Loi d’amnistie au Sénégal : Madiambal Diagne dénonce une « manœuvre cousue de fil blanc »

Depuis plusieurs semaines, le débat autour d’une éventuelle modification de la loi d’amnistie votée en 2024 enflamme l’opinion publique sénégalaise. Mais pour le journaliste et patron du Groupe « Avenir Communication », Madiambal Diagne, cette agitation n’est qu’un écran de fumée. Sur la plateforme X, il qualifie cette polémique de « manœuvre cousue de fil blanc », visant à maintenir la loi en l’état.

Selon Madiambal Diagne, l’objectif caché derrière cette agitation est clair : empêcher toute abrogation de la loi d’amnistie. « Cette loi, présentée comme nouvelle et qui envenime le débat depuis des semaines, vise à susciter une forte opposition au projet d’une loi d’interprétation pour maintenir la loi d’amnistie en l’état », explique-t-il.

Autrement dit, en alimentant la controverse sur une prétendue révision du texte, ses promoteurs chercheraient à détourner l’attention et à créer un contexte de tension où toute modification, voire suppression, de la loi deviendrait politiquement intenable.

Dans cette situation, la société civile joue un rôle clé, selon le journaliste. Il estime qu’en invoquant une montée des tensions sociales, celle-ci pourrait finalement renoncer à sa revendication initiale – l’abrogation de la loi d’amnistie – pour se contenter du statu quo. Une stratégie qui, selon lui, profiterait à ceux qui veulent voir cette loi rester en vigueur.

Cette position soulève une question cruciale : pourquoi un texte voté en 2024 dans un climat de consensus semble-t-il aujourd’hui diviser autant ? Madiambal Diagne lui-même s’interroge sur l’ambiance qui régnait lors de son adoption. Était-elle sincère ou déjà empreinte de calculs politiques ?

Alors que la controverse persiste, l’analyse du patron du Groupe « Avenir Communication » apporte un éclairage différent sur les véritables enjeux de cette bataille politique. S’agit-il réellement d’une lutte pour la justice et la réconciliation nationale, ou bien d’une stratégie habilement ficelée pour geler toute remise en cause de la loi ?

Polémique autour des propos du porte-parole du gouvernement sur le décès de Mamadou Moustapha Ba : Madiambal Diagne réagit vivement

La sortie du porte-parole du gouvernement, Moustapha Sarré, continue de faire des vagues au sein de l’opinion publique. En réaction à ses propos jugés ambigus sur les circonstances du décès de l’ancien ministre des Finances, Mamadou Moustapha Ba, le journaliste Madiambal Diagne n’a pas tardé à exprimer son indignation.

Dans un tweet publié mercredi, Madiambal Diagne a critiqué la teneur des déclarations de Moustapha Sarré, estimant qu’elles laissaient entendre que les autorités françaises — pays où le défunt est décédé — auraient couvert un acte criminel.

« Cette affirmation, du porte-parole du gouvernement du Sénégal, laisserait croire que les autorités de la France, pays où Moustapha Ba est mort, auraient fermé les yeux sur un meurtre ! », a écrit le journaliste, visiblement préoccupé par la gravité d’une telle insinuation.

Face à la polémique, Moustapha Sarré a tenté de nuancer ses propos à travers un post sur les réseaux sociaux, évoquant des manipulations et une mauvaise interprétation de ses déclarations. Pourtant, l’affaire continue de susciter de vives réactions, et son nom reste au cœur des discussions.

Plus inquiétant encore, les avocats de la veuve de Mamadou Moustapha Ba ont réclamé l’audition immédiate du porte-parole du gouvernement, exigeant qu’il fournisse les preuves de ses allégations. Ils estiment que de tels propos, s’ils ne sont pas étayés, sont de nature à semer le doute et à blesser la mémoire du défunt ainsi que sa famille.

Cette affaire met une fois de plus en lumière la responsabilité des autorités publiques dans la maîtrise de leur communication, surtout lorsqu’il s’agit de sujets aussi sensibles que le décès d’une personnalité publique.

Alors que l’émotion reste vive, une clarification officielle du gouvernement est attendue pour calmer les esprits et éviter tout malentendu diplomatique ou judiciaire.

Affaire de diffamation : le procès en appel de Madiambal Diagne face à Souleymane Téliko se tient enfin

Après plusieurs reports, le procès en appel opposant le journaliste Madiambal Diagne à l’ancien président de l’Union des magistrats sénégalais (UMS), Souleymane Téliko, s’est tenu ce lundi 17 février 2025 devant la Cour d’appel de Dakar. Le parquet général a requis la confirmation du jugement de première instance, qui avait reconnu Madiambal Diagne coupable de diffamation, rapporte Le Soleil.

Le 17 juin 2021, le tribunal correctionnel de Dakar avait condamné Madiambal Diagne à trois mois de prison avec sursis et à une amende de 600 000 FCFA. En plus de cette sanction pénale, il devait verser 5 millions de FCFA de dommages et intérêts à Souleymane Téliko. Cette décision faisait suite aux déclarations du journaliste qui, lors d’une émission, avait affirmé que l’ancien président de l’UMS avait été épinglé par un rapport de l’Union européenne pour avoir perçu indûment des indemnités dans le cadre d’une mission des Chambres africaines extraordinaires (CAE) sur l’affaire Hissène Habré.

Un appel pour “défendre la justice”

Madiambal Diagne, qui conteste toujours sa condamnation, a expliqué les raisons de son appel :

“Dans cette affaire, je me considère comme une victime parce que je pensais défendre la justice. C’est ce qui avait motivé ma sortie. (…) J’ai fait appel parce que je pense que j’ai été mal jugé.”

Toutefois, lors des débats devant la Cour d’appel, il a reconnu que son affirmation sur l’existence d’un rapport de l’Union européenne était erronée. Il maintient néanmoins que Souleymane Téliko a bien perçu des indemnités des CAE alors que l’État du Sénégal lui avait déjà octroyé des frais de mission.

L’audience de ce lundi marque un tournant décisif dans cette affaire qui oppose depuis plusieurs années le patron du journal Le Quotidien à l’ancien magistrat. Alors que la défense de Souleymane Téliko insiste sur la confirmation du jugement de première instance, Madiambal Diagne espère une révision du verdict.

Le délibéré est attendu dans les prochains jours.

Je vous partage un communiqué sur mes dernières convocations à la Police, afin que nul n’en ignore.

« Je parie que les Pv de mes auditions ne seront pas fuités ! ».

J’ai été entendu, le vendredi 13 Décembre 2024 et le lundi 16 Décembre 2024, par les enquêteurs de la Brigade de la Sûreté Urbaine de Dakar. À cette occasion, de nombreuses personnes au Sénégal et à l’étranger, indignées, m’ont manifesté leur solidarité. Je tiens à leur témoigner de ma profonde gratitude. Je ne saurais, en aucune façon, participer à la violation du « secret d’une enquête pénale ». Cependant, il convient de préciser, à l’attention de l’opinion publique, un certain nombre de faits.

  1. Le Premier ministre Ousmane Sonko avait déposé une plainte contre moi, durant la campagne électorale des dernières élections législatives auxquelles j’étais candidat malheureux. Il avait estimé que des propos, que j’avais tenus dans une émission télévisée, étaient diffamatoires à son égard. La procédure n’avait pas été instruite et pour cause. Mais après que j’ai déclaré, à l’issue de ces élections, prendre du recul, observer une pause sur mes interventions publiques, d’aucuns ont d’interprété cette nouvelle posture comme une reculade, une dérobade. Ainsi, Ousmane Sonko a déposé une nouvelle plainte pour diffamation, injures publiques, diffusion de fausses nouvelles et tenez-vous bien, « manœuvres tendant à provoquer des troubles politiques graves ». Les enquêteurs de la police ont joint les deux procédures. Il ressort manifestement que le sieur Sonko a voulu s’ériger en Procureur de la République. Aussi, les faits relevés dans sa plainte pour « diffamation, injures publiques et diffusion de fausses nouvelles », remontent aux années 2022 et 2023 et sont donc couverts par la prescription pénale. Les propos relevés pour l’année 2024 ont été tenu durant la campagne des élections législatives et ainsi couverts par l’immunité donnée aux candidats par les dispositions de l’article L 117 du Code électoral sénégalais. En tout état de cause, j’ai assumé l’intégralité des propos que j’ai eus à tenr et j’ai apporté aux enquêteurs toutes les précisions factuelles nécessaires. Je parie que la fâcheuse habitude de voir, des procès-verbaux d’enquêtes pénales ouvertes contre des journalistes et des opposants politiques, « fuiter » dans certains médias proches du régime Pastef, ne sera pas de mise dans le cas d’espèce. Il y a lieu de souligner que je me suis étonné que des questions essentielles, qui ont marqué la vie publique et qui ont provoqué tout le charivari que le Sénégal a connu ces derniers mois et années, ont été absents de mes auditions par ce que n’étant curieusement pas visés par la plainte de Ousmane Sonko. Au demeurant je réitère mon engagement à témoigner, au cas où des enquêtes officielles seraient ouvertes, sur le « Protocole du Cap Manuel » et sur l’Affaire Adji Raby Sarr. Je tiens à remercier mon ami et conseil Me Elhadji Amadou Sall, qui m’a assisté durant toute ma présence dans les locaux de la police. L’audition a duré environ trois heures mais j’ai, à mon corps défendu, passé plus de 12 heures à la police, sans qu’une garde-à-vue ne me soit notifiée. C’est dire que mon supplice peut constituer une forme de torture psychologique et même physique.
  2. Le lundi 16 décembre 2024, j’ai été entendu, sur une plainte de Mamadou Lamine Diop dit « Diop Taïf », membre du Cabinet du Premier ministre Sonko. Le plaignant s’offusque que j’aie apporté un soutien, dans un post de mon compte X, à Abdou Nguer, victime de blessures et qui a porté plainte contre lui. Abdou Nguer avait posté une vidéo montrant ses blessures et indiquant avoir déposé une plainte contre « Diop Taïf » qui l’a agressé au couteau, au sortir d’une émission. J’ai répliqué à la plainte de « Diop Taïf » par une plainte pour « dénonciation calomnieuse », sur le fondement de l’article 362 du Code pénal sénégalais. Cette plainte a été déposée à la fin de mon audition.
  3. Le même jour, lundi 16 décembre 2024, j’ai été entendu, sur une plainte de Abdoulaye Sylla, patron de l’entreprise Ecotra et devenu homme politique. Abdoulaye Sylla m’a associé à la plainte qu’il a formulée contre le Journal Le Quotidien, pour une publication du 4 août 2024. Il est de notoriété publique que je ne suis ni le Directeur de publication de ce journal encore moins l’auteur de l’article. Le fait de m’associer à la plainte constitue une véritable aberration. Il convient aussi de souligner que, par la voix de son avocat Me Demba Ciré Bathily, l’entreprise Ecotra, avait déjà usé de son « droit de réponse », dans l’édition du journal Le Quotidien du lendemain, le 5 août 2024. C’est dire que cette plainte semble bien avoir d’autres motivations. Je dois sincèrement dire que cela m’attriste beaucoup. Abdoulaye Sylla a pu passer pour être un ami. Au nom de notre guide religieux commun, le défunt Serigne Saliou Mbacké, il lui arrivait de m’envoyer parfois un mouton à l’occasion de la Tabaski ou un Taureau pour le Magal de Touba. Assurément, la conjoncture politique, qui impose à certains esprits faibles de chercher à tout prix à plaire à Ousmane Sonko, peut dicter certaines postures indignes. Je ne me permettrai pas de porter plainte contre Abdoulaye Sylla. J’en aurais honte.

POUR QUE NUL N’EN IGNORE !

MADIAMBAL DIAGNE

Madiambal Diagne de nouveau convoqué : l’incertitude demeure

Ce lundi, Madiambal Diagne, directeur du groupe Avenir Communication, est attendu une fois de plus dans les locaux de la Sûreté Urbaine de Dakar. Cette nouvelle convocation intervient dans le cadre des plaintes déposées par Diop Taif et le député Abdoulaye Sylla, ajoutant une pression supplémentaire sur l’homme de presse déjà dans le viseur de multiples affaires.

Vendredi dernier, Madiambal Diagne avait été auditionné dans le cadre de la plainte des avocats de l’opposant politique Ousmane Sonko. Après une longue journée d’interrogatoire, il avait finalement quitté les lieux sans être inquiété, bien que les débats aient duré plusieurs heures.

Cette fois encore, l’attention reste braquée sur la Sûreté Urbaine pour déterminer l’issue de cette nouvelle procédure. Le contexte tendu, marqué par une polarisation des affaires judiciaires impliquant des figures médiatiques et politiques, alimente les spéculations sur le sort réservé à Madiambal Diagne.

Selon certaines sources, les accusations portées contre le patron de presse pourraient être liées à des propos jugés diffamatoires ou à des prises de position controversées dans des affaires très médiatisées. Cependant, ses proches affirment qu’il s’agit d’un acharnement destiné à museler une voix critique et influente dans le paysage médiatique sénégalais.

Ce nouveau développement met en lumière une fois de plus les tensions entre médias, justice et sphère politique au Sénégal. La journée s’annonce décisive, et le pays reste suspendu à l’issue de cette affaire qui pourrait avoir des répercussions bien au-delà de la salle d’interrogatoire.

Madiambal Diagne auditionné puis libéré : un retour attendu devant les enquêteurs lundi

Le patron du groupe de presse Avenir Communication, Madiambal Diagne, a été entendu par la Sûreté urbaine de Dakar ce vendredi, suite à une plainte déposée par le président de Pastef, Ousmane Sonko. Après son audition, il a quitté libre les locaux de la police.

Cependant, cette première comparution ne marque pas la fin de ses déboires judiciaires. Madiambal Diagne est convoqué à nouveau lundi prochain pour répondre aux interrogations des enquêteurs concernant d’autres plaintes déposées par l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla, patron de Ecotra, et Diop Taïf.

Durant cette procédure, il était accompagné de son avocat, Me Amadou Sall, qui assure sa défense dans ces affaires.

Les plaintes en cours s’inscrivent dans un climat de tensions croissantes autour de certaines figures médiatiques et politiques au Sénégal. Ces auditions, très suivies par l’opinion publique, suscitent des interrogations sur l’impact des affrontements judiciaires dans le paysage médiatique et politique du pays.

L’affaire est à suivre de près, alors que Madiambal Diagne devra répondre à de nouvelles questions dans les prochains jours.

Madiambal Diagne entendu par la police après une plainte du Premier ministre Ousmane Sonko : il rentre libre

Le journaliste et écrivain sénégalais Madiambal Diagne a été entendu ce jeudi par la police, suite à une plainte déposée contre lui par le Premier ministre Ousmane Sonko. Après plusieurs heures d’audition, il a finalement pu regagner son domicile, comme il l’a confirmé lui-même sur ses réseaux sociaux.

« Je viens de sortir libre de la Police, après avoir été entendu sur une plainte du Premier ministre Ousmane Sonko. Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont témoigné de leur solidarité », a écrit Madiambal Diagne dans une publication.

Les détails exacts de la plainte déposée par Ousmane Sonko n’ont pas encore été rendus publics. Cependant, cette affaire s’inscrit dans un contexte tendu marqué par des rivalités politiques et des échanges acerbes entre diverses figures publiques.

Madiambal Diagne, connu pour ses positions tranchées et ses écrits engagés, n’est pas étranger aux polémiques. Sa récente convocation a suscité un vif intérêt, autant chez les défenseurs de la liberté de la presse que dans les cercles politiques sénégalais.

Dans les heures qui ont suivi son audition, plusieurs personnalités et citoyens ont exprimé leur soutien au journaliste, soulignant l’importance de protéger la liberté d’expression dans un climat politique souvent explosif.

De son côté, le camp d’Ousmane Sonko n’a pas encore communiqué sur l’issue de cette audition. Ce développement pourrait néanmoins raviver les débats autour de la liberté de la presse et de l’usage des institutions judiciaires dans les conflits politiques au Sénégal.

L’affaire reste à suivre, tandis que les tensions politiques ne cessent de monter à l’approche des prochaines échéances électorales.

Madiambal Diagne convoqué à la Sûreté urbaine : une plainte du Premier ministre Ousmane Sonko en cause

Le journaliste et patron du groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne, est attendu ce vendredi 15 décembre à 10 heures à la Sûreté urbaine du Commissariat central de Dakar. Cette convocation intervient suite à une plainte déposée par le Premier ministre Ousmane Sonko, qui l’accuse de diffamation, diffusion de fausses nouvelles, injures publiques et insultes via un système d’information.

Interrogé par le journal Le Quotidien, Madiambal Diagne a réagi avec une apparente sérénité, tout en dénonçant ce qu’il considère comme une forme de persécution. « J’y vais avec sérénité pour prendre ma part de la persécution en cours. Parce que tout le monde y passera. Me convoquer un vendredi n’est pas anodin, et ils auront peut-être la satisfaction de m’avoir mis en taule », a-t-il déclaré.

Cette convocation s’inscrit dans un climat politique particulièrement tendu au Sénégal. Depuis plusieurs mois, les accusations et contre-accusations se multiplient entre les figures politiques et les acteurs de la presse. Ousmane Sonko, devenu Premier ministre après son élection en 2024, reste une figure controversée, et ses relations avec certains médias, dont Avenir Communication, sont marquées par des tensions.

Cet épisode relance le débat sur la liberté de la presse au Sénégal, souvent considérée comme une des plus dynamiques d’Afrique. Toutefois, les tensions politiques actuelles soulèvent des inquiétudes quant à d’éventuelles dérives, notamment à travers l’utilisation de plaintes pour diffamation contre des journalistes.

Madiambal Diagne, connu pour ses prises de position tranchées, est un acteur influent du paysage médiatique sénégalais. Sa convocation ce vendredi sera scrutée de près par les défenseurs des libertés individuelles et les observateurs de la vie politique.

Affaire à suivre.

Madiambal Diagne convoqué à la Sûreté urbaine : plainte d’Ousmane Sonko en cause

Le journaliste sénégalais Madiambal Diagne, administrateur du Groupe Avenir Communication, est convoqué ce vendredi 13 décembre 2024 à 10 heures à la Sûreté urbaine de Dakar. Cette convocation fait suite à une plainte déposée par le leader de Pastef, Ousmane Sonko, durant la dernière campagne électorale.

Dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux, Madiambal Diagne a confirmé avoir reçu la convocation, précisant qu’elle est liée à cette plainte. Il n’a cependant pas fourni de détails sur les motifs exacts reprochés.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte politique tendu au Sénégal, marqué par des affrontements réguliers entre partisans de l’opposition et proches du pouvoir. Journaliste influent, Madiambal Diagne s’est souvent illustré par ses prises de position critiques envers Ousmane Sonko et ses sympathisants, ce qui a contribué à alimenter les polémiques.

Contexte de la plainte
La plainte déposée par Ousmane Sonko durant la campagne électorale aurait pour origine des propos ou écrits de Madiambal Diagne jugés diffamatoires ou calomnieux. Bien que les détails exacts n’aient pas été révélés, cette démarche s’inscrit dans une série d’actions judiciaires que le leader de Pastef a initiées contre certains acteurs médiatiques et politiques.

Ce nouvel épisode pourrait raviver les tensions dans un climat politique déjà exacerbé par les échéances électorales à venir.

Une affaire à suivre
La convocation de Madiambal Diagne suscite d’ores et déjà des réactions, notamment sur les réseaux sociaux, où les partisans des deux camps débattent vivement. Le journaliste sera-t-il mis en examen ou l’affaire connaîtra-t-elle un classement sans suite ? Les prochaines heures apporteront sans doute davantage de précisions sur l’issue de cette convocation.

En attendant, cette affaire met en lumière les rapports souvent conflictuels entre le pouvoir politique et la presse, dans un contexte où la liberté d’expression reste un enjeu clé pour la démocratie sénégalaise.

Madiambal Diagne retire sa plainte pour diffamation contre Dame Mbodji

Dans un revirement inattendu, le journaliste et président du Conseil d’administration du quotidien Le Quotidien, Madiambal Diagne, a annoncé sur X (anciennement Twitter) qu’il renonçait à poursuivre en justice Dame Mbodji pour diffamation. Ce dernier, actuellement Directeur général de la Société de Gestion des Infrastructures Publiques dans les Pôles Urbains de Diamniadio et du Lac Rose (SOGIP SA), avait publiquement accusé Madiambal Diagne d’être impliqué dans des scandales fonciers et de bénéficier d’une protection présidentielle.

« Mon avocat, Me Baboucar Cissé, va déposer un acte de désistement de la procédure pénale que j’avais initiée contre Dame Mbodji pour diffamation. Le procès, prévu pour ce 28 novembre 2024 à Dakar, ne se tiendra pas. Ce désistement d’instance devra mettre fin à l’action publique », a-t-il déclaré dans son message.

L’affaire avait déclenché un vif débat dans l’opinion publique sénégalaise, en particulier en raison de la gravité des accusations portées par Dame Mbodji. Ce dernier avait qualifié Madiambal Diagne de « bandit » et de « délinquant foncier », des propos qui avaient été largement relayés sur les réseaux sociaux et dans les médias. Les tensions étaient d’autant plus exacerbées que ces déclarations s’inscrivaient dans un contexte de critiques récurrentes sur la gestion des ressources foncières au Sénégal.

Le retrait de la plainte par Madiambal Diagne met fin à la procédure judiciaire, mais ne dissipe pas pour autant les interrogations soulevées par cette affaire. Si certains saluent ce geste comme un acte d’apaisement, d’autres y voient une tentative d’éviter un procès médiatique qui aurait pu révéler davantage de détails embarrassants pour les deux parties.

Sur les réseaux sociaux, l’annonce de Madiambal Diagne a suscité des réactions partagées. Tandis que certains applaudissent une démarche qui pourrait contribuer à calmer les esprits, d’autres estiment que la justice aurait dû trancher sur le fond des accusations.

Du côté de Dame Mbodji, aucune déclaration officielle n’a encore été faite à ce sujet. Toutefois, des proches de ce dernier indiquent qu’il considère cette issue comme une victoire morale.

Cette affaire met une nouvelle fois en lumière les tensions autour de la gestion foncière au Sénégal, un sujet sensible qui continue de diviser les acteurs politiques, économiques et la société civile. Alors que les enjeux de transparence et de redevabilité restent cruciaux, ce dossier illustre la nécessité d’un débat public apaisé et constructif.

Avec le retrait de cette plainte, l’on espère que les deux protagonistes prendront désormais des voies plus conciliantes pour résoudre leurs différends, laissant ainsi la place à des discussions plus profondes sur les véritables enjeux du pays.

« Madiambal Diagne : Un Appel à l’Engagement Citoyen pour Sauver la République »

Chères compatriotes, chers compatriotes, 

Il existe deux manières de considérer un engagement en politique : celle qui sollicite l’ascenseur social redoutable par lequel il est possible de se réaliser à titre personnel, en s’appuyant sur les leviers du pouvoir. Et puis, l’autre, l’aboutissement d’une carrière honorable, un accomplissement personnel qui commande de payer à son pays le tribut que l’on estime lui devoir. 
J’ai le privilège d’être un enfant de la Nation auquel l’État sénégalais, en complément de l’éducation familiale, a prodigué soins et instruction. Au final, la République m’a remis les outils qui m’ont permis de surmonter tout au long de mon itinéraire, les aléas de l’existence, tout en cultivant les principes qui fondent l’honnête homme, le chef de famille digne et le citoyen intègre. 
C’est assurément au regard de tout ce que je dois à mon pays que je m’engage aujourd’hui en politique, après avoir mené une respectable carrière professionnelle comme fonctionnaire, journaliste et administrateur de sociétés. 
Comme administrateur de sociétés, fonction moins exposée, en dépit des doutes et rumeurs, il n’a jamais été prouvé par mes détracteurs que j’aie commis des malversations ou en ai été le complice. Mieux, en dépit de ma proximité avec les plus hautes autorités de notre pays, depuis plusieurs décennies, je n’ai jamais bénéficié d’un quelconque privilège indu. 
En illustration, les péripéties de mon dernier voyage : je fus bloqué à l’aéroport et sommé de restituer un prétendu passeport diplomatique. Peine perdue : jamais je n’ai accepté de détenir ce genre de document de voyage, considérant que ni mon statut ni l’idée que je me fais de la République ne me l’autorisaient. 
Comme journaliste, de reporter à mes débuts, je suis devenu éditeur de presse, et fus le président de l’Union internationale de la Presse francophone (UPF) durant plusieurs mandats. Le dernier, que je n’avais pas l’intention de briguer, m’ayant été imposé par mes pairs pour sauver une institution en péril, seulement une année après que j’en ai remis les clés à ma successeure. 
J’ai pu remettre l’Upf dans le sens de la bonne marche avant de démissionner, pour répondre à l’appel de notre Patrie, parce que l’heure est grave. 
Le feu gagne tous les étages de la République
J’ai décidé de m’engager en politique, en ce moment précis, non pas pour y briguer une respectabilité ainsi qu’une relative fortune que j’ai acquises à la sueur de mon front, et construites brique après brique, à force de travail acharné depuis plusieurs décennies. 
Si j’ai enlevé ma casquette d’administrateur de sociétés et de journaliste, ce n’est pas pour me revêtir de l’élégant boubou du politicien en mal de reconnaissance, mais plutôt enfiler la tenue du pompier. 
Celle qui sied à la situation, parce que le feu a gagné tous les étages de la République. 
La menace rampante du fascisme allié aux extrémismes rétrogrades que je dénonce depuis une décennie, est devenue une tragique réalité. L’ennemi est dans nos murs, en train de saper les fondements de l’État de Droit, les institutions de la République et même l’essence de notre commune volonté de vivre ensemble. 
La violence psychologique, verbale et physique a envahi la vie publique, pollué l’espace politique et tient lieu de mode de gouvernance depuis sept interminables mois. 
J’ai donc décidé de m’investir aux côtés du Président Amadou Bâ, tête de liste de la coalition Jamm Ak Njariñ, principalement pour la similitude des valeurs que nous incarnons et défendons : celles qui fondent la Nation, respectent la République, consolident l’État de Droit de même que la Démocratie et promeuvent la probité, la compétence, le travail et le mérite. 
J’ai battu campagne en essayant de faire montre de pédagogie à l’endroit des électeurs et plus généralement, de mes compatriotes. Hormis les invitations des médias auxquelles je me suis fait un devoir de répondre, je suis allé à la rencontre du Sénégal profond, pour écouter sa respiration et entendre ses doléances afin de traduire fidèlement ses aspirations en actes. 
La coalition Jamm Ak Njariñ, à l’image de son leader, est restée tout au long de cette campagne dans les limites de la bienséance bien sénégalaise. Nous regrettons qu’il n’en fût pas le cas pour toutes les listes de candidats, dont l’une fait peser de sérieuses menaces sur le processus électoral et la transparence du scrutin. 
Nous en appelons à la vigilance et la lucidité de chacun d’entre vous afin que l’ordre républicain soit restauré au terme de ces élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. 
Pour ce qui concerne la coalition Jamm Ak Njariñ, notre mission est de bannir de l’espace public la médiocrité, la vulgarité et la fourberie pour que l’excellence puisse regagner sa place dans la vie publique et surtout dans l’architecture républicaine. 
Nous n’y arriverons pas sans vous, chères compatriotes et chers compatriotes, de tous âges, tous sexes, toutes cultures, toutes confessions que nous appelons à voter massivement le 17 novembre 2024 pour que cesse enfin le cauchemar. 
Vive la Nation ! 
Vive la République ! 
Vive le Sénégal ! 
Madiambal DIAGNE

Affaire Sonko-Madiambal Diagne : une nouvelle plainte et un contexte électoral tendu

Ce jeudi 8 novembre 2024, l’actualité sénégalaise est marquée par une opération inattendue dans les locaux de la rédaction du journal Le Quotidien, propriété du groupe Avenir Communication. La présence des forces de l’ordre, qui ont tenté de localiser le journaliste et entrepreneur Madiambal Diagne, laisse planer des interrogations quant à une possible arrestation imminente de ce dernier.

Selon nos informations, les agents de police se seraient d’abord rendus au siège du journal Le Quotidien, pensant y trouver le patron du groupe Avenir Communication. Cependant, ils ont été informés que Madiambal Diagne n’y travaillait plus de manière régulière. Ne trouvant pas leur cible, ils se seraient ensuite rendus à son domicile. Pour l’heure, il est difficile de confirmer si les forces de l’ordre ont réussi à localiser le journaliste.

L’affaire prend une tournure complexe, car Madiambal Diagne a déjà affirmé qu’il ne répondrait à aucune convocation qui ne serait pas officiellement notifiée par écrit. « Je ne répondrai à aucune convocation verbale », aurait-il déclaré, ajoutant qu’il attend une note formelle qui justifierait cette convocation. Cette prise de position montre une volonté claire de se défendre face à ce qu’il pourrait percevoir comme des tentatives d’intimidation.

Cette descente policière intervient à un moment crucial pour Madiambal Diagne, qui mène une campagne électorale active. En effet, il figure à la 15e position sur la liste Jam Ak Jariñ menée par Amadou Bâ, candidat à la présidentielle de février 2025. Sa participation à cette campagne pourrait expliquer sa détermination à ne pas se laisser distraire par des convocations non justifiées en pleine période d’activités politiques.

Cette affaire, qui mêle potentiellement des questions judiciaires et des enjeux politiques, risque de connaître de nouveaux rebondissements. La situation reste floue, et les raisons exactes de cette descente policière ne sont pas encore claires. Il convient de rappeler que Madiambal Diagne est connu pour ses prises de position tranchées dans sa chronique hebdomadaire « Les Lundis de Madiambal », ce qui en fait une personnalité publique souvent controversée.

Les observateurs attendent désormais une clarification de la part des autorités sur cette tentative d’interpellation et, surtout, sur les raisons qui la motivent. Est-ce une simple convocation dans le cadre d’une enquête, ou y a-t-il des éléments plus sérieux en jeu ? Ce qui est certain, c’est que l’opinion publique suivra de près l’évolution de cette affaire.

Affaire à suivre.

Madiambal Diagne entre en politique et cède la présidence de l’UPF

Le journaliste sénégalais de renom, Madiambal Diagne, se lance officiellement en politique. Candidat aux élections anticipées prévues pour le 17 novembre prochain au Sénégal, il a décidé de se retirer de ses fonctions de président de l’Union internationale de la presse francophone (UPF) afin de se concentrer sur sa nouvelle mission.

Dans un communiqué publié ce lundi, Madiambal Diagne a déclaré : « En raison de mon nouvel engagement politique au Sénégal, j’ai décidé de passer la main à la tête de L’UPF. » Il a proposé la journaliste marocaine Meriem Oughiri pour assurer l’intérim de la présidence internationale, un choix qui a été validé à l’unanimité par les membres du Bureau international de l’organisation.

Madiambal Diagne, administrateur général du groupe de presse Avenir Communication et du journal Le Quotidien, avait été reconduit à la tête de l’UPF en juillet 2023, après avoir quitté cette fonction en juillet 2022 à l’expiration de son dernier mandat. Il avait alors occupé la présidence de l’organisation pendant huit ans. Sur ses réseaux sociaux, il s’était exprimé avec fierté : « Le satisfecit de mes pairs me rattrape ! », en référence à la reconnaissance de son travail à la tête de l’UPF.

Ce passage de témoin marque une nouvelle étape dans le parcours de Madiambal Diagne, qui met désormais son expérience et son engagement au service de la politique sénégalaise. Sa décision de rejoindre la scène politique intervient dans un contexte d’élections anticipées, où il s’apprête à relever de nouveaux défis.

L’annonce de sa candidature pourrait avoir un impact significatif, compte tenu de son influence dans les médias et de sa réputation en tant que défenseur de la liberté de la presse. Avec cette nouvelle voie, Madiambal Diagne semble prêt à faire entendre sa voix sur des sujets qui dépassent les frontières du journalisme, et à peser sur les débats politiques à venir au Sénégal.

Madiambal Diagne candidat aux législatives : vers un rôle politique de premier plan ?

Le paysage politique sénégalais continue de surprendre avec des alliances inattendues et des positionnements stratégiques. Le journaliste et patron de presse, Madiambal Diagne, figure sur la liste des candidats aux prochaines élections législatives sous la bannière de l’opposant Amadou Ba. Cette nomination, révélée par Le Point, pourrait bien marquer un tournant dans la carrière de celui qui a longtemps observé et commenté la scène politique sénégalaise depuis sa position de journaliste.

La relation entre Amadou Ba, ancien Premier ministre et candidat malheureux à la présidentielle de mars 2024, et Madiambal Diagne, ne date pas d’hier. En effet, l’année dernière, le journaliste avait publié un livre intitulé « Amadou Ba, la dernière marche », offrant un portrait flatteur de l’ancien chef du gouvernement et explorant sa carrière politique. Ce geste avait déjà signalé un rapprochement entre les deux hommes, renforcé par le soutien public de Diagne à Ba lors de la campagne présidentielle.

Cependant, malgré le soutien de Diagne et des efforts d’Amadou Ba, le scrutin présidentiel de 2024 s’était soldé par une défaite pour l’ancien Premier ministre face au duo Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, désormais à la tête de l’État. Depuis cette défaite, Madiambal Diagne s’est révélé comme l’un des critiques les plus virulents du nouveau régime, exprimant ouvertement son hostilité sur les réseaux sociaux et dans ses publications.

La nomination de Madiambal Diagne sur la liste des candidats aux législatives pourrait marquer un tournant décisif dans son engagement politique. Longtemps observateur de la vie politique, il semble prêt à franchir le pas vers une participation active. Cette décision suscite de nombreuses interrogations : Diagne peut-il réellement jouer un rôle influent au sein de l’Assemblée nationale, ou s’agit-il d’une stratégie temporaire dans le cadre d’une opposition renforcée contre le régime en place ?

Depuis la défaite d’Amadou Ba à la présidentielle, Madiambal Diagne n’a pas hésité à critiquer ouvertement le duo au pouvoir, en particulier Bassirou Diomaye Faye. Dans ses interventions publiques et sur les réseaux sociaux, il se pose en fervent défenseur de l’opposition et de la liberté de la presse, des valeurs qu’il juge menacées sous le nouveau régime.

La présence de Diagne sur la liste d’Amadou Ba pour les législatives pourrait ainsi être perçue comme un acte de défiance envers le pouvoir en place, mais aussi comme une volonté de s’inscrire dans la continuité de son engagement en faveur d’une alternance politique.

La perspective de voir Madiambal Diagne siéger à l’Assemblée nationale divise. Pour certains, il s’agit d’un coup stratégique de la part d’Amadou Ba, cherchant à renforcer sa base d’opposants au régime actuel avec des personnalités médiatiques influentes. Pour d’autres, cette candidature soulève des questions éthiques : un journaliste aussi engagé dans le débat politique peut-il encore se revendiquer indépendant ?

Dans un contexte politique sénégalais en constante évolution, la participation de figures issues de la société civile et des médias dans le jeu politique est un phénomène de plus en plus fréquent. Si Madiambal Diagne est élu député, cela pourrait bien redéfinir son rôle dans l’opposition sénégalaise et influencer les dynamiques au sein de l’Assemblée nationale.

Pour l’heure, l’issue des élections législatives reste incertaine, mais une chose est sûre : la nomination de Madiambal Diagne sur la liste d’Amadou Ba ne manquera pas de susciter l’intérêt, voire la controverse, dans les mois à venir.

Absence du Président Bassirou Diomaye Faye à la commémoration du débarquement de Provence : une absence qui suscite des interrogations

Le 14 août, la France célébrait la commémoration du débarquement de Provence, un événement marquant de la Seconde Guerre mondiale. Cet hommage aux soldats africains, parmi lesquels de nombreux Sénégalais, avait initialement prévu la présence du Président Bassirou Diomaye Faye à Paris. Cependant, à la surprise générale, le successeur de Macky Sall n’a finalement pas fait le déplacement.

L’absence du président Faye a rapidement alimenté les spéculations. Le journaliste Madiambal Diagne, connu pour son regard acéré sur la politique sénégalaise, avance une hypothèse qui semble trouver un écho chez de nombreux observateurs. Selon lui, cette décision serait le résultat direct de la controverse suscitée par les récentes déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko. « Le Sénégal sera représenté par le ministre le Général Birame Diop. On se doutait bien que la polémique déclenchée par le PM Sonko ne lui laisserait pas le choix », a affirmé Diagne.

La polémique à laquelle fait référence Madiambal Diagne remonte à quelques jours auparavant, lorsque le Premier ministre Ousmane Sonko avait publiquement critiqué la participation du Sénégal à cet événement, arguant que les sacrifices des soldats sénégalais étaient trop souvent éclipsés par les récits européens. Une prise de position qui a divisé l’opinion publique sénégalaise, certains soutenant le besoin d’un regard critique sur l’histoire, tandis que d’autres estimaient qu’il s’agissait d’une opportunité de renforcer les relations diplomatiques avec la France.

En choisissant de ne pas se rendre à Paris, Bassirou Diomaye Faye semble avoir opté pour une solution prudente, évitant ainsi de s’exposer à une polémique qui aurait pu ternir sa jeune présidence. En confiant la représentation du Sénégal au ministre des Forces armées, le Général Birame Diop, le président a probablement cherché à calmer les tensions tout en assurant une présence sénégalaise à cet événement international.

Il reste à voir comment cette absence sera perçue sur la scène diplomatique et si elle influencera les relations entre le Sénégal et la France. Ce qui est certain, c’est que l’incident souligne une fois de plus la complexité des relations franco-sénégalaises, et la nécessité pour les dirigeants sénégalais de naviguer avec soin dans un paysage politique de plus en plus polarisé.

Déclaration de Politique Générale de Ousmane Sonko : une controverse nationale

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé la date de sa Déclaration de Politique Générale (DPG), prévue pour le 15 juillet prochain. Cette annonce, faite dans une lettre réponse adressée au député Guy Marius Sagna, a déclenché une vive polémique sur la scène politique sénégalaise.

Interpellé par le député Sagna, Ousmane Sonko a confirmé son intention de présenter sa DPG à la date indiquée. Cependant, il a précisé que si la situation de « carence » concernant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale persiste, il procédera à cet exercice devant une « assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques ».

Cette déclaration a suscité une vive réaction du journaliste et administrateur du Groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne. Sur X (anciennement Twitter), Diagne a exprimé son indignation en qualifiant l’initiative de Sonko de « coup d’État ». Il a notamment dénoncé l’idée de contourner l’Assemblée nationale pour présenter la DPG devant une assemblée alternative, affirmant que cela constituait une menace pour les institutions démocratiques du Sénégal.

Diagne a publié : « Ousmane Sonko annonce son coup d’État pour le 15 juillet 2024. Il a osé écrire : En cas de carence de l’Assemblée, d’ici le 15 juillet 2024, je tiendrai ma Déclaration de Politique générale devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. Ce sera l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure. »

L’annonce de Sonko soulève des questions sur le respect des procédures constitutionnelles et la séparation des pouvoirs au Sénégal. La DPG est traditionnellement présentée devant l’Assemblée nationale, qui joue un rôle clé dans le contrôle et l’évaluation des actions du gouvernement. Le contournement de cette institution pourrait créer un précédent dangereux et affaiblir le système parlementaire.

La décision de Ousmane Sonko de fixer une date pour sa DPG et de proposer une alternative en cas de blocage institutionnel met en lumière les tensions politiques actuelles au Sénégal. Alors que certains voient cela comme une tentative audacieuse de réformer le système, d’autres y voient une menace directe à la démocratie. Le 15 juillet 2024 pourrait bien devenir une date marquante dans l’histoire politique du pays.

Tensions diplomatiques autour de la reconnaissance des Tirailleurs Sénégalais : réactions et conséquences

En 1944, l’armée française a exécuté des dizaines de tirailleurs sénégalais au camp de Thiaroye, près de Dakar, un événement tragique longtemps resté dans l’ombre de l’histoire. Près de huit décennies plus tard, la France a accordé la reconnaissance « Mort pour la France » à six de ces tirailleurs, dans une démarche de réparation mémorielle. Cette décision récente a toutefois suscité une vive réaction du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, qui a exprimé son mécontentement sur les réseaux sociaux.

Le Premier ministre Ousmane Sonko n’a pas caché son indignation face à cette reconnaissance tardive et, selon lui, insuffisante. Dans une déclaration publique, il a souligné l’importance de traiter ce souvenir douloureux avec une sensibilité appropriée, et a critiqué l’approche unilatérale de la France. Sonko a rappelé que cet épisode tragique ne peut être apaisé par des gestes symboliques isolés, mais nécessite un dialogue respectueux et une reconnaissance complète des faits historiques.

Madiambale voit dans la prise de position de Sonko manœuvre t-il pour empêcher le prochain séjour du Président Diomaye Faye en France. Ce dernier est invité à la 80ème commémoration du Débarquement en Provence des Tirailleurs Sénégalais, prévue pour le 14 septembre 2024. Cette invitation revêt une importance particulière, car elle représente une occasion unique de parler de Thiaroye 44 dans un contexte de commémoration internationale.

La commémoration du Débarquement en Provence, où de nombreux tirailleurs sénégalais ont combattu, est un événement de grande envergure qui rassemble des dirigeants du monde entier pour rendre hommage aux soldats africains ayant contribué à la libération de la France. Pour le Président Diomaye Faye, cette invitation représente une opportunité de faire entendre la voix du Sénégal et de rappeler les sacrifices des tirailleurs sénégalais, y compris ceux de Thiaroye.

La question de la reconnaissance des tirailleurs sénégalais et des événements de Thiaroye reste sensible et complexe. La reconnaissance « Mort pour la France » de six tirailleurs est un pas vers la réconciliation, mais pour beaucoup, ce n’est qu’un début. Ousmane Sonko et d’autres leaders sénégalais appellent à une reconnaissance plus large et à des gestes concrets pour honorer la mémoire des victimes de Thiaroye.

La décision de la France de reconnaître six tirailleurs sénégalais comme « Morts pour la France » a ravivé des tensions historiques et diplomatiques entre les deux pays. Alors que le Sénégal se prépare à participer à la commémoration du Débarquement en Provence, les attentes sont élevées pour que cet événement serve de plateforme pour une reconnaissance plus complète et un dialogue sincère sur le passé colonial. Il reste à voir comment ces dynamiques influenceront les relations franco-sénégalaises à l’avenir.

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