Procès Bah Diakhaté et imam Ndao : Passe d’armes entre Me El Hadj Diouf et le procureur

Le procès de Bah Diakhaté et de l’imam Cheikh Tidiane Ndao, accusés de diffusion de fausses nouvelles et d’offense à une personne exerçant tout ou une partie des prérogatives du président de la République, a été marqué par des échanges houleux entre Me El Hadj Diouf, avocat de la défense, et le procureur. Ces échanges ont eu lieu lors de l’interrogatoire de l’imam Ndao au tribunal des flagrants délits de Dakar.

Me El Hadj Diouf a attiré l’attention sur le caractère récent du délit d’offense au chef de l’État, affirmant que les arrestations de ses clients étaient motivées par une volonté de faire taire ceux qui s’expriment sur des sujets sensibles comme l’homosexualité. « Ces deux personnes ont été arrêtées simplement parce qu’il s’agit d’une tentative de faire taire tous ceux qui ont tenté ou à l’avenir comptent parler de l’homosexualité », a-t-il déclaré.

Cette déclaration n’a pas été bien accueillie par le parquet. Le procureur a demandé à Me Diouf de retirer ses propos, arguant que le parquet se sentait directement visé par ces accusations. En réponse, Me Diouf a maintenu que ses remarques ne concernaient pas le parquet spécifiquement.

Le procureur a insisté sur le fait qu’il s’était autosaisi de cette affaire, rappelant à l’avocat que son rôle était de garantir l’application de la loi et de protéger l’intégrité des institutions étatiques. Ce rappel visait à recentrer les débats sur les aspects juridiques et à éviter que le procès ne se transforme en tribune politique.

L’affaire Bah Diakhaté et imam Ndao repose sur des accusations de diffusion de fausses nouvelles et d’offense au chef de l’État. Les avocats de la défense contestent ces accusations, arguant que leurs clients n’ont fait qu’exercer leur liberté d’expression sur des sujets d’intérêt public. Bah Diakhaté, en particulier, a affirmé que l’une des vidéos incriminées date d’avant l’élection présidentielle, et donc avant l’entrée en vigueur de la loi d’amnistie, ce qui soulève des questions sur la pertinence de certaines preuves présentées.

Le procès de Bah Diakhaté et de l’imam Cheikh Tidiane Ndao continue de susciter des débats passionnés, tant sur le plan juridique que politique. Les échanges vifs entre Me El Hadj Diouf et le procureur mettent en lumière les tensions autour de la liberté d’expression et de la protection des institutions. La décision finale du tribunal sera scrutée de près, car elle pourrait avoir des implications importantes pour la jurisprudence en matière de délit d’offense au chef de l’État et de diffusion de fausses nouvelles au Sénégal.

Me El Hadi Diouf annonce une prise de parole cruciale concernant la possible libération de Sonko

Me El Hadi Diouf, avocat et figure publique bien connue au Sénégal, s’apprête à prendre la parole dans un contexte marqué par l’attente de la libération éventuelle d’Ousmane Sonko, leader politique et candidat recalé à la présidentielle. Cette annonce survient après la réaction controversée de l’ex-masseuse Adji Sarr, opposée à toute libération de Sonko.

La réaction de l’ex-masseuse Adji Sarr, celle de son avocat est attendue. Les Échos annonce que Me El Hadji Diouf fera face à la presse ce mercredi après midi. La robe noire a convoqué la presse chez lui, aux Almadies, à partir de 16 heures.

Dans un entretien exclusif accordé à Seneweb lundi, Alioune Tine annonce que Ousmane Sonko devrait être libéré dans les prochains jours. Adji Sarr n’a pas tardé à manifester son opposition à cette éventualité. «Je ne pardonne pas, il (Sonko) doit purger sa peine. Un point, un trait. Je ferai face, peu importe les conséquences », a-t-elle vigoureusement réagi.

La source rappelle que Me El Hadji Diouf fait aussi partie des candidats recalés de la course présidentielle par le Conseil constitutionnel.

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