Moustapha Diakhaté appelle à la transparence sur la propriété foncière et propose des réformes pour lutter contre la prédation

Dans une récente intervention sur le plateau du Grand Jury, l’ancien parlementaire Moustapha Diakhaté a appelé le président de la République à rendre compte de ses propriétés foncières, dans le cadre de la lutte contre la prédation foncière au Sénégal. Il a rappelé que le Chef de l’Etat avait déclaré posséder plusieurs terrains dans différentes localités du pays, justifiés par son passé en tant qu’inspecteur des domaines.

Cependant, Diakhaté estime que la lutte contre la prédation foncière doit aller au-delà et concerner tous ceux qui ont occupé des postes d’inspecteurs des domaines depuis 2000, y compris des personnalités politiques telles que Ousmane Sonko, Cheikh Diba, et Waly Diouf Bodian.

L’ancien collaborateur du président Macky Sall souligne que l’État sénégalais est lui-même le plus grand prédateur foncier du pays. Il remonte à l’époque coloniale pour expliquer comment les terres, qui appartenaient auparavant aux communautés locales, ont été expropriées et confisquées par l’État sénégalais, créant ainsi un monopole foncier.

Pour lutter contre cette prédation, Diakhaté propose une décentralisation de la gestion foncière, afin de restituer les terres aux propriétaires historiques. Il suggère la création de commissions communales d’opération domaniale dans chaque commune, composées d’élus locaux, de représentants de la société civile et d’autres acteurs, chargées d’étudier les demandes d’attribution de terres.

Cette décentralisation vise à mettre fin au monopole de l’État sur l’attribution des terres, en permettant aux commissions communales de prendre des décisions en toute transparence et en impliquant davantage les communautés locales dans la gestion foncière.

En fin de compte, Moustapha Diakhaté propose également la suppression de la Direction des Domaines, dans le cadre d’une réforme plus large visant à rendre la gestion foncière plus transparente et équitable.

Bassirou Diomaye Faye face aux attentes des Sénégalais : Réduire la vie chère et lutter contre les inégalités salariales

Depuis son accession à la présidence il y a un peu plus d’un mois, Bassirou Diomaye Faye a été accueilli comme la “solution” à la vie chère qui sévit au Sénégal. Il a promis un plan de lutte pour réduire les prix des denrées de première nécessité d’ici le 15 mai, et cette échéance est attendue avec impatience tant par les centrales syndicales que par les citoyens sénégalais.

Bien conscient des défis à relever, le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), Mody Guiro, exprime l’espoir que les prix connaîtront une baisse significative. Il souligne que les salaires n’ont pas suivi la même trajectoire que l’inflation, ce qui rend la situation encore plus difficile pour les travailleurs. Bien que reconnaissant que toutes les questions ne pourront pas être résolues du jour au lendemain, il insiste sur la nécessité d’actions concrètes pour atténuer l’impact de la vie chère.

De son côté, Amidou Diediou, secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal, met l’accent sur la résolution des inégalités de salaire, notamment dans le secteur de l’éducation. Il rappelle que les syndicats avaient déjà soulevé cette question en 2018, soulignant le niveau d’injustice qui persiste. Pour lui, il est impératif que les ressources de l’État, même limitées, soient redistribuées de manière équitable pour corriger ces disparités.

Que ce soit sur le front de la rémunération, le coût de la vie, la politique monétaire ou les nominations, Bassirou Diomaye Faye et son équipe sont confrontés à d’importants défis. Les attentes sont grandes, et les Sénégalais attendent des actions concrètes pour améliorer leurs conditions de vie et réduire les inégalités sociales.

Nouvelle Monnaie au Zimbabwe: L’Or du Zimbabwe (ZiG) pour Lutter Contre l’Hyperinflation

Le Zimbabwe, longtemps aux prises avec une crise économique sévère, a annoncé une initiative audacieuse pour stabiliser son système financier. La Banque centrale du pays a dévoilé lors d’une conférence de presse la création d’une nouvelle monnaie, l’Or du Zimbabwe (ZiG), indexée sur le cours de l’or.

Cette décision survient alors que le pays continue de lutter contre l’hyperinflation, l’un des taux les plus élevés au monde. Avec une inflation officielle de 55% en mars dernier et des chiffres bien plus alarmants sur le marché noir, la situation économique du Zimbabwe est devenue intenable pour de nombreux citoyens.

Le dollar zimbabwéen, la monnaie officielle du pays, a subi une dévaluation drastique au cours de la dernière année, perdant près de 100% de sa valeur par rapport au dollar américain. Cette instabilité monétaire a alimenté l’incertitude économique et sociale, aggravant les difficultés quotidiennes des habitants.

L’introduction de l’Or du Zimbabwe vise à restaurer la confiance dans le système financier et à atténuer les effets de l’hyperinflation. Cette nouvelle monnaie, basée sur la valeur de l’or, offre une alternative au dollar zimbabwéen et espère stabiliser les prix tout en encourageant la croissance économique.

L’histoire économique récente du Zimbabwe est marquée par une hyperinflation dévastatrice survenue en 2008, qui a conduit à l’abandon du dollar zimbabwéen au profit du dollar américain. Malgré une tentative de relance du dollar zimbabwéen en 2019, de nombreux Zimbabwéens préfèrent toujours utiliser des devises étrangères pour leurs transactions, en raison de la méfiance persistante envers la monnaie locale.

L’Or du Zimbabwe représente donc un nouveau chapitre dans la quête de stabilité économique du pays. Alors que le gouvernement travaille à mettre en œuvre cette transition monétaire, les défis restent nombreux. La pauvreté généralisée, le chômage élevé et les pénuries de produits de première nécessité continuent de peser sur la population, nécessitant une approche globale pour surmonter ces obstacles.

La réussite de cette initiative dépendra de la confiance que la population et les investisseurs accorderont à cette nouvelle monnaie, ainsi que de la capacité du gouvernement à mettre en place des politiques économiques cohérentes et durables. Dans un contexte de défis économiques persistants, l’Or du Zimbabwe offre l’espoir d’un avenir plus stable et prospère pour le pays et ses habitants.

Palmarin aspire au statut d’aire marine protégée pour lutter contre l’érosion côtière

La commune de Palmarin, située dans le département de Fatick, est confrontée à une forte érosion côtière menaçant sa survie. Afin de faire face à ce défi environnemental, l’Association sénégalaise Nebeday met en œuvre le projet RESCO avec le soutien du fonds pour l’environnement (FFE) de la coopération française.

Objectif du Projet :

Le projet RESCO, soutenu par le FFE, vise à accompagner la commune de Palmarin dans sa lutte contre l’érosion côtière et à lui permettre d’accéder au statut d’aire marine protégée (AMP). Cette démarche s’inscrit dans la volonté de lier les questions environnementales au développement économique des communautés, en particulier des femmes.

Participation des Acteurs Locaux :

Le projet intervient dans quatre aires marines protégées (AMP) du delta du Saloum, ainsi que dans la réserve marine protégée de Palmarin. Conscientes des défis posés par l’érosion côtière, les populations locales, encadrées par les responsables de l’antenne locale de Nebeday, ont exprimé la nécessité de changer le statut de la réserve en aire marine protégée.

Changement de Statut pour Renforcer la Résilience :

Face à l’ampleur de l’érosion côtière à Palmarin, le changement de statut de la réserve en aire marine protégée est considéré comme essentiel pour accompagner la dynamique de résilience des populations locales. Ce nouveau statut offrira des garanties supplémentaires et renforcera les efforts visant à protéger l’environnement côtier.

Engagement de la Coopération Française :

La coopération française, à travers son fonds pour l’environnement, joue un rôle majeur dans le soutien financier du projet RESCO. Christine Fages du FFE a souligné la vision commune partagée avec le Sénégal pour intégrer les préoccupations environnementales au développement économique, en mettant en avant la philosophie du projet dans le delta du Saloum.

La lutte contre l’érosion côtière à Palmarin se présente comme un exemple concret de la coopération internationale visant à protéger les écosystèmes fragiles et à renforcer la résilience des communautés locales face aux défis environnementaux.

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