Le Dakarois Quotidien N°434 – 03 ET 04/03/2025
Étiquette : LOI INTERPRÉTATIVE
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°433 – 29 ET 30/03/2025
Loi d’amnistie : Pastef persiste et signe pour l’adoption de sa proposition de loi interprétative
Le parti Pastef se montre résolument déterminé à faire adopter sa proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie, prévue pour être votée le 2 avril prochain à l’Assemblée nationale. Cette décision a été réaffirmée par Ismaela Diallo, premier vice-président de l’Assemblée nationale et membre du parti, qui a déclaré que rien ne pourra empêcher le passage de ce texte.
Lors d’une prise de parole, Ismaela Diallo a minimisé la vague de contestation entourant cette proposition de loi, portée par le député Amadou Ba. Il a assuré que le parti est prêt à aller de l’avant, convaincu que leur démarche est légitime et nécessaire. Selon lui, la loi interprétative est la meilleure solution, contrairement aux appels à l’abrogation de la loi d’amnistie, qui, selon le vice-président, ne serait pas rétroactive et perdrait son sens.
« Nous voulons éclaircir certains articles de la loi, notamment l’article 1, qui n’était pas suffisamment clair. Nous sommes les législateurs, et notre rôle est de proposer des solutions juridiques adaptées », a ajouté Diallo.
Le projet de loi interprétative a été présenté par Pastef comme un moyen de clarifier certains points de la loi d’amnistie pour éviter toute ambiguïté dans son application. Pour Ismaela Diallo, il s’agit avant tout d’un ajustement juridique nécessaire pour une meilleure compréhension et une mise en œuvre plus cohérente de la loi.
« Le contenu de cette proposition a été soigneusement réfléchi. L’objectif n’est pas de revenir sur la loi d’amnistie, mais de la rendre plus compréhensible et de clarifier des éléments qui étaient flous », a-t-il expliqué.
Ismaela Diallo a aussi rappelé que le collectif des victimes, qui a soutenu la proposition, renforce la légitimité de cette démarche. « Le 2 avril, nous allons voter cette loi. Nous sommes sereins et confiants, et les opposants doivent respecter les règles », a-t-il insisté.
Malgré les critiques, Pastef se dit déterminé à poursuivre sa dynamique législative. Cette proposition de loi interprétative, qui suscite de vives discussions, semble avoir le soutien de la majorité à l’Assemblée nationale, et le débat du 2 avril pourrait marquer un tournant politique majeur.
La proposition de loi interprétative de Pastef a des implications importantes, tant sur le plan juridique que politique. Elle pourrait avoir un impact considérable sur la loi d’amnistie et sur le climat politique sénégalais. La prochaine session législative sera donc cruciale pour déterminer si cette initiative sera adoptée et comment elle influencera les relations entre les différents acteurs politiques.
Débat explosif sur TFM : Badara Gadiaga et le député Amadou Ba s’affrontent sur la loi d’interprétation
Le débat Qg sur la TFM a pris une tournure explosive lors d’un échange tendu entre le chroniqueur Badara Gadiaga et le député Amadou du parti Pastef. Le débat portait sur la controverse entourant la loi d’interprétation, un texte juridique qui suscite actuellement des remous dans la sphère politique sénégalaise.
Badara Gadiaga accuse de mensonge
Au cours de l’émission, Badara Gadiaga n’a pas mâché ses mots, accusant le député Amadou d’être « un menteur à l’image de son leader ». Une déclaration qui a immédiatement enflammé le plateau. « Vous manipulez l’opinion avec des contre-vérités, exactement comme votre chef de parti », a lancé Gadiaga, sans détour, en dénonçant ce qu’il qualifie de « stratégie populiste » visant à semer le doute sur les institutions de l’État.
Mamoudou Ibra Kane dénonce la loi interprétative de l’amnistie et affiche son soutien aux FDS
Le journaliste et président du mouvement Demain c’est maintenant, Mamoudou Ibra Kane, a exprimé son soutien sans réserve aux forces de défense et de sécurité (FDS) du Sénégal, dans un contexte marqué par la proposition de loi interprétative de l’amnistie, actuellement au cœur des débats politiques et citoyens.
À travers un tweet engagé, il a fustigé ce qu’il considère comme une dérive législative inquiétante, susceptible de fragiliser l’autorité et la légitimité des forces de sécurité. « J’exprime ma pleine, agissante et fraternelle SOLIDARITÉ aux FDS du Sénégal. Ce serait un GRAVE PRÉCÉDENT, si la proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie vise les VAILLANTS VEILLEURS DE NUIT ET DE JOUR sur notre SÉCURITÉ et l’INTÉGRITÉ de notre TERRITOIRE », a-t-il déclaré.
Pour Mamoudou Ibra Kane, la sortie de crise actuelle ne peut se faire au prix d’un effacement sélectif des responsabilités. Il appelle à une démarche fondée sur “la vérité, la réconciliation et la mémoire”, afin d’honorer les victimes des événements douloureux survenus entre mars 2021 et février 2024. Il rejette avec fermeté toute idée de justice à double vitesse : « La justice sélective n’est pas la JUSTICE », a-t-il martelé.
Par ailleurs, le journaliste n’a pas manqué d’égratigner la récente communication du gouvernement sur la migration circulaire. Il a dénoncé une mise en scène déplacée autour du départ de travailleurs agricoles sénégalais vers l’Espagne. « La communication du gouvernement sur la MIGRATION CIRCULAIRE pose problème. Qu’est-ce qu’il y a de glorieux à afficher l’image de “17 OUVRIERS AGRICOLES (qui) S’ENVOLENT POUR L’ESPAGNE”, drapeau national à la main. Comme si le Sénégal allait à la Coupe du monde de football », a-t-il ironisé.
Selon lui, cette politique d’emploi à l’étranger ne saurait constituer une solution durable au chômage. Il s’interroge également sur les véritables ambitions du pays en matière de développement agricole. « Cette politique d’emploi à travers des ‘ouvriers agricoles’ à l’étranger n’est pas un remède efficace. Et notre agriculture dans tout cela ? Pour une souveraineté alimentaire, il faudra repasser », a-t-il conclu.