Ousmane Sonko mobilise à Kolda et accuse l’opposition de malversations

Ousmane Sonko, tête de liste nationale du parti Pastef, s’est exprimé vigoureusement devant ses partisans ce samedi, lançant une série d’accusations contre l’opposition et en dévoilant ses ambitieux projets pour la région. Le leader de Pastef a qualifié l’opposition de « voleurs » qui ont, selon lui, dilapidé les ressources du pays, contribuant ainsi à appauvrir la nation. Il a exhorté les habitants de la région à voter massivement le 17 novembre pour assurer une majorité de 90 % à l’assemblée nationale au profit de son parti.

Dans son discours, Sonko a défendu fermement Jean Michel Sène, le jeune directeur général de l’ASER (Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale), saluant son travail de renégociation des contrats qui aurait été bénéfique pour l’économie nationale. L’homme politique a loué ses efforts en le présentant comme un modèle de bonne gouvernance et d’efficacité.

Pour séduire les électeurs, Sonko a dévoilé un programme de développement économique ambitieux axé sur l’industrialisation et l’amélioration des infrastructures. Il a promis la mise en place d’une nouvelle usine de la SONACOS et la création d’une compagnie sucrière dans le bassin de l’Anambé. Parmi ses autres engagements, il a mentionné la finalisation des travaux de l’aéroport et de l’université, signalant que ces infrastructures seraient des leviers essentiels pour le développement de la région.

L’une des priorités déclarées de Sonko est le développement du secteur agricole dans le pôle sud, particulièrement l’anacarde, un secteur vital pour Kolda avec une production annuelle estimée à 150 000 tonnes. Le chef du Pastef a souligné l’importance de développer des capacités de transformation locale pour maximiser la valeur ajoutée de cette filière.

Sonko n’a pas mâché ses mots envers ses opposants politiques, dénonçant ce qu’il appelle leur manque de vision et leur gestion laxiste des fonds publics. Il a fustigé leurs récentes visites dans la région, les accusant de ne pas offrir de solutions concrètes, se contentant de « tourner autour de l’arbre mythique Moussa Molo ». Il a invité la population à questionner l’ancien Premier ministre Amadou Ba sur ses réalisations pour Kolda au cours de ses douze années au pouvoir.

Ce discours offensif et engageant vise clairement à renforcer l’ancrage du Pastef dans le sud du Sénégal, en misant sur la promesse d’une gouvernance transparente et de projets concrets. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si ce message saura mobiliser les électeurs de Kolda et au-delà.

Crise politique imminente au Sénégal : L’opposition menace de déposer une motion de censure

Une nouvelle onde de turbulence politique secoue le Sénégal, alors que l’opposition nouvellement formée, Benno Bokk Yakaar (BBY), menace de déposer une motion de censure visant à destituer le gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko. Cette annonce survient alors que le pays fait face à des défis économiques et sociaux croissants, exacerbés par la pandémie de COVID-19 et d’autres crises régionales.

Selon Adji Mergane Kanouté, vice-présidente du groupe parlementaire de BBY à l’Assemblée nationale, la décision de déposer une motion de censure dépendra largement de la déclaration de politique générale d’Ousmane Sonko devant les députés. « La Constitution, dans son article 86, nous permet de déposer une motion de censure pour convoquer la démission du gouvernement », a déclaré Mme Kanouté lors d’une interview à la Rfm. « Maintenant, nous attendons la déclaration de politique générale d’Ousmane Sonko pour prendre notre décision. Par rapport à ce qu’il dira, nous déciderons si oui ou non nous devrons déposer une motion de censure. »

Cette déclaration de politique générale est un moment crucial dans la vie politique du pays, où le Premier ministre présente la feuille de route de son gouvernement et expose ses priorités politiques et économiques pour les mois à venir. Pour l’opposition, cette occasion représente une opportunité de juger la capacité du gouvernement à répondre aux défis nationaux et à tenir ses promesses électorales.

La menace de la motion de censure rappelle un précédent récent, lorsque les députés de Pastef avaient introduit une motion de censure contre le gouvernement de Amadou Ba en décembre 2022. Cependant, cette motion avait été rejetée après que la majorité des députés eurent voté contre à l’Assemblée Nationale.

La situation politique reste tendue alors que le pays se prépare à affronter une période d’incertitude politique potentielle. Les prochains mois pourraient être décisifs pour l’avenir politique du Sénégal, alors que les tensions entre le gouvernement et l’opposition continuent de monter.

Victoire de l’opposition aux élections municipales en Turquie : un tournant politique majeur à Istanbul et Ankara

Les élections municipales en Turquie ont pris une tournure historique alors que l’opposition semble sur le point de remporter des victoires significatives à Istanbul et Ankara, selon des résultats partiels diffusés par les médias officiels dimanche soir.

À Istanbul, Ekrem Imamoglu, le maire sortant, maintient une avance avec 50,4% des voix, tandis que son rival recueille 40,9%, sur plus de 71% des bulletins dépouillés. À Ankara, Mansur Yavas est en tête avec 58,6% des voix, contre 33,5% pour son adversaire, sur 46,4% des bulletins de vote.

Ces résultats préliminaires suggèrent un glissement significatif du soutien populaire vers l’opposition dans deux des plus grandes villes du pays. Istanbul et Ankara sont des bastions politiques clés en Turquie, et ces élections municipales revêtent une importance particulière en tant que baromètre de l’opinion publique à l’égard du président Recep Tayyip Erdogan et de son parti, le Parti de la justice et du développement (AKP).

Si ces tendances se confirment, la victoire de l’opposition dans ces villes pourrait marquer un revers significatif pour l’AKP, qui a longtemps dominé la scène politique turque. Cela pourrait également avoir des implications plus larges pour le paysage politique national et la dynamique du pouvoir en Turquie.

Cependant, il convient de noter que ces résultats ne sont que partiels et que la situation pourrait évoluer à mesure que davantage de bulletins de vote sont dépouillés. Il faudra donc attendre les résultats officiels pour confirmer les tendances observées jusqu’à présent lors de ces élections municipales hautement attendues en Turquie.

Les analystes politiques estiment que ces élections municipales pourraient marquer un tournant dans la politique turque, reflétant un mécontentement croissant à l’égard du gouvernement actuel et ouvrant la voie à de nouveaux acteurs sur la scène politique. La victoire de l’opposition pourrait également revitaliser le débat sur la démocratie et les libertés civiles en Turquie, dans un contexte où ces questions ont été de plus en plus contestées ces dernières années.

En fin de compte, l’issue de ces élections municipales aura des répercussions non seulement sur la politique intérieure turque, mais aussi sur les relations du pays avec la communauté internationale. Les observateurs nationaux et internationaux surveilleront de près le déroulement de ces élections et leurs conséquences à long terme.

Abdoulaye Saydou Sow, Maire de Kaffrine, rejoint l’opposition après sa défaite à l’élection présidentielle

Après sa défaite face à la coalition Diomaye Président lors de l’élection présidentielle du 24 mars dernier, le Maire de Kaffrine, Abdoulaye Saydou Sow, a annoncé son retour dans l’opposition. Cette décision, prise lors d’une Assemblée générale tenue à Kaffrine le samedi 30 mars, marque un tournant politique significatif dans la région.

Abdoulaye Saydou Sow, également ministre du Logement, de l’Urbanisme et de l’Hygiène publique, a réuni les membres de la coalition Benno Bokk Yaakar pour exprimer son engagement à reconquérir le cœur des Kaffrinois. Dans un discours ferme, il a déclaré son intention de s’opposer au nouveau régime sans crainte ni peur, affirmant son retour dans l’opposition avec le parti Apr.

Cette décision intervient après une défaite électorale qui a suscité des remous dans la région de Kaffrine. Abdoulaye Saydou Sow a souligné la nécessité pour la coalition Benno Bokk Yaakar de faire une introspection et une analyse approfondie de la situation politique afin de corriger les erreurs du passé et de se mobiliser en vue des élections à venir.

Malgré sa défaite, Abdoulaye Saydou Sow a rappelé les réalisations du Président Macky Sall dans la région de Kaffrine, mettant en avant les nombreuses infrastructures achevées, telles que l’hôpital régional, la sphère administrative, l’université, le lycée d’excellence, ainsi que les mosquées et églises construites ou rénovées. Il a souligné l’importance de reconnaître ces avancées tout en préparant l’avenir politique de la région.

Cependant, Abdoulaye Saydou Sow a également averti que les populations de Kaffrine pourraient regretter le départ du Président Macky Sall, suggérant ainsi que la région pourrait souffrir de son absence.

Cette décision de Abdoulaye Saydou Sow de retourner dans l’opposition marque un nouvel épisode dans le paysage politique sénégalais, soulignant les tensions et les enjeux de pouvoir dans la région de Kaffrine. Alors que les différents acteurs politiques cherchent à consolider leur position et à répondre aux aspirations de la population, il reste à voir quelles seront les implications de ce changement pour l’avenir politique de la région.

Abdoulaye Saydou Sow : « Nous Allons Continuer le Combat Politique dans l’Opposition… »

Abdoulaye Sow et ses partisans ont accepté leur défaite lors de l’élection présidentielle, mais affirment qu’ils poursuivront le combat politique dans l’opposition aux côtés de l’Alliance pour la République (APR). Cette réaction fait suite à la victoire de Bassirou Diomaye Faye dès le premier tour du scrutin.

Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique a exprimé son respect pour la démocratie sénégalaise et a salué le président sortant, Macky Sall. Il a également rendu hommage à tous les membres des comités électoraux qui ont travaillé ardemment. Abdoulaye Saydou Sow a félicité les partis alliés de Benno Bokk Yaakar et les responsables de la coalition Diomaye pour leur victoire.

Cependant, il a clairement affirmé que lui et ses partisans allaient continuer à jouer un rôle politique dans l’opposition. Il a tenu à saluer Sinna Amadou Gaye et Baye Cheikh Guèye, principaux responsables de la campagne victorieuse, tout en soulignant leur intention de continuer à défendre leurs idées politiques au sein de l’opposition.

De même, Abdoulaye Willane, repris par Dakarmatin, a également imputé la défaite de leur camp aux querelles internes au sein de Benno Bokk Yaakar. Il a affirmé sa loyauté envers le Parti socialiste (PS) et s’est dit prêt à collaborer avec les autres alliés de Benno pour poursuivre leur engagement politique.

Ces déclarations soulignent la détermination des perdants à rester actifs sur la scène politique et à continuer à défendre leurs idéaux dans le cadre de l’opposition. Alors que le Sénégal célèbre une transition pacifique du pouvoir, ces propos mettent en lumière la vitalité de la démocratie et la diversité des voix politiques dans le pays.

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