Les habitants des quartiers Darou Ridwane Extension et Samba Moussa, situés dans la commune de Kaolack, ont arboré ce week-end des brassards rouges pour dénoncer le manque d’eau potable et l’insécurité qui règne dans leurs zones.
“Nous sommes ici aujourd’hui pour réclamer de l’eau potable dans nos quartiers. C’est frustrant de constater que Darou Ridwane ne dispose que d’une seule borne-fontaine. Nous sommes obligés de nous lever à 5 heures du matin pour nous approvisionner en eau, alors que la quantité disponible est insuffisante. Et pour accéder à ce robinet, il faut affronter une longue file d’attente. Parfois, des disputes éclatent entre les femmes pour obtenir un peu d’eau”, a déploré Adama Diaw, porte-parole des habitants de Darou Ridwane.
Dans le même sens, Ismaïla Konaté, un habitant de Ngadé, a ajouté : “Nous sommes contraints de nous rabattre sur les saillanes (petits puits), avec tous les risques sanitaires que cela implique. Nous sommes exposés à des maladies hydriques, faute d’accès à de l’eau potable. Les autorités n’ont rien fait pour nous. C’est comme si nous ne faisions pas partie de Kaolack, alors que nous sommes situés juste derrière la mosquée Ndiouga Kébé.”
Les populations ont également dénoncé l’insécurité croissante liée au manque d’éclairage public. “À Samba Moussa, les habitants n’osent plus sortir à certaines heures de la nuit à cause de l’insécurité. Notre quartier est plongé dans l’obscurité. Nous sommes à la merci des bandits et même des serpents”, a déploré Fatou Diop.
Fatiguée de cette situation, elle a lancé un appel aux autorités : “Cette situation ne peut plus durer. Nous demandons aux autorités de nous venir en aide parce que nous sommes vraiment à bout.”
En plus de l’accès à l’eau potable et d’un éclairage adéquat, les populations ont plaidé pour le lotissement de leurs quartiers. Elles espèrent que ces doléances seront prises en compte par les autorités compétentes afin d’améliorer leurs conditions de vie.