut être justifiée lorsqu’il s’agit de victimes, et non de coupables.

Selon les informations rapportées par Le Quotidien, le Président de la République aurait demandé au gouvernement de préparer un projet de loi d’amnistie pour les événements ayant conduit aux émeutes de mars 2021 et de juin 2023. Cette mesure serait également envisagée pour permettre la libération des personnes détenues dans les prisons du pays.

Cependant, cette annonce suscite des réactions vives de la part de certains acteurs politiques et de la société civile, comme en témoigne la position catégorique exprimée par Amadou Ba. Cette divergence d’opinions souligne les profondes divisions au sein de la société sénégalaise et la nécessité d’un dialogue inclusif pour trouver des solutions justes et durables aux crises politiques et sociales que traverse le pays.

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