La lutte sénégalaise perd une icône : hommage à Ambroise Sarr

La lutte sénégalaise est en deuil après la disparition d’Ambroise Sarr, ancien champion de l’écurie sérère et figure emblématique de la discipline. Originaire de Palmarin, ce lutteur au talent exceptionnel laisse derrière lui un héritage impressionnant dans le monde sportif sénégalais et africain.

Ambroise Sarr a débuté sa carrière dans les mbapatt, ces séances de lutte traditionnelle pratiquées dans les villages. Ces moments de convivialité et de compétition ont forgé son tempérament et ses premières victoires ont rapidement attiré l’attention. Débarqué à Dakar avec une ambition sans limite, il s’est imposé grâce à sa détermination, son courage et une technique exceptionnelle en lutte simple.

Il a marqué l’histoire aux côtés de légendes comme Mouhamed Ndiaye, alias « Robert Diouf », Manga 2 et bien d’autres figures de l’écurie sérère. Surnommé pour certains le technicien de Palmarin, Ambroise Sarr a su marier la finesse technique et la force brute, devenant une icône de la lutte.

Ambroise Sarr est l’un des rares athlètes sénégalais à avoir participé à cinq Olympiades, un exploit rare. Il a concouru à quatre reprises comme athlète et a participé à une cinquième en tant qu’entraîneur de l’équipe nationale de lutte.

En lutte libre et gréco-romaine, il a décroché pas moins de dix médailles d’or africaines, inscrivant son nom parmi les plus grands champions du continent. Ces victoires témoignent non seulement de son talent, mais aussi de son rôle dans la promotion et l’évolution de la lutte sénégalaise à l’international.

À la fin de sa carrière en tant qu’athlète, Ambroise Sarr s’est reconverti avec succès en entraîneur de l’équipe nationale de lutte simple. Il a transmis son savoir et son expertise à une nouvelle génération de lutteurs, contribuant à maintenir la suprématie sénégalaise au niveau continental.

Grâce à son leadership et à ses stratégies avisées, il a mené l’équipe nationale à de nombreux titres, consolidant sa réputation de technicien hors pair.

Le décès d’Ambroise Sarr marque une grande perte pour le Sénégal et pour le monde sportif. Il incarnait la discipline, le travail acharné et l’amour pour une tradition qui unit les Sénégalais.

Son nom restera gravé dans les mémoires comme celui d’un homme qui a non seulement excellé sur les arènes, mais qui a également transmis des valeurs humaines et sportives aux générations futures.

Au-delà du champion, le Sénégal perd un mentor et un ambassadeur de son patrimoine culturel et sportif. Que son âme repose en paix.

Lutte sénégalaise : Pierre Malick Ngom, nouveau Président du CNG

Une nouvelle ère s’ouvre pour la lutte sénégalaise avec la nomination de Pierre Malick Ngom à la présidence du Comité National de Gestion de la Lutte (CNG). Désigné par la ministre des Sports, Khady Diène Gaye, Ngom succède à Ibrahima Sène, alias « Bira », marquant ainsi un tournant dans la gestion de l’arène sénégalaise.

Pierre Malick Ngom, natif de Bof (Diakhao Sine), est bien connu des amateurs de lutte. Ancien arbitre et secrétaire général de la Commission Centrale des Arbitres (CCA), il laisse de côté son sifflet pour prendre les rênes du CNG. Cette nomination met fin à une période de spéculations, où le choix entre différents candidats s’était intensifié au sein de l’arène.

Le soutien massif des lutteurs, en particulier les « VIP », ainsi que l’appui de nombreux arbitres et managers influents, dont l’ancien champion Moustapha Gueye, ont renforcé la position de Ngom face à la gestion controversée des précédentes administrations du CNG. Sa jeunesse et son dynamisme, salués par ses proches, devraient apporter un souffle nouveau à cette institution dont la gestion suscitait de nombreuses critiques.

Ngom, enseignant et arbitre international en lutte olympique et gréco-romaine, entame un mandat d’un an, avec des objectifs bien définis par les autorités sportives. Sa vision inclut notamment la modernisation de la lutte sénégalaise et le renforcement de la transparence au sein du CNG, visant ainsi à redorer l’image de l’arène et à répondre aux attentes des passionnés de ce sport emblématique.

Avec Pierre Malick Ngom à la barre, le CNG semble prêt à emprunter la voie du renouveau, offrant à l’arène sénégalaise un cadre de gestion plus en phase avec les aspirations actuelles des acteurs de la lutte.

Lutte sénégalaise : Siteu face à Modou Lô, une ambition démesurée ?

Le monde de la lutte sénégalaise voit émerger Siteu, un lutteur cherchant à gravir les échelons en défiant des adversaires de renom tels que Modou Lô et Balla Gaye 2. Cependant, des voix s’élèvent pour remettre en question la légitimité de ces prétentions et s’interrogent sur la capacité réelle de Siteu à rivaliser avec les ténors de l’arène.

Siteu a récemment remporté un combat contre Papa Sow, mais certains estiment que ce n’est pas un exploit significatif, compte tenu du parcours de ce dernier. Après sa défaite contre Lac de Guiers 2, Siteu semble vouloir s’attaquer à des adversaires de calibre supérieur, suscitant des doutes quant à sa préparation et à sa capacité à rivaliser avec des lutteurs établis.

Certains affirment que Siteu devrait plutôt s’opposer à des adversaires de niveau similaire, tels que Serigne Diagne 2, Domou Dangou, ou Amanekh, avant de prétendre affronter des lutteurs de la trempe de Modou Lô. Ils estiment que l’aspirant doit prouver sa valeur et sa compétence avant de se mesurer aux grands noms de la lutte sénégalaise.

Cependant, l’argument en faveur de Siteu repose sur son immense popularité et son soutien massif du public. Certains estiment que cette popularité lui ouvre des portes vers des combats plus prestigieux, même s’il n’a pas encore prouvé sa supériorité sur le tapis.

La question demeure : Siteu est-il prêt à affronter des adversaires de la stature de Modou Lô, ou est-ce une ambition démesurée qui pourrait mettre en péril sa carrière dans l’arène sénégalaise ? L’avenir de Siteu dans la lutte pourrait dépendre de ses choix stratégiques et de sa performance face à des adversaires de plus en plus redoutables.

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