Le Dakarois Quotidien N°328 – du 21/11/2024
Étiquette : Macky Sall
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°327 – du 20/11/2024
Le Dakarois Quotidien N°327 – du 20/11/2024
🔴 NOTE D’ANALYSE TRIMESTRIELLE DE L’ANSD : AUGMENTATION DES PRIX À LA CONSOMMATION DE 1%
🔴 COP29 EN AZERBAÏDJAN – FONDS SPÉCIAL SUR LES PERTES ET PRÉJUDICES : LE SÉNÉGAL MILITE POUR LE RENFORCEMENT DE LA DOTATION
Le Dakarois Sports N°327 – du 20/11/2024
🔴 QUALIFS CAN 2025 – VICTOIRE DU SÉNÉGAL SUR LE BURUNDI : PAPE THIAW CLÔT L’INTÉRIM EN APOTHÉOSE !
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°326 – du 19/11/2024
Élections législatives 2024 : Macky Sall félicite le Pastef et salue la maturité démocratique du Sénégal
L’ancien président de la République, Macky Sall, a tenu à adresser un message de félicitations à la coalition Pastef pour sa victoire aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. Dans une déclaration empreinte de respect pour le choix du peuple, le leader de la coalition Takku Wallu Sénégal a également salué la vitalité démocratique et républicaine du Sénégal.
« Le peuple souverain s’est clairement exprimé, confirmant une fois de plus sa maturité politique, son attachement aux valeurs républicaines et à la démocratie, socles de notre cohésion sociale et de notre vivre-ensemble », a déclaré Macky Sall. Avec dignité, il a reconnu le succès de ses adversaires tout en remerciant les électeurs qui ont soutenu sa liste.
« Je voudrais dans le même élan remercier tous mes compatriotes sans exclusive, hommes, femmes, jeunes des villes, du monde rural et de la diaspora, et exprimer ma profonde gratitude à tous ceux qui ont bien voulu porter leurs suffrages sur la liste que j’ai eu l’honneur de diriger », a-t-il ajouté.
Macky Sall a également rappelé l’importance du respect des institutions et du choix populaire comme fondements de la cohésion nationale. Reconnaissant dans le peuple sénégalais « un grand peuple, une grande nation », il a encouragé la nouvelle majorité à travailler pour le bien commun et à répondre aux attentes élevées des citoyens.
Bien que désormais dans l’opposition, Macky Sall a laissé entendre que son rôle et celui de sa coalition ne s’arrêteraient pas à ce scrutin. Ils se positionnent comme des acteurs engagés pour la défense des intérêts du Sénégal et la préservation de sa démocratie, tout en souhaitant le succès à la nouvelle majorité parlementaire.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°325 – du 18/11/2024
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°324 – du 16 ET 17/11/2024
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°323 – du 15/11/2024
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°322 – du 14/11/2024
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°320 – du 12/11/2024
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°319 – du 11/11/2024
Sénégal : Révélations surprenantes d’Adama Faye sur une prétendue négociation secrète entre Macky Sall et Ousmane Sonko
Dans une déclaration inattendue sur la SEN TV, Adama Faye, frère de l’ancienne Première dame Marième Faye Sall, a jeté un pavé dans la mare en révélant l’existence de négociations secrètes entre le président sortant Macky Sall et l’opposant Ousmane Sonko. Selon Adama Faye, Macky Sall chercherait à faciliter une transition en douceur, garantissant ainsi sa sortie de scène sans risque de poursuites judiciaires.
Adama Faye a affirmé que Macky Sall aurait proposé une somme colossale de 2 milliards de FCFA pour influencer l’élection présidentielle. Selon lui, cette somme serait destinée à faciliter un accord politique avec Ousmane Sonko, en vue d’assurer une transition pacifique. De plus, il a évoqué la possibilité que Bassirou Diomaye Faye, proche collaborateur de Sonko, soit envisagé comme le futur président de la République dans ce scénario.
« La personne qui m’a révélé ces échanges m’a aussi informé que Macky Sall leur a offert 2 milliards de FCFA pour la présidentielle », a déclaré Adama Faye. Il a également avancé que le président sortant travaillerait en coulisses pour affaiblir son propre camp, dans une stratégie visant à favoriser indirectement Ousmane Sonko.
Ces révélations ont immédiatement suscité des réactions dans l’opinion publique et au sein de la classe politique. En effet, la gestion de la succession politique au Sénégal reste un sujet délicat, exacerbé par les tensions actuelles et l’incertitude entourant l’avenir politique du pays. L’idée que Macky Sall, après avoir dirigé le pays pendant plus d’une décennie, puisse chercher à négocier sa sortie avec son principal opposant, Ousmane Sonko, soulève de nombreuses interrogations.
Pour certains observateurs, si ces révélations s’avèrent vraies, cela pourrait marquer un tournant dans la transition politique au Sénégal, signalant un rapprochement stratégique entre des camps autrefois irréconciliables.
Toutefois, il est important de noter que ces affirmations ont été fermement démenties par les autorités en place. Le camp présidentiel a qualifié ces propos de « pure invention », visant à manipuler l’opinion publique. Les partisans de Macky Sall soulignent que le président sortant n’a jamais eu l’intention de céder à des pressions ou de négocier en coulisses avec l’opposition, en particulier avec Ousmane Sonko, qui a été l’un de ses plus fervents critiques.
De son côté, l’équipe de campagne de Ousmane Sonko a également rejeté ces accusations. Ils ont rappelé que leur candidat a toujours maintenu une position claire contre toute forme de négociation secrète avec le pouvoir en place. Selon eux, ces rumeurs ne sont qu’une tentative de déstabilisation visant à discréditer leur mouvement, qui prône un changement radical et une rupture totale avec les pratiques politiques traditionnelles.
Ces révélations surviennent dans un contexte particulièrement tendu, alors que le Sénégal se prépare à l’élection présidentielle de février 2024. Le climat politique est déjà marqué par des affrontements et des manifestations fréquentes, en partie dues à l’incertitude autour de la participation de certains candidats clés, dont Ousmane Sonko.
La sortie d’Adama Faye, bien qu’accueillie avec scepticisme par certains, relance néanmoins les spéculations sur la dynamique actuelle des négociations politiques en coulisses. Pour de nombreux analystes, cette déclaration met en lumière les tractations informelles et les alliances stratégiques qui pourraient bien façonner l’avenir politique du Sénégal.
Le pays retient désormais son souffle, dans l’attente de nouvelles révélations ou d’un démenti officiel des parties impliquées. L’opinion publique, quant à elle, reste divisée entre scepticisme et curiosité, face à ces nouvelles accusations qui viennent encore complexifier une situation déjà délicate.
Scandale politique : Adama Faye accuse Macky Sall et Amadou Ba de corruption
Les révélations surprenantes faites par Adama Faye, beau-frère de l’ancien président de la République Macky Sall, continuent d’alimenter la controverse sur la scène politique sénégalaise. Lors d’une récente interview télévisée, Adama Faye a raconté une série d’événements impliquant un homme d’affaires étranger, une dette impayée, et une montre présidentielle remise en guise de règlement, avant de soulever des accusations graves contre l’ancien chef de l’État et son ancien Premier ministre, Amadou Ba.
Selon Adama Faye, il aurait été impliqué dans une affaire avec un homme d’affaires étranger qui avait été mandaté pour réaliser des travaux au Sénégal. Or, d’après lui, ces travaux n’ont jamais été effectués, laissant une dette impayée. Face à cette situation, Adama Faye raconte s’être rendu dans un hôtel de Dakar pour demander à cet homme d’affaires de rembourser la somme due. C’est alors que ce dernier lui aurait remis une montre appartenant à Macky Sall, affirmant qu’elle avait une grande valeur.
Dans son témoignage, Adama Faye affirme avoir ensuite informé l’ex-président Macky Sall de la situation et lui avoir restitué la montre. La réaction de Macky Sall, selon Faye, aurait été pour le moins inattendue : « Il m’a demandé de retourner voir cet homme et de lui demander combien il avait donné à Amadou Ba. Il devait me donner 10 milliards, et Amadou m’a déclaré seulement 1 milliard », aurait déclaré Macky Sall, selon les dires de Faye.
Ces déclarations, d’une gravité inédite, ont suscité de vives réactions au sein de la classe politique sénégalaise. Aminata Touré, ancienne Premier ministre et actuelle haute représentante du chef de l’État, a pris la parole pour demander des éclaircissements immédiats sur cette affaire. « Les propos de Adama Faye rapportant publiquement des faits de corruption entre Macky Sall et son ancien Premier ministre Amadou Ba sont d’une extrême gravité ! », a-t-elle dénoncé, ajoutant que « les Sénégalais doivent être édifiés sans délai sur cette dénonciation publique jamais vue au Sénégal impliquant un ancien président et son Premier ministre ».
Les déclarations d’Adama Faye, proche de l’ancien président, ont jeté un pavé dans la mare et ravivé les soupçons de corruption qui ont souvent entaché les mandats de Macky Sall. Si ces accusations sont fondées, elles révèleraient des pratiques de corruption à très haut niveau, remettant en question l’intégrité des plus hautes sphères de l’État sénégalais.
Pour l’instant, ni Macky Sall ni Amadou Ba n’ont réagi publiquement aux allégations d’Adama Faye. Les observateurs politiques et la société civile exigent que la justice se saisisse de cette affaire pour faire toute la lumière sur ces accusations et, le cas échéant, engager des poursuites contre les responsables impliqués.
Alors que le Sénégal traverse une période de transition politique, ces accusations viennent compliquer la scène politique déjà marquée par des tensions entre les différents camps. Les appels à une enquête transparente se multiplient, tandis que les citoyens attendent avec impatience des réponses claires. Il reste à voir si cette affaire marquera un tournant vers une plus grande transparence et une lutte renforcée contre la corruption, ou si elle ne fera qu’aggraver une crise politique déjà profonde.
En attendant une réaction officielle, l’affaire Adama Faye-Macky Sall-Amadou Ba ne manquera pas de susciter débats et controverses dans les jours et semaines à venir.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°318 – du 09 ET 10/11/2024
Législatives à Guédiawaye : la coalition Takku Wallu Sénégal clarifie sa position et rejette toute alliance avec Jam Ak Jariñ
Dans un communiqué transmis à la presse, la coalition Takku Wallu Sénégal a informé les militants, sympathisants, et populations du département de Guédiawaye qu’elle n’est associée à aucune autre coalition pour les élections législatives de novembre 2024. Elle insiste ainsi sur le fait qu’il n’existe aucune intercoalition avec une autre liste dans cette circonscription. La coalition a notamment appelé les électeurs à soutenir et voter pour sa liste nationale, dirigée par Macky Sall, en leur demandant de rester fidèles et mobilisés autour de cette orientation.
Cette clarification intervient en réaction à ce que Takku Wallu Sénégal décrit comme des tentatives de certains groupes politiques de « détourner les intentions de vote » des partisans de sa coalition. L’organisation exhorte donc ses membres et militants de Guédiawaye à faire preuve de vigilance et de rester mobilisés pour soutenir sa liste nationale lors des élections du 17 novembre 2024.
Ce message répond indirectement aux propos de Nene Fatoumata Tall, qui, dans une récente déclaration, a encouragé les alliés de l’inter-coalition à voter pour la liste Jam Ak Jariñ, dirigée par Amadou Bâ. Takku Wallu Sénégal se démarque donc clairement de cette intercoalition et maintient son appel au soutien exclusif de sa propre liste.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°317 – du 08/11/2024
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°316 – du 07/11/2024
Guy Marius Sagna ironise sur la campagne de Macky Sall : « Le vote sur WhatsApp a-t-il été autorisé pour le candidat WhatsApp ? »
Le député et activiste Guy Marius Sagna a de nouveau attiré l’attention du public avec un commentaire incisif concernant la stratégie de campagne de l’ancien président Macky Sall. Dans un post publié sur sa page Facebook, il a employé un ton moqueur pour critiquer l’usage intensif de la plateforme de messagerie WhatsApp par Macky Sall, une approche nouvelle et marquante dans l’arène politique sénégalaise.
« Le vote sur WhatsApp a-t-il été autorisé pour le candidat WhatsApp Macky Sall ? », a écrit Sagna, une pique qui n’a pas tardé à susciter des réactions et des partages sur les réseaux sociaux. Ce commentaire vise à souligner l’importance que l’ancien président accorde à la mobilisation numérique, alors que la campagne pour les élections à venir s’intensifie. Pour beaucoup, l’utilisation accrue de la technologie pour mobiliser l’électorat est à la fois un signe de modernité et une question de stratégie politique.
Mais au-delà de la satire, Guy Marius Sagna a également mis en avant ses priorités politiques. Il a affirmé sa volonté de défendre le droit de vote des prisonniers, insistant sur la nécessité de respecter les droits civiques des citoyens, même lorsqu’ils sont incarcérés. « Réélu député, je vais lutter pour le vote des prisonniers qui n’ont pas perdu leurs droits », a-t-il déclaré. Il a par ailleurs exhorté ses partisans à se mobiliser pour soutenir massivement le parti PASTEF, soulignant l’importance de l’engagement et de la participation active.
Cet épisode illustre non seulement l’usage croissant des médias numériques dans les campagnes politiques au Sénégal, mais aussi la manière dont les figures de l’opposition, telles que Sagna, utilisent l’humour et la critique pour rallier leur base et maintenir un discours engagé face à leurs adversaires politiques.
Macky Sall rompt le silence et critique la nouvelle ère politique
L’ancien président défend son bilan et annonce sa candidature aux élections législatives pour contrer la gouvernance du duo Diomaye-Sonko.
Dans sa lettre, Macky Sall critique l’actuel régime et avertit les citoyens sénégalais.
Avant tout propos, je tiens à renouveler ma solidarité et ma compassion à nos concitoyens victimes des inondations.
Alors que la campagne électorale pour les législatives du 17 novembre bat son plein, j’ai souhaité m’adresser à vous pour vous entretenir des raisons qui m’ont déterminé à accepter de diriger la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal.
En avril dernier, après votre choix souverain du 24 mars, et fidèle à notre tradition de démocratie majeure et apaisée, j’ai assuré la transmission ordonnée et pacifique du pouvoir.
Dans le même esprit, par courtoisie républicaine, je me suis imposé un temps de recul et de réserve pour permettre à mon successeur et à son gouvernement de commencer en toute sérénité l’exercice de leur mandat.
Avec le soutien d’hommes et de femmes de valeurs, dévoués et compétents, j’ai laissé un pays résolument installé sur la trajectoire de l’émergence, avec une des rares économies au monde à afficher un taux de croissance positif après l’impact ravageur de la COVID-19, et malgré les effets collatéraux d’une guerre majeure.
J’ai laissé un pays apaisé, avec une loi d’amnistie adoptée dans un esprit de pardon et de réconciliation nationale après trois années de violences destructrices.
J’ai lassé un pays dont la parole compte au plan international ,un pays écouté et respecté par ses partenaires bilatéraux et multilatéraux. J’ai laissé un pays dont la gouvernance publique et la sécurité juridique inspirent la confiance propice à l’investissement qui génère la croissance et l’emploi.
J’ai laissé un pays dont la fonction publique, toutes catégories confondues, a été renforcée en effectifs et revalorisée en traitement.
J’ai laissé un pays avec des infrastructures structurantes, indispensables au développement économique et social : des routes, des autoroutes, des ponts et pistes de désenclavement, le TER, le BRT, des centrales électriques, des aéroports modernes, le plus grand investissement privé de l’histoire de notre pays avec le chantier du port du futur à Ndayane, un projet de dessalement d’eau mer en partenariat public-privé, de nouvelles universités, des hôpitaux clefs en mains, des infrastructures sportives de dernière génération et un projet finalisé de conquête de l’espace qui a abouti au lancement du premier satellite de notre pays.
J’ai laissé un pays avec des instruments d’inclusion économique et de justice sociale opérationnels, notamment la DER/FJ, le 3FPT, le programme Xëyu ndaw yi, les Bourses de sécurité familiale et la Couverture maladie universelle.
Huit mois après, hélas, nous constatons tous avec regret que ces acquis sont gravement menacés : l’économie est en berne, comme en témoignent la situation catastrophique de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’artisanat, du petit commerce qui occupe des millions de compatriotes, et celle du BTP avec des milliers d’ouvriers au chômage et autant d’activités connexes qui sont à l’arrêt.
Huit mois après, et deux fois en l’espace de quelques semaines, la note souveraine de notre pays a été dégradée par deux agences d’évaluation, suite à des affirmations intempestives, calomnieuses et sans fondement, dont la dernière, encore plus grotesque, qui porte sur un prétendu compte bancaire aux mille milliards de fcfa a été vite démentie par des professionnels de la banque et n’a pu tromper personne. Au même moment, les scandales présumés de l’ONAS et de l’ASER tardent à être élucidés.
Voilà ce qui n’inspire la confiance d’aucun bailleur, ni investisseur. Voilà ce qui va assombrir davantage les perspectives de l’économie nationale, mettre en péril des entreprises et des emplois, aggraver le chômage des jeunes, et tuer à petit feu le secteur privé, formel et informel.
Aujourd’hui, mes chers compatriotes, le reniement, le populisme, les contre-vérités et la manipulation tiennent lieu de mode de gouvernance, comme hier ils avaient servi de promesses électoralistes.
Aujourd’hui, le temps de la parole stérile a remplacé le temps de l’action utile aux populations, au moment où des urgences sont partout signalées, et des compatriotes victimes des inondations appellent désespérément au secours.
Aujourd’hui, celui qui vous avait dit qu’il n’a pas besoin d’état de grâce pour régler immédiatement tous vos problèmes vous demande de patienter, en vous disant droit dans les yeux que même un mandat ne suffirait pas pour diminuer le coût de la vie et résoudre vos difficultés.
Aujourd’hui, celui qui vous avait promis le paradis sur terre peine à payer les bourses des étudiants et celles de la sécurité familiale.
Aujourd’hui, celui qui vous avait dit qu’il ne faut pas donner au pouvoir exécutif la majorité à l’assemblée nationale vous réclame une majorité écrasante.
Aujourd’hui, celui qui vous avait promis son PROJET comme solution miracle à tous vos maux s’est finalement résigné à une mauvaise copie du Plan Sénégal Emergent ; une copie sans cohérence ni ambition, qui fait reculer notre objectif d’émergence de 2035 à 2050. Bref, les VARS se suivent, innombrables, révélant au grand jour les limites d’une gouvernance incohérente, tatillonne et calamiteuse.
Faut-il encore croire à de nouveaux engagements et de nouvelles promesses sans lendemain ? Assurément non.
Et notre pays ne va pas mieux sur le plan institutionnel. L’Assemblée nationale a été dissoute dans un jeu de cache-cache indigne de l’Etat et de la République, alors même qu’elle était régulièrement convoquée en session extraordinaire et que la Déclaration de politique générale du premier Ministre était inscrite en bonne et due forme à son ordre du jour.
Ce triste épisode confirme le dysfonctionnement de nos institutions, engluées dans une grave inversion des rôles entre le premier Ministre et le Chef de l’Etat, dont la remise en cause publique des décisions par des exécutants en est un exemple patent.
Je n’oublie pas les règlements de compte infligés à des agents de l’Etat, les arrestations et sanctions arbitraires, les violences et menaces contre des opposants et toute voix discordante, les vaines tentatives de musellement de la presse, ainsi que les attaques répétées et impunies contre nos communautés religieuses
Je vous le dis avec gravité mes chers compatriotes : autant de dérives et de dérapages en si peu de temps n’augurent rien de bon. Liy raam ci ñak bi la jëm. Le populisme et l’autoritarisme mènent directement à la dictature, à la destruction des fondements de notre démocratie, de notre économie et de notre vivre ensemble dans la paix, la liberté et la cohésion nationale ; autant d’idéaux et de valeurs que nous chérissons, et qui fondent notre héritage commun.
Ces idéaux et valeurs qui nous rassemblent, nous ne pouvons les laisser dépérir, parce que c’est un héritage reçu des anciens, un héritage qui nous sert de viatique sur le chemin qui nous réunit, et un héritage que nous devons transmettre aux générations futures.
Devant ce tableau sombre, j’aurais pu ne pas agir, rester dans le confort de ma réserve et garder la distance par rapport aux affaires nationales. Ce serait fuir mes responsabilités de citoyen suffisamment averti des affaires de l’Etat, de la République et de la Nation, à l’épreuve du pouvoir.
Voilà, mes chers compatriotes ce qui a justifié ma décision d’accepter de diriger la grande coalition Takku Wallu Sénégal, avec des hommes et des femmes d’expérience, non pour un quelconque positionnement politique, mais pour créer les conditions d’un sursaut citoyen d’envergure qui transcende les clivages partisans, afin de nous mobiliser tous pour enrayer les dangers qui s’accumulent sur notre pays et engager les redressements nécessaires.
Sur cette base, si vous lui accordez votre confiance le 17 novembre, la coalition Takku Wallu Sénégal prend les engagements suivants :
➢ Premièrement, la restauration du fonctionnement régulier des Institution de la République et de la stabilité nationale par la mise en place d’un Gouvernement d’Union, de Stabilité et de Réconciliation nationales qui travaillera en bonne intelligence avec le Président de la République dans l’intérêt supérieur de la nation ;
➢ Deuxièmement, la convocation, dans les trois mois qui suivent, des Assises de la Réconciliation et de la stabilité nationales associant toutes les forces vives de la nation ;
➢ Troisièmement, un Programme d’urgence en faveur des impactés des inondations ;
➢ Quatrièmement, un Programme d’urgence pour la formation professionnelle, l’entreprenariat et l’emploi des jeunes, la lutte contre l’émigration clandestine, et l’institution d’un mécanisme de soutien aux jeunes diplômés de l’enseignement supérieur en attendant leur insertion ;
➢ Cinquièmement, un Programme de rationalisation des Institutions et de réduction du train de vie de l’Etat et du Secteur parapublic ;
➢ Sixièmement, la réduction du coût de la vie par la maîtrise de l’inflation des prix des denrées de première nécessité ;
➢ Septièmement, l’accélération de la mise en œuvre des programmes, projets et réformes phares du PSE et la reprise de tous les chantiers à l’arrêt.
Toutes ces mesures sont à notre portée. Et la coalition TakkuWallu Sénégal dont toutes les composantes sont habituées à la gestion des affaires publiques, est suffisamment préparée à leur mise en œuvre immédiate.
Ce faisant, nous restons convaincus qu’en démocratie ce qui doit prédominer, c’est le débat d’idées, c’est la force des arguments, c’est la cohérence et la faisabilité des propositions.Ce qui doit être exclu, c’est la violence, c’est la haine, c’est le bellicisme, c’est la calomnie outrancière. C’est l’occasion pour moi de saluer avec respect et affection notre doyen, le Président Abdoulaye Wade, et lui rendre un vibrant hommage pour avoir encouragé et soutenu notre coalition.
De même, je salue et remercie l’ensemble des leaders de partis et mouvements de notre coalition, et de l’inter coalition avec qui nous partageons la volonté de rétablir les équilibres de nos Institutions, aider à faire redémarrer notre économie, redonner espoir à notre jeunesse, travailler à la réduction du coût de la vie, et revitaliser les mécanismes d’inclusion économique et de justice sociale.
Après toutes ces années de tensions inutiles et de violences, le souhait ardent que je partage avec nos alliés, c’est qu’au sortir de l’échéance décisive du 17 novembre, notre pays entre dans un nouveau cycle de démocratie apaisée, de compromis dynamique et de dialogue serein entre les Institutions.
C’est ainsi que nous pourrons construire ensemble le Sénégal de nos rêves, un Sénégal réconcilié avec lui-même, pour continuer sa marche résolue vers le progrès, dans la paix et la cohésion nationale. C’est à cela que je vous convie, mes chers compatriotes.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°314 – du 05/11/2024
Nécrologie : Mamadou Moustapha Bâ, ancien ministre des Finances, n’est plus
Le Sénégal perd une de ses figures les plus respectées du monde financier. Mamadou Moustapha Bâ, ancien ministre des Finances et du Budget, est décédé des suites d’une courte maladie. Sa disparition marque un moment de deuil pour le secteur des finances publiques, qu’il a contribué à structurer et moderniser au cours de sa longue carrière.
Moustapha Bâ a intégré la direction générale des finances en 1992, où il a rapidement gravi les échelons grâce à son sérieux et à son expertise. Sa nomination au poste de ministre des Finances et du Budget, le 17 septembre 2022 dans le gouvernement de l’ancien Premier ministre Amadou Bâ, avait salué son engagement sans faille pour la transparence et la rigueur budgétaire. Il a occupé cette fonction jusqu’à la fin du régime de Macky Sall en avril dernier, avec l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye et d’Ousmane Sonko.
Homme de discrétion et de principes, Mamadou Moustapha Bâ était profondément attaché aux valeurs de service public et de probité. Son passage au ministère a laissé une empreinte durable dans le domaine des finances publiques sénégalaises. Le Groupe Ledakarois présente ses sincères condoléances à sa famille et à tous ceux qui ont travaillé à ses côtés.
Marchés de Gré à Gré : révélations sur un vaste carnage de 5240,8 milliards FCFA
Un récent audit de l’Inspection générale des finances (IGF), sollicité par le ministère des Finances et du Budget, a mis en lumière d’importantes irrégularités dans la passation des marchés publics au Sénégal. Le rapport, qui couvre la période de 2019 jusqu’à fin mars 2024, révèle des anomalies alarmantes.
Selon les informations rapportées par le quotidien Libération, 38 des 44 contrats examinés durant cette période ont été conclus par entente directe, ce qui représente 87 % des marchés attribués. En chiffres, cela s’élève à 5240,8 milliards de FCFA sur un total de 5978,2 milliards de FCFA engagés.
Parmi ces contrats, la valeur cumulée des offres à initiative privée (comprenant les offres spontanées et les offres d’initiative privée) atteint 860,5 milliards de FCFA, soit 16 % des contrats. Cette situation soulève des préoccupations majeures concernant la transparence et l’équité dans la gestion des fonds publics.
Le rapport de l’IGF souligne également des violations significatives des normes réglementaires, notamment en ce qui concerne les avenants aux contrats de gré à gré. Deux des huit avenants examinés ont été signés en totale infraction avec le plafond réglementaire de 30 %, établissant une nouvelle fois la nécessité d’une réforme urgente dans le système de passation des marchés publics.
Ces révélations mettent en exergue la nécessité d’une vigilance accrue et d’une responsabilisation des acteurs impliqués dans la gestion des marchés publics, afin de garantir l’intégrité et l’efficacité de l’utilisation des ressources publiques au Sénégal.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°313 – du 04/11/2024
Poursuites judiciaires contre Macky Sall : « Le président de la République bénéficie d’un principe d’irresponsabilité » (Ismaïla Madior Fall)
Macky Sall ne peut pas être poursuivi pour les faits qui se sont passés entre mars 2021 et mars 2024. Le président de la République du Sénégal bénéficie « d’un principe d’irresponsabilité ». C’est une déclaration de l’ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, invité de l’émission Grand Jury de ce dimanche 3 novembre. Pour l’invité de Babacar Fall, le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye ne peut être poursuivi qu’en cas de haute trahison. « On ne peut pas le juger pour des actes qu’il aurait commis à l’occasion de l’exercice de ses fonctions. Le principe, c’est l’irresponsabilité. La responsabilité ne peut être exceptionnellement envisagée qu’en cas de haute trahison. Ça, c’est l’article 100 de la Constitution qui le dit. Ça veut dire qu’il faut des faits considérés ou constitutifs de haute trahison. Il faut qu’il y ait une instruction qui soit menée et qui confirme que ces faits sont constitutifs de haute trahison », a expliqué la tête de liste du département de Rufisque de la coalition Takku Wallu.
D’ailleurs, selon Ismaïla Madior Fall, l’exécutif de Macky Sall ne peut pas être considéré comme le seul responsable des dizaines de morts dénombrés durant cette période. « Je considère que c’est une responsabilité collective. C’est une responsabilité des protagonistes qu’ont été l’exécutif et l’opposition. Parce qu’il y a eu des appels à l’insurrection, des appels à manifester ». Dans ce cas, la seule solution pour apaiser les tensions est de trouver « une formule de justice réconciliatrice », a dit le professeur agrégé en droit public et de science politique.
En effet, selon Ismaïla Madior Fall, « c’est la piste qu’il faut emprunter aujourd’hui. Parce que si l’État n’avait pas fait face, il se serait effondré, la démocratie serait effondrée. Et aujourd’hui, ceux qui sont au pouvoir n’auraient pas pu le prendre. Peut-être que ce sont des aventuriers des militaires qui auraient pris le pouvoir. Il faut, je pense, constater que l’État a été géré, l’État a été sanctuarisé, l’État a été protégé, la démocratie a été sauvegardée ».
Kaolack/Campagne électorale : Appel téléphonique de Macky Sall aux responsables de la coalition Takku Wallu Sénégal
« J’ai accepté d’être tête de liste pour contribuer à cette entreprise de sauver le Sénégal. »
Le président sortant et tête de liste de la coalition Takku Wallu Sénégal a joint par téléphone les responsables de sa coalition dans la région de Kaolack, en plein meeting organisé par l’ancienne maire de Kaolack, Mariama Sarr, pour souligner l’enjeu des élections législatives anticipées de 2024. « Le pays se dirige droit vers des lendemains qui n’augurent rien de bon. Si nous ne faisons rien, le pays connaîtra des jours difficiles pour toutes les franges de la société », a déclaré Macky Sall lors de cet appel téléphonique aux deux têtes de liste de Takku Wallu Sénégal à Kaolack (Ahmed Youssouf Benzallou et Aissatou Ndiaye).
Poursuivant son discours à l’attention de ses nombreux partisans réunis chez l’ancienne maire de Kaolack, il a ajouté : « C’est vous-mêmes qui avez dit que le pays ne va pas bien, alors agissons pour que le pays retrouve le bon chemin. » Avant d’inviter ses troupes à dépasser les clivages et les querelles internes pour le bien du peuple sénégalais, il a insisté : « C’est pour cette raison que j’ai accepté d’être tête de liste de Takku Wallu Sénégal, pour contribuer à cet effort de redressement du pays. »
Il a exhorté ses partisans à intensifier leur mobilisation dans les grands quartiers comme Sam, Abattoirs, Ndangane, Boustane, Touba Ndorong, Médina Mbaba, entre autres, et à rallier familles et proches pour assurer une victoire éclatante le 17 novembre prochain. « La mobilisation que j’ai vue aujourd’hui me rassure. Continuez dans cette dynamique et la victoire sera au rendez-vous », a plaidé l’ancien président Macky Sall.
Renégociation du contrat pour l’usine de dessalement d’eau : une offre plus avantageuse pour le Sénégal
Lors de son retour de mission en Arabie Saoudite, le président Bassirou Diomaye Faye a présenté les avancées obtenues dans le cadre de nouveaux partenariats avec le royaume saoudien. Reconnaissant l’importance de la coopération bilatérale, il a souligné que le Sénégal est vu comme un partenaire stratégique dans plusieurs domaines, dont l’eau, l’énergie, l’agriculture, les infrastructures et le numérique.
Concernant le projet de dessalement d’eau, le chef de l’État a révélé avoir discuté avec les dirigeants d’ACWA Power pour renégocier le contrat initial, conclu sous le précédent gouvernement pour la construction de l’usine. Cette démarche a porté ses fruits : les autorités saoudiennes se sont montrées ouvertes à revoir les termes et ont proposé une nouvelle offre plus avantageuse pour le Sénégal.
Le président a chargé les ministères compétents d’étudier cette proposition et d’analyser ses impacts financiers et techniques afin de garantir un accord plus équilibré pour le pays. Cette renégociation est une étape significative vers une convention qui pourrait alléger les charges de l’État sénégalais tout en assurant la viabilité de l’infrastructure essentielle à l’approvisionnement en eau.
Pour rappel, l’ancien contrat, évalué à environ 459 milliards de francs CFA (environ 760 millions de dollars), avait été signé durant les derniers jours du mandat de l’ex-président Macky Sall. Ce projet vise à garantir un accès à l’eau potable, surtout dans les zones en pénurie.
Le président Faye reste optimiste quant aux retombées de cette renégociation et réaffirme son engagement à structurer les partenariats internationaux en fonction des intérêts et des priorités du Sénégal.
Macky Sall et l’impossible troisième mandat : les révélations du président du Conseil constitutionnel
Badio Camara dévoile les coulisses de la décision qui a confirmé l’inconstitutionnalité d’une nouvelle candidature de Macky Sall, malgré la pression de ses partisans.
Le président du Conseil constitutionnel du Sénégal, Badio Camara, a levé un coin de voile sur un dossier sensible qui a agité la sphère politique sénégalaise : l’éventualité d’un troisième mandat pour le président Macky Sall. Lors d’une intervention publique en France dans le cadre de la « Nuit du droit », une initiative orchestrée par le président du Conseil constitutionnel français, Laurent Fabius, Badio Camara a révélé que Macky Sall avait sollicité un avis auprès du Conseil constitutionnel quant à la possibilité de briguer un troisième mandat.
Cette demande est intervenue malgré la clarté apparente de la Constitution sénégalaise, amendée en 2016, qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux. Camara a expliqué que le cadre constitutionnel était sans équivoque : « Il y a eu un premier mandat en 2012. Un deuxième ou second mandat en 2019. A priori, c’était terminé. » Toutefois, la perspective d’un troisième mandat a été évoquée par les partisans de Macky Sall, invoquant l’argument que le président était indispensable au pays et devait rester en fonction.
Malgré ces pressions, le Conseil constitutionnel, selon Camara, a rendu rapidement un avis défavorable, concluant que l’exercice d’un troisième mandat était inconstitutionnel. Cette décision s’appuyait sur l’interprétation limpide de la loi fondamentale et sur le fait que Macky Sall avait déjà exercé deux mandats consécutifs.
La position de Macky Sall sur cette question a également évolué publiquement. Quelques mois avant l’élection présidentielle de 2024, il a tranché le débat en annonçant officiellement à la Nation qu’il ne se représenterait pas, confirmant ainsi l’impossibilité de briguer un troisième mandat.
Cette révélation de Badio Camara éclaire davantage les coulisses de la décision politique et juridique autour de la candidature de Macky Sall, mettant en lumière la rigueur avec laquelle le Conseil constitutionnel a traité cette affaire. Ce témoignage inédit reflète non seulement l’attachement des institutions sénégalaises aux principes constitutionnels, mais aussi les enjeux politiques et les pressions qui les entourent.
Alioune Tine appelle au retour de Macky Sall pour affronter la situation au Sénégal
Dans un contexte de tensions croissantes au Sénégal, Alioune Tine, défenseur des droits de l’homme et fondateur du Think-Thank Afrikajom Center, a lancé un appel marquant pour le retour de l’ancien président Macky Sall. Selon Tine, celui-ci devrait revenir afin d’assumer ses responsabilités face à la crise politique et sociale actuelle que traverse le pays.
Tine s’est exprimé en des termes clairs, affirmant que les diverses menaces de certains opposants n’ont aucun fondement juridique, insistant sur le fait que seule la justice a le pouvoir d’empêcher un éventuel retour de l’ancien président. « Toutes les personnes qui menacent n’ont pas la compétence de l’arrêter », a-t-il précisé, rappelant que ces menaces ne peuvent en aucun cas remplacer un processus judiciaire.
Ce discours reflète une attente de responsabilité de la part de l’ancien chef de l’État, Macky Sall, dont le mandat a pris fin en 2024. Pour Tine, Sall est non seulement au courant des troubles qui secouent le Sénégal, mais il est également dans l’obligation morale de revenir pour en discuter. « Il doit avoir le courage de revenir pour qu’on discute de la situation vécue dans le pays de 2021 à 2024 », a-t-il martelé, soulignant que l’ancien président ne peut ignorer les défis qui découlent de ses années au pouvoir.
La position de Tine s’inscrit dans une dynamique de responsabilisation des dirigeants et dans une demande de justice et de dialogue autour de la situation au Sénégal. Selon lui, Macky Sall a une part de responsabilité dans les événements récents qui ont secoué le pays, et son retour serait une occasion de confronter et de comprendre ces tensions pour aller vers des solutions apaisées.
Les propos d’Alioune Tine font écho à une attente plus large de la société sénégalaise, qui souhaite voir les anciens dirigeants répondre de leur mandat pour contribuer à une gouvernance plus transparente et plus juste.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°311 – du 31/10/2024
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°310 – du 30/10/2024
Macky Sall : Pas de Retour Imminent au Sénégal
Alors que son retour au Sénégal était attendu pour jeudi prochain, Macky Sall, ancien président de la République, a annoncé lors d’une interview sur RFI Fulbe qu’il ne prévoit pas de revenir dans l’immédiat. Il a déclaré : « Mon retour au Sénégal n’est pas encore à l’ordre du jour. Une fois décidé, je ferai moi-même une annonce officielle. »
Macky Sall a expliqué qu’il avait quitté le Sénégal par respect pour la tradition, précisant qu’un président méprisé doit se retirer pour laisser ses successeurs travailler. Ses propos interviennent alors que ses sympathisants appellent à son retour pour soutenir la coalition Takku Wallu, dont il est toujours la tête de liste.
Concernant son éventuel come-back sur la scène politique, il a mentionné que ses alliés lui avaient demandé de revenir pour diriger la liste afin d’aider le peuple sénégalais à surmonter une période difficile. « Ça fait sept mois que le nouveau régime est là, mais rien n’a été fait, et nous avons peur que si la situation perdure, cela va être difficile pour les Sénégalais », a-t-il ajouté.
Sur la question de la transhumance politique, où des membres de son parti, l’APR, rejoignent le mouvement Pastef, il a exprimé son indifférence : « Je ne suis pas surpris. Cela pourrait créer un découragement, mais je ne pense pas que cela ait un impact significatif sur nos activités politiques. » Il a également souligné que la décision finale appartient aux électeurs sénégalais.
Alors que certains de ses adversaires, comme Ousmane Sonko, mènent une campagne active à travers le pays, Macky Sall a choisi une approche différente, utilisant principalement les réseaux sociaux et des appels téléphoniques depuis le Maroc, où il réside actuellement. Sa stratégie semble indiquer une volonté de rester en retrait tout en gardant un lien avec ses partisans.
Cette annonce soulève des questions sur l’avenir politique de Macky Sall et la direction que prendra la coalition qu’il représente, alors que le climat politique au Sénégal continue d’évoluer.
Retour incertain de Macky Sall : que cache sa décision de rester à l’étranger ?
Alors que son retour au Sénégal était attendu pour jeudi prochain, Macky Sall vient d’annoncer qu’il n’est pas encore prêt à rentrer au pays. Dans une interview accordée à RFI Fulbe, l’ancien président sénégalais a expliqué que “le retour au Sénégal n’est pas à l’ordre du jour pour le moment”, un message qui risque de décevoir ses nombreux partisans impatients de le revoir sur le terrain.
Macky Sall a justifié sa décision en évoquant une forme de tradition dans la transition politique. Selon lui, “quand un président est méprisé au pouvoir, il doit se retirer pour laisser le soin à ses successeurs de bien dérouler”. Son choix de rester en retrait s’inscrit donc dans cette logique de respect pour le processus de succession politique.
Une pression de ses alliés pour revenir en politique
Si Macky Sall reste à distance, il n’ignore pas pour autant la situation politique au Sénégal. Ses alliés l’ont exhorté à revenir pour diriger la liste de la coalition Takku Wallu lors des prochaines élections. Dans son interview, il a exprimé une certaine inquiétude quant à la gestion du nouveau régime, qui, selon lui, n’aurait pas apporté de réels changements sept mois après son arrivée au pouvoir : “Nous avons peur que si rien n’est fait, cela devienne difficile pour les Sénégalais”, a-t-il affirmé, laissant entendre qu’il pourrait éventuellement reprendre un rôle actif pour aider à redresser la situation du pays.
Face à la transhumance politique, une réaction mesurée
Macky Sall a aussi abordé la transhumance de certains cadres de son parti, l’Alliance pour la République (APR), vers le Pastef d’Ousmane Sonko, un phénomène qui fait couler beaucoup d’encre au Sénégal. Sans se montrer alarmé, il a affirmé ne pas être surpris par ces défections, tout en minimisant leur impact : “Cela pourrait peut-être créer une situation de découragement, mais je ne pense pas que cela puisse affecter nos activités politiques”, a-t-il déclaré. En restant confiant, Macky Sall a insisté sur le fait que le choix final appartient aux électeurs sénégalais.
Une campagne à distance pour Macky Sall, contrairement à Ousmane Sonko
Bien que tête de liste de la coalition Takku Wallu, Macky Sall a opté pour une approche de campagne éloignée, en contraste avec celle d’Ousmane Sonko, qui parcourt activement les régions du Sénégal pour mobiliser les électeurs. Depuis le Maroc, où il est actuellement établi, Macky Sall privilégie les réseaux sociaux et les appels téléphoniques pour mener campagne.
Ce choix stratégique lui permet de garder une certaine distance tout en demeurant influent dans le débat politique sénégalais. Reste à voir si cette méthode, moins conventionnelle, réussira à mobiliser suffisamment de soutiens pour la coalition Takku Wallu et influencer les résultats de l’élection à venir.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°309 – du 29/10/2024
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°308 – du 28/10/2024
L’ancien Président Macky Sall raillé pour sa campagne à distance, à quelques heures des législatives
À l’approche des élections législatives du 17 novembre, le Sénégal assiste à des échanges tendus entre acteurs politiques. L’ancien président Macky Sall, à la tête de la liste de la coalition Takku Xallu Sénégal, se retrouve au centre d’une controverse après les propos acerbes du directeur général de l’Agence nationale de la sécurité de proximité (ANSP), Seydina Oumar Touré. À quelques heures de l’ouverture de la campagne électorale, M. Touré a fustigé la stratégie à distance de Macky Sall, toujours hors du Sénégal.
Dans une publication sur Facebook, Seydina Oumar Touré, ancien officier de la gendarmerie nationale et aujourd’hui en charge de l’ANSP, a critiqué l’approche de Macky Sall en utilisant une rhétorique marquée par l’ironie : « L’ex-président, Monsieur Macky Sall, a battu tous les records. En effet, après s’être illustré dans la dictature en enregistrant le plus grand nombre d’arrestations, d’emprisonnements, de radiations et de morts, entre autres incommodités, il sera la première tête de liste de l’histoire du Sénégal à battre campagne sur WhatsApp et TikTok. »
Cette sortie critique s’ajoute aux tensions déjà palpables autour des élections. Pour Seydina Oumar Touré, l’ancien président sénégalais, en menant une campagne principalement numérique, s’éloigne d’une pratique politique traditionnelle de proximité, laissant les réseaux sociaux comme principal canal d’interaction avec les électeurs.
Macky Sall, en s’appuyant sur des plateformes comme WhatsApp et TikTok pour véhiculer son programme, semble innover en adoptant des outils de campagne modernes, une première dans le contexte politique sénégalais. Cependant, cette décision soulève des questions : s’agit-il d’une stratégie délibérée pour se démarquer et toucher un électorat jeune, ou d’une nécessité en raison de sa présence hors du pays ?
Cette stratégie d’une campagne à distance rappelle la montée en puissance des réseaux sociaux comme instruments de communication politique. L’approche a le potentiel de mobiliser une audience plus jeune et connectée, mais certains observateurs craignent qu’elle renforce aussi la distance entre Macky Sall et une partie de la population sénégalaise, habituée aux meetings de proximité.
En dépit des critiques, Macky Sall demeure une figure influente de la scène politique sénégalaise. Après dix ans de pouvoir marqués par des réformes controversées, mais aussi par des projets économiques ambitieux, l’ancien président garde une base électorale fidèle. Il est à voir si sa campagne numérique suffira à convaincre un électorat plus diversifié pour les législatives de novembre.
Avec les législatives qui s’annoncent, les acteurs politiques multiplient les échanges tendus. La campagne à distance de Macky Sall, qui suscite une réaction vigoureuse chez certains responsables comme Seydina Oumar Touré, reflète les enjeux politiques et les divisions au sein de la société sénégalaise.
Les prochains jours seront déterminants pour l’avenir de la coalition Takku Xallu Sénégal, mais aussi pour l’ancien président lui-même, qui, malgré la distance, reste un acteur majeur de la vie politique du pays.
Rencontre Inter-Coalition à Thiès : Macky Sall justifie sa participation aux législatives
Lors de la rencontre de l’inter-coalition Sàmm Sa Kàddu Takku Wallu Sénégal à Thiès, Macky Sall a exposé les raisons de son engagement en tant que candidat. S’adressant aux responsables et militants présents, il a affirmé qu’il avait décidé de diriger une coalition non pas dans le but de se faire élire, mais pour l’intérêt du Sénégal.
Macky Sall a souligné l’importance de consolider la démocratie et de préserver les acquis économiques du pays. Il a rappelé que Thiès, ville du refus, a marqué l’histoire avec des événements comme la grève des cheminots, qui souligne son rôle stratégique dans la dynamique politique. « Le combat réside dans la proximité avec les populations », a-t-il ajouté, mettant en avant l’importance d’être à l’écoute des citoyens.
Il a également remercié les alliés de l’inter-coalition et a salué le soutien des leaders locaux, notamment Augustin Tine, Abdou Mbow et Abdoulaye Dièye. En évoquant Dièye, il a qualifié son soutien d’acte de générosité et de courage.
Macky Sall a conclu en réitérant que chaque action menée doit viser le bien du Sénégal, appelant ainsi à une mobilisation collective autour des enjeux cruciaux pour le pays.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°306 – du 25/10/2024
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°305 – du 24/10/2024
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°303 – du 22/10/2024
Ousmane Sonko défie Amadou Ba à un débat public : un face-à-face attendu sur la gestion du Sénégal
La scène politique sénégalaise pourrait connaître un moment inédit de confrontation directe entre deux de ses figures majeures. Quelques instants après la conférence de presse d’Amadou Ba, leader de la coalition Jamm Ak Njariñ, le Premier ministre Ousmane Sonko a saisi ses réseaux sociaux pour réagir à cette sortie et lancer un défi à son adversaire.
« Enfin, les choses bougent », s’est exclamé Ousmane Sonko, satisfait de voir son adversaire prendre la parole. Il a salué la décision d’Amadou Ba de sortir de sa réserve et d’affronter les débats en personne, plutôt que de « se cacher derrière ses mercenaires de la plume et autres chroniqueurs ».
Mais le Premier ministre ne s’est pas arrêté à ces mots. Il a profité de l’occasion pour proposer un débat public contradictoire avec Amadou Ba, mettant en avant la nécessité pour ce dernier de s’expliquer « devant le peuple » sur plusieurs dossiers brûlants, dont la situation économique et financière du Sénégal. « Un débat public contradictoire entre lui et moi sur la situation économique et financière dans laquelle ils ont plongé le pays et sur sa responsabilité personnelle », a-t-il insisté.
Les thèmes d’un débat crucial pour l’avenir du Sénégal
Par cette initiative, Ousmane Sonko veut aborder des questions essentielles pour le pays, telles que la dette publique, le déficit budgétaire, la fiscalité, le foncier, et les ressources naturelles, notamment minières et pétrolières. Il a également mentionné la masse salariale de la fonction publique comme un point central de cette confrontation.
Sonko a même élargi l’enjeu en proposant de discuter de la Vision Sénégal 2050, une stratégie de développement récemment critiquée par Amadou Ba. « Nous pourrons enfin discuter de la Vision 2050 et permettre à M. Ba de partager ses appréciations à ce sujet », a-t-il ajouté.
Le défi est lancé : Amadou Ba va-t-il accepter ?
L’invitation lancée par Ousmane Sonko met désormais la balle dans le camp d’Amadou Ba. Jusqu’à présent, ce dernier s’était montré réservé face aux propositions de débat public, préférant s’exprimer lors de conférences de presse ou à travers des interventions indirectes. La proposition d’un face-à-face direct pourrait cependant marquer un tournant dans leur rivalité.
Le public sénégalais pourrait ainsi assister à un débat historique entre deux acteurs majeurs de la politique, sur des questions d’importance nationale, et dont l’issue pourrait influencer le paysage politique à l’approche des élections législatives. Ce débat pourrait aussi servir de test pour juger de la solidité des propositions respectives des deux leaders, ainsi que de leur capacité à défendre leurs bilans et programmes.
Le défi est donc lancé. Il reste à savoir si Amadou Ba acceptera l’invitation pour un face-à-face qui promet d’être riche en échanges et révélateur des orientations politiques futures du Sénégal.
Amadou Ba critique la Vision Sénégal 2050 : Une continuité du PSE, mais des doutes sur sa mise en œuvre
L’ancien Premier ministre Amadou Ba a exprimé ses réflexions sur la Vision Sénégal 2050, un programme de développement récemment dévoilé par le président Diomaye Faye, en affirmant qu’il s’agit d’une extension du Plan Sénégal Émergent (PSE) qu’il avait contribué à mettre en place sous Macky Sall. Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 21 octobre au siège du Parti socialiste, le chef de la coalition Jam ak Jerign a souligné que cette nouvelle vision repose largement sur les bases du PSE, qu’il avait pilotées en tant que ministre des Finances entre 2014 et 2019.
« Cette Vision Sénégal 2050 reprend largement les bases établies par le PSE, à travers ses trois axes. Cette vision de développement que j’ai pilotée de 2014 à 2019 en tant que ministre des Finances », a-t-il déclaré. Selon lui, le programme est bien conçu sur le plan théorique, mais il appelle néanmoins les autorités à se concentrer sur des actions concrètes pour répondre aux besoins urgents du pays.
Des actions concrètes pour crédibiliser la Vision 2050
Amadou Ba a insisté sur l’importance de traduire les grandes visions politiques en résultats tangibles. « Les grandes visions ne doivent pas se limiter à de beaux discours ou à des vitrines politiques. Elles ne seront crédibles que si elles s’appuient sur des actions concrètes et des résultats tangibles », a-t-il affirmé.
L’ancien Premier ministre a ainsi souligné que le développement du Sénégal ne pourrait se concrétiser qu’à travers des initiatives pragmatiques, adaptées aux réalités socio-économiques du moment. Il a averti que la Vision Sénégal 2050 risquerait de rester un projet purement théorique si des mesures immédiates n’étaient pas prises pour répondre aux urgences du pays, telles que l’emploi des jeunes, la gestion de la dette publique, et la maîtrise des finances publiques.
Toutefois, Amadou Ba se montre sceptique quant à la faisabilité de cette Vision 2050, notamment à cause de la situation financière actuelle décrite par le Premier ministre Ousmane Sonko. Ce dernier a révélé que le nouveau gouvernement avait hérité d’une situation budgétaire préoccupante, marquée par une dette publique élevée et un déficit budgétaire important. Amadou Ba se montre inquiet quant à l’impact de ces difficultés sur la réalisation des objectifs du programme Vision 2050.
« Si la situation budgétaire décrite par l’actuel Premier ministre est avérée, il est évident que la mise en œuvre de cette nouvelle vision se réalisera difficilement », a-t-il prédit. L’ancien chef de gouvernement doute de la capacité du régime actuel à mener à bien ce programme ambitieux si les finances du pays ne sont pas stabilisées rapidement.
Pour Amadou Ba, la réussite de la Vision 2050 dépendra également de la transparence et de la responsabilité des autorités en place. Il appelle le gouvernement à clarifier la situation financière du pays et à engager des réformes structurelles pour restaurer la confiance des Sénégalais et des partenaires internationaux.
L’ancien Premier ministre espère que cette vision de long terme sera accompagnée de mesures efficaces pour redresser l’économie et renforcer la compétitivité du Sénégal. Mais il rappelle que la crédibilité des grandes ambitions passe nécessairement par une gestion rigoureuse des finances publiques et une politique économique capable de surmonter les défis actuels.
Ainsi, Amadou Ba se positionne comme un observateur critique du régime en place, tout en revendiquant l’héritage du PSE qu’il a contribué à façonner. Il met en garde contre les risques de stagnation si la Vision Sénégal 2050 n’est pas soutenue par des actions concrètes et une gestion transparente de la situation économique.
Amadou Ba fait le point sur sa relation actuelle avec Macky Sall : « La vérité sur nos rapports »
Accusations de falsification des chiffres : Amadou Ba répond à Sonko, « Je n’ai jamais manipulé … »
Amadou Ba, tête de liste de la coalition Jamm ak Njerign, a tenu une conférence de presse à la Maison du Parti Socialiste, abordant plusieurs sujets liés aux élections législatives prévues pour le 17 novembre 2024. Au-delà des considérations électorales, l’ancien Premier ministre en a profité pour répondre aux accusations portées à son encontre par l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko. Il a également évoqué sa relation personnelle avec celui-ci, marquée par un passé professionnel partagé.
Lors de cette rencontre avec la presse, Amadou Ba a retracé son parcours, notamment son passage en tant que directeur général des Impôts et Domaines en 2006. Il a précisé qu’au cours de cette période, il a eu l’opportunité de former de nombreux inspecteurs des impôts, dont Ousmane Sonko. Cependant, il a souligné que les deux hommes n’ont pas eu de contact depuis 2017. « Je connais bien ses parents, mais nous ne nous sommes pas vus depuis », a-t-il affirmé.
Amadou Ba a par ailleurs tenu à dissiper toute rumeur de tensions personnelles entre lui et Sonko. « Je n’ai aucun problème avec lui », a-t-il assuré, ajoutant sur un ton ironique : « On passait des journées entières ensemble à discuter jusqu’à l’aube. Peut-être que ces discussions lui manquent aujourd’hui. » L’ancien Premier ministre a ainsi minimisé les divergences politiques actuelles, les replaçant dans un cadre de respect mutuel, malgré les enjeux des élections à venir.
L’intervention d’Amadou Ba, figure incontournable du paysage politique sénégalais, vise à renforcer sa position face aux critiques et à consolider l’unité au sein de sa coalition. À quelques semaines des élections législatives, les échanges entre ces deux personnalités politiques, marquées par un passé commun, ajoutent une dimension particulière à la campagne.
Les prochaines semaines s’annoncent décisives, alors que les différentes formations affûtent leurs stratégies pour les législatives de novembre.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°302 – du 21/10/2024
Dakar-Arena : Ousmane Sonko se prononce sur l’Affaire Adji Sarr et sa …
Ousmane Sonko accuse Macky Sall et ses alliés : « Ils se lancent dans les législatives pour échapper à la justice »
Lors de son meeting, le Premier ministre et leader de Pastef, Ousmane Sonko, n’a pas mâché ses mots à l’encontre de l’ancien président Macky Sall et de son gouvernement. Sonko les accuse d’avoir falsifié les chiffres économiques du Sénégal et tente de les faire passer pour responsables d’une série de manipulations qui auraient conduit à la dégradation de la note du pays.
D’après Ousmane Sonko, Macky Sall et son régime ont intentionnellement manipulé les données économiques, causant une dégradation de la note financière du Sénégal de plus de 10 points. Il estime que cette falsification est une forme de haute trahison, une accusation grave qu’il répète régulièrement contre l’ancien président. « Ils n’avaient même pas confiance en leur propre population. Si ce n’est pas de la haute trahison… », a-t-il martelé devant ses partisans.
Sonko affirme que la participation de Macky Sall et des membres de son ancien gouvernement aux élections législatives anticipées de novembre 2024, sous la bannière de la coalition Takku Wallu, n’a qu’un seul but : éviter d’être jugés pour haute trahison. Selon lui, ces anciens responsables politiques cherchent à bénéficier de l’immunité parlementaire que leur offrirait une victoire électorale.
« S’ils se ruent tous dans ces élections législatives, c’est pour éviter d’être jugés. Ils le savent. Et c’est pourquoi cette élection est très importante. Ils doivent répondre de leurs actes », a-t-il déclaré, renforçant son appel à la mobilisation en vue de remporter les élections.
Le Premier ministre a également insisté sur l’importance d’obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale, affirmant qu’il ne se contenterait pas d’une victoire marginale. « Nous voulons une majorité écrasante pour permettre au président Bassirou Diomaye Faye de dérouler sa politique », a-t-il affirmé, en référence à son allié politique et président actuel du Sénégal.
En plus de Macky Sall, Ousmane Sonko a également ciblé Amadou Ba, ancien ministre des Finances et ex-Premier ministre sous Macky Sall, le qualifiant de « pilleur ». Sonko a appelé à une poursuite judiciaire contre Amadou Ba pour sa gestion des finances publiques durant ses mandats. Il le considère comme l’un des acteurs majeurs de ce qu’il appelle la mauvaise gouvernance financière du pays.
Ce discours incendiaire fait écho à la rhétorique constante d’Ousmane Sonko, qui se positionne comme un réformateur et un homme politique prêt à lutter contre la corruption et les abus du pouvoir. Le leader de Pastef continue de rallier ses partisans autour d’une promesse de justice et de transparence, tout en se montrant impitoyable envers ses adversaires politiques.
Alors que les élections législatives anticipées approchent à grands pas, Sonko intensifie sa campagne, avec un message clair : la fin de l’impunité pour les anciens responsables du régime Macky Sall, et l’espoir d’un gouvernement fort, capable de faire face aux défis du Sénégal.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°301 – du 19 ET 20/10/2024
Macky Sall intègre le jury du prestigieux Prix Zayed pour la fraternité humaine 2025
L’ancien président du Sénégal, Macky Sall, a annoncé avec fierté son inclusion au sein du jury du Prix Zayed pour la fraternité humaine 2025. Ce prix prestigieux, qui célèbre l’héritage de feu Cheikh Zayed, fondateur des Émirats Arabes Unis, rend hommage aux individus et organisations œuvrant pour la promotion des valeurs de solidarité, de dialogue et de paix dans le monde.
Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), Macky Sall s’est dit « honoré » de faire partie du comité de jugement pour cette édition. Il a souligné la grande importance de ce prix, qui incarne les idéaux que le Cheikh Zayed a défendus tout au long de sa vie. Le Prix Zayed, créé pour reconnaître les efforts visant à favoriser un avenir plus pacifique, met en lumière des personnes et des entités qui, par leurs actions, contribuent de manière significative à la fraternité humaine.
Le comité de jugement, dont Macky Sall fait désormais partie, a la lourde tâche d’examiner les différentes candidatures et de choisir les lauréats qui seront récompensés en 2025. Ces lauréats sont choisis pour leur rôle actif dans la promotion de la compréhension entre les peuples et la résolution des conflits à travers des initiatives concrètes de solidarité et de partage.
Cette distinction s’inscrit dans une lignée d’actions mondiales visant à promouvoir la paix et l’harmonie. Le Prix Zayed est ainsi un rappel puissant de l’importance du dialogue et de la compréhension mutuelle dans un monde de plus en plus interconnecté mais parfois divisé.
Avec cette nomination, Macky Sall rejoint une élite mondiale dédiée à l’amélioration des relations humaines à travers les frontières culturelles et religieuses. Ce rôle s’aligne parfaitement avec ses engagements passés en tant que dirigeant d’un pays connu pour son hospitalité et son ouverture au dialogue interreligieux, comme en témoigne la cohabitation pacifique des différentes communautés religieuses au Sénégal.
Le Prix Zayed pour la fraternité humaine est un symbole fort de ce que la coopération internationale et les valeurs humaines peuvent accomplir, et Macky Sall, avec son expérience et sa vision, apportera sans aucun doute une contribution précieuse au jury de cette édition.
LÉGISLATIVES 2024 / ENTRETIEN AVEC KÉBA KANTÉ : « Aucun leader du PDS investi par ‘Takku Wallu’ ne peut gagner au niveau de son département »
Le Dakarois Quotidien a rencontré Kéba Kanté, ancien membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), aujourd’hui rallié au Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Dans cet entretien, il revient sur son parcours, les raisons de son départ de BBY, son engagement au sein du PDS et la formation de la coalition « Takku Wallu Sénégal ».
Le Dakarois Quotidien (LDQ) : Vous avez quitté Benno Bokk Yaakaar après les législatives de 2022. Pourquoi cette décision ?
Kéba Kanté (KK) : Mon départ de BBY était une décision réfléchie. Après les élections législatives, j’ai estimé que la coalition ne correspondait plus à mes aspirations politiques. J’avais déjà écrit ma lettre de démission avant même que les résultats ne tombent. Mon engagement avec BBY n’était que par ricochet, via le docteur Cheikh Kanté, mon père, qui avait rejoint la coalition. Pour ma part, j’avais un mouvement de soutien pour le président Macky Sall, mais j’avais toujours eu la conviction que ma véritable famille politique était le PDS.
LDQ : Pourquoi avoir rejoint le PDS ?
KK : Le PDS, c’est une histoire familiale pour moi. Mon père a démarré sa carrière politique avec Abdoulaye Wade, et j’ai toujours ressenti un lien fort avec ce parti. Dès 2017, j’avais envisagé d’y adhérer, mais je devais d’abord finir ce que j’avais commencé avec BBY. Après deux mandats de Macky Sall, et une majorité difficilement obtenue aux législatives, j’ai pris la décision de rejoindre officiellement le PDS. Le 12 octobre, j’ai annoncé mon adhésion au parti, qui représente pour moi des valeurs que je partage profondément.
LDQ : Vous avez parlé de critiques internes à BBY. Avez-vous toujours été en désaccord avec la coalition ?
KK : Oui, dès le début, il y avait des divergences. J’étais perçu comme un opposant interne, surtout à Fatick où j’ai formulé de nombreuses critiques contre les leaders locaux de BBY. Certains disaient que je voulais créer mon propre parti, d’autres que j’étais toujours un militant du PDS. Ces critiques n’étaient pas sans fondement, car au fond de moi, je savais que le PDS était ma vraie famille politique.
LDQ : Que pensez-vous de l’alliance actuelle entre le PDS et l’APR pour les législatives de novembre 2024 ?
KK : Honnêtement, nous n’avons pas été consultés (lui et ses camarades de parti) lors de la formation de la coalition ‘Takku Wallu’. Je n’ai reçu aucune lettre émanant de Karim Wade. Jusqu’à présent, je n’ai vu aucune note officielle concernant cette union. Pour moi, le PDS aurait dû aller seul aux élections. Cela aurait été l’occasion de montrer notre force réelle sans s’appuyer sur des alliances. Ce sont des décisions stratégiques que je respecte, mais j’aurais préféré un autre scénario.
LDQ : Quels sont vos projets au sein du PDS ?
KK : Je n’ai aucune ambition de diriger le parti ou de briguer un poste de responsabilité. Mon engagement est de travailler pour l’unité et la cohésion au sein du PDS. Il est important de rassembler les militants, de remobiliser les troupes et de préparer la nouvelle génération à prendre le relais. Je suis là pour faciliter ce processus et jouer les bons offices.
LDQ : Quel pronostic faites-vous des législatives ?
KK : Aucun. En effet, je ne fait partie d’aucune liste, Karim non plus. J’avais promis de soutenir la liste sur laquelle Karim serait investi. Et ce n’est pas le cas. Tout ce que je peux dire est que les choses ont mal démarré pour le PDS. Certains leaders n’ont même pas de base politique. Ces vieux qui ont été à maintes reprises parlementaires, devaient laisser la place aux plus jeunes. Ces gens ne pourront jamais gagner au niveau de leurs départements. Par exemple, Fatou Sow, celle-là, si elle participait à des élections locales, c’est sûr qu’elle aurait terminé dernière.
LDQ : Donnerez-vous un consigne de vote ?
Non, sans façon. Je préfère m’abstenir pour ces élections.
LDQ : Quelle aperçu avez-vous pour la politique sénégalaise ?
KK : La politique doit être un espace de respect, d’idées et de propositions. Trop souvent, elle est dégradée par les injures et les accusations gratuites. Nous devons passer à une politique plus constructive, où les critiques sont accompagnées de solutions. Les dirigeants, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, doivent être respectés et respectueux. C’est ce que je prône pour l’avenir du Sénégal.
LDQ : Pour conclure, avez-vous un message pour vos collègues politiciens ?
KK : Oui, je leur dirai de rester intègres et fidèles à leurs convictions. La politique, c’est une question de conviction et non d’intérêt personnel. Ils doivent s’engager pour des causes qui les dépassent et travailler pour le bien de leur communauté, tout en respectant les principes de démocratie et de transparence. À Diomaye et à Sonko, je dirai de ne pas être dans la vengeance et de maintenir la liberté d’expression pour une cohésion sociale. Quant à Bougane Gueye Dany, j’aimerais qu’il arrête ses nombreuses sorties. Il fait des points de presse à tout-va, pour un rien. Certains discours ne sont pas nécessaires.
Momo CISSÉ et A.S
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°300 – du 18/10/2024
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°299 – du 17/10/2024
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°298 – du 16/10/2024
Macky Sall réplique à Ousmane Sonko : « J’ai laissé un Sénégal avec des indicateurs au vert »
L’ancien président sénégalais, Macky Sall, a vigoureusement contesté les conclusions d’un audit réalisé par le gouvernement d’Ousmane Sonko, selon lesquelles son administration aurait sous-estimé la dette publique et le déficit budgétaire du Sénégal. Ce désaccord a été au cœur de l’entretien de l’ancien chef de l’État avec Jennifer Zabasajja, de Bloomberg, ce mardi 15 octobre 2024 à Londres.
Macky Sall a exprimé ses regrets face aux déclarations de son successeur à la primature, affirmant que « les propos du Premier ministre (Ousmane Sonko) sont totalement faux et ont conduit à une dégradation de la note de crédit du Sénégal ». En effet, le Premier ministre avait précédemment affirmé que l’administration Sall avait caché l’ampleur de la dette du pays, ce qui aurait contribué à la détérioration de la situation économique.
Macky Sall a tenu à clarifier sa position sur la gestion de la dette publique, soulignant que l’endettement est un levier incontournable pour financer le développement d’un pays. « Il ne faut pas se mettre dans la tête que l’on peut se développer sans dette, ce n’est pas possible », a-t-il déclaré. Selon lui, emprunter pour investir dans des projets structurants et développer les infrastructures est une pratique nécessaire et légitime. « Il ne faut pas confondre emprunter pour financer le développement et parler de surendettement », a-t-il ajouté.
L’ex-président a affirmé avoir laissé un Sénégal en bonne santé économique, affirmant : « J’ai quitté un pays où les indicateurs étaient au vert ». Il a également fait valoir que les résultats des investissements réalisés sous son mandat étaient visibles à travers les nombreuses infrastructures et projets de développement initiés. « Les résultats des investissements de mon administration sont tellement visibles qu’il ne devrait même pas y avoir de débat », a lancé Macky Sall en réponse aux critiques de son adversaire, Ousmane Sonko, devenu Premier ministre depuis mars 2024.
Le désaccord entre les deux hommes repose sur les conclusions d’une étude menée par le nouveau régime. Selon Ousmane Sonko, le ratio de la dette publique par rapport au produit intérieur brut (PIB) s’élevait à une moyenne de 76,3 % sur les cinq dernières années de la présidence de Macky Sall, bien au-delà des 65,9 % officiellement annoncés. Le déficit budgétaire, lui aussi, serait beaucoup plus élevé que prévu, atteignant plus de 10 % du PIB à la fin de l’année 2023, soit presque le double des chiffres annoncés par l’ancienne administration.
Ce différend sur les chiffres économiques marque un nouveau chapitre dans l’affrontement politique entre Macky Sall et Ousmane Sonko, qui se sont affrontés lors des élections présidentielles et continuent d’opposer leurs visions sur la gestion de l’économie du pays.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°297 – du 15/10/2024
Macky Sall au Future Resilience Forum : Un appel pour une gouvernance mondiale plus juste
Londres a accueilli ce week-end la 2e édition du Future Resilience Forum, un événement international de grande envergure rassemblant experts et décideurs pour discuter des grands enjeux de notre époque. Le président Macky Sall, invité spécial de cette édition qui s’est tenue les 14 et 15 octobre, a marqué les esprits avec un discours d’ouverture profond et engagé, abordant les principaux défis mondiaux contemporains.
Dans son allocution, l’ancien président sénégalais a mis l’accent sur les mutations et tensions géopolitiques actuelles, évoquant la montée des conflits violents, certains présentant de graves risques de dérapages. Il a également souligné la persistance du terrorisme, la crise climatique, et la recrudescence des crises sanitaires transfrontalières, qui mettent à l’épreuve la résilience des nations. Le phénomène migratoire illégal, dont l’ampleur atteint des niveaux alarmants, a aussi été longuement discuté.
Macky Sall, fidèle à ses convictions, a renouvelé son appel à une révision profonde des relations entre l’Afrique et le reste du monde. Il a plaidé pour une nouvelle éthique relationnelle avec l’Afrique, insistant sur la nécessité d’une réforme de la gouvernance mondiale, qu’elle soit politique, économique ou financière. Pour le leader sénégalais, l’ordre mondial actuel doit être repensé pour devenir plus juste et plus inclusif, intégrant mieux les réalités et les aspirations du continent africain.
Fondé par Mme Fiona Hill CBE, ancienne directrice de cabinet du Premier ministre britannique, le Future Resilience Forum est un cadre de dialogue qui vise à imaginer des solutions innovantes aux problématiques mondiales. L’événement réunit chaque année des membres de la société civile, des décideurs politiques et des acteurs du secteur privé pour réfléchir à la résilience face aux crises actuelles et futures.
Le discours de Macky Sall a ainsi posé les jalons d’une réflexion globale sur la nécessité de renforcer la coopération internationale, de repenser les relations Nord-Sud et de créer des mécanismes plus adaptés pour faire face aux défis croissants auxquels l’humanité est confrontée. Ce plaidoyer s’inscrit dans la continuité de son engagement pour une Afrique plus intégrée dans la gouvernance mondiale et pour des relations internationales plus équilibrées.
La présence de Macky Sall à cet événement témoigne de son influence continue sur la scène internationale, en tant qu’avocat fervent des réformes et du développement durable en Afrique.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°296 – du 14/10/2024
Macky Sall, invité d’honneur de la BADEA pour une retraite stratégique à Dubaï : L’Afrique au centre des enjeux mondiaux.
Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Sidi Ould Tah, Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA), pour m’avoir invité à participer à la retraite stratégique de la banque à Dubaï. Cet événement d’envergure a permis de rassembler des experts et des décideurs pour réfléchir aux défis et aux opportunités du développement durable en Afrique.
J’ai eu l’honneur de présider un panel de haut niveau consacré aux méga-tendances climatiques. Cette session a été l’occasion d’aborder des sujets cruciaux, notamment le réchauffement climatique, ses impacts sur le continent africain et les moyens d’y faire face de manière efficace et durable. Parmi les thèmes centraux du débat, nous avons discuté du financement de l’énergie, une condition indispensable pour garantir l’accès universel à l’électricité en Afrique.
Le panel a également exploré les opportunités offertes par les énergies renouvelables, qui représentent une solution clé pour atteindre les objectifs de développement durable et pour atténuer les effets du changement climatique. Enfin, nous avons insisté sur l’importance d’une transition énergétique juste et équitable, qui tienne compte des besoins spécifiques des pays africains et de leurs populations les plus vulnérables.
Cet échange fructueux a souligné l’urgence d’agir, mais aussi l’espoir et les opportunités qu’offre la transition énergétique pour le continent. Il est impératif de poursuivre cette dynamique collective pour garantir un avenir plus vert et plus inclusif pour l’Afrique.
Ensemble, nous devons redoubler d’efforts pour concrétiser ces objectifs ambitieux, au bénéfice de tous.
Macky Sall invité d’honneur de la BADEA pour une retraite stratégique à Dubaï : L’Afrique au cœur des grandes tendances mondiales
Le président sénégalais Macky Sall continue de renforcer sa présence sur la scène internationale avec un agenda chargé. Après avoir participé au sommet de l’ICESCO à Mascate sur le thème de l’éducation, il se rend à Dubaï les 12 et 13 octobre 2024, à l’invitation de la Banque arabe pour le développement en Afrique (BADEA), où il est l’invité d’honneur. Cette institution, créée lors du 6e sommet arabe en novembre 1973 et opérationnelle depuis 1975, œuvre exclusivement en Afrique subsaharienne dans des domaines cruciaux comme les infrastructures, l’agriculture, les PME, et l’entrepreneuriat.
Le thème central de cette retraite stratégique est : « L’Afrique peut-elle devenir une puissance économique ? ». La question, brûlante d’actualité, sera débattue au travers de cinq panels qui aborderont les grandes tendances géopolitiques, climatiques, technologiques et démographiques, ainsi que l’avenir des investissements étrangers directs en Afrique.
Macky Sall présidera notamment le panel de haut niveau consacré aux « méga tendances climatiques », un sujet critique dans un contexte mondial de crise environnementale. Ce panel explorera les enjeux liés au réchauffement climatique, à l’accès à l’énergie, à la transition énergétique, et aux opportunités qu’offrent les énergies renouvelables et les minéraux critiques. La lutte contre le changement climatique et la gestion des ressources énergétiques, notamment en Afrique, seront au cœur des discussions.
Cette retraite stratégique représente une occasion pour Macky Sall de renforcer les partenariats avec la BADEA et de promouvoir une vision africaine de développement durable, alignée sur les grands défis globaux.
L’événement met en lumière le rôle grandissant de l’Afrique dans les dynamiques mondiales, qu’elles soient économiques, climatiques ou technologiques, et l’importance de son intégration dans les solutions aux enjeux de demain.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°295 – du 12 ET 13/10/2024
La paix des braves entre Macky Sall et Karim Wade : Une alliance en perspective des législatives ?
Après des années de tensions politiques marquées par des différends profonds, une paix semble enfin avoir été scellée entre le Président Macky Sall et l’ancien ministre d’État Karim Wade. En effet, selon des informations révélées par la revue Confidentiel Dakar, lue par DakarActu, les deux hommes se seraient rencontrés en septembre dernier au Sultanat d’Oman, à la suite de plusieurs échanges téléphoniques. Cette rencontre, hautement symbolique, marque un tournant dans les relations entre les deux figures politiques sénégalaises.
Ce rapprochement ne semble pas être le fruit du hasard. Au moment même où le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de Karim Wade et l’Alliance pour la République (APR) de Macky Sall joignaient leurs forces pour constituer la coalition Takku Wallu Sénégal en vue des élections législatives, cette rencontre stratégique intervenait. Si l’on en croit les analyses politiques, cette coalition pourrait être le ciment d’une nouvelle alliance qui renforce la stabilité politique dans le pays.
L’entente, scellée à Oman, est perçue par de nombreux observateurs comme la fin d’une guerre politique qui semblait éternelle. Le climat politique au Sénégal pourrait ainsi entrer dans une nouvelle phase, marquée par la réconciliation de ces deux poids lourds, longtemps considérés comme des adversaires irréconciliables.
Cette entente entre Macky Sall et Karim Wade pose la question de l’avenir politique des deux hommes et de leurs formations respectives. D’un côté, Macky Sall, à la tête de l’APR, a su maintenir une forte emprise sur le pouvoir depuis 2012. De l’autre, Karim Wade, exilé pendant des années après sa condamnation pour enrichissement illicite, retrouve peu à peu une place de choix dans l’arène politique.
La coalition Takku Wallu Sénégal pourrait ainsi redéfinir le paysage politique sénégalais, alors que les élections législatives approchent à grands pas. Ce rapprochement permettrait non seulement de garantir une stabilité dans le pays, mais aussi de redonner à Karim Wade une influence politique que beaucoup croyaient perdue.
Si cet accord marque un apaisement certain entre Macky Sall et Karim Wade, il n’en demeure pas moins que des interrogations subsistent. Est-ce une alliance durable, ou un simple rapprochement opportuniste en vue des élections ? Seule la suite des événements permettra de mesurer l’ampleur de cette nouvelle entente. Mais une chose est certaine : la rencontre d’Oman marque un moment charnière dans l’histoire politique récente du Sénégal.
Avec cette alliance, c’est une nouvelle page qui semble se tourner, et les prochains mois seront cruciaux pour comprendre les véritables implications de cette paix des braves, qui pourrait bien redéfinir le futur politique du Sénégal.
« Stop à la manipulation » : Yoro Dia dément les rumeurs de « Jeune Afrique » sur Macky Sall
Yoro Dia, ancien porte-parole de Macky Sall, a formellement démenti les informations rapportées par Jeune Afrique, selon lesquelles l’ex-président du Sénégal resterait au Maroc par crainte d’une arrestation à son retour au pays. Le journal avait avancé que Macky Sall souhaitait éviter d’éventuelles poursuites judiciaires pendant la campagne pour les législatives, une affirmation que Yoro Dia qualifie de « manipulation ».
Actuellement à Paris, où il a rencontré l’ancien chef d’État, Yoro Dia a réagi avec fermeté. « Ce n’est pas Macky Sall qui a peur, mais plutôt Diomaye Faye et Ousmane Sonko, qui sont en panique depuis que Macky Sall a été désigné tête de liste, » a-t-il déclaré. Il a également réfuté toute accusation contre l’ancien président, affirmant que ce dernier est « libre de revenir au Sénégal quand il le souhaite. »
Selon Yoro Dia, Macky Sall respecte une tradition instaurée par Léopold Sédar Senghor, qui consiste pour les anciens présidents à s’installer à l’étranger afin de ne pas gêner leurs successeurs. « Macky Sall n’a rien à se reprocher, il se comporte en chevalier républicain face à un pouvoir qui, lui, ne respecte pas les codes d’honneur républicains », a-t-il souligné.
La déclaration vise à apaiser les tensions politiques croissantes autour des législatives et à rappeler que Macky Sall, bien qu’installé à l’étranger, n’est pas en fuite mais continue à observer la scène politique sénégalaise avec sérénité.
Macky Sall au Maroc : Manipulation ou exil volontaire ?
Depuis quelques jours, une information circule dans les médias, notamment relayée par Jeune Afrique, selon laquelle Macky Sall, ancien président du Sénégal, aurait décidé de rester au Maroc durant la campagne législative de 2024. Certains estiment qu’il craindrait d’être arrêté à son retour au pays, notamment en raison de présumées affaires judiciaires. Pourtant, cette version des faits est vigoureusement contestée par Yoro Dia, ancien porte-parole de Macky Sall, qui dénonce une manipulation médiatique visant à semer la confusion.
Selon Yoro Dia, actuellement à Paris et proche de l’ex-chef d’État, Macky Sall n’a aucune crainte de revenir au Sénégal. « Ce n’est pas Macky Sall qui a peur, mais c’est Diomaye et Sonko qui paniquent depuis que Macky Sall est tête de liste », a-t-il déclaré dans une interview. L’ancien porte-parole réfute les accusations d’un potentiel procès à l’encontre de Macky Sall, les qualifiant de ridicules, comparant même cette hypothèse à des scénarios extrêmes pour d’autres chefs d’État : « Donc, Biden aurait la chaise électrique et Macron la guillotine. »
Yoro Dia précise également que Macky Sall a choisi de s’installer au Maroc après la fin de son mandat par respect d’une tradition républicaine instaurée par Léopold Sédar Senghor. « Tous les anciens présidents sénégalais, sans exception, ont décidé de s’établir à l’étranger après leur mandat pour ne pas gêner leur successeur », explique-t-il. Selon cette lecture, le choix de Macky Sall de résider au Maroc n’est pas motivé par une crainte de poursuites judiciaires, mais plutôt par un respect des usages républicains. Dia dénonce ainsi le manque de « code d’honneur républicain » du pouvoir en place, suggérant que Macky Sall, en bon républicain, se conduit avec une certaine noblesse dans un climat politique tendu.
Les élections législatives de 2024 au Sénégal se déroulent dans une atmosphère de forte polarisation. Macky Sall, après avoir annoncé qu’il ne briguerait pas un troisième mandat présidentiel, s’est imposé comme tête de liste pour les législatives, marquant ainsi un retour sur le devant de la scène politique. Cette candidature semble avoir déstabilisé certaines figures de l’opposition, selon Yoro Dia, qui les accuse de semer la peur et la confusion autour de la possible arrestation de l’ancien président.
Dans ce contexte, il reste à voir si cette campagne se déroulera dans un climat apaisé ou si les tensions politiques autour de la présence – ou absence – de Macky Sall au Sénégal influenceront le cours des événements. Yoro Dia, quant à lui, appelle au calme et à la sérénité, laissant le peuple sénégalais décider lors des prochaines élections.
Alors que les rumeurs continuent de circuler, une chose est claire : Macky Sall reste une figure centrale du paysage politique sénégalais. Son avenir, que ce soit au Maroc ou au Sénégal, sera scruté de près, tout comme le rôle qu’il jouera dans les législatives à venir.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°294 – du 11/10/2024
Législatives du 17 novembre : le Conseil Constitutionnel rejette les recours contre les candidatures de Sonko et Barthélémy Dias
Le Conseil Constitutionnel a mis fin à l’incertitude entourant la participation de deux des principales figures politiques du Sénégal, Ousmane Sonko et Barthélémy Dias, aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. Après plusieurs jours de suspense et d’attente, les recours déposés contre leurs candidatures ont finalement été rejetés, ouvrant ainsi la voie à leur participation au scrutin.
Ousmane Sonko, leader de Pastef et tête de liste de la coalition, ainsi que Barthélémy Dias, tête de liste de la coalition Sam Sa Kaddù, étaient au cœur de débats juridiques intenses, leurs adversaires cherchant à les disqualifier sur des motifs d’inéligibilité. Pour Ousmane Sonko, la question de sa condamnation judiciaire dans une affaire de diffamation avait été soulevée par ses opposants, qui estimaient que cela le rendait inéligible pour cette élection. Quant à Barthélémy Dias, des recours similaires avaient été déposés, mettant en cause sa légitimité à briguer un siège au Parlement.
Ces recours ont suscité une vive polémique, non seulement au sein de la classe politique, mais aussi parmi les citoyens. Des voix s’étaient élevées pour dénoncer une tentative de manipulation des institutions et un usage politisé du système judiciaire afin d’exclure des candidats jugés menaçants pour le pouvoir en place. Les partisans de Sonko et de Dias avaient exprimé leurs préoccupations concernant la transparence et l’impartialité des décisions du Conseil Constitutionnel, allant jusqu’à organiser des manifestations de soutien.
Le Conseil Constitutionnel, après une analyse approfondie des recours, a statué en faveur des deux candidats, permettant ainsi leur participation à ces élections anticipées. Selon les informations recueillies par Dakaractu, cette décision permet à Sonko et Dias de rester dans la course pour représenter leurs formations politiques respectives lors du scrutin du 17 novembre.
Cette nouvelle représente une victoire importante pour Ousmane Sonko et Barthélémy Dias, deux personnalités politiques dont l’influence ne cesse de croître sur la scène sénégalaise. Ousmane Sonko, figure centrale de l’opposition, est perçu par beaucoup comme le principal adversaire du régime en place. Quant à Barthélémy Dias, maire de Dakar et homme politique charismatique, il jouit d’un soutien populaire solide, particulièrement dans la capitale sénégalaise.
Les répercussions de cette décision pourraient être profondes. En autorisant la candidature de ces deux hommes, le Conseil Constitutionnel a non seulement renforcé leur légitimité politique, mais a également relancé le débat sur l’indépendance des institutions au Sénégal, un sujet brûlant depuis plusieurs années. Pour de nombreux observateurs, cette décision met fin à des tentatives d’exclusion jugées comme des manœuvres pour neutraliser des adversaires politiques en vue de ces élections cruciales.
Les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 s’annoncent donc particulièrement disputées, avec un paysage politique qui reste polarisé. Ousmane Sonko et Barthélémy Dias représentent deux figures incontournables du camp de l’opposition, et leur présence pourrait fortement influencer les résultats du scrutin. Ils affronteront des candidats issus de diverses coalitions, dont certaines soutenues par des poids lourds de la politique sénégalaise, dans un climat de tensions politiques marqué par une série de décisions judiciaires controversées au cours des dernières années.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°293 – du 10/10/2024
Communiqué de presse : Synergie républicaine condamne l’agression verbale contre Macky Sall et appelle à la retenue
Synergie républicaine condamne avec la dernière énergie l’agression verbale perpétrée par Mme Aicha Camara contre le Président Macky Sall dans un avion de la RAM, qui transportait des passagers de différentes nationalités. Cet acte, teinté d’une indiscipline caractérisée et d’une insouciance qui frise le suicide, aurait pu virer au pire si le Président Macky Sall ne s’était pas retenu pour adopter la posture de calme et de sérénité qui sied à son rang, lui qui a incarné le statut de père de la nation pendant douze années consécutives.
Malheureusement, la réaction du ministre des affaires étrangères, Yassine Fall, qui n’honore pas le Sénégal, est un précédent dangereux qui incite tacitement les Sénégalais à s’en prendre gratuitement et lâchement à d’anciennes autorités. C’est une posture à effet boomerang, puisque les autorités actuelles sont souvent dans des avions et y croisent des militants de l’opposition.
Sous un autre registre, Synergie républicaine demande au Président Bassirou Diomaye Faye de mettre fin aux agissements de tous ceux qui demandent l’arrestation du Président Macky Sall dès son retour en terre sénégalaise. Macky Sall est un ancien Président de la République protégé par la constitution, qui est au cœur de la gouvernance mondiale et qui bénéficie encore d’une popularité incontestable dans son pays. Une tentative de mise aux arrêts de Macky Sall serait immédiatement fatale à tout régime qui s’y aventurerait. À bon entendeur !
Aussi, imputer au président Macky Sall l’entière responsabilité des conséquences des événements malheureux de mars 2021 à février 2024 procède d‘une logique simpliste et très sélective. Qui a incité les jeunes à participer à des manifestations interdites, à s’en prendre à des autorités, à saccager des biens publics, des maisons, des commerces, des stations-services, des véhicules de particuliers, etc. ? Qui a incendié le bus à bord duquel on a retiré deux corps carbonisés d’enfants innocents ? Qui a tué tous ces jeunes ? L’Etat ? Des infiltrés ? Des forces occultes ?
Enfin, Synergie républicaine demande au gouvernement de surseoir aux mesures de pression fiscale qui asphyxient les entreprises, de suspendre les chantiers et les conventions en cours d’exécution qui font grimper le taux de chômage, ainsi que de bloquer les comptes bancaires avec des ATD. Ces décisions impopulaires et contre-productives ont fini d’exercer leurs effets néfastes sur les conditions socio-économiques des Sénégalais, qui se sont gravement détériorées. Nous demandons par ailleurs qu’il soit mis fin aux interdictions de sortie du territoire sans cause et aux convocations arbitraires pour des supposés délits d’opinion ou de libre expression.
Dakar, le 9 octobre 2024
Pour le Parti Mohamed Moustapha Diagne
Citoyen Président
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°292 – du 09/10/2024
Législatives anticipées 2024 : le format traditionnel des bulletins de vote sera maintenu
Le ministre de l’Intérieur, général Jean Baptiste Tine, a annoncé lundi que le bulletin de vote traditionnel sera utilisé lors des législatives anticipées du 17 novembre 2024. Cette décision intervient à l’issue d’une rencontre avec des acteurs politiques et la société civile, où aucun consensus n’a pu être atteint concernant une proposition de modification du format des bulletins.
« Il n’y a pas eu de consensus sur la question, donc nous restons définitivement sur le format du bulletin de vote traditionnel. Il n’y a pas de débat à poser, donc pas de changement sur le format du bulletin de vote », a affirmé le ministre.
Cette réunion de concertation, la troisième en son genre dans le cadre des préparatifs des élections, a pour objectif d’assurer la transparence et l’inclusivité du processus électoral. Bien qu’une proposition ait été formulée pour réviser le format du bulletin en raison de l’inflation potentielle des listes électorales, aucun accord n’a pu être trouvé entre les différents participants. En effet, la situation logistique était complexe, avec 46 listes déposées nécessitant environ 2.000 tonnes de papier pour imprimer près de 360 millions de bulletins, dont seuls 7 millions seraient utilisés.
Le général Tine a également assuré que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour garantir des élections « transparentes, claires et démocratiques ». Il a appelé les citoyens à voter massivement et pacifiquement.
Lors de cette rencontre, une enquête de satisfaction a été lancée pour recueillir les avis des acteurs politiques sur le travail de la Direction générale des élections (DGE). Cette initiative vise à identifier les points à améliorer ou à maintenir dans le processus électoral. Le ministre a exprimé sa satisfaction quant au bon déroulement de ces consultations.
Bien que le consensus sur le changement du format des bulletins ait échoué, cette réunion a permis de renforcer la collaboration entre les différents acteurs et de réaffirmer l’engagement de l’État à organiser des élections dans un climat de paix et de transparence.
Attaque contre Macky Sall : La ministre des Affaires étrangères sous le feu des critiques pour avoir défendu une militante du Pastef
Les propos de Yacine Fall, ministre des Affaires étrangères du Sénégal, ont suscité une vague d’indignation au sein de la population sénégalaise. La ministre est critiquée pour avoir pris position en faveur d’une militante de son parti, le Pastef, qui avait publiquement accusé l’ancien président Macky Sall d’être un « assassin de nos enfants ». Cet épisode a choqué de nombreux Sénégalais, qui dénoncent un comportement inapproprié de la part de la cheffe de la diplomatie.
Dans un communiqué, Abdou Mbow, porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (APR) et ancien président du groupe parlementaire BBY, a fermement condamné la position de Yacine Fall. Selon lui, la ministre semble cautionner les insultes envers Macky Sall, ce qui serait inacceptable, d’autant plus qu’il s’agit d’un ancien chef de l’État ayant servi le pays.
Mbow s’est dit profondément choqué par le fait que la ministre ait publiquement soutenu une militante qui, selon lui, cherche à instaurer « l’insulte comme mode d’expression ». Il souligne que cette défense de la militante est perçue par beaucoup comme une tentative d’institutionnaliser le recours à des propos injurieux, particulièrement en période de tensions politiques.
« Les Sénégalais ont été outrés par les mots de la cheffe de la diplomatie sénégalaise, qui tendent, de fait, à encourager les militants de son parti Pastef à insulter et à traiter un ancien président de la République de ‘tueur d’enfants’, » a-t-il ajouté. Abdou Mbow regrette que cette posture devienne un outil de campagne pour le parti au pouvoir, Pastef, soulignant que les nouvelles autorités encourageraient ainsi la banalisation des insultes.
Cette affaire intervient dans un contexte où plusieurs citoyens sénégalais ont été emprisonnés pour avoir critiqué publiquement des personnalités ou dénoncé des faits perçus comme des mensonges. Mbow déplore la « dérive » des nouvelles autorités, qui, selon lui, semblent plus préoccupées par la diffusion de messages violents que par la recherche de solutions aux nombreux défis auxquels le pays est confronté.
La réaction de Yacine Fall a également ravivé le débat sur la responsabilité des responsables politiques dans le maintien d’un discours respectueux, surtout à l’approche des élections. Beaucoup craignent que la campagne électorale soit marquée par une absence de propositions concrètes, remplacée par des attaques personnelles et des insultes, ce qui pourrait aggraver les divisions au sein de la société sénégalaise.
Retour de Macky Sall dans l’arène politique : Un aveu d’échec selon Cheikh Oumar Sy
Moins de sept mois après avoir quitté la présidence du Sénégal, Macky Sall est déjà de retour sur la scène politique. L’ancien chef de l’État, désormais tête de liste de la coalition « Takku Wallu », brigue un poste de député, un mouvement qui suscite diverses réactions. Parmi elles, celle de Cheikh Oumar Sy, ancien parlementaire et membre de la coalition « Jamm ak Njarin », qui voit dans cette décision un « aveu d’échec ».
Invité sur l’émission « Salam Sénégal » de la Radio Sénégal International (RSI), Cheikh Oumar Sy n’a pas mâché ses mots. Selon lui, ce retour précoce de Macky Sall dans l’arène politique constitue un échec sur plusieurs fronts. D’une part, l’ancien président n’aurait pas réussi à préparer un successeur politique. « Le fait que Macky Sall revienne aussi tôt montre qu’il n’a pas réussi à préparer de dauphin politique, un héritier de son pouvoir, comme il aurait dû le faire depuis des années », a-t-il déclaré.
Cette absence de stratégie de succession, pour Cheikh Oumar Sy, symbolise une défaillance majeure dans la gestion du leadership au sein du pouvoir de Macky Sall. En règle générale, un président sortant devrait, selon lui, « prendre de la hauteur », permettant ainsi à ceux qui prennent la relève de déployer leur action. « Le président de la République, par décence, doit prendre de la hauteur pendant au moins une ou deux années, laisser ceux qui sont au pouvoir dérouler, et revenir plus tard s’il le souhaite », a ajouté Cheikh Oumar Sy.
En outre, l’ancien parlementaire critique la récente réconciliation entre Macky Sall et certaines figures politiques qu’il avait autrefois écartées du jeu électoral, à savoir Karim Wade et Khalifa Sall. Ce rapprochement inattendu est perçu comme une manœuvre opportuniste, qui détonne avec les actions passées de Macky Sall à l’égard de ces deux figures emblématiques de la politique sénégalaise, autrefois exclues de la course présidentielle.
Pour Cheikh Oumar Sy, ce retour hâtif de Macky Sall trahit l’absence de continuité et de vision à long terme pour le pays. La place de l’ancien président dans les premières joutes électorales post-présidence suscite de nombreuses interrogations sur la stabilité et l’avenir politique du Sénégal, dans un climat où les alliances, souvent éphémères, rythment la scène politique.
Le débat est lancé, et ce retour en politique de Macky Sall pourrait bien redéfinir les équilibres et les dynamiques des élections à venir.
Libération d’Aicha Camara après une altercation avec l’ancien président Macky Sall à l’aéroport du Maroc
Aicha Camara, une ressortissante sénégalaise, a recouvré la liberté après avoir été brièvement arrêtée à la suite d’une altercation survenue à l’aéroport du Maroc. Cet incident l’a opposée à l’ancien président sénégalais Macky Sall, perturbant ainsi le déroulement de son vol. Selon des sources diplomatiques, Mme Camara a bénéficié de l’assistance juridique du gouvernement sénégalais, sous la direction de la Ministre de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères.
L’altercation s’est produite à bord d’un vol que partageaient Macky Sall et Aicha Camara. Cette dernière aurait interpellé l’ancien président sur son bilan politique, l’accusant d’être responsable de la mort de plusieurs Sénégalais durant son mandat. Les échanges, apparemment tendus, ont rapidement dégénéré, entraînant l’intervention des autorités marocaines, qui ont procédé à l’arrestation de Mme Camara.
Dès que l’incident a été signalé, la Ministre de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères du Sénégal a immédiatement réagi en instruisant l’Ambassade du Sénégal à Rabat ainsi que le Consulat général à Casablanca de fournir une assistance juridique à la ressortissante sénégalaise. Selon un communiqué de l’ambassade, cette intervention a permis la libération rapide de Mme Camara, confirmant l’engagement du Sénégal à protéger ses citoyens, quel que soit le lieu où ils se trouvent.
Cet événement pourrait potentiellement prendre une dimension politique, alors que Macky Sall, qui a quitté ses fonctions en 2023, reste une figure influente au Sénégal. Les accusations formulées par Mme Camara à l’encontre de l’ancien président reflètent des tensions encore vives autour de son mandat, marqué par des contestations et des débats sur son héritage.
L’assistance juridique fournie à Aicha Camara témoigne de l’efficacité des services consulaires sénégalais à l’étranger. Ce soutien s’inscrit dans une démarche plus large de protection des droits des ressortissants sénégalais, particulièrement dans des situations délicates comme celle-ci.
Aucune poursuite n’a finalement été retenue contre Mme Camara, et elle a pu quitter les locaux de la police marocaine après quelques heures de détention.
DÉMISSIONS, MISES À L’ÉCART : L’APR amputée avant les législatives
L’Alliance pour la République (APR) est dans la tourmente avec une cascade de départs. Awa Guèye et Doudou Sène ont claqué la porte tandis qu’Abdoulaye Diouf Sarr est dans les dispositions de les suivre suite à la publication provisoire des listes pour les législatives du 17 novembre 2024.
À la surprise générale, Mamadou Lamine Massaly, Abdou Lahad Seck Sadaga et Diéguy Diop, infatigables défenseurs de l’ex-mouvance présidentielle, malgré les nombreuses attaques subies de leurs adversaires, ont été zappés de la liste de « Takku Wallu Senegal ». Une situation déplorée par certains militants et proche de Massaly qui disent ne pas comprendre ce choix vu tous les combats de principe que leur leader a mené. La dernière en date : la démissionné de son poste de Président du conseil d’administration (PCA) après la perte du pouvoir.
Quant à Zahra Iyane Thiam, Amy Ndiaye Gniby et Victorine Ndèye, elles ont été investies par la coalition « Jam ak Jariñ » d’Amadou Ba. Figures emblématiques de l’APR, ces dernières ont tourné le dos a Macky Sall après la perte du pouvoir. Ce qui pourrait fragiliser Macky Sall.
Pour rappel, sur 49 dossiers déposés, 41 ont été retenus par la Direction générale des élections (DGE) qui a publié, ce lundi, la liste des candidatures retenues pour les législatives anticipées du 17 novembre. Toutefois, il faut signaler que « les recalés ont 24 heures pour faire leur recours au niveau du Conseil constitutionnel avant la publication de la liste définitiv ».
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°291 – du 08/10/2024
Exclusif : Arrêté ministériel déclare irrecevables les listes de Macky à Bakel et en Afrique de l’Ouest pour les législatives
L’arrêté ministériel portant publication des déclarations de candidatures en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 a été récemment publié, révélant que plusieurs listes de candidatures ont été déclarées irrecevables. Parmi elles figurent les listes départementales de la coalition « TAKKU WALLU SÉNÉGAL », dirigée par Macky Sall, notamment dans le département de Bakel et la circonscription d’Afrique de l’Ouest.
Le document précise que la candidature de la coalition pour le scrutin majoritaire dans le département de Bakel a été rejetée car elle ne comportait qu’un seul candidat sur les listes des titulaires et des suppléants, alors que la réglementation exige deux candidats pour chaque liste. Ce manquement constitue une violation du décret n°2024-1982 du 13 septembre 2024, qui établit les règles de répartition des sièges de députés à élire.
De même, la liste pour le scrutin majoritaire d’Afrique de l’Ouest a été déclarée irrecevable car elle ne comptait que deux candidats sur les listes des titulaires et des suppléants, au lieu des trois prévus. Cela va à l’encontre des articles L.149 et L.173 du Code électoral, qui régissent les conditions d’éligibilité.
Outre la coalition de Macky Sall, d’autres entités politiques ont également été touchées par ces décisions. Par exemple, la coalition « ALLIANCE SAMM SUNU SÉNÉGAL », dirigée par l’ancien ministre du Commerce Alioune Sarr, a vu sa liste rejetée pour avoir présenté une candidature incomplète au scrutin proportionnel. L’entité indépendante « FRONT ETHIQUE RÉPUBLICAIN AVEC MAMADOU SIDIBÉ (FERMS) » a également été sanctionnée pour avoir soumis une liste proportionnelle incomplète, ne comportant que quinze titulaires sans liste de suppléants.
Le parti « EN AVANT CA KANAAM » a été déclaré irrecevable pour ne pas avoir présenté la quittance confirmée du dépôt de son cautionnement, tandis que le parti « EN MARCHE POUR LA RENAISSANCE DU SÉNÉGAL (M.P.R.) » a été sanctionné pour l’absence de liste de suppléants sur ses candidatures.
D’autres entités, comme la coalition « RV NAATANGUE » et « DEFAR SA GOKH », ont également été rejetées pour des raisons de non-respect des dispositions de parité et de dépôt de liste de suppléants.
Enfin, l’entité indépendante « ALSAR » a vu sa candidature à Thiès rejetée pour avoir investi deux candidats sur les listes, alors que la réglementation exigeait quatre candidats.
Ces déclarations d’irrecevabilité soulignent une certaine désorganisation au sein des coalitions en lice pour les élections législatives. Les conséquences de ces décisions pourraient avoir un impact significatif sur le paysage politique du Sénégal, surtout à l’approche des élections anticipées. Les coalitions concernées devront revoir leurs stratégies et s’assurer de respecter scrupuleusement les dispositions réglementaires afin de garantir leur participation au scrutin.
«Carnage financier» sous Macky Sall : Birame Soulèye Diop dénonce l’opacité dans la gestion des finances publiques
Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, a tiré la sonnette d’alarme sur la gestion opaque des finances publiques sous le régime de l’ancien président Macky Sall. Une semaine après les révélations du Premier ministre Ousmane Sonko, le ministre a exposé de nouvelles informations qui montrent l’ampleur de cette opacité, notamment dans le secteur de l’énergie.
Lors d’une intervention au lycée Malick Sy de Thiès à l’occasion de la journée “Setal Sunu Reew”, Birame Soulèye Diop a affirmé que 38 des 44 contrats signés dans son secteur entre 2019 et 2023 ont été attribués sans appel d’offres, via entente directe. Il a révélé que 5400 milliards de francs CFA ont été engagés dans ces contrats, ce qui représente 88% des 5900 milliards investis sur cette période.
Selon le ministre, cette pratique a permis au ministre de l’époque de choisir ses partenaires sans aucune concurrence, au détriment de la transparence et de l’efficacité. « Ce sont des choix personnels qui ont déterminé ces contrats, alors qu’un appel d’offres aurait pu permettre d’obtenir “le meilleur coût et une meilleure qualité de travail”« , a-t-il déclaré.
Birame Soulèye Diop a également remis en question les justifications de certains qui continuent de nier ces chiffres. Il a insisté sur la nécessité d’une plus grande transparence dans la gestion des ressources publiques et sur le rôle crucial des appels d’offres dans la bonne gouvernance.
Ces révélations interviennent dans un contexte où le nouveau gouvernement cherche à réformer en profondeur la gestion des finances publiques et à instaurer des pratiques de bonne gouvernance, afin de renforcer la confiance du public et des partenaires internationaux dans les institutions sénégalaises.
Élections législatives : Les listes nationales dévoilées pour le scrutin du 17 novembre
La Direction générale des élections (DGE) a publié les listes nationales des principaux partis et coalitions en lice pour les législatives du 17 novembre 2024. Parmi elles, figurent la liste du parti Pastef d’Ousmane Sonko, la coalition « Jamm ak Njariñ » menée par Amadou Ba, la coalition « Samm Kassy Yi » dirigée par Barthélémy Dias, ainsi que celle de l’ex-chef de l’État Macky Sall, qui est la tête de liste de sa formation.
Ces coalitions se disputeront les 53 sièges du scrutin proportionnel, tandis que les 112 autres sièges seront attribués au niveau départemental dans le cadre du scrutin majoritaire. Les listes comptent des candidats issus de divers horizons politiques, reflétant la diversité et l’intensité des enjeux pour cette élection législative.
Les électeurs sont invités à consulter les noms des titulaires dans leurs circonscriptions respectives pour découvrir les candidats en lice et leur programme pour ces élections déterminantes.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°290 – du 07/10/2024
Manipulation des chiffres des finances : L’Apr dénonce des « accusations sans preuves »
L’Alliance pour la République (Apr) s’est exprimée ce dimanche sur le rapport d’audit des finances publiques du Sénégal, récemment publié par le Premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement. Ce rapport fait état d’une manipulation supposée des chiffres économiques, en particulier sur la situation financière du pays.
Dans un communiqué, l’Apr a rejeté ces accusations, dénonçant des « jugements hâtifs » qui, selon elle, ne sont pas encore validés par la Cour des comptes. « Il est inacceptable que des accusations soient portées sans preuves tangibles, mettant ainsi en péril la confiance du public envers nos institutions », peut-on lire dans le texte.
L’Apr rappelle que seule la Cour des comptes a l’autorité nécessaire pour évaluer la régularité des finances publiques et déterminer si des irrégularités ont eu lieu. « La Cour des comptes dispose d’un délai de trois mois pour valider les conclusions d’un rapport d’audit et ne se prononcera qu’après avoir recueilli les observations des anciens ministres des Finances et des acteurs concernés, dans le cadre du principe du contradictoire », ajoute le communiqué.
Les partisans de l’ancien président Macky Sall ont également salué « la retenue des anciens ministres des Finances, injustement accusés par le Premier ministre ». Ils critiquent par ailleurs l’empressement d’Ousmane Sonko à tirer des conclusions d’un rapport qui n’est, selon eux, « que provisoire ».
Dans ce contexte, l’Apr a tenu à rappeler que « prudence, retenue et discrétion » sont des vertus essentielles dans l’exécution des missions de l’État, et a déploré ce qu’elle qualifie de « manque de respect » envers l’administration économique et financière du pays.
L’Apr appelle donc à attendre la validation définitive du rapport par les autorités compétentes avant de se prononcer sur la gestion des finances publiques.
Macky Sall démissionne de son poste d’envoyé spécial du Pacte de Paris
L’ancien président sénégalais se retire pour se concentrer sur les élections législatives anticipées, où il conduit la coalition Takku Wallu Sénégal.
« Monsieur le Président,
Comme vous le savez probablement, les circonstances de la vie politique sénégalaise, suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, m’ont amené à être investi tête de liste de la Coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives prévues le 17 novembre 2024.
Dans ces conditions, et pour éviter tout risque d’incompatibilité et de conflit d’intérêts, je voudrais porter à votre aimable attention que j’ai décidé de me mettre en retrait par rapport à mes activités d’Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète, à compter du 9 octobre, après le sommet de Hambourg sur la durabilité pour lequel j’avais déjà pris des engagements.
Mobiliser la communauté internationale autour des objectifs du Pacte de Paris pour les peuples et la planète aura été pour moi une tâche exaltante. Je tiens à vous remercier vivement pour votre confiance, en vous renouvelant mon fidèle attachement à notre amitié. Soyez assuré que je reste toujours disposé à travailler avec vous sur des sujets d’intérêt commun.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute et amicale considération ».
Macky Sall
Macky Sall quitte ses fonctions à la tête du Pacte de Paris pour la planète et les peuples (4P) pour se consacrer aux élections législatives anticipées
Macky Sall, ancien Président de la République du Sénégal, a annoncé son départ de ses fonctions d’envoyé spécial et de président du comité de suivi du Pacte de Paris pour la planète et les peuples (4P). Une décision qui intervient à un moment clé de la politique sénégalaise, alors que des élections législatives anticipées se profilent à l’horizon. Sall occupait ce rôle depuis la fin de son mandat présidentiel, suite à sa nomination par Emmanuel Macron, président de la République française.
Selon une source proche de Macky Sall, celui-ci a fait le choix de « répondre aux sirènes nationales » en se concentrant sur la situation politique de son pays. « Il a répondu à l’appel du pays en montrant que le Sénégal prime sur l’international », a expliqué cette source, précisant que l’ancien chef d’État se prépare pour les élections législatives prévues pour le 17 novembre.
Désigné comme tête de liste nationale de la coalition Takku Wallu Sénégal, Macky Sall a officiellement mis fin à ses fonctions au sein du 4P ce 9 octobre. Cette coalition, largement perçue comme une force de l’opposition au sein du paysage politique sénégalais, espère jouer un rôle clé dans ces élections anticipées qui s’annoncent cruciales pour l’avenir du pays.
Le départ de Macky Sall du 4P intervient dans un contexte où la scène politique sénégalaise connaît d’importantes tensions, avec des appels à une réforme électorale et des manifestations populaires. Son retour actif dans la politique nationale est vu comme un signal fort de son engagement pour le futur du Sénégal, un pays qu’il a dirigé pendant deux mandats successifs.
Pour de nombreux observateurs, cette décision démontre que Macky Sall souhaite désormais se recentrer sur les enjeux internes du Sénégal, après avoir occupé une fonction internationale symboliquement importante au sein du Pacte de Paris pour la planète et les peuples, une initiative visant à promouvoir des actions durables à l’échelle mondiale.
Les semaines à venir seront donc cruciales pour Macky Sall et la coalition Takku Wallu Sénégal, qui devra mobiliser ses forces pour espérer peser dans ces élections législatives anticipées, où les enjeux sont de taille pour la stabilité et le développement du pays.
ANNONCE DE GUIRASSY SUR UNE RÉCENTE RÉDUCTION DES FRAIS DE SCOLARITÉ : Une volonté d’appropriation d’une réalisation de l’ancien régime ?
« Les frais d’inscription des lycées sont désormais fixés à 5 000 francs CFA au lieu de 10 000 francs CFA », a affirmé Moustapha Mamba Guirassy, ministre de l’Éducation nationale. Cependant, cette annonce est contredite par un arrêté pris sous l’administration de Macky Sall. En effet, cette règlementation n’est pas le fruit des nouvelles autorités ; elle date de 2023, suite aux concertations nationales sur la lutte contre la vie chère, au cours desquelles des mesures de régulation des tarifs applicables à tous les niveaux de l’enseignement et de la formation professionnelle et technique ont été prises, conformément aux dispositions scolaires et universitaires.
Les autorités du défunt régime avaient décidé, « conformément aux dispositions des articles premier 3 et 6.2 du décret no 2022-89 du 17 janvier 2022 relatif aux régimes de prix et aux procédures de dénouement du contentieux économique », de fixer les frais d’inscription et d’études dans les établissements d’enseignement préscolaire, élémentaire, moyen et secondaire général, ainsi que dans les établissements d’enseignement supérieur et de formation professionnelle et technique. L’article 2 de cet arrêté stipule que « les frais d’inscription sont gratuits dans tous les établissements de l’enseignement public préscolaire et élémentaire ». De plus, le même article fixe les frais d’inscription « à 3 000 F CFA dans les établissements de l’enseignement public moyen et secondaire général », avec la possibilité d’une augmentation à 5 000 F CFA sur décision du Conseil de gestion de l’établissement.
Concernant les établissements de formation professionnelle et technique, l’arrêté précise les frais d’inscription comme suit : Certificat d’aptitude professionnelle : 15 000 F CFA par apprenant ; Brevet d’étude professionnelle : 20 000 F CFA par apprenant ; Brevet de technicien : 25 000 F CFA par apprenant ; Brevet de technicien supérieur : 35 000 F CFA par apprenant.
Quant à l’enseignement privé, les pouvoirs publics ont décidé, dans l’article 3 de cet arrêté, de réduire les frais de scolarité de tous les établissements privés d’enseignement préscolaire, élémentaire et moyen secondaire général de 10 % par rapport aux tarifs appliqués durant l’année académique 2021-2022. Cependant, cela a été fait « sous réserve de l’application d’un montant minimal déterminé ci-après : 2 500 F pour l’enseignement préscolaire, 3 000 F pour l’enseignement élémentaire, 4 000 F pour l’enseignement moyen, 5 000 F pour l’enseignement secondaire ». Par ailleurs, il avait été précisé que « nonobstant les dispositions de l’alinéa premier du présent article, les frais de scolarité sont payés mensuellement suivant un système arrimé à l’année scolaire ».
Pour ce qui est des frais de scolarité des établissements privés de l’enseignement supérieur, l’article 4 indique qu’ils « sont baissés pour les apprenants de nationalité sénégalaise ou originaires de l’Uemoa » de 10 % dans la région de Dakar, de 5 % dans les autres régions du pays et de 5 % dans les établissements privés de l’enseignement supérieur du secteur de la santé sur tout le territoire national.
Dans un souci de régulation, les pouvoirs publics ont également interdit, dans l’article 5 de l’arrêté, « à tout établissement d’enseignement préscolaire, élémentaire, moyen, secondaire général, supérieur ou de formation professionnelle et technique de subordonner la fourniture de ses services au paiement de frais de scolarité par l’apprenant ». De plus, l’article 6 impose à « tout établissement d’enseignement préscolaire, élémentaire, moyen et secondaire général, supérieur ou de formation de publier les tarifs fixés par le présent arrêté de manière visible et lisible par tout moyen approprié, notamment le marquage et l’affichage ».
Les autorités précédentes avaient également prévu des sanctions en cas de non-respect des dispositions fixées.
Ainsi, l’article 7 stipule que « les infractions aux dispositions du présent arrêté sont passibles de sanctions prévues par la législation en vigueur ». Enfin, il est mentionné que le directeur de l’Enseignement moyen secondaire général, ceux du préscolaire, de l’élémentaire, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et technique, ainsi que le directeur du Commerce intérieur, « sont chargés, chacun en ce qui les concerne, de l’application du présent arrêté ».
La Dakaroise
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°289 – du 05 ET 06/10/2024
Macky Sall : Une Première Sortie Publique Annoncée à Paris Depuis Son Départ de la Présidence
L’ancien Président du Sénégal, Macky Sall, s’apprête à faire sa première apparition publique depuis son départ du pouvoir le 2 avril dernier. Selon les informations du quotidien Enquête, Macky Sall se rendra en France le 10 octobre pour rencontrer les militants et sympathisants de la coalition Takku Wallu Sénégal, marquant ainsi un moment clé dans son retour sur la scène politique.
La coordination de l’APR en France confirme cette information, précisant que l’ancien chef d’État s’adressera à ses partisans lors d’un rassemblement prévu à Paris. «Le Président Macky Sall m’a informé qu’il sera en France le 10 octobre. Il m’a chargé de trouver une salle pour recevoir tous les militants et sympathisants», a confié une source au quotidien Enquête.
Demba Sow, ancien député APR de la Diaspora, a également appuyé ces informations, affirmant que les préparatifs sont en cours pour accueillir Macky Sall dans une ambiance festive. «L’heure est au rappel des troupes pour réserver à l’ancien président un chaleureux accueil», a-t-il déclaré, soulignant que cette rencontre pourrait clarifier plusieurs zones d’ombre qui planent sur la situation politique au Sénégal depuis quelques mois.
En effet, la sortie de Macky Sall est attendue avec impatience par ses partisans, notamment après une période marquée par des doutes et des incertitudes au sein de l’ancienne majorité présidentielle. Selon Demba Sow, cette rencontre pourrait dissiper ces inquiétudes et renforcer la cohésion autour de l’ancien président.
Bien que les organisateurs ne l’aient pas encore officialisé, cette sortie de Macky Sall à Paris pourrait également marquer le lancement de sa campagne en vue des élections législatives du 17 novembre prochain. Des sources proches de la coalition Takku Wallu Sénégal laissent entendre que Macky Sall pourrait être la tête de liste de cette coalition pour le scrutin à venir, un rôle stratégique qui pourrait jouer en sa faveur dans son retour politique.
Ce rendez-vous parisien s’annonce ainsi comme un moment fort, non seulement pour les militants de la diaspora, mais aussi pour l’avenir politique de Macky Sall, qui pourrait amorcer un nouveau chapitre de sa carrière après son retrait de la présidence.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°288 – du 04/10/2024
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°287 – du 03/10/2024
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°286 – du 02/10/2024
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°285 – du 01/10/2024
Le Retour de Macky Sall sur la Scène Politique : Une Coalition Inattendue face à Ousmane Sonko pour les Législatives 2024
La scène politique sénégalaise est en pleine ébullition à l’approche des élections législatives du 17 novembre 2024. Une surprise de taille s’est invitée dans la course électorale, créant une onde de choc chez de nombreux citoyens. En effet, trois partis politiques majeurs, autrefois opposés, ont décidé de s’unir dans une coalition inédite : l’Alliance pour la République (APR), le Parti démocratique sénégalais (PDS), et le Rewmi.
Ce rapprochement inattendu entre des forces politiques aux idéologies et aux parcours souvent divergents est un coup de théâtre dans l’arène politique sénégalaise. Cette alliance stratégique vise clairement à consolider les forces de l’opposition au sein de la mouvance présidentielle et à influencer de manière décisive les résultats des législatives.
La plus grande surprise, cependant, réside dans le choix de la tête de liste nationale de cette coalition : Macky Sall, ancien président de la République. Selon des informations relayées par Dakaractu, Sall, qui avait quitté le pouvoir en 2024 après deux mandats à la tête du pays, a été choisi pour mener cette nouvelle alliance. Ce retour en force marque un moment clé dans la trajectoire politique du Sénégal, soulignant la volonté de l’ancien président de rester un acteur influent sur la scène nationale.
Avec cette candidature, Macky Sall se retrouvera face à un autre poids lourd de la politique sénégalaise : Ousmane Sonko, actuel Premier ministre du Sénégal et chef de file du parti Pastef-Les Patriotes. Sonko, qui a su cristalliser l’attention de la jeunesse et des franges populaires grâce à son discours anti-système et ses promesses de rupture, a maintenant une légitimité institutionnelle qui renforce son aura.
Le duel annoncé entre ces deux figures emblématiques – Macky Sall et Ousmane Sonko – s’apparente à un véritable « Choc des Titans ». Macky Sall, fort de son expérience et de son bilan, tentera de reprendre la main sur le jeu politique, tandis que Sonko, avec son élan de Premier ministre, pourrait bien chercher à capitaliser sur sa popularité croissante pour renforcer son pouvoir au sein du Parlement.
Cette configuration laisse entrevoir une campagne électorale intense, marquée par des débats profonds sur l’avenir du Sénégal. Les enjeux sont multiples : la gestion de l’économie post-pandémique, la sécurité intérieure, les réformes institutionnelles, et surtout, la manière de gouverner un pays en pleine mutation démographique et sociale.
Pour de nombreux observateurs, cette alliance entre l’APR, le PDS et Rewmi marque un tournant dans la manière dont les partis traditionnels envisagent leur avenir politique face à la montée en puissance des mouvements populaires et contestataires. La campagne à venir s’annonce sous haute tension, avec des stratégies électorales qui se dessinent pour capter un électorat de plus en plus volatil et exigeant.
Le paysage politique sénégalais n’a pas fini de nous surprendre, et les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer qui, de Macky Sall ou d’Ousmane Sonko, saura conquérir les cœurs des électeurs et influer durablement sur la trajectoire du Sénégal post-2024.
Législatives 2024 : L’inter-coalition limitée à Dakar, Tivaouane et Guédiawaye
L’inter-coalition qui devait regrouper les trois principales forces politiques du Sénégal, à savoir « Takku Wallu Sénégal », « Samm Sa Kaddu » et « Jamm Ak Njariñ », ne tiendra finalement que dans trois départements stratégiques : Dakar, Tivaouane et Guédiawaye.
Les discussions entre les négociateurs des différentes coalitions ont été longues et ardues, notamment sur la répartition des sièges à Dakar, qui a été l’un des principaux points de friction. Le parti « Jamm Ak Njariñ », dirigé par Amadou Ba, s’est opposé à la répartition initiale des sièges dans la capitale. La coalition de Khalifa Sall, « Samm Sa Kaddu », souhaitait s’adjuger quatre sièges, tandis que « Takku Wallu Sénégal » devait en obtenir deux, ne laissant qu’un seul siège à Amadou Ba et ses alliés. Cette répartition a provoqué un conflit puisque Amadou Ba jugeait inéquitable d’être limité à un seul siège, estimant que cela favorisait de manière disproportionnée Khalifa Sall et ses alliés.
Après de longues heures de négociation, un compromis a finalement été trouvé pour Dakar. Amadou Ba a obtenu un deuxième siège, ramenant la coalition de Khalifa Sall à trois sièges, ce qui a permis de surmonter l’impasse pour la capitale. Cependant, le même accord n’a pas pu être appliqué dans les autres départements du pays.
Le désaccord sur la répartition des sièges dans les autres départements a provoqué une rupture dans l’inter-coalition au niveau national. « Jamm Ak Njariñ », dirigée par Amadou Ba, s’est finalement isolée et affrontera seule les élections dans plusieurs départements. En revanche, « Takku Wallu Sénégal » et « Samm Sa Kaddu » continueront de coopérer dans un grand nombre de départements, consolidant leur alliance électorale.
Les départements de Dakar, Guédiawaye et Tivaouane restent des bastions stratégiques pour cette inter-coalition partielle. À Guédiawaye, où Aliou Sall et Néné Fatoumata Tall seront en première ligne, la compétition s’annonce féroce. La capacité des coalitions à s’unir dans ces zones pourrait jouer un rôle décisif dans l’issue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.
La suite de la campagne électorale sera déterminante, alors que l’opposition tente de maintenir une certaine unité face aux défis internes. La question de savoir si cette inter-coalition réduite aura un impact significatif sur le résultat final reste en suspens. Affaire à suivre…
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°284 – du 30/09/2024
Alliance inédite : « Takku Wallu Sénégal », « Samm Sa Kaddu » et « Jamm Ak Njariñ » s’allient pour les législatives
À l’approche des élections législatives du 17 novembre 2024, une alliance historique vient de se concrétiser au sein de l’opposition sénégalaise. Trois grandes coalitions politiques ont décidé de s’unir pour maximiser leurs chances de succès : « Takku Wallu Sénégal », « Samm Sa Kaddu : Sauver le Sénégal », et « Jamm Ak Njariñ ». Cette union, annoncée dans presque tous les départements du Sénégal ainsi qu’au niveau de la diaspora, pourrait bien bouleverser le paysage politique du pays.
Cette coalition inédite est inspirée du fameux « Plan Déthié Fall », du nom du politicien sénégalais connu pour ses stratégies électorales. L’objectif principal de cette union est de former une véritable machine électorale, capable de rivaliser avec les autres partis lors des législatives. Cette initiative marque une rupture avec les précédentes stratégies de l’opposition, souvent caractérisées par des divisions et des candidatures dispersées, affaiblissant leurs chances de succès.
Les trois principales coalitions qui composent cette alliance sont impressionnantes par la qualité et la diversité de leurs leaders. « Takku Wallu Sénégal » regroupe des poids lourds de la politique tels que l’APR, le PDS et Rewmi. Cette coalition a pour ambition de capitaliser sur le leadership historique de ses membres pour mobiliser largement l’électorat.
De son côté, « Samm Sa Kaddu : Sauver le Sénégal » réunit d’autres grandes figures politiques telles que Khalifa Sall, Déthié Fall, Bougane Guèye Dani, Anta Babacar Ngom et Serigne Moustapha Sy. Cette coalition est vue comme une plateforme de renouvellement politique, avec un accent particulier sur le changement et l’intégrité des institutions publiques.
Enfin, « Jamm Ak Njariñ », qui rassemble des partis influents tels que le Parti Socialiste, l’AFP, et la LD, sous la direction de figures comme Amadou Bâ, entend apporter une expérience politique solide à cette alliance. La coalition souhaite se positionner comme une alternative crédible aux politiques du régime actuel, tout en misant sur l’unité nationale et le progrès social.
Cette inter-coalition s’étend sur presque tous les départements du Sénégal, unissant ainsi leurs forces dans une majorité de circonscriptions clés. Pour beaucoup, c’est un coup de maître stratégique, d’autant plus qu’elle s’étend également au niveau de la diaspora, une base électorale importante. Cette nouvelle donne pourrait redistribuer les cartes dans la bataille électorale, où la fragmentation de l’opposition avait souvent joué en défaveur de ses membres.
L’unité de ces trois grandes forces politiques pourrait changer la dynamique des élections, face aux autres candidats et partis qui comptent sur une division pour affirmer leur présence.
Reste à savoir si cette alliance tiendra jusqu’au bout et si elle saura mobiliser suffisamment d’électeurs pour remporter une majorité de sièges à l’Assemblée nationale. Pour certains analystes, cette coalition a toutes les chances de peser lourd dans le jeu politique et d’infliger de sérieux revers à leurs adversaires. D’autres sont plus prudents, estimant que tout dépendra de la manière dont l’union parviendra à gérer les divergences internes et à présenter une image cohérente aux électeurs.
Quoi qu’il en soit, cette alliance entre « Takku Wallu Sénégal », « Samm Sa Kaddu », et « Jamm Ak Njariñ » constitue un tournant majeur dans le paysage politique sénégalais. À quelques semaines des législatives, cette nouvelle donne pourrait bien changer la donne électorale et redéfinir les rapports de force dans les mois à venir.
Abdou Mbow dénonce une « dérive autoritaire » à l’approche des élections
Abdou Mbow, porte-parole adjoint de l’Alliance Pour la République (APR), a sévèrement critiqué le régime actuel ce dimanche lors d’une interview sur I Radio. Il accuse le gouvernement d’adopter des pratiques autoritaires à l’approche des élections, en manipulant le processus électoral pour éviter une défaite.
Dans ses déclarations, Mbow a particulièrement pointé du doigt des violations concernant le décret de convocation du corps électoral, le qualifiant d’illégal. « Ils ont violé la loi avec le décret convoquant le corps électoral. Il s’agit d’une violation flagrante », a-t-il affirmé, tout en soulignant que ces irrégularités pourraient compliquer la tenue des élections à la date prévue.
Selon lui, cette situation met en péril la démocratie sénégalaise. Abdou Mbow avertit que si le gouvernement parvient à obtenir une majorité parlementaire, cela pourrait instaurer un régime autoritaire. « Ces gens ne sont pas des légalistes, et leur donner une majorité revient à installer la dictature dans ce pays », a-t-il mis en garde.
Face à ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire », Abdou Mbow appelle à une mobilisation massive du peuple pour contrer ce qu’il perçoit comme une menace pour la démocratie. Il exhorte également l’opposition à se rassembler autour d’une large coalition capable de faire face au gouvernement actuel. Pour lui, la cohabitation à l’Assemblée nationale est essentielle pour rétablir un équilibre démocratique et freiner les excès du pouvoir en place.
Macky Sall accusé de haute trahison par Fadilou Keïta : un bilan politique et financier lourd
Lors de l’émission Grand Jury diffusée ce dimanche 29 septembre sur la RFM, Fadilou Keïta, directeur de la Caisse de dépôt et de consignation (CDC), n’a pas mâché ses mots en s’en prenant à l’ancien président Macky Sall. Devant le journaliste Babacar Fall, Keïta a dressé un bilan accablant du prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye, l’accusant d’avoir causé de graves torts au Sénégal, tant sur le plan politique que financier.
Selon Fadilou Keïta, Macky Sall est directement responsable des troubles politiques ayant secoué le pays entre 2021 et 2024, marqués par la mort de plus de 80 Sénégalais lors d’événements violents. « Il a emprisonné des Sénégalais et brisé des ménages », a déploré Keïta, avant d’ajouter que l’ancien chef de l’État pourrait être jugé pour « haute trahison ».
Le directeur de la CDC accuse Macky Sall d’avoir trahi son serment de protéger les intérêts du Sénégal. « Il a exposé le Sénégal en donnant de faux chiffres, et en permettant la spoliation de nos ressources financières », a-t-il déclaré. Fadilou Keïta reproche également à l’ex-président d’avoir délibérément ignoré des rapports compromettants. « Il a été plus arrogant que ça en disant publiquement qu’il gardait certains rapports sous le coude et qu’il ne les publierait pas au risque d’embraser le pays », a-t-il ajouté.
Ces déclarations révèlent la profondeur des tensions politiques post-Macky Sall et soulèvent de nombreuses questions quant à l’avenir des enquêtes sur sa gestion économique et politique.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°283 – du 28 ET 29/09/2024
Mouhamadou Lamine Massaly : « Accusez autant que vous voulez, vous n’aurez pas la majorité à l’Assemblée »
Dans un discours véhément, Mouhamadou Lamine Massaly, président du Parti de l’Union pour une Nouvelle République et membre de la coalition Takku Wallu Sénégal, s’est attaqué frontalement au régime d’Ousmane Sonko et à ses alliés. Selon lui, leurs accusations contre l’ancien régime de Macky Sall ne sont que de la poudre aux yeux, et ne leur permettront pas d’obtenir la majorité aux prochaines élections législatives.
Massaly n’a pas mâché ses mots : « Créez, inventez, accusez, mais par la grâce d’Allah, vous n’aurez pas la majorité à l’Assemblée nationale car vous ne faites plus rêver. » Il critique sévèrement Sonko et ses alliés, qu’il accuse d’hypocrisie en dénonçant des pratiques qu’ils incarneraient eux-mêmes : « Sonko a fini par recevoir dans son parti des faux types, des vomissures du jeu électoral, des prédateurs de finances publiques… et ce sont ces pillards qui crient au voleur ! »
Mouhamadou Lamine Massaly estime que le Pastef, parti dirigé par Ousmane Sonko, est gangréné par des individus qu’il qualifie de « fossoyeurs » et de « renégats ». Pour lui, il est hypocrite de la part de Sonko de dénoncer la gestion budgétaire du régime de Macky Sall tout en ayant à ses côtés des personnes impliquées dans des scandales. « Ils sont mille apostats qui infectent le régime, soupçonne et accuse, mais comptent énormément en leur sein de prédateurs dont les masques sont tombés et les forfaitures hideusement dénudées », lance Massaly.
Selon lui, plusieurs responsables de ce régime devraient être traduits en justice pour des actes délictueux, mais continuent à mener leur vie publique sans être inquiétés. « Ils ont volé et ne sont pas inquiétés, alors qu’ils accusent d’honnêtes citoyens. »
L’une des critiques majeures portées par Massaly concerne les accusations récentes d’Ousmane Sonko contre l’ancien régime, notamment l’utilisation supposée de faux chiffres. Pour Massaly, si cela était vrai, le ministre des Finances actuel, Cheikh Diba, qui fut directeur de la programmation budgétaire sous Macky Sall, devrait être directement interpellé et sa démission exigée. Il s’interroge également sur l’absence de Diba lors des discussions sur la gestion des finances publiques.
Par ailleurs, Massaly rappelle que sous Macky Sall, des mesures impopulaires comme la levée des subventions sur l’énergie, exigées par le FMI, ont été rejetées pour protéger les Sénégalais des hausses des prix. « Le Président Macky Sall ne l’a jamais accepté, sachant que cela augmenterait les coûts de l’électricité, de l’eau, du carburant et des denrées de première nécessité », souligne-t-il.
Massaly estime que le régime actuel, sous la direction de Sonko, est incapable de tenir ses promesses. Il dénonce une campagne basée sur des manipulations et des mensonges pour justifier des incompétences flagrantes. « Tout n’est que mensonges, manipulation et justification de leurs incompétences », accuse-t-il. Selon lui, l’atmosphère préélectorale pour les législatives est teintée de « sanglots » du régime Sonko, qui, face à son incapacité à respecter ses engagements, cherche à accuser l’ancien gouvernement pour détourner l’attention.
Massaly a également pris la défense de Macky Sall, affirmant que ses réalisations parlent d’elles-mêmes. Il se moque des efforts de Sonko pour ternir l’image de l’ancien président. « Salir Macky Sall sera difficile pour quelqu’un qui a transformé le visage du Sénégal et créé l’épanouissement des citoyens », clame-t-il. Il rappelle que l’ancien président est largement respecté sur la scène internationale, citant en exemple les félicitations chaleureuses qu’il a reçues du président français.
En conclusion, Massaly estime que les priorités du pays ne résident pas dans ces batailles politiques stériles, mais dans des actions concrètes pour améliorer la vie des citoyens. « L’urgence, ce sont les solutions pour les jeunes qui meurent en mer, le chômage, l’inflation… », martèle-t-il, tout en saluant la posture républicaine du ministre de la Justice, Ousmane Diagne, qu’il félicite pour son travail.
Pour Massaly, les critiques incessantes du régime Sonko ne sont qu’une diversion. Selon lui, ces accusations ne suffiront pas à convaincre les Sénégalais de leur accorder une majorité à l’Assemblée nationale.
ONU – NOUVEAU PRÉSIDENT DU CENTRE MONDIAL SUR L’ADAPTATION (GCA) : Macky Sall plébiscité à l’international
L’ancien président de la République du Sénégal, Macky Sall, a été désigné président du Global Center on Adaptation (GCA), un centre dédié à la lutte contre les effets du changement climatique. L’annonce a été faite par l’intéressé lui-même via une publication sur son compte X, marquant un moment important pour le Sénégal sur la scène internationale.
Cette nomination a eu lieu en marge de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies (UNGA79), où Macky Sall a partagé l’honneur de sa nouvelle fonction en présence de plusieurs chefs d’État et de gouvernement ainsi que d’autres représentants de haut niveau. Il a également tenu à saluer le travail de son prédécesseur, Ban Ki-moon, qui continuera d’exercer des fonctions honorifiques au sein du GCA à partir de janvier 2025.
Dans son discours, Macky Sall a exprimé sa gratitude pour cette nouvelle responsabilité : « Je suis honoré d’avoir été désigné aujourd’hui président du GCA. Je suis heureux de travailler avec le dynamique Professeur Patrick V. Verkooijen et toute la communauté du Centre mondial pour l’adaptation au changement climatique afin de relever les défis liés au réchauffement climatique. »
Le Global Center on Adaptation, basé à Rotterdam, a pour mission de catalyser des actions d’adaptation dans le monde entier, en facilitant la collaboration entre les gouvernements, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile. La désignation de Macky Sall à ce poste souligne la reconnaissance internationale de son engagement en faveur de l’environnement et de la durabilité, ainsi que de son rôle en tant qu’acteur clé dans les discussions sur le changement climatique.
Cette nomination pourrait également renforcer la position du Sénégal en tant que leader régional en matière de lutte contre le changement climatique, alors que le pays continue de faire face aux impacts environnementaux, notamment dans des secteurs vitaux comme l’agriculture et la pêche. En tant que président du GCA, Macky Sall aura l’opportunité de promouvoir des initiatives et des solutions qui peuvent aider à protéger les communautés vulnérables face aux effets dévastateurs du changement climatique.
Ainsi, cette nouvelle étape dans la carrière de Macky Sall est non seulement un honneur personnel, mais également un reflet de l’engagement du Sénégal envers des efforts globaux pour un avenir durable.
Macky Sall désigné Président du Global Center on Adaptation (GCA)
L’ancien président de la République du Sénégal, Macky Sall, a été officiellement désigné président du Global Center on Adaptation (GCA). L’annonce a été faite ce jour, via un post sur la plateforme X, anciennement Twitter, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies (UNGA79). Cette nomination s’inscrit dans le cadre des efforts mondiaux visant à renforcer les actions d’adaptation au changement climatique.
« Je suis honoré d’avoir été désigné aujourd’hui président du GCAdaptation en marge de l’UNGA79, en présence de 14 chefs d’État et de gouvernement ainsi que de 45 autres représentants », a déclaré Macky Sall. Il a également salué le travail de son prédécesseur, Ban Ki-moon, ancien secrétaire général de l’ONU, qui occupait ce poste depuis la création de l’organisation. À partir de janvier 2025, Ban Ki-moon deviendra président honoraire du GCA.
Le GCA, qui joue un rôle clé dans la promotion de solutions novatrices et durables pour répondre aux effets du réchauffement climatique, est une organisation internationale dédiée à la mise en œuvre de projets d’adaptation climatique à travers le monde. Sa mission est de rendre les communautés plus résilientes face aux défis environnementaux croissants.
Macky Sall a également exprimé sa volonté de collaborer avec Patrick Verkooijen, actuel PDG du GCA, ainsi que l’ensemble de la communauté mondiale pour l’adaptation, afin d’accélérer la transition vers un avenir plus durable. « Je suis heureux de travailler avec le dynamique ProfPatrick_GCA et toute la communauté du Centre mondial pour l’adaptation au changement climatique afin de relever les défis liés au réchauffement climatique », a-t-il conclu.
Cette nomination intervient dans un contexte où la lutte contre le changement climatique est devenue une priorité mondiale, marquée par des initiatives renforcées pour réduire l’impact des phénomènes météorologiques extrêmes, particulièrement en Afrique et dans les pays vulnérables.
BOUGANE TIRE À BALLES RÉELLES : « Ousmane Sonko est sur une stratégie de manipulation pour une campagne électorale qu’il a déjà perdue »
Lors d’un discours poignant prononcé pour commémorer les 22 ans de la tragédie nationale, Bougane Gueye Dany a appelé le peuple sénégalais à se rassembler dans la dignité et la solidarité face à l’adversité. En évoquant les souffrances des familles des victimes et des survivants, il a exprimé une profonde compassion tout en lançant une critique acerbe contre le gouvernement actuel, qu’il juge insensible et déconnecté des réalités du peuple.
Dans un moment solennel, Dany a rappelé que la mémoire des martyrs ne doit pas être utilisée à des fins politiques. Il a particulièrement déploré le lancement de la campagne électorale du président de PASTEF, Ousmane Sonko, coïncidant avec cette date mémorable. Selon lui, cet acte constitue un manque de respect inacceptable envers les victimes et leurs familles. « C’est un crime moral que notre coalition ne saurait tolérer », a-t-il affirmé.
La situation actuelle du pays a également été au cœur de son discours. En dénonçant les inondations qui touchent des régions comme Thiaroye-sur-Mer et Rufisque, Dany a critiqué le président Bassirou Diomaye Faye pour son absence sur le terrain, soulignant qu’au lieu d’agir pour aider les sinistrés, le président se trouvait à New York. Il a condamné ce qu’il considère comme une déconnexion du gouvernement vis-à-vis des besoins urgents du peuple, déplorant l’incapacité de l’administration à gérer des crises telles que les catastrophes naturelles.
Au-delà de la critique des actions du gouvernement, Bougane Gueye Dany a remis en question la Stratégie Nationale de Développement (SND), présentée comme un plan de réformes. Selon lui, cette stratégie ne fait que reproduire les failles du Plan Sénégal Émergent (PSE), manquant d’innovation et de vision. Il a souligné que la SND n’apportait pas de solutions concrètes aux défis auxquels le pays est confronté.
Le discours a également mis en lumière la crise économique qui guette le Sénégal, exacerbée par une gestion malheureuse des contrats dans le secteur minier et les conséquences des décisions populistes dans le secteur des transports. La hausse du coût de la vie et l’augmentation des prix des denrées alimentaires continuent d’affecter le quotidien des Sénégalais, laissant les citoyens dans une situation précaire.
En conclusion, Bougane Gueye Dany a appelé à une vigilance accrue des électeurs lors des prochaines élections législatives. « Il est temps de corriger l’erreur d’un gouvernement qui n’a pas su répondre aux aspirations du peuple », a-t-il déclaré, exhortant les Sénégalais à se rassembler autour de la coalition « Saam Sa Kaddu, Goor Sa Wax Dja » pour restaurer l’espoir et le progrès dans le pays.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°282 – du 27/09/2024
Conférence de presse d’Ousmane Sonko : une charge sévère contre Macky Sall et son régime
Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 26 septembre, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a vivement critiqué l’ancien président Macky Sall et son gouvernement, les accusant de mauvaise gestion du pays. Sonko n’a pas mâché ses mots, affirmant que Macky Sall et son régime ont non seulement menti, mais aussi manipulé l’opinion publique nationale et internationale sur la situation du Sénégal.
Dans son intervention, Sonko a tenu Macky Sall pour responsable des difficultés économiques que traverse le Sénégal, estimant que l’état actuel du pays n’est que la conséquence directe de la gestion de son prédécesseur. Selon lui, « Macky Sall et son régime ont ruiné le Sénégal ». L’actuel Premier ministre a dressé un bilan accablant, arguant que la situation économique actuelle, marquée par un ralentissement de la croissance et une montée des inégalités sociales, est le résultat d’années de mauvaise gestion des ressources publiques.
Ousmane Sonko a également lié la crise migratoire à cette gestion désastreuse. Il a affirmé que « l’immigration irrégulière avec son lot de morts n’est que le résultat d’une mauvaise gestion des deniers publics du régime de Macky Sall ». Selon lui, la pauvreté croissante et l’absence d’opportunités économiques ont poussé de nombreux jeunes Sénégalais à tenter leur chance à l’étranger, souvent au péril de leur vie.
Dans une rhétorique implacable, Sonko a résumé son point de vue en déclarant : « Tout est la faute de Macky Sall ». Il semble ainsi tracer une ligne claire entre son propre gouvernement et celui de son prédécesseur, cherchant à marquer une rupture nette dans la manière de gérer le pays.
Ces déclarations surviennent dans un contexte où le Sénégal fait face à une pression croissante, tant sur le plan économique que social, exacerbée par des mouvements migratoires et des crises internes. Le discours de Sonko semble s’inscrire dans une stratégie visant à distancier son gouvernement des échecs passés, tout en mobilisant l’opinion publique autour d’un projet de redressement national.
Toutefois, ces accusations risquent de raviver les tensions politiques dans le pays, où les partisans de Macky Sall pourraient voir dans ces propos une attaque directe et injuste contre l’ancien président. Reste à savoir si cette prise de position de Sonko entraînera un véritable changement dans la gouvernance ou s’il s’agit avant tout d’une tentative de capitaliser sur les mécontentements populaires.