Affaire du Supposé Financement Occulte de Sonko : Le Sénégal en ébullition, des preuves attendues

Le Sénégal se trouve au cœur d’une tourmente politique alors que des allégations de financement occulte visant Ousmane Sonko secouent la scène politique. L’affaire, initiée par les déclarations du député Matar Diop, prend une dimension complexe, soulignant les enjeux politiques cruciaux à l’approche des élections. Cette analyse approfondie tentera de démêler les fils de cette intrigue politique.

Cliquez pour Lire Gratuitement !!! Le Dakarois Quotidien N°050 – du 07/12/23

Supposé financement occulte de Sonko : Amadou Ba (ex-Pastef) dément le député Matar Diop et demande la publication des preuves

Après son emprisonnement et sa radiation des listes électorales, Ousmane Sonko fait encore face à de nouvelles accusations portant sur des fonds en guise de financement qui consistent à revenir sur les contrats pétroliers signés par le Sénégal, au cas où il serait élu président de la République. Son accusateur signe et persiste  sur ses dires en promettant de brandir des preuves devant la justice pour tirer l’affaire au clair. 
Interpellé sur le sujet par nos confrères de la Rfm, Amadou Ba, un des cadres d’ l’ex-parti Pastef,  dément les propos du député Matar Diop. « Je tiens à préciser que quand un député est dans l’hémicycle, il est couvert par l’humilité parlementaire. Il peut se permettre de tout dire sur le dos de gens, d’où ces accusations. Cet écran de fumée, cet épouvantail pour essayer de gâcher un peu le succès de nos parrainages en cours. Il sait que ses propos ne peuvent être attaqués ni en diffamation ni en quoi que ce soit, car il les a soulevés à l’Assemblée nationale sous le couvert de l’immunité parlementaire. Tout le monde a compris ce dont il s’agit. On ne va pas donner à ce député la moindre importance. Il n’a rien de fiable. S’il est sûr de lui, s’il détient réellement des preuves, il n’a qu’à les sortir et les soumettre à la justice, au lieu de rester là à bavarder. Nous attendons qu’il montre les preuves de versements et la lettre qu’Ousmane Sonko a envoyée au président de la République. Je pense qu’il cherche uniquement du buzz», estime  Amadou Ba sur Rfm.
Et d’ajouter : « En 2019, c’était le même scénario avec les documents de Tullow Oil démenti même pas quelque temps après comme un tissu de mensonges porté par certains médias. Là, c’est pareil. Vous vous rendez compte des accusations et de leurs caractères grotesques qu’Ousmane Sonko aurait demandé au président Macky Sall de protéger sa famille, parce que des lobbies à qui il aurait promis je ne sais quoi le menacent ? Vous pensez qu’Ousmane Sonko peut envoyer ce document-là, qui est un aveu, à Macky Sall, son adversaire politique ? Ce qui est sûr est que ce document là, s’il avait réellement existé, aurait aujourd’hui fuité sur la toile et utilisé contre Ousmane Sonko lui-même et son parti Pastef », raisonne-t-il.
Poursuivant, Amadou Ba n’a pas manqué d’attaquer la presse, en ce qui concerne le traitement de l’information réservé à cette affaire. « Les gens veulent assimiler cette situation avec celle d’Aliou Sall. Mais les contextes ne sont pas les mêmes et ce n’est pas Ousmane Sonko qui a accusé Aliou Sall de quoi que ce soit. Soyons raisonnables. La moindre des choses, dans les normes d’une déontologie médiatique minimale, lorsque quelqu’un porte des accusations, avant même de les relayer, vous lui demandez de présenter quelque chose sur quoi on peut se baser. Vous vous souvenez de l’affaire des 94 milliards ? Pour sortir de l’affaire, les députés de BBY ont commandité une commission d’enquête parlementaire qui les a tous blanchis. Le document atterrit à l’OFNAC qui a condamné l’ensemble des personnes incriminées par Ousmane Sonko. Donc, comment Macky Sall peut-il disposer de versements reçus par Ousmane Sonko, son farouche opposant, depuis l’étranger, sans faire aucun bruit ? Pourtant, il a dissous le Pastef et vous n’avez pas entendu parler de financement occulte en aucune façon parmi les motifs qui ont justifié la dissolution du parti, et c’était le motif le plus simple à avancer. Mais si c’était vrai qu’Ousmane Sonko a écrit au président pour lui dire qu’il a reçu de l’argent des lobbies et qu’il demande la protection de sa famille, le président Macky Sall, le connaissant, aurait saisi le procureur de la République immédiatement. Même s’il accorde une protection pour sa famille, il ne le laisserait pas comme ça. J’invite les médias à prendre leurs responsabilités et de ne pas véhiculer ce genre d’insanité qui n’a aucun intérêt », fulmine-t-il. 

Sonko et ses présumés « créanciers » : mythe ou réalité ?

–     Le gouvernement tenu de donner suite aux révélations de Matar Diop, Yérim Seck et Madiambal Diagne

Madiambal Diagne presse Birahim Seck et Cie de réagir aux révélations du député Matar Diop, concernant Ousmane Sonko. Toutefois, compte tenu de la gravité des allégations, c’est le gouvernement qui est tenu d’éclaircir la lanterne des Sénégalais, sous peine d’être à son tour accusé d’instrumentaliser le terrorisme dans une démarche de diversion.

En mars 2021, l’alors ministre de l’Intérieur, Félix Antoine Diome, indexait, sans les nommer, des « forces occultes », consécutivement aux manifestations violentes et sans précédent liées à l’affaire Adji Sarr-Sonko.  

En 2022, la terminologie évolue et l’on parle de « forces spéciales ».

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sur Telegram Le Dakarois Quotidien N°049 – du 06/12/23
🔴Sonko et ses présumés « créanciers » : Mythe ou réalité ? / Le gouvernement tenu de donner suite aux révélations de Matar Diop, Yérim Seck et Madiambal Diagne

Qu’a vraiment dit le député accusant Sonko d’avoir reçu des milliards de l’étranger pour…

Matar Diop de la coalition Bennoo Bokk Yakaar. Diop accuse Ousmane Sonko d’avoir reçu des fonds substantiels de la part de bailleurs étrangers, en échange de la promesse de renégocier les contrats pétroliers et gaziers du pays. Dans un discours fervent devant les parlementaires, le député a lancé des allégations graves envers Ousmane Sonko, ancien leader de Pastef, actuellement en prison pour d’autres raisons.

L’affaire a éclaté lorsque Matar Diop a pris la parole au Parlement le 25 novembre 2023, exprimant ses préoccupations sur les agissements présumés d’Ousmane Sonko. « Nous ne permettrons pas que des individus viennent déclarer devant cette tribune que nos dirigeants sont des chefs de voleurs sans que nous ne réagissions, » a-t-il déclaré, faisant allusion à la nécessité de défendre l’intégrité des dirigeants de son camp.

La controverse a pris racine dans les récents découvertes pétrolières et gazières au Sénégal, qui ont attiré l’attention internationale. Ousmane Sonko, figure de proue de l’opposition, est au centre des accusations formulées par Matar Diop. « Votre Ousmane Sonko, en qui vous placez tous vos espoirs, avait assuré aux lobbys qu’une fois au pouvoir, il renégocierait le contrat [le député fait référence aux contrats énergétiques découverts au Sénégal]. Il a reçu des sommes astronomiques par virement, totalisant des milliards. Aujourd’hui, ceux qui ont effectué ces virements ne lui font plus confiance, car ils savent qu’il ne peut plus être candidat, » a déclaré Diop, faisant allusion aux contrats énergétiques nationaux, mais sans apporter la moindre preuve à ses accusations.

Concernant les implications pour Sonko: « Ces lobbys menacent sa famille ; il a même écrit une lettre au président de la République pour demander protection. Il y a un choix simple : dire la vérité ou mentir. Tout ce que vous dites n’est que mensonge. » Sans l’on sache si la lettre existe vraiment. Il a ensuite exhorté les partisans de Sonko à reconnaître la vérité « vous devez impérativement dire la vérité. La vérité, c’est qu’il a reçu beaucoup d’argent de l’étranger. » Avant d’ajouter : « D’ailleurs, Ousmane, vous en voulez parce que vous lui aviez promis de vous battre à ses côtés, mais vous ne le faites pas. »

La controverse a gagné en intensité lorsque le journaliste Madiambal Diagne a médiatisé ces déclarations, appelant la société civile à investiguer. Birahime Seck du Forum Civil a réagi en soulignant que Madiambal Diagne, en tant qu’homme de médias, est idéalement placé pour mener cette enquête.

Le journaliste Cheikh Yerim Seck, hier soir, lors d’une émission sur la chaîne 7TV, a appuyé les propos de Madiambal Diagne, ajoutant que selon ses informations, la somme exacte tournerait autour de 20 millions de dollars.

Au moment où nous vous parlons, toutes ces accusations ont été faites sans apporter de preuves concernant cet argent. Les personnes qui ont pris la parole, à commencer par le député, n’ont pas fourni la moindre preuve. Madiambal Diagne n’a pas ajouté d’accusations mais a demandé une enquête, non pas de l’État mais de la société civile. Quant à Cheikh Yerim Seck, qui a mentionné une somme d’argent, il n’a pas non plus voulu apporter de preuves à l’appui de ses déclarations.

Senego

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