DIOMAYE, SONKO, MACKY, EN TOUTE COMPLICITÉ : Après la guerre, l’amour ?

« Une image vaut mille mots » ! L’expression trouve tout son sens, voyant les photos de la visite du nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye, accompagné de son mentor Ousmane Sonko, au chef de l’État sortant, Macky Sall, ce jeudi.

En effet, des images émanant de la Présidence de la République ont capturé les les moments de complicité des quatrième et cinquième chefs d’État sénégalais, en compagnie du farouche opposant d’antan de Macky Sall, Ousmane Sonko.

De telles prises laissent voir qu’il n’y a aucune animosité entre les trois hommes qui se sont mêmes faits des accolades, tout sourire. Au contraire, de ces clichés fusent la joie et une entende profonde qui, elle, n’est possible qu’entre des personnes qui se sont fréquentées pendant au moins un bout de temps. Ces portraits donnent raison aux personnes qui annonçaient qu’ils y avait des pourparlers entre Macky Sall, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye avant que les deux derniers ne soient affranchis de prison.

Sur ces photos, les regards que portent Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko sur leur aîné, Macky Sall, montrent la profonde admiration qu’ils ont pour le président de la République sortant, Macky Sall qu’ils ont presque adoubé dans leur première déclaration quand ils ont été libérés, préférant s’attaquer au candidat de Benno Bokk Yakaar (BBY), Amadou Ba, sorti deuxième du scrutin présidentiel.

Cette réunion empreinte de courtoisie entre Macky Sall et Bassirou Diomaye Faye, ainsi que des préparatifs pour la passation de pouvoirs, met en lumière l’importance de cette transition politique qui s’est faite dans la douceur.

La cérémonie de passation de service prévue pour le 2 avril revêt une signification symbolique et institutionnelle cruciale, marquant le transfert formel des responsabilités présidentielles.

Les protocoles solennels, discours officiels et gestes symboliques qui accompagnent habituellement cette passation visent à garantir une transition paisible et transparente du pouvoir.

Le Ministre de l’Intérieur s’exprime sur la transition présidentielle : Un hommage à Macky Sall et des vœux pour Bassirou Diomaye Faye

Dans une interview accordée à TV5 Monde, le Ministre de l’Intérieur, Mouhamadou Makhtar Cissé, a livré un message empreint de respect et de perspective sur la transition présidentielle au Sénégal. Ses paroles ont été marquées par un adieu à l’ancien Président Macky Sall, ainsi que des vœux de réussite et de prospérité pour le nouveau Président, Bassirou Diomaye Faye.

Tout d’abord, Mouhamadou Makhtar Cissé a tenu à rendre hommage à l’ancien chef de l’État, Macky Sall, en reconnaissant son rôle dans l’histoire du pays. « Le président de la République sortant Macky Sall, je lui souhaite un repos bien mérité », a-t-il déclaré. Il a souligné que bien que certaines actions puissent ne pas être comprises à l’époque, c’est souvent l’histoire qui a restauré la vérité et le mérite des grands hommes politiques.

En ce qui concerne le nouveau Président, Bassirou Diomaye Faye, le Ministre de l’Intérieur a exprimé des vœux sincères de paix, de santé et de succès. Reconnaissant la charge difficile qui représente la présidence, il a souhaité à Bassirou Diomaye Faye la sérénité et la lucidité nécessaire pour prendre les meilleures décisions au profit du peuple sénégalais.

« S’il réussit, c’est à notre profit », a affirmé Mouhamadou Makhtar Cissé, soulignant l’importance de la réussite du Président pour le bien-être de tous les Sénégalais. Il a également souligné le parcours et la préparation de Bassirou Diomaye Faye, le qualificatif de « produit de la haute administration de l’État ». Selon le ministre, cette expérience prépare le nouveau Président à la tâche qui l’attend.

En conclusion, les paroles du Ministre de l’Intérieur témoignent d’un respect profond pour le passé politique du pays tout en exprimant un optimisme mesuré quant à l’avenir avec le nouveau

Les vérités de Cheikh Niass : « Aujourd’hui, c’est bien la victoire de Sonko ; Macky n’a pas soutenu Amadou Ba »

Après les premières tendances de l’élection présidentielle au Sénégal, le président Directeur général (PDG) du groupe de presse Walfadjri, Cheikh Niass, a livré une analyse sans concession sur le déroulement du scrutin et ses implications politiques.

Dans une déclaration poignante, Cheikh Niass a exprimé son respect et son admiration pour Ousmane Sonko, saluant sa générosité, son humilité et son engagement en faveur de son candidat, Bassirou Diomaye Faye. Selon lui, la victoire apparente de Diomaye Faye est le fruit des efforts soutenus de Sonko, qui a œuvré sans relâche pour garantir le succès de son candidat.

Cependant, Cheikh Niass n’a pas mâché ses mots en critiquant sévèrement le président sortant, Macky Sall, l’accusant de ne pas avoir pleinement soutenu son propre candidat, Amadou Ba. Il a souligné le manque d’implication de Macky Sall dans la campagne électorale et a pointé du doigt le report du scrutin comme l’une des causes de la défaite présumée d’Amadou Ba.

En conclusion, Cheikh Niass a affirmé que Sonko a été le sauveur de Diomaye, tandis que Macky Sall a, selon lui, laissé Amadou Ba dans une position délicate. Cette déclaration met en lumière les dynamiques complexes de la politique sénégalaise et souligne l’importance des acteurs clés dans le processus électoral. Enfin, il a exprimé ses félicitations au peuple sénégalais pour sa participation civique et son engagement démocratique lors de cette élection présidentielle.

Initiative citoyenne Jog Ngir Senegaal : recommandations à Macky et au conseil constitutionnel

L’Initiative Citoyenne Jog Ngir Senegaal (ICJNS) a publié un communiqué saluant la décision prise par le Conseil constitutionnel du Sénégal le 15 février 2024. Cette décision, selon l’ICJNS, est en parfaite conformité avec une décision antérieure de 2016 qui s’opposait à la volonté du Président Macky Sall de réduire la durée de son premier mandat. Elle est perçue comme une démonstration de la capacité du peuple sénégalais à maintenir la démocratie et les droits de l’homme.

Dans ce communiqué, l’ICJNS adresse un message au Président Macky Sall, l’enjoignant de se conformer à la décision du Conseil constitutionnel. L’ICJNS exhorte le président à agir en homme d’honneur et de patriote.

Des recommandations sont également formulées, notamment au Conseil constitutionnel, pour qu’il modifie sa décision afin de prendre en compte le cas d’un candidat dont la binationalité a été prouvée.

À l’attention du Président de la République, l’ICJNS recommande d’instruire la Commission électorale nationale autonome (CENA) de réunir immédiatement les parties concernées afin de proposer un calendrier consensuel des opérations électorales restantes. Cela inclut notamment l’audit du fichier électoral, dans le but de garantir que la prestation de serment du futur Président intervienne le 2 avril 2024.

Les recommandations de l’ICJNS comprennent également un appel à l’unité nationale, à la réconciliation et à la prise de mesures pour guérir les fractures entre les élites politiques et renforcer la nation.

Il convient de noter que l’initiative « JOG Ngir Sénégal » avait organisé une rencontre citoyenne autour du processus électoral le mercredi 17 janvier à Dakar. Cette rencontre avait rassemblé des candidats recalés à la candidature à l’élection Présidentielle, parmi lesquels figuraient Aminata Touré, Dr Abdourahmane Diouf, Alpha Thiam, Me Amadou Aly KANE, Aïda Mbodji et Cheikh Tidiane Gadio.

Arrêt de la commission d’enquête parlementaire-Amadou Ba: « Une deuxième fois, le Procureur vient sauver Macky »

Amadou Ba, mandataire du candidat Bassirou Diomaye Daye, a vivement critiqué la décision du Procureur de la République, qu’il estime être une manœuvre pour sauver le président Macky Sall. Selon lui, l’ouverture d’une information judiciaire va enterrer la commission d’enquête parlementaire, empêchant ainsi toute demande de preuves concernant les accusations portées par Karim Wade et le PDS.

Pour Amadou Ba, le timing choisi par le Procureur est très problématique, car il permet la poursuite de la commission d’enquête parlementaire et le vote de la loi de report de l’élection présidentielle. Il regrette que le Procureur ait attendu si longtemps pour enrôler la plainte du juge constitutionnel Cheikh Ndiaye, ce qui a permis selon lui la mise en place de la commission d’enquête parlementaire.

Il dénonce également le fait que la loi de report de l’élection présidentielle ait été votée sans attendre les conclusions de la commission d’enquête parlementaire, pour ensuite être enterrée par une saisine de la justice. Pour Amadou Ba, il s’agit d’une véritable mascarade politico-judiciaire qui doit être dénoncée.

Le journal Le Quotidien a révélé que le Procureur a ouvert une information judiciaire et saisi le Doyen des juges d’instruction à ce sujet, et que le ministère de la Justice a informé l’Assemblée nationale de cette décision par courrier.

Cette nouvelle intervention du Procureur suscite de vives réactions dans le pays et soulève des interrogations sur l’indépendance de la justice et la transparence du processus électoral.

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