Il y a un an, le 13 décembre 2022, les États-Unis lançaient à Washington un grand sommet avec les chefs d’État africains de plus en plus attirés par la Chine. Pendant trois jours, de nombreux sujets avaient été abordés et des engagements avaient été pris. À l’occasion de cet anniversaire, l’administration américaine fait un premier bilan.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, l’avait dit en conclusion du sommet : le plus dur ne faisait que commencer et il faudrait voir comment les engagements américains seraient tenus sur la durée. Un an plus tard, le Haut directeur pour les Affaires africaines du Conseil de sécurité nationale américain, Judd Devermont, voit beaucoup de positif, rapporte notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin.
L’administration Biden s’était notamment engagée à promouvoir des investissements massifs en Afrique : 55 milliards de dollars en trois ans. Au bout d’une année, en ce mois de décembre 2023, 40% sont déjà effectifs et atteindre les 70% est l’objectif pour l’an prochain.
Des accords « records » avec le continent africain
La Maison Blanche s’est donc félicitée ce mercredi 13 décembre d’avoir conclu cette année des accords commerciaux « records » avec l’Afrique, d’un montant total de 14,2 milliards de dollars. Près de 550 nouveaux accords commerciaux et d’investissement ont été signés, représentant une augmentation de 67% par rapport à 2022 en termes de nombre et de valeur, a déclaré British Robinson, coordinateur de l’initiative commerciale « Prosper Africa » lancée par les États-Unis.
« Nous avons connu une année record pour les relations américano-africaines », a lui aussi souligné Judd Devermont, lors d’une conférence de presse de la Maison Blanche en ligne organisée un an après un sommet avec des dirigeants africains au cours duquel le président américain Joe Biden s’est engagé à « mettre le paquet » sur le continent.
Donner davantage de place aux voix africaines
Autre objectif : aider les voix africaines à se faire entendre. L’Union africaine a désormais sa place à la table du G20. Les États-Unis s’efforcent aussi de s’appuyer sur les organisations régionales, par exemple sur la Cédéao au Niger. Cela n’a pas empêché ce que Washington a mis très longtemps à appeler un coup d’État. Et le président Mohammed Bazoum, largement mis en avant pendant le sommet comme un partenaire exemplaire, reste au secret.
Enfin, Judd Devermont a applaudi les 17 visites de hauts responsables américains en Afrique durant l’année écoulée. Mais il y en a une qui n’a pas eu lieu : celle que Joe Biden avait annoncée sur le continent cette année. Néanmoins, cette promesse non-tenue ne doit pas faire douter de l’engagement américain pour l’Afrique, assure son conseiller.