TAS sur l’amendement de la loi d’amnistie : « Cette modification prouve que Pastef a compris le rejet de sa manipulation par les Sénégalais »

La proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie, portée par le député Amadou Ba, membre de Pastef, suscite débat dans le paysage politique. L’initiateur souhaite modifier certains aspects du texte à travers un amendement, qui a fait réagir son collègue député Thierno Alassane Sall.
Dans une publication sur son compte Facebook, le leader du parti La République des Valeurs considère cet amendement comme un rejet exprimé par les Sénégalais.

Voici l’intégralité de sa publication.


PASTEF ET LE FEUILLETON DE L’AMNISTIE : SUITE D’UNE HISTOIRE DE TROMPERIE

Nous avons pris connaissance de la nouvelle proposition de loi d’interprétation de la loi d’amnistie de PASTEF qui prend la forme d’un amendement. Dans un document de six pages, le régime PASTEF réécrit substantiellement le texte initial. Cette modification est le signe que PASTEF a compris le rejet de leur manipulation par les Sénégalais. En revanche, au lieu de se résoudre définitivement à réaliser la demande claire du peuple Sénégalais d’une abrogation totale de l’amnistie, PASTEF continue dans la tromperie à travers la nouvelle mouture de sa proposition.

Contrairement à ce qu’ils racontent dans les médias depuis deux jours, la nouvelle proposition de loi interprétative demeure dans le même esprit que l’ancienne : PASTEF veut une abrogation partielle de la loi d’amnistie. Leur « interprétation » s’inscrit dans cette logique en visant la modification du champ d’application de la loi d’amnistie. Leur faux débat sémantique sur la rétroactivité concerne alors également leur texte.

Nous y reviendrons dans les jours à venir dans une réponse détaillée à ce nouvel épisode du feuilleton de la tromperie.

Thierno Alassane Sall

Sénégal : La Cour des comptes confirme la manipulation des finances publiques sous Macky Sall

Un rapport explosif de la Cour des comptes, publié récemment, révèle des irrégularités massives dans la gestion des finances publiques du Sénégal entre 2019 et mars 2024. Ces conclusions confirment les accusations portées en septembre 2024 par le Premier ministre Ousmane Sonko, qui dénonçait une manipulation des chiffres sous l’administration de Macky Sall.

Une dette publique largement sous-estimée

L’un des points les plus marquants du rapport concerne la dette publique. Alors que le gouvernement de Macky Sall annonçait un taux d’endettement de 65,9 % du PIB, Ousmane Sonko affirmait qu’il atteignait en réalité 76,3 %. La Cour des comptes valide cette estimation et met en lumière plusieurs anomalies :

• Surfinancement inexpliqué : des emprunts excédentaires ont été contractés sans justification claire, certains ayant financé des dépenses hors budget.

• Prêts et dettes dissimulés : une partie de la dette publique n’a jamais été retracée dans les comptes de l’État, notamment via des crédits directs et des substitutions de débiteurs.

• Encours de la dette sous-évalué : les chiffres officiels minimisaient l’ampleur de l’endettement réel.

Un exemple frappant concerne un emprunt obligataire Sukuk SOGEPA de 2022, dont 114,4 milliards de F CFA n’ont jamais été reversés au Trésor public, soulevant de sérieuses interrogations sur la gestion des fonds empruntés.

Des déficits budgétaires maquillés

Le rapport met en évidence une manipulation des chiffres budgétaires destinée à masquer l’état réel des finances publiques. Parmi les pratiques relevées :

• Rattachement artificiel de recettes : certaines recettes ont été attribuées à des exercices antérieurs afin de réduire artificiellement le déficit apparent.

• Déficits budgétaires sous-déclarés :

• En 2022, le gouvernement affichait un déficit de 6,10 % du PIB, alors qu’il atteignait en réalité 6,56 %.

• En 2023, l’écart se reproduit : 4,9 % officiellement, contre 5,17 % en réalité.

Des milliards transférés sans contrôle

Entre 2019 et 2023, 2 562,17 milliards de F CFA ont été transférés vers des Services Non Personnalisés de l’État (SNPE), des comptes échappant aux circuits budgétaires classiques, compliquant ainsi la traçabilité des fonds.

Deux comptes de dépôt en particulier sont mis en cause :

1. Le compte CAP/Gouvernement

• 1 343,57 milliards de F CFA y ont été décaissés en quatre ans.

• Parmi les dépenses signalées, 6,48 milliards de F CFA auraient servi à payer un loyer et 4 milliards de F CFA ont été versés à Air Sénégal sans justification claire.

2. Le Programme de Défense des Intérêts Économiques et Sécuritaires du Sénégal (PDIES)

• Depuis 2017, ce programme a absorbé 303,03 milliards de F CFA sans obligation de justification.

• Plusieurs engagements financiers semblent avoir été pris en dehors des règles budgétaires établies.

Dépenses extrabudgétaires et exonérations fiscales opaques

Le rapport révèle également des pratiques inquiétantes dans la gestion des finances publiques :

• Dépenses extrabudgétaires : financées directement via des comptes bancaires commerciaux, sans passer par le circuit budgétaire officiel, faussant ainsi les chiffres du déficit réel.

• Exonérations fiscales opaques :

• En 2021, l’État a accordé 952,7 milliards de F CFA d’exonérations fiscales.

• Aucune donnée n’a été fournie pour 2022 et 2023, en violation des obligations de transparence de l’UEMOA.

Un scandale financier aux lourdes conséquences

Les conclusions de la Cour des comptes confirment l’ampleur des irrégularités dénoncées par Ousmane Sonko. La gestion des finances publiques sous Macky Sall apparaît comme marquée par une opacité inquiétante et des pratiques comptables douteuses.

Ces révélations risquent d’avoir des répercussions majeures :

• Tensions avec les partenaires financiers : La manipulation des chiffres pourrait affecter la crédibilité du Sénégal auprès des institutions financières internationales.

• Réformes économiques nécessaires : Le gouvernement actuel devra redoubler d’efforts pour restaurer la transparence et la stabilité budgétaire.

• Conséquences politiques : Ce scandale pourrait impacter l’image de Macky Sall et de son parti, alors que la gestion de son administration est aujourd’hui sévèrement critiquée.

Avec ces nouvelles révélations, le débat sur la gouvernance économique du Sénégal prend une nouvelle dimension. L’heure est désormais aux responsabilités et aux réformes pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise.

« Stop à la manipulation » : Yoro Dia dément les rumeurs de « Jeune Afrique » sur Macky Sall

Yoro Dia, ancien porte-parole de Macky Sall, a formellement démenti les informations rapportées par Jeune Afrique, selon lesquelles l’ex-président du Sénégal resterait au Maroc par crainte d’une arrestation à son retour au pays. Le journal avait avancé que Macky Sall souhaitait éviter d’éventuelles poursuites judiciaires pendant la campagne pour les législatives, une affirmation que Yoro Dia qualifie de « manipulation ».

Actuellement à Paris, où il a rencontré l’ancien chef d’État, Yoro Dia a réagi avec fermeté. « Ce n’est pas Macky Sall qui a peur, mais plutôt Diomaye Faye et Ousmane Sonko, qui sont en panique depuis que Macky Sall a été désigné tête de liste, » a-t-il déclaré. Il a également réfuté toute accusation contre l’ancien président, affirmant que ce dernier est « libre de revenir au Sénégal quand il le souhaite. »

Selon Yoro Dia, Macky Sall respecte une tradition instaurée par Léopold Sédar Senghor, qui consiste pour les anciens présidents à s’installer à l’étranger afin de ne pas gêner leurs successeurs. « Macky Sall n’a rien à se reprocher, il se comporte en chevalier républicain face à un pouvoir qui, lui, ne respecte pas les codes d’honneur républicains », a-t-il souligné.

La déclaration vise à apaiser les tensions politiques croissantes autour des législatives et à rappeler que Macky Sall, bien qu’installé à l’étranger, n’est pas en fuite mais continue à observer la scène politique sénégalaise avec sérénité.

Macky Sall au Maroc : Manipulation ou exil volontaire ?

Depuis quelques jours, une information circule dans les médias, notamment relayée par Jeune Afrique, selon laquelle Macky Sall, ancien président du Sénégal, aurait décidé de rester au Maroc durant la campagne législative de 2024. Certains estiment qu’il craindrait d’être arrêté à son retour au pays, notamment en raison de présumées affaires judiciaires. Pourtant, cette version des faits est vigoureusement contestée par Yoro Dia, ancien porte-parole de Macky Sall, qui dénonce une manipulation médiatique visant à semer la confusion.

Selon Yoro Dia, actuellement à Paris et proche de l’ex-chef d’État, Macky Sall n’a aucune crainte de revenir au Sénégal. « Ce n’est pas Macky Sall qui a peur, mais c’est Diomaye et Sonko qui paniquent depuis que Macky Sall est tête de liste », a-t-il déclaré dans une interview. L’ancien porte-parole réfute les accusations d’un potentiel procès à l’encontre de Macky Sall, les qualifiant de ridicules, comparant même cette hypothèse à des scénarios extrêmes pour d’autres chefs d’État : « Donc, Biden aurait la chaise électrique et Macron la guillotine. »

Yoro Dia précise également que Macky Sall a choisi de s’installer au Maroc après la fin de son mandat par respect d’une tradition républicaine instaurée par Léopold Sédar Senghor. « Tous les anciens présidents sénégalais, sans exception, ont décidé de s’établir à l’étranger après leur mandat pour ne pas gêner leur successeur », explique-t-il. Selon cette lecture, le choix de Macky Sall de résider au Maroc n’est pas motivé par une crainte de poursuites judiciaires, mais plutôt par un respect des usages républicains. Dia dénonce ainsi le manque de « code d’honneur républicain » du pouvoir en place, suggérant que Macky Sall, en bon républicain, se conduit avec une certaine noblesse dans un climat politique tendu.

Les élections législatives de 2024 au Sénégal se déroulent dans une atmosphère de forte polarisation. Macky Sall, après avoir annoncé qu’il ne briguerait pas un troisième mandat présidentiel, s’est imposé comme tête de liste pour les législatives, marquant ainsi un retour sur le devant de la scène politique. Cette candidature semble avoir déstabilisé certaines figures de l’opposition, selon Yoro Dia, qui les accuse de semer la peur et la confusion autour de la possible arrestation de l’ancien président.

Dans ce contexte, il reste à voir si cette campagne se déroulera dans un climat apaisé ou si les tensions politiques autour de la présence – ou absence – de Macky Sall au Sénégal influenceront le cours des événements. Yoro Dia, quant à lui, appelle au calme et à la sérénité, laissant le peuple sénégalais décider lors des prochaines élections.

Alors que les rumeurs continuent de circuler, une chose est claire : Macky Sall reste une figure centrale du paysage politique sénégalais. Son avenir, que ce soit au Maroc ou au Sénégal, sera scruté de près, tout comme le rôle qu’il jouera dans les législatives à venir.

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