L’organisation civique Invictus Africa, engagée dans la promotion des droits de l’homme, a inauguré mardi les travaux de validation de la méthodologie de l’indice de féminité, en partenariat avec Budgit Sénégal. Cette initiative vise à recueillir des données fiables pour intensifier la lutte contre les violences basées sur le genre dans le pays.
Bulky Shonibare, directrice de Invictus Africa, a souligné l’importance d’avoir des données précises pour mobiliser les gouvernants et exiger des réponses appropriées face à ce fléau. Le « Womanity Index », déjà déployé au Nigeria et au Ghana, fournira un rapport complet sur la prévention et la réponse aux violences basées sur le genre au Sénégal.
La méthodologie proposée sera examinée et adoptée par les acteurs de la société civile et les organisations défendant les droits des femmes au Sénégal. Cette démarche permettra de mettre en lumière les lacunes et les défis à relever dans la lutte contre les violences basées sur le genre.
Les critères de l’indice comprennent les lois et les politiques, l’accès à la justice, les services de soutien, l’information et la sensibilisation, ainsi que les budgets et dépenses. Cette approche holistique vise à évaluer les efforts déployés dans tous les aspects de la lutte contre les violences basées sur le genre.
L’initiative, réalisée en partenariat avec Budgit Sénégal, une organisation civique axée sur l’engagement citoyen, bénéficiera de l’expertise technologique pour assurer la collecte et l’analyse des données de manière efficace et transparente.
Les participants à l’événement ont souligné la diversité des formes de violence à l’encontre des femmes, allant du harcèlement aux violences physiques, mentales, économiques et spirituelles. Ils ont également mis en lumière les spécificités régionales, telles que les violences dans les zones minières comme Kédougou.
Yéya Ly, membre du Haut Conseil des collectivités territoriales, a souligné le besoin urgent de données fiables pour orienter les politiques et les lois visant à lutter contre ces violences.
Rokhiatou Gassama, présidente du Conseil sénégalais des femmes, a souligné le déficit actuel de données fiables sur cette question au Sénégal, faisant de cette étude une opportunité précieuse pour combler cette lacune.
Les représentants d’Invictus Africa et de Budgit Sénégal se sont engagés à prendre en compte les observations et les propositions des participants dans le processus d’élaboration de l’étude, afin de garantir sa pertinence et son efficacité dans la lutte contre les violences basées sur le genre au Sénégal.